Lettre régionale - Actualités Cemiase, Contribuer aux échanges
Transcription
Lettre régionale - Actualités Cemiase, Contribuer aux échanges
La Lettre d’Asie du sud Afghanistan, Bangladesh, Inde, Népal, Pakistan, et Sri Lanka No 101 – Janvier 2008 Prestation réalisée sous système de management de la qualité certifié AFAQ ISO 9001 © MINEFE – DGTPE Visite d’Etat à New Delhi du 25 au 26 janvier 2008 : le mot de S.E. Monsieur Jérôme Bonnafont, Ambassadeur de France en Inde Sommaire Editorial………………………….1 -2 Macro-économie Conjoncture en Inde et Asie du Sud Informations financières 2-5 Agriculture - agroalimentaire Brèves Le marché du lait en poudre au Bangladesh 6 7–8 Electronique – NTIC Brèves 8 Les NTIC à Sri Lanka, un secteur en plein développement 9 - 10 Energie, Chimie, Industries mécaniques Brèves 10 - 12 Le secteur électronique au Bangladesh 13 - 14 Biens de consommation, Services, Commerce, Santé Brèves 14 BTP, Environnement, Transport Brèves 15 – 16 Les infrastructures routières en Inde 16 - 18 Grands groupes Hashoo Group au Pakistan 18 - 19 Informations juridiques 20 Dernières publications 20 Agenda 20 La visite d’Etat du Président de la République en Inde, du 25 au 26 janvier 2008, a donné une nouvelle impulsion aux relations francoindiennes et à notre présence en Inde. La délégation qui accompagnait le Chef de l’Etat comprenait cinq membres du Gouvernement, six parlementaires et près de 130 personnalités du monde des affaires, de la culture, de la science et de l’éducation : cela illustre parfaitement le niveau d’ambition de la France en Inde et les différentes facettes de notre déploiement dans ce pays-continent. Je retiens trois grands enseignements de cette visite présidentielle. D’abord, elle aura permis de faire progresser un partenariat stratégique réaffirmé. Sur les questions de défense, d’armement, de contreterrorisme, nous avons resserré nos liens avec l’Inde. Le Président de la République a constaté la large convergence de vues qui rapproche les deux pays, sur la conception du système international, sur les grandes crises contemporaines, sur la situation régionale. Il a plaidé, fort de ce constat, pour que l’Inde se voir reconnaître un statut de puissance globale, au Conseil de sécurité des Nations-Unies, au sein duquel elle a vocation à occuper un siège de membre permanent, comme dans un G8 élargi à un G13 ou G14, qui fera toute leur place aux puissances émergentes. Ensuite, cette visite d’Etat aura permis au Président de la République de poser des jalons pour l’avenir, en proposant à l’Inde des solutions « françaises » aux défis qu’elle doit relever. C’est vrai dans le domaine nucléaire, où tout est prêt pour redémarrer avec elle une coopération civile de grande envergure, lorsque le cadre international de cette coopération le permettra et que l’Inde le décidera. C’est vrai de la « croissance verte », où nous avons posé les bases d’un dialogue et d’une coopération susceptibles de déboucher sur un développement économique indien toujours aussi soutenu, mais proportionnellement plus sobre en émissions de gaz à effet de serre : tel est l’enjeu de notre 1 La Lettre d'Asie du Sud N°101 – Janvier 2008 © MINEFE - DGTPE Déclaration conjointe sur la lutte contre le changement climatique. C’est vrai de nos échanges commerciaux et des investissements croisés entre les deux pays, où nous avons fixé des objectifs très ambitieux (notamment, 12 milliards d’euros d’échanges commerciaux d’ici 2012). Enfin, cette visite a confirmé toute l’importance de nos coopérations scientifiques et universitaires avec l’Inde, gages de notre influence à venir. Plusieurs accords ont été signés en présence du Chef de l’Etat, dans le domaine scientifique (nucléaire civil ; neurosciences ; mise en place de masters conjoints) et nos futures coopérations dans les domaines de l’eau, de la chimie du solide, ont bien avancé. Tout cela démontre la vitalité du partenariat-scientifique franco-indien. Le Président de la République a aussi profondément renouvelé notre approche des échanges d’étudiants: en marquant l’ambition de la France de tripler, dans les prochaines années, le nombre de jeunes Indiens dans ses établissements d’enseignement supérieur ; en encourageant la création du consortium d’universités francoindiennes ; en incitant à la conclusion d’une vingtaine de partenariats nouveaux entre Universités ; en poussant à la création d’un réseau d’anciens élèves indiens en France et français en Inde, présidé par Narayana Murthy. Nous avons donc un cap à tenir, des objectifs à atteindre, un défi à relever. L’Etat se met en ordre de marche pour accroître le rayonnement de la France en Inde, comme l’atteste l’ouverture, en 2008, de deux nouveaux Consulats généraux à Bangalore et Calcutta. Avec votre relais actif, je sais que nos entreprises prendront pleinement part à ce mouvement. Jérôme Bonnafont Ambassadeur de France en Inde Brèves MACRO-ECONOMIE Auteurs [email protected] et [email protected] ■ BANGLADESH Taux de change de la roupie par rapport au dollar et à l’euro ● Banque mondiale : Le vice-président de la Banque mondiale pour la région Asie du sud, Praful Patel, a salué les succès en matière de performance économique et de lutte contre la corruption mais il a insisté sur le retard accumulé dans le processus de réformes (difficultés rencontrées par les 10 Conseillers du gouvernement en charge de 30 portefeuilles ministériels). Il s’est montré d’autant plus inquiet que le gouvernement doit à présent gérer le plan de réhabilitation des zones côtières suite au passage du cyclone Sidr pour lequel la Banque mondiale a approuvé un prêt de 350 MUSD. ● La Banque mondiale révise ses prévisions de croissance 2008 pour le Bangladesh à 5,5% La Banque mondiale prévoit 5,5% de croissance au Bangladesh en 2008, soit 1.5% de moins que le taux retenu par les autorités bangladaises pour l’année fiscale 2007/08. Les facteurs de révision sont les tensions politiques, l’impact économique des inondations et du cyclone Sidr, et le niveau élevé de l’inflation (11,21% sur un an à fin novembre 2007). L’augmentation des prix des produits alimentaires (13,8%) et l’importation de plus en plus coûteuse des produits pétroliers et des matières premières agricoles sont susceptibles de -2- La Lettre d'Asie du Sud N°101 – Janvier 2008 60 47 59 46 45 58 44 57 43 56 42 55 54 41 USD/INR (à droite) EUR/INR 39 ju il. - 0 6 a o û t- 0 6 s e p t.- 0 6 o c t.- 0 6 n o v .- 0 6 d é c .- 0 6 ja n v . - 0 7 fé v r .- 0 7 m ars -07 a v r .- 0 7 m a i- 0 7 ju in - 0 7 ju il. - 0 7 a o û t- 0 7 s e p t.- 0 7 o c t.- 0 7 n o v .- 0 7 d é c .- 0 7 ja n v . - 0 8 53 40 Source : Reserve Bank of India Indices boursiers 6500 21000 20000 6000 BSE (dr.) NSE (g.) 5500 19000 18000 17000 5000 16000 4500 15000 14000 4000 13000 12000 4 - ja n v . - 0 7 1 8 - ja n v . - 0 7 5 - fé v r .- 0 7 2 0 - fé v r .- 0 7 6 -m a rs -0 7 2 0 -m a rs -0 7 4 - a v r .- 0 7 1 9 - a v r .- 0 7 0 7 - m a i- 0 7 2 1 - m a i- 0 7 0 4 - ju in - 0 7 1 8 - ju in - 0 7 0 2 - ju il- 0 7 1 6 - ju il- 0 7 3 0 - ju il- 0 7 1 3 - a o û t- 0 7 2 8 - a o û t- 0 7 1 1 - s e p t- 0 7 2 5 - s e p t- 0 7 1 0 - o c t- 0 7 2 4 - o c t- 0 7 0 7 -n o v -0 7 2 1 -n o v -0 7 0 5 -d é c -0 7 1 9 -d é c -0 7 0 7 - ja n v - 0 8 2 1 - ja n v - 0 8 3500 Source : Yahoo Finance, NSE India Commerce en Inde : L’Inde devrait ouvrir des négociations en vue d’établir des accords de libre-échange avec les Etats-Unis et le Canada (commerce bilatéral respectivement de 34 et 5 MdsUSD sur janvier-octobre 2007). Des négociations de ce type sont déjà en cours avec l’ASEAN et l’Union européenne. La Chine devient le premier fournisseur de l’Inde : 11,2% des importations totales sur avrilseptembre 2007-08 (biens électriques et électroniques : 30%, biens d’équipements hors électronique : 10,8% et acier : 8,6%). © MINEFE - DGTPE freiner la croissance en 2008. Les prévisions plus favorables de la Banque centrale retiennent un taux de croissance entre 6 et 6,2% pour 2007/08 et un taux d’inflation entre 8 et 8,2%. ● Le Bangladesh identifié comme destination attractive pour les investissements internationaux Une conférence «Updated Investment Opportunities in Bangladesh», organisée par le groupe JP Morgan le 24/01 à New York, rassemble les banques internationales, CitiGroup, Goldman Sachs, JP Morgan et Merill Lynch qui identifient le Bangladesh comme un pays très attractif en termes d’opportunités d’affaires malgré le climat politique incertain depuis fin 2006. En 2006, les flux d’investissements directs étrangers (IDE) accueillis par le Bangladesh ont atteint 792 MUSD. Ces IDE, pour l’essentiel européens et américains, ont surtout bénéficié aux secteurs des télécommunications (44%) et de l’énergie (26%). ● Bonnes performances de la bourse de Dhaka en 2007 Les fonds étrangers, américains et européens, ont réalisé des investissements nets de 90 millions équivalents en euros à la bourse de Dhaka au cours de 2007. La stabilisation de la situation politique avec la mise en place d’un gouvernement provisoire ont été des facteurs positifs pour les fonds étrangers, selon les analystes de la place. Les principaux secteurs de placement de ces fonds sont les banques, l’énergie, les entreprises pharmaceutiques et les cimentiers. L’indice boursier du Dhaka Stock Exchange a augmenté de 139% et la capitalisation boursière est passée de 5 MdsUSD fin 2006 à 11,5 MdsUSD. ● Proposition d’investissement de 66 MUSD du groupe textile indien Arvind La société indienne de textile Arvind Mills Ltd a renouvelé sa proposition d’investissement de 66 MUSD pour l’installation d’une usine de fabrication de tissu denim dans l’une des zones franches du Bangladesh. Les incertitudes politiques depuis fin 2006 ont retardé la concrétisation de ce projet. L’usine aura une capacité de production de 30 millions de mètres de denim par an, emploiera près de mille personnes et achètera ses matières premières auprès de fournisseurs locaux. La production sera exportée. Arvind Mills, second producteur mondial de denim a été établi en 1931 et appartient au groupe Lalbhai. ■ INDE ● Perspectives économiques : Dans sa revue de l’économie indienne pour l’année budgétaire 2007-08, le Conseil économique auprès du Premier ministre a revu à la baisse ses prévisions de croissance à 8,9% (contre 9,0% en juillet 2007) du fait d’estimations moindres pour la progression de l’industrie et des services (respectivement +9,7% et +10,3% contre +10,6% et +10,4% pour les projections de juillet) alors que l’agriculture pourrait au contraire réaliser de meilleures performances (+3,6% contre +2,5% prévue en juillet), se rapprochant de l’objectif du XIe plan (+4,0% par an). Les projections du Conseil économique pour l’année 2008-09 établissent la croissance à 8,5%, notamment pénalisée par le ralentissement mondial de l’économie et le déficit de production d’électricité. ● Balance des paiements : Selon les premiers chiffres d’évolution de la balance des paiements au cours du deuxième trimestre (juillet-septembre) de l’année budgétaire 2007-08 publiés par la Banque centrale indienne, le déficit courant s’est réduit de 12% (soit 2,3% du PIB en USD) par rapport à la même période en 2006-07 (3,4% du PIB) grâce au surplus des invisibles (+55%) compensant l’accentuation du déficit de la balance commerciale (+30% à -3- La Lettre d'Asie du Sud N°101 – Janvier 2008 Accord de libre-échange entre le Sri Lanka et l’Inde : Sri Lanka a suspendu ses exportations de poivre à l’Inde en raison des diverses barrières non tarifaires mises en place par cette dernière. L’imposition récente par l’Inde d’un plafond annuel de 2 500 tonnes est perçue comme une mesure allant à l’encontre de l’esprit de l’accord de libre-échange en vigueur entre les deux pays depuis 2000. © MINEFE - DGTPE 22 MdsUSD). Le dynamisme du compte de capital (+307% à 35 MdsUSD), dû à d’importantes entrées (notamment investisseurs institutionnels étrangers à 11 MdsUSD, capitaux bancaires à 6 MdsUSD, emprunts commerciaux à 4 MdsUSD et crédits de court terme à l’importation, nouvellement intégrés, à 4 MdsUSD), a cependant permis un accroissement du solde positif de la balance des paiements (+29 MdsUSD de réserves). ● Dette extérieure : Fin septembre 2007, l’endettement extérieur de l’Inde s’est élevé à 190,5 MdsUSD (+5,5% par rapport au trimestre précédent) dont environ 50% provenant de l’appréciation de la roupie par rapport au dollar pendant cette période. La dette à long terme représentait alors 83,8% du total. ● Production industrielle en Inde : Comme anticipée par nombre de prévisions, la croissance annuelle de l’indice de production industrielle a fortement ralenti en novembre 2007 (5,3%), après un mois d’octobre qui s’était révélé plus dynamique qu’attendu (+12,0%). Cette sous-performance, la plus faible depuis octobre 2006, est due à la période de fêtes de Diwali, habituellement au mois d’octobre, mais reflèterait également cette année la politique monétaire plus stricte et un possible ralentissement de la demande extérieure. ■ NEPAL ● Développement rural : La Banque mondiale a lancé 3 projets pour le développement du secteur routier (50 MUSD), la gestion des ressources en eau et l’irrigation (60 MUSD) et la seconde phase du fonds de réduction de la pauvreté (100 MUSD). La Banque asiatique de développement va financer l’extension de son programme de réduction de la pauvreté dans les zones rurales (100 MUSD sous forme de dons), ayant pour but d’assurer un développement plus équitable, d’améliorer la décentralisation et la gouvernance locale et de reconstruire et réhabiliter les infrastructures rurales. ■ PAKISTAN Développement du commerce pakistano-sri lankais : Depuis la signature de l’accord de libre-échange en 2002, la croissance du commerce entre les deux pays a été de 59% (170 MUSD en 2005 à 270 MUSD en 2007). FMI / Sri Lanka : Au titre de l’article IV, le FMI estime que la croissance de l’économie est ralentie par les facteurs internes tels que le déficit budgétaire, le manque de réelle politique monétaire et le conflit interne. Le gouvernement doit tout faire pour réaliser son objectif ambitieux visant à réduire le déficit budgétaire à 5% du PIB en 2010. Le FMI l’encourage à resserrer sa politique monétaire, rationaliser les exemptions douanières, élargir la base de l’assiette fiscale et limiter les interventions de la banque centrale sur les changes. ● Commerce : Les importations ont augmenté de 10,3% au cours des 5 premiers mois de 2007-08 (juillet-novembre) par rapport à la même période de l’année précédente. Les produits pétroliers (27% des importations), les biens d’équipements (18%) et les produits chimiques ont progressé respectivement de 1,1%, 10,8% et 24,1% au cours de cette période. Les exportations de marchandises ont également augmenté de 10,5% mais les produits textiles (58,9% des exportations) ont seulement progressé de 6,6%. ■ SRI LANKA ● Croissance de Sri Lanka au troisième trimestre 2007 : L’économie sri lankaise a affiché, au cours du troisième trimestre 2007, une croissance de 7% principalement tirée par les secteurs de l’industrie (+7,5%) et des services (+7,4%). Après une croissance de 6,1% au premier trimestre et de 6,4% au deuxième trimestre, l’objectif de croissance du PIB de 6,7% pour l’ensemble de l’année 2007 devrait être atteint. Commerce extérieur du Sri Lanka pour les 11 premiers mois 2007 : Selon les statistiques publiées par la Banque centrale sur les 11 premiers mois de l’année 2007, les exportations sri-lankaises ont augmenté de 11,3% à 6,8 MdsUSD, les importations sont en hausse de 8% à 10,1 MdsUSD, et le solde commercial affiche un déficit de 3,2 MdsUSD. Les réserves officielles, se sont élevées à 3,1 MdsUSD, soit 3,4 mois d’importations alors que la balance des paiements demeure à 616 MUSD. Les remises des travailleurs émigrés, quant à elles, ont augmenté de 15% pour atteindre 2,3 MdsUSD. -4- La Lettre d'Asie du Sud N°101 – Janvier 2008 © MINEFE - DGTPE Dossier du mois LA NOUVELLE SOCIETE INDIENNE Auteur La société indienne est en pleine mutation mais l’Inde restera toutefois un «pays en développement» au cours des 20 prochaines années, avec un niveau moyen de consommation par habitant toujours faible (encore 22% de la population dans 20 ans) et l’essor, particulier à ce pays, d’une classe sociale intermédiaire (36% de la population dans 20 ans). Enfin, la société indienne continuera à s’urbaniser mais elle restera très vraisemblablement, même dans 20 ans, à plus de 60% rurale. ■ Le contexte démographique, «bombe» ou «dividende» ? ● L’Inde est en pleine transition démographique. Le taux de croissance annuel de sa population est passé de 2,1% en moyenne entre 1985 et 1995 à 1,4% aujourd’hui et devrait atteindre près de 1% entre 2005 et 2025, la population indienne dépassant celle de la Chine vers 2030. ● Aujourd’hui, la moitié de la population est âgée de moins de 25 ans, constituant un potentiel exceptionnel pour demain compte tenu du vieillissement de la population indienne. L’enjeu pour l’Inde est de former suffisamment cette jeunesse pour qu’elle puisse répondre aux exigences de compétitivité et de qualification du marché mondial de production de biens et services. ■ Le cercle vertueux entre croissance économique, revenus et consommation - La croissance économique des 20 dernières années (6,0% par an en moyenne) a permis d’accroître la richesse des ménages de 3,6% par an et de sortir plus de 400 millions de personnes de l’extrême pauvreté. - Cet enrichissement de la société indienne alimente la consommation, qui à son tour favorise la croissance et l’investissement. La part de la consommation privée dans le PIB en Inde (62%), plus proche de celle du Japon ou des Etats-Unis (70%) que de celle de la Chine (39%), consacre le marché intérieur comme le plus puissant moteur de l’économie indienne, moins dépendante ainsi des exportations et des aléas de la demande mondiale. - Si cette tendance se poursuit, l’Inde est appelée à devenir l’un des plus importants espaces de consommation au monde, tout en demeurant un pays en développement. Même si, comme l’estime notamment le cabinet McKinsey, la part de la consommation privée (et de l’investissement) dans le PIB devrait rester sensiblement à son niveau actuel de 60% (respectivement 30% environ), la consommation privée en Inde, évoluant à un rythme comparable au PIB, serait appelée à quadrupler en 20 ans. - Le marché indien passerait ainsi de l’équivalent du Brésil aujourd’hui (environ 400 MdsUSD, au 11ème rang mondial) à l’Italie en 2015 puis à l’Allemagne en 2025 (environ 1 500 MdsUSD, au 5ème rang mondial). En parité de pouvoir d’achat, le niveau de la consommation privée en Inde dans 20 ans aurait même dépassé celui des Etats-Unis. - Qui plus est, la «qualité» de cette consommation continuerait à s’élever : la part des dépenses discrétionnaires des ménages (autres que les dépenses nécessaires d’alimentation et d’habillement), déjà passée de 35% à 52% en 20 ans, pourrait atteindre 70% dans 20 ans, soit une évolution comparable à celle de la Corée du sud dans les années 1980. La nourriture resterait le premier poste de consommation, mais dans le panier du consommateur moyen, les dépenses liées au transport, à la communication et à la santé pourraient même devenir proportionnellement plus élevées que dans les pays de l’OCDE. - Paradoxalement, l’Inde restera jusqu’en 2025, un pays en développement, son niveau de consommation par habitant, même s’il triplait en 20 ans comme on le prévoit, restant modeste, inférieur à 800 EUR par tête (Egypte actuelle). [email protected] g Relu par [email protected] Population indienne 2 000 20% 1 800 18% 1 600 16% 1 400 14% 1 000 10% Source : United Nations Population 1 200 12% Division 8% 600 6% 400 4% 200 2% 0 0% 1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010 2020 2030 2040 2050 800 Croissances du PIB, de l’investissement et de Population (millions) (éch. g.)la % deconsommation la population mondiale (éch. d.) Source : United Nations Population Division Croissances du PIB, de l’investissement et de la consommation 18,0% 16,0% Consommation finale Investissement (FBCF) PIB 14,0% 12,0% 10,0% 8,0% 6,0% 4,0% 2,0% 0,0% 2001-02 2002-03 2003-04 2004-05 2005-06 Source : CSO -5- La Lettre d'Asie du Sud N°101 – Janvier 2008 © MINEFE - DGTPE Brèves AGRICULTURE – AGRO-ALIMENTAIRE - EMBALLAGE Auteur [email protected] Revu par [email protected] ■ INDE Auteur [email protected] ● Retour de la grippe aviaire en Inde : Alors que l'Inde venait juste de retrouver, le mois dernier, son statut d'indemnité de grippe aviaire, deux nouveaux foyers de type H5N1 viennent d'être confirmés dans les districts de Birbhum et South Dinajpur dans l'Etat du Bengale Occidental. 35 000 poulets seraient morts et les mesures habituelles d'abattage et de surveillance sont mises en place. L'Etat du Bengale Occidental est voisin du Bangladesh qui recense plusieurs cas de grippe aviaire. Les Autorités pensent que ces foyers ont pu être provoqués par des produits de contrebande. L'épisode est particulièrement dur pour l'Inde où la principale viande consommée est le poulet et où les volaillers indiens cherchent à amortir de lourds investissements de modernisation effectués en 2006. Dans la région touchée, les petits élevages en basse-cour compliquent les mesures préventives d'une part et d'abattage d'autre part. ● Croissance de la consommation de vin en Inde : L’Association des Chambres de Commerce et d’Industrie Indiennes a publié les chiffres de la consommation de vin en Inde pour l’année 2007. Depuis le début de l’année fiscale 2007-2008 (Avril 2007 à Décembre 2008), les ventes de vin dans le pays se sont élevées à 180 M€ pour un volume de 6,5 M de litres. Les prévisions pour l’année fiscale complète atteignent 254 M€ en Mars 2008 pour un volume de 8.5 M de litres, soit une croissance de 35% par apport à 2006-2007. De plus la consommation de vin n’est plus l’exclusivité des zones urbaines, les ventes de vin en milieu rural et urbain de seconde zone comptant désormais pour 40% des totaux en volume et 35% en valeur. ■ BANGLADESH Auteur [email protected] Relu par [email protected] Prêt de 200 MUSD de la Grande Bretagne La Grande Bretagne s’est engagée pour un prêt de 200 MUSD dont 60 MUSD seront destinés à aider le Bangladesh à faire face aux changements climatiques. Le solde sera réparti entre des projets de réhabilitation post cyclone, un programme des nations unies de réduction de la pauvreté devant bénéficier à 3 millions de personnes en milieu urbain et d’autres microprojets de développement humain. ● Fixation et contrôle du prix du riz par les autorités Suite à l’inflation sur les produits alimentaires de près de 11% depuis juillet 2007 et à la succession des catastrophes naturelles en 2007 ayant gravement affecté sur l’ensemble de l’année la production de riz, les autorités bangladaises ont décidé d’intervenir sur le marché pour réguler le prix de vente du riz. Des distributeurs agréés vendent le riz à un prix fixé et contrôlé par des forces jointes. 1 500 tonnes de riz ont été rendues disponibles dans le cadre du programme gouvernemental «Food for Works Programme» et 17 000 tonnes de riz importé devraient être déchargées ces jours-ci. ● Le Bangladesh 5ème parmi les pays accueillant le plus de devises Selon l’Organisation Internationale des Migrations (OMI), le Bangladesh occupe la cinquième position parmi les pays accueillant le volume le plus important de devises. Atteignant près de 5,5 MdsUSD en 2006 le Bangladesh se place devant le Pakistan qui a reçu 5,4 MdsUSD en 2006. Le montant annuel des devises accumulées par les travailleurs émigrés et les expatriés serait encore plus important car plus de la moitié des devises serait transférée clandestinement ■ SRI LANKA ● Industrie du thé : Les exportations sri-lankaises de thé (12% des exportations totales du pays) devraient profiter de l’incertitude politique au Kenya, premier exportateur mondial de thé. Le pays a constaté récemment une forte croissance de la demande de la part de la Finlande, de la Libye et de l’Iran. -6- La Lettre d'Asie du Sud N°101 – Janvier 2008 LE MARCHE DU LAIT EN POUDRE AU BANGLADESH Dossier du mois Auteur [email protected] Relu par [email protected] Importations de produits laitiers au Bangladesh (par pays) Origine 20052006 14,36 20042005 14,19 Nouvelle Zélande Danemark 8,86 7,68 8,44 8, 44 Inde 7,75 15,02 Singapour 5,98 5, 48 Etats-Unis 2,64 0,02 Total 55,5 60,2 Australie © MINEFE - DGTPE En millions EUR Par exemple : Nestlé – Lactogen 2 (85,75 BDT soit 0,8575 EUR les 100 gr commercialisés en emballage de 400 gr). La marque locale Diploma (55 BDT soit 0,55 EUR les 100 gr commerialisés en emballage de 500 gr). ● Présentation générale du secteur Le secteur laitier au Bangladesh connaît un développement depuis quelques années et les besoins en lait (frais pasteurisé ou en poudre) sont estimés aujourd’hui à environ 5,7 millions de tonnes par an. Le secteur contribue à hauteur de 11% au revenu agricole avec une croissance annuelle de 6 %. Selon les statistiques bangladaises du commerce extérieur, les importations du poste des produits laitiers ont atteint l’équivalent de 55,5 M€ sur l’année 2005-2006 (1er juillet au 30 juin) dont 25% sont importés d’Australie, 15% de Nouvelle Zélande, 15% du Danemark et 13% d’Inde. Même s’il est difficile d’obtenir des statistiques précises, le lait en poudre constitue encore à ce jour l’essentiel de la consommation de lait de la population bangladaise en raison de la facilité de sa conservation. Il est composé de deux catégories : le lait en poudre de «consommation courante» et le lait en poudre pour enfants. ● Les acteurs du marché - La production locale de lait en poudre: La coopérative MILK VITA est le seul opérateur public sur le marché bangladais. Les entreprises privées productrices sont les suivantes : STARSHIP, FRESH MILK, RED COW, DIPLOMA, PROGRESS. Pour mémoire, Nestlé, présent au Bangladesh depuis 1992 sous la forme d’un partenariat avec un distributeur local Transcom Ltd, demeure la seule implantation étrangère dans le domaine de la production de poudre de lait. Les activités de Nestlé au Bangladesh sont concentrées sur le conditionnement et la commercialisation de lait en poudre pour enfants, les produits étant importés de Suisse (Nespray, Lactogen 1, Pre- lactogen, Nestum, Nestlé Nido, Nesttomalt). Les produits Nestlé demeurent à un prix élevé mais conservent la confiance des consommateurs locaux en raison de leur qualité. - Les importations de lait en poudre Le lait en poudre provient d’Australie, de Nouvelle-Zélande et des pays membres de l’Union Européenne. Les principales marques présentes sur le marché sont : Danish, Cerelac et Dano. Quantités importées de lait en poudre destiné aux enfants Marque Producteur Origine Lactogen & Nan My boy Biomill Enfamill Baby Care Mother’s smile Autres Nestlé Freisland Fasska Mead Johnson Meil Murray Goldburn Divers Inde Pays-Bas Belgique U.S.A Corée Australie Diverse Quantité (en tonnes) 2 150 747 498 208 208 170 169 4 150 Source commercial ● L’avenir du secteur et un nouveau marché français Même si les autorités bangladaises ont mis en place des barrières non tarifaires et des surtaxes afin de limiter les importations et protéger le marché du lait local de la concurrence internationale, il existe de véritables opportunités pour les entreprises françaises, encore très peu présentes sur un marché de plus de 140 millions d’habitants. -7- La Lettre d'Asie du Sud N°101 – Janvier 2008 © MINEFE - DGTPE Parmi les succès français du marché, il convient de citer Bonilait, présent sur le marché local depuis 2005. Depuis quelques mois, les entreprises françaises commencent à s’intéresser au marché bangladais, comme : Bel, Lactalis, Sodial, Isigny, Danone, Cofranlait, etc. Brèves Auteur [email protected] Résultats insuffisants pour Warid Telecom : Le plus récent des opérateurs sur le marché bangladais, Warid Telecom, vient d’être sanctionné à payer une amende d’un montant de 67 M€ par l’organisme de régulation Bangladesh Telecommunication Regulation Commission (BTRC) pour ne pas avoir atteint la cible annoncée au moment de la signature de la licence d’exploitation en décembre 2005. Les termes du contrat de licence annonçaient une cible de 3,15 millions d’abonnés à la fin décembre 2007 alors que Warid n’a atteint que 2,14 millions d’abonnés. L’ennemi au sein du Bangladesh Telegraph and Telephone Board (BTTB) : Suite à la dernière interruption de la liaison au câble sousmarin SEA-ME-WE4 du 13 novembre dernier, qui marquait le 39ème cas de coupures depuis son installation en 2006, les autorités bangladaises ont intensifié les investigations. D’après les services secrets bangladais, les suspects qui ont été écroués, auraient admis avoir des liens étroits avec des officiels du BTTB. L’investigation continue. ELECTRONIQUE- NTIC ■ BANGLADESH ● Les PME bangladaises investissent dans les TIC : Selon un rapport de l’Access Markets International Partners (AMI), organisation américaine, les Petites (< 99 employés) et Moyennes (100-999 employés) entreprises bangladaises auraient investi 380 MUSD dans les Technologies de l’information en 2007. Les PME ont pris conscience de l’importance des TIC pour améliorer l’efficacité et accroître les profits. Toujours d’après l’AMI, les PME connaissent trois phases de développement technologique : la mise en place des infrastructures, le déploiement des réseaux de connexion et enfin l’installation de solutions globales pour les entreprises. La plupart des SME bangladaises en sont encore à la première phase de développement. ● GrameenPhone (GP) coté à la bourse de Dhaka au troisième trimestre 2008 : GP, premier opérateur avec plus de la moitié du total des abonnés au Bangladesh (16,01 millions), vient d’annoncer son objectif de coter en bourse 10% de son capital total évalué à 3,5 MdsUSD au cours du troisième trimestre 2008. Citigroup Global Markets doit remettre son évaluation courant février 2008 pour une approbation des recommandations par le conseil d’administration de GP à la fin février 2008. Suivront la remise du plan à la bourse de Dhaka, sans omettre l’obtention de l’accord obligatoire de la Securities and Exchange Commission. ● Aktel-TMIB en difficultés ? Le deuxième opérateur au Bangladesh, AktelTMIB, partenariat entre Telekom Malaysia et AK Khan, un groupe local, a enregistré une baisse du nombre de ses abonnés (-170 000 abonnés) entre les mois de septembre et novembre 2007. Selon Yusof Annuar Yaacob, CEO d’Aktel-TMIB, cette diminution serait le résultat de deux phénomènes concomitants. Le premier serait un effet pervers du scandale relatif à l’utilisation illégale du Voice over Internet Protocol (VoIP), qui a touché Aktel et les autres opérateurs présents au Bangladesh. Tous les opérateurs ont dû s’acquitter d’amendes de plusieurs millions en euros (GP : 16,4 M, Aktel : 14,5 M, Banglalink : 1,25 M, CityCell : 15 M). Le deuxième phénomène évoqué serait le changement de stratégie engagé en 2007 par Aktel-TMIB pour augmenter l’utilisation par abonné, plutôt que le nombre d’abonnés. Le revenu moyen par utilisateur, connu sous le nom anglais de ARPU est évalué à 3 USD par mois, ce qui en fait un des plus bas du monde. Suite à ce changement de stratégie, Aktel-TMIB aurait atteint un ARPU de 3,5 USD et ainsi dépassé la moyenne nationale en 2007. ■ PAKISTAN ● Lancement de services WiMAX au Pakistan : Wateen Telecom, opérateur international de téléphonie, a lancé sur l’ensemble du pays, le 2 janvier 2008, les services d’internet à haut débit sans fil, marquant ainsi une étape majeure dans le secteur pakistanais des télécommunications. Cette offre a été favorablement accueillie par le public et a suscité, en 10 jours, l’intérêt de plus de 10 000 abonnés qui désormais ont la possibilité d’effactuer des appels téléphoniques vidéo par le biais d’appareils adéquats. D’autres opérateurs s’apprêtent à fournir aux entreprises des solutions haut débit pour le transfert de données. Mytel, opérateur installé à Peshawar, a lancé sur place -8- La Lettre d'Asie du Sud N°101 – Janvier 2008 © MINEFE - DGTPE l’exploitation commerciale de WiMax. Les opérateurs de boucle locale radio tels Burraq, PTCL, Z-Cyber WLL et Cyber Internet déploient également des réseaux WiMax. ■ AFGHANISTAN ● Gazoduc : Le projet de gazoduc Turkménistan-Afghanistan-Pakistan (TAP) semble être compromis par un récent accord entre le géant russe Gazprom et le Turkménistan prévoyant une hausse de la fourniture en gaz à des prix plus élevés pour la distribution en Europe. Cet accord porterait à 50 Mds de m3 la livraison de gaz turkmène à Gazprom ; ce dernier l’achètera à 130 USD/1000m3, prix qui sera révisé à 150 USD/1000m3 en 2009. Dossier du mois LES NTIC A SRI LANKA, UN SECTEUR EN PLEIN DEVELOPPEMENT Auteur [email protected] Revu par [email protected] Le gouvernement favorise largement les nouvelles technologies et a lancé avec le secteur privé des programmes éducatifs : E-Lanka Government Network, Schoolnet, Lanka Education and Research Network, Nanasala knowledge Centres, National Distance Education Network afin de sensibiliser la population aux technologies modernes. De plus, dans un effort de développement, le gouvernement sri lankais ouvrira prochainement une zone industrielle dédiée aux NTIC à Malabe, dans la banlieue de Colombo. Ce projet, initié par le bureau des investissements (BOI) en collaboration avec le Sri Lanka Institute of Information Technology (SLIIT), est destiné à accueillir des entreprises dans le cadre d’un partenariat public-privé (PPP). 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 a o û t- 0 7 T é lé p h o n e s p o u r 1 0 0 p e rs o n n e s 45 40 35 30 25 20 15 10 5 0 Fixes Mobiles Cinq sociétés de téléphonie mobile au Sri Lanka se partagent aujourd’hui ce marché : «Dialog» (filiale de Telekom Malaysia), TIGO Private Limited «Celltel» (filiale de Milicom International Cellular S.A Luxembourg) suivis par «Mobitel», filiale autodétenue de SLT et «Hutch» (filiale d’Hutchison à Hong Kong) et le dernier venu pour la cinquième licence Bharti Airtel qui n’a pas encore lancé ses produits. Dialog s’octroie 60% du marché. En dépit de campagnes marketing agressives pour accroître au maximum la base installée, les résultats des autres opérateurs sont variables. TIGO qui a racheté «Celltel» réalise en ce moment d’importants investissements pour son développement sur le marché. Dialog a commercialisé la première offre 3G d’Asie du Sud en 2006 en dépit du fait que cette technologie n’intéresse qu’un nombre de consommateurs très réduit à Sri Lanka pour des questions de coût. Mobitel a suivi en décembre 2007 et lancé le HSPA (High Speed Packet ● Le secteur des télécommunications domine les NTIC Ce secteur connaît une très rapide expansion suite à sa déréglementation en 1996, après avoir pris cependant du retard du fait de la lenteur de la libéralisation (maintien pendant 5 ans du monopole de l’opérateur historique pourtant privatisé). La croissance du nombre d’abonnés s’est fortement accélérée ces dernières années et Sri Lanka se situe au deuxième rang des pays de l’Asie du sud, derrière les Maldives, en «télé-densité» avec un taux qui atteignait près de 43% en août 2007. Ce taux reste encore loin de ceux atteints par les pays de l’Asie du Sud Est, supérieurs à 50%. En août 2007, le réseau téléphonique sri lankais comptait 2,2 millions de lignes fixes (câblées et WLL) en hausse de 47% sur un an, 6,4 millions d’abonnés à la téléphonie mobile (+49% en un an) et 7 500 cabines téléphoniques. Trois opérateurs de téléphonie fixe ainsi que quatre opérateurs de téléphonie mobile se partagent actuellement le marché. Les facteurs de croissance sont multiples dans ce secteur : introduction de la concurrence, résorption de la «fracture numérique» entre la région de Colombo et le reste du pays avec de nouvelles technologies permettant de mieux desservir les zones rurales, économies d’échelle et apparition du 3G pour la téléphonie mobile, de la CDMA pour le fixe et du Wimax pour internet. En outre, des projets d’amélioration des communications avec les pays voisins ont été engagés par le gouvernement comme l’installation de câbles en fibre optique sous-marins reliant l’Inde à ce pays (projet Bharat-lanka) ou le projet «Dhiraagu- SLT optical fibre submarine cable system» pour relier Sri Lanka aux Maldives. ● La téléphonie fixe L’opérateur national, «Sri Lanka Telecom» (SLT)», qui a été partiellement privatisé (Etat : 49%, NTT Japon 35%, bourse et employés 15%) domine encore largement le segment de la téléphonie fixe avec 75% de parts de marché, et ce, malgré le déclin de ses investissements et les retards pris dans la mise en service de nouvelles lignes ainsi que dans l’adoption du -9- La Lettre d'Asie du Sud N°101 – Janvier 2008 © MINEFE - DGTPE Access). standard CDMA. 11% seulement des sri lankais sont abonnés au téléphone fixe. Le secteur des télécommunications aux Maldives en pleine mutation Trois opérateurs se partagent le marché : en téléphonie fixe la société Dhiraagu (Etat 55% et 45% à la société britannique Cable and Wireless) détient 100% du marché et couvre aujourd’hui l’ensemble des îlots grâce à des cabines téléphoniques. En téléphonie mobile, avec près de 99% de Télé densité (262 615 abonnés) deux sociétés se partagent le marché : Dhiraagu et Wataniya Telecom Maldives. Dhiraagu n’est plus le seul fournisseur d’accès à Internet, en effet la société Focus Infocum propose dans la capitale Malé des connexions «haut débit». ● La téléphonie mobile Le nombre d’abonnés à Internet et aux services de messagerie a crû de 21% à 150 000 abonnés soit 0,7% de la population. Le principal obstacle au développement d’Internet reste la très faible pénétration des équipements informatiques dans les foyers pour des questions de coût. Le nombre d’utilisateurs Internet est toutefois beaucoup plus important que celui des abonnés (estimé à 3 fois plus grâce à la présence des «cafés Internet»). La majorité des utilisateurs se concentre encore autour de Colombo. ● La majeure partie de la croissance provient désormais des lignes CDMA, moins chères, et autorisant des offres combinées voix/internet/mail. Il devient enfin possible d’atteindre les zones rurales et de couvrir l’ensemble du pays. Le spectre des licences a initialement été alloué en 2005 à SLT ainsi qu’aux deux opérateurs WLL privés Suntel et Lanka Bell, qui ont été les premiers à offrir ce service. Deux nouvelles licences ont encore été accordées en septembre 2005 à Lanka Internet et à Tritel, spécialisés dans la téléphonie publique. ● La téléphonie mobile - Segment dominant Avec une part de marché de 74% et un taux de pénétration de 32% en août 2007 (contre 11% pour la téléphonie fixe) la téléphonie mobile domine largement le secteur. Cette dernière a en effet connu une croissance impressionnante, passant de 70 000 consommateurs en 1996 à plus de 6,5 millions, se substituant à la téléphonie fixe dont les délais d’attribution de lignes restaient dissuasifs, en particulier dans les zones rurales. Brèves Auteur [email protected] Revu par [email protected] Ford va investir 500 MUSD pour augmenter sa capacité de production en Inde Ford, présent en Inde depuis le milieu des années 90, a annoncé début janvier qu’il allait investir 500 MUSD dans l’augmentation de ses capacités de production près de son site de Chennai. Cet investissent portera l’investisement total de Ford en Inde à 875 MUSD et permettra ainsi de doubler sa capacité de production à 200 000 véhicules par an d’ici 2010. Le constructeur, prévoit de lancer un modèle de petite voiture pour le marché indien et construira également une usine de moteurs d’une capacité initiale de 50 000 unités pour réduire notamment le coût de ses modèles diesels existants dont les moteurs sont pour le moment importés d’Europe. Reliance Power en Inde Introduction en bourse réussie de la filiale de Reliance Energy (groupe Reliance ADA), les 10,1% de la société introduits ayant été souscrits en moins d’une minute, permettant au groupe de ENERGIE – CHIMIE – INDUSTRIES MECANIQUES ■ INDE ● Accord de co-entreprise entre Daimler et le groupe Hero Peu après l’annonce du partenariat entre Volvo et Eicher Motors, Daimler a dévoilé mi-décembre qu’il s’associerait avec le groupe Hero pour produire une gamme de véhicules utilitaires en formant une co-entreprise qu’il détiendrait à 60%. Ce projet, dont les détails et modalités sont encore étudiés par les deux partenaires, nécessiterait un investissement de 420 M€. Cette co-entreprise produirait des véhicules utilitaires légers, moyens et lourds pour le marché indien dans une phase initiale. Le groupe Hero – associé à Honda – est le premier producteur de motos mondial et réalise un chiffre d’affaires de plus de 4 Mds€. Un camion à fort tonnage du constructeur allemand – l’Actros - est assemblé à Pune dans les usines de Daimler et commercialisé en Inde par ce dernier. Le secteur des véhicules commerciaux affiche une croissance annuelle 20% en moyenne sur les 3 dernières années. ● Retrait de Mahindra dans la co-entreprise avec Renault et Nissan pour l’usine de Chennai, mais maintien de relations étroites entre les partenaires Le 8 janvier, Renault, Nissan et Mahindra ont fait paraître un communiqué de presse confirmant les ruM€s de retrait de Mahindra dans l’investissement annoncé en 2007 pour une seconde co-entreprise entre Mahindra (50%), Renault (25%) et Nissan (25%) pour la construction d’une usine à proximité de Chennai (Tamil Nadu) afin d’assembler, à partir de 2010, plus de 400 000 véhicules. Malgré le retrait de Mahindra, Nissan et Renault confirment leur investissement d’un milliard de dollars dans le projet. Mahindra a publiquement démenti un lien quelconque de cette décision avec d’une part la signature d’un accord entre Nissan et Ashok Leyland et d’autre part les - 10 - La Lettre d'Asie du Sud N°101 – Janvier 2008 levers 3 MdsUSD. © MINEFE - DGTPE discussions entre Renault et Bajaj. Les partenaires étaient présents sur un stand commun au salon auto-expo de Delhioù ils ont notamment exposé une version concept de la Logan MCV, le Steppe, qui pourrait être prochainement commercialisée en Inde. Ce retrait ne remet pas en cause le partenariat actuel des deux entreprises qui existe à travers Mahindra Renault Pvt Ltd et qui a lancé la Logan en avril 2007. ■ PAKISTAN Les mesures incitatives mises en place par le gouvernement fédéral du Pakistan en faveur de l’installation des entreprises étrangères dans ces EPZ, sont les suivantes : - droit de propriété à 100 %, - droit de rapatrier les capitaux et les bénéfices à 100%, - aucun plafond ou plancher du montant d’investissement, - possibilité d’importer les équipements et les intrants au taux zéro, - exonération de la «Sales Tax’»sur les services locaux (y compris électricité et gaz). Les entreprises installées sont tenues d’exporter la totalité de leur production. Seule une imposition est 1% «Presumptive Tax» est perçue au moment d’exporter. Pour écouler leurs produits sur le marché domestique, elles doivent acquitter les droits de douane tels qu’applicables sur les produits importés. ● Les «Export Processing Zones» (EPZ) – pôles d’attractivité pour les investissements Les «Export Processing Zones» au Pakistan offrent un environnement attractif aux investisseurs, tant locaux qu’étrangers, souhaitant bénéficier des exemptions fiscales et tarifaires pour cibler les marchés à l’export. Actuellement, quatre EPZ sont en activité (Karachi, Sialkot, Risalpur et Saindak) et six sont en projet à moyen terme. Celle de Karachi (KEPZ), la plus ancienne (établie en 1981), couvre plus de 200 hectares ; avec une centaine d’entreprises, c’est la plus grande des EPZ du pays. ● Nouveau régime tarifaire pour les composants automobiles Le gouvernement pakistanais, après avoir tardivement mis fin à son programme d’intégration obligatoire (Deletion Plan) de composants locaux pour le secteur de l’assemblage automobile, l’a remplacé en 2006 par le «Tariff Based System» (TBS). Le TBS s’avère à terme encore plus dissuasif que le plan précédent : - le plafond des droits de douane est fixé à 35% pour les composants importés, qui peuvent être fabriqués localement ; ce barème s’applique également aux modèles de véhicules dont 100% des pièces sont importées en vue d’un assemblage local (exemple : durant la période de lancement d’un modèle en CKD - importation autorisée aux seuls assembleurs agréés et pour une période limitée), - les grilles douanières, pour les composants qui ne sont pas produits localement, sont moindres et variables, - les concessions tarifaires pour les matières premières et les sous-composants importés par les équipementiers locaux afin d’encourager les fonds locaux pour la fabrication de composants, - le rôle interventionniste de l’Engineering Development Board (agence dépendant du Ministère de l’industrie) reste intact. L’EDB continue d’identifier et de certifier, comme précédemment, les composants à inclure dans une catégorie ou l’autre. Le droit qu’il détenait, du temps du «Deletion Plan», d’effectuer des audits d’assembleurs pour vérifier si les composants sont bien identifiés (droits de douane et taxes acquittés en fonction des positions) demeure inchangé, - la liste des composants du TBS, définie en 2006, se fonde sur le relevé et classement des produits fixé en juin 2004, selon qu’ils sont fabriqués ou non localement. Néanmoins, le contenu du listage du TBS est évolutif. L’Engineering Development Board se réserve le droit de redéfinir la liste des composants intégrés, en fonction du développement de l’industrie locale des composants. Il y a donc, de manière continue, des composants qui sont versés dans la grille imposable au taux élevé. La mise en place du TBS constitue une entrave renforcée envers les nouveaux entrants, autres que japonais et coréens (déjà implantés). En conséquence les constructeurs européens, tels que Renault (pour sa Logan), Mercedes et Volkswagen, qui avaient entamé des démarches pour une implantation locale, ont renoncé pour le moment à leurs projets. - 11 - La Lettre d'Asie du Sud N°101 – Janvier 2008 © MINEFE - DGTPE ■ BANGLADESH Auteur [email protected] Relu par [email protected] Prise de participation d’une société thaïlandaise dans les blocs d’exploration détenus par Total E&P A la faveur d’une cession de 30 % dans deux blocs d’explorations gazière, détenus par l’opérateur français Total E&P, l’entreprise thaïlandaise Thaïlande PTT Exploration and Production Public Company Limited (PTTEP) fait son entrée dans l’exploration des gisements gaziers offshore du golfe du Bengale. Cette décision requiert le consentement du gouvernement bangladais de même que les autres partenaires, l’irlandais Tullow Bangladesh Limited (32%), Okland Bangladesh Limited (4%) et Rexwood Offshore Holdings Limited (4%). Total SA a initié au cours de décembre 2007 l’exploration des deux blocs, numéros 17 et 18, acquis fin juin 2007 recouvrant 13724 Km2 et situés à la frontière birmane. Ils avaient été cédés en 1997, au terme d’un appel d’offres à la société Oakland avant d’être rétrocédés à Tullow. Auteur : [email protected] Relu par [email protected] Ouverture du capital de deux filiales de Bangladesh Petroleum Corporation Deux filiales de l’entreprise publique d’importation et de distribution de carburant, Bangladesh Petroleum Corporation, s’apprêtent à ouvrir leur capital à hauteur de 30% chacune. L’entreprise Jamuna Oil distribue différents carburants et Meghna Petroleum opère des activités de stockage, de fourniture d’équipements et de distribution de produits pétroliers transformés. ● Finalisation de la politique charbonnière et d’investissements majeurs dans le secteur Les autorités bangladaises adopteront prochainement la politique charbonnière du pays. Le rapport final du comité chargé de réviser la politique a été remis au Gouvernement. Il suggère l’établissement d’une entreprise publique Coal Bangla qui serait un partenaire obligatoire pour tous investisseurs étrangers ou nationaux dans l’exploitation des mines de charbon. Les réserves totales de charbon du pays atteignent 3,3 Mds de tonnes dont 884 M de tonnes de réserves prouvées. Pour assurer la sécurité énergétique du pays sur les cinquante prochaines années, le rapport recommande de ne pas exporter la production nationale. L’adoption de cette politique permettra de matérialiser les propositions d’investissements des groupes Tata et Asia Energy en attente depuis plusieurs années. Le groupe indien Tata a effectué en 2006 une proposition d’investissements de 3 MdsUSD portant sur l’exploitation de la mine de charbon à ciel ouvert de Barapukuria à Dinajpur d’une capacité de 6 millions de tonnes, la construction d’une usine sidérurgique d’une capacité de 2,4 millions de tonnes par an à Pabna et la construction d’une usine de production d’engrais d’une capacité d’1 million de tonne à Chittagong. Le groupe britannique Asia Energy a soumis en 2005 une étude de faisabilité pour développer la mine de charbon de Phulbari d’une capacité de 15 millions de tonnes par an pour un investissement de 2,5 MdsUSD. ● Cairn s’investit dans le forage d’un nouveau gisement de gaz La société écossaise Cairn Energy débutera prochainement le forage du puit Hatia-1 du bloc 16 puisque le forage du puit Magnama-1 commencé en 2006 n’a pas détecté de réserves de gaz suffisantes pour rendre le projet rentable. Le projet d’exploration du bloc 16 se chiffre à 117 MUSD. Cairn Energy avait signé le contrat d’exploration (production sharing contract) pour le bloc 16 en 1994, l’avait cédé à l’entreprise Shell en 1997 puis racheté en 2004. Actuellement la société écossaise explore le gisement le plus important du Golfe du Bengale, celui de Sangu, et elle produit 80 millions de pieds cubes de gaz par jour. Cairn Energy explore aussi les blocs 5 et 10 et a noué un partenariat avec Chevron Corp pour l’étude sismique du bloc 7. Récemment la société a identifié un nouveau gisement possible dans le bloc 10 où elle détient 37,5 % des parts avec la société australienne Santos suite à l’acquisition de parts dans le permis d’exploration du gisement de Sangu. ● Baisse d’imposition à l’importation d’équipements destinés aux centrales électriques en location Le National Board Of Revenue (NBR) a décidé de diminuer les droits de douane et taxes à l’importation pour les équipements des centrales électriques de location (rental power plants). En 2007, 30 % de droits de douanes et autres taxes s’appliquent en cascade à l’importation de ces machines. Le NBR envisage de réévaluer cette part à hauteur de 6,5% : 4% d’impôt sur le revenu et 2,5% de droits de douanes. L’installation de huit centrales électriques en location pour une durée de trois ans représentant une capacité totale de 300 MW a fait l’objet d’un appel d’offres international en octobre 2007. Le Ministère de l’énergie a approuvé un consortium d’entreprises (EnergyPrima) pour quatre projets représentant au total 170 MW. Cette capacité additionnelle est indispensable pour combler partiellement le déficit de capacités dans le pays qui atteint près de 2000 MW aux heures de pointe. - 12 - La Lettre d'Asie du Sud N°101 – Janvier 2008 © MINEFE - DGTPE Dossier du mois LE SECTEUR ELECTRIQUE AU BANGLADESH Auteur : [email protected] Relu par [email protected] ● Un besoin croissant en électricité En 2007, la capacité installée de production d’électricité au Bangladesh était de 5 210 MW. Le déficit de production d’électricité est évalué à 2 000 MWh. Les fréquentes coupures d’électricité sont un frein au développement économique du pays qui affiche une croissance annuelle moyenne supérieure à 5% depuis cinq ans. Capacité installée Capacité du secteur public Capacité du secteur privé 5.210 MW 1.290 MW Génération maximale 3.810 MW 3.920 MW Centrales à gaz 81 % Centrales au charbon Centrales hydrauliques Combustions de carburants (kérosène/diesel) 5% 4% 10% Principaux bailleurs bilatéraux Norad (Norvège), JBIC (Japon), le Fond koweitien (Koweït), Russian State Credit (Russie), Export Development Center (Canada). ● Chiffres et repères (année 2006) Le secteur public fournit 63% de la production d’électricité et le secteur privé 37% sous forme de Producteurs Indépendants d’Electricité (IPPs), Captive Power Producers (CPP), centrales électriques en location de courte durée (rental power plant). ● Production d’électricité En 2006, le taux d’électrification du pays était de 42%. Pour faire face au déficit de production d’électricité, le gouvernement soutenu par les bailleurs de fonds, pour l’essentiel la Banque mondiale et la Banque asiatique de développement, a fait de la réforme du secteur de l’électricité une priorité. La construction de près d’une trentaine de centrales électriques de capacités variant de 50 à 450 MW est prévue d’ici 2012. ● Investissements prévisionnels Le Mnistère de l’Energie (Power Division) a évalué à 10,8 MdsUSD les besoins d’investissements pour augmenter la capacité de production d’électricité à 22 370 MW d’ici 2025. Principaux bailleurs multilatéraux - Banque mondiale : Un prêt de 275 MUSD devrait être signé en mai 2008. Ce financement permettra l’installation d’une centrale électrique de 300 MW à proximité de Dhaka. - Banque asiatique de développement : Des prêts multi-tranches pour un montant de 465 MUSD ont été approuvés en 2007 afin d’étendre les infrastructures d’énergies propres, assurer la fiabilité des réseaux de transmission, améliorer l’approvisionnement en électricité dans la capitale et sa banlieue. ● Principaux acteurs dans le secteur Les principales entreprises françaises présentes sur le marché sont : Areva T&D, Alstom, Schneider Electric, Legrand. Les principaux acteurs publics bangladais : - La Cellule Electricité (Power Cell) du ministère de l’Energie et des ressources minérales (MEMR) - Bangladesh Power Development Board (BPDB) : Entreprise publique créée en 1972, elle est en charge de la production d’électricité dans le pays. BPDB vend l’électricité qu’elle produit, ou qu’elle achète aux producteurs privés, à quatre entités publiques en charge de la distribution. - Power Grid Company of Bangladesh (PGCB) : Entreprise publique en charge du transport de l’électricité. - Dhaka Power Distribution Company (DPDC) : Entreprise publique en charge de la distribution de l’électricité de la plus grande partie de l’agglomération de Dhaka. Le réseau de distribution de l’agglomération de Dhaka est géré par un centre SCADA. - Dhaka Electric Supply Company (DESCO) : Entreprise publique en charge de la distribution de l’électricité de certains quartiers de Dhaka. - Rural Electrification Board (REB) : Entreprise publique en charge de la distribution d’électricité dans les zones rurales à travers des coopératives - 13 - La Lettre d'Asie du Sud N°101 – Janvier 2008 © MINEFE - DGTPE rurales. REB développe également deux projets d’énergie solaire pour alimenter 22 000 foyers. - Rural Power Company Ltd (RPCL) : Centrale électrique d’une capacité de 210 MW. Brèves BIENS DE CONSOMMATION - COMMERCE - SERVICES - SANTE ■ INDE Auteur [email protected] rg Revu par [email protected] Auteur [email protected] Evok- Nouvelle chaîne dans le secteur de l’Ameublement et du sanitaire Le marche indien de l’ameublement et de la décoration est estimé à 14,5 MdsUSD avec un taux de croissance annuel de 20%. La distribution dans ce secteur reste très désorganisée. Tandis qu’IKEA négocie avec divers et potentiels partenaires en Inde, Hindustan Sanitaryware and Industries (HSIL), un des leaders du sanitaire avec 30% de la part du marché, vient d’annoncer son projet d’investissement de 44 M€ sur cinq ans pour l’ouverture de 50 points de vente, Evok. Evok suivra le modèle de Pottery Barn, une chaîne américaine. A cet effet l’entreprise a créé une filiale Hindware Home Retail Pvt Ltd. Le premier point de vente ouvrira ses portes à Faridbab (banlieue de New Delhi) le mois prochain et d’autres points de vente seront ouverts dans les villes Tier II et III. La superficie des boutiques devrait être dans une fourchette de 740 à 2790 m² Industrie textile au Sri Lanka La profession textile craint de perdre le bénéfice du système SPG+ en vigueur jusqu’au 31 décembre 2008 du fait de la situation politique à Sri Lanka, notamment de la polémique sur le nonrespect des droits de l’homme. Elle estime qu’une décision dans ce sens affecterait gravement ce secteur qui représente 50% des exportations globales (3 MdsUSD) dont 40% vers l’Union Européenne. ● Malgré de nombreux lancement en 2007, le marché des biens de consommation (FMCG) reste un marché de masse et de volumes L’année 2007 aura été marquée par de nombreux lancements dans le secteur des biens de consommation. De janvier à octobre 2007, 251 nouveaux produits ont été lancés en Inde, contre 191 en 2006 sur la même période d’après l’institut de recherche IMRB. Les analystes s’accordent à dire que le lancement de nouveaux produits est un des principaux facteurs de dynamisme du secteur dont les revenus ont augmenté de 2% entre 2002 et 2004 mais de 12% en 2007. Les catégories de produits qui ont connu les plus nombreux lancements sont les soupes, les shampoings et les «snacks» (biscuits, chips...). Bien que la multiplication de l’offre soit un signe encourageant de sophistication de l’offre du marché, ces lancements portent donc sur des produits de base, peu chers et à faible valeur ajoutée. Le marché des biens de consommation en Inde reste dans une grande mesure un marché de masse et de volumes où l’accès à la population, notamment dans les zones rurales, est un facteur clé de succès. Les Indiens en moyenne dépenseraient par an et par personne 676 INR (11,5 euros) dans les biens de consommation (FMCG). ● Avenir du secteur de la distribution en Inde : L’ASSOCHAM (Associated Chambers of Commerce and Industry in India) a estimé le marché de la distribution à 300 MdsUSD en 2007, en croissance de 25% sur un an. L’association prévoit qu’il devrait atteindre 440 MdsUSD en 2010. En 2002 le secteur organisé occupait 100 000 m². Sa surface totale en 2007 atteignait 1,3 M de m² et sera de 1,48 M de m² en 2008. Le développement de nouveaux acteurs dans ce secteur (Reliance, Plaza, DLF, Spencer et Aditya Birla Group) devrait attirer des investissements s’élevant à 70 MdsUSD d’ici 2010. La part du secteur de la distribution dans le PIB est de 9% aujourd’hui et devrait atteindre 22% en 2010. ■ SRI LANKA ● Tourisme En dépit d’une forte croissance du nombre de touristes à Sri Lanka pendant les deux derniers mois de l’année, l’office du tourisme constate une baisse de 11,7% en 2007, à 495 000 touristes sur l’ensemble de l’année. Rappelons qu’en 2005 le nombre de touristes avait baissé de 3% puis augmenté de 1,8% en 2006. L’office du tourisme table sur une reprise importante suite à ses campagnes de promotions en Inde, au Moyen-Orient, en Chine, en Russie et en Europe. ● Ministère de la santé Dans une circulaire adressée aux hôpitaux, dispensaires et organisations publiques de la santé, le Ministère de la santé interdit, à compter du premier janvier 2008 aux représentants dans le domaine médical de se rendre dans les institutions de la santé publique afin de faire la promotion de leurs produits. Le Ministère a en effet décidé de réduire le coût des médicaments pour les patients par la prescription de génériques. - 14 - La Lettre d'Asie du Sud N°101 – Janvier 2008 Brèves Auteur [email protected] [email protected] Revu par [email protected] © MINEFE - DGTPE BTP – ENVIRONNEMENT - TRANSPORT ■ INDE ● Construction d’une unité de production de wagons La société publique Bharat Earth Movers Ltd (BEML) prévoit la construction d’une unité de production de wagons d’une capacité de 2000 wagons par an. Cette unité, en probable joint venture avec un grand groupe étranger, s’adresse aux marchés domestique et export dans le secteur ferroviaire incluant les rames pour les métros. A ce jour, BEML dispose d’un carnet de commande rempli avec la commande de 156 wagons destinés au métro de Delhi en partenariat avec le groupe coréen Rotem pour un montant de 195 M€ à livrer d’ici 2010. BEML devrait afficher un chiffre d’affaires d’environ 685,5 M€ à la fin de l’année fiscale. ● Accueil favorable des projets de trains à grande vitesse Le Ministère du transport ferroviaire a reçu un accord de principe de la part de plusieurs Etats indiens, notamment le Tamil Nadu, le Kerala, l’Andhra Pradesh, le Karnataka, le Maharashtra, l’Haryana, le Pendjab et le Bengale Occidental pour une étude de faisabilité sur la mise en place de projets de lignes à grande vitesse. ● Construction d’un nouveau Terminal à l’Aéroport Chandigarh Le Ministre de l’Aviation Civile, Praful Patel, a posé le 4 janvier dernier la première pierre du nouveau terminal de l’aéroport de Chandigarh qui doit permettre d’accueillir 700 passagers supplémentaires. A l’issue de sa visite, Praful Patel a signé un accord entre l’Airports Authority of India (AAI) et Greater Mohali Area Developement Authority (GMDA) pour le développement d’un terminal supplémentaire. ● Projet MDP pour le métro de Delhi La société en charge de la gestion du métro de Delhi (DMRC) a proposé un projet MDP (Mécanisme de Développement Propre) pour validation auprès de l’UNFCC portant sur l’utilisation de systèmes de freinage permettant de restituer de l’énergie aux lignes électriques suspendues. Ce projet devrait permettre une économie de 30% d’électricité. La vente annuelle des crédits carbone générée est estimée à environ 170 000 euros sur une période de dix ans. Le fonds japonais Japan Carbon Finance Ltd (JCFL) s’est proposé pour le rachat de ces crédits sur la période ainsi que pour l’accompagnement de DMRC sur le projet. ■ BANGLADESH Auteur [email protected] Relu par [email protected] ● Programme d’investissement de 5,2 MdsUSD pour améliorer les transports dans Dhaka Le ministère des Communications a approuvé le Strategic Transport Plan (STP) pour un montant de 5,2 MdsUSD. Le STP prévoit la mise en place de moyens de transport collectifs comprenant un projet de métro souterrain, d’un montant de 3,1 MdsUSD, afin de décongestionner la circulation en surface dans la capitale. Sont également proposées l’introduction d’un système de bus rapides (bus rapid transit), de voies adpatées aux piétons et aux transports non motorisés (non motorised transport lanes) et l’aménagement de voies navigables. La Banque mondiale et la Banque asiatique de développement sont disposées à examiner les financements pour ces projets dont la réalisation est prévue sur une période de vingt ans. ■ Pakistan Auteur [email protected] ● Signature d’un contrat pour la collecte de déchets solides à Karachi La municipalité de Karachi a signé, le 11 janvier 2008, pour une période de 20 - 15 - La Lettre d'Asie du Sud N°101 – Janvier 2008 Revu par [email protected] www.engineeringindustry.info © MINEFE - DGTPE ans, un contrat portant sur la gestion de déchets solides avec la société chinoise Shanghai Shen Gong Environmental Protection Company Ltd. Cette dernière sera responsable de la collecte des déchets solides dans l’ensemble de la métropole du Sind et de la mise en place de sites d'enfouissement. L'entreprise chinoise prévoit d’investir 250 MUSD pour moderniser les sites d'enfouissement existants, la construction d’un nouveau et celle de huit stations de transfert. La municipalité s’engage, quant à elle, à verser à l’opérateur chinois, 20 USD par tonne de déchets ramassés et traités (8 000 tonnes par jour) par enfouissement et production d’électricité (prévision de 560 MW, soit 15% à terme des recettes de la municipalité) ● Nouvelle stratégie pour le transport de fret au Pakistan Le gouvernement a approuvé la politique de modernisation de transport de fret établie par l’EDB (Engineering Development Board), stratégie qui privilégie la route et le transport par camion. La Banque Mondiale apporterait son soutien et envisagerait d’aider le pays à identifier des sources de financement. Cette stratégie inclut le recours à l’importation de moteurs d’occasion de moins de 4 ans et d’une puissance supérieure à 380 chevaux par lot minimum de 10. Les importations de camions en CKD d’une puissance supérieure à 280 chevaux seront exonérées de droits de douane. Les besoins en camions sont évalués à 9 000 unités par an et sont couverts pour moitié par la production locale. Les nouveaux entrants sont donc attendus et devraient être bien accueillis. ■ SRI LANKA ● Emirates Airlines se retire de la gestion de Sri Lankan Airlines Les incidents qui ont émaillé les négociations entre les deux compagnies pour le renouvellement du mandat de gestion de dix ans venant à échéance en mars 2008 ont conduit la compagnie Emirates Airlines à se retirer. Emirates qui détient 43,6% de la compagnie pour une valeur qu’elle estime à 150 MUSD serait prête à céder ses parts. Le gouvernement de Sri Lanka a annoncé sa volonté de reprendre la gestion de la compagnie. Le dossier du mois LES INFRASTRUCTURES ROUTIERES EN INDE Auteur [email protected] ● Panorama Avec 3,3 millions de kilomètres, l’Inde possède le 2ème réseau routier au monde. Il est administré par le Ministère du transport routier et maritime, la « National Highways Authority of India » (NHAI), l’agence nationale pour les autoroutes nationales, par les Etats et les « State Public Works Department and Road Development Corporation » pour les voies express, par les différents districts pour les routes urbaines, et par le ministère des routes rurales. D’importants investissements ont été réalisés et sont en cours sur le réseau routier longtemps négligé depuis 2000, permettant désormais au transport routier d’acquérir un avantage compétitif sur le rail. Les routes indiennes concentrent 85% du transport indien de passagers et 61% du transport de fret. Les autoroutes nationales couvrent 66 590 km, soit 2% du réseau seulement mais concentrent 40% du trafic. Aujourd’hui, un camion de 10 tonnes met entre 3 à 4 jours pour effectuer le trajet Delhi - Bombay à une vitesse moyenne inférieure à 50 km/h et les routes indiennes sont parmi les plus meurtrières au monde. La modernisation des infrastructures ainsi que la hausse du nombre de véhicules devraient permettre de contenir 15% de croissance du trafic sur les 5 prochaines années. Conscient que le développement des infrastructures conditionne la croissance économique du pays, le gouvernement a entrepris une politique ambitieuse de modernisation du réseau pour redistribuer les flux. Aussi, pour assurer ce développement, un investissement de 62 milliards d’euros est requis d’ici 2012. Revu par [email protected] Réseau routier indien : 3,3 millions km 2e réseau mondial Densité routière : 2,75km/1000h (moyenne internationale : 6,7) Autoroutes à péage : 4000 km Parc automobile : 10 M environ, (40 M en 2025) 100 000 décès par an sur les routes Projet NHDP - 16 - La Lettre d'Asie du Sud N°101 – Janvier 2008 Financement du NHDP dans le e cadre du 11 plan (2007-2012) 24% 21% 3% 2% 50% Secteur privé A ide multinationale Dette publique Fonds publics Péages Source: Report of the Working group on roads for the 11th plan. Association de promotion des transports intelligents : AITS (Association For Intelligent Transport Systems India) www.itsindia.org/ © MINEFE - DGTPE ● Des projets ambitieux En 1999, le programme de développement national des autoroutes (NHDP) a été mis en place pour moderniser et construire 50 000 km de routes suivant 7 phases. Ce projet représente un investissement total de 42 milliards d’euros jusque fin 2015. La phase I comprend la construction de 5 846 km sur le projet du «Golden Quadrilateral» qui relie les 4 grandes métropoles Delhi, Mumbai, Chennai et Kolkatta ; il comprend également la construction de 981 km sur le projet d’axe Nord-Sud et Est-Ouest («NSEW Corridor») ainsi que des projets d’amélioration de desserte des infrastructures portuaires. A ce jour les travaux du «Golden Quadrilateral» sont achevés à 95% alors que le «NSEW corridor» ne l’est qu’à 20%. Le délai prévu pour la fin des travaux en décembre 2008 paraît aujourd’hui peu susceptible d’être tenu. La phase II prévoit l’amélioration de la phase I, notamment avec le doublement de la taille des autoroutes en 4x4 voies. Cette phase est achevée à 15%. Un programme de développement des routes rurales, le Pradhan Mantri Gram Sadak Yojana (PMGSY) a été lancé en 2000 pour assurer la modernisation de 369 386 km de routes pour un montant global de 23 milliards d’euros. Ce projet ambitieux financé à 100% par des fonds publics prévoit de connecter près de 172 000 foyers au réseau routier. A ce jour, près de la moitié du programme a été achevée. ● Ouverture au secteur privé Face aux lourds investissements requis pour le NHDP, le gouvernement favorise la participation du secteur privé dans des projets BOT (Build Operate and Transfer) : pour les autoroutes, NHAI délègue au secteur privé la construction et la concession d’autoroutes sur une période donnée. Fin 2007, près de 5,6 milliards d’euros issus du secteur privé ont été levés, soit environ 50% du NHDP. Aussi, plusieurs séries de mesures ont été mises en place visant à favoriser la participation du secteur privé avec notamment la mise en place d’un modèle type de contrat de concession, d’un fonds destiné à compenser le financement des projets non viables uniquement par les péages, une exemption de taxes sur l’importation de certains équipements spécifiques et l’acquisition par le gouvernement des terrains nécessaires. Sur les 28 Etats indiens, seuls 11 ont à ce jour fait appel à des fonds privés pour financer le développement de leurs infrastructures routières. Il s’agit du Rajasthan, Gujarat, Andhra Pradesh, Madhya Pradesh, Tamil Nadu, Karnataka, Uttar Pradesh, Kerala, Haryana, Punjab et du Maharashtra. Certains Etats ont également profité de l’aide de bailleurs internationaux (Banque Asiatique de Développement, Banque Mondiale) : le Kerala, l’Andhra Pradesh, l’Uttar Pradesh, le Karnataka, le Tamil Nadu, l’Himachal Pradesh, le Chhatisgarth et le Gujarat. Néanmoins, aussi ambitieux qu’ils soient, les projets de modernisation des infrastructures routières se heurtent aux problématiques récurrentes de l’Inde : retards réguliers dans les travaux de la part des constructeurs, problèmes d’acquisition des terrains et des autorisations environnementales. Par ailleurs, les lenteurs de l’administration pour le lancement d’appel d’offres et la rédaction des contrats BOT retardent dès l’origine de nombreux projets. ● Opportunités et perspectives De nouveaux marchés s’ouvrent aujourd’hui en Inde dans le cadre des projets de modernisation du réseau. Ils se multiplient notamment dans les secteurs de l’ingénierie et de la construction, de la maintenance et de la gestion du réseau ainsi que pour les équipements de sécurisation et de péage. Les systèmes de transport intelligent et notamment les systèmes de gestion de trafic sont des domaines encore très peu développés sur les routes indiennes. - 17 - La Lettre d'Asie du Sud N°101 – Janvier 2008 Principaux acteurs du secteur routier : - Hindustan Construction Company - IL&FS Transportation Networks Ltd - Larsen & Toubro - GMR Infrastructure - Nagarjuna Construction Company - DS Construction Evénement en Inde : Mission collective Ubifrance de découverte du marché « Routes et ouvrages d’art » à Delhi et Bangalore début avril 2008. Contact : Martine Marruchi © MINEFE - DGTPE Conscientes des besoins de surveillance et de régulation du trafic, les autorités indiennes encouragent l’installation de tels systèmes visant à optimiser, réguler et assurer la sécurité du réseau. Ainsi, la mise en place de ce système sur l’autoroute reliant Jaipur à Kishangarh a permis de diviser par quatre le nombre d’accidents entre 2003 et 2005. Le marché des transports intelligents est estimé entre 5 et 10 milliards USD par an et les groupes étrangers Efkon AG, Siemens, GEA, Telvin Kapsch Group, Transcore et Q Free ont déjà manifesté leur intérêt pour le marché indien. Par ailleurs, de nouveaux contrats, dits OMT (Operating, Maintenance and Tolling), sont mis en place par les autorités pour assurer la gestion et la maintenance de concessions d’autoroutes sur une période déterminée. Ces contrats devraient se multiplier dans le futur pour assurer un entretien régulier et satisfaisant des autoroutes. De nombreuses stations de péage seront alors construites conformément aux contrats prévus avec NHAI qui souhaite désormais homogénéiser l’ensemble des technologies utilisées pour les péages et qui prévoit d’installer des systèmes de péage électroniques sur l’ensemble des autoroutes à 4 voies. NHAI a récemment sélectionné le bureau d’études français BCEOM pour un plan d’optimisation des stations de péages. [email protected] Dossier du mois GRANDS GROUPES : HASHOO GROUP AU PAKISTAN PEC, Building Ataturk Avenue G5/2 P.O Box No 1670 Islamabad Tel : (92-51) 227 2890 - 98 Fax : (92-51) 227 4812 ● Historique Mr Sadruddin Hashwani, Président de HASHOO GROUP, autodidacte et sans fortune personnelle a, en 17 ans, construit un empire dont les deux piliers reposent sur l’industrie hôtelière et l’exploitation des hydrocarbures. HASHOO GROUP tire l’origine de sa prospérité du commerce du coton initié, par l’actuel Président, en 1960, puis de celui du riz, après la perte du Pakistan Oriental, alors premier débouché du riz du Pakistan occidental. D’abord roi du coton au début des années 71, puis du riz, l’activité commerciale de Mr Sadruddin Hashwani périclite en 1973, sous la pression des nationalisations opérées par le Premier Ministre de l’époque, Zulfikar Ali Bhutto. Guidé par son intuition, il devient pionnier dans la construction d’hôtels (premier Holiday Inn en 1978 à Islamabad, deuxième à Karachi en 1980, convertis ultérieurement, à l’expiration de la franchise, en Mariott). Email : [email protected] [email protected] [email protected] Website : www.hashoogroup.com Auteur [email protected] Revu par [email protected] ● L’activité hôtelière L’essor de l’activité hôtelière d’Hashoo Group (HG) découle d’une part de la création en 1972 de Hashoo Hotel Limited, propriétaire des deux hôtels Mariott (Islamabad et Karachi) et de Zaver Continental (Gwadar), et d’autre part de l’acquisition à la fin des années 80, du capital de PSL, Pakistan Services Limited, alors propriétaire des hôtels Intercontinental. Ces hôtels (Rawalpindi, Lahore, Karachi, Burban : un 6ème est prévu à Muzaffarabad, capitale du Cachemire) convertis en PC, Pearl Continental, sont désormais membres de la célèbre association «Leading Hotels of the World». Hashoo Group envisage également la construction d’un hôtel de grand luxe (7 étoiles) de 600 chambres à Lahore, l’expansion du PC à Peshawar ainsi qu’un Mariott dans cette même ville et un PC à Khartoum (au Soudan). Les actifs de PSL s’élèvent 10 Mds PKR (125M€). A l’activité hôtelière, Hashoo Group a ajouté celle des agences de voyages et de tourisme (Pearl Tours et TrabsAir Travels (Pvt) Limited) et de production des arts de la table (usine Cera-e-Noor, conçue et mise en service par le fabricant français Bernardaud et l’assistance des sociétés françaises Ceric et Cerlim : production de 20 000 unités/jour). - 18 - La Lettre d'Asie du Sud N°101 – Janvier 2008 © MINEFE - DGTPE ● L’énergie Hashoo Group est présent dans le secteur clé de l’énergie qui représente, avec le secteur hôtelier, les deux piliers majeurs de son activité. En 1995, le groupe Hashoo se diversifie dans la prospection et l’exploration d’hydrocarbures (production actuelle de 35 M de m3 de gaz par jour) par le rachat de la société Occident of Pakistan Inc. devenue Orient Petroleum Inc. (OPI). Trois importantes concessions lui ont été octroyées (Dhurnal, Bhangali et Ratana), 13 champs pétrolifères sont exploités. Orient a, par la suite, formé avec succès des coentreprises avec des partenaires majeurs tels Oil & Gas Developement Cy Limited (société d’état, premier opérateur du pays), Attock Oil Cy, Pakistan Oilfields, Petronas Varigalli (Malaisie), Zaver Petroleum Corporation dont Hashoo Group est l’actionnaire majoritaire (importante et récente découverte de gaz près de Kohat) et enfin Bow Energy Resources (Canada). Zaver Petroleum Corporation opère également au Soudan depuis 2003 en partenariat avec Petronas, OGDC et OPI. Zaver Chemicals Limited, quant à elle, a été créée pour mettre en œuvre les projets d’Hashoo Group dans le secteur de la pétrochimie (unité de production de PVC à Port Qasim – Karachi). ● Le secteur des mines Zaver Mining Compagny (Pvt) Ltd existe depuis 1993 : son activité principale est la prospection et l’exploitation de minéraux, notamment le granit (5 concessions d’exploitation et deux de prospection toutes proches de Gilgit). ● La santé Depuis 1984, Hashoo Group est actif dans le secteur de la santé, secteur clé de ce pays fort d’une population proche de 170 Mhab. Gelcaps Limited fabrique, au Baloutchistan, à Hub, des capsules pharmaceutiques en gélatine halal : une partie de la production est exportée en Malaisie. ● Les services Dans le domaine financier, Hashoo Group est l’actionnaire principal de New Jubilee Insurance Co Ltd, 4ème groupe d’assurance du pays. Hashoo Group n’a pas oublié sa tradition de maison de commerce : il possède une activité importante dans le courtage (Hashoo International (Pvt) Limited, Hassan Ali & Cy et Genesis Trading Pvt). De façon ponctuelle, il est impliqué dans des projets de développement résidentiels et commerciaux (Hashoo Private Limited, Associated Builders Pvt Limited et Murtaza Construction Compagny Pvt Limited). Net-21 (Pvt) Ltd est une société dédiée aux services d’accès à Internet, de télécommunications et informatiques. Enfin, Hashwani Sales & Services (Pvt) Limited est une société d’investissements. Au total, le groupe emploie 9 000 personnes. Le chiffre d’affaire consolidé du groupe n’est pas connu. PSL a réalisé un chiffre d’affaires de 52 M€ en 200506 contre 40 M€ l’année précédente avec un bénéfice net de 3,2 M€. Les actifs détenus par le groupe s’élèveraient à 1,3 MdUSD. Depuis sa création, le groupe entretient une longue tradition philanthropique au travers sa fondation Umeed-e-Noor (18 écoles, un foyer ouvert à 75 enfants handicapés). Hashoo Group est devenu l’un des groupes les plus puissants et diversifiés du Pakistan, un groupe majeur qui compte dans le pays. - 19 - La Lettre d'Asie du Sud N°101 – Janvier 2008 Brèves Auteur [email protected] Revu par Naganathan.veluppillai@missionec o.org © MINEFE - DGTPE INFORMATIONS JURIDIQUES ■ INDE ● Suppression du plafond de participation étrangère dans la petite industrie indienne (SSI : Small Scale Industry) M. Kamal Nath, Ministre du Commerce, annonce l’assouplissement du régime des Small Scale Industries (SSI) en Inde. Les règles en vigueur plafonnent la participation étrangère dans le capital d’une entité SSI à 24%. La notification officielle de la suppression de cette règle est toutefois attendue. ● Enregistrement des variétés végétales L’administration locale chargée de la protection des variétés végétales et les droits des agriculteurs en Inde (Protection of Plant Varieties and Farmers Rights Authority) a commencé à accepter des demandes d’enregistrement. Les demandes concernant une douzaine de catégories des variétés végétales seront examinées dans un premier temps. Quelque 398 demandes d’enregistrement ont été reçues au 14 décembre 2007. AGENDA DERNIERES PUBLICATIONS DU RESEAU EN ASIE DU SUD Les produits logiciels, télécoms et informatiques en Inde (répertoire des distributeurs) – Janvier 2008 - Prix : 235,00 € HT Salon Defexpo à New Delhi du 16 au 19 février 2008 http://www.ubifrance.fr/librairie/prodouvrage.asp?SKU=001B0840120A Copyright Tous droits de reproduction réservés, sauf autorisation expresse de la Mission Economique de NEW DELHI (adresser les demandes à [email protected]). Éditeur : Mission Économique Adresse : 2/50 E Shantipath Chanakyapuri NEW DELHI 110 021 INDE Directeur de la publication : [email protected] Assisté de : [email protected] [email protected],[email protected] Revue par : [email protected]; [email protected] Date de parution : 14 mars 2008 ISSN : Portail Marchés Extérieurs – 1638 - 1610 Tarif annuel (11 numéros) : 153 EUR Abonnement : En ligne http://extranet.dgtpe.fr/diffusion Email abonnement: [email protected] Clause de non-responsabilité Les ME s’efforcent de diffuser des informations exactes et à jour, et corrigeront, dans la mesure du possible, les erreurs qui leur seront signalées. Toutefois, elles ne peuvent en aucun cas être tenues responsables de l’utilisation et de l’interprétation de l’information contenue dans cette publication qui ne vise pas à délivrer des conseils personnalisés qui supposent l’étude et l’analyse de cas particuliers. - 20 -