Uriopss Paca et Corse, 54 rue Paradis

Rencontre inter-associative du 25 avril 2008 organisée
par le comité départemental de l’Uiopss des Alpes Maritimes
Le vendredi 25 avril, une rencontre inter-associative a été organisée par le comité départemental
Uriopss des Alpes Maritimes sur le thème de « la dirigeance des associations de santé et d’action
sociale : Nouvelles compétences – Nouvelles pratiques » au Crp de l’Ugecam à la Gaude. Cette
initiative a réuni une vingtaine d’adhérents du département et a été l’occasion d’échanges fructueux
autour d’interrogations qui traversent l’ensemble des associations de notre secteur telles que :
- Au regard de la législation et de la professionnalisation du secteur et dans le dédale des textes qui
encadrent les associations, comment s’y retrouver et faire en sorte que chaque acteur soit à la bonne
place ?
- Administrateurs d’associations à but non lucratif et salariés, sommes-nous des gestionnaires de
contraintes ou d’opportunités ? Aujourd’hui, comment concilier gestion d’activités et projet associatif ?
- Alors qu’il est question de changement, d’adaptation des pratiques associatives, est-il encore
possible de promouvoir des motifs d’engagement, de transmettre des principes et des valeurs selon le
sens de la loi 1901 ?
- Dans dix ou quinze ans, quel type d’association sera en état d’accompagner, représenter, défendre,
une population, des bénéficiaires ? Avec quels acteurs ? Quels partenaires ?
Quels modes de dirigeance développer pour de nouvelles relations entre les dimensions politiques et
techniques d’une association ?
Les participants ont fait part d’un certain nombre de constats issus de la réalité des instances
associatives. Le mode de fonctionnement interne est à revoir, à préciser, à harmoniser car les
associations sont fragilisées par le nombre souvent très restreint d’administrateurs réellement
impliqués dans la vie de l’association. A l’inverse, une attention particulière est à porter vis-à-vis de
l’ingérence, voire de l’intrusion exercées par certains dirigeants bénévoles dans l’action des salariés.
De plus, on ressent une réticence aux changements internes, notamment de la part de conseils
d’administration vieillissant.
Quelques éléments de réponse pour éviter ces dysfonctionnements sont à chercher du côté du
partage de l’information entre les acteurs et dans la mise en place d’une vraie politique de
communication au sein de l’association.
Les participants se sont accordés pour dire que la gouvernance est un outil précieux et qu’un des
bons moyens de l’aborder est de reconsidérer le projet associatif, de le réviser.
La fonction d’administrateur, si elle demande beaucoup d’humilité, n’en est pas moins à valoriser.
Sans tomber dans le travers de vouloir des conseils d’administration professionnalisés, il convient de
donner aux administrateurs les moyens d’information et de formation pour qu’ils exercent pleinement
et au mieux leur rôle. Ces derniers doivent veiller à avoir une vision citoyenne (plutôt que
« professionnelle ») et pouvoir s’exprimer, non pas sur les aspects technico-techniques des projets
mais sur leur adéquation avec le projet associatif. Porteurs du projet politique, les administrateurs
devraient être à même de dire si l’association s’engage ou pas dans telle ou telle direction, éclairés en
cela par l’expertise des dirigeants salariés et des professionnels.
L’autre porte d’entrée dans la gouvernance associative aujourd’hui réside dans les nouveaux modes
d’organisation des associations. Les instruments tels que le document unique de délégation (Dud)
constituent une bonne occasion de faire le point sur la fonction de direction et sur l’étendue des
délégations.
De plus, les modèles d’organisation que sont les regroupements, la pluri-annualité, la constitution d’un
siège d’association mais aussi la fusion sont des sujets privilégiés de réflexion interne dont doivent se
saisir les associations.
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Tel. 04 96 11 02 20 – Fax 04 96 11 02 39
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Deux grandes voies d’amélioration des pratiques de gouvernance associative ressortent des
échanges :
- Il existe un grand besoin de clarification des rôles et fonctions des acteurs de la dirigeance
associative ;
- Le projet associatif est le levier pour exercer une bonne gouvernance et à ce titre, il doit être
régulièrement actualisé, discuté et alimenter par les échanges.
- La chance que doivent saisir les associations est dans leur affirmation de leur identité (qui
elles sont) et pour qui elles agissent.
- Il est primordial que chacun ait une vision claire de la dirigeance.
- La mobilisation bénévole est à renforcer car elle est fondée sur l’absence d’intérêt lucratif.
Face aux enjeux actuels, une association de santé et d’action sociale doit, pour vivre et survivre,
s’interroger autour de quatre grands questionnements qui l’amèneront à consolider son identité et son
fonctionnement interne :
- Où veut-elle aller ? La réponse à cette question va l’amener à vérifier la pertinence de ses valeurs,
de ses finalités et des attentes et besoins des bénéficiaires.
- Où peut-on aller ? Il s’agit ici de faire le point sur les forces et les faiblesses de l’association.
- Comment y aller ? L’environnement de l’association, les partenaires sont des éléments majeurs à
prendre en compte pour une projection de leur gouvernance dans l’avenir.
- Quand y aller ? Connaître les textes réglementaires et législatifs permet à l’association de prévoir,
donc de gouverner…
Votre contact
Véronique Dor
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