Jonas 4 :1-11 La grâce et la miséricorde de Dieu Ce soir on arrive à

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Jonas 4 :1-11 La grâce et la miséricorde de Dieu Ce soir on arrive à
Jonas 4 :1-11
La grâce et la miséricorde de Dieu
Ce soir on arrive à notre dernière étude du livre de Jonas. Jusqu’ici nous avons vu au chapitre 1 Jonas qui
s’enfuyait; au chapitre 2 Jonas qui se repentait; et au chapitre 3 Ninive qui ressuscitait. Jonas entra la
grande ville criant « Quarante jours de plus et Ninive sera renversé. » D’abord, ce fut une parole qu’on
donna avec de la clarté. Il n’y en avait rien de compliqué. Ce fut clair comme de l’eau de roche. « Vos
péchés se lèvent jusqu’à Dieu. Il ne se patiente plus. En quarante jours il va vous déchirer. » Deuxième,
ce fut une parole qu’on donna en pouvoir. Elle pénétra le cœur des Ninivites comme une flèche. Ils ne
pouvaient pas l’ignorer. Ils ne pouvaient pas la rejeter. Elle les remua jusqu’au fond de l’âme. Cette
parole de Dieu leur ôta les œillères. Ils virent pour la première fois le danger affreux de leur situation de
pécheurs qui tombés entre les mains du saint Dieu vivant. Troisièmement, ce fut une parole
conditionnelle. C’est-à-dire Dieu prononça une sentence qui arriverait certainement si les Ninivites ne se
repentiraient pas. S’ils se repentiraient, il pourrait arriver autre chose.
Bien, ils se repentirent. Ils s’humilièrent devant le Seigneur, se vêtant des sacs et de la cendre. Ils
déclarèrent un jeûne. Ce ne fut pas pour les apparences. Ce fut l’expression à l’extérieur d’une vraie
repentance de l’intérieur. Comment est-ce qu’on le sait? Tous les indices de la vraie repentance étaient
présents. Les Ninivites reconnurent leurs péchés, leurs actes violents et leurs habitudes méchantes. Ils
ne les minimisèrent point. Ils ne blâmèrent pas les autres. Ils reconnurent leur culpabilité de façon
directe. Deuxièmement ils crièrent à Dieu pour le pardon avec urgence, mais sans présumer. Ils
reconnurent que Dieu avait le droit de les condamner et dans ce cas-là ils n’auraient pas moyen de
protester. Le roi de Ninive l’exprima ainsi : « Qui sait si Dieu ne reviendra pas et ne se repentira pas, et
s'il ne renoncera pas à son ardente colère, en sorte que nous ne périssions point? » Ils ne pensaient
d’aucune façon avoir le droit d’être excusés. Troisièmement, ils se repentirent de leurs actes violents et
de leurs habitudes méchantes. Il ne s’agit pas d’une profession vide, mais d’un détournement total de
leur méchanceté affreuse. Ils se tournèrent vers le Seigneur, Dieu d’Israël. Ainsi la grande ville de Ninive,
ennemi juré d’Israël, fut sauvée, au lieu d’être détruite. Dieu avait la compassion pour les Ninivites.
Après cette œuvre divine formidable le quatrième chapitre de Jonas vient inattendu. C’est une douche
froide! On espérait entendre dire qu’après la renaissance le prophète quitta la ville se réjouissant de la
grâce de Dieu. On veut l’entendre témoigner « O comme le Seigneur brisa les barrières et alla parmi les
morts d’esprit pour les ressusciter et amener la vie à nouveau! Comme les louanges s’élèvent où
auparavant ne s’entendaient que des cris de péché et de transgression! » Nous nous demandons,
pourquoi ne put-il pas chanter quelques lignes du Psaume 66 :
Poussez vers Dieu des cris de joie, Vous tous, habitants de la terre!
Chantez la gloire de son nom, Célébrez sa gloire par vos louanges!
Dites à Dieu: Que tes œuvres sont redoutables! A cause de la grandeur de ta
force, tes ennemis te flattent.
Toute la terre se prosterne devant toi et chante en ton honneur; Elle chante
ton nom.
Venez et contemplez les œuvres de Dieu! Il est redoutable quand il agit sur les
fils de l'homme.
Nous ne trouvons pas de joie semblable. Bien qu’il fût employé fortement de Dieu dans la renaissance
d’un peuple mort de péché, le prophète quitte Ninive pour bouder, irascible comme un enfant gâté.
La leçon s’ouvre :
Cela déplut fort à Jonas, et il fut irrité.
Il implora l'Éternel, et il dit: Ah! Éternel, n'est-ce pas ce que je disais quand
j'étais encore dans mon pays? C'est ce que je voulais prévenir en fuyant à
Tarsis. Car je savais que tu es un Dieu compatissant et miséricordieux, lent à la
colère et riche en bonté, et qui te repens du mal.
Maintenant, Éternel, prends-moi donc la vie, car la mort m'est préférable à la
vie.
On ne pourrait guère imaginer un tel discours de la part de Martin Luther, George Whitefield, Dwight
Moody ou Billy Graham. Peux-tu concevoir qu’ils se fâchent contre Dieu pour avoir remué à la
repentance des multitudes égarées? C’est ce que voulaient précisément ces hommes de foi. Pour le
rendre pire, Jonas lui-même eut été récupéré des profondeurs. Il avait tant vu la grâce et le pouvoir de
Dieu dans sa propre vie, mais le voici qui pique une crise de colère.
Qu’est-ce qu’on en fait? Irons à travers le chapitre pour en tirer des conclusions. Regardons la structure
de Jonas 4. Il commence avec la colère de Jonas envers Dieu. Il termine avec l’exposé par Dieu du péché
de la colère de Jonas. Entre ces deux bouts nous trouvons trois scènes, trois images, trois desseins,
créés par Dieu pour ouvrir la compréhension de Jonas quant à son vrai état spirituel. Ces trois images
sont indiquées par l’emploi des termes « faire croître » « faire venir » et « faire souffler. » Avant d’y
arriver, un mot au sujet de ces termes. On parle ici des exemples de la providence de Dieu. La
providence se réfère à la provision de Dieu pour son peuple et pour le monde. Par exemple, c’est la
main souveraine de Dieu et non pas la chance qui fait briller le soleil et tomber la pluie, par lesquels
nous recevons notre pain quotidien. C’est par la providence de Dieu que les circonstances de notre vie
se révèlent. Les choses ne nous arrivent pas par la chance ou au hasard. Comme c’est vrai pour nous,
c’était vrai pour Jonas. La main providentielle de Dieu se fait voir d’un bout du livre de Jonas à l’autre.
Quand Jonas quitta Ninive il se fit une cabane à l’est de la ville. Il s’assit pour voir ce qui se passerait.
L’abri se prouva inadéquat pour le protéger du soleil brûlant donc Dieu agit pour protéger son prophète.
« L'Éternel Dieu fit croître un ricin, qui s'éleva au-dessus de Jonas, pour donner de l'ombre sur sa tête et
pour lui ôter son irritation. Jonas éprouva une grande joie à cause de ce ricin » (vers 6). Tu peux le
presque voir en train de parler au ricin dans l’œil de ton esprit.
Pensez maintenant au chapitre 1. Vous souvenez-vous comme Jonas en tort vit le navire qui partait pour
Tarsis comme provision de Dieu qui confirmait qu’il avait raison de se fuir? Jonas vit la provision peu
probable d’un navire qui partait en cette direction et dut avoir pensé « Je veux aller à Tarsis. Les chances
contre l’existence d’un navire qui va dans cette direction sont astronomiques, mais le voici. Dieu qui
contrôle toutes choses m’a donné un navire pour confirmer mes actes. Il se peut que je m’enfuisse, mais
il faut être le cas que j’agis selon la volonté de Dieu. » A mon avis, un peu la même chose se produit ici.
Une plante croît de façon surnaturelle donc Jonas le voit comme la providence de Dieu qui confirme
qu’il a raison de penser comme il le fait – qu’il a raison de se fâcher contre Dieu pour sa miséricorde
envers les Ninivites.
Le lendemain Dieu fit venir autre chose pour le détromper. « Mais le lendemain, à l'aurore, Dieu fit venir
un ver qui piqua le ricin, et le ricin sécha » (vers 7). Dieu détruisit la protection dont Jonas se jouissait.
Les choses allèrent de pire en pire. Dieu fit apparaître quelque chose encore. «Au lever du soleil, Dieu fit
souffler un vent chaud d'orient, et le soleil frappa la tête de Jonas, au point qu'il tomba en défaillance »
(vers 8). Le vent de l’orient est le sirocco. C’est un vent dont les gens de cette région ont peur même de
nous jours. Il possède un pouvoir destructif écrasant. C’est un vent torride affreux. Quand il arriva sur
Jonas, qui n’avait pas d’abri, celui-ci était en danger de mort.
A ce moment Jonas se fâcha beaucoup. Il se fâcha assez de mourir. Il dit « La mort m'est préférable à la
vie » (vers 9). Maintenant, au moment où il brûle de colère Dieu lui vint. Il lui vint comme le prophète
Nathan vint à David. Lorsque Nathan vint à David pour le confronter dans son péché il n’accusa pas le roi
directement. Il le fit de façon bien plus subtile. Nathan raconta une histoire qui fit le dessein d’un riche
qui avait pris le seul agneau d’un pauvre. David fut outré. Il dit « Jamais dans mon royaume. Je ferai la
justice. Je ne le tolérerai point. » Et en prononçant la sentence contre le scélérat il se condamna soimême. Nathan dit « L’homme, c’est toi! »
Dieu fait ainsi auprès de Jonas. Il dit à Jonas « Fais-tu bien de t'irriter à cause du ricin? » (Vers 9). Jonas
répond de façon franche et massive: « Je fais bien de m'irriter jusqu'à la mort. » Dieu répond alors « si tu
as raison de te fâcher à la mort de ce ricin, ne penses-tu pas que je devrais protéger les Ninivites du
pouvoir de ma colère? Si je m’occupe de toi et de ton abri contre la chaleur de ce vent, pourquoi ne
devrais-je pas m’occuper de cette grande ville pleine d’âmes égarées? Il y’en a tant. Quelque 120,000
d’entre eux sont trop jeune pour savoir distinguer leur droite de leur gauche. Ne devrais-je pas leur
accorder ma miséricorde? »
Voilà l’histoire du chapitre 4 en grandes lignes. Je veux indiquer quelques choses qui s’y trouvent.
D’abord, on traite ici de la providence de Dieu. Trois choses sont prévues dans ce chapitre et le reste du
livre aussi est rempli de la providence divine. Dieu fait apparaître un navire qui part pour Tarsis. Dieu fait
venir un grand vent et une tempête. Il fait venir un gros poisson. Et maintenant il fait venir un ricin, un
vers et un vent chaud de l’est. Et tout cela n’est que la providence divine pour Jonas. Pensez à sa
provision pour les pécheurs ninivites. Il leur accorde un prophète pour énoncer sa parole, des oreilles
pour l’entendre et un cœur pour croire et repentir, ainsi gagnant le pardon et la vie à nouveau. C’est
bien sûr une provision riche.
Or, lorsque nous pensons aux provisions de Dieu nous y pensons d’habitude en termes de nos
soulagement et encouragement. Nous disons « Dieu m’a fait venir un mot d’encouragement lorsque j’en
avais besoin » ou « Dieu m’a fait venir un ami lorsque j’étais seul » ou « Dieu a fait ouvrir une porte
quand je faisais face à huis clos. » Nous citons Romains 8 :28 : « Toutes choses concourent au bien de
ceux qui aiment Dieu. » Ces provisions sont merveilleuses. Mais notez : les provisions de Dieu quant à
Jonas se font afin de lui donner l’illumination spirituelle. C’est-à-dire, par sa grâce et sa providence Dieu
accorde à Jonas une compréhension approfondie de son identité et de l’identité de Dieu. Autrement dit,
les provisions de Dieu dans le cas de Jonas se comparent aux tests de stress cardiaque.
Voilà ce que je veux dire. Tu vas au cardiologue. Il te donne un test de stress. Tu prends le test espérant
un mot d’encouragement et de rassurance. Ce n’est pas cependant ce que veut le physicien. Il ne veut
pas te rassurer; il veut découvrir la vérité de la chose afin de l’illuminer. Il veut trouver ce qui se passe
vraiment auprès de ton cœur afin que tu te rendes compte de la réalité de ta situation et que tu puisses
la traiter. Peut-être qu’il te faille changer ton alimentation ou t’exercer de plus ou prendre un
médicament quelconque ou même te soumettre à une opération. Bien, au sens spirituel les provisions
de Dieu peuvent agir comme des tests de stress en nous exposant ce qui réside dans notre cœur. Par sa
providence Dieu stressa Jonas afin d’illuminer la vérité désagréable. Son malaise de cœur se fit ainsi
évident. Par ses provisions Dieu exposa l’hostilité continue de Jonas envers le dessin divin pour Jonas et
pour le monde – à agir avec miséricorde et compassion envers ceux qui ne le méritent point.
Vous pouvez me dire « N’avons-nous pas en traité aux chapitres 1 et 2? Jonas fut chassé. Il fut avalé. Il
fut humilié et plié aux fins de Dieu. Il alla à Ninive et prêcha en obéissance à l’ordre de Dieu. Nous avons
parcouru ce territoire. Pourquoi nous trouvons-nous ici de nouveau? » Chers amis, Dieu ne cesse jamais
de s’adresser à notre péché, au moins jamais de la vie présente. Chaque fois qu’on fait descendre
l’ancien homme, la vielle nature se relève pour nous lutter encore une fois. N’étonnez-vous pas à
l’attitude de Jonas. Il ne s’agit pas de lui seul. Écoutez ce que dit l’Apôtre Paul à son propre sujet :
Je trouve donc en moi cette loi: quand je veux faire le bien, le mal est attaché à
moi. Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l'homme intérieur; mais je vois
dans mes membres une autre loi, qui lutte contre la loi de mon entendement,
et qui me rend captif de la loi du péché, qui est dans mes membres. Misérable
que je suis! Qui me délivrera du corps de cette mort? (Romains 7 :21-24).
Dieu devait s’occuper de Paul à maintes reprises. Il devait s’occuper de Jonas à maintes reprises. Il doit
aussi s’occuper de nous à maintes reprises. Si nous l’examinons bien nous trouverons que notre vie est
pleine de provisions qui révèlent continuellement le vrai état de notre cœur et notre besoin de nous
repentir continuellement. Robert Murray McCheyne était pasteur écossais du 19e siècle. Il servait une
congrégation à Dundee et était peut-être le pasteur le plus pieux de son époque. Comme il pondérait
comment Dieu traitait de lui, il fut inspiré d’écrire « J’ai commencé à voir que les semences de tout
péché imaginable restent dans mon cœur. » C’est une provision sévère mais gentille qui nous affecte
ainsi, parce que nous ne pouvons pas nous jeter devant les pleines ressources de la grâce de Dieu avant
de voir la profondeur de notre besoin. Il nous faut apprendre que les provisions de Dieu agissent
souvent comme un miroir divin de manière qu’y regardant nous pouvons dire tristement « Mon cœur a
toujours de tel grave besoin. » Ayant ce besoin en vue nous irons à celui qui seul peut le satisfaire.
Dieu prend soin de Jonas comme il prend soin de nous. Il envoie ses provisions afin de nous faire voir
notre besoin et notre péché. La deuxième chose à noter c’est que Dieu manifeste qu’il veut le cœur
entier de Jonas, non seulement la confession de sa bouche. Regardez encore une fois le vers 2. Jonas
pria au Seigneur « Ah! Éternel, n'est-ce pas ce que je disais quand j'étais encore dans mon pays? C'est ce
que je voulais prévenir en fuyant à Tarsis. Car je savais que tu es un Dieu compatissant et
miséricordieux, lent à la colère et riche en bonté, et qui te repens du mal. » « Je savais que tu es un Dieu
compatissant et miséricordieux, lent à la colère et riche en bonté, et qui te repens du mal. » Voilà une
confession de foi. Jonas l’aurait appris sur le genou de sa mère. Elle nous parvient du livre de l’Exode,
aux 33e et 34e chapitres. Dieu dit à Moïse qu’il passerait devant lui pour proclamer son propre nom : « Je
fais grâce à qui je fais grâce, et miséricorde à qui je fais miséricorde. » Le lendemain Moïse monta et se
cacha dans une fente. L’Éternel passa devant lui. « Et l'Éternel passa devant lui, et s'écria: L'Éternel,
l'Éternel, Dieu miséricordieux et compatissant, lent à la colère, riche en bonté et en fidélité, qui conserve
son amour jusqu'à mille générations, qui pardonne l'iniquité, la rébellion et le péché, mais qui ne tient
point le coupable pour innocent, et qui punit l'iniquité des pères sur les enfants et sur les enfants des
enfants jusqu'à la troisième et à la quatrième génération! » (34 :6,7). Jonas connaissait ce crédo par
cœur, mais connaitre n’est pas du tout pareil à se conformer. Le crédo n’avait pas formé la vie de Jonas;
sa vie en était l’antithèse. Jonas confessait l’Éternel avec sa bouche mais non pas avec son cœur, car
aucune once de compassion ne se trouvait en lui.
Notez aussi : Jonas n’employa qu’une moitié de la confession, celle qui expose la miséricorde de Dieu. Le
reste présente le Dieu qui est fidèle à ses mises-en-garde contre la condamnation. Pourquoi Jonas
oublia-t-il cette partie du crédo? Cette partie-là fut conçue pour aider aux Israélites à comprendre la
merveille de la grâce de Dieu – que c’est une grâce qui parvient non à ceux qui la méritent, mais à ceux
qui ne la méritent point, ceux qui ont transgressé la loi. Autrement dit, n’importe qui peut aimer un ami,
mais cette confession nous apprend que pendant que nous étions toujours ennemis de dieu, Dieu nous
aimait et nous traitait avec compassion.
Donc nous trouvons que Jonas se fâche contre Dieu non seulement parce que Dieu est amour mais
parce que l’amour qu’est Dieu cherche les égarés, même les égarés des nations gentilles, les égarés de
Ninive et de Stevensville. Et qui plus est, c’est l’amour qui sacrifiera pour sauver les pécheurs égarés. Il
sacrifiera la réputation de Jonas si nécessaire. Il sacrifiera bien plus, car notre Seigneur ne s’est fait
aucune réputation. Mais cela ne plaisait pas à Jonas. Il le fâchait. Jonas ne voulait pas aimer les Ninivites.
Il ne voulait pas se sacrifier pour eux. Il ne voulait pas non plus que Dieu ne se sacrifie pour eux, ou qu’il
ne les aime. Il s’agit de l’idolâtrie. Jonas préfère récréer Dieu dans son propre image peu charitable. Il ne
veut pas être transformé dans l’image de Dieu au prix d’aimer les Ninivites.
Comme Jonas il y a bien des gens qui disent « Dieu est amour » avec la bouche mais qui n’en croient rien
du tout dans le cœur. S’ils croyaient, ils ne vivraient pas comme ils le font et ne feraient pas ce qu’ils
font. Ils ne répondraient pas à leurs maris ou femmes ou enfants ou voisins ou collègues comme ils le
font. C’était comme ça auprès de Jonas. Dieu cependant ne fut pas satisfait à le laisser y rester. Donc
Dieu encore une fois fit venir Jonas à l’endroit où il pouvait apprendre la leçon de l’amour.
Donc Dieu pour ainsi dire rampa sur Jonas. Il le bouleversa par l’affaire de la plante. Par ce moyen il lui
révéla à quelle mesure il était sans cœur pour les Ninivites. Dieu détacha les couches d’insensibilité et
arriva à la vérité de son cœur. Et il le fit pour avoir de la miséricorde sur Jonas. Il le fit pour récréer
Jonas. Pour commencer la sanctification de Jonas. Pour conformer Jonas à son image. Ne désespère pas
de Jonas. Dieu n’avait pas fini son œuvre. Dieu persévérait avec Jonas sur la plaine à l’est de Ninive
comme il avait persévéré avec lui plus tôt lorsqu’il était dans le ventre du gros poisson. Dieu agissait
gracieusement envers Jonas même comme il agissait gracieusement envers les Ninivites. S’il y a une
leçon à apprendre du livre de Jonas, c’est que Dieu est riche en miséricorde.
Le livre se termine par une question. « Ne devrais-je pas leur accorder ma miséricorde? » James Boyce
met fin à son étude ainsi :
Le livre se termine par une question qui ne trouve pas de réponse écrite. Il ne
s’agit pas d’une erreur. Il se termine par une question afin que le lecteur se
pose la même question : Dieu n’a-t-il pas raison? N’est-il pas excellent en ce
qu’il accorde une miséricorde merveilleuse?
A quelle mesure la miséricorde de Dieu est-elle grande? Nous avons un hymne
qui dit « la largeur de la miséricorde divine, c’est la largeur de la mer. » Mais ce
même cette mesure-ci n’est pas aussi large. La mesure véritable de la
miséricorde de Dieu est celle des bras tendus de Jésus, pendu sur la croix pour
mourir pour notre salut. Voilà la largeur de la miséricorde de Dieu. Voilà ce que
Dieu est prêt à faire pour nous.
Nous qui connaissons cette miséricorde et qui en ont profité, comment
pourrions-nous accorder peu de miséricorde aux autres? Comment pourrionsnous faire moins que les aimer et que leur amener l’évangile de toute la force
qui nous est disponible?
Au nom de Christ. AMEN.

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