Une politique éducative départementale ambitieuse, innovante et
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Une politique éducative départementale ambitieuse, innovante et
Les contributions des partenaires départementaux Conseil général du Val-de-Marne Une politique éducative départementale ambitieuse, innovante et évolutive Depuis 1986, les Départements ont en charge la construction, l’extension, la rénovation des bâtiments et la participation au budget de fonctionnement des collèges. Dans le Val-deMarne ce sont déjà deux tiers des 104 collèges qui ont fait l’objet de reconstruction et de rénovation importante pour un montant d’environ 1 milliard €. En 2010, l’adoption d’une " charte des collèges pour demain " sert de référence pour adapter au mieux les bâtiments aux exigences pédagogiques et aux contraintes techniques des futurs équipements. Depuis la loi du 13 août 2004, relative aux libertés et aux responsabilités locales, les Départements assurent aussi l’accueil, la restauration, l’hébergement, l’entretien général et technique de ces établissements, la sectorisation scolaire ainsi que le recrutement et la gestion des personnels techniques. Dans le Val de Marne les collèges publics accueillent près de 51 000 collégiens dont plus de la moitié fréquente la demi-pension et ce sont 930 agents techniques qui garantissent chaque jour le bon fonctionnement de ces établissements. Le budget global que le Conseil général du Val-de-Marne consacre aux collèges s’élève à 104 millions € soit une dépense globale de 2084,67 € par élève et par an. Dans un contexte financier rendu difficile du fait des désengagements de l’Etat et du transfert de charges qui impactent lourdement le budget départemental, cette somme conséquente, en augmentation par rapport à 2009, souligne la volonté de la majorité du Conseil général de maintenir, voire d’amplifier leur effort en direction de la formation et de la jeunesse. En adoptant en 2010 son projet éducatif départemental intitulé " Réussir, ils en sont tous capables ", le Conseil général considère que l’échec n’est pas une fatalité. Son ambition est d’accompagner la réussite tant individuelle, sociale que scolaire des élèves en associant les parents à cette dynamique. Pour cela, le projet éducatif a pour objectif de mettre en synergie toutes les actions initiées par le Département autour de trois axes principaux : renforcer les liens entre les familles, les territoires et les collèges accompagner le temps de l’adolescence au collège promouvoir la citoyenneté des jeunes et permettre de prendre leur place dans notre société Créteil – 9 décembre 2010 L’éducation : une responsabilité partagée Le Conseil général souhaite conduire sa politique éducative et l’inscrire dans le cadre d’un partenariat actif en lien avec l’ensemble des acteurs concernés : Les Villes qui, par leurs initiatives locales, contribuent à l’intégration sociale, sportive et culturelle, des jeunes et de leurs familles ; Les associations d’éducation populaire qui, avec les Villes et le Département, animent notamment des centres de loisirs, des ateliers relais, les commissions de travail du Conseil général des collégiens, des formations de délégués d’élèves ; Les associations de parents d’élèves, qui sont à la disposition des familles et les représentent notamment dans les conseils d’administration des collèges, participent à l’animation de certains espaces parents dans les établissements ; Les associations de proximité d’aide aux devoirs, de médiation familiale et interculturelle. Le Conseil général des collégiens : un exemple de promotion de la citoyenneté Le Conseil général des collégiens, créé en 2005, est une instance de participation composée de 212 jeunes élus au sein des collèges publics et des collèges privés sous contrat, qui a pour vocation d’être un lieu d’apprentissage de la vie démocratique et institutionnelle, un espace d’expression et d’actions mais aussi d’échanges réguliers avec les Conseillers généraux. Dans le cadre d’un mandat électif de 2 ans, ce dispositif constitue une action forte de la déclinaison citoyenne du projet éducatif départemental. Pour le troisième mandat 2009/2011, les Conseillers généraux collégiens ont choisi de travailler sur les thèmes suivants : le bien-être au collège, la protection de l’enfance contre toute forme de violence, la découverte culinaire et la diversité culturelle, la solidarité internationale, l’entraide, les inégalités face aux handicaps. Ils peuvent également être consultés sur certaines actions ou chantiers départementaux qui les concernent. Le site internet du Conseil général des collégiens: www.collegiens94.fr permet de suivre son organisation et son activité. L’accès au numérique dans les collèges pour favoriser la construction de l’autonomie Pour permettre à tous les élèves d’accéder à des ressources numériques notamment au sein des centres de documentation et d’information (CDI), en salle informatique, en salle de permanence et aux enseignants de les utiliser en classe, le Département renforce les moyens informatiques mis à disposition des collèges et des dispositifs relais accueillant des élèves en situation de décrochage scolaire. Un plan triennal consacre à cet axe important un budget de 13 millions € pour en garantir le fonctionnement, l’accompagner en partenariat avec l’Education nationale qui assure sa mise en œuvre : à terme chaque classe sera dotée d’un ordinateur et d’un vidéo-projecteur. Créteil – 9 décembre 2010 PREFET DU VAL-DE-MARNE DIRECTION DÉPARTEMENTALE DE LA COHÉSION SOCIALE Influences des médias sur l’éducation des enfants et des jeunes Journée d’étude du 9 décembre 2010 La direction départementale de la cohésion sociale (DDCS) du Val de marne a souhaité s’impliquer sur ces questions éducatives afin de favoriser dans un premier temps, l’échange de réflexions et d’expériences entre les acteurs du département et dans un deuxième temps, de susciter, faciliter et promouvoir des actions éducatives sur ce champ, notamment dans les accueils collectifs de mineurs. En effet, les enfants et les jeunes sont confrontés, dès le plus jeune âge, à la multiplicité des médias et à leur omniprésence dans leur vie quotidienne. Si chaque média porte ses problématiques propres (télévision, livres et journaux, photographie, supports numériques divers), le développement des multimédias complexifie le rapport à l’écrit et à l’image, à l’information, tout en ouvrant de nouvelles possibilités de communication, d’expression et de création. Force est de constater que dans ce monde où l’image est omniprésente, les actions d’éducation à l’image sont insuffisantes. La lutte contre l’illettrisme et la fracture numérique est plus que jamais incontournable. Ces difficultés sont mises en exergue par les nouveaux modes de communication et d’expression dont les jeunes s’emparent, parfois de manière consumériste, sans avoir les clefs nécessaires pour garder une approche critique sur ce qui leur est proposé. Sur ce point, il convient de rappeler que cet enjeu de compréhension trouve son origine dans la définition même du terme «média ». En effet, il s’agit du pluriel du terme latin «medium » qui signifie «milieu ou intermédiaire ». Ainsi, le médium est un moyen, un instrument ou une action qui permet à un individu d’intervenir. Les médias ne nous donnent donc pas une fenêtre transparente sur le monde, qu’il suffirait de contempler, mais au contraire un canal par lequel des représentations, des images nous sont indirectement communiquées. La démarche d’éducation populaire sur ces domaines doit donc viser à donner aux plus jeunes des clefs afin qu’ils puissent s’approprier ces médias, les utiliser de manière éclairée, être en capacité de vérifier les sources d’information, connaître leurs droits et leurs devoirs de façon à pouvoir s’exprimer en toute liberté. Il faut noter que cette éducation ne s’adresse pas seulement aux enfants, même s’il faut les sensibiliser dès le plus jeune âge. Elle concerne aussi les adolescents et les jeunes adultes pour lesquels la maîtrise des TIC peut faciliter l’accès à l’emploi ainsi qu’à d’autres services, et donc répondre à des problématiques économiques ou sociales. Enfin, elle concerne les éducateurs au sens large (dont les animateurs), qui sont parfois démunis face à la demande des plus jeunes qui eux, se sont souvent mieux approprié les nouveaux outils d’information et de communication. Créteil – 9 décembre 2010 Une éducation aux médias efficace et volontaire doit donc permettre aux enfants et aux jeunes d’en connaître les dérives potentielles, de savoir varier leurs sources d’information, d’apprendre à maîtriser les outils qui s’offrent à eux afin de pouvoir exprimer leur propre discours, affirmer leur identité tout en comprenant leur place dans le collectif, dans la société. Qu’ils soient encore scolarisés, porteurs de projets ou jeunes animateurs, la DDCS les accompagne et les forme. L’éducation aux médias un des axes importants de l’éducation populaire que portent les associations et que soutient la DDCS, en lien avec ses partenaires. Dans le cadre de la politique de la ville, des programmes éducatifs locaux ou du développement des pratiques culturelles dans les accueils collectifs de mineurs, la DDCS favorise le développement de ces actions. C’est l’une des conditions nécessaires pour que l’objectif de cohésion sociale de nos politiques publiques puisse être atteint. Les actions soutenues ou mises en place par la Direction Départementale de la Cohésion Sociale (DDCS) du Val de Marne : 1) Des formations continues d’animateurs et de directeurs d’accueil collectif de mineurs, sur plusieurs thèmes et plusieurs médias : « Richesse et diversité de la Bande dessinée », les 7-8-10-11 mars 2011 en Val de Marne (panorama et historique de la BD, genres et styles, analyse des codes, ateliers d'expérimentation et de création, élaboration de projets). « Filmer le Réel» les 9-10-12 mai 2011 à Créteil (comment filmer le réel ? approche théorique et pratique du documentaire, exercices filmés avec des téléphones portables, réflexion sur l’intérêt pédagogique et artistique de cet outil de production d’images) « Education aux médias », les 28 février +1er - 3 mars 2011 en Val de Marne (découvrir les médias utilisés par les enfants et les adolescents, mettre en place des outils à destination des équipes pour susciter des animations de découverte, de sensibilisation de pratiques, envisager les moyens de dépasser la seule consommation des TIC, pour les mettre au service de projets d’enfants et d’adolescents). 2) La promotion des formations professionnelles d’animateurs, en lien avec la Direction Régionale de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion Sociale (DRJSCS) et le réseau Information Jeunesse : Il faut noter qu’il existe en Ile de France deux BPJEPS (brevet professionnel de la Jeunesse, de l’éducation populaire et du sport) en lien avec le thème des médias : - Le BPJEPS « technique de l’information et de la communication », - Le BPJEPS « animation culturelle », qui peut déboucher sur le métier de médiateur du livre. 3) Les points CYB La DDCS en partenariat avec l’association CADRIJ, soutient, anime, coordonne et développe un Réseau Information Jeunesse Val-de-Marnais composé de 35 Points Information Jeunesse (PIJ), d’un Bureau Information Jeunesse (BIJ) et de 13 Points Cyb (espace jeunes numérique). Ces lieux d’accueil personnalisé disposent de salles de documentation pour consulter librement dossiers et revues et proposent des équipements informatiques destinés à l’usage des nouvelles technologies de l’information et de la communication, des actions d’information et de prévention, des mises en relation avec les autres organismes de services et les institutions. Des animateurs multimédias proposent des actions éducatives autour de l’utilisation des outils numériques dans ces points CYB. Créteil – 9 décembre 2010 4) Les actions spécifiques d’éducation à l’image : Le cinéma est un art populaire. Loisirs des jeunes, il est pour eux un vecteur culturel où leur imaginaire se forme, où leurs sensibilités se rencontrent et s’expriment, dans un environnement de plus en plus dominé par les images et les systèmes de représentation. La DDCS 94 propose en partenariat avec l’association « Cinéma public » des formations, des ateliers et des projections en présence des auteurs autour du festival « Cinéjunior » du Val de Marne. 5) Le soutien à l’initiative des jeunes Au travers du dispositif « Envie d’Agir », de multiples projets de jeunes ont été soutenus en 2010 par la DDCS du Val de Marne, autour de l’expression artistique (exposition de photographie, création d’un fanzine, création cinématographique) ou de démarches plus journalistiques (vidéos, documentaire). 6) Le soutien aux projets, notamment des associations d’éducation populaire et de jeunesse, dans le cadre des PEL et de la Politique de la ville : Divers projets sont soutenus chaque année par la DDCS. Pour exemple, en 2010, et de manière non exhaustive : - Festival du Court Métrage programmé pour 2011 par la MJC de Nogent sur Marne, - Formation et insertion autour du reportage piloté par l’association Act-Pro, - Animation d’un club Manga à Valenton, - Atelier vidéo pendant les vacances scolaires animé par l’association Vidéo Grafic à Fontenay-sous-Bois, - Projet « Changer l’image par l’Image » mis en place par le centre social Balzac à Vitry-sur-Seine. Créteil – 9 décembre 2010 MEDIAS Journée d’étude du 9 décembre 2010 Les médias sont omniprésents dans notre société, d’emblée très utilisés par les enfants et adolescents. Les jeunes sont soumis à un flot presqu’incessant d’informations et de sollicitations. Eduquer à l’utilisation des médias, à leur maîtrise et leur usage raisonné, constitue donc un enjeu majeur pour la formation de citoyens responsables et autonomes. La maîtrise des TICE, partie intégrante des compétences fondamentales Cette préoccupation majeure de l’Education nationale est visible dans la définition des connaissances et compétences que tout élève doit acquérir. « Maîtriser les techniques usuelles de l’information et de la communication » et « faire acquérir aux élèves un ensemble de compétences leur permettant de les utiliser de façon réfléchie et efficace » : voilà ce que demande l’Education nationale aux élèves et aux professeurs à travers son Socle commun de connaissances et de compétences. Les connaissances et compétences dans ce domaine sont transversales, c’est-à-dire qu’elles sont nécessaires à tous les domaines d’apprentissages. Il ne s’agit pas seulement de maîtriser les techniques mais aussi d’utiliser les outils d’information et de communication en en connaissant les règles d’usage, en respectant la propriété intellectuelle, les droits des citoyens. Le travail des enseignants vise ainsi à développer l’esprit critique, la responsabilité, l’autonomie des élèves. Les acquisitions des élèves figurent, dès le CM2, dans le livret de compétences remis aux familles en fin de 3ème. Cette approche éducative globale de la formation de l’élève mesure « l’usage sûr et critique des techniques de la société de l’information » : informatique, multimédia, et internet. Le « B2i », Brevet Informatique et Internet, mesure, en fin de 3ème, les capacités acquises par les élèves à s’approprier un environnement informatique de travail, à produire et exploiter des données. Il s’agit aussi d’acquérir la démarche responsable d’un citoyen éclairé qui connaît les lois et règlements, sait protéger sa personne et ses données, faire preuve d’esprit critique face à l’information. Créteil – 9 décembre 2010 De multiples initiatives Plus largement, de nombreuses actions liées aux médias sont à mentionner. L’étude de la presse est inscrite dans les programmes de français ; elle se prolonge par les participations aux Journées de la presse, par la réalisation de journaux scolaires (concours de journaux du CLEMI, concours de Unes, ateliers de l’accompagnement éducatif…) L’étude de l’image (en arts plastiques, lettres, histoire et géographie…) est également à prendre en compte. Observations, décryptages, créations: tout au long de leur scolarité, les élèves sont amenés à s’interroger sur les images, fixes ou mobiles, sur leur intention et leur impact. Par exemple, l’étude du rôle de la propagande, en histoire, offre matière à réfléchir au risque de dévoiement des médias, comme à la nécessité d’être bien « armé » intellectuellement pour n’abdiquer jamais son esprit critique. Par ailleurs, photo, vidéo, cinéma sont largement proposés aux élèves, soit au sein des cours, soit dans le cadre d’ateliers artistiques, de classes à PAC, d’ateliers de l’accompagnement éducatif. Des dispositifs nationaux comme « Ecole et Cinéma », « Collège au Cinéma », « Apprentis et lycéens au cinéma », permettent aux élèves d’affiner leur regard et leur réflexion : il ne s’agit pas uniquement de « montrer des films », il s’agit d’apporter des outils pour les comprendre et les apprécier. Présente dans le socle commun de connaissances, dans les programmes scolaires, dans les activités péri éducatives, l’éducation aux médias constitue donc une des missions de l’Education nationale, capitale pour la formation de citoyens responsables, autonomes, capables de construire une opinion personnelle, rationnelle et distanciée. Créteil – 9 décembre 2010