Le Solex redémarre dans le Pas-de-Calais - Pagesperso
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Le Solex redémarre dans le Pas-de-Calais - Pagesperso
10 mai 2005 Le Solex redémarre dans le Pas-de-Calais LES DEMANDES AFFLUENT déjà du monde entier. Rebaptisé Blacknroll, le Solex renaît actuellement dans un atelier quasi confidentiel, coincé dans une zone commerciale à Courrières (Pas-de-Calais), près de Lens. Ce vélomoteur, dont la fabrication avait cessé en 1988, a été relancé par Dominique Chaumont, un ingénieur lorrain de 59 ans qui a des origines nordistes. II a acheté « par hasard » les machines et plans d’origine du célèbre deux-roues et a relancé la production dans le Pas-de-Calais depuis deux mois. Alors que certaines tentatives avaient échoué dans les pays de l’Est ou en Asie, l’aventure se révèle prometteuse. « C’est un produit qui appartient à la légende, il suscite l’engouement des nostalgiques, mais aussi de beaucoup de jeunes qui veulent se différencier. On ne l’achète pas pour la vitesse, on peut rouler à 35 km/h il représente un art de vivre ! », indique Dominique Chaumont « Lorsqu’on sort sur la route pour faire des essais, des gamins qui veulent s’en procurer un nous accostent », témoigne Georges Dupont, l’un des ouvriers chargé de l’assemblage. Si l’essentiel des pièces — pédales, cadres, selles ou moteur deux- temps — est fabriqué en Chine, la machine garde le même look que son mythique ancêtre lancé en 1946 (avec les sacoches noires en option). Mais il est mieux équipé en matière de sécurité et possède un pot catalytique cent fois moins polluant que la norme autorisée. Et, selon ses nouveaux concepteurs, le Blacknroll, vendu environ 900 €, n’a rien à envier aux scooters et mobylettes pour se fauffler au milieu des autres véhicules dans les embouteillages. Pour l’instant, sept salariés travaillent sur le site de Courrières, mais l’objectif consiste à atteindre un effectif de quarante personnes dans une usine de 1 500 m2 opérationnelle au printemps 2006. « Nous avons déjà reçu plus de 500 CV de gens qui veulent nous rejoindre, s’enthousiasme Dominique Chaumont, patron de cette société Mopex A l’heure où tout le monde parle de délocalisations, nous faisons le contraire, nous avons choisi de relocaliser. » L’entreprise prévoit de sortir 2 000 engins cette année, 20 000 d’ici cinq ans. Ces nouveaux Solex sont destinés à 80 % à l’exportation « jusqu’aux Etats Unis, en Europe et en Afrique ». Le réseau de revendeurs en France reste à affiner. FRANCK ANTSON