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Les exifs - Principes de fonctionnement
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Auteur
Choulan
Message
Posté le: 14 Juin 2007 15:18
Sujet du message: Les exifs - Principes de fonctionnement
Site Admin
Une approche pratique
Voilà un terme souvent utilisé en photographie numérique.
Il désigne tout simplement les renseignements codés par l'appareil photo dans les données numériques mêmes qui constituent
la photo. On les nomme aussi métadonnées. Cette dernière appellation est cependant partiellement erronnée, les
métadonnées constituant un ensemble plus vaste à l'intérieur duquel sont placées les exifs conjointement à d'autres données.
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Ces exifs sont utiles pour savoir avec quel appareil la photo a été prise, à quelle vitesse, a quelle ouverture, etc... Presque toutes
les conditions de la prise de vue sont codées ainsi dans les exifs.
Ces exifs sont donc utiles.... à condition d'y avoir accès et de pouvoir les lire.
Il existe pour ce faire des logiciels spécialisés comme exifer, opanda, et bien d'autres. On peut également lire les métadonnées à
partir de photoshop en allant dans le menu fichier.
Pour le net et les photos publiées sur le net et les forums, il existe des extensions pour les navigateurs principaux, Outlook et
Mozilla Firefox. Ainsi sur firefox, il suffit d'installer une extension nommée Fxif ou une autre nommée Opanda pour pouvoir lire les
exifs d'une photo par un simple clic du bouton droit sur la photo en question. Une parenthèse pour souligner la portabilité de
Mozilla, utilisable sous Windows comme sous d'autres OS (Linux, Unix, etc...). Pour cela il a ma préférence.
Voici un lecteur d'exifs associé à une visionneuse, sous linux : on peut voir dans la colonne de droite un aperçu des
informations disponibles.
http://www.photopixelia.net/phogen/viewtopic.php?t=2345 (1 sur 9) [14/03/2008 12:23:34]
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Mais il faut savoir que les photos retouchées avec photoshop principalement, perdent leurs exifs lorsqu'elles sont sauvegardées
par l'option **"Sauvegarder pour le web"**. Toutes les photos retouchées et sauvegardées ainsi verront leurs exifs effacées.
C'est hélas le cas de pas mal de clichés publiés sur les sites et forums divers.
Si vous voulez que vos lecteurs puissent accèder aux exifs des photos que vous avez retouchées avec photoshop, sauvegardez
les avec l'option **"Sauvegarder sous...."** après les avoir retouchées comme vous l'entendez. De cette manière tous ceux qui
auront les extensions adequates sur leur navigateur pourront lire les renseignements contenus dans les exifs et savoir ainsi
comment et dans quelles conditions a été prise la photo qui s'y attache.
Cela me parait important pour permettre de bien assimiler certains rouages de la prise de vue, en faisant ainsi profiter les autres
du travail déjà effectué....
Au-delà de la découverte, un choix...
Comme nous l'avons vu au paragraphe précédent, les Exifs sont constituent un protocole élément d'un ensemble bien plus vaste,
http://www.photopixelia.net/phogen/viewtopic.php?t=2345 (2 sur 9) [14/03/2008 12:23:34]
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les métadonnées. Sous ce terme se dissimulent plusieurs protocoles visant tous à permettre l'accès à des données sur les
ressources et justement contenus et ordonnancés à l'intérieur même de ces ressources. Celles-ci peuvent prendre la forme
d'un quelconque objet informatique produit par un autre objet matériel (appareil photo) ou purement logiciel. Il existe ainsi
des métadonnées pour les photos, les fichiers MP3, ou encore d'autres ressources audio ou video. Ce qui nous intéresse ici, bien
sûr, ne concerne que le volet photographique du principe.
Dans cette classe de métadonnées liées à la photo, deux protocoles émergent : EXIFS et IPTC. Ils sont tous deux reconnus par
des logiciels tels que photoshop car tous deux destinés aux photographes. Afin de bien comprendre l'utilité essentielle pour le
commun des photographes auquel nous appartenons du protocole EXIFS, considérons brièvement l'IPTC.
L' IPTC (International Press and Telecommunications Council) est une organisation internationale créée en 1965 pour développer
et promouvoir des standards d'échange de données à destination de la presse. L'IPTC a défini par exemple le format de
transmission des documents (textes, images, sons, multimédia) émis par les agences de presse. Sans nous étendre plus,
nous entrevoyons la limite d'intérêt de l'IPTC pour le photographe amateur ou qui n'observe aucun lien avec les organes de presse.
Il convenait donc de se cantonner comme nous l'avons entrepris, à l'examen du procédé EXIFS, plus à même de nous aider
à comprendre la prise de vue proprement dite aux fins d'amélioration et progression.
Principe de fonctionnement
Les métadonnées exif sont donc un ensemble d'octets contenus au tout début du fichier de la photo, les données constituant la
photo proprement dite (codage des pixels, grossièrement) venant à la suite des exifs.
Cet ensemble d'octets est subdivisé en sous-ensembles regroupant chacun les éléments liés à un domaine d'information
particulier (prise de vue, appareil, photo, pour l'essentiel).
Ces données et l'accès à ces données sont ordonnancés selon un type menu général, pointeurs vers un sous-menu et direction.
Sans entrer dans un détail fastidieux, l'envoi d'une demande d'information s'opère à partir du menu général vers le sousmenu contenant l'information, par le biais d'un pointeur d'adresse, l'adresse en question prenant alors la forme d'une balise
appelée tag. Un principe en partie analogue à celui des hypertextes du html.
Cela signifie et impose le respect d'un point incontournable : pour que les logiciels de lecture d'exifs puissent fonctionner, il faut que
les exifs soient tous écrits dans le respect des mêmes règles. En d'autres termes, il faut que les balises (tags) correspondent toutes
à une information identique, quel que soit la ressource créatrice de l'exif. Ainsi par exemple, le tag répertorié A7 doit
toujours correspondre à la même information quel que soit l'appareil qui ait pris la photo. Il en est de même pour tous les tags.
Mais nous verrons que certains constructeurs (Nikon pour ne pas le nommer) s'affranchissent parfois de cette obligation,
propriété oblige !
Quelles informations ?
Les diverses informations disponibles dans l'environnement Exif sont réparties en plusieurs groupes, identifiables par le
type d'information qu'ils contiennent. Par souci de simplicité, nous n'en citerons que 4, les appelant par leur contenu :
- Les données images,
- Les conditions de prise de vue,
- Les données constructeur,
- Les thumbnails.
Les deux premiers tableaux possèdent un contenu inchangeable, tous les tags devant être définis par l'appareil créateur de l'image.
Ils incluent respectivement les données de l'image et ses conditions de prise vue.
On trouve dans le 1er groupe tous les éléments strictement propres à la photo, tels que ses dimensions, son orientation,
l'appareil avec lequel elle est prise, etc...
Ce tableau issu de la datasheet même des exifs2.2 illustre le contenu de ce groupe.
http://www.photopixelia.net/phogen/viewtopic.php?t=2345 (3 sur 9) [14/03/2008 12:23:34]
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Le deuxième groupe collecte les informations liées à la prise de vue telles que la vitesse d'obturation, l'ouverture, la focale,
la sensibilité ISO, etc... Nous voyons immédiatement que les informations qui nous concernent et nous intéressent en premier lieu
sont exposées ici. Un 2ème tableau issu de la même source que le précédent nous montre le contenu du groupe "conditions de
prise de vue".
http://www.photopixelia.net/phogen/viewtopic.php?t=2345 (4 sur 9) [14/03/2008 12:23:34]
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http://www.photopixelia.net/phogen/viewtopic.php?t=2345 (5 sur 9) [14/03/2008 12:23:34]
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Le troisième groupe concerne les données constructeur dépendant directement de l'appareil qui a servi à photographier. Ces
données, contrairement à celles des deux groupes précédents sont disponibles selon le bon vouloir du constructeur. En aucun cas
ce dernier n'est tenu d'indiquer tel ou tel paramètre. On imagine donc la difficulté de gestion et d'analyse résultant d'une telle
disparité. Néanmoins, certains constructeur (encore Nikon qui se rachète ici) fournissent des informations intéressantes, telles que N
° de série interne (seulement pour le D70 - pourquoi ce seul boîtier ?) et le nombre de déclenchements effectués par le boîtier
depuis sa sortie (pour ceux de la série D2xx, D200, D70 et D50). Le fait que ceux de la série D1xx y compris D100 n'aient pas
leurs exifs dotés de ces informations illustre bien le côté aléatoire et incertain du principe.
On peut voir sur la photo d'écran ci-dessous une extraction des informatations constructeur aussi appelées Makernotes.
On peut y distinguer les règlages propres à l'appareil au moment de la prise de vue (Règlage du sharpening, utilisation ou non
du flash, etc...). Nous constatons ici comme pour le groupe précédent un intérêt substanciel.
http://www.photopixelia.net/phogen/viewtopic.php?t=2345 (6 sur 9) [14/03/2008 12:23:34]
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Le dernier groupe dont nous parlerons concerne celui contenant les données des imagettes (thumbnails) latentes dans toute
photo numérique. Ici aussi, l'importance des données est aléatoire et je ne m'y étendrai pas vu le peu d'intérêt du sujet pour
le photographe amateur. On peut néanmoins remarquer sur l'image ci-dessus une partie de ce groupe affichée par Opanda.
Le cas Nikon
Volonté de la part du constructeur historique de se démarquer de la concurrence ou coquetterie d'ancien, toujours est-il que Nikon
ne joue pas sur un point, le jeu de la normalité des exifs. En effet, comme nous l'avons vu plus haut, le groupe des conditions de
prise de vue requiert un strict respect des attributs et références de chaque tag, ce dernier devant correspondre de
manière normalisée à un domaine d'application donné.
Et c'est ici que Nikon joue les indépendants en attribuant les informations liées à la sensibilité ISO à un autre tag que
http://www.photopixelia.net/phogen/viewtopic.php?t=2345 (7 sur 9) [14/03/2008 12:23:34]
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celui officiellement normalisé. Du coup, les lecteurs d'exifs y perdent leur latin et renvoient des renseignements totalement
erronnés sur le sujet de la sensibilité utilisée lors d'une prise de vue.
Pour rectifier le tir et permettre à tous les logiciels de lire correctement la totalité des exifs d'une photo prise par un Nikon, il a
été développé un petit soft qui "remet en quelque sorte les choses à leur place : **NikonExifFix**.
Ce logiciel gratuit est téléchargeable à l'adresse suivante : http://audioblog.fr/archives/2004/06/21/d70-rectifier-les-Exif*/
Il suffit de traiter la photo avec celui-ci avant de l'analyser avec un lecteur d'exifs.
Autre coquetterie de la part de ce constructeur, mais à l'avantage du consommateur cette fois, le numéro de série du D70 est
inséré par l'appareil à l'endroit d'un tag réservé dans le groupe d'exifs concernés par les informations constructeur. Ce tag
totalement normalisé n'est cependant utilisé que par Nikon (à ma connaissance) et uniquement pour le D70.
Dans la lignée des avantages de la même trempe, les reflexes de la série D2xxx, D200, D70 et D50 affichent à l'endroit d'un autre
tag également normalisé le nombre de déclenchements produits par l'appareil depuis sa sortie d'usine.
Ces deux informations, du fait de leur caractère exceptionnel et unique à une marque, ne sont, bien que prévues par la norme,
pas lues par tous les visualiseurs d'exifs.
Afin de pallier cette carence, deux softs ont été développés (un pour Linux, l'autre pour Windows) permettant de lire les
informations liées au numéro de série de D70 et au nombre de déclenchements codés par les reflexes Nikon concernés.
Les deux sont téléchargeables aux liens suivants :
http://choulan.free.fr/progs/ShootNum4.exe pour la version Windows et
http://choulan.free.fr/progs/ShootNum-nux.tgz pour la version Linux.
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