Georges Moustaki (Joseph Mustacchi)

Transcription

Georges Moustaki (Joseph Mustacchi)
Georges Moustaki (Joseph Mustacchi)
(1934)
Auteur, compositeur, interprète
Né à Alexandrie dans une famille grecque, son père est libraire. Il fait sa scolarité au
lycée français. Il s'installe à Paris en 1951, fait des petits boulots, et écrit des
chansons qu'il chante à l'occasion, notamment à l'Echelle de Jacob ou à La
Colombe, ou que d'autres interprètent, comme "Il n'y a plus d'amandes" par Henri
Salvador. En 1958, le guitariste Henri Crolla le présente à Edith Piaf et il devient son
protégé. Piaf chante quelques unes de ses chansons : "Le Gitan et la fille", "Eden
blues", "T'es beau tu sais" (texte de Henri Contet) et surtout "Milord", mis en musique
par Marguerite Monnot. Hugues Aufray, Pia Colombo ou Colette Renard ("Les
Musiciens") chantent ses chansons, mais Georges Moustaki ne rencontre guère de
succès avec ses propres 45 tours au début des années 1960 ("Les Orteils au soleil",
"Dans mon hamac"). Il écrit pour Serge Reggiani ("Sarah", "Ma liberté") en 1967, et
pour Barbara, qu'il vient accompagner sur la scène de l'Olympia en 1968 pour
chanter en duo "La Longue dame brune". Ce n'est qu'en 1969 avec "Le Métèque", un
des grands succès de l'année, qu'il est reconnu comme interprète. Suivent "Joseph"
ou "Il est trop tard", ainsi que d'anciennes chansons qu'il réenregistre, "Donne du
rhum à ton homme" ou "Ma solitude". Il fait sa première grande scène à Bobino en
1970, une salle qu'il retrouvera régulièrement, entre ses tournées internationales, de
même que l'Olympia (1977, 1979). Il passe également au Théâtre de la Ville (1976),
au Théâtre Dejazet (1987) ou au Casino de Paris (1993 et 1997), et fait en 1986 une
tournée de Paris qui passe, entre autres, à la Salle Gaveau, au Bataclan ou à la
Gaîté-Montparnasse. Avec une image de voyageur paresseux et de faux dilettante, il
construit un répertoire d'amoureux nonchalant, sensible aux rencontres musicales :
"Nadjejda" (1973), "Les Amis de Georges" (1974), "Pourquoi je chante" (1975),
"Alexandrie" (1976), "Elle est elle" (1979), "C'est là" (1981), "Lazy blues" (1984),
"Méditerranéen" (1992), ou "Chaque instant est toute une vie" (1996). Sa géographie
musicale va de la Grèce, il interprète régulièrement Manos Hadjidakis : "Pourquoi
mon dieu", "La Pierre", "L'Acteur" au Brésil ("Bahia" en 1977, "Sanfoneiro", enregistré
à Rio en 1984, ou "Les Eaux de mars", une adaptation de "Aguas de março"
d'Antonio Carlos Jobim). En 1996, il chante en duo, en espagnol avec Nilda
Fernandez, et avec Enzo Enzo ("Des mots démodés"). Il passe au Casino de Paris
en 1997 et au Petit journal Montparnasse en 1998. En novembre 1998, il donne un
concert triomphal à Varsovie. En 2000, il publie un ouvrage (Fils du brouillard) et se
produit en juin à l'Olympia à guichets fermés. Il remplace Robert Charlebois, au
festival des Vieilles Charrues, en Bretagne, en juillet 2001. A 69 ans, il publie le 25
novembre 2003, "Moustaki", un nouvel album réalisé et orchestré par Jean-Claude
Vannier. Parmi ces douze nouvelles chansons, Moustaki met en musique un poème
de Jean Prévost ("Petit testament"), interprète une composition du guitariste Henri
Crolla ("Paris a le coeur tendre") et rend hommage à l'actrice Emma Thompson
("Emma"). Il entame une tournée dès novembre 2003 en France et en Allemagne,
avec un passage par le Casino de Paris les 12 et 13 décembre. Il revient en
septembre 2005 avec « Vagabond », album enregistré en grande partie au Brésil.
© Le Hall de la Chanson