Un vigneron Bio en Bourgogne risque la prison Un

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Un vigneron Bio en Bourgogne risque la prison Un
Actualité du vin
Un vigneron Bio en Bourgogne risque la prison
Par : Vin Social Club
date de publication: lundi 24 Fév 2014
Alors que la sphère internet Bio s'indigne sur le cas d'Emmanuel Giboulot, un vigneron
Bio de Bourgogne qui est actuellement en garde à vue pour ne pas avoir répandu un
insecticide. Alors qu'un arrêté préfectoral en Bourgogne obligeait les viticulteur à projeter
l'insecticide afin de lutter contre la flavescence dorée, le producteur Bio n'a pas suivi
l'arrêté et et s'est fait prendre suite à un contrôle.
Le monde Bio en émoi
Suite à une décision de la préfecture de Bourgogne, le vigneron Bio a refusé de répandre
l'insecticide, pour plusieurs raisons ou justifications : ses convictions d'abord et la
démarche "vin bio" qui n'est pas en faveur de l'utilisation de produits chimiques. Le
constat que l'utilisation de ces produits depuis plus d'une dizaine d'années n'empêche
© vinsocialclub.fr
toujours pas la maladie de se répandre. Et enfin la possibilité de recours à des
techniques de traitement alternatives plus "naturelles". Une petite vidéo tourne sur le net
où le producteur Bio s'exprime quant à sa décision. Une vague de soutien Bio s'est
lancée depuis sur la toile qui dénonce à la fois les "agissements" de la préfecture de
Bourgogne. On voit ainsi naître des chaines sur les principaux réseaux sociaux afin de
venir en aide à Emmanuel Giboulot dans sa lutte contre les pollueurs de Bourgogne.
Il ne faut pas s'emballer
Le sujet est un peu plus compliqué qu'un titre coup de poing lancé par les médias.
Certes, Emmanuel Giboulot est aujourd'hui retenu pour son refus d'utilisation du pesticide
suite à l'arrêté préfectoral, le producteur de vin Bio a ensuite été convoqué à une
conciliation à laquelle il ne s'est pas présenté et s'est bien après cela qu'il passe en
correctionnel
comme
le
rappelle Claude
Chevalier,
président
du
Bureau
Interprofessionnel des Vins de Bourgogne (BIVB), interrogé par l’AFP. C'est
l'interprofession qui est finalement visée dans cette affaire et Emmanuel Giboulot est
placé en martyr, ce qui énerve largement Claude Chevalier.
Comme on le voit de plus en plus, les réseaux sociaux et les médias font feu de tout bois
avant même d'avoir tous les éléments en main. On peut tout à fait comprendre la
démarche du vigneron Bio mais il faut bien penser à tout mettre dans la balance avant de
s'enflammer contre la soit-disant "polluante Bourgogne".
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