Les Villages Olympiques apres les Jeux

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Les Villages Olympiques apres les Jeux
LES VILLAGES OLYMPIQUES APRES LES JEUX
Lluis Millet
The contents of this document cannot be reproduced, neither in whole nor in part, without the previous
consent of authors.
This document has been published as part of the book: Miquel de Moragas Spà, Montserrat Llinés and
Bruce Kidd (eds.), (1997). Olympic Villages: a hundred years of urban planning and shared experiences.
International Symposium on Olympic Villages, Lausanne, November 1996. Lausanne: International
Olympic Committee.
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Je crois que nous pouvons dire sans aucun doute, que les Jeux Olympiques sont,
aujourd'hui, le plus grand èvénement sportif qui se célèbre à niveau mondial. C'est pour
cette raison, que les villes qui les accueillent vivent avec les Jeux un moment de gloire
exceptionnel , unique, inoubliable, et difficilement comparable à d'autres célébrations
ou événements de taille qui ont eu lieu tout au long de leur histoire.
Il est vrai qu'il existe dans toutes les villes du monde des éléments représentatifs
uniquement destinés à immortaliser un événement éphimère telle une conquête, une
conmémoration, et qui.sont le reflet du parcours d'un brillant passé. Ces constructions,
chargées d'un caractère et d'une symbiologie monumentale, demeurent comme un défi
statique face aux transformations des villes, comme témoins fidèles de l'époque et du
niveau de développement de cette époque.
De même, il semble n'exister aucun doute sur le caractère éphimère des Jeux : deux
semaines dans l'histoire d'une ville ne constituent qu'un fait strictement ponctuel.
D'autre part, la propre logique du Mouvement Olympique et de son principe
d'universalité fait que les Jeux puissent difficilement se répéter dans la même ville ;
seulement Paris, Londres et Los Angeles ont été olympiques dans deux occasions et
avec un décalage de 24, 40 et 52 ans respectivement. C'est pendant cet intervalle de
temps que les villes ont subi d'intenses transformations, ce qui nous perment d'affirmer
que même dans le cas des villes mentionnées il s'agissait de villes "différentes".
Je ne veux pas faire référence au cours de cet exposé des éléments symboliques qui
restent après les Jeux, mais de l'ensemble d'équipements sportifs et résidentiels qui
doivent être digérés par la propre ville et incorporés à la vie "normale" dès le lendemain
de la Cérémonie de Clôture. La plupart des constructions sportives nécessaires pour
l'organisation des JJOO ainsi que les installations résidentielles indispensables pour
loger les athlètes, la presse ou la Famille Olympique, ne peuvent être seulement pensés
en fonction de leur usage pendant les Jeux mais, bien au contraire, comme des éléments
nouveaux à intégrer dans la ville.
Heureusement, le C.I.O fait une spéciale mention Le coût énorme des "actifs" urbains
requis aujourd'hui pour faire face à l'organisation des Jeux exige d'une étude initiale
approfondie de leur rentabilité future. Il n'y a pas de sens de construire des équipements
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sportifs ou des villes résidentielles pour les quinze jours des Jeux si l'on ne définit pas,
dès le début, leur usage postérieur.
Je voudrais terminer cette introduction tout en disant qu'il n'y a pas "d'après" des Villes
Olympiques sans un bien défini "avant", c'est-à-dire sans une bonne planification. Le
recyclage des Villes Olympiques ne peux pas être laissé à l'hasard jusqu'au jour de la
clôture des Jeux de la même façon qu'il est insensé de construire un stade sans avoir, au
préalable, un projet de rentabilité postérieur. C'est donc en base à ce raisonnement, que
je veux centrer les réflexions suivantes sur "l'avant" de ces Villes Olympiques et éviter
ainsi à tout prix une vision fataliste de ceux qui considèrent l'héritage des Jeux comme
un problème urbain ajouté et de difficile solution.
La dimension des Jeux
Avant d'aborder les problèmes concrets de planification urbaine que génère la
construction d'une Ville Olympique, il faut analyser les exigences de consommation de
sol urbain que suppose l'organisation de Jeux. Les tableaux suivants résument à niveau
quantitatif, le sol nécessaire pour la construction d'installations sportives, résidentielles
et de services. Les chiffres obtenues ont été calculées suivant les indications du Manuel
pour les villes candidates, élaboré par le C.I.O.. Elles représentent les minimums
approximatifs requis pour la construction de chacun des équipements indiqués.
1. INSTALLATIONS DE COMPETION A L'AIR LIBRE
Occupation
Typologie
No. Unités
globale estimée
Athlétisme
1
8 ha
Beisball Principal
1
5 ha
Beisball Auxiliare
1
4 ha
Centre Hippique
1
20 ha
Football Principal
1
8 ha
Football Auxiliare
4 (x3 ha.)
12 ha
Hockey
1
10 ha
Softball
1
3 ha
Tennis
1
4 ha
Volley-Plage
1
3 ha
TOTAL
14
81 ha
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2. INSTALLATIONS DE COMPETITION COUVERTES
Typologie
No. Unités Occupation globale estimée
Salles Petites
6 (x1'5 ha.) 9 ha.
Salles moyennnes 5 (x3 ha.)
15 ha.
Salles grandes
2(x4 ha.)
8 ha
TOTAL
32 ha
3. INSTALLATIONS SPECIALES DE COMPETITION
Typologie
No. Unités Surface globale estimée
Stade de canoë
1
75 ha
Canal de slalom
1
15 ha
Centre de concours complet
1
300 ha
Piscines
1ó2
5 ha (tot.)
Centre de tir
1
30 ha
Tir à l'arc
1
5 ha
Port olympique
1
15 ha
TOTAL
6 ou 7
445 ha
4. INSTALLATIONS D'ENTRAINEMENT
Typologie No. Unités Occupation globale estimée
Autres
80
20 ha
TOTAL
20 ha
5. INSTALLATIONS DE LOGEMENT
Typologie
Ville Olympique
Family Town (arbitres et juges,
observateurs)
Ville des moyens de communication
Champ de la Jeunesse
TOTAL
Capacité
15.750 p.
5.000 p.
Toit résidentiel
300.000 m2
100.000 m2
Sol occupé
60 Ha. (min.)
5 Ha.
7.000 p.
600 p.
28.350 p.
140.000 m2
10.000 m2
560.000 m2
10 Ha.
7 Ha.
82 Ha.
6. INSTALLATIONS DE SERVICES
Typologie
Toit construit Sol occupé
CIRTV
50.000 m2
3 Ha.
CPP
40.000 m2
2 Ha.
Siège du COJO
40.000 m2
2 Ha.
Autres centres de services
(Centres de Sécurité, de
Télécommunications, de logistique...)
50.000 m2
4 Ha.
TOTAL
180.000 m2
11 Ha.
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7. RESUME DES SURFACES
Typologie
Installations de compétition à l'air libre
Installations de compétition couvertes
Installations spéciales de compétition
Installations d'entrainement
Installations de logement
Installations de services
TOTAL
Sol nécessaire
81 Ha.
32 Ha.
445 Ha.
20 Ha.
82 Ha.
11 Ha.
671 Ha.
Les totaux qui figurent sur les tableaux ci-dessus n'incluent pas les les vastes extensions
de terrain ou les surfaces de jardins qui habituellement se structurent autour de cet
ensemble d'équipements. Il faut donc compter que la surface necéssaire pour accueillir
des Jeux s'estime autour de 1.000 Ha. Nous pouvons constater en examinant ces chiffres
que les zones résidentielles supposent uniquement un tout petit pourcentage du
problème : l'ensemble des villages représente approximativement un 12 % de la
consommation totale de sol nécessaire pour la mise en place des Jeux.Il devient donc
évident que la planification urbaine des villages olympiques ne peux pas recevoir un
traitement indépendant par rapport au plan général des Jeux. ou ce qui équivaut à dire
que le problème qui se pose ne sont pas les 80 Ha qu'occupent les Villages mais les
1000 Ha que réclament les Jeux. Et quelles sont les villes que peuvent affronter ces
exigences avec une garantie minimum de succès ?
Les dimensions des villes olympiques
Analisons par la suite quelles ont été les villes olympiques depuis 1960, année à paritr
de laquelle la diffusion d'images par télévisition a connu un vertigineux développement
médiatique parallèle aux exigences de quantité et de qualité des propres Jeux.
8. DIMENSIONS DES VILLES OLYMPIQUES
Année
Ville
Population
1960
Rome
3.180.000
1964
Tokyo
11.829.000
1968
México City
19.400.000
1972
Munich
2.316.000
1976
Montreal
2.950.000
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5
1980
1984
1988
1992
1996
2000
Moscou
Los Angeles
Séoul
Barcelona
Atlanta
Sydney
13.200.000
11.500.000
15.800.000
3.975.000
2.500.000
3.610.000
Nous constatons que entre les villes qui ont acueilli les Jeux pendant les derniers 40 ans,
aucune ne compte avec moins de 2,5 millions d'habitants, à l'exception de Munich avec
2,3 millions. Nous pouvons en déduire immédiatement une conclusion fort importante :
le seuil minimum de population acceptable pour qu'une ville puisse assimiler les Jeux
Olympiques se situe autour de 2,5 millions d'habitants. Au dessous de ce niveau, il
semblerait que l'histoire veuille nous faire un sérieux avertissement sur les difficultés
économiques qui peuvent survenir par une décision mal calculée ansi que par les
problèmes urbanistiques proprement dits que constitue l'emplacement réel des 1.000 Ha
dont nous avons parlé au début.
La dimension des populations que nous avons cité fait référence à l'aire métropolitaine
et non pas aux limites strictement administratifs de la ville. Ce même raisonnement
nous porte à dire que de la même façon qu'il existe un seuil de population pour constuire
un hôpital ou un opéra, il semble démontré que le seuil minimum raisonnable pour que
tiennent place les Jeux est d'approximativement 2 millions d'habitants. Dans le cas de
villes plus petites quant à population, il est diificile d'éviter que les énormes efforts que
suppose la construction d'un village olympique pour les secteurrs publics autant que
privés, ne déchaîne un bon nombre d'effets négatifs. Le lendemain des Jeux possiblement bien réussis- sera une longue et dure facture à payer. Il fut le cas de
Montréal et en certaine mesure aussi de Munich, deux des villes de petite dimension de
la liste antérieure. Bien au contraire, d'autres villes comme Séoul, Moscou, Mexico ou
Tokio ont pu s'assurer d'une bonne commercialisation et d'un bon usage des résidences
qui s'y sont construites.
En contre de ces arguments nous pourrions ajouter le fait que très difficilement les Jeux
se concentrent sur un même emplacement et les charges ainsi que les bénéfices se
répartissent normalement entre plusieurs villes. Le C.I.O. accepte ce fait dans le cas
d'installations sportives qui demandent des localisations très spécifiques comme la
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voile, le canoë, le tir olympique mais tout en refusant une vision "régionaliste" des Jeux.
Si jamais il en était le cas, il faudrait modifier substantiellment l'esprit urbain, la
"civitas" qui imprègne les Jeux actuels; la Carte Olympique nous sort de doute : ce ne
sont ni les pays ni les régions qui organisent les Jeux mais les propres villes.
Les villages olympiques et la ville
Les effets positifs ou négatifs qui peuvent se dériver de la construction d'un ensemble
résidentiel de 3.000 habitages ne dépend pas seulement des caractéristiques de la propre
ville olympique comme l'emplacement, la typologie architectonique, le niveau de
qualité ou les accès mais principalement de la stratégie urbaine choisie par la ville lors
de l'exposition globale des Jeux. Le village olympique de Barcelona, par exemple, ne
peux ni doit être analysé séparément aux autres grandes pièces urbaines qui ont
contribué à cette transformation de la ville. Ce même ensemble résidentiel situé par
exemple en dehors de la ville aurait eu un impact tout à fait différent.
Chacune des éditions des Jeux est profondément différente de l'édition antérieure
simplement par le fait qu'il n'existe pas deux villes identiques ni deux villes qui
définissent des stratégies territoriales similaires.
Un modèle ou type de village olympique obtiendra un grand succès dans un cadre
urbain déterminé, alors que les mêmes prémisses peuvent échouer dans un cadre
différent. L'essentiel est que le modèle à suivre pour l'implantation territoriale des Jeux
ainsi que le type d'opération résidentielle choisie pour le villages soit cohérent avec la
stratégie et le modèle urbain adopté par la ville et consensué démocratiquement par ses
habitants.
Malgré que comme j'ai dit antérieurement, j'estime qu'il est impossible une définition ou
modèle-type de villages olympiques exportable ou applicable de façon homogène à
d'autres villes hétérogènes, je crois qu'il est néanmoins possible de systématiser la
relation entre Jeux Olympiques et la ville qui les accueillent comme une conséquence de
la relation enre village olympique et ville.
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Les paragraphes qui suivent prétendent définir quatre cas génériques qui peuvent être
considérés, schématiquement, comme formes paradigmatiques de planifier un village
olympique.
Impacte nul
Dit de manière bien plus simpliste il serait le cas de ces villes qui n'ont aucun besoin des
Jeux, c'est-à-dire de villes auxquelles le jour avant et le jour après sont essentiellement
le même. Il s'agit de centres urbains avec un énorme potentiel et vitalité, qui disposent
de ressources naturelles pour grandir, se développer et se transformer à elles toutes
seules. Nous parlons de villes avec un prestige reconnu et qui exercent une forte
influence à escale universelle. Ces villes ne nécessitent pas d'éments externes comme
les Jeux pour se transformer, mais par contre, les Jeux les réclament pour augmenter
leur prestige.
Le plus clair exemple est la ville de Los Angeles. Comme vous savez, cette ville a
organisé les Jeux en 1984, par le manque d'une autre candidature. La ville, conséquente
avec la propre logique urbaine et consciente de l'ensemble d'équipements de haut niveau
dont elle disposait, prit l'option de ne rien construire de nouveau et de loger les athlètes
dans les résidences universitarires existantes. C'est sans doute, le meilleur, le plus
économique et moins traumatique systhème de réaliser une village olympique : ne rien
construire.
Cette solution a impliqué deux problèmes graves : le premier est la difficulté
d'application dans la plupart des villes du monde, où il est peu probable de trouver des
installations de l'ordre et de la dimension de celles des Etats Unis; le second problème
est que la propre ville de Los Angeles manquait de résidences universitaires suffisantes
pour loger 15000 personnes, conduisant à une dispersion des athlètes à d'autres endroits
et bouleversant l'un des principes fondamentaux et plus estimé des Jeux : la cohabitation
entre athlètes du monde entier.
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Extension urbaine
Les villes en voies de croissance accéléré trouvent dans les Jeux un instrument
d'incalculable valeur pour diriger, conduire et qualifier les territoires de récente
colonisation. C'est le cas de Munich qui, suivant le Plan Général de 1964, s'est servi des
Jeux en 1972 pour diriger la croissance urbaine vers des aires relativement
périphériques.
L'objectif de ce procédé stratégique est de doter les nouveaux quartiers d'équipements
de haut niveau, d'infra-structures d'accès ainsi comme d'espaces et de jardins publics qui
garantissent le succès d'un bon nombre d'opérations qui, sans l'acquis des Jeux, auraient
été questionnables et auraient pu nécessiter de longs investissements pour être portés à
bon terme.
Ici, l'impact du nouveau village olympique sur la ville existante sera plus ou moins
positif dans la mesure où la planification urbaine soit l'adequate. Tous les procédés
admis volontairement comportent un risque et dépendent du volume total
d'investissements et de leur capacité d'attraction. D'autre part, il est essentiel pour le bon
développement des nommées extensions urbaines, de résoudre favorablement toutes les
conditions de relation, communication et accès avec la métropole. Le point faible de
cette option stratégique est le manque de diversité d'usages qui se produit normalement
dans ce genre de villages les premières années post-olympiques : la prédominance de la
fonction résidentielle et l'absence momentanée d'autes usages ou activités retarde leur
succès.
Renouvellement urbain
Nous sommes en présence de la stratégie utilisée par la ville de Barcelona en 1.992 qui
a forcé un procédé généralisé de recalification urbaine. Le point de départ était celui
d'une ville avec une croissance démographique stationnaire et avec de très élevés
déficits urbains accumulés au cours des derniers 50 ans. L'option territoriale des Jeux
choisie par Barcelona se dirigeait vers des facteurs qualitatifs plutôt que quantitatifs,
raison pour laquelle le village olympique perd importance comme extension du parc
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résidentiel, mais devient stratégiquement fondamental pour la reclassification de la
façade maritime.
L'utilisation des Jeux comme mécanisme pour recalifier le tissu urbain existant produit
probablement, le résultat le plus spectaculaire et avantageux que puisse obtenir une ville
olympique. C'est également la voie qui garantit le mieux la "diggestion" des nouveaux
agregés résidentiels. En contrepartie, cette voie suppose un taux de risque supérieur et
requiet une gestion plus complexe.
Options mixtes
II y a des villes qui ont défendu une stratégie combinée des deux options
antérieures.C'est le cas de Séoul qui me semble le plus démonstratif : pour cette ville,
les Jeux ont signifié une option définie de croissance urbaine malgré que cette
croissance se soit limité à la ville proprement dite et en substitution à un tissu
d'urbanisation primaire préexistant. La croissance résidentielle des villages olympiques
s'est faite dans la périphérie et a permis l'accélération du développement de secteurs de
la banlieu; parallèlement, il s'est produit au sein de la ville une importante recalification
dans son ensemble qui a surtout permis une amélioration des infra-structures du réseau
routier.
Toutes les villes qui souhaitent devenir olympiques ont examiné et réflechi sur les
succès et les échecs des villes antérieures et ont voulu adopter les mesures qu'elles ont
estimé le plus valables à leur propre condition. C'est pour cette raison que cette option
mixte sera dorénavant la plus fréquemment adoptée dans le futur.
Une vision prospective
Il n'existe aucune ville olympique qui fasse un bilan négatif de son développement grâce
aux Jeux, de même qu'il n'existe aucune ville ayant souffert d'un échec historique; nous
pouvons parler au maximum de quelques difficultés temporelles qui sont parfois
survenues en ce qui concerne l'incorporation du nouveau tissu résidentiel à la vie
urbaine quotidienne. Ces observations nous permettent d'affirmer que si les villes qui
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veulent organiser des Jeux s'ajustent aux critères géneraux exposés ci-dessus, le succès
est absolument garanti.
Pour ce qui fait le futur immédiat des prochains Jeux du 2004, il est curieux d'observer
comment la presque totalité des onze villes candidates ont choisi un modèle de village
olympique similaire à celui de Barcelona, integré dans la ville actuelle et proche à son
centre historique. Cette option permet que les Jeux vivent dans le coeur de la ville
même, proclamée centre de la fête de la cohabitation et de la civilité. Mais je veux
néanmoins remarquer les difficultés de gestion et le risque que suppose que les
expectatives tracées sur le papier soient difficilement tranférables à la réalité.
Pour terminer, voici une vision optimiste sur les villes olympiques dans un futur moins
immédiat: si nous prenons comme base les villes qui dépassent les 2,5 millions
d'habitants auxquels nous faisions référence au début , nous pouvons assurer plus de
cinq siècles de Jeux Olympiques et plus de 125 villes qui peuvent donner leur colori
particulier aux futures villes olympiques. La simple énumération de quelques unes de
ces villes est déjà en soi suffisament suggérante: Alexandrie, Alger, Baghdad,
Baltimore, Bangkok, Beijing, Belo Hoirizonte, Boston, Bucarest, Calcutta, Casablanca,
Détroit, Glasgow, Guadalajara, L' Havanne, Ho Chi Mink, Houston, Johannesbourg,
Kuala Lumpur, Kyoto Lumpur, Kyoto, Lima, Lisbonne, Manila, Naples, Philadelphie...
un jour ces villes ou d'autres sauront tracer de nouvelles stratégies et de nouveaux
concepts de villes olympiques qui nous surprendront et, qui sans doute, dépasseront le
cadre strict de cette exposition.
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