DISCOURS ASSOCIATION PÉTROLIÈRE ET GAZIÈRE DU

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DISCOURS ASSOCIATION PÉTROLIÈRE ET GAZIÈRE DU
DISCOURS
ASSOCIATION PÉTROLIÈRE ET GAZIÈRE DU QUÉBEC (APGQ)
23 Octobre 2012
Nous avons entendu hier la ministre des Ressources naturelles du Québec exprimer son accord
avec la production de pétrole au Québec. Il s’agit d’une position fort compréhensible dans la
mesure où cette ressource éminemment stratégique pour le Québec comme pour toutes les
nations dans le monde compose environ 40% de notre bilan énergétique. En préambule à mon
allocution, je tiens donc à vous dire que je vous entretiendrai aujourd’hui essentiellement du
dossier du gaz de schiste qui, de son côté, semble actuellement rencontrer une plus grande
résistance.
Certaines des décisions les plus lourdes de conséquences que puissent prendre aujourd’hui les
gouvernements concernent la définition et la mise en œuvre de politiques énergétiques. Les
orientations en ce domaine sont d’autant plus difficiles à déterminer qu’elles reposent sur des
prédictions faites à partir d’hypothèses forcément variables dans le temps. Les données d’origine
doivent tôt ou tard faire face à des remises en question. C’est sans doute ce qui a fait dire à Milan
Kundra que « sur l’avenir, tout le monde se trompe ».
Qui aurait pu penser, il y a dix ans, que nous assisterions durant la décennie 2010 à l’émergence
de l’âge d’or du gaz naturel? Voici apparaître en effet un nouveau joueur qui oblige à réviser en
profondeur les bilans énergétiques dressés jusqu’ici.
Alors qu’on appréhendait, il n’y a pas si longtemps, une pénurie d’énergie fossile, on vient
maintenant d’apprendre que des découvertes massives de gaz naturel changent complètement la
donne. À elles seules, les ressources de gaz conventionnelles récupérables à l’échelle mondiale
sont équivalentes à plus de 120 ans de consommation globale, considérée au niveau actuel.
S’ajoute à cela le fait que ces réserves se déploient de façon très accessible sur tous les
territoires, de sorte que chacune des grandes régions du monde peut compter sur une autonomie
d’approvisionnement d’au moins 75 ans, toujours en considérant le niveau actuel de sa
consommation.
Selon l’étude réalisée par The World Energy Outlook en 2011, le gaz naturel est la seule énergie
fossile qui augmentera sa part du bilan énergétique global jusqu’à l’an 2035. Cette proportion
passera de 23%, qu’elle était en 2009, à 35% en 2030. Il est prévu qu’en 2035, la demande de
gaz naturel comptera pour plus du quart du bilan énergétique mondial. Cette progression se
manifeste même en Chine, où la consommation de gaz naturel a déjà atteint le même niveau que
dans l’ensemble européen, et au Moyen Orient, où elle doublera d’ici 2035, tandis qu’en Inde,
elle sera trois fois plus considérable qu’aujourd’hui.
Mais là encore, les fluctuations de prix peuvent changer bien des choses. Ce qu’on sait toutefois,
à coup sûr, c’est que des pays comme le Japon et la Chine devront importer des quantités
massives de gaz naturel liquéfié.
De toute façon, l’inclusion du gaz naturel dans l’ensemble du bilan énergétique est inévitable.
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-2Personne ne peut nier que l’utilisation accrue de cette ressource présente des avantages
indéniables. C’est le cas, en particulier, du point de vue de l’environnement. Sa consommation
dégage 42% moins de gaz à effet de serre que le charbon, 31% de moins que le mazout et 25%
de moins que le diesel. Au surplus, il soutient très avantageusement la comparaison avec d’autres
énergies fossiles, du point de vue de leur contribution aux pluies acides et au smog urbain. La
qualité de l’air ne peut donc que bénéficier de leur remplacement par le gaz naturel. Par rapport
au charbon, l’utilisation de cette ressource dégage quatre fois moins d’oxyde d’azote, quarante
fois moins de particules fines et mille huit cent fois moins de S02. Elle est également beaucoup
moins nuisible à la qualité de l’air que le mazout. Pour juger du gain environnemental qui
résulterait de la substitution du gaz au mazout, rappelons que c’est au Québec qu’il se consomme
le plus de mazout lourd au Canada, soit 35% de la consommation totale, par rapport à 28% au
Nouveau-Brunswick et 11,5% en Ontario.
Rappelons que le pétrole, comme tel, représentait, en 2009, 39% de la consommation totale en
énergie du Québec, dont 4% en mazout lourd, pour des dépenses annuelles de douze milliards de
dollars. Le gaz naturel, lui, se situait à 12,5%.
Pour leur part, les États-Unis pourraient, du jour au lendemain, réduire leurs émissions de gaz à
effet de serre de 8%, simplement en faisant tourner leurs centrales thermiques au gaz à pleine
capacité et en diminuant d’autant l’utilisation de leurs centrales au charbon. Autrement dit,
l’occasion est belle de bonifier le bilan environnemental, non pas seulement au Québec et au
Canada, mais dans le monde entier. Le gaz naturel est l’énergie de transition par excellence, en
attendant qu’on ait développé des sources d’énergie réellement alternatives. Car c’est la plus
écologique des énergies courantes et la plus conforme aux impératifs de réduction des émissions
de gaz à effet de serre et d’amélioration de la qualité de l’air.
C’est dire que si la prise de conscience écologique s’intensifie, la tendance sera forte
d’augmenter encore plus qu’on le prévoit aujourd’hui l’utilisation du gaz naturel. Il n’y a pas
d’autre source d’énergie qui puisse présentement à la fois combler les besoins énergétiques sans
cesse grandissant, notamment dans les pays émergents, tout en limitant, à l’échelle mondiale, les
émissions de gaz à effet de serre.
Si on considère par exemple le secteur du transport, il y a place à d’importantes améliorations.
Au Québec seulement, 43% des émissions de gaz à effet de serre sont produites par les activités
de cette industrie. On a déjà mis au point les technologies permettant d’alimenter au gaz les
véhicules, mais de sérieuses questions se posent sur les investissements requis pour construire les
infrastructures d’approvisionnement. Toutefois, dans le secteur commercial, lorsqu’il s’agit de
flottes de véhicules opérant à partir d’une gestion unifiée, ce problème est beaucoup moins aigu.
On connaît par exemple la décision de Transport Robert de remplacer par des moteurs au gaz
naturel les moteurs diésel de sa flotte de camions. TransForce fait de même pour sa flotte de
livraison urbaine.
Et comme les bonnes nouvelles n’arrivent jamais seules, cette source d’énergie se signale par un
autre avantage incontestable, celui de son très bas prix par rapport à ses compétiteurs fossiles. En
Alberta, son coût est passé de 11$ le Gigajoule (GJ) en 2007, à environ 3$ en 2011. Si bien que
l’écart actuel du prix du gaz naturel et du mazout lourd est de 9,50$ par Gigajoule, en faveur du
gaz naturel.
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-3À cet égard, l’étude du International Energy Agency fait voir que la spectaculaire entrée en scène
du gaz naturel fera passer, d’ici 2030, la proportion du charbon dans le bilan énergétique mondial
de 47% à 21%.
Aussi n’est-il pas étonnant de constater que 67% de la population québécoise se dise favorable à
l’exploitation du gaz naturel.
On peut donc avec raison parler d’âge d’or du gaz naturel. Mais il faut noter des incertitudes qui
inspirent la prudence. Beaucoup de facteurs peuvent influencer négativement la suite des choses,
qu’il s’agisse de fluctuations économiques ou d’émergences technologiques qui viendraient
brusquement améliorer l’efficacité des énergies fossiles concurrentes. Mais il n’empêche que le
portrait énergétique qui se dessine justifie l’espoir d’améliorations environnementales certaines.
Nul doute qu’il y ait place à amélioration. Pour le moment, pas moins de 70% de l’énergie totale
consommée en Chine est produite à partir du charbon. En 2011, 40% de l’électricité mondiale est
encore produite à partir de la même source et environ 25 centrales de production électrique au
charbon étaient en construction aux États-Unis seulement. On ne cesse d’ailleurs pas d’en
construire en Chine et en Inde.
Or, malgré l’optimisme que devrait normalement susciter la possibilité de recourir à une énergie
fossile beaucoup plus propre, cette bonne nouvelle se heurte à un paradoxe. Contrairement à ce
qu’on pourrait penser, de nombreux écologistes, qui mènent pourtant le combat pour la réduction
des gaz à effet de serre et l’amélioration de la qualité de l’air, réagissent négativement devant les
possibilités qu’ouvre l’apparition du gaz naturel comme énergie de transition.
Ils voient dans l’abondance de cette ressource plus propre et peu coûteuse le danger de distraire
l’attention de la nécessité de mettre au point des énergies de remplacement. L’accès facile au gaz
naturel aurait ainsi comme conséquence de différer les efforts à déployer pour mettre au point les
technologies requises pour donner un accès adéquat à des énergies alternatives. On sait en effet
que – sauf le nucléaire et l’hydro-électricité – nos sociétés ne disposent pas présentement des
ressources alternatives capables de combler leurs besoins énergétiques, de façon stable, efficace
et économique. Quant au nucléaire, il est lui-même controversé, voire banni dans des pays
comme l’Allemagne, le Japon et, maintenant, le Québec. Pour ce qui est de l’hydro-électricité,
elle est naturellement limitée dans son développement par le nombre de cours d’eau disponibles.
Reconnaissons toutefois que les problèmes d’émission de gaz à effet de serre ne se régleront pas
par les seules améliorations qu’apportera la consommation accrue de gaz naturel. En dépit des
efforts de recherches qui sont prévus, l’Agence internationale prévoit que les émissions globales
de GES pourraient faire augmenter la température de plus de 3,5 degrés d’ici 2035. La croissance
explosive de la demande d’énergie d’ici 2035 explique en effet la difficulté que rencontreront
nos sociétés à limiter les émissions de gaz à effet de serre.
Il faut donc convenir de la légitimité du souci de continuer à développer en parallèle des sources
d’énergie propres et renouvelables, capables de remplacer avec la même efficacité les énergies
fossiles.
Mais nous sommes très loin du compte. L’apport de l’énergie éolienne ne peut être que
complémentaire. Par sa dépendance aux intermittences du vent, l’éolien n’offre pas la garantie de
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-4fiabilité que requiert la continuité de tout approvisionnement énergétique. Sans compter que les
infrastructures nécessaires soulèvent des oppositions qui mettent en cause son acceptabilité
sociale. Le recours à l’énergie solaire est encore plus problématique, d’abord pour les mêmes
raisons de discontinuité. De toute façon, on ne peut écarter l’impact négatif des coûts élevés de
ces deux formes d’énergie, soit 12 sous le kilowatt pour l’éolien et 40 sous pour le solaire, par
rapport à 9,6 sous pour l’hydro-électricité produite à la nouvelle centrale de la Romaine. Dans le
cas de l’éolien et du solaire, il faut avoir également à l’esprit les coûts des infrastructures
nécessaires à la prise de relais de l’électricité devant les périodes de panne d’ensoleillement et de
vent. La biomasse, quant à elle, produit son énergie à un coût supérieur à 11 sous. Mais on notera
avec intérêt que les coûts de production d’électricité par les turbines au gaz naturel aux ÉtatsUnis sont présentement de l’ordre de 6 sous le kilowatt/heure.
De toute évidence, le développement de ces ressources alternatives pour les amener à un niveau
acceptable d’efficacité nécessitera de très longues et très coûteuses recherches.
Pendant ce temps, les besoins énergétiques devront être comblés. Il s’impose donc de jeter un
pont entre la situation actuelle et le moment où les énergies dites alternatives pourront
commencer à apporter une contribution significative à la satisfaction de besoins énergétiques
toujours croissants. On parle ici de décennies et de milliards alloués aux budgets de recherche.
Tout cela se fera, bien sûr, de façon progressive, à l’intérieur d’un bilan énergétique global où les
apports respectifs des différentes composantes énergétiques vont nécessairement fluctuer. Dans
cette dynamique, le gaz naturel jouera manifestement un rôle clé.
On trouvera une confirmation éclatante de sa proéminence dans cet autre coup de tonnerre qui a
secoué le paysage énergétique, à savoir la découverte d’énormes quantités de gaz naturel non
conventionnel et la mise au point de techniques qui en permettent l’exploitation.
Les enjeux sont de taille : l’Agence internationale de l’énergie prévoit que le gaz non
conventionnel va représenter une part croissante de la production mondiale. Son volume est
estimé au même niveau que celui du gaz conventionnel, pourtant déjà extrêmement considérable,
comme on vient de le voir. Le gaz non-conventionnel constitue déjà 26% de la production de gaz
aux États-Unis et 40% des augmentations globales d’exploitation dans l’ensemble des territoires
chinois, australien et américain. Sa contribution ne cessera pas de croître d’ici 2035, alors qu’elle
représentera 50% de la production gazière totale des États-Unis.
Sauf pour son mode d’extraction, le gaz non-conventionnel présente les mêmes avantages et
caractéristiques que le gaz conventionnel. Faut-il, une fois de plus, rappeler qu’il s’agit dans les
deux cas de gaz naturel, et de la même sorte de gaz naturel? La preuve que les deux sont
identiques, c’est qu’une part significative du gaz consommé par les québécois, on parle de 30%,
est du gaz de schiste acheminé de l’ouest canadien, sans que personne ne puisse constater de
différence.
De plus en plus d’études importantes, notamment celle de l’Agence américaine de protection de
l’environnement, apportent ou apporteront des éclairages déterminants sur les meilleures
techniques à employer pour procéder au développement sécuritaire et responsable de cette
ressource. Cette étude fera certainement autorité puisqu’elle dispose de nombreuses données et
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-5d’observations techniques résultant des dizaines de milliers de puits de gaz de schiste en
opération.
Après une quarantaine de pays, dont les États-Unis, l’ouest-Canadien, la Pologne, la GrandeBretagne, l’Allemagne vient de donner son feu vert à l’exploitation des gaz de schiste. La
German Federal Institute for Geosciences and Natural Resources déclare une telle exploitation
techniquement faisable et acceptable d’un point de vue environnemental, moyennant le respect
des conditions requises.
Un grand nombre d’autres études ont favorablement conclu à l’existence de techniques efficaces
dans la production et la préservation de l’eau. Je citerai simplement la conclusion à laquelle est
arrivée, aux États-Unis, le Government Accountability Office. Ce dernier n’a relevé aucun cas de
contamination de nappe phréatique après fracturation hydraulique dans les huit plus actifs états
américains (Arkansas, Colorado, Louisiana, North Dakota, Ohio, Oklahoma, Pennsylvannia et
Texas). Toutes ces études concluent à l’existence de technologies disponibles pour l’extraction
du gaz de schiste de façon sécuritaire, responsable et respectueuse de l’environnement.
De toute façon, j’ai la conviction qu’une fois mis en place les contrôles réglementaires et le
système de redevances qui permettront le développement du gaz de schiste de façon sécuritaire et
avantageuse pour la collectivité, on trouvera dans cette ressource un autre atout de bonification
du bilan environnemental de la consommation d’énergie dans le monde.
Au Québec même, le gouvernement a créé, comme on le sait, un comité d’évaluation
environnementale stratégique sur le gaz de schiste. Ce groupe de travail est présentement à
l’œuvre et devrait déposer son rapport vers l’automne 2013.
Mais l’exploitation du gaz de schiste bat déjà son plein autour de nous. Grâce aux techniques
raffinées mises au point au cours des années, les milliers de puits en opération dans l’ouest du
Canada, aux États-Unis et ailleurs dans le monde produisent de larges quantités de gaz naturel de
schiste en conformité avec toutes les normes de sécurité.
On aura aussi noté que le Président Obama a lui-même situé au cœur de sa politique énergétique
le plein développement des ressources américaines en gaz de schiste, se donnant l’objectif de
créer ainsi 600 000 emplois et d’accentuer l’indépendance énergétique de son pays par rapport au
pétrole du Moyen Orient.
Qu’on le veuille ou non, le Québec se trouve interpellé par des enjeux fondamentaux. S’il devait
renoncer à développer son potentiel gazier, il ferait curieusement figure à part au sein de
l’entourage continental de ses voisins canadiens, américains ainsi que de tous les pays qui
envisagent favorablement la production de cette ressource énergétique.
Sommes-nous si différents des autres? N’avons-nous pas accès, nous aussi, aux meilleures
technologies? Avons-nous tant de leçons de vigilance écologique à donner aux meilleurs experts
et au monde entier? Sommes-nous tellement riches que nous puissions nous permettre de lever le
nez sur le développement d’une richesse dont la nature nous a heureusement pourvu?
On nous citera l’exemple de la France, le seul pays au monde à avoir édicté l’interdiction même
d’explorer son potentiel de gaz de schiste. Quand on sait qu’ils doivent s’en remettre uniquement
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-6à l’énergie nucléaire et aux importations de gaz et de pétrole du Moyen Orient et de la Russie, on
peut s’interroger sur le temps qu’il faudra à nos amis français pour reconsidérer l’interdit que
leur ont imposé les Verts à l’aube d’une campagne présidentielle.
Il est à souhaiter que nos décideurs québécois voudront prendre en compte les conclusions
auxquelles en sont venues des études de plus en plus nombreuses sur la fiabilité des techniques et
des meilleures pratiques développées dans le monde. Une fois avérée la validité de ces études et
les leçons à tirer de performances sécuritaire observées ailleurs, on voit mal comment le Québec
pourrait refuser les avantages environnementaux de la consommation accrue du gaz naturel de
même que les apports de richesse dont il a terriblement besoin pour maintenir ses missions
essentielles et assurer des emplois aux générations qui montent.
Ces perspectives ne doivent pas nous faire oublier cependant la nécessité de prévoir l’avenir et
d’accentuer les efforts requis pour le développement de source d’énergie renouvelables de
remplacement.
C’est ainsi que les autorités publiques doivent assurer le financement de programmes de
recherches sur le développement des ressources alternatives. Pourquoi pas à même les
éventuelles redevances gazières et pétrolières? Cette démarche prendra probablement la
dimension de coopération internationale. On peut ainsi envisager la conclusion d’accords avec
d’autres gouvernements et instituts de recherche, sans oublier l’inclusion dans cet effort la
contribution des entreprises du secteur de l’énergie. Ces dernières disposent en effet d’une
grande expérience et de précieuses banques de données.
On le voit bien, le débat actuel comporte un aspect positif. Il force, en effet, tous les intervenants,
qu’il s’agisse des autorités publiques, de la population au sens large, des mouvements
écologiques aussi bien que des promoteurs du gaz de schiste et du pétrole à assumer des
responsabilités auxquelles il n’est pas possible d’échapper. Les décisions appropriées devront se
prendre, non sous l’impulsion des idéologies ou des seuls rendements commerciaux, mais selon
les avancées de la science et de la technologie, aussi bien que sur la rationalité et le respect d’une
éthique de développement durable.
Telles sont les exigences auxquelles doit satisfaire tout processus décisionnel pour aboutir à la
définition d’orientations relationnelles fondées sur l’intérêt public.
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