Le quattrocento, XVe siècle Introduction Peinture :

Le quattrocento, XVe siècle
Introduction
Vers 1400, un nouvel ordre économique européen émerge de l’échange croissant des produits
de la Méditerranée et des produits de la mer du Nord. Deux pôles importants, l’Italie du Nord
(Venise) et la Flandre (Brugge, Anvers).
Venise apporte à l’Europe les produits orientaux (soie, porcelaine, parfums, épices, ivoire, etc.).
Avec l’argent des banquiers, on peut accélérer les échanges entre les produits importés par les
vénitiens et les produits fabriqués par la Flandre (draps, tissus en laine anglaise, cuir, retables,
etc.) Ce sera la naissance du capitalisme en Europe avec ces deux puissances.
A cette époque l’Italie est morcelée et ce jusqu’au 19e siècle.
1. Au sud : Le royaume de Naples qui appartient à la France et ensuite à l’Espagne
jusqu’en 1714.
2. Au centre, Rome : Les états pontificaux, qui est une mosaïque de villes-Etats soumises à
l’autorité du Pape. A cette époque les papes sont des guerriers
3. Au Nord, c’est aussi une mosaïque de villes-états (cités) très riches, qui sont à la fois
guerrières, commerçantes et qui ont des régimes politique très variés, certaines sont des
sortes de républiques (Venise, Florence, Sienne) et d’autres des états totalitaires (Milan,
Pérouse).
Le climat est violent, beaucoup d’intrigues entre les cités. Dans ce contexte, des princes vont
développer un atout politique qui sera la culture. Ils vont inviter à leur cour les esprits brillants
(poètes, peintres, philosophes, scientifiques pour impressionner leurs interlocuteurs. Ils vont
donc stimuler la création, ils deviennent des mécènes (=sponsor ).
Les italiens trouvant la culture gothique comme barbare se penchent sur leurs sols en trouvant
d’innombrables fragments de l’Antiquité. Ils redécouvrent le savoir antique, ils relisent les
anciens.
Ils redécouvrent :
Platon = Idéalisme, « l’art, pour contempler le beau » (Botticelli, Michel-Ange) et
Aristote = L’expérience, « l’art pour découvrir le monde » (Léonard de Vinci).
Peinture :
Premières démarches de Giotto de l'observation de la nature. Les maîtres du Nord s'y
intéressent aussi, mais la représentation de la réalité devient rationnelle à Florence au XV,
siècle avec la perspective linéaire. A partir d'un point de fuite placé à l'horizon dans le tableau,
l'artiste trace des lignes de fuite jusqu'aux bords inférieurs, souvent soulignées par l'architecture
et le pavage. Dans cette construction et par une connaissance mathématique des proportions et
de la science des raccourcis, les peintres installent les personnages et les motifs à l'échelle
selon l'éloignement. Le système illusionniste requiert une connaissance théorique de l'anatomie,
une maîtrise parfaite du dessin pour définir les formes et réaliser les détails: voiles transparents,
broderies, tissus, fleurs et fruits.
Le quattrocento italien.docx 1 Masaccio (1401-1428), Le Christ ordonnant à Saint Pierre de payer le tribut,
Tommaso di Ser
Giovanni, dit,
Masaccio (14011428), applique le
premier, en
peinture, la
perspective de
l'architecte
Brunelleschi. Il
place de vrais
personnages dans
un espace tangible,
leur donne une
densité et les fait
communiquer humainement par des gestes et des regards.
Le Perugin (1448-1523), La remise des clés à St Pierre, 1481,Fresque, 335 x 550 cm,
Chapelle Sixtine, Vatican
Le lieu du tableau c’est
partout et nulle part, q un
espace idéal et parfait.
C’est un lieu très symétrique,
c’est un rêve d’architecture.
La
perspective
est
absolument idéale sur une
plaine qui est carrelée.
Il y’a comme deux points de
fuite :
l’isocéphalie
des
personnages « humains » et
une autre ligne d’horizon au
niveau de la porte de l’église.
Comme deux niveaux : celui
des humains et le céleste.
Andrea Mantegna (1431 – 1506), Lamentations
sur le Christ mort, tempera à la colle sur toile de
68 cm × 81 cm
Il peint avec un souci d'archéologisme et de
virtuosité dans le rendu anatomique et les
raccourcis et travaille au service de la famille Este
de Mantoue.
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