04 - QUE MA JOIE DEMEURE - B-atrice Massin

Transcription

04 - QUE MA JOIE DEMEURE - B-atrice Massin
En résonance
• Rencontre avec les danseurs
Animée par Hélène Cathala - Cie Hors Commerce, en compagnonnage avec la Scène
Nationale
à l’issue de la représentation
Foyer du Théâtre Molière
• Vidéo danse
« fêtes galantes - exposition » - (25mn)
Traduction de feuillet de danse par Béatrice Massin et extraits de ses collaborations
cinématographiques.
Projection vendredi 16 novembre, 19h30
Foyer du Théâtre Molière
Entrée libre
En partenariat avec Arte et Choréïa.
Parcours
Béatrice Massin
Après avoir été interprète dans plusieurs compagnies contemporaines, dont celle de Susan
Buirge, elle est engagée en 1983 par Ris et Danceries où elle mène de front durant dix années,
l'interprétation, la recherche sur le répertoire, l'assistanat et la création chorégraphique.
Elle est l'assistante de Francine Lancelot pour Atys (Lully, J.M.Villégier). Elle co-signe avec cette
dernière en 1988 la Sarabande pour Jean-Philippe (Rameau) pour le Ballet de l'Opéra de Nantes
et en 1989 la chorégraphie de Fairy Queen (Purcell, A.Nobel) pour le Festival d'Aix-en-Provence.
Par ailleurs, Ris et Danceries produit les chorégraphies de Béatrice Massin. Ainsi : Water Music
de Haendel à l'Arsenal de Metz en 1990 ; Bastien et Bastienne, Les Petits riens de Mozart, à
l’Atelier lyrique de Tourcoing en 1991. En 1993, elle signe les chorégraphies de Médée de M.A.
Charpentier, mis en scène par J.M.Villegier et dirigé par W. Christie.
En février 1997, Béatrice Massin recrée, avec Francine Lancelot, la Sarabande pour Jean
Philippe, pour le Ballet du Rhin. A la fin de 1993, Béatrice Massin fonde sa compagnie fêtes
galantes, pour laquelle elle monte :
- DES CREATIONS utilisant le vocabulaire chorégraphique de la danse du XVIIe (ex: Charpentier
des Ténèbres, Carte du Tendre, Pimpinone, Trio triptyque ou Que ma joie demeure)
- DES PROGRAMMES PEDAGOGIQUES, avec reconstitutions de pièces du répertoire baroque
(Divertissement chez Madame de Sévigné à l’amphithéâtre de l’Opéra Bastille (97), La France
Baroque pour la Cité de la Musique de La Villette (99), Le corps baroque : un volume, un costume,
un espace… pour le CND (2000), repris en février 2001 à l’Opéra Bastille.
En 1999, Béatrice Massin est sollicitée par Gérard Corbiau (le réalisateur de « Farinelli »), pour
créer et réaliser les chorégraphies de son film Le roi danse. Louis XIV s’est servi de son talent
exceptionnel d’interprète pour imposer la danse à la cour et pour asseoir son pouvoir politique.
C’est un des sujets importants du film, bien servi par les chorégraphies et les vingt danseurs
choisis et formés par Béatrice Massin.
En septembre 2001, Béatrice Massin est invitée par le Ballet de Lorraine pour la création de deux
chorégraphies. La première, « Noir, du côté de Callot », inspirée par l’oeuvre de Callot, graveur du
début du XVIIe siècle à Nancy, est créée à l’Opéra de Nancy en novembre 2001.
Fin 2003, Bob Wilson choisit Béatrice Massin pour être sa conseillère en danse baroque pour Les
Fables qu’il a créé en janvier 2004 à la Comédie Française. Par ailleurs, dans le cadre du projet
Fables à la fontaine de La Petite Fabrique, Le loup et l’agneau voit le jour début 2004.
La compagnie fêtes galantes
La compagnie Fêtes galantes, dont la direction artistique est assurée, depuis sa création en 1993,
par Béatrice Massin, approfondit sa recherche sur les multiples aspects de la danse baroque. Elle
étudie, entre autres, les nombreuses partitions chorégraphiques qui traduisent la fantaisie des
chorégraphes de l’époque et l’immense liberté d’interprétation laissée aux danseurs. Les pas et
les trajets y sont notés, mais pas l’utilisation des bras, des mains, les mouvements de tête etc.
C’est à la lecture libre de ces partitions par Béatrice Massin et ses danseurs que la compagnie
développe une interprétation et un style propres.
Le dialogue entre la musique et la danse est une constante des XVIIe et XVIII e siècles. Béatrice
Massin recherche, elle aussi, cette relation de complicité avec les musiciens de la compagnie qui
participent à ses spectacles, de leur conception à leur réalisation.
La compagnie Fêtes galantes envisage ses créations, comme des voyages entre le monde
baroque et la sensibilité contemporaine. C'est ainsi qu’elle s'est constitué, peu à peu, un répertoire
de pièces chorégraphiques.
- 1994 : Charpentier des Ténèbres - chemin chorégraphique et musical (Lambert, Lully, Charpentier). La
même année, Béatrice Massin et sa compagnie sont invitées à réaliser les chorégraphies du film Jefferson
in Paris de James Ivory.
- 1995 : Divertissement chez Madame de Sévigné (Lully, Campra et M.Marais), reconstitution de danses du
répertoire baroque, pensée pour différents espaces originaux comme le Musée National d'Helsinki ou le
Château de Maisons.
- 1996 : La Carte du Tendre (Couperin) est créée en hommage au théâtre baroque et aux Précieuses.
- 1997 : À l’occasion de la reprise de Water Music , produit par Ris & Dancer ies en 1990, Béatrice Massin
forme au baroque une nouvelle équipe de danseurs issus de formations classiques et contemporaines.
C'est ainsi que Béatrice Aubert, Sarah Berreby, Laura Brembilla et Jean-Marc Piquemal intègrent fêtes
galantes. C'est pour eux que Béatrice Massin écrit les Folies d'Espagne (Marin Marais), d’après Feuillet et
Pécour.
- 1998 : La résidence au Parvis-scène nationale de Tarbes aboutit à la création de Pimpinone, opéra
chorégraphique. En 2004, une nouvelle version est créée au Duo-Dijon où la compagnie est en résidence :
les chorégraphies sont remaniées pour 6 danseurs, la scénographie et les lumières sont créées par Rémi
Nicolas, et l’interprétation musicale est confiée à l’Ensemble baroque de Nice, dirigé par Gilbert Bezzina.
- 2002 : Dans le cadre de la résidence de création à L’apostrophe, scène nationale de Cergy-Pontoise (95),
la compagnie crée Que ma joie demeure, chorégraphie pour dix danseurs sur la musique de trois Concertos
Brandebourgeois de Bach.
- 2003 la compagnie fêtes galantes a élaboré le projet Atelier baroque, un atelier au visage multiple,
dialoguant sans cesse avec la musique, la peinture ou la sculpture, qui semble plus que jamais d’actualité.
Ancrée dans son temps, cette structure singulière serait à la fois un lieu de recherche, de découverte et de
transmission consacré au patrimoine et un lieu de transgression tourné vers la création.
- 2005, la Fondation BNP Paribas - l’un des rares mécènes à soutenir l’expression chorégraphique
contemporaine – a décidé de soutenir désormais l’ensemble des activités de la compagnie.
- 2006, Béatrice Massin et la compagnie ont été en résidence au Centre des Bords de Marne, scène
conventionnée du Perreux sur Marne, pour la création d’ Un voyage d’hiver, pièce pour sept danseurs, un
baryton et un pianiste sur la musique de Franz Schubert, Winterreise. Un voyage d’hiver a été présenté les
16 et 17 mars 2006 au centre des Bords de Marne.
A propos
Pourquoi la danse baroque ?
Pour Béatrice Massin, la rencontre avec l’époque baroque confirme sa volonté de considérer le
corps-dansant comme un instrument musical.
Son choix de la danse « baroque » est déterminé par le désir de toujours composer sur la
musique de l’époque qui EST mouvement, énergie, vitalité.
Elle est convaincue que les compositeurs de cette époque avaient eux-mêmes la mémoire de la
danse.
En concevant ses chorégraphies à partir de ces musiques, elle complète ainsi la partition
musicale.
Cette musique était conçue par et pour des personnes en constante mobilité, pratiquant
quotidiennement la danse et de nombreuses activités physiques. La musique EST danse, la
danse lui donne d’ailleurs ses rythmes et ses phrasés. Elle est une écriture spatiale de la musique
Musique et danse parlent le même langage, celui de la sarabande, ou du menuet, voir de la
gavotte ou de la passacaille.
Concevoir ses chorégraphies sur les musiques du XVIIe et XVIIIe siècles est primordial pour
Béatrice Massin. Cela lui permet une grande liberté de composition d’autant plus qu’elle adore
improviser.
Des chorégraphies à dramaturgie importante, où la danse est théâtralisée (Charpentier des
Ténèbres, Pimpinone) à l’abstraction d’une architecture en mouvement (Water Music , Que ma
joie demeure), tout devient possible. Il s’agit de ne pas confondre ornement et maniérisme ;
l’ornement souligne un point fort, quand c’est trop d’ornementation qui crée le maniérisme. Et
l’ornement peut utiliser la simplicité…