Capitaine Louis Le Mel Originaire de Liège, le nom de ce capitaine

Transcription

Capitaine Louis Le Mel Originaire de Liège, le nom de ce capitaine
Capitaine Louis Le Mel
Originaire de Liège, le nom de ce capitaine corsaire Dunkerquois apparaît en 1695.
Redoutable et audacieux marin, d’une «cervelle légère» mais «capable d’actions
extraordinaires», le nombre de ses combats navals en mer du Nord et Manche est
impressionnant. Il laisse, quelque fois, plus de 60 de ses hommes roidis sur le pont lors
des abordages pour amariner un adversaire récalcitrant. Il commande à bord de la Subtile
(barque longue de 20 tonneaux et 4 canons), la Bonne-Espérance (frégate de 60
tonneaux, 8 canons, 6 pierriers et 60 hommes), le Baron de Pointis (frégate), le Neptune
(frégate de 10 canons, 88 hommes), le Maréchal de Vauban armée par Gaspart Bart (70
tonneaux, 12 canons et 90 hommes), le Furet (10 canons et 98 hommes), l’Ecureuil (160
tonneaux, 26 canons et 200 hommes).
Le Mel fréquentait régulièrement le chenal de l’île de Batz au cours de ses courses.
C’est à bord du Baron de Pointis qu’il s’y réfugie, du 23 janvier au 12 février 1703 dans un
fort coup de vent, poursuivi par deux vaisseaux anglais, mais avec une prise anglaise qu’il
ne lâchera pas. Il y appareille en compagnie du Canard Doré (corsaire de St Malo, 10
canons, 60 hommes) avant d’être la cible d’une mutinerie des Provençaux de l’équipage
qu’il met à la raison. Ayant rallié Nantes, il charge du vin et revient sur Roscoff après avoir
talonné une roche dans le chenal par la faute de son pilote côtier.
Il est signalé à Roscoff, le 28 mars 1708, à bord de l’Ecureuil, en provenance des Féroë,
où il débarque des troupes (cinq compagnies du régiment du Luxembourg) initialement
destinées à l’expédition ratée d’Ecosse dirigée par Forbin. En dépit de succès
incontestables dans la guerre corsaire, il est poursuivi pour dettes, emprisonné à la
Bastille puis à Calais, s’évade et disparaît à l’étranger sans laisser de traces.
Résumé de La Grande Guerre des Corsaires (Dunkerque 17021715), Henri Malo, Emile-Paul Frères (eds), 14 rue de l’Abbaye,
Paris, MCMXXV, 1925