LA PEPPU : AQU`ES AQUÓ AQUESTE AUSEU ? Signé : MALATOR

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LA PEPPU : AQU`ES AQUÓ AQUESTE AUSEU ? Signé : MALATOR
LA PEPPU : AQU’ES AQUÓ AQUESTE AUSEU ?
Signé : MALATOR
Rédigé d’un trait chez les Culs-noirs leur cité arédienne le 3 avril 2016.
Par une journée d'automne belle ni moche ni rien autre, une journée semblable à
tant d'autres sous nos climats frimas limousins, les villageois ‒ les nés natifs les
régnicoles les angliches ‒ de Marneix, Rouveix, La Ribière, Champsiaux,
Leyssard, Maziéras et autres hameaux circonvoisins assis les confins les
communes La Meyze Saint-Yrieix en Limousin découvrent soudain berlués bien
estofoqués complet… Fededi !... Aquó es aquó d'aqui ??!!... une chose un
machin atterri ici que personne il leur avait rien dit le beau milieu d’une vaste
prade son herbe verte encore drue craffie de centaurées chicorées accueillante
les vaches leur robe froment oh mazette leur beau gros cul généreux les
pouliches alezan hennissant rachanant leurs oreilles chauvissant leurs yeux
suspicieux le regard ombrageux les naseaux frémissants dilatés reniflant les
remugles un renard sa renarde de loin détectés à l’orée la haie faufilés leur
coulée toujours la même les poulenets joliets guillerets enjoués sans fin pointant
ruant cabradant leurs jeux enfantins et des moutons ‒ pas des précieux caraculs
non ‒ mais des bien jolis quand même… des petits moutons tout blancs frisés
mignards des baronets goûtus une palanquée rassemblés cet instant leur
châtaignier préféré un repos mérité à ruminer un deux trois quatre les leurs
d’estomacs l’herbe broutée leurs pensées asteure… deux trois chevrettes leurs
arrière-trains anoures une roze un cœur posée elles rasées les fougères le temps
que les cavales elles davalent la pente à bomber fond de train galopant bel
entrain cent à l’heure des fusées… et tout là-haut dans le ciel, portées par les
courants, deux buses deux miaulars tournoient larges cercles agachant leurs
proies glatissant leurs cris des miaulements qu’on prendrait aisément des jeunes
couguars affamés… regardez-les ces demoiselles la majesté… elles comme
jouissent tranquilles peinardes ravies cette attente ce spectacle la nature si gaie
vivante affairée frémissante apaisée sous leurs ailes… Nous aussi !... nous
pareils !...
Mais là !... Le rêve éveillé net tranché brisé qu’il s’arrête ce mât-là la raison !... à
faire déserter déquaniller veaux vaches cochons couvées… les chevaux les
chevreuils les moutons… les demoiselles ailées… Mais c’est qui les clanculs qui
se sont ainsi permis ?... ont osé ?... c’est qui l’engeance enculagailleuse les
diptères leur transition l’énergie l’horizon la planète à sauver tout imposer rien
discuter à nous le foutre le boxon chez nous autres sans façon nous offenser
bousculer obscurcir le nôtre d’horizon ?...
Les uns médusés ‒ c'est quoi ce truc bizarroïde une bitte métallique fine élancée
ajourée haubanée arachnéenne à trouer les nuées déranger les grues cendrées
leur trajet migratoire ; les autres rassérénés (quelle erreur !) ‒ ah enfin ils nous
l'ont réduite la fracture numérique, c'est pas trop tôt qu'on va pouvoir téléphoner
enfin surfer peinard tout un chacun la Toile l’araignée mondiale, en avoir notre
argent les factures toujours payées le service jamais rendu.
Toujours est-il qu'à équidistance leurs homes leurs hameaux leurs chaumières
pénates lieux de vie nids douillets, là, bel et bien là, en plein mitan de tout ça, de
leurs vies, points de vues, de leur belle opulente moutonnante verdoyante nature
perte de vue ses taillis des États, Las Crosas, Las Picas, bois du Loriot, prairies
des Thibauds, ses champs ses troupeaux ses bóscs, on ne voit plus qu’elle qui
pointe cette érection maousse qui renseignements pris s'avérera être mât
anémométrique, un anémomètre une girouette un machin à mesurer le vent sa
vitesse sa direction en vue un projet l'implantation les éoliennes un parc… Quel
choc la secousse un tremblement le vertige la découverte des aérogénérateurs là
cet endroit !... et les discussions d’aller bon train les voisins voisines à platusser
s’indigner : « Ils ont honte de ce qu’ils font ou quoi ? »… « Ils veulent pas que
ça se sait ou qu’est-ce ? »… Et ce mât qui nous regarde nous nargue nous mate
nous domine … que de partout on le voit… ce mât unique planté là n’est
toutefois que l’avant-garde discrète au final sa hauteur malgré d’une armée
formidable colossale de géants à venir, des bollards mastards bientôt se
précipitant bouléguant piétinant pétrifiant écrasant nos collines oppressées
étouffées injuriées ces moulins phénoménaux gigantaux chacun une armure
mille tonnes d’acier un seul pied mille toupies de béton armé enfoncé prund
profond le sol le sous-sol à déranger détourner assécher ruiner nos sources nos
ruisseaux nos marais à insulter leurs nymphes les naïades la longue théorie des
pégées des potamides des héléades mais bon sang de bonsoir !... Palsembleu !...
Ventrebleu !... Putain de bordel à queues !... Fe de diu !... Filh de garça de
loera !... Filh dau ciau !... Champalimau dau diable !... foutez-leur la paix rien
qu’elles vous ont fait nom de Dieu nos divinités bienfaisantes la féminité
acoquinées les satyres amoureuses les dieux bienfaitrices fertilisatrices la nature
la nôtre !...
Ferme éolienne qu'ils appellent leur truc cette chose quel toupet !... sans doute
nous amadouer nous les ploucs pèquenots mâche raves... deux trois indiens
perdus le fin fond leur Limousin… une pauvre étique tribu drôles de zouaves…
quelques individus sans existence ni importance… pour que dalle qu’ils
comptent à leurs yeux les décideux leur plan décennal la France couverte
défigurée des pales des centaines de milliers à tourner leur ronde déjantée quelle
danse ! quel carnaval !... Ferme : un mot qu'on connaît respecte cultive chérit
notre culture origine parentèle la raison : la ferme c'est une partie de la plupart
d'entre nous, une culture héritée notre intimité son empreinte nos âmes sigillées
l'éternité... la mémoire révérence nos pères mères nos aïeux qui l'ont bâti
construit façonné maçonné modelé ce paysage aimable pimpant accueillant si
humain pas à pas bout de bras les paysans les siècles des siècles d'ahan
patiemment obstinément obscurément... Mais de là, par un subreptice ‒ subtil,
non ‒ glissement sémantique, à nommer ainsi un troupeau amas de mâts pas loin
les 200 mètres la hauteur leurs pales gigantesques des cornes des banes 100
mètres l'envergure la ramure ah ! les vaches ! à nous les brouter si qu’on voulait
résumer d’un mot un seul… à nous les mouliner nos oreilles nos collines nos
jours nos nuits nos siestes nos ébats… les déchiqueter hacher menu nos citrons
nos tortues et dix vingt autres papillons… nos rapaces diurnes nocturnes espèces
protégées… nos hérons nos palombes nos grues les cendrées les plus belles cet
endroit leur linceul !... et aussi les pipistrelles !... et les barbastelles !... c'est
quand même un peu exagérer tant de dégâts pour que ça le résultat… pousser
mémé les orties… cherrer dans les bégonias… les enfants du bon dieu des
canards sauvages… n’est-il pas ?... Aquó es pas ?...
Nous ‒ les pecs pèquenots mohicans etc. ‒ oubliés systématiques les anciennes
modernités leur temps recta réglé le papier la musique toujours les derniers
qu'on a été partout pour tout, de tout temps, d'antan jusqu'à maintenant nos vies
courbées trimées férocement : l'eau courante longtemps qu'on l'a attendue...
l'électricité longtemps qu'on l'a pas eue... le train longtemps qu’on l’a pas vu…
le téléphone longtemps qu’on l’a pas entendu… les voies routes dessertes
autoroutes pour se déplacer désenclaver longtemps qu’on a été à les espérer
agachar les attendre désespérés que jusqu’à nous elles arriveraient jamais on
finissait par se dire résignés… de ce temps ce long temps tout ce temps nous à
cheminer espirotar espinguer pérégriner peiner s’extraire nos ornières las
rodaus los gaulhiers nos sentiers escorsieras… sendaros... sautadors…
charrieras… et puis il est venu le temps de l’Internet, le temps du World Wide
Web, le temps des outils pour échanger communiquer sans se déplacer aller les
devants les autres le monde sans bouger un seul unique même village qu’ils
disent vantent prétendent dorénavant : mais achtung ! elle est mitée bien leur
couverture les réseaux… en par chez nous c’est encore World Wide Wait…
comme toujours de tous temps le reste… certaines zones toutes blanches
qu’elles sont !... et nous c'est en plein dedans qu’on est !... pas de pot comme
dab’ le trou du cul du qu'on vit...
Mais là ! cette fois ! zone verte qu’on est !... « accueillante les éoliennes
favorable la possibilité d’implanter » saveudir le sabir l’administration les
couleurs joyeuses guillerettes pour la dire l’abomination… pas de bol encore
toujours à jamais on croirait… Fatalité !... nous voilà d'un coup notre corps
défendant pas du tout consentants, même que pour le coup on demandait rien
réclamait pas mouftait nada, nous voilà-t-y pas propulsés le devant la scène la
moderne modernité la transition énergétique nos bleds Pétaouchnok un seul nom
pour résumer, loin de tout, coupés le monde le trou son cul encore toujours on
n’en sortira pas n’en réchappera pas, oubliés bien, mais là non !... d'un coup
soudain violent quel choc ! priés sommés d'accepter sans barguigner et fissa très
le nec plus ultra l'électricité la propreté la lumière s'éclairer se chauffer pas salir
ma foi un plaisir l’avenir de maintenant jusqu’à la fin des temps à jouir propre
sur soi sans mollir ni faiblir ni réfléchir. So chic le vent !
Mais vous me dites direz objecterez : où qu’il est le mal, le problème ?... la
modernité vous l’avez pas, vous la réclamez ! On vous la donne, vous la
refusez !... Tout le monde partout il en veut et réclame Éole ses moulins et c’est
vous les heureux élus et vous n’êtes que refus obtus et rejet complet, c’est le
bouquet !... Oké Oké d’accord, on consent alors s'interroger aimablement
courtoisement bien élevés qu’on est le désagrément du fait accompli
malgré... Pourquoi pas peut-être après tout ?... Perque pas beleu plan segur ?...
Mais pas longtemps qu'on est resté à le peser le pour le contre le trébuchet...
Notre réponse elle a fusé assurée définitive collective pas négociable une
panthère noire sa colère fureur sa couleur la même quand on a été mis au parfum
l’ampleur son désastre !... quand on a su !... quand on a vu !... Un seul unique cri
du cœur jailli cent poitrines un même souffle : Mais pas là !!!... Pas cet
endroit !!!... Pas comme ça !!!... Mas pas aqui !!!... Pas aqueste endrech !... Pas
entau !!!... Veaux Blaireaux qu'ils nous veulent nous prennent assignent qu'on
dirait ?...
Holà oh !... Momento muchachos !... Mais citoyens qu'on est !... Et éclairés !...
Et électeurs encore !... Et contribuables toujours !... Merdalor !... Notre grande
patrie la France on l'aime, nous !... Et notre petite patrie la limousine aussi tout
pareil !... Love from Limoges, notre fierté !... L'avenir énergétique de notre pays
belle la France ses régions il nous passionne... Et pas qu'on vous a attendu Le
Vent et compagnie !... et pas depuis hier soir qu'on se rencarde s’informe
s'intéresse !... Stockholm déjà !... Et le GIEC ses préconisations !... Rio son
sommet la Terre !... Grenelle son environnement développement durable !...
mobilisation palpable !... conscientisation !... mondialisation !... Et le protocole
de Kyoto !... les discussions la COP 21 on n'a pas déquanillé les journaux
télévisés tout le temps que ça a duré... lu tous les journaux papiers… et les
dématérialisés… bu goulu à la radio ses ondes… tout suivi applaudi adhéré...
soulagés bien Paris son pari l'avenir... Notre chère Terre terraquée sauvée peutêtre… l'Humanité son avenir devenir préservés on l'espère... Le vent le soleil
ces nouveaux amis qui vont nous tirer du bourbier où qu'on s'est mis : on
souscrit !... applaudit !... enchantés emballés transportés qu’on est !... C’est peu
dire que l'éolien son principe rien qu'on a contre... Au contraire !... Au contrali
!... Mais les détails les conditions la planification les règles du jeu leur
application les lieux d'implantation ça se discute !... les petits malins
l’entourloupe l’effet d’aubaine ça s’envisage traque débusque met au jour… les
laissés pour compte nous on prend en compte pour nous ça compte… tout se
discute pèse soupèse dispute... En attendant nous on les avait pris les devants…
on les avait calfeutrées isolées bien nos cabanes nos cahutes… beaucoup
dépensé qu’on avait en pépettes les courants d’air la lutte… investi les poêles
flamme verte… coupé rangé entreposé le bon bois les stères cordes brasses les
hivers à venir… et même mis des panneaux solaires… déshabitués qu’on s’était
la fuite en avant… Et là vlan ! en guise de remerciements les efforts qu’on a
faits ils nous les refourguent leurs éoliennes le casse industriel du siècle tout le
monde il conviendra plus tard trop tard le mal définitif installé…
Au demeurant à deux doigts près on n'en aurait pas eu de projet en par chez nous
notre habitat sa configuration si qu'on s'était rangé les sénateurs leur vote : mille
mètres des maisons pas un mètre de moinsse... rien il aurait pu se faire notre
région leur insertion nos hameaux nos maisons le cadastre la raison… Mais les
députés ils ont sabré sévère : la moitié défalquée d'un coup... le kilomètre plus
que décapité… coupé en deux… carrément !... quel coup de trique !... 500
mètres ils ont décidé dernière lecture la loi la même pour tous... C'est pas
beaucoup bézef 500 mètres Messieurs Mesdames la représentation nationale...
Les médecins leur académie 1 500 mètres la précaution ils avaient dit… Les
Allemands si souvent cités l’exemple, c’est 1 500 mètres… pareil les Anglais :
1 500 mètres aussi… et 2 000 mètres les États-Uniens l’Amérique… On
respecte s'incline évidemment la République la Démocratie palais Bourbon vos
décisions vos votes la Loi... Mais 500 mètres !... Vous habiteriez vous, chères
chers parlementaires qu'on vous confie par nos voix un plusieurs mandats nos
vies le quotidien remises vos mains la confiance, à 500 mètres portée d'arbalète
d’un pareil engin… de dix vingt… autant dire tapis là au fond du vôtre jardin…
et là faut rappeler que nous cette affaire c’est rase campagne qu’on est… silence
royal envié assuré… peut-être notre seul unique trésor jusque-là sauvegardé
dans notre nature endimanchée si souvent ailleurs bien malmenée… vous le
voyez-t-y à portée de main ce machin malabar énorme à faire peur un troupeau
cent d’éléphants qui infrasonne et qui vounvoune des vooouuun vooouuun
continuels et qui soudain s’excite un vol de goélands géants la moindre brise
câline spluishh ! spluishh !... s’échauffe flaquète cliquète une pale une aile
l’autre les jours que le vent il forcit pfloccc ! pfloccc ! pfloccc !... sans s'arrêter
jamais son œil une énorme méchante menaçante luciole une harde inamicale dix
vingt bestioles folles qui jamais ne s'endorment leur œil unique rouge à darder
cligner clignoter braqué mauvais sur nous nos vies nos allées nos venues le jour
la nuit sans répit un cauchemar total hadal...
Nonobstant le respect qui vous est dû vos honorables hénaurmes difficultueuses
ingrates fonctions à définir inventer édicter la norme le présent l’avenir
représentants -tantes la Nation, nous serions mieux convaincus tout à fait
définitif si que vous eussiez ‒ sait-on jamais on peut toujours vous la souffler et
rêver par-dessus le marché ‒ la bonne idée de nous communiquer la liste
complète exhaustive sincère des parlementaires ‒ ajoutez-y pour faire bon poids
la mesure les forcenés le lobby l’éolien les industriels furieux la chose les
ayatollahs-écolos obnubilés à jamais transiger leur fixette ‒ qui ont dans leur
champ de vision leur zone de vie la proximité (500 mètres orthodromiques vol
d'oiseau qu’on appelle) un champ ferme parc d'éoliennes à touche-toucher leurs
domiciles résidences principales secondaires leurs chaumines garçonnières
manoirs gentilhommières... Eux elles heureux bercés le ronron melliflu des
turbines ?... Vraiment ?... Eux elles ravis l'ombre portée des mâts des pales leurs
pelouses piscines jaccuzis ?... Vraiment encore ? ... Eux elles contents la
stroboscopie son effet les façades terrasses balcons chambres à coucher soleil
levant couchant ?... Vraiment toujours ?... Nous tous savons pourtant, devrions
savoir ‒ à en croire les promoteurs l'éolien qui, s’ils ne trouvent pas toujours le
vent, ne manquent jamais d’air ‒ qu'une éolienne c'est beau la modernité altier
noble magique magnifique tourné résolu l’avenir… une Tour Eiffel rase
campagne, un must… dix vingt Tours Eiffel dans le même champ c’est bath’
vraiment… le beau merveilleux sans pareil cadeau qu’ils leur font à nous les
pedzouilles… pas qu’ils vont se plaindre rechigner récriminer rapport à, tout de
même ces gueux ces pas décrottables bouseux !... alors qu'une éolienne, c’est
prouvé éprouvé : ça fait pas de bruit… silencieux que c’est… absolu complet…
aucun bruit on vous dit… garanti de près de loin dessous desur à côté… Et
même que les Français Françaises les estrangers aussi pardi ! se précipitent à les
visiter askilparé tout pareil kilfon pour Chambord Versailles les Pyramides
d'Egypte Temples d'Angkor… Et plusse qu’il y en aura et plusse qu’ils seront
contents les vrais gens, toutes ces visites à faire, ça les rendra fiers, tous leurs
dimanches occupés encore et encore mille délices à se pavaner des paons sous
les hélices… et vous le croirez ou pas, mais les ceusses qui vivent à proximité
d'un parc éolien sont satisfaits très à l'usage à fréquenter se frotter quotidien tant
de beauté de modernité le vent leur élément… et plus satisfaits encore d'observer
‒ c'est une bonne excellente surprise pour les susdits ‒ que leurs maisons ne se
sont nullement dépréciées mais tout au contraire fortement appréciées valorisées
significatif à l'ombre des pales mais oui la bonne nouvelle !... un pactole la
revente qui l'eût cru ?!... Oh la oh !... Assez l’enfumage la campagne-bat-sonplein !... Il suffit !... Pas des perdreaux de l’année qu’on est quand même…
Sornez sornettes ! Billevesées ! Coquecigrues ! Fariboles ! Fadaises !
Calembredaines ! Balivernes ! Boniments ! Foutaises ! Foutage de gueule le
résumé…Qui pourrait croire des salades pareilles, la bonne blague ! quelle
chanson !...
Bref, comme ils disent ceux qui la promeuvent leur publicité à nous rebattre
ainsi sans fin ni pause nos oreilles déjà fatiguées très : "L'éolien est une énergie
propre, locale, plébiscitée, source d’activités et créatrice d'emplois". C’est bien
que dire la moitié des choses… omettre de faire le tour complet la question… et
en conscience mentir… Entendre ça ou être sourd ?... That is the Question...
Mais nous citoyens adultes vaccinés pensant réfléchissant cogitant c'est pas des
phrases à blablater dormir debout qu'il nous faut... Zéro goût penchant
propension qu'on a à se laisser circonvenir bercer endormir... berner en un
mot… Basta la réclame publicité la communication !... Nous, de cette came, on
n'en veut pas !... définitivement pas… c’est niet et basta… C'est du concret du
sérieux du convaincant de l’explicatif qu'on veut réclame exige... À notre tour
de vous en soumettre une d'idée : si nos parlementaires nos élus nos ministres
nos lobbyistes industriels écologistes ils commençaient par nous le montrer
l'exemple ‒ installer ces machins mastodontes à 500 mètres et même moins si
affinités définitif avérées des endroits où qu'ils vivent dorment en leur gîte
songent aiment batifolent travaillent se reposent reçoivent ‒ bon ben pour sûr
c'est sûr certain qu'on le réviserait peut-être notre jugement, qu'on serait plus
enclins à suivre ce bel exemple convaincant la manière... la pédagogie l'exemple
encore toujours... pas mieux qu’il y a… Commencez les premiers messieurs les,
tous les susnommés la queue-leu-leu chacun son tour, construisez-les chez vous
les éoliennes ces aérogénérateurs que vous les trouverez à portée toujours aussi
séduisants tentateurs mirifiques vraiment ?... Mais si oui affirmatif on vous
suivra promis promesse honte bue même qu'on n’hésitera pas à l'occire sacrifier
immédiat sur-le-champ la PEPPU, plumera fera cuire boulottera l'oiseau
impertinent malotru, dès lors que vous nous aurez convaincus... Mais tchuttt !
tchuttt ! tchuttt ! rien tu crains en vrai ma jolie PEPPU : t’en as des jours et des
beaux des nombreux innombrables devant toi… car des choses comme ça c’est
sûr certain qu’on aura beau chercher se fouiller on n’en trouvera pas plus que du
beurre en branche au cul… Mais bon, pas du tout là qu'on en est cet instant
précis que j'écris... sont-ce donc raisons suffisantes nécessaire ces manières de
faire pour accepter sans rechigner se faire empapaouter sévère d'autor sans
regimber moufter se débattre défendre ni rien autre ?... Consentir s'aplatir
convenir abdiquer ramper en grande alacrité qui plus est : applause ! applause !
les deux mains battues frénétiques et hourra ! hourra ! c'est ça leur truc leur
machin qu'ils attendent de nous vraiment et basta yapluka ?...
Eh ben NON qu'on a dit immédiat dès qu'on a su... NIET !... Passarem pas !...
¡No pasarán !... STOP en un mot cent !... Un seul unique collectif élan sorti
fond du cœur le nôtre juste, vaillant, généreux, équitable, perspicace et j'en
passe... Ils attigent charrient définitif les sachants décideurs promoteurs qu'on
s'est dit... ils s’attendaient ces nigauds c’est ballot vraiment trouver des collabos
leur inique projet sur ces terres la Résistance à nous niquer inamicaux grande
largeurs nous consentants accueillants ils croyaient espéraient ?... la moutarde
illico nous est montée le nez colonisant rapido s'installant définitif le pif... outrés
vexés encolérés esmalis en pétard quand même bien qu'ils nous ont mis rendu…
ils nous imaginaient nous voyaient déjà les mains pieds poignets liés la langue
morte le fait accompli circulez... rien à faire à voir à dire... faites-nous confiance
ils susurrent... bien public... sauver la planète… Save the Planet!... qu’ils
déclinent répètent trompettent les prolixes si qu’on l’aurait pas bien compris
assimilé leur message la transition énergétique leur nouvelle marotte idée fixe...
Le vent c'est gratuit durable gentil aimable renouvelable décarboné sympathique
ils répètent à l'envi... intérêt supérieur la Nation ils assènent... C'est ça ou crever
choisissez ils ajoutent à voix basse la menace...
Comme ça pas plus la raison qu'elle est née éclose au jour venue sa coquille
brisée la PEPPU notre bel oiselle visiteuse nos contrées enchantées rebelle la
colère sa crête dressée une huppe altière son bec brandi une épée son croupion
une manière malicieuse uropygienne de dire "flûte turlute zut !", c'est-à-dire
"mon cul !" en langage Zazie son métro Raymond Queneau sa manière nous
pareil qu'on dit dira ma foi notre virile impertinente antienne jusqu'à plus soif
persiflée le succès consommé le mât dégommé les éoliennes ici jamais installées
ailleurs là-bas plus loin à dache ! au diable ! dégagées distance respectable
respectant enfin les humains bordiers riverains citoyens le respect qu’on leur
doit leur imprescriptible propriété...
La PEPPU, donc, acronyme de "Pour un Environnement de Proximité sans Pales
Uropygiales" ‒ [en français dans le texte, version message subliminal : sans ces
satanées pales qu’ils voudraient nous planter enfoncer en loucedé la surprise les
rotondités nos collines par mimétisme ricochet nos derrières le croupion sans
avoir recueilli préalable notre express consentement : non ! non ! non ! et non !
cent fois mille fois non ! pas question ! pas d’accord du tout qu’on est ah non
mais] ‒ a été portée sur les fonts baptismaux le Journal Officiel la République la
France le 23 janvier 2016. Elle s'est donné pour mission but objet de prendre en
main nos destins destinées : défendre notre environnement notre patrimoine
notre petite patrie limousine arédienne contre tous les ceusses qui veulent
voudront voudraient attenter son équilibre harmonie... c’est nous le peuple et le
peuple il dit : le développement, oui… la modernité oui encore oui toujours…
mais tout bien expliqué compris consenti assimilé agréé… les parcs éoliens ce
jourd'hui, donc, l’ordre du jour... nous c'est dialoguer qu'on veut... échanger...
argumenter... défendre notre bifteck la loyale... être des partenaires… pas des
victimes… encore moins des cornards les cocus… En une phrase : sortir de ces
détestables manières façons de faire le fait accompli la démocratie locale niée
bafouée on l'a déjà dit... être écoutés... entendus c'est mieux... ester en justice le
cas qu'il échet tous les recours épuisés... une démarche citoyenne son entièreté
revendiquée... des hommes des femmes seulement soucieux leur cadre de vie
les grands débats énergétiques politiques stratégiques bien compris... des
citoyens la normalité quoi... concernés... éclairés... électeurs… mais là oubliés
évités contournés niés... un tantinet méprisés en vrai... Car oui c'est bien de ça
qu'il s'agit : à avancer masqué catimini c'est quoi qu'on cherche veut prouver ?...
À s'imposer sans passer par la case « dialoguer » c'est quoi qu'on s'attend à
trouver ?... À creuser un fossé entre ceux appâtés rémunérés leur terrain loué et
tous les autres les voisins les mâts les pales ce fatras jeté leurs pâtures pour seule
hoirie leurs yeux pour pleurer ?... Eh ben nous ce qu'on sait certain la vérité c'est
que iceux se comportant ainsi devraient comprendre que nous obviassions sans
plus tarder... que nous fissions obstacle… nos cœurs nos corps nos âmes notre
volonté tout, jetés un rempart !... que, de toutes nos forces rassemblées, nous
parassions le coup qu’on nous porte… que nous prévinssions ce qui ne saurait à
nos yeux et dans les conditions telles que nous les connaissons actuel désormais
être considéré non comme un bien écologique mais comme un mal
environnemental... non comme une production d’énergie pour le bien commun
mais
comme un
investissement financier pour quelques-uns…
La PEPPU, ce bel et coriace et vaillant et pugnace et obstiné oiseau, notre
image notre emblème !... plus qu’elle va migrer morte saison se réchauffer le
soleil l’Afrique ses rayons… à demeure elle va rester s’installer toute l’année à
chanter s’affairer prospérer bosser sévère limousiner les hivers les étés tout
surveiller sur nous veiller… Écoutez-là !... Tendez l’oreille les deux… Elle
pupute désormais matutinale cœur vaillant potron-minet son chant le soir le
matin pleine lune le soleil son zénith toutes les saintes journées que dieu fait nos
collines bois taillis bords de l'Isle les rus ruisseaux sources nos prés prairies les
champs cultivés les forêts les hêtraies les chênaies bois de châtaigniers les
guérets les ronciers les essarts les haies... les tauvères les jardins les couderts...
Elle déroule dorénavant sans se lasser jamais son chant deux trois notes jetées
une banderole en grandes belles lettres onciales flammées les charrières les
routes les chemins vicinaux voies ferrées les nues nuées voie lactée : « SES LA
PEPU !... N’EN PÓDES PUS !.. N’EN PÓDES PUS ! » [de aquesta trincafiala
aqui dejos] « JE SUIS LA HUPPE !... JE N’EN PUIS PLUS !... JE N’EN PUIS
PLUS !... » [de ces anguilles sous roche, de ces pots aux roses], ce qui veut dire
tout uniment très simplement en un mot cent : « NON AUX ÉOLIENNES
DANS NOS VILLAGES ! »… « NON AUX ÉOLIENNES DANS NOS
VILLAGES ! ».

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