Histoire, définition et rôle de la comptabilité

Chapitre
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Histoire, définition
et rôle de la comptabilité
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Les utilisateurs de la comptabilité
Partenaires
Principales préoccupations
Propriétaire (entrepreneur
Rentabilité, mesure du risque, et continuité de l’exploitation
individuel, associé)
État
Détermination des bases imposables, Statistiques dans le cadre de la comptabilité nationale
Salarié
Continuité de l’activité, répartition de la valeur ajoutée
Banquier
Solvabilité (Probabilité de remboursement des prêts et paiement des intérêts)
Fournisseur
Solvabilité
Client
Pérennité de l’entreprise
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Commentaire de texte
1. Comment l’auteur définit-il la comptabilité ?
Pierre Garnier définit la comptabilité comme une méthode d’observation des faits économiques avec pour objectif l’enregistrement et la mesure des phénomènes décrits par la science économique. Ces faits économiques puis comptables sont biens connus :
production, distribution, consommation de biens et de services. Ils sont étudiés de multiples points de vue, notamment leur effet
sur le patrimoine et la détermination et l’analyse du résultat.
2. Définition du principe de l’entité
Il s’agit ici du problème de la définition du champ d’observation de la comptabilité dans l’espace. Pour l’auteur, il peut s’agir de
l’entreprise, d’un groupe de sociétés, d’une profession, d’une nation, ou de plusieurs nations. Ces exemples ne sont pas limitatifs.
Aujourd’hui on peut ajouter, par exemple, les associations ou les communes et d’une manière générale, tous les ensembles de
moyens qui disposent d’un centre de décision unique pour mener une mission et donc comme une organisation spécifique pour
laquelle on va tenir des comptes.
3. Pourquoi le professionnel comptable ne peut limiter sa formation à la technique comptable ?
L’entreprise est à fois un ensemble de contrats formels et informels et un agent économique essentiel. La comptabilité a donc
pour mission d’observer ces liens contractuels et les mouvements économiques générés par l’entreprise. Les aspects juridiques et
économiques constituent finalement deux points de vue d’une même réalité : celle de l’entreprise. Le comptable pour bien saisir
cette réalité et la transcrire dans les comptes doit donc être à la fois un praticien du droit et de l’économie. Comme le dit l’auteur
la comptabilité est l’algèbre du droit et de l’économie.
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Commentaire de texte
1. Indiquez les différents rôles de la comptabilité recensés par l’auteur.
Les différents rôles recensés par l’auteur sont :
- calcul périodique de la situation patrimoniale du commerçant,
- moyen de preuve vis-à-vis des tiers,
- fixation de normes bancaires,
- détermination et affectation du résultat au profit :
 de l’État (détermination de l’assiette de l’impôt),
 des actionnaires (dividendes),
 des salariés (participation).
2. Définissez la théorie de l’agence.
La théorie de l’agence définit l’entreprise comme un ensemble de contrats formels ou informels. Jensen et Meckling ont défini
une relation d’agence de la façon suivante : « ...Un contrat par lequel une ou plusieurs personnes (le principal) engagent une
autre personne (l’agent) pour exécuter en son nom une tâche quelconque qui implique une délégation d’un certain pouvoir de
décision à l’agent ». Il existe une divergence d’intérêts entre le principal et l’agent. La comptabilité est donc utilisée pour contrôler
l’application de ces contrats et sa normalisation permet ainsi de limiter les litiges. Il existe cependant une asymétrie d’informations
entre l’agent et le principal. Les acteurs qui sont proches de l’action, possédant des informations plus précises qu’ils ne transmettent
pas toujours. La comptabilité est donc très souvent au cœur du règlement des conflits.
3. Définition des expressions suivantes : ratio, variables de performance.
-R
atio : un ratio est un rapport que l’on tire entre deux ou plusieurs grandeurs issues des documents de synthèse : bilan ou compte
de résultat. Ils permettent, par exemple, de mesurer la structure financière de l’entreprise ou sa rentabilité.
- Variables de performance : la performance n’existe qu’en relation avec les objectifs de l’entreprise. On considère généralement
que la performance suppose efficacité et efficience. C’est-à-dire l’atteinte des objectifs de l’entreprise (efficacité), en maximisant
la quantité de produits ou de services à partir d’une quantité donnée de ressources (efficience). L’idée de variable fait référence
aux indicateurs que l’on peut utiliser pour mesurer cette performance. Par exemple, on peut utiliser les indicateurs suivants :
 au niveau financier (recherche de la rentabilité) : résultat net, résultat d’exploitation...
 le niveau commercial (recherche de la compétitivité) : chiffre d’affaires, marge commerciale...
4. L
’auteur indique « ...Les choix comptables ont ainsi un effet direct sur la mesure et la répartition des
richesses... ». Pensez-vous que ces choix peuvent permettre un lissage des résultats ?
L’entreprise a la possibilité de définir une politique comptable. Elle peut mettre en œuvre un ensemble de pratiques afin de
présenter des résultats plus conformes à ses vœux. Ces choix sont à effectuer dans le respect du droit comptable. Plusieurs options
sont possibles en matière de présentation des comptes (par exemple comptabilisation ou non des engagements de retraite en
provisions) ou en terme d’évaluation (par exemple choix d’une méthode de valorisation des sorties de stock). Ces différents choix
peuvent donc avoir, entre autre, comme objectif de minimiser les variations du résultat dans le temps.
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Contrôle de connaissances
1 La comptabilité est un système d’organisation de l’information financière.
Non. Cette définition est trop restrictive. La comptabilité est un système d’organisation de l’information au sens large. Il peut s’agir
de données financières, mais aussi de données de gestion (comptabilité de gestion), ou même de données sociales (comptabilité
sociale) ou environnementale (comptabilité verte).
2 Luca Pacioli est l’auteur du premier ouvrage de doctrine comptable connu.
ui. Il existe des ouvrages de comptabilité plus anciens, mais l’auteur n’est pas identifié avec certitude ou l’ouvrage n’est pas à
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proprement parlé un ouvrage de doctrine comptable.
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e PCG regroupe l’essentiel des règles comptables françaises et peut donc être considéré comme la base
du droit comptable.
Oui. Il doit cependant respecter le code de commerce issu de la loi qui a une valeur juridique supérieure.
4 Les normes IAS/IFRS constituent les normes comptables internationales.
Oui. Ces normes ne sont obligatoires que pour la consolidation des comptes.
5 La comptabilité patrimoniale dite « comptabilité financière » permet de calculer les coûts de l’entreprise.
Non. La comptabilité financière a pour objectif d’enregistrer les mouvements affectant le patrimoine de l’entreprise et de donner
une image fidèle du patrimoine, du résultat et de la situation financière. Le calcul et l’analyse des coûts relèvent de la comptabilité
de gestion.
6 La comptabilité légale permet d’obtenir une vision exacte du patrimoine de l’entreprise.
Oui. Le code de commerce utilise l’expression d’image fidèle, plutôt que d’exactitude. Cela peut sous-entendre qu’il existe plusieurs images fidèles possibles.
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ne connaissance exhaustive des informations signifie que celles-ci doivent être sélectionnées en fonction
de leur importance.
Non. L’exhaustivité, c’est-à-dire l’information complète, totale risque de nuire à la compréhension des comptes. On préfère donc
sélectionner l’information selon son importance relative.
8 Le mémorial est un document comptable tenu en partie double.
Non. Le Mémorial était un document tenu en partie simple et présentant souvent un état des recettes et des dépenses.
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a partie double signifie, notamment, qu’à chaque mouvement débit dans un compte est associé un autre
mouvement en crédit dans un autre compte.
ui. Elle signifie aussi que chaque opération peut s’analyser en emploi et ressource et donc en débit et crédit, qu’il existe un
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double enregistrement au journal et au grand-livre et qu’on obtient toujours l’égalité des débits et des crédits.
J La comptabilité financière est un moyen de preuves entre commerçants.
Oui. Il s’agit d’un des rôles les plus anciens de la comptabilité financière « légale ». Au XVIIe siècle, l’ordonnance de Colbert sur
le commerce de 1673, ancêtre du code de commerce actuel, réglemente l’utilisation de la comptabilité comme moyen de preuve
et comme moyen de protection des tiers.
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