Musique - BCU Lausanne

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Musique - BCU Lausanne
Musique
ADALBERTO MARIA RIVA – MUSIQUE ET NATURE : LE PIANO ROMANTIQUE EN SUISSE
Adalberto M. Riva © Francesco Brambilla
Cet automne, Adalberto Maria Riva nous fait l’honneur
de nous présenter son dernier joyau en se produisant
lors d’un unique concert à Montréal. Le répertoire
d’Adalberto Maria Riva, pianiste soliste dont la façon de
jouer a été qualifiée de très « élégante et aristocratique »
( A. Bellisario, Il Cittadino ) s’étend de Bach à la musique
contemporaine. Il a fait ses études classiques au Lycée
Berchet de Milan, dont il est originaire, est diplômé avec
Mention du Conservatoire de la même ville et a obtenu
sa Virtuosité en 2001 au Conservatoire de Lausanne.
Adalberto Maria Riva est lauréat de nombreux prix
nationaux et internationaux et a, parmi d'autres, reçu
une Mention d’honneur au Concours international de
musique « IBLA Grand Prize ». Ce concours annuel
est organisé par la Fondation IBLA et réunit sur
sol italien des pianistes, chanteurs, compositeurs
et instrumentalistes de renommée internationale.
Suite à l’obtention de cette distinction, Adalberto
Maria Riva a entrepris une tournée aux États-Unis.
Il a également présenté son répertoire auprès de
nombreuses institutions culturelles et musicales en
Suisse, notamment au Conservatoire de Genève, à
la Fondation Hindemith à Blonay et au Centre ProNatura de Champ-Pittet à Yverdon-les-Bains, dans le
cadre de concerts-conférences. Adalberto Maria Riva a
enseigné dans plusieurs écoles de musique dont l’école
Croqu’notes de Versoix dans le canton de Genève et il
a été pianiste accompagnateur au Conservatoire Guido
Cantelli de Novare dans la région du Piémont. Il a écrit
une thèse consacrée aux transcriptions pour piano
d’Adolfo Fumagalli et a enregistré plus d’une dizaine
de CD et d’émissions radiophoniques, notamment pour
la Radio Suisse Romande Espace 2 et Radio Canada.
Sa dernière création en date est intitulée Musique et
nature au Château de Gruyères. Elle a été enregistrée
en novembre 2012 sur le piano du Château de Gruyères
datant des années 1830. Il y revisite la musique suisse
pour piano de la deuxième moitié du 19e siècle créée
par des compositeurs suisses ou établis dans notre
beau pays. Le concert unique d’Adalberto Maria Riva
à Montréal aura lieu à la Chapelle Historique du
Bon-Pasteur, le mercredi 16 octobre 2013 à 20 heures.
Comment est née l’idée de cette compilation ?
En 2011, bicentenaire de la naissance de Franz Liszt,
la radio Espace 2 avec laquelle je collabore depuis
Adalberto M. Riva © Francesco Brambilla
longtemps, me demande une série d’enregistrements
sur le piano du Château de Gruyères : Liszt avait joué
sur cet instrument pendant son séjour à Genève avec
Marie D’Agoult en 1835-36. Je suis alors frappé par
le potentiel sonore de cet instrument qui a presque
200 ans de vie. C’est à cette occasion que je fais la
connaissance de M. Raoul Blanchard, conservateur du
château, qui me montre des enregistrements réalisés
sur ce piano. On commence à envisager les deux la
possibilité d’un nouvel enregistrement, en partant
de la musique de Charles Bovy-Lysberg, pianiste,
compositeur et membre de la famille propriétaire
du château au XIXème siècle. Je me plonge dans les
bibliothèques romandes à la découverte d’un répertoire
pour moi inconnu.
Comment s’est imposé le choix des morceaux ?
Suite à de longues recherches dans plusieurs
bibliothèques entre Lausanne, Fribourg et Genève
et grâce aux conseils de M. Jacques Tchamkerten,
responsable de la bibliothèque du Conservatoire de
Genève, Mme Verena Monnier, directrice des archives
musicales de la BCU à Lausanne, M. Paolo Boschetti,
bibliothécaire au Conservatoire de Lausanne et Mme
Iréne Minder-Jeanneret, musicologue, je découvre
des centaines de partitions de compositeurs presque
inconnus. Une bonne partie de leurs œuvres ont des
titres inspirés par la nature (souvenir du lac Léman,
fantaisie alpestre, fête du village, salut à l’alpe, la liste
est vraiment très très longue). Le lien avec la nature,
particulièrement en vogue à l’époque romantique,
devient donc le point fort de cet enregistrement,
mélangé avec les pièces de salon, qui constituent
l’autre aspect de la musique du XIXème siècle. En
particulier dans ce disque il faut mentionner deux
redécouvertes composées par deux Suissesses :
Caroline Boissier-Butini et Fanny Hunerwadel de
Lenzbourg.
Qu’avez-vous ressenti en jouant sur le
piano du Château de Gruyères ?
C’est comme s’abreuver à la source d’une idée d’un
son qui a disparu avec l’esthétique moderne. Ce piano,
qui date environ du 1835, se situe dans une période de
plein bouleversement dans la technique de construction
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des instruments qui aboutira à la naissance du piano
moderne comme nous le connaissons aujourd’hui, vers
la fin du XIXème siècle. Sans doute le changement au
niveau de la construction des instruments a-t-il aussi
eu des répercussions dans la littérature, comme en
témoignent par exemple les différentes versions des
œuvres de Liszt. En plus, je ne suis ni un « spécialiste »
du répertoire ancien ni des instruments historiques.
J’aime faire de la recherche et celui-ci me parait un
domaine très intéressant et riche. En résumant, et
beaucoup, mais pour donner une idée de comment
l’idée du son a changé à travers l’histoire, je peux dire
qu’un des critères du choix du répertoire était celui
d’entendre comment les morceaux sonnaient sur le
piano Braschoss du château. Presque tout ce qui
sonnait bien sur le piano moderne, avait des problèmes
sur le piano d’époque et inversement, tout ce qui
posait des problèmes d’équilibre et de sonorité sur le
piano moderne, sortait magnifiquement bien sur les
instruments anciens.
Donc, une expérience très intéressante et enrichissante
pas seulement au niveau professionnel, mais aussi
personnel. Parce qu’il ne faut pas oublier que ce disque
est le résultat d’un travail d’équipe entre toutes les
personnes déjà mentionnées, sans oublier M. Claude
Maréchaux, excellent preneur de son, M. Olivier Buttex
de la maison de disques VDE-Gallo, Isabelle Watson et
David Meichtry de la rédaction d’Espace 2, mes amis
romands et de moi-même…
Comment vous sentez-vous à l’idée de
donner un concert à Montréal ?
C’est comme revenir à la maison… j’aime beaucoup
votre ville et ce n’est pas la première fois que je joue
dans la belle salle de la chapelle historique. Je suis
cette fois-ci invité grâce à un programme de musique
romantique suisse ! (sb)
Quand : mercredi 16 octobre 2013
Où : Chapelle Historique du Bon-Pasteur,
100 rue Sherbrooke Est, Montréal, QC H2X 1C3
Infos : www.adalbertomariariva.net
www.ville.montreal.qc.ca