LES actIoNS dE formatIoN profESSIoNNELLE pour LES fEmmES
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LES actIoNS dE formatIoN profESSIoNNELLE pour LES fEmmES
ISSN 1831-0850 Rapport spécial n° 17 2009 COUR DES COMPTES EUROPéenne LES actions de formation professionnelle pour les femmes, cofinancées par le Fonds social européen FR Rapport spécial n° 17 2009 Les actions de formation professionnelle pour les femmes, cofinancées par le Fonds social européen (présenté en vertu de l’article 248, paragraphe 4, deuxième alinéa, du traité CE) COUR DES COMPTES EUROPÉENNE COUR DES COMPTES EUROPÉENNE 12, rue Alcide De Gasperi 1615 Luxembourg Luxembourg Tél.: +352 4398-1 Fax: +352 4398-46410 Courriel: [email protected] Internet: http://www.eca.europa.eu Rapport spécial n° 17 2009 De nombreuses autres informations sur l’Union européenne sont disponibles sur l’internet via le serveur Europa (http://europa.eu). Une fiche bibliographique figure à la fin de l’ouvrage. Luxembourg: Office des publications de l’Union européenne, 2009 ISBN 978-92-9207-594-1 doi:10.2865/81473 © Communautés européennes, 2009 Reproduction autorisée, moyennant mention de la source Printed in Luxembourg 3 TABLE DES MATIÈRES Points GLOSSAIRE I–VIII SYNTHÈSE 1–14 INTRODUCTION 1–5 CONTEXTE 6–14 RESPONSABILITÉS CONCERNANT LA MISE EN ŒUVRE DES ACTIONS COFINANCÉES 15–19 ÉTENDUE ET APPROCHE DE L’AUDIT 20–44 OBSERVATIONS 20–31LES ACTIONS DE FORMATION PROFESSIONNELLE POUR LES FEMMES ONT-ELLES ÉTÉ SÉLECTIONNÉES DE MANIÈRE APPROPRIÉE? 20–23 CONTEXTE 24–28 LES OBJECTIFS NE REPOSAIENT PAS SUR LES ANALYSES 29–31 L A SÉLECTION DES PROJETS NE TENAIT PAS SUFFISAMMENT COMPTE DES ANALYSES DES MARCHÉS DU TRAVAIL NI DES OBJECTIFS DES PROGRAMMES 32–44LES INFORMATIONS DE SUIVI ONT-ELLES PERMIS D’ÉVALUER SI LES ACTIONS DE FORMATION PROFESSIONNELLE POUR LES FEMMES ONT ATTEINT LEURS OBJECTIFS? 32–35 CONTEXTE 36 INDICATEURS TROP PRÉCISÉMENT CIBLÉS 37–38 OBJECTIFS NON FIXÉS POUR TOUTES LES MESURES 39–42 DONNÉES DE SUIVI PEU FIABLES ET PARFOIS INCOMPLÈTES 43–44 ÉVALUATION ENTRAVÉE PAR LE DÉFAUT D’OBJECTIFS, DE POINTS DE RÉFÉRENCE ET DE DONNÉES FIABLES CONCERNANT LES RÉSULTATS ET L’INCIDENCE 45–53 CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS 46–50 SÉLECTION DES ACTIONS DE FORMATION PROFESSIONNELLE 51–53 RÉALISATION DES OBJECTIFS RÉPONSES DE LA COMMISSION Rapport spécial n° 17/2009 — Les actions de formation professionnelle pour les femmes, cofinancées par le Fonds social européen 4 GLOSSAIRE Autorité de gestion Autorité désignée par l’État membre pour gérer une intervention (programme opérationnel/document unique de programmation). Efficacité Mesure de la relation entre les effets obtenus et les objectifs fixés au départ. Égalité entre les femmes et les hommes Notion selon laquelle tout être humain est libre de développer ses propres aptitudes et de procéder à des choix, indépendamment des restrictions imposées par les rôles réservés aux hommes et aux femmes, et que les divers besoins des femmes et des hommes sont considérés, appréciés et promus sur un pied d’égalité. Établissement de critères de référence Comparaison quantitative et qualitative de la performance d’une intervention avec ce qui est considéré comme optimal dans le même domaine d’intervention ou dans un domaine similaire. Évaluations • Évaluation ex ante Élément clé de l’élaboration des programmes, elle relève de la responsabilité d’autorités désignées par les États membres. Elle consiste principalement en une analyse des forces, des faiblesses et des potentialités de l’État membre, de la région ou du secteur concerné, ainsi qu’en une appréciation de la cohérence de la stratégie et des objectifs retenus avec les caractéristiques des régions ou des zones concernées, y compris leur évolution démographique, et l’impact attendu des priorités d’action envisagées. • Évaluation à mi-parcours Évaluation réalisée en milieu de période de programmation, qui porte sur les premiers résultats des interventions, leur pertinence et le degré de réalisation des objectifs. Elle est effectuée sous la responsabilité de l’autorité de gestion du programme concerné, en collaboration avec la Commission. • Évaluation ex post Évaluation réalisée par des experts indépendants, au plus tard trois ans après la fin de la période de programmation, sous la responsabilité de la Commission, en collaboration avec les États membres et les autorités de gestion. Elle vise à rendre compte de l’utilisation des ressources, de l’efficacité et de l’efficience des interventions et de leur impact, et à en tirer des enseignements pour la politique de cohésion économique et sociale, sur la base des facteurs de réussite ou d’échec de la mise en œuvre et d’obtention de résultats. Fonds social européen (FSE) En tant que l’un des Fonds structurels, il soutient les mesures de prévention du chômage et de lutte contre celui-ci, ainsi que les mesures de développement des ressources humaines et d’intégration sociale au marché du travail afin de promouvoir un niveau élevé d’emploi, l’égalité entre les hommes et les femmes, un développement durable et la cohésion économique et sociale. Fonds structurels Le principal instrument politique utilisé par l’Union pour réaliser les objectifs de cohésion économique et sociale inscrits dans le traité. Rapport spécial n° 17/2009 — Les actions de formation professionnelle pour les femmes, cofinancées par le Fonds social européen 5 Formation professionnelle Toute forme d’enseignement qui prépare à une qualification pour une profession, un métier ou un emploi spécifiques, ou qui confère les aptitudes particulières requises pour exercer ces profession et métier ou occuper cet emploi. Indicateurs • Indicateur de réalisation Outil permettant de mesurer les réalisations physiques (par exemple, le nombre de participants à une formation) qui montrent les progrès réalisés au niveau de la mise en œuvre des actions financées. • Indicateur de résultat Outil permettant de mesurer les effets immédiats produits sur les bénéficiaires directs par les actions financées (par exemple, le nombre de participants ayant obtenu les qualifications requises). • Indicateur d’impact Outil permettant de mesurer les conséquences socio-économiques à plus long terme des actions financées, au-delà des effets immédiats sur les bénéficiaires directs (par exemple, le nombre de personnes ayant un emploi douze mois après la formation). Période de programmation Le cadre pluriannuel dans lequel les dépenses relatives aux Fonds structurels sont planifiées et exécutées. Programme opérationnel (PO) et document unique de programmation (DOCUP), appelés «programmes» dans le rapport Un cadre communautaire d’appui — qui contient la stratégie et les priorités de l’action des Fonds structurels et de l’État membre, leurs objectifs spécifiques, la participation des Fonds et les autres ressources financières — est mis en œuvre par l’intermédiaire de différents programmes opérationnels. Un PO est un document élaboré au niveau central ou régional d’un État membre et approuvé par la Commission, qui prend la forme d’un ensemble cohérent de priorités comprenant des mesures pluriannuelles. Les projets à cofinancer au titre des Fonds structurels doivent relever du champ d’application d’une mesure. Dans certaines circonstances, un cadre communautaire d’appui et un programme opérationnel peuvent prendre la forme d’un «document unique de programmation». Promoteur de projet Personne ou organisation (autorité locale, association, entreprise, etc.) pouvant proposer des projets et obtenir une subvention des Fonds structurels. Ségrégation (verticale et horizontale) sur le marché du travail Différences entre la participation des femmes et des hommes dans divers secteurs (ségrégation horizontale) et dans le processus de prise de décisions (ségrégation verticale). Rapport spécial n° 17/2009 — Les actions de formation professionnelle pour les femmes, cofinancées par le Fonds social européen 6 SYNTHÈSE I. L’ u n d e s o b j e c t i fs d e s Fo n d s s t r u c t u re l s est la promotion de l’égalité des chances pour les femmes et les hommes sur le marc h é d e l ’e m p l o i . Le p r i n c i p a l i n s t r u m e n t de promotion de cette égalité des chances est le Fonds social européen (FSE). Le pré sent rappor t traite des ac tions de for mation professionnelle pour les femmes, co financées par le FSE au cours de la période de programmation 2000-2006. Un montant estimé à 3 milliards d’euros a été consacré à des ac tions de formation pendant cette période. II. L’a u d i t d e l a Co u r é t a i t a xé s u r l e s d e u x questions suivantes: a) Les actions de formation professionnelle pour les femmes étaient-elles sélectionn ées en fon c tion d ’un e an alyse c laire des priorités du marché du travail? b) Les informations de suivi étaient- elles suffisantes pour apprécier si ces actions avaient atteint leurs objectifs? III. L’audit a été réalisé auprès de la Commission, ainsi que dans cinq États membres (l’Alle magne, l’Espagne, la France, le Royaume Uni et l’Italie) qui représentent, ensemble, 76 % des dépenses dans ce domaine. Les conclusions figurant dans le présent rap por t sont fondées sur un examen de la mise en place des programmes et sur celui d’un échantillon de projets achevés. Rapport spécial n° 17/2009 — Les actions de formation professionnelle pour les femmes, cofinancées par le Fonds social européen 7 SYNTHÈSE IV. VII. Globalement, s’agissant de la définition et d e l a s é l e c t i o n d e s a c t i o n s d e fo r m at i o n professionnelle pour les femmes, il a été constaté que les ac tions de for mation figurant dans les programmes audités n’ont pas été mises en place direc tement en ré ponse aux travaux d’analyse des exigences d u m a rc h é d u t rava i l e t q u e l e s m e s u re s prises, n’étant pas suffisamment axées sur des groupes cibles déterminés, tendaient à laisser une marge de manœuvre considérable pour la mise en œuvre des actions. S’agissant de l’évaluation de la réalisation d e s o b j e c t i fs, l a Co u r a c o n s t a t é q u e l e s i n fo r m a t i o n s e n m a t i è re d e s u i v i n e p e r m e t t a i e n t p a s l ’a cco m p l i s s e m e n t , c a r l e s indicateurs mis en place étaient trop pré c i s é m e n t c i b l é s, l e s o b j e c t i f s é t a i e n t r a rement indiqués et les informations ellesmêmes étaient peu fiables ou incomplètes. En conséquence, la Cour est d ’avis que ni les autorités chargées de la mise en œuvre dans les États membres ni la Commission n’étaient à même d’évaluer dans quelle me sure les objectifs étaient atteints. V. En outre, les critères de sélection des pro jets dans les États membres audités ne tenaient pas suffisamment compte de ces analyses du marché du travail pour garantir que les objec tifs des projets sélec tionnés é t a i e nt co n fo r m e s a u x o b j e c t i fs g l o b a u x du programme. V I. VIII. L a C o u r a o b s e r v é q u ’i l f a l l a i t q u e l a Commission continue à suivre la mise en place, par les États membres, d’indicate u r s a p p ro p r i é s e t ré a l i s te s, e t q u e d e s données fiables soient recueillies, ce qui permettrait de tirer des conclusions valables sur l’efficience et l’efficacité des actions cofinancées. La Cour a recommandé que les futurs programmes opérationnels soient établis à par tir d’une analyse du marché du travail et que le type de formation et les objectifs établis constituent une réponse direc te à cette analyse. Elle a également recommand é l a m i s e e n p l a c e d ’ u n e p ro c é d u re d e sélection de projets efficace, qui permette d’approuver les projets les plus à même de ré s o u d re l e s p ro b l è m e s m i s e n é v i d e n ce dans l’analyse. Rapport spécial n° 17/2009 — Les actions de formation professionnelle pour les femmes, cofinancées par le Fonds social européen 8 INTRODUCTION CO N T E X T E 1. L ’ar ticle 2 du traité instituant la Communauté européenne inscrit la promotion de l’égalité entre hommes et femmes parmi ses principes fondamentaux. Le règlement (CEE) n° 2081/93 du Conseil 1 stipule que le pr incipe de l ’égalité des chances entre hommes et femmes s u r l e m a r c h é d e l ’e m p l o i e s t u n o b j e c t i f c o m m u n a u t a i r e e t q u e l ’ac tion struc turelle doit y contr ibuer. L’égalité des sexes s’entend co m m e l a p o s s i b i l i té, p o u r l e s fe m m e s e t l e s h o m m e s co n fo n d u s, d e p a r t i c i p e r e t d ’ê t r e r e p r é s e n t é s s u r u n p i e d d ’é g a l i t é d a n s l e domaine économique, dans les processus de décision et dans la vie s o c i a l e, c u l t u re l l e e t c i v i l e 2 . L a Co m m i s s i o n f a i t l e p o i nt , u n e fo i s par an, sur la situation de l’égalité entre les femmes et les hommes, en communiquant les tendances obser vées dans des domaines où les pr incipaux écar ts entre les sexes existent, par exemple, le taux d ’emploi et la rémunération, la ségrégation sec tor ielle et occupat i o n n e l l e e t l a re p ré s e n t a t i o n d e s fe m m e s à d e s p o s t e s d e d i re c t i o n 3 . L’ i l l u s t ra t i o n 1 m o n t re l ’é vo l u t i o n d a n s l e te m p s d e l ’é c a r t entre les taux d’emploi des hommes et des femmes. S’il y a un écar t dans tous les États membres, entre 2001 et 2007 il s’est réduit dans la major ité des pays de l ’UE-27. 1 Règlement (CEE) n° 2081/93 du Conseil modifiant le règlement n° 2052/88 (JO L 193 du 31.7.1993, p. 5). 2 Communication de la Commission au Conseil, au Parlement européen, au Comité économique et social et au Comité des régions «Vers une stratégie-cadre communautaire en matière d’égalité entre les femmes et les hommes (2001-2005)», COM(2000) 335 final. 3 Le dernier rapport (COM(2008) 10 final) de la Commission au Conseil, au Parlement européen, au Comité économique et social européen et au Comité des régions est daté du 23.1.2008. ÉC ARTS ABSOLUS DE TAUX D ’EMPLOI (ENTRE LES HOMMES E T LES FEMMES ÂGÉS DE 15 À 64 ANS) DANS LES É TATS MEMBRES DE L’UE EN 2001 E T 2007 (DIFFÉRENCE ENTRE LE TAUX D ’EMPLOI DES HOMMES E T CELUI DES FEMMES) 50 45 40 35 30 25 20 15 10 5 0 FI SE LT EE DK LV BG FR SI DE PT UK RO NL PL HU BE AT UE-27 SK LU IE CZ CY ES IT EL MT Points de pourcentage I llustration 1 2001 2007 S o u rce: Eurostat, enquête communautaire sur les forces de travail (EFT), moyennes annuelles, EU-27. NB: Dans tous les pays, le taux d’emploi des hommes était plus élevé que celui des femmes. Rapport spécial n° 17/2009 — Les actions de formation professionnelle pour les femmes, cofinancées par le Fonds social européen 9 2. L e présent rappor t traite des ac tions de formation professionnelle pour les femmes, cofinancées par le FSE au cours de la pér iode de p ro gra m m at i o n 2 0 0 0 - 2 0 0 6 , l e s q u e l l e s co n s t i t u e nt l e s p r i n c i p a u x moyens, spécialement financés par le FSE, de promotion de l ’égalité des chances entre hommes et femmes sur le marché du travail 4 . O u t re l e s m e s u re s co f i n a n cé e s p a r l e F S E, l e s É t at s m e m b re s o nt é g a l e m e nt l a p o s s i b i l i té d e m e t t re e n œ u v re d e s p ro gra m m e s e t des ac tions sans le concours de l ’UE. 4 Règlement (CEE) n° 2084/93 du Conseil modifiant le règlement (CEE) n° 4255/88 (JO L 193 du 31.7.1993, p. 39) pour la période de programmation 1994-1999, notamment son article 1, paragraphe 1, point d), et règlement (CE) n° 1784/1999 du Parlement européen et du Conseil 3. Pour la période de programmation 2000-2006, une double approche de l ’utilisation des fonds du FSE a été adoptée pour atteindre les objec tifs d ’égalité entre les femmes et les hommes. Elle combine des ac tions spécifiques avec l’«approche intégrée de la dimension hommes-femmes». Il s’agit de «la procédure d’évaluation de la participation des femmes ou des hommes à toute ac tion planifiée, y compr is à la législation, aux politiques ou aux programmes, dans tous les domaines et à tous les niveaux 5 ». (JO L 213 du 13.8.1999, p. 5) pour la période de programmation 2000-2006, notamment son article 2, paragraphe 1, points b) et e). 5 Conclusions concertées 1997/2 du Conseil économique et social (Ecosoc) sur l’intégration d’une perspective sexospécifique dans toutes les politiques et tous les 4. Pa r m i l e s a c t i o n s s p é c i f i q u e s v i s a nt à a m é l i o re r l ’a ccè s e t l a p a r - t i c i p a t i o n d e s fe m m e s a u m a rc h é d u t r av a i l f i g u re n t d e s a c t i o n s d e fo r m a t i o n p ro fe s s i o n n e l l e co n ce r n a n t l ’é vo l u t i o n d e c a r r i è re, l ’accès des femmes à de nouvelles perspec tives d ’emploi, la créat i o n d ’e n t r e p r i s e e t l a r é d u c t i o n d e l a s é g r é g a t i o n v e r t i c a l e e t h o r i z o n t a l e f o n d é e s u r l e s e xe s u r l e m a r c h é d u t r a v a i l . Po u r l a pér iode de programmation 2000-2006, 4 milliards d ’euros du FSE o n t é t é a f fe c t é s à d e s « a c t i o n s p o s i t i v e s p o u r l e s fe m m e s s u r l e marché du travail» 6 . La plus impor tante de ces ac tions spécifiques concernait la formation professionnelle, dont le montant s’élevait à environ 3 milliards d’euros pour l’EU-25 7 . Pour la période de pro grammation 2007-2013, le budget affecté aux actions spécifiques a baissé sensiblement par rappor t à celui de la pér iode précédente, l ’accent ayant été mis davantage sur l ’intégration de la dimension hommes-femmes. programmes du système des Nations unies. 6 Correspondant au code 25 du classement des interventions établi dans le règlement (CE) n° 438/2001 concernant les systèmes de gestion et de contrôle du concours octroyé au titre des Fonds structurels (JO L 63 du 3.3.2001). 7 Il n’existe pas de code de déclaration distinct pour les dépenses concernant des actions de formation professionnelle pour les femmes. En conséquence, le montant total alloué ne peut être estimé que 5. Dans le cadre d’ac tions positives en faveur des femmes sur le mar- sur la base des informations fournies par les États membres audités. ché du travail, il impor te de choisir comment améliorer au mieux l’égalité des chances sur ce marché. D’une par t, pour que la formation soit considérée comme une réussite, elle devrait normalement déboucher sur la possibilité réaliste d’obtenir un emploi et, en tant que telle, la for mation reçue doit être en rappor t avec les conditions ac tuelles du marché du travail, par exemple l ’absence mar quée de cer taines compétences. D ’autre par t, il y aura également cer taines conditions spécifiques aux femmes en tant qu’employées potentielles, telles que l ’existence de ser vices adéquats de garde d ’e n f a n t s e t d e r é g i m e s d e t r a v a i l f l e x i b l e s . C e s q u e s t i o n s s o n t impor tantes pour que les ac tions positives atteignent les objec tifs d ’amélioration et de renforcement de la par ticipation des femmes au marché du travail. Rapport spécial n° 17/2009 — Les actions de formation professionnelle pour les femmes, cofinancées par le Fonds social européen 10 RE S P O N S AB I L I T É S CO N C ERNA NT L A M I S E EN ŒU V R E D E S AC T I O N S CO F I NA NC ÉES 6. L ’ i l l u s t ra t i o n 2 p ré s e n te e n te r m e s s i m p l i f i é s l a p ro gra m m a t i o n et cer tains aspects du processus de mise en œuvre des actions c o f i n a n c é e s p a r l e F S E d a n s l e d o m a i n e d e l a fo r m a t i o n p ro fe s s i onnel l e p o ur l es femmes 8 . 7. L e s p ro j e t s f i n a n c é s p a r l e F S E s o n t m i s e n œ u v re d a n s l e c a d re de programmes pluriannuels (qui peuvent prendre la forme de programmes opérationnels (PO) ou de documents uniques de pro gra m m at i o n ( DOCUP ) ) . Ce s p ro gra m m e s p ré s e nte nt l e s p r i o r i té s établies, avec un cer tain nombre de mesures défini pour chacune d’elles. Les mesures peuvent comprendre des actions de formation p rofessio nnel l e p o u r l es femmes. 8. L es programmes sont élaborés par les États membres à l’issue d’un processus de consultation avec la Commission (DG Emploi, affaires s o c i a l e s e t é g a l i té d e s c h a n ce s ) e t ave c l e s a u to r i té s ré gi o n a l e s et locales et les autres autorités publiques compétentes, ainsi q u’ave c l e s p a r te n a i re s é co n o m i q u e s e t s o c i a u x . L a Co m m i s s i o n é va l ue et ap p ro uve l es p ro grammes. 9. Pour cet te p hase d ’él ab o rat io n , et en par ticulier pour la fixation des objec tifs et l’affec tation des ressources financières aux priorités et aux mesures, l’un des éléments clés est l’évaluation ex ante d e s p o int s fo r t s, des faib l esse s et du potentiel de l ’État membre, d e l a ré gi o n o u d u s e c te u r co n ce r n é. E l l e re l è ve d e l a re s p o n s a b i l i t é d e s a u t o r i t é s d é s i g n é e s p a r l e s É t a t s m e m b re s e t v i s e n o tamment à apprécier le carac tère appropr ié de la stratégie et des o b j e c t i fs s é l e c t i o n n é s p a r ra p p o r t à l a s i t u at i o n p a r t i c u l i è re d e s ré gio ns o u des do maines co ncer n és. 10. L e s États membres sont chargés de la mise en œuvre des pro gra m m e s e t , e n co o p é rat i o n ave c l a Co m m i s s i o n , i l s d o i ve nt g a r a n t i r q u e l ’ u t i l i s a t i o n d e s fo n d s c o m m u n a u t a i re s e s t c o n fo r m e aux principes de la bonne gestion financière. La Commission reste gl o b al ement resp o nsab l e de l ’exécution budgétaire. Rapport spécial n° 17/2009 — Les actions de formation professionnelle pour les femmes, cofinancées par le Fonds social européen 8 Le processus de base décrit est valable pour toutes les mesures cofinancées par le FSE. 11 I llustration 2 Q U I FAI T Q U O I ? Quoi Qui Programmes pluriannuels (programme opérationnel (PO) ou document unique de programmation (DOCUP)) rassemblant un ensemble de priorités et de mesures. Élaborés par les organismes compétents dans les États membres sur la base d’une évaluation ex ante. Une ou plusieurs mesures des programmes peuvent comprendre des actions positives pour les femmes sur le marché du travail, par exemple des actions de formation professionnelle qui leur sont destinées. Sélection de projets de formation professionnelle visant à améliorer l'accès et la participation des femmes au marché du travail. Approuvés par la Commission. Rapports annuels d’exécution présentant des informations agrégées sur les réalisations, les résultats et les incidences Autorités nationales, régionales ou locales. Informations sur les réalisations, les résultats et les incidences (rapports de suivi) Sélection des participantes à la formation. Promoteurs de projets. Rapport spécial n° 17/2009 — Les actions de formation professionnelle pour les femmes, cofinancées par le Fonds social européen 12 11. Différents projets sont proposés par des promoteurs de projets — co n s i d é ré s co m m e é t a n t l e s b é n é f i c i a i re s d a n s l a m e s u re o ù i l s obtiennent une aide du FSE pour organiser la formation — et approuvés par les autor ités nationales, régionales ou locales dé signées. Les promoteurs sont chargés de fournir aux autorités de g est io n co mp étentes des infor mation s de suivi sur l ’état d ’avan ce m e nt d u p ro j e t e t l a ré a l i s at i o n d e s o b j e c t i fs. L a Co m m i s s i o n re ço it chaqu e année l es do nnées de suivi agrégées. 12. Pour la période de programmation 2000-2006, une évaluation à miparcours de chaque programme a dû être effec tuée par un évaluateur indépendant, sous la responsabilité des autor ités de gestion et en collaboration avec la Commission. Elle compor tait plusieurs éléments impor tants, consistant notamment à apprécier : a ) s i l ’a n a l y s e d e s p o i n t s fo r t s , d e s f a i b l e s s e s e t d u p o t e n t i e l ré a l i s é e d a n s l e c a d re d e l ’é va l u at i o n e x a nte é t a i t to u j o u r s val ab l e; b ) si l a st ratégie ét ait to ujour s per tin ente; c ) si l a quant ificat io n des obj ec tifs était appropr iée; d ) l ’efficacité, l ’efficience et l ’in c iden ce probable; e ) l a qual ité des disp o sit ifs de mise en œuvre et de suivi. 13. L’é v a l u a t i o n 14. En outre, l’aide struc turelle communautaire fait l’objet d’une éva- à m i - p a r c o u r s a p e r m i s d e c o n s t a t e r q u e l ’a n a l y s e de l ’efficience, de l ’efficacité et de l ’incidence probable avait été e nt ravée p ar l e démar rag e t a rdif ou lent de n ombreux programmes, peu de réalisations ou de résultats étant disponibles à la mi-2003. Des problèmes affec tant les systèmes de suivi, qui n’ont p a s fo u r n i d e d o n n é e s f i a b l e s o u co m p l è te s, o nt é g a l e m e nt é té s i gnal és 9 . luation ex post concer nant l ’utilisation des ressources, ainsi que l ’e fficacité et l ’efficience du con cour s oc troyé. Cette évaluation , qui doit être effec tuée par des exper ts indépendants, sous la res p o n s a b i l i té d e l a Co m m i s s i o n e t e n co l l a b o rat i o n ave c l e s É t at s membres et les autorités de gestion, vise notamment à apprécier l a ré u s s i te o u l ’é c h e c d e l a m i s e e n œ u v re, a i n s i q u e l e s ré a l i s a t i ons et l es résu l t at s. Rapport spécial n° 17/2009 — Les actions de formation professionnelle pour les femmes, cofinancées par le Fonds social européen 9 Pour de plus amples informations, voir le rapport spécial n° 1/2007 relatif à l’exécution des processus à mi-parcours dans le cadre des Fonds structurels 2000-2006 (JO C 124 du 5.6.2007). 13 ÉTENDUE ET APPROCHE DE L’AUDIT 15. Po ur la pér iode de programmation 2000-2006, 75 % des «ac tions 10 positives pour les femmes sur le marché du travail» mises en œ u v r e é t a i e n t d e s a c t i o n s s p é c i f i q u e s r e l e v a n t d e l a fo r m a t i o n professionnelle. L’audit de la Cour visait à déterminer dans quelle mesure les ac tions de for mation professionnelle pour les femmes cofinancées par le FSE étaient bien ciblées et faisaient l’objet d’un s u i vi ap p ro p r ié. Les deux qu estion s suivantes étaient posées: 1)Allemagne: PO Saxe-Anhalt, a) Les ac tions de formation professionnelle pour les femmes étaient-elles sélectionnées sur la base d’une analyse claire des p r io r ités du marché du travail? 2) Espagne: PO Andalousie, objectif 1 — 1999DE161PO003 Priorité sélectionnée: n° 4, mesure 4.51 («mesures spécifiques en faveur des compétences et de l’intégration des femmes»); objectif 1 — 2000ES161PO003 Priorité sélectionnée: n° 45, mesures 45.16 («améliorer b ) Le s i n fo r m at i o n s e n m at i è re d e s u i v i é t a i e nt- e l l e s s u f f i s a nte s pour déter miner si ces ac tions avaient atteint leurs objec tifs? la capacité d’insertion professionnelle des femmes») et 45.17 («promouvoir l’activité 16. L’audit a été mené auprès des ser vices de la Commission ainsi que d a n s cinq Ét at memb res (Al l emagn e, E spagn e, Fran ce, R oyaume U n i e t I t a l i e ) q u i f i g u r a i e n t p a r m i l e s p r i n c i p a u x b é n é f i c i a i r e s des fonds déboursés par le FSE au titre des «actions positives p our l es femmes su r l e march é du travail», représentant au total 76 % des dépenses de l’EU-25. Au sein de chaque État membre, un p rogramme a été choisi en fonc tion de l ’impor tance relative des a c t i v i té s d e fo r m at i o n p ro fe s s i o n n e l l e d a n s l a m e s u re, s o i t 7 5 % au moins dans quatre cas. Cinq programmes ont été audités: Saxe Anhalt (Allemagne), Andalousie (Espagne), Écosse (Royaume -Uni), L omb ardie (I t al ie) et Î l e - de -Fran ce ( Fran ce) 1 0 . professionnelle des femmes»); 3)France: DOCUP France, objectif 3 — 1999FR053DO001 Priorité sélectionnée: n° 5, mesure 8/9 («développer l’accès et la participation des femmes au marché du travail, favoriser l’articulation de l’emploi du temps et la professionnalisation des acteurs»); 4)Royaume-Uni: PO Écosse, objectif 3 — 1999GB053PO002 Priorité sélectionnée: n° 5, 17. Selon les estimations, ces cinq programmes comprenaient 490 mil- l i o n s d ’e u ro s d e c ré d i t a f fe c t é s, s o i t 1 2 % d e s d é p e n s e s t o t a l e s, consacrés à des «ac tions positives pour les femmes sur le marché d u t ravail ». Su r ce mo nt ant , 38 0 million s d ’euros environ étaient a f fec tés à des ac t io ns de fo r m ation profession n elle. mesure 5.1 («aborder le déséquilibre entre hommes et femmes: promouvoir des actions positives»); 5) Italie: PO Lombardie, objectif 3 — 1999IT053PO010 Priorité sélectionnée: E, 18. H u i t p ro j e t s o nt é té s é l e c t i o n n é s p o u r c h a q u e p ays e n v u e d ’ u n cont rô l e su r p l ace, sel o n des cr itères combin ant l ’impor tan ce financière et la couver ture des types de projets financés par la mesure. Les projets audités peuvent être considérés comme étant représentatifs de leur programme, mais aussi d’autres programmes relevant de la rubrique ac tions de formation professionnelle pour le s femmes. mesure E1 («promotion de l’accès et de la participation des femmes au marché du travail»). 19. L’examen du processus de sélec tion et l ’analyse des infor mations en matière de suivi ont été effectués auprès des autorités chargées d e la mise en œuvre des programmes et par le biais de contrôles s u r p l ace des p ro jet s. Rapport spécial n° 17/2009 — Les actions de formation professionnelle pour les femmes, cofinancées par le Fonds social européen 14 OBSERVATIONS L E S AC T I O N S D E F O R M ATION PROFESSIONNELLE P O U R L E S F E M ME S O N T- ELLES É TÉ S ÉLEC TI O NNÉES DE MAN I È R E AP P RO P R I É E? CO NT E X T E 1 20. Afin d’établir les priorités pour la période de programmation 2000- 2 0 0 6 , l e s É t at s m e m b re s d e va i e nt p ro cé d e r à d e s é va l u at i o n s e x ante visant à démontrer le caractère approprié de la stratégie q u’i l s a v a i e n t c h o i s i e e t à j u s t i f i e r l ’a f f e c t a t i o n d e s r e s s o u r c e s f i n a n c i è re s p ro p o s é e. Au t re m e n t d i t , p o u r f a i re d e l a fo r m a t i o n une priorité et pour déterminer les objec tifs que celle - ci doit perm e t t re d ’at teindre, il fal l ait te n ir compte des besoin s en matière d e co m p é te n ce s e t d e fo r m a t i o n a i n s i q u e d e s a u t re s e x i g e n ce s d u marché du t ravail. L’article 41, paragraphe 2, 11 point c) du règlement (CE) n° 1260/1999 du Conseil du 21 juin 1999 portant dispositions générales sur les Fonds structurels (JO L 161 du 26.6.1999, p. 1) exige expressément une évaluation de la situation en termes d’égalité des hommes et des femmes en ce qui concerne leurs chances sur le 21. Le rè g l e m e nt (C E ) n ° 1 2 6 0 / 1 9 9 9 s t i p u l e q u e l ’é va l u at i o n e x a nte des plans élaborés doit comprendre une appréciation de la situat i o n e n t e r m e s d ’é g a l i t é d e s h o m m e s e t d e s f e m m e s , a i n s i q u e d e s m é c a n i s m e s d e m i s e e n œ u v re e t d e l ’i m p a c t a t t e n d u d e l a s t raté gi e e t d e s i nte r ve nt i o n s 1 1 . L a s t raté gi e f i n a l e m e nt re te n u e et les priorités du programme qui en découlent devaient être coh érentes avec l ’anal yse effec tuée dan s le cadre de l ’évaluation e x ante. La Co mmissio n a co m mun iqué des or ientation s préc ises c o n c e r n a n t l ’a n a l y s e , à i n t é g r e r d a n s l ’é v a l u a t i o n e x a n t e , d e s te n dances du marché de l ’emploi et du travail 1 2 . marché du travail et le traitement dans le travail, y inclus les contraintes spécifiques de chaque groupe; une estimation de l’impact attendu de la stratégie et des interventions, notamment pour l’intégration des femmes et des hommes dans le marché de l’emploi, pour l’éducation et la formation professionnelle, pour l’entrepreneuriat des femmes et pour la conciliation entre vie familiale et vie professionnelle. 22. Des procédures appropriées de sélection des projets devaient être mises en place et appliquées de manière homogène pour garantir que les projets retenus aient des objec tifs de formation qui soient cohérent s avec l es o b jec t ifs gén éraux du programme 1 3 . L’évaluation ex ante 12 des interventions des Fonds structurels. Document à l’intention des autorités nationales, régionales ou locales chargées de la 23. programmation des interventions S u r l a b ase de ce qu i p récède, la Cour a examin é: structurelles communautaires pour la période 2000-2006. a) s i , a u c o u r s d e l ’é l a b o r a t i o n d e s p r o g r a m m e s , l e s a u t o r i t é s ré gi o n a l e s o u n at i o n a l e s co n ce r n é e s ava i e nt a n a l ys é l e s d i f férents marchés du travail et si les objec tifs sous-tendant les actions spécifiques de formation professionnelle auditées avaient été fixés en fonc tion de cette appréciation; L’article 41, paragraphe 3 13 du règlement (CE) n° 1260/1999 précise que l’évaluation ex ante doit vérifier la pertinence des critères de sélection une fois qu’elle a démontré b) si la sélec tion des projets et des par ticipants reposait sur des c r i t è re s é t a b l i s c o n fo r m é m e n t a u x p r i o r i t é s d é f i n i e s p o u r l e m a rc h é d u t rava i l co r re s p o n d a nt , a i n s i q u’a u x o b j e c t i fs f i xé s pour le programme. Rapport spécial n° 17/2009 — Les actions de formation professionnelle pour les femmes, cofinancées par le Fonds social européen la cohérence des mesures prévues dans le programme avec les objectifs des axes prioritaires correspondants. 15 LES OBJE C T IFS NE R E POS A I EN T PA S S U R L ES A N A LYS ES 24. Les analyses faisaient état des principaux obstacles à l’intégration 25. L a p r incip al e faib l esse co nst atée au cour s de l ’audit était cepen - 26. d e s fe m m e s s u r l e m a rc h é d u t rava i l, a i n s i q u e d e s « é c a r t s e nt re le s sexes» dans p l u sieu rs do main es impor tants, tels que les taux d ’e mp l o i, l es t aux d ’ac t ivité non salar iée, l ’occupation de postes à re sp o nsab il ité et l a ségrég ation sur le marc h é de l ’emploi. d a nt l ’absence de lien clair entre les résultats des analyses et les objec tifs de formation proposés. I l n’y avait aucune logique claire à la base du t ype de formation professionnelle convenu ou à celle des compétences ou sec teurs d ’ac tivité visés (voir exemples dans l ’ e n cad r é 1). L e s m e s u re s é l a b o ré e s à l ’i s s u e d u p ro c e s s u s d ’a n a l y s e c o m p o r taient essentiellement des ac tions à large spec tre, avec une orient at i o n g é n é ra l e ve r s l a p a r t i c i p at i o n d e s fe m m e s, p l u tô t q u e d e s actions ciblées tenant compte des moyens de faire progresser au mieux l ’égalité hommes-femmes sur les différents marchés du t rava i l co n ce r n é s. D a n s t ro i s d e s c i n q p ro gra m m e s a u d i té s, i l n’y avait guère de différence entre les ac tions de formation destinées e xc l u s i v e m e n t a u x f e m m e s e t c e l l e s o u v e r t e s t a n t a u x h o m m e s qu’aux femmes. Des ressources supplémentaires sous forme de places dans des formations étaient simplement mises à la disposition d e s fe m m e s. E n re v a n c h e, l a s i t u a t i o n i l l u s t ré e d a n s l ’ e n ca d r é 2 est un exemple de bon ciblage. E ncadré 1 En Lombardie, il n’y avait pas d’analyse spécifique des secteurs où les femmes étaient sousreprésentées, alors que l’un des objectifs de la mesure consistait à réduire la ségrégation horizontale et verticale. Dans le programme français, il était fait état de secteurs offrant des perspectives d’emploi, mais aucune analyse du potentiel qu’ils représentaient pour les femmes en termes d’emploi n’était effectuée. L’un des objectifs de la mesure consistait à accorder la priorité à des mesures de formation qui, bien que susceptibles de développer l’emploi, avaient eu tendance, jusque-là, à ne pas inclure les femmes. Toutefois, le type de mesures considérées comme relevant de cette catégorie n’avait fait l’objet d’aucune discussion. Rapport spécial n° 17/2009 — Les actions de formation professionnelle pour les femmes, cofinancées par le Fonds social européen 16 27. L a fragilité du lien entre l’analyse des marchés du travail et les objec tifs de programmes qui en résultent aurait pu être par tiellement compensée au niveau des projets, les promoteurs devant indiquer comment leurs différents projets tenaient compte des carac téristiques du marché du travail local. Toutefois, la mesure dans laquelle cette compensation aurait pu être opérée dépendait du niveau d’infor mations dont disposaient les promoteurs (voir encadré 3) et de la qualité du processus de sélec tion des projets (voir point 29). 14 Communication de la Commission sur la mise en œuvre de l’intégration de la dimension hommesfemmes dans les documents de programmation des Fonds structurels 2000-2006, COM(2002) 748 final du 20.12.2002. 28. Des faiblesses du type de celles qui ont été obser vées dans les pro - grammes audités et décr ites aux points 25 et 26 étaient déjà bien connues. Dans une communication de la Commission de 2002 14 , il était indiqué, dans le cadre de la stratégie visant à atteindre l ’égalité hommes-femmes, que «la plupar t des programmes accusent un décalage considérable entre l’analyse et la stratégie de programmation». Il était ensuite précisé qu’une analyse des écar ts résultant des co nd i t i on s s oc i o - é co no m i q ue s d if fé rente s p o u r l e s fe m me s et l e s hommes était rarement effec tuée et que, même lorsqu’elle l ’était, la stratégie appliquée pour réduire ces écar ts n’était pas toujours co h é re nte ave c l ’a n a l ys e. E n d é p i t d e ce t te p r i s e d e co n s c i e n ce à un stade précoce de la pér iode de programmation, la Commission n’a pr is aucune mesure concer nant des questions telles que la sé lec tion des projets, afin de remédier aux déficiences connues. E ncadré 2 Le programme Saxe -Anhalt ciblait des groupes spécifiques de femmes à intégrer dans ses programmes de stage: chômeuses de longue durée, femmes de plus de 45 ans et mères céliba taires qui avaient déjà suivi une formation, mais étaient toujours sans emploi 3 à 12 mois après la f ormation. E ncadré 3 Dans le cas du programme Lombardie, les promoteurs de projets devaient faire la preuve de la cohérence entre les compétences visées et, notamment, les priorités fixées pour la région. Cependant, les informations relatives aux priorités régionales ne figuraient ni dans le programme, ni dans l’appel à candidatures. Rapport spécial n° 17/2009 — Les actions de formation professionnelle pour les femmes, cofinancées par le Fonds social européen 17 L A S É L E C T ION D E S PROJE TS N E TEN A I T PA S SU FFIS AMME NT COMPT E D ES TR AVAU X D 'A N A LYS E DE S MARC H É S D U T R AVAIL N I D ES O B J EC TI F S DE S PROG R AMME S 29. Po u r t ro i s d e s c i n q p ro gra m m e s a u d i té s, l e s c r i tè re s d e s é l e c t i o n n’ont pas per mis de garantir une pr ise en considération suffisante des problèmes révélés par l ’analyse du marché du travail, et n’ont pas fourni de base solide pour atteindre les objectifs du programme (voir encadré 4). Dans un cas, les appels à propositions de projets n’étaient pas liés à une mesure spécifique, les projets étaient inté gré s e n t a nt q u’ « a c t i o n s p o s i t i ve s p o u r l e s fe m m e s s u r l e m a rc h é du travail» sur la seule base du pourcentage escompté de femmes qui par ticiperaient au stage. Dans un autre cas, même si les critères de sélec tion se rappor taient aux principaux objec tifs de la mesure, l ’é va l u at i o n d e l a re l at i o n ave c l e s p r i o r i té s d u m a rc h é d u t rava i l n’é t a i t p a s u n c r i t è re d é t e r m i n a n t p o u r l ’a p p ro b a t i o n o u l e re j e t des projets. E ncadré 4 L’un des objectifs de la principale action mise en œuvre dans le cadre du programme andalou «actions de formation professionnelle pour les femmes» était de faire en sorte que les formations tiennent compte des conditions du marché du travail local. Cinq critères de sélection prioritaires ont été établis par arrêté ministériel 15 et trois d’entre eux étaient axés sur la situation locale. Pour deux d’entre eux («engagement à embaucher la personne formée» et «inclusion d’un stage en entreprise»), la plupart des propositions de projets ne comportaient pas ce type d’engagements. Bien souvent, les données concernant le troisième critère («taux d’emploi des personnes ayant participé aux cours précédents») n’étaient pas reprises. Dans l’évaluation à mi-parcours du programme Lombardie, il a été observé que lors du processus de sélection des projets, il n’avait pas été tenu dûment compte des actions de formation requises dans les secteurs du marché du travail présentant des déséquilibres sensibles entre les sexes, et que les différentes formes de discrimination et d’inégalité affectant l’accès au marché du travail n’avaient pas non plus été suffisamment prises en considération. Même si la mesure auditée du programme Lombardie s’adressait exclusivement aux femmes, les données montrent que 27 % des participants à la formation étaient des hommes. Arrêté ministériel (BOJA n° 146 du 19 décembre 2000, p. 18 647). 15 Rapport spécial n° 17/2009 — Les actions de formation professionnelle pour les femmes, cofinancées par le Fonds social européen 18 30. L’ u n d e s p r i n c i p a u x o b j e c t i fs d e s m e s u re s é t a i t l a p ro m o t i o n d e s 31. E n femmes dans des sec teurs où, histor iquement, elles étaient sousreprésentées. Malgré cela, pour trois des programmes audités, l’ac cent était toujours mis sur des sec teurs employant traditionnelle ment des femmes, telles que la culture, la santé et le nettoyage. l ’a b s e n c e d e g ro u p e s c i b l e s s p é c i f i q u e s, l e s c a n d i d a t s s é l e c t i o n n é s n’é t a i e n t p a s t o u j o u r s c e u x q u i a v a i e n t l e p l u s b e s o i n d ’aide pour intégrer ou réintégrer le marché du travail, comme le m ont rent l es exemp l es de l ’ en ca dré 5. E ncadré 5 Lors de l’évaluation à mi-parcours du programme Lombardie, il a été constaté que la formation était principalement offerte à des personnes occupant déjà une position «solide» sur le marché du travail (par exemple, des personnes jeunes et/ou diplômées de l’enseignement supérieur, qui avaient déjà de fortes chances de trouver un emploi sans formation complémentaire). S’agissant de l’action du programme andalou la plus importante, une évaluation à mi-parcours, dont les résultats étaient disponibles en 2005, concluait que la mesure de formation n’était pas adaptée aux besoins des femmes connaissant les plus grandes difficultés étant donné que, d’une part, le niveau d’éducation requis excluait les femmes qui avaient seulement achevé l’enseignement primaire et que, d’autre part, les horaires de formation ne convenaient pas aux femmes qui devaient s’occuper de leur famille. Rapport spécial n° 17/2009 — Les actions de formation professionnelle pour les femmes, cofinancées par le Fonds social européen 19 L ES I N F O R MAT I O N S D E S UI VI O NT- ELLES P ERM I S D ’ É VALU E R S I L E S AC T I O NS DE F O RM ATI O N P RO F E S S I O N N E L L E P O UR LES F EM M ES O N T AT T E I N T L E U R S O BJ EC TI F S ? CO NT E X T E 2 32. M e s u r e r les résultats des actions de formation est un exercice d i f ficil e, car : a ) u n c e r t a i n n o m b re d e f a c t e u r s e x t e r n e s a u x a c t i o n s d e fo r mation peuvent s’avérer prépondérants en ce qui concerne la capacité d ’inser tion professionnelle des individus (par exemp l e, é v o l u t i o n d e l ’o f f r e e t d e l a d e m a n d e s u r l e m a r c h é d e l ’emp l o i en fo nc t io n de l a situation écon omique globale) ; b) les ac tions cofinancées par le FSE ne sont qu’un élément d’un éventail plus large d’ac tions mises en œuvre au sein des États memb res et ayant une influen ce sur l ’emploi; c ) cer t ains résu l t at s so nt diffic iles à mesurer en ter mes de réalisation des objectifs du programme, mais présentent des avantages dans un cadre sociétal plus large (par exemple, réapprendre à s’adapter à des ac tivités routinières, y compris à respec ter des contraintes de temps, retrouver confiance en so i, etc. ). 33. E n dépit de ces difficultés, cer taines réalisations à cour t et à m oyen ter me peuvent cependant être mesurées. D es indicateurs p e r t i n e n t s p a r r a p p o r t a u x o b j e c t i fs à a t te i n d re p o u r r a i e n t ê t re établis, ainsi qu’un ensemble d ’objec tifs cor respondants, à l ’aide d e c r i t è r e s d e r é f é r e n c e o u d ’a u t r e s é l é m e n t s d e c o m p a r a i s o n équivalents concer nant les réalisations, les résultats et l ’incidence. Cela constituerait une base pour tout suivi et toute évaluation ultérieurs de mesures et d ’ac tions et, par tant, pour une apprécia t i on de l eu r efficacité. Rapport spécial n° 17/2009 — Les actions de formation professionnelle pour les femmes, cofinancées par le Fonds social européen 20 34. Les indicateurs ci-après constituent le minimum requis pour l’évalu at io n d ’ac t io ns de fo r mat io n profession n elle : 16 Les indicateurs ont été déterminés 16 sur la base d’un examen, réalisé par la Cour, des programmes audités, a ) indicateurs de réalisation: nombre de par ticipant(e)s, nombre de co u rs p ro p o sés; d’orientations publiées par la Commission européenne en 1999 (la «collection MEANS», visant à b) i n d i c a t e u r s d e r é s u l t a t s : n o m b r e d e p a r t i c i p a n t s a c h e v a n t les cours, nombre de par ticipants obtenant les qualifications requises; améliorer les méthodes d’évaluation des actions de nature structurelle) et de ses orientations spécifiques de 1999, les «lignes directrices pour c ) indicateurs d’impact: nombre de par ticipants s’inscrivant à une formation de per fec tionnement, nombre de par ticipants ayant trouvé un emploi et toujours employés pendant un cer tain laps de temps (par exemple, 6 ou 12 mois) après la fin du cours. 35. L a Co u r a examiné: a) si des indicateurs appropr iés avaient été définis et des objec tifs fixés pour mesurer les réalisations, les résultats et l’impac t, comme cela est indiqué au point 34; b) si, pour ces indicateurs, les données de suivi recueillies par les organismes chargés de la mise en œuvre des actions étaient fiables; c) s i , p o u r a u t a n t q u e l e s d o n n é e s d e s u i v i d i s p o n i b l e s p e r m e t taient de l ’établir, ces objec tifs avaient été atteints. IND IC AT E U R S T ROP PR É C I S ÉM EN T C I B L ÉS 36. A l o rs qu e des indicateu rs de réalisation avaient été établis pour l ’e n s e m b l e d e s p ro gra m m e s a u d i té s, l a s i t u a t i o n co n ce r n a n t l e s indicateurs de résultats et d’impact différait. Dans un cas, les deux t ypes d ’indicateurs exist aient, tan dis que dan s un e autre, il n’en avait été établi aucun. Les trois autres programmes comprenaient s o i t d e s i n d i c a t e u r s d e r é s u l t a t s , s o i t d e s i n d i c a t e u r s d ’i m p a c t , m a is p as l es deux en même te mps. I l a été obser vé ce qui suit: a ) la situation de l’emploi six à douze mois après la formation n’a pas ser vi d’indicateur au niveau de la mesure pour quatre programmes même si, dans cer tains cas, les informations étaient disponibles au niveau des différents projets (voir encadré 6). Par ailleurs, d’autres paramètres, tels que la durée de l’emploi (à cour t ou à long ter me) et le niveau de l ’emploi (qualité et rémunérat io n), n’o nt p as été pr is en con sidération ; Rapport spécial n° 17/2009 — Les actions de formation professionnelle pour les femmes, cofinancées par le Fonds social européen les systèmes de suivi et d’évaluation des interventions du FSE durant la période 2000-2006». 21 b ) pour l ’un des programmes, l ’éventail d ’indicateurs n’était pas assez large pour permettre d’effec tuer une analyse valable et, dans u n au t re cas, l e t yp e d ’in dic ateur s établis n e conven ait pas pour mesurer les réalisations des actions de formation mises en œ uvre (vo ir encadré 7) . E ncadré 6 En Lombardie, les autorités ont examiné un échantillon de projets en s’intéressant à la situation professionnelle des participants douze mois après la fin des actions de formation, ce que la Cour a considéré comme un exemple de «bonne pratique». En Andalousie, un indicateur a été établi en ce qui concerne la réussite ou l’absence de réussite des participants à la formation dans leur recherche d’emploi ultérieure. Toutefois, certaines insuffisances ont été constatées en ce qui concerne la collecte des données; par exemple, pour l’une des actions, qui bénéficiait de 35 % des dépenses totales pour la mesure, les informations correspondantes n’étaient disponibles que pour 42 % des formations de l’échantillon. E ncadré 7 En Andalousie, l’indicateur «nombre d’emplois obtenus dans les six mois qui suivent l’action» ne tenait pas suffisamment compte des spécificités des mesures cofinancées. Étant donné que 40 % des dépenses concernaient des actions d’orientation et de préformation, des indicateurs plus pertinents auraient pu porter sur le nombre de personnes s’inscrivant à une formation de perfectionnement ou en tant que demandeurs d’emploi. Par ailleurs, 20 % des participants avaient déjà un emploi, et leurs réponses ont donc faussé les résultats apparents de cet indicateur. S’agissant du programme écossais, certains indicateurs étaient trop peu ciblés pour être d’une grande utilité pour mesurer le résultat des actions de formation, par exemple, le «nombre de femmes/ personnes obtenant une qualification partielle/complète». Pour cet indicateur, la réussite d’une unité d’apprentissage menant à une qualification complète équivalait à l’obtention de la qualification complète, même si l’effet d’apprentissage ne pouvait en aucun cas être jugé comparable. Rapport spécial n° 17/2009 — Les actions de formation professionnelle pour les femmes, cofinancées par le Fonds social européen 22 O B J E C T IFS NON FIX É S POU R TO U TES L ES M ES U R ES 37. Les objectifs à atteindre n’ont pas été fixés pour toutes les mesures auditées 17 : dans deux cas, il n’y avait pas la moindre quantification et dans un autre, malgré la définition d ’un cer tain nombre d ’indic a te u r s d e ré a l i s a t i o n s e t d e ré s u l t a t s, l e s e u l o b j e c t i f q u a n t i f i é con cer nait l e «no mb re de p ar ticipants». La Cour avait déjà tiré une 17 conclusion similaire dans son rapport spécial n° 7/2003 (JO C 174 du 23.7.2003) relatif à la mise en œuvre de la programmation des interventions de la période 38. S’agissant des deux mesures pour lesquelles des objec tifs avaient é té fixés, il n’y avait au cune explication quant à la man ière dont i l s l ’av a i e n t é té e t , d a n s u n c a s, l e s o b j e c t i fs av a i e n t d û ê t re ré v i s é s e n p r o f o n d e u r à l a s u i t e d e l ’e x a m e n à m i - p a r c o u r s ( v o i r e n cad r é 8). 2000-2006 dans le cadre des Fonds structurels. Au point 89 de ce rapport il était observé que «les indicateurs restent insuffisamment quantifiés ou pertinents». DONNÉ E S D E S U IV I PE U FI A B L ES E T PA R F O I S INCOMPL È T E S 39. Pour deux des cinq programmes, les indicateurs de réalisation por tant sur le nombre de par ticipants se sont révélés peu fiables. En ce qui concer ne quatre programmes, les indicateurs de résultats, tels q u e l e n o m b re d e p e r s o n n e s a c h e v a n t l a fo r m a t i o n e t a c q u é r a n t des compétences, se sont également révélés peu fiables. E ncadré 8 Pour le programme écossais, des objectifs quantifiés avaient été fixés, comme l’indique le tableau ci-après. En dépit de ses efforts, la Cour n’a pas pu obtenir d’informations sur la méthode employée pour établir des critères de référence ou pour fixer les objectifs, initiaux et révisés. Indicateur Objectif (initial) Objectif (révisé) Points de référence Pourcentage de femmes trouvant du travail 31 % 5,51 % 25-40 % Nombre de femmes suivant une formation de perfectionnement 42 % 17,56 % 20-30 % Rapport spécial n° 17/2009 — Les actions de formation professionnelle pour les femmes, cofinancées par le Fonds social européen 23 40. Le s d é f i c i e n ce s c i - a p rè s o n t é té re l e vé e s e n ce q u i co n ce r n e l e s d on nées so us-jacentes: La Cour a déjà abordé cette 18 question, notamment au point 120 du rapport spécial n° 10/2006 a ) leur carac tère incomplet, en par ticulier s’agissant de l’ac tivité d e s p e r s o n n e s fo r m é e s 6 à 1 2 m o i s a p rè s l a fo r m a t i o n ( vo i r ég al ement p o int 36); relatif aux évaluations ex post des programmes relevant des objectifs nos 1 et 3 pour la période 1994-1999 (JO C 302 du 12.12.2006): «Pour b ) des problèmes liés aux définitions ou à leur interprétation. En Éco sse, p ar exemp l e, il su ffisait de déc larer vouloir s’in scr ire à une formation de per fectionnement pour que ce per fec tionnement soit considéré comme ayant eu lieu. De même, en Écosse et en France, les personnes qui suivaient des cours p l u r i a n n u e l s é t a i e n t c o m p t é e s p l u s i e u r s fo i s ( p a r e xe m p l e , u ne fo is p ar année de p ar ticipation ) ; améliorer le processus d’évaluation, de meilleures procédures de contrôle de la qualité doivent être mises en place et réellement appliquées par la Commission, afin que les problèmes rencontrés au cours des évaluations examinées ne se reproduisent pas lors de prochaines c) d e s d i v e r g e n c e s e n t r e l e s d o n n é e s fo u r n i e s . E n É c o s s e , p a r e xe m p l e, l e s ré s u l t at s d ’ u n e e n q u ê te m e n é e s u r l a s i t u at i o n des personnes ayant achevé une formation ne correspondaient aux résultats communiqués que pour la moitié des p ro j e t s a u d i té s ; d e p l u s, d a n s l e ra p p o r t a n n u e l d ’e xé c u t i o n relatif à 2006, le nombre déclaré de personnes ayant bénéficié d ’o r ient at io ns ét ait de 14 3 7 1 , tan dis que le n ombre total de p ar t icip ant s inscr it s ét ait de 1 1 9 7 2 . 41. Pour pouvoir dégager des conclusions valables quant aux réalisa- 42. Pour sa par t, la Commission, qui reçoit les rappor ts annuels d’exé - évaluations ex post. Ces procédures devraient garantir que a) des données pertinentes et fiables sont régulièrement collectées et qu’elles sont disponibles à chaque étape du processus d’évaluation […].» t i o n s d e s p ro j e t s co f i n a n cé s, i l e s t e s s e nt i e l q u e l e s d o n n é e s d e suivi fournies par les promoteurs de projets soient fiables et complètes. Il a été obser vé au cours de l’audit que, dans la plupar t des c a s, l ’a u t o r i t é d e g e s t i o n e t l ’o rg a n i s m e d é l é g u é p o u r e f fe c t u e r les contrôles n’avaient procédé à aucune évaluation des données d e suivi fo ur nies p ar l es p ro m oteur s. cution, n’a pas examiné les incohérences présentes dans ces rap p o r t s n i co m m e n té l ’a b s e n ce d ’i n d i c a te u r s d ’i m p a c t ( te l s q u e l a « s i t u a t i o n e n m a t i è r e d ’e m p l o i d e s p a r t i c i p a n t s x m o i s a p r è s l a fo r mation»). En outre, elle n’a pas vér ifié la fiabilité des données d e s u i v i d a n s l e c a d re d e s e s co n t rô l e s s u r p l a ce 1 8 , a l o r s q u e l e s évaluations à mi-parcours, réalisées pour chaque programme, ré vé l a i e nt d e s f a i b l e s s e s e n m at i è re d e s u i v i e t d e co m m u n i c at i o n d ’i nfo r mat io ns. Rapport spécial n° 17/2009 — Les actions de formation professionnelle pour les femmes, cofinancées par le Fonds social européen 24 É VA LUAT ION E NT R AV É E PA R L E D ÉFAU T D ’O B J EC TI F S , DE POINTS D E R É FÉ R E NC E E T D E D O N N ÉES F I A B L ES CO NC E R NANT L E S R É S U LTATS E T L’I N C I D EN C E 43. Toute évaluation de l ’efficacité des ac tions de for mation cofinan - 44. S’agissant de deux des programmes audités, les autorités de gestion cées a été rendue difficile par des insuffisances au niveau des indicateurs et des objec tifs (voir points 36 à 38), et par des problèmes concer nant la fiabilité des données (voir points 39 et 40). se sont efforcées d ’évaluer si la for mation avait été cor rec tement c i b l é e, e n vé r i f i a n t s i l e s e m p l o i s o b t e n u s à l a s u i t e d e l a fo r m a tion étaient en rappor t avec le t ype de for mation suivie. Diverses conclusions ont été tirées de ces analyses. En Lombardie, 77 % des par ticipants ayant trouvé un travail ont confirmé que les compétences acquises étaient celles demandées par leur employeur, tandis que pour l’une des principales actions en Andalousie, les personnes ayant obtenu un travail n’étaient que 28 % à avoir l’impression que leur emploi avait un rappor t avec les cours suivis. Rapport spécial n° 17/2009 — Les actions de formation professionnelle pour les femmes, cofinancées par le Fonds social européen 25 CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS 45. L’audit des ac tions de for mation professionnelle pour les femmes, cofinancées par le FSE pour la pér iode 2000-2006, a per mis de ré vé l e r u n ce r t a i n n o m b re d e f a i b l e s s e s a f fe c t a n t l ’é l a b o ra t i o n d e s m e s u re s e t l a s é l e c t i o n d e s p ro j e t s a u d i té s p a r l a Co u r, a i n s i q u e des déficiences au niveau du suivi de la per formance des programmes. S É L E C T I O N D E S AC T I O NS DE F O RM ATI O N P RO F E S S I O N N E L L E 46. S’a g i s s a n t 47. Le s mesures mises en place par les États membres et approuvées 48. A u 49. Cer tains projets, dont l ’objec tif déclaré était de promouvoir l ’em- d e l a d é f i n i t i o n e t d e l a s é l e c t i o n d e s a c t i o n s d e fo r m at io n p ro fessio nnel l e p o ur les femmes, la Cour con c lut que les programmes opérationnels faisaient cer tes état des principaux obstacles à l’intégration des femmes sur le marché du travail, ainsi q u e des écar ts entre les sexes, mais que les ac tions de for mation inscrites dans les programmes audités n’ont pas été mises en place pour répondre de manière direc te à une analyse des exigences du m a rché du t ravail (vo ir p o int s 2 4 à 2 8 ) . par la Commission ont eu tendance à laisser un large champ d’ap plication à la mise en œuvre des ac tions et ne sont pas par venues à c i b l e r s u f f i s a m m e n t l e s a c t i o n s d e fo r m a t i o n s u r d e s g ro u p e s s p é cifiques (vo ir p o int s 29 à 31 ) . lieu de cela, pour les programmes examinés, il appar tenait a u x p ro mo teu rs de p ro jet s de mettre en rappor t, de man ière sat i s f aisante, l a fo r mat io n p ro p osée et les besoin s réels du marc h é du travail. Les autorités compétentes n’ont pas dûment vérifié, au cou rs du p ro cessus de sél ec t ion des proj ets, la validité des j ustif i c at io ns avancées p ar l es p romoteur s de proj ets ( voir point 2 7 ) . ploi des femmes dans des sec teurs où elles étaient sous-représenté e s, ont continué d ’être centrés sur la for mation à des ac tivités exercées traditionnellement par des femmes (voir point 30). Pour ce r tains projets audités, les candidats sélec tionnés n’étaient pas n é cessairement ceu x qui avaient le plus besoin d ’aide pour inté gre r l e marché du t ravail (vo ir point 3 1 ) . Rapport spécial n° 17/2009 — Les actions de formation professionnelle pour les femmes, cofinancées par le Fonds social européen 26 50. Com p te tenu de ce qu i p récède, la Cour recomman de: a ) d’une par t, que les futurs programmes opérationnels élaborés par les États membres et approuvés par la Commission soient établis à par tir d’une analyse des conditions du marché du travail, tant en ce qui concerne les besoins à satisfaire en matière de compétences que pour ce qui concerne les ac tions spécifiques requises pour améliorer l’accès et la par ticipation d e s fe m m e s a u m a r c h é d u t r a v a i l ; d ’a u t r e p a r t , q u e l e t y p e d e fo r m a t i o n e t l e s o b j e c t i f s f i xé s c o n s t i t u e n t u n e r é p o n s e direc te à cet te anal yse; b ) q u’ u n e p r o c é d u r e d e s é l e c t i o n d e p r o j e t s b i e n c o n ç u e s o i t mise en place dans les États membres et appliquée de manière a p p ro p r i é e, a f i n d e p e r m e t t re l ’a p p ro b a t i o n d e s p ro j e t s q u i sont les plus à même de résoudre les problèmes sur le marché d u t r a v a i l m i s e n é v i d e n c e p a r l ’a n a l y s e s u s m e n t i o n n é e , e t d ’o p t imiser ainsi l a val eu r aj outée des mesures. RÉ AL I S AT I O N D E S O B J E C TI F S 51. Les informations de suivi disponibles pour les programmes audités n e p e r m e t t e n t p a s d ’a p p r é c i e r s i l e s a c t i o n s d e f o r m a t i o n p r o fe s s io nnel l e p o ur l es femmes ont atteint leur s obj ec tifs déclarés, car: a ) les indicateurs établis étaient insuffisants du point de vue de l ’évent ail de p aramèt res à évaluer ( voir point 3 6 ) ; b ) l es o b jec t ifs ét aient rarem ent in diqués ( voir point 3 7 ) ; c ) l e s i n fo r m at i o n s d e s u i v i é t a i e nt i n co m p l è te s o u p e u f i a b l e s et ne permettaient donc pas de tirer des conclusions globales fiab l es (vo ir p o int s 39 et 4 0 ) . 52. E n conséquence, ni les autorités chargées de la mise en œuvre d a ns l es Ét at s memb res ni l a Commission n e sont à même d ’évaluer dans quelle mesure les objec tifs visés par les mesures spécif i q ues o nt été at teint s. Rapport spécial n° 17/2009 — Les actions de formation professionnelle pour les femmes, cofinancées par le Fonds social européen 27 53. S u r l a b a s e d e ce q u i p ré cè d e, l a Co u r re co m m a n d e q u e l a Co m mission continue à suivre la mise en place, par les États membres, d ’i ndi cate urs appropr i és e t ré alis tes, et que des don nées fia bles s o i e nt re c u e i l l i e s d a n s l e s É t at s m e m b re s, ce q u i p e r m e t t ra i t d e t i r e r d e s c o n c l u s i o n s v a l a b l e s s u r l ’e f f i c i e n c e e t l ’e f f i c a c i t é d e s a c t io ns co financées. Le présent rappor t a été adopté par la Cour des comptes à Lu xe m b o urg e n s a ré uni o n du 12 n ove m b re 20 0 9. Pa r la Co u r d es co m ptes Vítor Manuel da Silva Caldeira Prési d e nt Rapport spécial n° 17/2009 — Les actions de formation professionnelle pour les femmes, cofinancées par le Fonds social européen 28 RÉPONSES DE LA COMMISSION RÉSUMÉ I. Le s a c t i o n s d e fo r m a t i o n p ro fe s s i o n n e l l e p o u r l e s fe m m e s, co f i n a n cé e s p a r l e F S E , sont des mesures spécifiques qui viennent compléter un ensemble plus vaste de mesures mises en œuvre au sein des États membres dans le but spécifique de promouvoir l ’égalité entre les femmes et les hommes. L’élaboration de la politique et la mise en œ u v re d u p ro gra m m e m et te nt de p l u s e n plus l’accent sur l’intégration de la dimen s i o n h o m m e s - fe m m e s d a n s t o u s l e s p r o grammes soutenus par l’ensemble des Fonds structurels, comme le reflète le cadre régle mentaire 2007-2013. II. a) Les activités de formation ne se fondent pas uniquement sur les exigences du marché du travail. I V. L a Co m m i s s i o n e s t i m e q u e l e s e x i g e n ce s du marché du travail ne sont pas la seule justification aux activités de formation. La fo r m a t i o n p e u t e n e f fe t c i b l e r d i f fé re n t s objec tifs en vue de renforcer l’employabilité des citoyens. Les actions axées spécifiquement sur les femmes ne doivent pas se cantonner à cer taines ac tivités, mais bien viser une meilleure employabilité en évitant toute limitation inutile. V. En réalité, les critères retenus pour la sé lection des projets dans les cinq États membres audités n’étaient pas les mêmes. Les approches sélectionnées devaient permettre de refléter les besoins spécifiques des différents pays. Rapport spécial n° 17/2009 — Les actions de formation professionnelle pour les femmes, cofinancées par le Fonds social européen 29 RÉPONSES DE LA COMMISSION INTRODUCTION V I. La recommandation de la Cour est conforme aux pr incipes généraux appliqués par la Commission dans le cadre des programmes 2007-2013, notamment quant au lien à établir avec la stratégie de Lisbonne. La Commission continuera de promouvoir les progrès dans la sélection des projets par les États membres conformément aux règles de la gestion par tagée. 1. La promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes est entérinée dans de nom breux documents de stratégie, tels que: - la stratégie de Lisbonne renouvelée p o u r l a c ro i s s a n ce e t l ’e m p l o i e t l e s l i gnes directrices intégrées (2005/600/ CE), qui soutiennent les objectifs consistant à réaliser une croissance plus for te e t d u r a b l e e t à c ré e r d e s e m p l o i s p l u s nombreux et de meilleure qualité; - la feuille de route pour l’égalité entre les femmes et les hommes adoptée en mars 2006 (COM(2006) 92 final), qui présente l ’e n g a g e m e nt d e l a Co m m i s s i o n e n f a veur de l’égalité entre les femmes et les hommes pour la période 2006-2010; - l e p a c t e e u r o p é e n p o u r l ’é g a l i t é e n tre les femmes et les h ommes, adopté p a r l e Co n s e i l d e l ’ U n i o n e u ro p é e n n e en mars 2006, qui encourage les États membres à intégrer une perspective sexospécifique dan s toutes les ac tivités publiques. V II. La Commission a déjà entamé l’évaluation ex post des programmes 2000-2006. Dans l’inter valle, l’analyse annuelle de la situat i o n d a n s l e s É t a t s m e m b re s m e t e n é v i dence cer taines tendances positives quant au respect de l’objectif stratégique général. Co m m e i n d i q u é p a r l a Co u r, l ’é c a r t e nt re les taux d’emploi des hommes et des femmes s’est réduit dans la plupar t des pays de l’EU-27. VIII. D a n s l e c a d re d e l ’é va l u at i o n e x p o s t d e s p ro g r a m m e s 2 0 0 0 - 2 0 0 6 , l a Co m m i s s i o n a lancé une étude visant à évaluer la fiabilité des informations fournies durant la mise en œuvre. Par ailleurs, les programmes 20072013 intègrent déjà des indicateurs conve nus, étroitement sur veillés par la Commission en collaboration avec chaque État membre. 2. Les ac tivités retenues dans le cadre de cet audit relèvent de politiques plus vastes en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes dans les États membres et les ré gi o n s co n ce r n é s. Le s m e s u re s d u F S E d e vraient être analysées dans un contexte plus large, car les ac tions spécifiques auditées viennent compléter d’autres actions de promotion de l’égalité des chances entre hommes et femmes sur le marché du travail. 4. Voir la réponse au point 2. 5. L a fo r m a t i o n q u i co n d u i t à l ’e m p l o i p e u t effec tivement être considérée comme une réussite. Pour cer tains groupes, la distance à parcourir pour atteindre le marché du travail est tellement grande que la formation ne permet d’enseigner que des compétences de base. Ce n’est qu’ultérieurement, au cours du processus, que les par ticipants pourront suivre une formation professionnelle. Rapport spécial n° 17/2009 — Les actions de formation professionnelle pour les femmes, cofinancées par le Fonds social européen 30 RÉPONSES DE LA COMMISSION ÉTENDUE ET APPROCHE DE L'AUDIT L’existence de ser vices adéquats de garde d’enfants et de régimes de travail flexibles et les mesures visant à concilier vies familiale et professionnelle sont d’impor tantes conditions préalables à l ’amélioration de l ’égalité entre les femmes et les hommes sur le marché du travail. Le FSE soutient les struc tures de garde d’enfants lorsqu’elles c o m p l è t e n t d e s m e s u re s e n f a ve u r d ’ u n m a r c h é d u t r a v a i l a c t i f. L’e x t e n s i o n d e s d i s p o n i b i l i t é s d e c e s i n f r a s t r u c t u re s e s t également encouragée par les mesures de for mation visant à garantir suffisamment de personnel qualifié en matière de garde d’enfants. 15. Le s a c t i o n s d e fo r m at i o n p ro fe s s i o n n e l l e p o u r l e s fe m m e s, co f in a n cé e s p a r l e F S E, sont des mesures spécifiques qui viennent compléter un ensemble plus vaste de mesures mises en œuvre dans les États membres (voir également la réponse au point 2). a) Le s a c t i v i t é s d e fo r m a t i o n n e s e fo n dent pas uniquement sur les exigences du marché du travail (voir également la réponse au point 20). 12. Dans le cadre de l’évaluation à mi-parcours des Fonds struc turels 2000-2006, la Comm i s s i on a publié un document de travail méthodologique 1 contenant un guide sur l a m a n i è re d ’o rg a n i s e r l ’é va l u at i o n à m i parcours et sur le contenu à lui donner. 13. Comme l ’a reconnu la Cour dans son rap por t spécial sur les processus à mi-parcours prévus dans le cadre des Fonds structurels 2000-2006, les systèmes de mise en œuvre s e s o n t s e n s i b l e m e n t a m é l i o ré s p a r r a p por t à la précédente génération de Fonds s tructurels. 14. La Commission a déjà entamé l’évaluation e x p o s t d e s p ro gra m m e s 2 0 0 0 - 2 0 0 6 . E l l e a notamment réalisé à ce titre une étude préliminaire analysant la per tinence et l a f i a b i l i té d e s i n fo r m at i o n s d i s p o n i b l e s. L’ u n e d e s d e u x é v a l u a t i o n s t h é m a t i q u e s analysera par ailleurs l’impact du FSE sur le fonctionnement du marché du travail. 1 http://ec.europa.eu/regional_policy/sources/docoffic/ working/sf2000f_fr.htm Rapport spécial n° 17/2009 — Les actions de formation professionnelle pour les femmes, cofinancées par le Fonds social européen 31 RÉPONSES DE LA COMMISSION OBSERVATIONS 20. La Commission estime que les exigences du marché du travail ne sont pas la seule justification aux activités de formation. La formation peut en effet avoir divers objectifs: renforcer les compétences des travailleurs, p a r e xe m p l e a f i n q u’i l s p u i s s e n t co n s e rver leur emploi, réorienter les travailleurs ve r s d e n o u ve a u x p o s te s av a n t q u’i l s n e s oi e nt l icenciés et , de manière gén érale, former les gens, y compris, au besoin, en leur offrant un enseignement de base, afin d ’a c c r o î t re l e u r e m p l o y a b i l i t é. D è s l o r s, les formations qui n’entraînent pas de re crutement immédiat ne devraient pas être considérées comme vaines, tout comme un diplôme universitaire qui n’offre pas surle -champ des débouchés professionnels ne sera pas considéré comme inutile. 25. La qualité et le degré de précision des pro grammes conçus par les États membres se sont avérés suffisants, car ils incluaient no tamment une analyse des écar ts entre les sexes, ce qui leur a per mis d ’être validés par la Commission. Des informations plus spécifiques et plus détaillées concer nant l e s m e s u re s o n t é g a l e m e n t é t é fo u r n i e s dans les compléments aux programmes, qui ne devaient pas être adoptés par la Commission (voir les commentaires spécifiques dans la réponse à l’encadré c i-dessous). Encadré 1 S i l e p ro gra m m e o p é ra t i o n n e l ( PO) n’i n cluait pas toujours explicitement une analyse du marché du travail, les mesures de p ro m o t i o n d e l ’é g a l i té e nt re l e s fe m m e s et les hommes s’inspiraient systématique m e n t d e s d o c u m e nt s d e s t raté gi e n at i o naux et européens et intégraient toujours ces données: - une analyse socio-économique de la situation ex ante effectuée par les autorités lombardes a relevé de nets écar ts entre les sexes sur le marché du travail. Étant donnée la taille du PO et confor mément au pr incipe général de propor tionnalité, une évaluation plus poussée n’a pas été j ugée rentable; - en France, le document unique de programmation in itial con sacré à l ’obj ectif 3, qui est un programme national et multirégional, établit un diagnostic détaillé de la situation des femmes et reconnaît la nécessité de nouvelles qualifications pour les femmes dans les secteurs susceptibles de créer de l ’emploi. 26. Les ac tions en faveur des femmes ne doivent pas se limiter à des ac tivités exclusivement réser vées aux femmes. La mise en œuvre d’autres mesures, comme le fait de réser ver aux femmes un nombre déterminé de places dans toutes les formations professionnelles, pourrait également contribuer e f f i c a c e m e n t à p r o m o u v o i r l ’é g a l i t é d e s chances sur le marché de l’emploi. Outre la promotion de l’égalité des chances, cette priorité du FSE vise également à soutenir l’objec tif, défini dans la stratégie de Lisbonne, de por ter à 60 % le taux d’emploi moyen des femmes d’ici à 2010. Rapport spécial n° 17/2009 — Les actions de formation professionnelle pour les femmes, cofinancées par le Fonds social européen 32 RÉPONSES DE LA COMMISSION 27. La dimension locale des programmes opé rationnels ne doit pas être surestimée. Ces p ro gr a m m e s o n t é té co n ç u s s u r l a b a s e, entre autres, des principaux documents de stratégie aux niveaux national et européen, rédigés à par tir d’une multitude d’analyses menées à tous les niveaux. Les actions de formation ont pour objectif principal d’aider les personnes concernées à retrouver un emploi, y compris dans un contex te de plus grande mobilité des travailleurs à travers l’Europe. Celles qui ré pondent aux problèmes communs recensés à un niveau supér ieur (national ou euro p é e n ) co nt r i b u e nt é g a l e m e nt a u re s p e c t des principaux objectifs stratégiques. 28. L a communication publié e en 20 02 par la Co m m i s s i o n av a i t u n e p o r té e p l u s l a r g e que celle visé e par le présent audit, dans la mesure où elle couvrait l ’ensemble des programmes et des Fonds struc turels rele vant des objec tifs 1, 2 et 3. Les analyses de cet te communication ne s’appliquent pas toutes spécif iquement au FSE. Q u o i q u ’i l e n s o i t , l a Co m m issi o n a p r is , lorsque la situation l’imposait, les mesures nécessaires pour améliorer la situation en abordant cet te question lors des réunions des co mités d e suiv i. Le p rincip e de g estion par tagée n’autorise pas la Commission à inte r férer dans la s é l e c tion des p roje t s individuels. 29. En réalité, la situation n’était pas la même dans les cinq États membres audités. Dans deux cas, les États membres avaient opté pour une sélection à par tir de critères larges, tandis qu’un troisième avait privilégié le recours aux appels multimesures, ce qui rendait plus difficile l’association des interventions individuelles à des objectifs spé cifiques. Les autorités d’un quatrième État membre ont défini des critères de sélection ex trêmement précis. Les approches sélec tionnées devaient permettre de refléter les besoins spécifiques des différents pays. Dans un cas, cependant, la Commission a estimé que le processus de sélection manquait de transparence et a pris des mesure s p o u r a m é l i o re r l a s i t u at i o n à l ’ave n i r (voir également la réponse au point 25 et à l’encadré 1). Encadré 4 La Commission souligne que, conformément à l ’arrêté ministériel évoqué (BOJA n° 146 du 19 décembre 2000, p. 18 647), un ou plusieurs critères, mais non l’ensemble des cinq critères prioritaires d’attribution, devraient être pr is en considération par chacun des projets soumis. Elle estime dès lors que la procédure de sélection a été menée correctement. Après une vaste réforme de l’éducation qui a eu une incidence directe sur les programm e s d u F S E d a n s l a ré gi o n d e Lo m b a rd i e, u n e n o u ve l l e a p p ro c h e a é t é a d o p t é e e n 2007. Elle a entraîné un recours significatif aux appels multimesures, ce qui rendait p l u s d i f f i c i l e l ’a s s o c i a t i o n d e s i n t e r v e n tions individuelles à des objec tifs spécifiques (mais présentait l’avantage d’amélio rer le fonctionnement du système dans son e nsemble). Rapport spécial n° 17/2009 — Les actions de formation professionnelle pour les femmes, cofinancées par le Fonds social européen 33 RÉPONSES DE LA COMMISSION 30. Dans le cadre de l’exécution du program m e, i l i m p o r te d e co n c i l i e r a u m o i n s l e s deux objec tifs principaux: promouvoir les fe m m e s d a n s l e s s e c t e u r s o ù e l l e s s o n t sous-représentées et les intégrer au marché du travail, même pour les postes traditionnellement réser vés aux femmes. L’objectif de la stratégie européenne pour l’emploi est de faire passer le taux d’emploi des femmes à 60 %. 31. Voir la réponse au point 26. Encadré 5 La situation du marché du travail en Lombardie, marquée par un taux d’emploi élevé au moment de l’audit, n’était pas comparable à celle d’autres régions d’I talie. Les ac tivités de formation ciblaient donc des demandes plus spécifiques du marché du travail, concernant également les personnes disposant d’un niveau élevé de formation. Selon les conclusions de l’étude intitulée «Training measures placement analysis 2006» [Analyse 2006 de l’inser tion professionnelle par des mesures de for mation], la mesure auditée s’est également intéressée à des segments plus vulnérables de la population. Concernant l’Andalousie, l’évaluation à miparcours reprenait les opinions exprimées l o r s d ’ u n e t a b l e ro n d e d e d i x p e r s o n n e s (parmi un grand nombre de réunions organisées par l’équipe d’évaluation). Ces opinions ne comprenaient aucune donnée quantifiée concernant les groupes de femmes les plus vulnérables, ni aucune description détaillée des spécificités des formations, ce qui excluait les femmes n’ayant reçu qu’une éducation primaire. Il était donc impossible de tirer des conclusions fiables quant à la pertinence des mesures de formation évoquées dans l’évaluation à mi-parcours. Le co m p l é m e nt a u p ro gra m m e p o u r l ’A n dalousie incluait, depuis 2001, des mesure s d ’a c c o m p a g n e m e n t c o n ç u e s p o u r f a c i l i te r l ’a ccè s d e s fe m m e s a u x a c t i o n s d e f ormation. 36. Le nombre d’indicateurs de réalisations et d’indicateurs de résultats doit être raisonn a b l e. Au l i e u d ’a cc ro î t re l e u r n o m b re, l a Commission a toujours suggéré d’opter pour des indicateurs permettant l’agrégation au niveau requis et pouvant être collec tés facilement. À chaque fois qu’elle a considéré des indicateurs comme insatisfaisants, la Commission a adopté certaines mesures en vue d’améliorer la situation (voir également la réponse à l’encadré 6 ci-dessous). a)Pour la période 2007-2013, la Commission s’est efforcée d’améliorer la qualité des indicateurs et la fiabilité des informations. Qui plus est, lorsque les informations relatives aux indicateurs sont m a n q u a nte s o u i n s u f f i s a nte s, l a Co m m i s s i o n p e u t s u s p e n d re l ’a c c e p t a t i o n des rappor ts annuels d’exécution. Encadré 6 La Commission vérifie le degré de réussite des différentes actions sur la base de toutes les informations reçues. Concernant la fiabilité de ces informations, il incombe avant tout aux États membres, dans le cadre de la gestion par tagée des Fonds struc turels, de fournir des informations exactes et fiables, par ticulièrement en ce qui concerne les indicateurs et les objectifs. Encadré 7 L’i n d i c a t e u r « n o m b r e d ’e m p l o i s o b t e n u s dans les six mois qui suivent l’action» a été considéré comme un bon choix, les mesures cofinancées par l ’Espagne étant mises e n œ u v re a u m oye n d e p ro gra m m e s t a nt régionaux que nationaux. Dans le cas pré sent, on a choisi de créer un indicateur qui, agrégé au niveau national (à travers divers p ro g r a m m e s ) , o f f re u n a p e rç u g é n é r a l, à l’échelle nationale, du marché du travail. Le p ro g r a m m e é c o s s a i s p o s s è d e d é j à u n n o m b re é l e vé d ’i n d i c ate u r s. L’i nté grat i o n d ’i n d i c a te u r s p l u s s p é c i f i q u e s a cc ro î t r a i t encore leur nombre. Rapport spécial n° 17/2009 — Les actions de formation professionnelle pour les femmes, cofinancées par le Fonds social européen 34 RÉPONSES DE LA COMMISSION 37. L a Co m m i s s i o n a ré a gi l o r s d e s ré u n i o n s des comités de suivi en estimant que les indicateurs de résultats étaient insuffisants dans la mesure où il était possible de les produire au début de la période. 42. L’e xé c u t i o n d u F S E p a s s e p a r l a g e s t i o n par tagée. Dans ce contexte, la Commission se base sur les infor mations four nies par les autorités nationales dans les rappor ts annuels d’exécution. 40. a) Il est difficile d’obtenir des anciens participants les informations requises sur l e s a c t i v i té s e xe rcé e s a p rè s l a fo r m a tion, étant donné que les promoteurs du projet dépendent de leur volonté de répondre aux questionnaires. Les contrôles sur place menés par la Commission se concentrent sur la légalité et la régular ité des opérations. Les problèmes spécifiques relevés dans les évaluations à mi-parcours sont abordés au sein des co mités de suivi. Voir également la réponse au point 41. b)Pour ce qui est de la France, les erreurs constatées par la Cour ont été corrigées dans le rappor t final sur le projet concerné. c) L e r a p p o r t a n n u e l d ’e x é c u t i o n 2 0 0 6 contenait les derniers indicateurs chiffrés disponibles au moment de la visite effec tuée par la Cour dans le cadre de l’audit. La Commission a introduit une d e m a n d e d ’i n f o r m a t i o n s a u p r è s d e s autorités chargées du programme. 41. A p rè s l ’é v a l u a t i o n à m i - p a rc o u r s, q u i s e co n ce nt ra i t s u r l e s s ys tè m e s d ’e xé c u t i o n des programmes, les autorités de gestion o nt é té i nv i té e s à re d o u b l e r d ’e f fo r t s e n vu e d ’amél io rer l a qual ité des commun i cations d’informations. Ce processus était toujours en cours au moment de l’audit. 43. La situation en termes d’indicateurs de réalisations et d’indicateurs de résultats varie considérablement entre les différents pro grammes audités par la Cour. La Commission a réagi lors des réunions des comités de suivi en estimant que les indicateurs de résultats étaient insuffisants dans la mesure où il était possible de les produire au début de la période. Pour ce qui est de la fiabilité des informations reçues, la Commission vérifie le degré d e ré u s s i te d e s d i f fé re nte s a c t i o n s s u r l a base de toutes les informations obtenues. Elle ne peut cependant contrôler la fiabilité de ces informations avant que ne soient menées les analyses de l’évaluation ex post. Voir également la réponse aux points 14 et 40 a). Rapport spécial n° 17/2009 — Les actions de formation professionnelle pour les femmes, cofinancées par le Fonds social européen 35 RÉPONSES DE LA COMMISSION CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS 44. Les situations du marché du travail en Lombardie et en Andalousie sont extrêmement d i f fé re n te s. Le s fo r m a t i o n s o n t d e s co m posantes à la fois spécifiques et générales qui augmentent l’employabilité globale des par ticipants. La propor tion de chaque composante dépend dans une large mesure des situations spécifiques. En Andalousie, le taux moyen d’instruction est extrêmement faible et le taux de décrochage scolaire est très élevé (plus du double de la moyenne communautaire). Dans ce co nte x te, l a fo r m at i o n g é n é ra l e i n f l u e également de manière direc te et positive sur l’employabilité. En Lombardie, les taux d’emploi relativement élevés au moment de l’audit réalisé par la Cour exigeaient des activités de formation plus ciblées. Les conclusions de la Cour confirment qu’indépendamment des spécificités de la formation reçue, l’un des principaux objectifs des formations a été atteint, les par ticipants interrogés ayant retrouvé du travail. 46. La Commission estime que les exigen ces du marché du travail ne sont pas la seule justification aux activités de formation. La fo r m at i o n p e u t e n e f fe t c i b l e r d i f fé re nt s objectifs en vue de renforcer l’employabilité des citoyens. Voir également les réponses aux points 20 à 27. 47. Les ac tions en faveur des femmes ne doivent pas se limiter à des ac tivités exclusivement réser vées aux femmes. La mise en œuvre d’autres mesures, comme le fait de réser ver aux femmes un nombre déterminé de places dans toutes les formations professionnelles, pour rait également contr ibuer efficacement à promouvoir l ’égalité des chances sur le marché de l’emploi. Outre la promotion de l’égalité des chances, cette priorité du FSE vise également à soutenir l’objectif, défini dans la stratégie de Lisbonne, de porter à 60 % le taux d’emploi moyen des femmes d’ici 2010. Voir également les réponses aux points 29 à 31. 48. Pour la période 2000-2006, les projets ont souvent été sélec tionnés sur la base des c o n n a i s s a n c e s c o n c rè t e s d e l a s i t u a t i o n l ocale. Voir également la réponse au point 27. Rapport spécial n° 17/2009 — Les actions de formation professionnelle pour les femmes, cofinancées par le Fonds social européen 36 RÉPONSES DE LA COMMISSION 49. Au m o m e n t d ’e xé c u t e r l e s p r o g r a m m e s , il impor te de concilier les deux objec tifs principaux: promouvoir l’emploi des femmes dans les sec teurs où elles sont sousreprésentées et les intégrer au marché du travail, même pour les postes traditionnellement réser vés aux femmes. Comme indiqué, l’objec tif de la stratégie européenne p o u r l ’e m p l o i e s t d e f a i re p a s s e r l e t a u x d’emploi global des femmes à 60 %. Voir également la réponse au point 31. 50. a) La recommandation de la Cour correspond aux grands principes suivis par la Commission au moment d ’adopter les programmes de la période 2007-2013. Une vaste analyse du marché du travail est menée dans le cadre des programmes opérationnels actuels, et les critè res de sélec tion des bénéficiaires ont été approuvés par le comité de suivi. Néanmoins, comme l’a mentionné la Commission dans sa réponse au point 20, les objectifs de formation ne répondent pas toujours directement aux besoins du marché du travail mais peuvent reposer sur une analyse des besoins individuels des employés ou des sans-e mploi. b) L a d é f i n i t i o n d e c r i tè re s d e s é l e c t i o n transparents a été une question cruciale pour la période 2007-2013. La Commission continuera de suivre attentivement l’évolution de cette question. 51. a) L a q u a l i t é d e s i n d i c a t e u r s s’a m é l i o re constamment. C’était là l’une des principales préoccupations de la Commission pour les programmes 2007-2013. b) La Commission a réagi lors des réunions d e s co m i té s d e s u i v i e n e s t i m a nt q u e les indicateurs de résultats étaient ins u f f i s a nt s p o u r ce r t a i n s p ro gra m m e s, dans la mesure où il était possible de les produire au début de la période de programmation 2000-2006. c) La Commission vérifie le degré de réussite des différentes actions sur la base d e to u te s l e s i n fo r m a t i o n s o b te n u e s, notamment concernant les indicateurs et les objectifs. La fiabilité de ces informations ne peut cependant être contrôlée avant l’évaluation ex post. 52. L a C o m m i s s i o n a d é j à e n t a m é l ’é v a l u a t i o n e x p o s t d e s p ro gra m m e s 2 0 0 0 - 2 0 0 6 ( vo i r é g a l e m e nt l a ré p o n s e a u p o i nt 1 4 ) . Dans l ’inter valle, l ’analyse annuelle de la situation dans les États membres met en évidence cer taines tendances positives quant au respec t de l’objec tif stratégique général. Comme indiqué par la Cour (voir point 1), l’écar t entre les taux d’emploi des hommes et des femmes s’est réduit dans la plupar t des pays de l’EU-27. 53. Pour les programmes 2000-2006, la Commission a déjà lancé une étude afin d’analyser la per tinence et la fiabilité des informations disponibles dans la perspective de l’évaluation ex post. En tout état de cause, la qualité des in dicateur s est un e préoccupation majeure pour les programmes 2 007-2013. Le suivi de l’exécution de ces programmes s e ra re n fo rcé, n o t a m m e nt p a r l e re co u r s a u x i n d i c ate u r s co nve n u s e t a u n o u ve a u système informatique de suivi SFC-2007. Rapport spécial n° 17/2009 — Les actions de formation professionnelle pour les femmes, cofinancées par le Fonds social européen Cour des comptes européenne Rapport spécial n° 17/2009 Relatif aux actions de formation professionnelle pour les femmes, cofinancées par le Fonds social européen Luxembourg: Office des publications de l’Union européenne 2009 — 36 p. — 21 × 29,7 cm ISBN 978-92-9207-594-1 doi:10.2865/81473 Comment vous procurer les publications de l’Union européenne? Publications payantes: • sur le site de l’EU Bookshop: http://bookshop.europa.eu; • chez votre libraire, en lui donnant le titre, le nom de l’éditeur et/ou le numéro ISBN; • en contactant directement un de nos agents de vente. Vous obtiendrez leurs coordonnées en consultant le site: http://bookshop.europa.eu ou par télécopie au numéro suivant: +352 2929-42758. Publications gratuites: • sur le site de l’EU Bookshop: http://bookshop.europa.eu; • auprès des représentations ou délégations de la Commission européenne. Vous obtiendrez leurs coordonnées en consultant le site: http://ec.europa.eu ou par télécopie au numéro suivant: +352 2929-42758. QJ-AB-09-017-FR-C L’un des objectifs des Fonds structurels est la promotion de l’égalité des chances pour les femmes et les hommes sur le marché de l’emploi. Le présent rapport traite des ac tions de formation professionnelle pour les femmes, cofinancées par le Fonds social européen au cours de la période de programmation 2000-2006. La Cour examine si ces ac tions ont é té sélec tionnées en fonc tion d’une analyse claire des priorités du marché du travail et si les informations de suivi étaient suffisantes pour apprécier si elles avaient at teint leurs objectifs. COUR DES COMPTES EUROPÉENNE