Des animateurs itinérants pour les jeunes ruraux Pas facile

Des animateurs itinérants pour les jeunes ruraux
Pas facile d’être jeune dans la Brenne, une zone rurale située entre Poitiers et
Châteauroux. Pas facile pour réaliser des activités ou tout simplement pour se retrouver.
Sans mobylette, pas moyen de bouger. C’est fort de ce constat que les élus de la région
ont souhaité mettre en place en 2005 une structure souple nécessitant peu de moyens
permettant l’accompagnement de projets de jeunes.
« Nous sommes un service de trois animateurs itinérants » explique Claire Moreau, animatrice
responsable du Relais Brenne Initiatives Jeunesse (RBIJ) FOL36 « c’est une nécessité car
sinon, on ne connaîtrait pas les jeunes, ou seulement une infime partie d’entre eux ! ».
L’équipe assure des permanences dans les établissements scolaires du secteur pour toucher
des jeunes de 12 à 18 ans. « Si les plus jeunes sont sur des projets de loisirs comme une
activité sportive, les plus âgés peuvent réaliser des projets plus élaborés et à long terme
comme des projets cinéma ». Dans tous les cas, le plus important, c’est l’accompagnement
des projets. « Toutes les démarches que nous menons sont animées par la définition du projet
et la facilitation de la prise de décision » précise Claire Moreau. Les animateurs sont ainsi
plus réactifs aux demandes des jeunes. « La démarche des élus est assez courageuse. Un
projet de jeunes peut prendre du temps. On a parfois rien de visible avant six mois et c’est
plus difficile que d’organiser une sortie dans un parc d’attractions » indique–t-elle.
Des jeunes investis sur leur territoire
Depuis son lancement, le dispositif accompagne une vingtaine de projets par an. 300 jeunes
ont été concernés par le Réseau Brenne Initiatives jeunesse depuis son lancement. Au-delà de
l’accompagnement de projets, le RBIJ est devenue une structure ressource sur ce territoire
d’une quarantaine de communes. C’est ainsi que des élus en charge de conseil ont fait appel à
l’un des animateurs pour accompagner un projet du conseil. « Mais quelle que soit la
structure, le plus important est que le projet soit bien défini et qu’il soit partagé », rappelle
Claire Moreau. Même s’il est difficile d’évaluer l’impact de ce dispositif, « en ayant conduit
un projet, on ressent des jeunes investis, responsables et fiers d’avoir créé quelque chose sur
leur territoire ». Avec le RBIJ, ce serait donc plus facile d’être jeune dans la Brenne.