ACCORDEONS EN ESCALE raúl barboza

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ACCORDEONS EN ESCALE raúl barboza
ACCORDEONS EN ESCALE
raúl barboza / antonio rivas / rené lacaille
daniel duchowney / alfonso pacin / aldo guinart / nelson gomez / marc lacaille
raúl barboza
...Chaque fois que sortent de mon accordéon les notes d’une mélodie, ce n’est pas seulement d’une mélodie dont il
s’agit. C’est comme s’il s’agissait du début d’une histoire, un silence est comme une respiration, un repos..., un
accord peut exprimer un sentiment d’amour ou de peur. De mes ancêtres j’ai appris à faire en sorte que l’accordéon
devienne la continuation de mon esprit qui n’utiliserait pas la parole comme moyen d’expression. De mes ancêtres j’ai
aussi appris à écouter les diverses voix de la nature : le chant des oiseaux, le galop des animaux, le souffle du vent...
Tout cela est «La Vie» qui se montre à nous avec ses joies et ses tristesses, la faim et l’injustice, le luxe et la
pauvreté. Chaque fois que je fais sortir de mon accordéon une mélodie, mon désir est de raconter une histoire
vraie...”
Raül BARBOZA
Accordéoniste prodigue, Raul Barboza, joue du chamamé. Une musique métisse, née en Argentine, en pays Guarani,
mélange de polkas et de valses apportées par les émigrants polonais et tchèques. Faite d’oppositions, le chamamé est
une musique pleine de force spirituelle et mélancolique.
LE METIS SAGE
Lorsqu’on a la chance de passer quelque temps en compagnie de Raúl Barboza, on découvre que les choses changent autour de soi.
Le regard que Raúl porte sur les gens, les arbres, les animaux, fait que nous les voyons nous-mêmes d’une nouvelle manière.
L’attention qu’il accorde à ce qui l’entoure accentue la beauté des paysages que traverse notre existence. Les personnages qui la
peuplent ont soudainement une présence plus palpable que d’ordinaire. Tout a plus d’épaisseur, devient plus touffu autour de Raúl.
Ceux et celles qui l’ont vu sur scène le savent; l’homme et sa musique ne nous amènent pas «ailleurs» : au contraire, ils nous
permettent de pénétrer pleinement dans l’«ici et maintenant».
La musique de Raúl Barboza souligne la luxuriance secrète de l’ordinaire. «Raúl est en prise directe avec le quotidien», remarque
Patrick Tandin, celui a qui on doit les spectacles et les disques que Raúl Barboza a réalisés depuis qu’il réside en France : «Pour Raúl,
l’art doit s’intégrer au quotidien, ne doit pas être un fait exceptionnel. C’est ça, Barboza : son travail, il l’accomplit humblement,
comme une tâche quotidienne. Comme un boulanger qui doit se lever tous les jours à des heures impossibles afin de préparer la
pâte pour que, quand les gens se réveillent, ils aient du pain frais. Raúl fait “simplement” son boulot de musicien, comme s’il faisait
partie d’une communauté; c’est son côté Indien, peut-être... Comme s’il faisait partie d’une communauté où chacun a son rôle à
jouer pour le bien-être de tous. Et il fait ça avec beaucoup d’humilité, beaucoup de simplicité, beaucoup de rigueur aussi, beaucoup
d’attention, beaucoup de patience, beaucoup de courage, et toujours comme si sa musique n’avait rien d’exceptionnel. Et c’est
précisément ce qui fait que son travail est exceptionnel! Parce qu’à la fin d’un concert, les gens ne sont plus ce qu’ils étaient en
entrant : ils sont apaisés, la vie leur apparaît sous un nouvel éclairage. Raúl a un côté chamane : il apporte des bienfaits à son
public, mais sans jamais dire : voici quelque chose d’exceptionnel, on va passer dans une autre dimension, avoir le bonheur de
toucher le paradis, sauf que tout à l’heure, il faudra bien revenir sur terre. Non: tout participe chez lui du quotidien, de la majesté du
quotidien».
Les objets, les gens autour de nous se teintent de couleurs plus vives en réfléchissant les sonorités de son accordéon : «Raúl, c’est
comme un peintre musical, continue Patrick Tandin, avec des moments plus abstraits et des moments plus concrets : des paysages
un peu impressionnistes, qui racontent en musique le cœur du peuple Guarani, d’un peuple dans lequel résonne le cœur de tous les
hommes. L’extraordinaire, c’est qu’en parlant un langage comme le chamamé, que bien peu de personnes connaissent, un langage
très local, éloigné de toutes les préoccupations du bordel actuel de l’uniformisation mondialisatrice, Raúl arrive à raconter des
histoires qui touchent le cœur de tous les hommes de cette terre. En accomplissant son travail, Raúl fait comme les Guaranis : il agit
de façon à se rapprocher et à nous rapprocher de la Terre sans Mal. Il y a, dans sa musique, de quoi soigner cette pauvre planète».
Raúl Barboza a appris auprès de son père à jouer par oreille, et sa musique est toute écoute : elle est ce qu’il «entend», avec tout ce
qui, dans le mot, lie l’audition à la compréhension. D’où la cordialité de son accordéon, qui devient proprement l’instrument d’une...
entente! Pour s’accorder, il n’est pas nécessaire de se parler : il faut d’abord s’écouter.
«Raúl a une guitare en permanence dans la tête», constate Patrick Tandin : le souvenir de la guitare de son père Adolfo, mais aussi
celle que gratte Olga, sa compagne; «et il pense qu’un être humain, c’est comme une guitare : il faut l’accorder tous les jours, parce
que les choses changent tous les jours. Raúl cherche toujours à être en harmonie avec l’endroit où il se trouve, en sympathie avec
les gens auprès desquels il se trouve». Non seulement Raúl Barboza s’adapte-t-il constamment à la tonalité ambiante; quel que soit
l’instrument dont joue chacun de nous dans l’existence (nous jouons tous de quelque chose dans la vie : du marteau, de la clé
anglaise, de la plume ou du clavier, etc., certains même jouent carrément un jeu...), tout semble sonner plus juste lorsque Raúl est
dans le décor! Sa musique nous révèle à nous-mêmes.
Nietzsche pensait que «Sans la musique, la vie serait une erreur»; en écoutant Raúl Barboza, on ne peut que lui donner raison.
Pierre Monette
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BIOGRAPHIE
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Juin 1938 Naissance à Buenos Aires, de parents d’origine guaranie.
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1945 Son père, Adolfo, lui offre son premier accordéon, sur lequel Raúl apprend l’art et la technique du chamamé.
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1947 On l’appelle «Raulito el mago» : petit Raúl, le magicien.
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1950 Premier album avec le groupe Îrupé.
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1953 Il fonde son premier groupe avec lequel, pendant 10 ans, il jouera le chamamé dans toutes les régions d’Argentine.
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1961 Première tournée dans le sud du Brésil.
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1962 Il participe à l’enregistrement de la musique composée par Ariel Ramirez du film Los Inundados, de Fernando Birry.
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1964 Premier album sous son nom chez Columbia Argentine.
A partir de 1968 Tournées régulières dans la région guaranie du sud du Brésil (Porto Alegre), où il devient fondateur de la
tradition des chamameceros : des joueurs de chamamé.
Années 70 il se consacre à la diffusion du chamamé en Argentine; il enregistre plus d’une vingtaine d’albums sous son nom.
Il participe également à des enregistrements en compagnie de nombreux artistes populaires : Mercedes Sosa, Jairo, etc.
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1971 Tournée en U.R.S.S.
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1973 Il participe, en compagnie d’Eduardo Falú, Jaime Torres, Los Chalchaleros, etc., au film El canto y su paisaje, produit
et réalisé par Fernando Ayala et Héctor Olivera.
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1981 Tournées au Japon.
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1985 Il reçoit le prix Konex, qui reconnaît en lui une des cinq «meilleures figures de l’histoire de la musique populaire
argentine» de la section instrumentiste de folklore.
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1987 En Espagne, il enregistre avec José Carreras le chamamé «La Anunciación» de la Missa Criolla. L’album sera présenté,
en présence des artistes, au Vatican.
Tournée au Japon.
Il décide, avec sa femme Olga, de s’installer en France. Chaudement recommandé par Astor Piazzolla, il se produit à Paris,
aux Trottoirs de Buenos Aires, pour y faire découvrir le chamamé.
Il rencontre les accordéonistes Marcel Azzola, Richard Galliano, Jo Privat, Daniel Colin, DenisTuveri, Marc Perrone, etc.
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1988 Il participe au festival Alte Oper Frankfurt, où il figure aux côtés de Paco de Lucia, Dave Brubeck, B.B. King, etc.
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1990 Il enregistre pour le premier volume de l’anthologie Paris Musette une version de La foule (Que nadie sepa mi sufrir)
dans l’esprit du
compositeur de la pièce, Angel Cabral. Cet album reçoit le Grand prix du disque de l’Académie Charles Cros.
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1991 Il participe à de nombreux concerts dans toute la France avec l’ensemble Paris Musette.
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1992 Il participe au Festival international de jazz de Montréal avec l’ensemble Paris Musette.
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1993 Il réalise le premier album à paraître sous son nom en France. L’album reçoit le Grand prix du disque de l’Académie
Charles Cros, quatre Clefs Evénement Télérama, un Diapason d’Or et un Choc Le Monde de la Musique.
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1994 Il enregistre au Japon un album en compagnie de Daniel Colin, sur lequel les deux accordéonistes accompagnent la
chanteuse Izumi Yukimara.
Il participe à la Saison jazz de Montréal.
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1995 Il reçoit, en Argentine, le prix Francisco-Canaro de la SADAIC, décerné afin de souligner la contribution d’un artiste à
la diffusion internationale de la musique argentine. Son travail lui vaut également un diplôme d’honneur décerné par la
Chambre des Députés de la Nation.
Parution de son deuxième album français, La Tierra sin Mal, qui reçoit un Diapason d’Or.
Il participe au Festival de Montreux.
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1996 Il séjourne, en compagnie de sa femme, auprès de la communauté guaranie Paî Antonio Martinez, de Fracran, dans la
province argentine de Misiones. Il participe depuis lors aux activités de l’association Compartir (Partager), qui se consacre
au développement de cette communauté.
Il est demandé par le Festival de Moers (Allemagne) afin de rendre un hommage à Jo Privat.
Il participe à l’enregistrement de l’album Cesaria, de Cesaria Evora.
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1997 Il fait de nombreux concerts en France. Il participe entre autres à La Maloca, un parcours déambulatoire réunissant
des chamanes et des artistes amérindiens d’Amérique latine organisé dans le cadre du Printemps des Comédiens, à
Montpellier. Tournée avec son quartette au Canada.
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1998 Il séjourne à nouveau à Fracran, d’où il organise un concert au bénéfice de la communauté guaranie qui réunira, à
Posada, un grand nombre d’artistes.
Le réalisateur Bruno Bontzolakis choisit La voz del viento (extrait de l’album La tierra sin mal) pour son film Chacun pour
soi, qu’il présente cette année-là au Festival de Cannes.
Il est invité comme «artiste d’honneur» au dixième Carrefour mondial de l’accordéon de Montmagny (Québec). Le concert
qu’il y donne est, de l’avis des organisateurs, le meilleur de toute l’histoire de l’événement.
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1999 Parution de son troisième album français en duo avec le guitariste argentin Juanjo Dominguez.
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DISCOGRAPHIE
ARGENTINE
.>1964 Presentando al nuevo idolo del Litoral - CBS-Columbia, 8468.
.>El talento de Raulito Barboza - CBS-Columbia, 8720.
.>Raulito Barboza con las grandas voces del Litoral - CBS-Columbia, >>8814.
.>Viajando por el Litoral con Raulito Barboza - CBS-Columbia (réf. >>inconnue).
.>Bailando folklore con Raulito Barboza - Harmony, 7109.
.>1968 Bienvenido Raúl Barboza - Polydor, 21009.
.>1970 El nuevo sonido para el Litoral - Polydor, 2422004
.>1971 Soy Raúl Barboza - Polydor, 2422020.
.>1972 Bailando con Raulito Barboza y su conjunto - Polydor, 2422027.
.>Unicos - Philips, 8011.
.>Eduardo Falú, Ariel Ramirez, Jaime Torres, Raúl Barboza : Unico >>Microfon, PROM 372.
.>1973 Coronación del chamame - Polydor, 2952005.
.>1974 Para que baile mi gente - Microfon, PROM 490.
.>Raúl Barboza - Microfon, PROM 6405.
.>1977 Tango - EMI-Odeon, 6489.
.>Homenaje al Paraguay - Polydor (réf. inconnue).
.>Chamames. Raulito Barboza y su conjunto - Music Hall, 60110.
.>1979 Vivencias - EMI-Odeon, 6968.
.>Raulito Barboza - Polydor, 25226-4.
.>1980 Chamigo baile - EMI-Odeon, 6157.
.>1981 Bienvenido chamame - EMI-Odeon, 6311.
.>1981 Mateando con Landriscina - Philips, 6388004.
.>1981 En buena compania (con Victor Velazquez) - EMI Odeon, 6232.
.>1982 Mercedes Sosa en Argentina - Philips, 4609/10.
.>1982Missa Criolla - Philips, 67124.
.>1982Para que baile mi gente - Microfon, PROM 490
.>1983 Emilio Delguercio, Pintada - Microfon, sub-s 80236.
.>1983 Rapsodia correntina - CBS-Columbia, 8692.
.>1983 Quinteto Tiempo, De lejos vengo - Sasy-Musical, 1015.
.>1985 Mario Piren, El canto a la nieve - El arca de Noe, 3010.
.>1985 Cosquin VII Festival - CBS Columbia, 2506, PEM 1122.
.>1985 Boliche de pueblo chico - Cabal, 48024.
.>1999 La tierra sin mal - Label La Lichère/La Trastienda Discos, r. LTD 04
FRANCE
.>1990 Paris Musette, volume 1 - Label La Lichère, CD LLL 137.
.>1993 Dimey chante Dimey - Auvidis, A 6198.
.>1993 Raúl Barboza - Label La Lichère, CD LLL 167.
.>1994 Les Primitifs du futur, Trop de routes, trop de trains et autres >>histoires d’amour - Label La Lichère, CD LLL 247.
.>1994 Les P’tits loups du jazz - EM CD 595
.>1995 La tierra sin mal - Label La Lichère, CD LLL 257.
.>1995 Cesaria Evora, Cesaria - BMG, 74521246562
.>1996 Les Musiciens du monde à Paris - Ministère de la Culture, 97MSP04
.>1997 Ildo Patriarca, Hollywood-Paris - Frémeaux & Associés, FA 427.
.>1997 Les Allumés du Jazz, Le collector - ADJ 002.
.>1997 Quartet Elan, «Live» - Saravah, SHL 2086
.>1998 Pierre Barouh, Itci go itchi e - Saravah, SHL 2089
.>1999 Raúl Barboza / Juanjo Dominguez - Label La Lichère, CD LLL 277.
BRESIL
.>1979 Los caminantes - Isaek, 02-2010.
.>1984 Sin fronteras. Raulito Barboza - Poligram, 8236181.
.>1985 Joã Chagas Leite - Chantecler, LP 2-04-405-154.
JAPAN
.>1980
.>1980
.>1992
.>1994
Chamigo baile - EOS, 81404.
Raúl Barboza - Label La Lichère / Epic Sony, réf. ESCA 6073
Martin Saint-Pierre, De Paris à Tokyo - AMA, 5845.
Izumi Yukimara chante la Musette - EMI, TOCT 8465.
ALEMAGNE
.>1989 King of chamame - Erde Records, 001.
.>Collaborations - artiste invité
ESPAGNE
.>1987 José Carreras, Missa Criolla - Philips, 420955.
.>1994 Jairo, Cielos - TST Producción, CD 51228.
PAYS BAS
.>1996 Warande espress - Warande, PAN 1997 WAR.
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PRESSE
...Je ne sais absolument rien du chamamé, j’ai seulement entendu Raúl Barboza le jouer et j’en arrive à la conclusion que, comme
dans toute musique, quand elle est très bien jouée – c’est le cas de Raúl Barboza – il n’y a pas besoin de la connaître. Je serais
incapable de jouer un chamamé, d’abord il faut être né dans cette région d’Argentine et ensuite il faut être né Barboza pour avoir cet
incroyable "swing" correntino, comme Cocomarola, Santa Ana et maintenant Raúl Barboza. C’est normal, Rául n’est pas un
commerçant comme la plupart de ceux qui jouent un chamamé ancien et médiocre. C’est un lutteur et il mérite mon estime et mon
admiration.
Astor PIAZZOLA N.Y. 87
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L’accordéoniste argentin Raúl Barboza a électrisé la foule (du Carrefour Mondial de l’accordéon de Montmagny) avec sa façon de
jouer en utilisant des ruptures fréquentes de mélodies, à la manière de Charlie Parker.
Jean Chartier «Un événement unique pour l’accordéon» Le Devoir (Montréal), 1998
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Son père, musicien, lui achète son premier accordéon à sept ans. Il interprète avec lui dans les bals, cette «musique des gens
pauvres, mal vue par les bourgeois». Après ce premier maître, qui lui apprend à jouer à l’oreille, Raúl Barboza se découvre un père
spirituel en l’accordéoniste Ernesto Montiel. «J’ai appris le style ancien qu’il développait». Plus tard, il donne tout son sens au mot
chamamé, qui signifie «improvisation». «Sans trop m’en rendre compte, j’ai commencé à ajouter de petites choses, transformant
ainsi cette musique pour danser en musique pour écouter», raconte Raúl Barboza. Il y intègre des rebonds de jazz, univers
découvert quand il était gosse, grâce à la radio des voisins. [...] [Les] accordéonistes de l’Hexagone [ont été] séduits par le swing
chaloupé de cet homme affable qui fait confiance au destin. «Je crois qu’il y a un monde parallèle à côté de moi, des esprits me
protégeant. Car, lorsque je regarde en arrière, ma vie me semble avoir été toujours facile».
Patrick Labesse «Raúl Barboza, ambassadeur en France du chamamé» Le Monde, 1997
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«Un jour quelqu’un m’a dit : “Fais une seule note, mais bien habillée, car si on fait trop de notes, on ne peut pas toutes les
habiller”». Main appuyée sur le clavier, coups de vent du soufflet, envol d’une gamme, l’Argentin Raúl Barboza enveloppe
d’atmosphères délicates les sautillements de son chamamé : «De la musique moderne, paraît-il, mais je faisais ça quand j’avais 20
ans, il y a... bien des années». [...] Cette musique d’humble extraction n’ayant pas sa place à la radio ni à la télévision nationale - à
part Ernesto Montiel («L’unique! Un ami, un grand cousin. Je lui ai tout piqué!»), Raúl décide de gagner la France, où il débarque en
1987, «sans papiers». Et là, il réalise «comme un coup sur le nez» qu’il n’entre dans aucune classification. Il est Argentin, mais ne
joue pas le tango, ni du bandonéon. «Êtes-vous indien? demande quelqu’un dans l’assistance. Je me suis regardé dans la glace, et
tout à coup je me suis rendu compte. A la maison on ne parlait jamais de ça». Barboza se découvre une nouvelle liberté; soudain,
tout est permis, et d’abord «ces musiques que là-bas je pensais ne pas pouvoir jouer à cause du racisme interne».
Helene Lee «Barboza, ambassadeur du chamamé» Libération, 1995.
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Un vrai bonheur d’expression fait de dignité humble, de profondeur tranquille, de jeu ahurissant, d’invention lyrique nous
éclaboussait. Et derrière son soufflet, un homme, avec sa nostalgie gaie, nous emportait en voyage. Tous les as de l’accordéon
hexagonal ne s’y sont pas trompés, qui le cajolent au sein de la bande de Paris Musette. Raúl Barboza, c’est la plus haute idée de
l’accordéon utilisé comme une palette de couleurs, et c’est encore un peu plus, on n’ose pas dire un humaniste. En témoigne ce
nectar de disque, bruissant de vents, de grands espaces, de chevaux piaffants, de trains ahanants et d’oiseaux qu’on devine
multicolores.
Frank Tenaille «Raúl Barboza» Le Monde de la Musique, 1993.
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"Son arrivée sur scène impose le silence à la salle. Visage grave, regard profond, geste lent, paroles posées. raul Barboza baigne
dans une atmosphère de sacré. L'Argentin s'accroche à ses racines, celles des Indiens Guaranis, que pour trouver cette âme qu'il
transmet à son accordéon. Aux caresses de l'instrument succèdent brutalement les coups. Accords accroche-coeur, rythmes
insaisissables, mélodies de fêtes sur fond de chagrin. Le chamamé, musique métisée héritière de la polka, de la mazurka et de la
valse, paraît chanter les couleurs contrastées de l'Amérique latine, les tons vifs de la région du "litoral", les mélanges de la province
du Corrientes, cette terre d'Argentine aux confins du Brésil, du Paraguay et de l'Uruguay."
Journal MIDI LIBRE-Montpellier
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"En effet, tout prés et trés loin de Buenos Aires et du tango, il existe d'autres musiques d'accordéon tout aussi argentines, tout
particulièremente ce 'chamamé' que le délicieux et superbe et généreux Barboza a fait découvrir à la France. Dansant,
populaire,rural, ce genre est le bourgeonnement unique de tant de croisements fertiles d'une Amérique latine mais aussi indienne,
noire, andine. Aux limites mythiques de l'Uruguay, du Paraguay, des 'reduciones' jésuites et du Brésil amazonien, en ce pays aux
gigantesques chutes d'eau où les villes ont nom Assomption, Résistance, La Belle, Courantes, survit un culte de la terre nourricière,
une fraternité avec les arbres, les oiseaux, un paganisme-cette religion paysanne-que le nom 'chamamé' pourrait nous faire prendre
pour un chamanisme. Mais ici l'homme, l'Indien, ne descend pas aux enfers, il marche, la tête haute. Guarani, Barboza est de ceuxlà, et ses rythmes ne sont "endiablés" que pour le Blanc qui ne sait pas décrypter la noblesse d'un peuple en quête d'un paradis
perdu par une faute à laquelle il a eu plus que sa part."
Revue DIAPASON, musiques traditionnelles
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antonio rivas
Antonio RIVAS PADILLA est né à Istmina en Colombie, en 1949. Il grandît dans une famille où la musique jouait un
rôle prépondérant.
Cent pour cent autodidacte, il commence à apprendre l’accordéon diatonique à quinze ans.
Il participe en Colombie à la création des groupes Vallenatos. Il a maintes fois l’occasion de se frotter avec les grands
maîtres de ce folklore tels Alejandro DURAN, Abel Antonio VILLA, Mariano FEREZ, Pablo GARCIA, Emiliano ZUELTA,
Alfredo GUTTIEREZ et beaucoup d’autres…
Après avoir fait une maîtrise de mathématiques en Colombie, il décide de s’expatrier en France préparer un doctorat
en physique des particules.
Il crée en 1984 le groupe Antonio y sus Vallenatos à Montpellier puis en 1987 avec le concours de Nemesio Jimenez
(El Condor) il est à l’origine du groupe Novedad Vallenatas à Paris.
En Europe, Antonio RIVAS participe à la plupart des manifestations internationales concernant l’accordéon
diatonique…
MAIS QU’EST-CE QUE LE “VALLENATO” ?
Cette musique prend son origine sur la côte atlantique de la Colombie dans la région de "Valle de Upar".
L’accordéon y a été amené par les européens vers la dernière décade du XIXème siècle. Les descendants des
Espagnols, indiens et noirs africains vivants dans cette région et d’autres vivants dans la province du "Chocô" sur la
côte Pacifique, l’ont ensuite utilisé.
C’est là qu’est né Antonio RIVAS PADILLA, qui explique que traditionnellement, l’accordéon, avait un peu le rôle du
tambour du garde champêtre chez nous.
Pour faire passer un message, le joueur d’accordéon jouait pour rassembler le monde et chantait la nouvelle dont il
avait fait une chanson en chemin. Il en est toujours ainsi de sorte que les chansons parlent d’histoires vraies, souvent
vécues par le musicien.
On distingue quatre rythmes différents :
- "El son", au rythme lent et mélancolique où les paroles sont très importantes
- "El paseo", qui équilibre plus la mélodie et les paroles
- "El merengue", de plus en plus rapide et mélodique
- "La puya", qui est surtout un exercice de virtuosité.
Les instruments de base sont l’accordéon diatonique, le guacharaca (grattoir en bambou), et la caja (tambour).Si
dans les orchestres actuels on retrouve les congas, basse, guitare, timbales et section vocale de trois personnes, on
notera surtout la dissociation entre le chanteur et l’accordéoniste.
Le style d’accordéon est d’une grande difficulté par le jeu de basse qui caractérise le joueur et par extrême virtuosité
des positions de la main droite.
C’est une musique aux rythmes très complexes, qui balance très fort…
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rené lacaille
Multi-instrumentiste de grand talent, René Lacaille grandit dans une famille de musiciens et monte sur scène à l'âge
de 7 ans.
Amoureux de l'accordéon depuis son enfance, il joue aussi des percussions, de la batterie, de la guitare et du
saxophone. A 20 ans, il crée le légendaire "Caméléon", premier groupe à mêler les sons traditionnels réunionnais aux
rythmes modernes occidentaux.
Il joue beaucoup à la Réunion dans les orchestres de bal, les boîtes de jazz avant de venir en métropole, dans les
cabarets parisiens.
Peu à peu, les frontières s'ouvrent : Europe, Afrique, Amérique du Nord ou du Sud... René Lacaille aiment les
sonorités, les rythmes différents, les rencontres et joue avec ceux qui comme lui, aiment partager un peu de chaleur :
Manu Dibango, Ray Lema, l'ONB…
Danyél Waro et le guitariste américain Bob Brozman, restent ses acolytes favoris : le premier participant à son album
"Patanpo" (sortie mars 1999), tandis que le second le rejoint en résidence pour l'enregistrement de "DigDig" (sortie
mars 2002).
René Lacaille est la vivacité incarnée de la Réunion, un homme totalement imprégné de son patrimoine culturel qui
prône la joie de vivre et la convivialité.
Accompagné de trois percussionnistes et d'un saxophoniste/flûtiste, il offre un concert détonnant, au rythme du séga
et du maloya, flirtant aussi avec le blues ou la samba pour faire swinguer le public.
QUELQUES SCENES…
Musiques Métisses, Africolor, Nuits Atypiques de Langon, les Musicales de Bastia, les Nuits de Nacre, Les Escales de
Saint-Nazaire, Les routes de la soie (Chine), Rock in Rio (Brésil), Festival d'Eté de Québec, …
DISCOGRAPHIE
René Lacaille
Digdig
Riverboat Records World Music Network 2002
Coup de coeur Mondomix
René Lacaille
Patanpo
Accordion music from Reunion Daqui/France 1999
Coup de coeur Mondomix
René Lacaille
Aster
1996 Production et Editions Discorama
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et •••
DANIEL DUCHOWNEY
(Percussions)
Né en Argentine en 1969, il s'installe à Paris en 1994. Il reçoit d'abord une formation de batteur puis de
percussionniste à l'école du Syndicat argentin de Musiciens à Buenos Aires. Il commence très vite à
intégrer diverses percussions latino-américaines à son jeu. A Paris il poursuit sa formation de batteur à
l'école d'Emmanuel Boursault tout en fréquentant de nombreux percussionnistes argentins, vénézuéliens
et cubains. Il se produit surtout avec des groupes de salsa, de musique colombienne, de musiques du Rio
de la Plata (tango, candombé, murgas) et de musique brésilienne.
ALFONSO PACIN
(Guitare, violon, charango)
Argentin, violoniste et guitariste, Alfonso Pacin a commencé de bonne heure l`étude de la musique. Après
avoir fini ses études de conservatoire en Argentine, il perfectionne sa technique au Berklee College of
Music, à Boston aux Etats-Unis, où il obtient le diplôme de l'école. Il a développé plusieurs styles,
notamment le folklore argentin, le jazz et le tango.
Ce musicien accompli a partagé la scène avec les plus grands artistes de la musique populaire argentine
et internationale, tels que Mercedes Sosa et Stéphane Grapelli. Il a parcouru les scènes du monde avant
de s'installer à Paris où il développe une activité intense et reconnue.
ALDO GUINART
(Flute, saxophone)
Il enregistre et tourne avec Kitty Clac, le Big Band 31, les Zoulousains. Il se produit en Afrique et dans les
festivals de Québec, de la Réunion, de Martinique, de Nice, de Xian en Chine, de Rio de Janeiro avec
l'accordéoniste réunionnais René Lacaille. Il étudie la musique cubaine à La Havane et participe à la
formation CONTRADANZA (
La contredanse représente l'influence française dans la musique cubaine.
Les colons, émigrés dans l'Oriente cubain après la révolution Haïtienne au début du XIXème siècle, ont
apporté ce style de musique de danse qui sera à la base du Danzon cubain..
NELSON GOMEZ
(Bass)
Nelson Gomez est né en Colombie, où il crée divers groupes de musique colombienne traditionnelle. Il
voyage à travers l’Amérique Latine et séjourne au Mexique, où il se consacre à la recherche en
ethnomusicologie. Il étudie également la composition à l'U.N.A.M. (Université Nationale Autonome du
Mexique) avec Juan A. Rosado. Avec Francisco Gonzalez, il fonde le groupe QUIMBAYA, dont le but est
d'étudier et de faire connaître le folklore latino-américain. Régulièrement, il donne de nombreux concerts
en France et à l'étranger
MARC LACAILLE
(Percussions)
Né en 1983, Marc rejoint dès l'âge de 14 ans le groupe de René Lacaille en tant que percussionniste et
entre ainsi dans le monde de la musique. Les pérégrinations du groupe l'amènent à participer à
différentes créations avec des musiciens tels que Pandit Debashish Bhattacharya, Takashi Hirayasu,
Romane, La Familia Valeira Miranda de Cuba, Valdir Santos et Bob Brozman. Il accompagne à de
nombreuses reprises celui-ci, notamment lors d'une tournée africaine en 2003 et d'une autre en Australie
en 2005 avac le trio Lacaille. Il participe à l'enregistrement du dernier disque de René Lacaille, "Mapou"
sorti chez World Music Network fin 2004 et travaille aujourd'hui avec divers artistes: les Barbarins
Fourchus, Fantazio..
KARAVANE PRODUCTIONS - Tél : 01 40 16 54 30 – email :[email protected]
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