Un élève sur cinq choisit le « cours de rien
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Un élève sur cinq choisit le « cours de rien
SAMEDI ET DIMANCHE 30 et 31 mai 2015 / Edition Bruxelles-Périphérie / Quotidien / No 124 / 2,00 € / 02 225 55 55 30 mai 2015 | #368 | Le lifestyle selon NAWELL MADANI COMMERCE ATHLÉTISME « Pour séduire la Belgique, j’ai dû la quitter » Les AOP belges ne sont pas reconnues outre-Atlantique Thiam décrypte son heptathlon P. 19 P. 30 & 31 P. 33 À 35 HENDRIK VUYE (N-VA) RICHARD ET ROMANE « A chaque BOHRINGER réforme de l’Etat, la Belgique s’évapore un peu plus » P. 6 & 7 OSEZ LE TALENT MONARCHIE PHILIPPE LHOMME (DEFICOM) BELGOCONTROL Comment le Palais prépare les missions royales « Altice serait intéressé par le rachat de Belgacom » Une prise de terre manquante, 40.000 passagers bloqués P. 14 P. 20 & 21 P. 8 Génocide arménien : le CDH exclut Ozdemir a députée bruxelloise Mahinur Ozdemir a été exclue du CDH après avoir refusé de reconnaître le génocide arménien devant le comité de déontologie de son parti, où elle avait été convoquée à la suite d’un reportage diffusé sur RTL. On y voyait l’élue fuir les questions de Loïc Parmentier sur le génocide arménien. Une scène s’était déjà jouée début mai ; c’était alors Emir Kir (PS) qui avait fui. Convoqué au boulevard de l’Empereur, le bourgmestre de Saint-Josse n’avait pas été inquiété. ■ © BELGA L P. 9 NOS INFORMATIONS Un élève sur cinq choisit le « cours de rien » Les résultats de l’enquête commandée par la ministre Milquet sont connus. 17,8 % des parents d’élèves fréquentant le secondaire dans l’officiel veulent que leur enfant soit dispensé de cours de morale ou de religion. e 12 mars dernier, la Cour constitutionnelle rendait un arrêt remettant en cause la neutralité du cours de morale laïque. Elle invitait les autorités compétentes à mettre en place un système de dispense pour les élèves qui le désiraient. Depuis, la Communauté française s’attelle à la mise en place d’un « encadrement pédagogique alternatif » (EPA) qui remplacera dans les écoles of- L ficielles les cours philosophiques des élèves dispensés. Face à l’urgence d’organiser cette dispense ironiquement nommée « cours de rien », la ministre a organisé via les écoles un sondage permettant de connaître les intentions des parents en la matière. Les 235.000 réponses communiquées au ministère ont été dépouillées et les résultats, communiqués ce vendredi. Ce n’est pas un raz-de-marée, mais ce n’est pas un flop non plus. Alors qu’il y a quelques semaines, certains évoquaient encore un taux tournant aux alentours de 1 ou 2 %, comme c’est le cas en Flandre, la moyenne de demandes de dispense pour les cours de religion ou de morale tourne autour de 7 % dans le fondamental ordinaire et approche les 18 % dans le secondaire ordinaire. Au total, on atteint une moyenne de 10 %. On constate beaucoup de disparités selon les zones géographiques. Certaines écoles n’ont pas fait état de demandes de dispense, alors qu’on observe des taux oscillant entre 20 et 30 % dans la moitié des écoles secondaires officielles du Brabant wallon. Des pointes importantes sont également constatées à Liège, Bruxelles et Namur. ■ P. 3 NOS INFORMATIONS L'ÉDITO lesoir.be Béatrice Delvaux Éditorialiste en chef e vendredi, le CDH a décidé d’exclure sa députée MahiC nur Ozdemir, qui s’est refusée à GÉNOCIDE ARMÉNIEN : LES PARTIS, SEULS, ONT JOUÉ AVEC LE FEU 22 5 413635 008689 reconnaître le génocide arménien. Cette décision est logique et surtout cohérente. Le président Lutgen applique ainsi la ligne défendue dans son interview au Soir, il y a une semaine. Le sujet qui porte sur un épisode criminel de l’histoire européenne, est complexe et continue d’opposer deux communautés dans la manière de qualifier ces événements. Y a-t-il eu ou pas génocide des Arméniens par les Turcs ? Certains Etats ont décidé de répondre oui, d’autres n’ont pas tranché, s’en remettant à une consultation internationale. Mais ce n’est pas cela qui est en cause ici. Personne, et certainement pas la presse, n’oblige les Belges, qu’ils soient ou non d’origine turque, à adopter l’une ou l’autre position. Personne, d’ailleurs, n’en a le droit car la Belgique fait partie de ceux qui n’ont pas tranché. Personne n’oblige les Belges, d’origine turque ou non, à adopter l’une ou l’autre position Aucune loi n’a été adoptée, et personne ne peut être condamné pour déni de génocide arménien, contrairement à la Shoah. Ce sont certains partis politiques, et eux seuls, qui ont allumé le feu qui risque de brûler désormais et de rejaillir sur une partie de la société en la divisant. Sans que personne ne les y pousse, certaines formations politiques ont adopté une position limpide revendiquée haut et fort au nom de leurs valeurs, en condamnant sans ambiguïté le génocide arménien. Ces valeurs sont-elles négociables ? Peut-on accepter que des membres, et a fortiori des élus, pensent autrement sur ce sujet que la ligne du parti ? Le CDH a tranché : c’est non. Chez Ecolo, la présidente Zakia Khattabi nous a déclaré que cela ne pouvait se produire chez eux, « leurs listes n’étant pas composées de façon communautariste ». Le PS, lui, veut donner l’impression qu’il prend plus de hauteur que d’autres, en acceptant un « dialogue », alors qu’il s’est placé dans une incohérence née surtout de tactiques électoralistes. Les partis qui ont décidé de reconnaître le génocide arménien, ont créé ce risque d’incohérence et se devaient de le gérer. Il est particulièrement lâche aujourd’hui de reporter les conséquences de cette nongestion sur ceux qui ne font que la leur mettre devant les yeux. Ajoutons que ce sont ces mêmes partis qui ont donné l’occasion de constater leur incohérence en plein jour, en souhaitant une minute de silence dans les parlements. On ne joue pas avec le génocide, pas plus pour des raisons électorales que pour faire bonne figure. Certains l’apprennent à leurs dépens, ils feraient aussi bien de l’assumer. Notre dossier spécial : tout savoir sur les 20 km de Bruxelles. Suivez le troisième tour de David Goffin à Roland Garros sur notre blog « Amortie et lob ». MARCHÉS DÉTENTE TÉLÉVISION NÉCROLOGIE RÉGION 24 27 47 À 49 61 63 & 64 Jusqu’à -20% Sur une sélection de destinations C’est le bon moment pour réserver de bons moments Rendez-vous en agence Club Med ou partenaire et sur clubmed.be 070 660 660 1