Etude et optimisation d`une installation de climatisation solaire
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Etude et optimisation d`une installation de climatisation solaire
Revue des Energies Renouvelables CER’07 Oujda (2007) 225 – 228 Etude et optimisation d’une installation de climatisation solaire système à absorption 1* 1 2 3 A. Dobbi , Y. Babi , N. Kaabi , N. Hassini and A. Belaid 1 2 3 Université de Ouargla, Algérie Département de Génie Climatique, Faculté des Sciences, Université de Constantine, Algérie 3 Département de Physique, Université d’Oran, Oran Résumé - Dans le souci de créer un micro-climat de confort à l’intérieur d’un local situé dans les régions chaudes fortement ensoleillées durant les périodes d’été, nous proposons une étude qui s’intéresse d’une part à l’amélioration du coefficient de performance thermodynamique de l’installation par une combinaison convenable des paramètres thermodynamiques tout en réduisant les surfaces d’échange des différents appareils composant l’installation. D’autre part, à la recherche d’un modèle de calcul de la densité du flux de chaleur à travers les surfaces vitrées tout en évitant le calcul complexe par les équations classiques. 1. INTRODUCTION Les machines frigorifiques solaires à absorption utilisant l’eau et le bromure de lithium ou l’ammoniac et l’eau en remplaçant les fluides frigorigènes chlorofluorocarbones (C.F.C) contribue non seulement à limiter la destruction de la couche d’ozone mais aussi par leur faible coût par rapport aux autres installations. Nous avons présenté dans ce travail des modèles simples permettant le calcul de la densité du flux thermique à travers une surface vitrée et une optimisation d’une installation frigorifique solaire à absorption. 2. CALCUL DU FLUX DE CHALEUR INSTANTANE A TRAVERS UNE SURFACE VITREE SIMPLE Faible inertie thermique (construction légère) (1) Q inst = [ S1 × I × a + ( S − S1 )× I diff ] × b ( kcal / h ) Forte inertie thermique (construction lourde) (2) Q st = [ S1 × I max × a + ( S − S1 )× I diff ] × b × Smax ( kcal / h ) a: Correction pour l’obscurcissement; b: Facteur de perméabilité de la matière; S1: Surface vitrée ensoleillée (m2); S: Surface vitrée totale (m2); I: Rayonnement total à travers une fenêtre simple non protégée; Idiff Rayonnement diffus à l’instant t avec la direction nord; Imax: Valeur maximale de l'intensité du rayonnement total journalier en fonction du mois; Smax: Facteur d’emmagasinage, fonction de la durée de fonctionnement de l’installation; 3. MODELES DE CALCUL DU FLUX SPECIFIQUE SOLAIRE A TRAVERS UNE SURFACE VITREE SIMPLE A partir des Tableaux 1 et 2, issus du calcul théorique classique [1, 7, 8], nous avons élaboré huit modèles simples qui permettent de calculer le flux spécifique direct et diffus en fonction du temps (heure) à travers une surface vitrée simple avec orientation Sud et Est. 3.1 Orientation Sud Cas d’un flux solaire spécifique direct à travers une surface vitrée simple non protégée 2 q1 = 0,0031 t 6 + 0,2232 t 5 − 6,0779 t 4 + 77,435 t 3 − 459,5 t 2 + 1070 ,7 t − 274,20 ; R = 0,9925 * [email protected] _ [email protected] 225 (3) A. Dobbi et al. 226 Flux solaire spécifique direct - surface vitrée simple protégée avec a = 1.15 et b = 0.5 2 q 2 = − 0,0016 t 6 + 0,1117 t 5 − 3,0418 t 4 + 38,76 t 3 − 230,1 t 2 + 536,82 t − 139,64 ; R = 0,9925 (4) Cas d’un flux solaire spécifique diffus à travers une surface vitrée simple non protégée 2 q 3 = 0,0033 t 6 − 0,2265 t 5 + 6,9883 t 4 − 108,37 t 3 + 927,57 t 2 − 4130,9 t + 7508,6 ; R = 0,9977 (5) Flux solaire spécifique diffus - surface vitrée simple protégée avec a = 1.15 et b = 0.5 2 q 4 = 0,0016 t 6 − 0,1183 t 5 + 3,4942 t 4 − 54,184 t 3 + 463,79 t 2 − 2065,5 t + 3754,3 ; R = 0,9977 (6) 3.2 Orientation Est Cas d’un flux solaire spécifique direct à travers une surface vitrée simple non protégée 2 q 5 = 0,0144 t 6 − 1,0066 t 5 + 28,071 t 4 − 394,37 t 3 + 2896,5 t 2 − 10343 t + 14120 ; R = 0,996 (7) Flux solaire spécifique direct - surface vitrée simple protégée avec a = 1.15 et b = 0.5 2 q 6 = 0,0071 t 6 − 0,4979 t 5 + 13,866 t 4 − 194,43 t 3 + 1423,7 t 2 − 5058,4 t + 6849,8 ; R = 0,9958 Tableau 1: Orientation Est (8) Tableau 2: Orientation Sud temps I I.a I.a.b Idif I.dif.b temps I I.a I.a.b Idif I.dif.b 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 326 485 507 465 355 217 110 109 102 92 77 375 558 583 535 408 250 127 125 117 106 89 187 279 292 267 204 125 63 62.7 59 53 44 79 62 77 92 102 109 110 109 102 92 77 39.5 31 38.5 46 51 54.5 55 54.5 51 46 38.5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 40 60 108 211 338 374 405 374 338 211 108 60 46 69 124.2 242.6 388.7 430.1 465.7 430.1 430.1 242.6 124.2 69 23 34.5 62.1 121.3 194.3 215.0 232.9 215.0 194.3 121.3 62.1 34.5 79 62 77 92 102 109 110 109 102 92 77 62 39.5 31 38.5 46 51 54.5 55 54.5 51 46 38.5 31 3.3 Discussion des résultats Pour le cas des modèles donnant le flux solaire spécifique à travers une surface vitrée simple, connaissant le type de protection (nature de la matière de protection), ces modèles permettent de calculer avec une grande précision la chaleur traversant une fenêtre à vitrage simple en n’importe quel moment de la journée, les résultats issus des calculs classiques sont très rapprochés avec ceux issus des modèles. Le flux spécifique à travers une fenêtre de vitrage simple (flux solaire direct sur une surface non protégée) (Orientation Sud) et à t = 12h, on a q théorique = I × a = 465,75 kcal / hm 2 q mod èle = − 0,0031t 6 + 0,2232 t 5 − 6,0779 t 4 + 77,435 t 3 − 5 t 2 + 1070 t − 274,2 A t = 12h, on a q mod èle = 464,61 kcal / hm 2 d’où, l’écart (%) = (q modèle – q théorique ) / q modèle = | -0.0025 | = 0.25 %. Cet écart est très faible, ce qui donne une grande précision du modèle. De la même manière nous avons trouvé que la précision des modèles pour les autres orientations est grande. 4. ETUDE ET OPTIMISATION D’UNE MACHINE FRIGORIFIQUES SOLAIRE [2-6, 8] 4.1 Choix des paramètres thermodynamiques Puissance frigorifique = 70 kW; Température de l’évaporateur = 5 et 10 °C; tc= 34 à 44 °C, ta= 30 à 38 °C, E= 0.60 à 0.80 où E est l’efficacité de l’échangeur inter-solutions; tc la température au condenseur et ta la température à l’absorbeur. CER’2007: Etude et optimisation d’une installation de climatisation… Fig. 1: Variation du rayonnement solaire direct en fonction du temps à travers une surface vitrée simple - Orientation Est 227 Fig. 2: Variation du rayonnement solaire diffus en fonction du temps à travers une surface vitrée simple - Orientation Sud 4.2 Modèle de simulation Tableau 3: Variation du COP en fonction de la température du bouilleur ‘tb’ pour différentes valeurs de l’efficacité de l’échangeur inter-solution tb 76 78 80 82 84 86 88 90 92 94 COP E = 0.75 0.7709 0.7896 0.8015 0.8062 0.8094 0.81 0.8083 0.8072 0.806 0.8041 COP E = 0.70 0.7433 0.7683 0.7849 0.7922 0.7996 0.7997 0.7985 0.7981 0.7978 0.7963 COP E = 0.65 0.7176 0.748 0.7689 0.7786 0.7862 0.7896 0.7888 0.7892 0.7897 0.7887 COP E = 0.60 0.6936 0.7289 0.7535 0.7655 0.7751 0.7798 0.7794 0.7905 0.7808 0.7811 COP E = 0.50 0.6712 0.7106 0.7387 0.7528 0.7643 0.7702 0.7702 0.772 0.774 0.7738 4.3 Discussion des résultats Il est possible d’améliorer les performances de l’installation par une combinaison des paramètres thermodynamiques convenables tout en réduisant les surfaces d’échange des différents éléments de l’installation. On peut réduire la consommation d’énergie au niveau de la pompe en diminuant le taux de circulation du bouilleur (augmenter la température du bouilleur). Une température plus élevée au niveau de la source chaude permet d’obtenir une température relativement élevée de l’eau de refroidissement et par conséquent on peut éviter une tour de refroidissement surdimensionnée. Les températures optimales de fonctionnement du bouilleur diminuent avec l’augmentation de l’efficacité thermodynamique de l’échangeur inter solution. Les modèles testés permettent de calculer le COP en fonction de la température du bouilleur pour chaque température de l’évaporateur et donnent de bons résultats comparativement au calcul classique. La possibilité d’obtenir des températures basses au niveau du bouilleur (70 à 85°C) avec un COP relativement élevé (environ 75 %), ce qui convient mieux aux paramètres optimaux des capteurs plans tout en réduisant les surfaces d’échange des appareils. 228 A. Dobbi et al. Fig. 3: Variation du COP en fonction de la température du bouilleur t c = 40 °C, t a = 36 °C, E = 0.75 Fig. 4: Variation du taux de circulation en fonction de la température du bouilleur t c = 40 °C, t a = 36 °C Fig. 5: Variation du COP en fonction de la température du bouilleur t e = 8°C, t c = 40 °C, t a = 32 °C E : Efficacité de l’échangeur inter-solutions; φ B : Puissance du bouilleur, (kW); φ E : Puissance de l’évaporateur, (kW); φ C : Puissance du condenseur (kW); φ P : Puissance de la pompe (kW); Q me : Débit massique de la vapeur d’eau (kg/s); COP: Coefficient de performance. REFERENCES [1] H. Rietshel, ‘Traité de Chauffage et de Climatisation’, Tome 2, Bordas, 1974. [2] Institut International du Froid, ‘Guide des Réfrigérateurs Solaires pour Pays Chauds et Régions Isolées’, Paris, 1999. [3] I.M.O. El Kardaoui, ‘les Installations de l’Energie Solaire, Froid, Climatisation, Chauffage’, El Maaraf, Egypt, 1987. [4] P.E. 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