Le Figaro – 18/12/2016 La vente du laboratoire Cerba aiguise les
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Le Figaro – 18/12/2016 La vente du laboratoire Cerba aiguise les
Le Figaro – 18/12/2016 La vente du laboratoire Cerba aiguise les appétits Par Armelle Bohineust Publié le 18/12/2016 à 17h57 Le fonds d'investissement PAI Partners a engagé la cession qui s'annonce comme l'un des plus gros LBO du marché français. Les grandes manœuvres dans le secteur de la biologie se poursuivent. Le groupe Cerba, champion français des analyses biologiques de routine et des analyses spécialisées, s'apprête à changer de mains. Le fonds PAI Partners, qui détient Cerba depuis 2010, a engagé le processus de vente avec ses banques conseils JPMorgan et Natixis Partner. Un premier tour d'enchères a permis d'engranger une dizaine d'offres, émanant toutes de fonds d'investissement. À ce stade, elles valorisent le laboratoire entre 1,6 et 1,9 milliard d'euros. Un second tour, qui devrait cette fois être limité à quatre candidats, permettra de choisir le futur actionnaire en tout début 2017. La routine ou presque pour une société créée en 1967, et qui a déjà connu, depuis 1998, trois opérations de LBO (leverage buy out) par des fonds d'investissement. Cerba n'a pas eu à s'en plaindre. Sous l'égide de PAI, qui réalisera une belle plus-value sur une entreprise rachetée 500 millions d'euros il y a six ans, son chiffre d'affaires est passé de 250 millions à 650 millions d'euros. Le prochain changement d'actionnaires s'accompagnera d'une ouverture plus large aux équipes. «Le management de Cerba augmentera légèrement son poids dans le capital. Environ 400 biologistes et managers, contre 200 aujourd'hui, détiendront bientôt une part significative du capital de Cerba», explique Catherine Courboillet, présidente du laboratoire. 1 L'opération intervient dans un contexte de consolidation du secteur, notamment impulsée, en France, par des pouvoirs publics demandeurs d'économies. En 2015, Eurofins, le leader européen de l'analyse dans les domaines de la santé, de l'agroalimentaire et de l'environnement, s'est renforcé dans la biologie médicale en rachetant Biomnis et Bio-Access. Enfin, mi-novembre, cinq groupements de l'ouest de la France, Abo, Labomaine, Biorylis, Biolam et CBMP, ont annoncé leur mariage. Réalisé avec l'aide de Bpifrance, il donne naissance à un groupe de 1000 salariés et 106 millions d'euros de chiffre d'affaires. «Nous voulons doubler de taille d'ici six à sept ans. Nous cherchons un actionnaire capable de nous accompagner» Catherine Courboillet, présidente de Cerba Présent dans l'analyse de routine depuis 2007 au travers d'un réseau qui atteint aujourd'hui 300 laboratoires de proximité, Cerba a participé à ce mouvement. Sa vente ne devrait cependant pas être l'occasion d'un nouveau big bang. Les avances cet automne du fonds Cinven, déjà propriétaire de Synlab et Labco, ont été repoussées. Parmi les candidats du premier tour figurerait en revanche Apax, qui détient Unilab en portefeuille. Cerba entend poursuivre sa route en gardant son destin en main, explique un proche du dossier. Catherine Courboillet a en tout cas de l'ambition et des priorités claires. «Nous voulons doubler de taille d'ici six à sept ans. Nous cherchons un actionnaire capable de nous accompagner», explique-t-elle. Le groupe entend consolider ses positions en France et en Belgique, et accélérer son internationalisation (20% de l'activité aujourd'hui) vers l'Europe du Sud, le Moyen-Orient et l'Afrique. Objectif: «exporter le savoir-faire français», explique la dirigeante de l'entreprise qui mise sur les analyses de spécialité, sur le génome, les maladies métaboliques, le dépistage du cancer, les examens prénataux ou encore la toxicologie humaine ou environnementale. Cerba prend en exemple son centre de Saint-Ouen-l'Aumône, où 600 personnes traitent chaque jour 30.000 échantillons venus du monde entier. Un site unique en Europe qui fait sa fierté. Le groupe, qui compte 4200 collaborateurs, veut également accélérer sa diversification dans la biologie préventive, avec notamment les bilans d'oligoéléments, ainsi que dans la biologie vétérinaire. Cet article est publié dans l'édition du Figaro du 19/12/2016. Accédez à sa version PDF en cliquant ici 2