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http://racines-maurepas.fr.fm N° 51 NOVEMBRE 2008 Président : M. Olivier JEANNOT AU SOMMAIRE Le bureau --------------------------------------- p:1 Calendrier et rendez-vous------------------- p:2 Vice- Président Christian LEJEUNE Vice- Président M. Joël NIZART Questions sur la vie du cercle--------------- p:3 Homme célèbre - la loi sur les archives -- p:4 Un bourg si tranquille, cité romaine - ---- p:5 Cité romaine (fin) -Coutume de Bretagne -- p:6 L’aligot ! Vous connaissez ?------------------ p:7 Archives en ligne - Prisonniers de guerre p:8 Trésorier : M. Michel DOBIGNY Secrétaire: Mme Jacqueline RAVARD Trésorière Adjointe : Mme Élisabeth MERCIER Secrétaire Adjointe : Mme Josiane DOBIGNY Responsable Bibliothèque: M. Michel HELLEC Responsable Généabank : M. Jean MONTEIX Auteur des photos de cette page Pour toute reproduction, même partielle, vous devez obtenir l’accord du Club RACINES Club Maurepasien de Généalogie N° 51 Page 1 Calendrier des réunions 2008—2009 14 h 00 14 h 00 17-nov-08 20 h 30 Thèmes & observations conférence de M. Mir 20-nov 24-nov-08 présentation du guide de généalogie 1-déc-08 soirée buffet 27-nov 04-déc 8-déc-08 Présentation Généatique 11-déc 15-déc-08 05-janv-09 Généanet 08-janv 12-janv-09 le cadastre (M. Papin) 15-janv 17-janv-09 19-janv-09 portes ouvertes évolution de l'âge de la majorité Le trombinoscope En première page, vous pouvez mettre un visage sur les membres du bureau. Nous atteignons la centaine de membres inscrits. Comment les voyez-vous ? Monsieur Monteix a déjà photographié quelques-uns de nos amis. Mettre un nom sur un visage est bien utile. 22-janv 26-janv-09 les notaires 29-janv 2-févr-09 les dispenses 05-févr 9-févr-09 assemblée générale 12-févr 02-mars-09 les feuilles de recencement 05-mars 09-mars-09 les actes en latin (M. Romanet) 12-mars 16-mars-09 le fichier gedcom 19-mars 23-mars-09 test ADN (M. Amirault) 26-mars 30-mars-09 différentes sources de recherches 02-avr 09-avr 27-avr-09 Parentèles (M. Le Roux) 30-avr 04-mai-09 datation de photos 07-mai 11-mai-09 Hérédis (M. Hellec) 14-mai 18-mai-09 retouche photos 08-juin-09 généalogie (M. Hellec) 28-mai 04-juin 11-juin 15-juin-09 recherches sur actes introuvables 18-juin 22-juin-09 principales dates en généalogie Si vous n’êtes pas passé au “studio photo”, cela ne vous prendra que quelques minutes lors de nos réunions. 25-juin Mr Hourmilougué est d’accord pour reprendre ses cours de paléographie. le vendredi après-midi à partir de 14h Les cours se dérouleraient à la maison quartier de la Villedieu au 1er étage, salle N°2 : une belle salle avec un tableau blanc. Ces cours sont pour tout niveau : débutant et avancé. N° 51 Page 2 Pour toute reproduction, même partielle, vous devez obtenir l’accord du Club RACINES Club Maurepasien de Généalogie “ R ACINES ” (CLUB MAUREPASIEN DE GENEALOGIE) OU “ R ACINES ” (CLUB DE GENEALOGIE MAUREPAS – ELANCOURT) ? La question se pose effectivement, car s’il s’agissait au départ de cette aventure d’un Club ayant pour fondement Maurepas et majoritairement des maurepasiens comme membres, la situation a quelque peu évolué : Nombre d’adhérents : sur 100 adhérents à jour de cotisation à fin octobre 2008, on dénombre : 47 maurepasiens, 37 élancourtois, 16 des communes avoisinantes Subventions : nous sommes amenés à solliciter des subventions de fonctionnement et d’animations auprès des communes de Maurepas et d’Elancourt et la seule mention de “ Maurepasien ” nous met en porte à faux vis-à-vis de la municipalité élancourtoise. À noter en outre le soutien de cette dernière qui met, depuis la rentrée, une salle à disposition des débutants. Cette réflexion du Bureau de concevoir plus d’équité entre nos deux communes quant à la dénomination de notre raison sociale vous est soumise, Chers Adhérent(e)s, et sera débattue au cours de la prochaine Assemblée Générale. Michel Dobigny, Trésorier Statistique établies par M. Hellec AFFILIATION AUX CERCLES EXTÉRIEURS 8 7 7 7 7 Nombre de lecteurs 6 6 5 5 5 4 4 4 4 3 3 3 2 2 2 2 2 1 1 1 1 0 0 0 0 G én C er cl e R ev ue Fr an ça is e de éa Re G lo G én vu gi én e éa qu éa G lo e lo gi de éné gi e e Ve alo M (R ag g C r sa .F iq er a ue zi .G ille cl ne e ) d s G e et ( G én l'A E d éa es in M A lo (R Yv gi EG ) el qu in A e C e IN er de Gé s cl ) (C né s e C G al G ôt VY o én gi es ) éa e d' lo Ar lorr G So gi ro m ai qu cié o up r ( ne Lo em e e té CG t i G re en Hi én tg 22 st éa No As t G or én ) s én lo iq so éa an ue gi éa cia l og qu cê l d o tio ie e e tre gi n l' A qu d G uv e l'Y et n e én d e o o e éa rg us C la ne nne er lo Ré cl gi et (S e q g G u du G io e én n du Ve Y) N éa or la Pa lo d y. s gi .. (G qu de .G e C .R d a u So la .N La is .) ciè ng (A té .G ue de .P R do am ,) G c C én (C ea er éa .G cl G ux e C l é .L og né er sa G .) ie én cl e de alog vois éa G i i lo en l' E én e g et s ur éa iq e H ue lo et is gi de En to q L i oi ue re R tra l ev r( du 'Ile id SG ue et e M G G V 28 ai én i la én ne ) in éa C éa e et . lo lo (R G. F gi du g a qu iq . : ci Pe ue e ne 4 rc Br de s he et 35 N ag (C or ) ne m .G an M .M ai di O . P e ne is .) N e (C (R. or om G. N m an .) pe di nd e iu (E .G m) .B .M .N .) 0 Pour toute reproduction, même partielle, vous devez obtenir l’accord du Club RACINES Club Maurepasien de Généalogie N° 51 Page 3 Pour en savoir plus sur Nicolas Sarkozy... Il est à 50 % hongrois, pour être issu d’une vieille famille de ce pays, dont le patronyme avait initialement dénommé l’homme originaire du “ Sarkoz ”, désignant une région marécageuse située entre les cours d’eau. Anoblie dès 1628 par l’empereur d’Autriche, elle porte un blason orné d’un loup, armé d’un cimeterre – image très représentative du contexte guerrier de l’époque. Au fil des siècles, elle ajoutera à son nom celui de son domaine de Nagy-Bocsa, pour devenir officiellement Sarkozy de Nagy-Bocsa (prononcer Chakeuzy de Nailly-Botcha). Par sa mère, née Andrée Mallah, Nicolas Sarkozy est à 25 % issu de “Juifs de Grèce”, par son grand-père Bénédict Mallah, natif de Salonique et établi à Paris comme urologue-vénérologue, et à 25 % français, par sa grand-mère. Cette dernière, née Adèle Bouvier, était la fille d’un grainetierépicier lyonnais, originaire de Sermerieu, dans l’Isère, et d’une savoyarde, originaire du village de Traize, situé entre le lac du Bourget et la montagne de l’Épine. Une généalogie d’autant plus européenne que sa femme Carla Bruni, dont les parents sont le compositeur d'opéra et industriel Alberto Bruni Tedeschi et l'actrice et pianiste concertiste Marysa Borini. Elle suit ses études dans des internats privés suisses et français, puis poursuit des études d'architecture à Paris. Recueilli sur Internet, mais actualisé. Le projet de loi sur les archives, définitivement adopté mardi 1er juillet 2008 par le Parlement, entraîne plusieurs modifications importantes, à compter du 1er janvier 2009, dans les délais de communication des archives publiques par rapport à la législation actuelle : - régime commun : archives désormais immédiatement communicables (30 ans actuellement) - secret des délibérations du gouvernement, secret industriel et commercial, secret en matière de statistiques... : 25 ans (30 ans actuellement) - documents liés à la "vie privée" (y compris ceux portant "une appréciation" ou "un jugement de valeur" sur une personne) : 50 ans (60 ans actuellement, la définition n'étant pas exactement la même) - secret de la défense nationale, sûreté de l’État, sécurité publique, intérêts fondamentaux de l’État en matière de politique extérieure : 50 ans (60 ans actuellement) - état civil : . actes de naissance : 75 ans (100 ans actuellement) . actes de mariage : 75 ans (100 ans actuellement) . actes de décès : immédiatement communicables - actes notariés (minutes et répertoires) : 75 ans (100 ans actuellement) - documents judiciaires : 75 ans (100 ans actuellement) - dossiers de personnel : 75 ans (120 ans après la naissance actuellement) - recensements : 75 ans (100 ans actuellement) - "sécurité des personnes" (agents spéciaux et des services de renseignements...) : 100 ans. Le gouvernement souhaitait rendre ces archives incommunicables - archives sur les armes de destruction massive : incommunicables (régime commun, donc 30 ans, actuellement) - secret médical : 25 ans après le décès de la personne ou 120 ans (150 ans actuellement) - personnes mineures, agressions sexuelles : 100 ans N° 51 Page 4 Pour toute reproduction, même partielle, vous devez obtenir l’accord du Club RACINES Club Maurepasien de Généalogie Vos ancêtres habitaient-ils la cité des dieux ? Si vous avez des ancêtres habitant la région de Maurepas, Élancourt ou Pontchartrain, vous avez toutes vos chances … Sautez allégrement les BMS, passez très vite par-dessus les actes notariés, les terriers et les donations aux communautés religieuses nombreuses dans la région et allez droit jusqu’à l’époque gallo-romaine. Votre seule recours sera les traces ADN trouvées dans les fouilles de sauvegardes faites à l’occasion des travaux de la déviation de la Nationale 12, à moins que vous vous tourniez vers la ferme d’Ithe, ancienne abbaye cistercienne du XIIè siècle à la croisée de deux voies romaines. On peut toujours rêver ! (Autricum). Située aux confins du territoire Carnute, au cœur d'un espace rural encore mal connu, c'est l'une de ces agglomérations appelées aussi “secondaires”, par opposition aux "civitas”(1). Son statut d'alors est révélé par la découverte d'un fragment d'inscription provenant d'un monument votif (2) : la ville était un “vicus”, le seul attesté pour la cité carnute. Les Alamans et leur chef Chrocus, les Francs, les Goths, les Juthunges... Des noms de peuples barbares, qui, il y a encore quelques décennies, étaient associés à la dévastation et l'abandon d'une grande partie de la Gaule de la fin de l’Antiquité. Depuis le milieu du XIXe siècle, on pensait que les mutations subies par l'empire dès la fin du IIIe siècle, les invasions, la fiscalité, le christianisme, avaient eu raison, plus ou moins brutalement, de la société gallo-romaine, de ses campagnes et de ses villes, ravagées ou désertées. L'historiographie sur laquelle ces thèses s'appuyaient ne venait pas démentir cette vision d'un monde en décomposition : phénomène des agri deserti (les terres délaissées par leurs exploitants), citations d'auteurs évoquant la fin de l'empire comme Cyprien de Carthage, chrétien d'Afrique qui, vers 252-253, parle à ce propos de "l'abîme de la mort ", ou panégyrique latin qui décrivent la ruine de certaines cités de la Gaule au début du IVe siècle. L'archéologie, jusqu'à une période encore récente, s'était accommodée de ces théories, pourtant battues en brèche par quelques historiens traditionnels mettant en lumière des citations contraires et proposant des analyses plus objectives de la situation économique et sociale de l'Antiquité tardive. Des découvertes de plus en plus nombreuses ont progressivement rééquilibré la connaissance et la compréhension de l'occupation des campagnes à cette période. Fouillée entre 1994 et 1999 dans le cadre des travaux d'aménagement du tracé de la Route nationale 12, l'agglomération antique de Jouars-Pontchartrain, dans la vallée de La Mauldre (Yvelines) est sans doute l'un des exemples récents les plus significatifs de cette évolution. Probable Diodurum, "la Ville des dieux", mentionnée au IIIè siècle dans l'un des itinéraires d'Antonin, un recueil routier antique, Jouars-Pontchartrain se trouve à un carrefour de voies. Les unes relient Paris (Lutecia) à Dreux (Durocasses), Orléans (Cenabum) à la vallée de la Seine ; une autre va vers Chartres Grosse agglomération aux fonctions non seulement commerciales, artisanales, religieuses (pas moins de quatre sanctuaires y sont reconnus) mais également administratives de par son statut, Diodurum va connaître un essor constant durant tout le Haut-Empire. Si quelques traces d'un habitat gaulois antérieur à la conquête ont été retrouvées, c'est bien à la fin du règne d'Auguste que se remarquent les éléments d'un premier urbanisme : des rues sommairement empierrées, des vestiges d'habitations urbaines et d'édifices publics. Tout d'abord en bois et en torchis, les maisons urbaines seront ensuite, et ce dès le Ier siècle, construites majoritairement en pierre. Des demeures à cours intérieures avec péristyle, dont les modèles rappellent ceux de l'Italie romaine, s'implantent le long des voies aux abords du centre. Les riches commerçants, les édiles de la cité ainsi que les grands propriétaires y résident très certainement. La ville se dote d'un théâtre, sans doute de thermes ; les temples sont régulièrement embellis, voire reconstruits et agrandis. Jusqu'au IIIè siècle, on réaménage ainsi régulièrement ses rues, ses îlots, ses quartiers dont certains sont alors entièrement rebâtis et réorganisés. Leur occupation est encore patente durant la seconde moitié du IVe siècle, puisque l'on note à ce moment la réfection de certaines rues comme la transformation d'édifices publics ou privés. Les mobiliers, retrouvés dans les habitats ou les dépotoirs, témoignent de la qualité de vie des habitants. Ceux-ci peuvent se procurer des produits en provenance de tout l'empire, en particulier du bassin méditerranéen : amphores à vin et à huile d'Italie et d’Espagne, sigillées issues des ateliers du Midi et du Centre de la France, vaisselle de verre ou de bronze et même d'argent comme l’a montré la découverte d'un lot de plats et de coupes, objets de parure, bijoux, bagues, colliers... Un artisanat important, ferronniers, bronziers, verriers, menuisiers, tabletiers, s'est aussi développé dans le cœur de la ville, tant pour ses habitants que pour la population rurale alentour. Des fours de potiers et des fours à chaux, installés à sa périphé- Pour toute reproduction, même partielle, vous devez obtenir l’accord du Club RACINES Club Maurepasien de Généalogie N° 51 Page 5 rie, témoignent par ailleurs d'une diversité que l’on reconnaît aujourd'hui à la plupart des agglomérations de la Gaule romaine. L'alimentation est, elle aussi extrêmement variée, comme l'indique la découverte de nombreux restes de boucherie : On consomme du bœuf essentiellement, mais également du porc et du mouton, et, dans une moindre mesure, des volailles et du poisson provenant sans doute de la rivière qui traverse l'agglomération. L'attention portée aux restes végétaux, et notamment aux graines, a montré que ses proches abords sont cultivés et occupés par des jardins et des espaces maraîchers. On y acclimate et cultive jusqu'au IVe siècle diverses plantes alimentaires aromatiques ou arbres fruitiers. . La densité des espèces monétaires retrouvées pour cette période témoigne elle aussi, s'il le fallait encore, d'une activité économique toujours très intense, ce que confirme la présence de mobiliers indiquant la réalité d'échanges à grande distance. L’histoire de Diodurum ne s’achève pas avec les crises évoquées plus haut. L’exceptionnel état de conservation du site a révélé la présence d’une population toujours active entre la fin du IVè siècle et le Vè siècle, voire plus avant. La découverte de mobilier et de plusieurs sépultures mérovingiennes à sarcophages, dont un "mausolée du VIe siècle et les restes d'une église de la même période, un édifice rare qui témoigne des premières implantations religieuses chrétiennes dans les campagnes à l'ouest de Paris, sont là pour le prouver. 1-Les civitas sont les chefs-lieux des cités galloromaines, qui pouvaient regrouper plusieurs de nos départements actuels. Elles correspondraient plus ou moins aux anciens territoires des peuples gaulois, antérieurs à la conquête 2-Le bloc retrouvé porte le mot vicani "les habitants du vicus", dont deux visages sculptés nous sont parvenus intacts. D’après Science & Vie H.S. septembre 2003 Dommage que de tels trésors soient enfouis sous plusieurs mètres de terre et de bitume ! Mais si nous avons découvert ces merveilles, nous le devons à nos besoins sans cesse croissant de nouvelles voies ou de parkings souterrains. Heureusement, la législation de notre pays oblige les promoteurs à laisser la place aux archéologues pour effectuer des fouilles de sauvegarde qui enrichiront nos musées. Sans ces travaux modernes, de nombreux éléments du patrimoine demeureraient ignorés. Quand nous prenons le T.G.V. ou l’autoroute, nous roulons sur des villes d’époque romaine ou médiévales. COUTUME DE BRETAGNE - DROITS DU VEUF OU DE LA VEUVE Comme vous le savez sans doute, sous l’ancien régime, notre chère Bretagne avait gardé des droits datant d’avant le rattachement à la France. Leur disparition dans le cadre de l’uniformisation révolutionnaire a été un des sujets de mécontentement et parfois de révolte. Ce serait le cas du droit du veuf ou de la veuve, selon cette synthèse que je tire d’un échange sur le forum du CEGENCEB. D’après les érudits contributeurs qui citent le livre“Histoire des institutions de la Bretagne” de Planiol (ou Plagnol) la situation en Bretagne était la suivante. La succession “ bonorum possessio unde vit et uxor … ” selon laquelle le don fait à l’un des époux ne va à l’autre qu’en l’absence d’un autre héritier (enfants, parents …) ne s’appliquait pas. En général le veuf conservait un usufruit sur les biens de sa femme (biens propres et la moitié des acquêts du couple), mais perdait cet usufruit en cas de remariage. Avec des variantes comme dans “ l’usement de Nantes ” où l’usufruit était limité aux acquêts. Alors que la veuve Conservait ses biens propres et la moitié des acquêts du couple, Et bénéficiait d’un droit de douaire sur les biens propres de son mari et l’autre moitié des acquêts du couple. Ce droit de douaire représentait le tiers de l’usufruit de ces biens (douaire coutumier) sauf contrat de mariage ayant modifié cette proportion (douaire conventionnel). Mais selon l’un des contributeurs, elle gardait ce droit de douaire en cas de remariage. Je ne suis pas juriste. Si certains d’entre nous sont plus spécialisés ou possèdent des informations sur la situation dans leur(s) région(s) de recherche, ce serait un bon sujet d’échange comparatif. Recueilli par Jacques Le Roux N° 51 Page 6 Pour toute reproduction, même partielle, vous devez obtenir l’accord du Club RACINES Club Maurepasien de Généalogie TROIS ÉVÊQUES À L’ORIGINE D’UNE RECETTE DE CUISINE À l'origine de l'aligot, il y a la légende. Vers l'an 590, le roi de Clermont-Ferrand, Eulalius, eut des démêlés avec sa femme. Pour résoudre cette épineuse affaire, les évêques du Gévaudan, du Rouergue et de l'Auvergne se rencontrèrent au carrefour de leurs trois diocèses, sur le haut plateau de l'Aubrac,“ altobraco ”, à l'âpre beauté. De palabre en palabre, la faim vint. L'évêque de Mende avait apporté des pommes de terre, celui de Rodez du fromage frais, du beurre et du lait et celui d'Aurillac de l'ail et du sel. Le tout fût mélangé dans un grand chaudron et remué avec vigueur. Ils plantèrent leur fourchette dans le plat et tirèrent, tirèrent... tant et si bien que des fils se formèrent, sans que la pâte cède. Les trois évêques dépités décidèrent alors de laisser là, chaudron et aligot. Non sans oublier d'emporter un peu du mélange restant au fond du chaudron. Aujourd'hui, l'automobiliste qui rejoint Laguiole par Aubrac peut apercevoir, sur le bord de la route, la “ Croix des trois évêques ”, ou du moins sa remplaçante, car l'originale a été volée au début des années 1990. Elle symbolise la rencontre des prélats et des trois régions LanguedocRoussillon, Auverg ne et M id iPyrénées. Mais en réalité, le véritable berceau de l’aligot se trouve à quelques battements d'ailes, au cœur de la “dômerie” du village d'Aubrac, bâtisse imposante et majestueuse du XIIe siècle. À cette époque, Adalard, comte de Flandres, se lança sur le chemin de Compostelle. Entre Le Puy-en-Velay et Conques, il fut obligé de passer par ce plateau sauvage. Les dangers ne manquaient pas : forêts profondes, vents glacés, neige, loups... Assailli par des brigands à l'aller, Adélard se perdit au retour dans la tourmente. Pour remercier la Providence d'avoir la vie sauve, il fit vœu de faire construire en ces lieux un monastère qui servirait de refuge aux pèlerins. Ainsi naquit, en 1120, la dômerie - dont l'abbé a le titre de “ dom ” -, surnommée plus tard le “ Petit Saint-Bernard de la France ” par Chateaubriand. La cloche de l'église guidait les égarés du plateau, les moines hospitaliers les accueillaient en pansant les blessures des éclopés. À ceux qui demandaient “ aliquod ” (“ quelque chose ” en latin) à manger, ils servaient un roboratif mélange de pain et de fromage. Aliquod, alicot, . aliquot... l'aligot était né ! Aujourd'hui, à Aubrac, ne subsistent guère que quelques bâtiments du passé - l'église Notre-Damedes-Pauvres, la Tour des Anglais - ainsi que huit habitants qui vivent toute l'année sur place. Mais les marcheurs affluent pour rejoindre Saint-Jacques et l'aligot rassasie toujours les affamés. Seul changement survenu dans le plat : la pomme de terre, débarquée en France au XVIe siècle, a remplacé le pain. Derrière la façade austère de La Dômerie, hôtel-restaurant de la “ maison Auguy ”, Marie-Claude David-Auguy, 36 ans, le regard pétillant, reçoit les visiteurs de passage dans une salle au décor boisé. Elle a tout abandonné - études d'économie et cours de théâtre à Toulouse - pour reprendre la maison familiale. La cinquième génération de femme chef, c'est elle ! Marie- Claude Auguy propose, dans la plus pure tradition, un aligot “ authentique ”, car “ monté” - c'est-à-dire remué pour filer - au dernier moment. Elle y ajoute sa petite touche personnelle. “ Au départ, ma grand-mère le préparait avec du poulet, raconte-t-elle, puis celui-ci a été remplacé par de l'agneau. Au moment de la crise de la vache folle, les clients venaient manger leur entrecôte chez nous. Depuis peu, la saucisse a la cote mais, moi, je préfère le servir avec une simple salade. ” Pour finir le repas en toute légèreté, demandez-lui son infusion personnelle, à base d'herbes fraîches de l'Aubrac aspérule, serpolet, feuilles de myrtiller et de framboisier... une merveille. Narcisses et gentianes illuminent le plateau Car en ce monde préservé où les hommes se font rares, les fleurs, elles, ont pris leurs quartiers. Le jardin botanique adossé à l'église du village d'Aubrac en témoigne, qui revendique plus de 500 variétés présentes sur le massif. Au cours de ses promenades, le long des drailles bordées de murets, antiques chemins de transhumance, le randonneur, guidé par Éric Morvan, accompagnateur en montagne, repère le gaillet croisette à la volatile odeur de miel, le pissenlit ou le cyste fenouillé. À l’orée de l’été, narcisses et gentianes illuminent le plateau volcanique à perte de vue, frappé, ça et là de pierres granitiques et basaltiques. Bonne promenade gourmande ! Extrait de Pèlerin (magazine hebdomadaire) N° 6556 Recueilli par Emmanuel Potié Pour toute reproduction, même partielle, vous devez obtenir l’accord du Club RACINES Club Maurepasien de Généalogie N° 51 Page 7 Archives en ligne Il n’y pas de mois sans qu’un nouveau département ou une association soit mis en ligne. De plus, les adresses changent quelquefois, si bien que l’information devient obsolète sitôt imprimée. Le plus simple est de vous rendre à l’adresse : http://www.geneafrance.org/rubrique.php?page=numeris Vous être positionné sur la page : “Archives numérisées” Cliquer sur le département qui vous intéresse. Par la suite, vous pourrez, , mettre l’adresse de la page dans vos favoris. Il n'y a pas de petites économies . de temps ! N.B. Même si le département n'est pas teinté en vert, tentez votre chance ! Le 04 vient de sortir ! Les 997.000 français, prisonniers de la guerre de 1939 à 1945 Avez-vous eu un membre de votre famille prisonnier en Allemagne pendant la dernière guerre ? Si vous voulez retrouver sa trace sans fouiner des heures durant, - souvent sans succès – dans d’obscures archives, un simple clic suffit, (mais “ payant ”) pour connaître ses dates et lieux de naissance, son régiment, et surtout le camp dans lequel il a été interné, en France ou dans les stalags allemands. Des informations introuvables quand on ne dispose pas du dossier militaire de la personne… L’équipe de Généalogie.com explique les difficultés rencontrées pour la recherche de toutes ces informations “ On a retrouvé les fascicules édités à l’époque par les Allemands. Ils étaient dispersés… Certains étaient archivés dans un endroit improbable à la Bibliothèque Nationale de France et on a déniché les autres chez un brocanteur ! Pour saisir ce million de fiches, il a fallu sous-traiter et mobiliser une trentaine de personnes à Madagascar et à l’Ile Maurice. Un investissement qui explique que ces données – publiques – sont en accès payant. “ L’adresse du site : www genealogie.com/prisonniers-39-45 J’ai personnellement testé ce site et retrouvé la trace d’un des membres de ma famille MIRABEAU dont je vous ai parlé plus d’une fois dans mes recherches d’Enfants Abandonnés. L’un de mes cousins, Paul MIRABEAU , nous avait difficilement confié avoir été prisonnier en Allemagne. Comme la guerre avait éclaté à la fin de son service militaire, il avait été mobilisé et de ce fait, était resté 7 ans sans revenir dans sa famille. En consultant le site, j’ai découvert qu’il avait été interné dans le Stalag XVII A. à HOHENSTEIN en Allemagne et j’ai retrouvé son nom sur un registre d’inscription. Il me reste maintenant à aller consulter son dossier militaire à Vincennes si je veux en savoir plus. Colette Herrera N° 51 Page 8 Pour toute reproduction, même partielle, vous devez obtenir l’accord du Club RACINES Club Maurepasien de Généalogie