N° 51 NOVEMBRE 2008 http://racines

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N° 51 NOVEMBRE 2008 http://racines
http://racines-maurepas.fr.fm
N° 51 NOVEMBRE 2008
Président :
M. Olivier JEANNOT
AU SOMMAIRE
Le bureau --------------------------------------- p:1
Calendrier et rendez-vous------------------- p:2
Vice- Président
Christian LEJEUNE
Vice- Président
M. Joël NIZART
Questions sur la vie du cercle--------------- p:3
Homme célèbre - la loi sur les archives -- p:4
Un bourg si tranquille, cité romaine - ---- p:5
Cité romaine (fin) -Coutume de Bretagne -- p:6
L’aligot ! Vous connaissez ?------------------ p:7
Archives en ligne - Prisonniers de guerre p:8
Trésorier :
M. Michel DOBIGNY
Secrétaire:
Mme Jacqueline RAVARD
Trésorière Adjointe :
Mme Élisabeth MERCIER
Secrétaire Adjointe :
Mme Josiane DOBIGNY
Responsable Bibliothèque:
M. Michel HELLEC
Responsable Généabank :
M. Jean MONTEIX
Auteur des photos de cette page
Pour toute reproduction, même partielle, vous devez obtenir l’accord du Club RACINES Club Maurepasien de Généalogie
N° 51 Page 1
Calendrier des réunions 2008—2009
14 h 00
14 h 00
17-nov-08
20 h 30
Thèmes & observations
conférence de M. Mir
20-nov
24-nov-08
présentation du guide de généalogie
1-déc-08
soirée buffet
27-nov
04-déc
8-déc-08
Présentation Généatique
11-déc
15-déc-08
05-janv-09
Généanet
08-janv
12-janv-09 le cadastre (M. Papin)
15-janv
17-janv-09
19-janv-09
portes ouvertes
évolution de l'âge de la majorité
Le trombinoscope
En première page,
vous pouvez mettre un
visage sur les membres du bureau.
Nous atteignons la
centaine de membres
inscrits. Comment les
voyez-vous ?
Monsieur Monteix a
déjà photographié
quelques-uns de nos
amis. Mettre un nom
sur un visage est bien
utile.
22-janv
26-janv-09 les notaires
29-janv
2-févr-09
les dispenses
05-févr
9-févr-09
assemblée générale
12-févr
02-mars-09 les feuilles de recencement
05-mars
09-mars-09
les actes en latin (M. Romanet)
12-mars
16-mars-09 le fichier gedcom
19-mars
23-mars-09
test ADN (M. Amirault)
26-mars
30-mars-09 différentes sources de recherches
02-avr
09-avr
27-avr-09
Parentèles (M. Le Roux)
30-avr
04-mai-09
datation de photos
07-mai
11-mai-09
Hérédis (M. Hellec)
14-mai
18-mai-09
retouche photos
08-juin-09
généalogie (M. Hellec)
28-mai
04-juin
11-juin
15-juin-09
recherches sur actes introuvables
18-juin
22-juin-09
principales dates en généalogie
Si vous n’êtes pas passé au “studio photo”,
cela ne vous prendra
que quelques minutes
lors de nos réunions.
25-juin
Mr Hourmilougué est d’accord pour reprendre ses cours de paléographie.
le vendredi après-midi à partir de 14h
Les cours se dérouleraient à la maison quartier de la Villedieu au 1er étage, salle N°2 : une belle salle avec un tableau blanc.
Ces cours sont pour tout niveau : débutant et avancé.
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“ R ACINES ” (CLUB MAUREPASIEN DE GENEALOGIE)
OU
“ R ACINES ” (CLUB DE GENEALOGIE MAUREPAS – ELANCOURT) ?
La question se pose effectivement, car s’il s’agissait au départ de cette aventure d’un Club ayant
pour fondement Maurepas et majoritairement des maurepasiens comme membres, la situation a
quelque peu évolué :
Nombre d’adhérents : sur 100 adhérents à jour de cotisation à fin octobre 2008, on dénombre :
47 maurepasiens, 37 élancourtois, 16 des communes avoisinantes
Subventions : nous sommes amenés à solliciter des subventions de fonctionnement et d’animations auprès des communes de Maurepas et d’Elancourt et la seule mention de “ Maurepasien ” nous
met en porte à faux vis-à-vis de la municipalité élancourtoise.
À noter en outre le soutien de cette dernière qui met, depuis la rentrée, une salle à disposition des
débutants.
Cette réflexion du Bureau de concevoir plus d’équité entre nos deux communes quant à la dénomination de notre raison sociale vous est soumise, Chers Adhérent(e)s, et sera débattue au cours de
la prochaine Assemblée Générale.
Michel Dobigny, Trésorier
Statistique établies par M. Hellec
AFFILIATION AUX CERCLES EXTÉRIEURS
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Nombre de lecteurs
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N° 51 Page 3
Pour en savoir plus sur Nicolas Sarkozy...
Il est à 50 % hongrois, pour être issu d’une vieille famille de
ce pays, dont le patronyme avait initialement dénommé
l’homme originaire du “ Sarkoz ”, désignant une région marécageuse située entre les cours d’eau. Anoblie dès 1628 par
l’empereur d’Autriche, elle porte un blason orné d’un loup,
armé d’un cimeterre – image très représentative du contexte
guerrier de l’époque. Au fil des siècles, elle ajoutera à son
nom celui de son domaine de Nagy-Bocsa, pour devenir officiellement Sarkozy de Nagy-Bocsa (prononcer Chakeuzy de Nailly-Botcha).
Par sa mère, née Andrée Mallah, Nicolas Sarkozy est à 25 % issu de “Juifs de Grèce”, par son
grand-père Bénédict Mallah, natif de Salonique et établi à Paris comme urologue-vénérologue, et à
25 % français, par sa grand-mère. Cette dernière, née Adèle Bouvier, était la fille d’un grainetierépicier lyonnais, originaire de Sermerieu, dans l’Isère, et d’une savoyarde, originaire du village de
Traize, situé entre le lac du Bourget et la montagne de l’Épine.
Une généalogie d’autant plus européenne que sa femme Carla Bruni, dont les parents sont le compositeur d'opéra et industriel Alberto Bruni Tedeschi et l'actrice et pianiste concertiste Marysa Borini. Elle suit ses études dans des internats privés suisses et français, puis poursuit des études d'architecture à Paris.
Recueilli sur Internet, mais actualisé.
Le projet de loi sur les archives, définitivement adopté mardi 1er juillet 2008 par le Parlement, entraîne plusieurs modifications importantes, à compter du 1er janvier 2009, dans les
délais de communication des archives publiques par rapport à la législation actuelle :
- régime commun : archives désormais immédiatement communicables (30 ans actuellement)
- secret des délibérations du gouvernement, secret industriel et commercial, secret en matière
de statistiques... : 25 ans (30 ans actuellement)
- documents liés à la "vie privée" (y compris ceux portant "une appréciation" ou "un jugement
de valeur" sur une personne) : 50 ans (60 ans actuellement, la définition n'étant pas exactement
la même)
- secret de la défense nationale, sûreté de l’État, sécurité publique, intérêts fondamentaux de
l’État en matière de politique extérieure : 50 ans (60 ans actuellement)
- état civil :
. actes de naissance : 75 ans (100 ans actuellement)
. actes de mariage : 75 ans (100 ans actuellement)
. actes de décès : immédiatement communicables
- actes notariés (minutes et répertoires) : 75 ans (100 ans actuellement)
- documents judiciaires : 75 ans (100 ans actuellement)
- dossiers de personnel : 75 ans (120 ans après la naissance actuellement)
- recensements : 75 ans (100 ans actuellement)
- "sécurité des personnes" (agents spéciaux et des services de renseignements...) : 100 ans. Le
gouvernement souhaitait rendre ces archives incommunicables
- archives sur les armes de destruction massive : incommunicables (régime commun, donc 30
ans, actuellement)
- secret médical : 25 ans après le décès de la personne ou 120 ans (150 ans actuellement)
- personnes mineures, agressions sexuelles : 100 ans
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Vos ancêtres habitaient-ils la cité des dieux ?
Si vous avez des ancêtres habitant la région de Maurepas, Élancourt ou Pontchartrain, vous avez toutes vos
chances …
Sautez allégrement les BMS, passez très vite par-dessus les actes notariés, les terriers et les donations aux
communautés religieuses nombreuses dans la région et allez droit jusqu’à l’époque gallo-romaine. Votre seule
recours sera les traces ADN trouvées dans les fouilles de sauvegardes faites à l’occasion des travaux de la déviation de la Nationale 12, à moins que vous vous tourniez vers la ferme d’Ithe, ancienne abbaye cistercienne
du XIIè siècle à la croisée de deux voies romaines.
On peut toujours rêver !
(Autricum). Située aux confins
du territoire Carnute, au cœur
d'un espace rural encore mal
connu, c'est l'une de ces agglomérations appelées aussi
“secondaires”, par opposition
aux "civitas”(1). Son statut
d'alors est révélé par la découverte d'un fragment d'inscription
provenant d'un monument votif
(2) : la ville était un “vicus”, le
seul attesté pour la cité carnute.
Les Alamans et leur chef Chrocus, les Francs, les Goths,
les Juthunges... Des noms de peuples barbares, qui, il y a encore quelques décennies, étaient associés à la dévastation et
l'abandon d'une grande partie de la Gaule de la fin de l’Antiquité. Depuis le milieu du XIXe siècle, on pensait que les mutations subies par l'empire dès la fin du IIIe siècle, les invasions,
la fiscalité, le christianisme, avaient eu raison, plus ou moins
brutalement, de la société gallo-romaine, de ses campagnes et
de ses villes, ravagées ou désertées. L'historiographie sur laquelle ces thèses s'appuyaient ne venait pas démentir cette vision d'un monde en décomposition : phénomène des agri deserti (les terres délaissées par leurs exploitants), citations d'auteurs
évoquant la fin de l'empire comme Cyprien de Carthage, chrétien d'Afrique qui, vers 252-253, parle à ce propos de "l'abîme
de la mort ", ou panégyrique latin qui décrivent la ruine de certaines cités de la Gaule au début du IVe siècle.
L'archéologie, jusqu'à une période encore récente, s'était
accommodée de ces théories, pourtant battues en brèche par
quelques historiens traditionnels mettant en lumière des citations contraires et proposant des analyses plus objectives de la
situation économique et sociale de l'Antiquité tardive. Des découvertes de plus en plus nombreuses ont progressivement rééquilibré la connaissance et la compréhension de l'occupation
des campagnes à cette période. Fouillée entre 1994 et 1999
dans le cadre des travaux d'aménagement du tracé de la Route
nationale 12, l'agglomération antique de Jouars-Pontchartrain,
dans la vallée de La Mauldre (Yvelines) est sans doute l'un des
exemples récents les plus significatifs de cette évolution.
Probable Diodurum, "la Ville des dieux", mentionnée au
IIIè siècle dans l'un des itinéraires d'Antonin, un recueil routier
antique, Jouars-Pontchartrain se trouve à un carrefour de voies.
Les unes relient Paris (Lutecia) à Dreux (Durocasses), Orléans
(Cenabum) à la vallée de la Seine ; une autre va vers Chartres
Grosse agglomération aux fonctions non seulement commerciales, artisanales, religieuses (pas
moins de quatre sanctuaires y
sont reconnus) mais également
administratives de par son statut, Diodurum va connaître un
essor constant durant tout le Haut-Empire. Si quelques traces
d'un habitat gaulois antérieur à la conquête ont été retrouvées,
c'est bien à la fin du règne d'Auguste que se remarquent les
éléments d'un premier urbanisme : des rues sommairement empierrées, des vestiges d'habitations urbaines et d'édifices publics. Tout d'abord en bois et en torchis, les maisons urbaines
seront ensuite, et ce dès le Ier siècle, construites majoritairement en pierre. Des demeures à cours intérieures avec péristyle,
dont les modèles rappellent ceux de l'Italie romaine, s'implantent le long des voies aux abords du centre. Les riches commerçants, les édiles de la cité ainsi que les grands propriétaires y
résident très certainement.
La ville se dote d'un théâtre, sans doute de thermes ; les
temples sont régulièrement embellis, voire reconstruits et
agrandis. Jusqu'au IIIè siècle, on réaménage ainsi régulièrement
ses rues, ses îlots, ses quartiers dont certains sont alors entièrement rebâtis et réorganisés. Leur occupation est encore patente
durant la seconde moitié du IVe siècle, puisque l'on note à ce
moment la réfection de certaines rues comme la transformation
d'édifices publics ou privés.
Les mobiliers, retrouvés dans les habitats ou les dépotoirs, témoignent de la qualité de vie des habitants. Ceux-ci
peuvent se procurer des produits en provenance de tout l'empire, en particulier du bassin méditerranéen : amphores à vin et
à huile d'Italie et d’Espagne, sigillées issues des ateliers du Midi et du Centre de la France, vaisselle de verre ou de bronze et
même d'argent comme l’a montré la découverte d'un lot de
plats et de coupes, objets de parure, bijoux, bagues, colliers...
Un artisanat important, ferronniers, bronziers, verriers, menuisiers, tabletiers, s'est aussi développé dans le cœur de la ville,
tant pour ses habitants que pour la population rurale alentour.
Des fours de potiers et des fours à chaux, installés à sa périphé-
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N° 51 Page 5
rie, témoignent par ailleurs d'une diversité que l’on reconnaît
aujourd'hui à la plupart des agglomérations de la Gaule romaine.
L'alimentation est,
elle aussi extrêmement
variée, comme l'indique
la découverte de nombreux restes de boucherie : On consomme du
bœuf essentiellement,
mais également du porc
et du mouton, et, dans
une moindre mesure,
des volailles et du poisson provenant sans
doute de la rivière qui
traverse l'agglomération.
L'attention portée aux
restes végétaux, et notamment aux graines, a montré que ses
proches abords sont cultivés et occupés par des jardins et des
espaces maraîchers. On y acclimate et cultive jusqu'au IVe siècle diverses plantes alimentaires aromatiques ou arbres fruitiers.
. La densité des espèces monétaires retrouvées pour cette
période témoigne elle aussi, s'il le fallait encore, d'une activité
économique toujours très intense, ce que confirme la présence
de mobiliers indiquant la réalité d'échanges à
grande distance.
L’histoire de Diodurum ne s’achève pas avec les
crises évoquées plus haut. L’exceptionnel état de
conservation du site a révélé la présence d’une population toujours active entre la fin du IVè siècle et
le Vè siècle, voire plus avant. La découverte de mobilier et de plusieurs sépultures mérovingiennes à
sarcophages, dont un "mausolée du VIe siècle et les
restes d'une église de la même période, un édifice
rare qui témoigne des premières implantations religieuses chrétiennes dans les campagnes à l'ouest de
Paris, sont là pour le prouver.
1-Les civitas sont les chefs-lieux des cités galloromaines, qui pouvaient regrouper plusieurs de nos
départements actuels. Elles correspondraient plus ou moins
aux anciens territoires des peuples gaulois, antérieurs à la
conquête
2-Le bloc retrouvé porte le mot vicani "les habitants du
vicus", dont deux visages sculptés nous sont parvenus intacts.
D’après Science & Vie H.S. septembre 2003
Dommage que de tels trésors soient enfouis sous plusieurs mètres de terre et de bitume !
Mais si nous avons découvert ces merveilles, nous le devons à nos besoins sans cesse croissant
de nouvelles voies ou de parkings souterrains. Heureusement, la législation de notre pays oblige
les promoteurs à laisser la place aux archéologues pour effectuer des fouilles de sauvegarde qui
enrichiront nos musées. Sans ces travaux modernes, de nombreux éléments du patrimoine demeureraient ignorés. Quand nous prenons le T.G.V. ou l’autoroute, nous roulons sur des villes d’époque romaine ou médiévales.
COUTUME DE BRETAGNE - DROITS DU VEUF OU DE LA VEUVE
Comme vous le savez sans doute, sous l’ancien régime, notre chère Bretagne avait gardé des droits datant d’avant le rattachement à la France. Leur disparition dans le cadre de l’uniformisation révolutionnaire a été un des sujets
de mécontentement et parfois de révolte. Ce serait le cas du droit du veuf ou de la veuve, selon cette synthèse que je
tire d’un échange sur le forum du CEGENCEB.
D’après les érudits contributeurs qui citent le livre“Histoire des institutions de la Bretagne” de Planiol (ou Plagnol) la situation en Bretagne était la suivante. La succession “ bonorum possessio unde vit et uxor … ” selon laquelle le don fait à l’un des époux ne va à l’autre qu’en l’absence d’un autre héritier (enfants, parents …) ne s’appliquait pas.
En général le veuf conservait un usufruit sur les biens de sa femme (biens propres et la moitié des acquêts du
couple), mais perdait cet usufruit en cas de remariage. Avec des variantes comme dans “ l’usement de Nantes ” où
l’usufruit était limité aux acquêts.
Alors que la veuve
Conservait ses biens propres et la moitié des acquêts du couple,
Et bénéficiait d’un droit de douaire sur les biens propres de son mari et l’autre moitié des acquêts
du couple. Ce droit de douaire représentait le tiers de l’usufruit de ces biens (douaire coutumier) sauf contrat
de mariage ayant modifié cette proportion (douaire conventionnel). Mais selon l’un des contributeurs, elle
gardait ce droit de douaire en cas de remariage.
Je ne suis pas juriste. Si certains d’entre nous sont plus spécialisés ou possèdent des informations sur la situation
dans leur(s) région(s) de recherche, ce serait un bon sujet d’échange comparatif.
Recueilli par Jacques Le Roux
N° 51 Page 6
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TROIS ÉVÊQUES À L’ORIGINE D’UNE RECETTE DE CUISINE
À l'origine de l'aligot, il y a la légende. Vers
l'an 590, le roi de Clermont-Ferrand, Eulalius, eut
des démêlés avec sa femme. Pour résoudre cette épineuse affaire, les évêques du Gévaudan, du Rouergue et de l'Auvergne se rencontrèrent au carrefour
de leurs trois diocèses, sur le haut plateau de l'Aubrac,“ altobraco ”, à l'âpre beauté. De palabre en palabre, la faim vint. L'évêque de Mende avait apporté
des pommes de terre, celui de Rodez du fromage
frais, du beurre et du lait et celui d'Aurillac de l'ail et
du sel. Le tout fût mélangé dans un grand chaudron
et remué avec vigueur. Ils plantèrent leur fourchette
dans le plat et tirèrent, tirèrent... tant et si bien que
des fils se formèrent, sans que la pâte cède. Les trois
évêques dépités décidèrent alors de laisser là, chaudron et aligot. Non sans oublier d'emporter un peu
du mélange restant au fond du chaudron.
Aujourd'hui, l'automobiliste qui rejoint
Laguiole par Aubrac peut apercevoir, sur le bord de
la route, la “ Croix des trois évêques ”, ou du moins
sa remplaçante, car l'originale a été volée au début
des années 1990. Elle symbolise la rencontre des
prélats et des trois
régions LanguedocRoussillon, Auverg ne
et
M id iPyrénées. Mais en
réalité, le véritable
berceau de l’aligot
se trouve à quelques
battements d'ailes,
au cœur de la
“dômerie” du village d'Aubrac, bâtisse imposante et
majestueuse du XIIe siècle. À cette époque, Adalard,
comte de Flandres, se lança sur le chemin de Compostelle. Entre Le Puy-en-Velay et Conques, il fut
obligé de passer par ce plateau sauvage. Les dangers
ne manquaient pas : forêts profondes, vents glacés,
neige, loups... Assailli par des brigands à l'aller,
Adélard se perdit au retour dans la tourmente. Pour
remercier la Providence d'avoir la vie sauve, il fit
vœu de faire construire en ces lieux un monastère
qui servirait de refuge aux pèlerins. Ainsi naquit, en
1120, la dômerie - dont l'abbé a le titre de “ dom ” -,
surnommée plus tard le “ Petit Saint-Bernard de la
France ” par Chateaubriand. La cloche de l'église
guidait les égarés du plateau, les moines hospitaliers
les accueillaient en pansant les blessures des éclopés. À ceux qui demandaient “ aliquod ” (“ quelque
chose ” en latin) à manger, ils servaient un roboratif
mélange de pain et de fromage. Aliquod, alicot, .
aliquot... l'aligot était né !
Aujourd'hui, à Aubrac, ne subsistent guère que
quelques bâtiments du passé - l'église Notre-Damedes-Pauvres, la Tour des Anglais - ainsi que huit habitants qui vivent toute l'année sur place. Mais les
marcheurs affluent pour rejoindre Saint-Jacques et
l'aligot rassasie toujours les affamés. Seul changement survenu dans le plat : la pomme de terre, débarquée en France au XVIe siècle, a remplacé le
pain. Derrière la façade austère de La Dômerie, hôtel-restaurant de la “ maison Auguy ”, Marie-Claude
David-Auguy, 36 ans, le regard pétillant, reçoit les
visiteurs de passage dans une salle au décor boisé.
Elle a tout abandonné - études d'économie et cours
de théâtre à Toulouse - pour reprendre la maison familiale. La cinquième génération de femme chef,
c'est elle ! Marie- Claude Auguy propose, dans la
plus pure tradition, un aligot “ authentique ”, car “
monté” - c'est-à-dire remué pour filer - au dernier
moment. Elle y ajoute sa petite touche personnelle. “
Au départ, ma grand-mère le préparait avec du poulet, raconte-t-elle, puis celui-ci a été remplacé par de
l'agneau. Au moment de la crise de la vache folle,
les clients venaient manger leur entrecôte chez nous.
Depuis peu, la saucisse a la cote mais, moi, je préfère le servir avec une simple salade. ” Pour finir le
repas en toute légèreté, demandez-lui son infusion
personnelle, à base d'herbes fraîches de l'Aubrac aspérule, serpolet, feuilles de myrtiller et de framboisier... une merveille.
Narcisses et gentianes illuminent le plateau
Car en ce monde préservé où les hommes se font
rares, les fleurs, elles, ont
pris leurs quartiers. Le jardin botanique adossé à
l'église du village d'Aubrac
en témoigne, qui revendique
plus de 500 variétés présentes sur le massif. Au cours
de ses promenades, le long
des drailles bordées de murets, antiques chemins de transhumance, le randonneur, guidé par Éric Morvan, accompagnateur en
montagne, repère le gaillet croisette à la volatile
odeur de miel, le pissenlit ou le cyste fenouillé. À
l’orée de l’été, narcisses et gentianes illuminent le
plateau volcanique à perte de vue, frappé, ça et là de
pierres granitiques et basaltiques.
Bonne promenade gourmande !
Extrait de Pèlerin (magazine hebdomadaire) N° 6556
Recueilli par Emmanuel Potié
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N° 51 Page 7
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N.B. Même si le département n'est pas teinté en vert, tentez votre chance !
Le 04 vient de sortir !
Les 997.000 français, prisonniers de la guerre de 1939 à 1945
Avez-vous eu un membre de votre famille prisonnier en Allemagne pendant la dernière guerre ?
Si vous voulez retrouver sa trace sans fouiner des heures durant, - souvent sans succès – dans d’obscures archives, un simple clic suffit, (mais “ payant ”) pour connaître ses dates et lieux de naissance, son régiment, et
surtout le camp dans lequel il a été interné, en France ou dans les stalags allemands. Des informations introuvables quand on ne dispose pas du dossier militaire de la personne…
L’équipe de Généalogie.com explique les difficultés rencontrées pour la recherche de toutes ces informations
“ On a retrouvé les fascicules édités à l’époque par les Allemands. Ils étaient dispersés… Certains étaient archivés dans un endroit improbable à la Bibliothèque Nationale de France et on a déniché les autres chez un
brocanteur ! Pour saisir ce million de fiches, il a fallu sous-traiter et mobiliser une trentaine de personnes à
Madagascar et à l’Ile Maurice. Un investissement qui explique que ces données – publiques – sont en accès
payant. “
L’adresse du site : www genealogie.com/prisonniers-39-45
J’ai personnellement testé ce site et retrouvé la trace d’un des membres de ma famille MIRABEAU dont je
vous ai parlé plus d’une fois dans mes recherches d’Enfants Abandonnés.
L’un de mes cousins, Paul MIRABEAU , nous avait difficilement confié avoir été prisonnier en Allemagne.
Comme la guerre avait éclaté à la fin de son service militaire, il avait été mobilisé et de ce fait, était resté 7 ans
sans revenir dans sa famille. En consultant le site, j’ai découvert qu’il avait été interné dans le Stalag XVII A.
à HOHENSTEIN en Allemagne et j’ai retrouvé son nom sur un registre d’inscription. Il me reste maintenant à
aller consulter son dossier militaire à Vincennes si je veux en savoir plus.
Colette Herrera
N° 51 Page 8
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