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n°12
Rés
Nord-Est
a u c o n ta c t d e s t e r r i t o i r e s
Sur tous les fronts
de la transition
énergétique
Rencontres, conférences et visites… Le débat est riche dans la
région. RTE y participe activement pour rappeler l’importance
du réseau de transport d’électricité.
Les régions se sont emparées avec enthousiasme du débat sur la transition énergétique lancé par le gouvernement, en vue
de la rédaction d’un projet de loi de programmation à l’automne. Dans le NordEst, débats, rencontres et manifestations,
auxquels RTE a participé activement, se
sont succédés au cours du premier semestre
pour réléchir sur l’énergie de demain.
C’est ainsi que des représentants de l’entreprise ont pris part aux quatre journées
d’échanges préparées par le conseil régional
du Nord-Pas-de-Calais qui ont réuni environ 400 personnes ou à la conférence-débat organisée par Reims Métropole.
Rappelons que RTE est concerné au
premier rang par les enjeux de la transition
énergétique, et notamment le développe-
ment massif des énergies renouvelables indispensable pour atteindre les objectifs. La
France vise d’une part un quota de 23 %
d’énergie renouvelable dans la consommation d’énergie en 2020, et d’autre part,
une baisse du nucléaire dans la production
d’électricité à 50 % en 2025, contre 75 %
actuellement. Or, comme l’a rappelé le
directeur régional de RTE, Christian Aucourt, lors d’un débat organisé à Roubaix
par le centre de rélexion EuropaNova, « le
rôle du réseau de transport d’électricité
est de plus en plus crucial pour accueillir
l’alux d’énergies renouvelables ».
En efet, le réseau de transport est à la
fois essentiel pour évacuer l’électricité produite par les nouveaux sites de production
éoliens ou photovoltaïques, souvent instal-
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lés dans des zones de faible consommation,
et à l’inverse apporter de l’électricité quand
la production locale est nulle en raison de
l’absence de vent ou de soleil. L’essor des
EnR passe donc par un développement
de l’outil de mutualisation et de solidarité
qu’est le réseau de transport. A ce titre, la
rationalisation des procédures administratives apparaît essentielle.
Bien qu’essentiel pour accompagner la
transition énergétique, ce rôle du réseau
reste pourtant méconnu, notamment du
grand public. Les journées de l’énergie,
imaginées par le ministère de l’Ecologie,
du Développement durable et de l’Energie sur le modèle des journées du patrimoine, ont permis de remédier en partie
à ce déicit d’information. Pendant trois
jours, in mars, 450 sites consacrés à l’énergie ont ouvert leurs portes dans toute la
France. Dans la région, RTE a organisé
des visites des postes de transformation du
Haut-Vinage, près de Lille, d’Ormes, près
de Reims, et d’Argoeuves, près d’Amiens.
Près de 700 personnes, dont de nombreux
élèves et étudiants, ont été accueillies par
les agents de RTE qui leur ont présenté
les enjeux de la transition énergétique et
le rôle clé du réseau de transport. De quoi
éclairer la rélexion.
Réso
édition juillet 2013
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BIODIVERSITE
En Champagne-Ardenne,
les initiatives en faveur de la
sauvegarde de la biodiversité et
des paysages se multiplient.
L’environnement fédère les énergies
De Charleville-Mézières à Reims, les acteurs du territoire se mobilisent pour améliorer
l’insertion de la future ligne double à 400 000 volts.
L’enquête publique sur le projet de reconstruction en double circuit de la ligne
à 400 000 volts entre Charleville-Mézières et Reims sera lancée à l’automne.
La mise en service, prévue en 2016, permettra d’augmenter la capacité de transport d’électricité de la ligne actuelle.
Celle-ci est en efet insuisante pour
satisfaire aux évolutions tant de la production que de la consommation d’électricité à moyen terme. D’une longueur
d’environ 80 km, la future ligne double
répondra à la hausse de la demande, portée par le dynamisme de l’agglomération
rémoise. Elle servira également à évacuer
la production éolienne en fort développement dans les Ardennes.
Le projet a reçu in mai l’avis de
l’autorité environnementale. Les recommandations formulées ont été prises en
compte par RTE et seront intégrées dans
l’étude d’impact, qui détaille les mesures
prises pour améliorer l’intégration de
la ligne nouvelle dans l’environnement.
Nombre d’aménagements sont prévus
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édition juillet 2013
pour atténuer ou compenser l’impact visuel et écologique de l’ouvrage. Au nord
de la ligne près de Charleville-Mézieres,
le poste de transformation de Lonny,
situé sur le territoire du Parc naturel
régional des Ardennes, fait l’objet d’une
attention particulière. En concertation
avec la direction du parc, un concours
d’aménagement paysager doit être lancé
pour mieux insérer ce site industriel.
A l’autre bout de la ligne, au poste de
transformation de Vesle, près de Reims,
des rélexions sont en cours avec l’association Symbiose, qui rassemble l’ensemble
des acteurs de la biodiversité en région
Champagne-Ardenne, des associations
de protection de l’environnement aux
fédérations de chasseurs en passant par les
organisations agricoles. « Nous avons des
idées comme par exemple la plantation
d’arbustes et de plantes mellifères ou la
mise en place de pratiques de gestion durable de la végétation pour réduire l’utilisation des produits phytosanitaires »,
conie Hervé Lapie, le président de l’asso-
ciation qui vient de signer une convention de partenariat avec RTE.
Celle-ci prévoit également d’étudier
des aménagements favorables à la biodiversité dans l’emprise de la future ligne
à 400 000 volts entre Charleville-Mézières et Reims. Les pieds de pylône, qui
peuvent ofrir des opportunités pour la
lore et la faune, sont concernés au premier rang. « Nous ne sommes pas là pour
contraindre mais pour convaincre et trouver ensemble des solutions. Notre but est
de créer une dynamique de territoire »,
explique Hervé Lapie.
Par ailleurs, les communes situées sur
le tracé de la ligne bénéicieront de la
mise en place du plan d’accompagnement
de projet. D’un montant de 8 millions
d’euros, il servira à inancer des mesures
esthétiques ou des projets de développement durable du territoire.
Plus d’informations sur
www. charleville-reims.rte-france.com
Les abeilles essaiment dans
l’agglomération rémoise
Huit ruches ont été installées sous une
ligne très haute tension.
La biodiversité
sous la ligne attire
les abeilles.
Depuis plusieurs mois, huit ruches
sont installées sous la ligne électrique à
225 000 volts qui traverse la commune de
Bezannes, dans l’agglomération rémoise.
Sous la liaison très haute tension, qui longe
des jardins familiaux et des terrains en jachère, « les conditions sont rêvées pour les
abeilles », estime Dominique Mareigner,
président du syndicat La Champagne Apicole, signataire d’une convention tripartite
avec Reims Métropole et RTE. Autour du
rucher, des noisetiers ont été plantés pour
créer des petites haies coupe-vent sans altérer la sécurité de l’ouvrage électrique.
Chaînon essentiel de la biodiversité grâce
à son activité de pollinisation des plantes à
leurs, l’abeille est le porte-drapeau de la politique de développement durable de la communauté d’agglomération. Au total, quelque
73 ruches, dont l’entretien est conié à des
apiculteurs, ont été installées sur le territoire
des six communes, des toits du campus de
Reims Management School à ceux de l’École
supérieure d’art et de design. En parallèle, la
plupart des acteurs du programme « abeille »,
dont RTE, ont signé la charte en faveur du
développement de la biodiversité du Club
des Partenaires de la « Biodivers-Cité », lancé
en avril par Reims Métropole.
En ligne avec la nature
Au sein du Parc naturel des Ardennes, un suivi de la faune
sauvage sous une liaison à 400 000 volts est mis en place.
Lors de la dernière édition de la Fête
de la Nature, fin mai, le Parc naturel régional des Ardennes a invité les visiteurs
à découvrir le programme de suivi de la
faune sauvage, mené en forêt d’Hargnies sous une ligne à 400 000 volts.
Les promeneurs ont été accueillis par
des chercheurs du Centre de recherche
et de formation en éco-éthologie de
l’université de Reims, qui pilotent cette
étude. Lancée en 2012 avec le soutien
de RTE, elle vise à identifier l’influence
des tranchées forestières, où passent les
lignes électriques, sur les déplacements
et le comportement de certaines espèces,
comme la martre, le chat forestier ou le
renard, grâce à un suivi génétique et à la
pose de colliers GPS.
Ce programme scientiique n’est qu’un
des volets du partenariat signé entre RTE et
le Parc naturel des Ardennes, dès sa création
en décembre 2011. La convention prévoit de
mener des actions tant pour mieux intégrer les
ouvrages électriques dans leur environnement,
en priorité dans les sites touristiques, que pour
valoriser les emprises sous les lignes à travers
notamment le développement de la ilière
bois-énergie. « Avec une centrale nucléaire et
273 kilomètres de lignes à haute et très haute
tension sur le territoire du parc, il était important de montrer que nous pouvions travailler
avec les acteurs du monde de l’électricité dans
un esprit constructif. Notre partenariat avec
RTE s’inscrit dans une perspective de long
terme et s’enrichira progressivement », souligne Isabelle Zarlenga, directrice du parc.
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CONCERTATION
L’instance locale de concertation, placée sous
l’autorité de la préfecture du Nord, a validé le choix
du corridor Est pour le passage de la future ligne.
Avelin-Gavrelle : les futurs riverains
invités à s’exprimer
Des ateliers participatifs, épaulés par un sociologue, vont être
constitués pour une démarche innovante.
Le projet de reconstruction de la ligne
à 400 000 volts entre Avelin, au sud de
Lille, et Gavrelle, au nord-est d’Arras, se
poursuit. Début juin, l’instance locale de
concertation, placée sous l’autorité de la
préfecture du Nord, a validé le choix du
corridor Est pour le passage de la future
ligne. Ce large couloir situé dans l’enviDirecteur de la publication :
Christian Aucourt,
Directeur de RTE
dans le Nord-Est
Rédacteur en chef :
François Desmazière, Directeur des Afaires
Publiques de RTE dans le Nord-Est
Rédaction : Jean-Louis Carlier, Vanessa Chouquet,
Laurine Crichton; Christine Lombard,
Virginie Quintrel
Crédits Photos :
Médiathèque RTE, Vanessa Chouquet
www.rte-france.com
ISSBN 2109-3970
Imprimé sur papier issu de forêt gérée
en développement durable
CONTACT
François Desmazière
Tel : 03 20 22 67 86
[email protected]
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Réso
édition juillet 2013
ronnement de la ligne existante, qui sera à
terme démontée, a été préféré notamment
en raison d’un impact moindre sur l’activité agricole et sur l’habitat. « D’ici à la in
de l’année, le passage de la nouvelle ligne
à double circuit commencera à se préciser
avec le choix du fuseau de moindre impact », souligne Christine Lombard, chargée de concertation à RTE.
« D’ici à la in de l’année,
le passage de la nouvelle
ligne à double circuit
commencera à se préciser
avec le choix du fuseau
de moindre impact ».
Christine Lombard,
chargée de concertation à RTE
Cette décision ne marque pas la in de la
concertation territoriale, bien au contraire.
Les groupes d’experts locaux poursuivent leurs
études. Les cinq commissions thématiques,
auxquelles participent élus, associations, représentants du monde économique, services de
l’Etat et citoyens, vont continuer à travailler.
« Nous sommes toujours guidés par la volonté
de faire émerger une solution de compromis,
acceptable par le plus grand nombre », précise le directeur du projet à RTE, Jean-Louis
Carlier. Pour donner la possibilité à chacun
de s’exprimer, et notamment à ce qu’il est
convenu d’appeler la majorité silencieuse, de
nouveaux groupes de travail, réunissant de
futurs riverains potentiels de la ligne, vont être
constitués sur des secteurs particuliers.
Ces ateliers participatifs d’une douzaine
de membres rassembleront des personnes
directement concernées habitant dans le
périmètre du corridor. Ils seront choisis, en
lien notamment avec les associations locales
ou communales, ain de représenter équitablement les diférentes options de passage de
la ligne envisagées. Ils seront épaulés par un
sociologue qui aura pour mission de créer les
conditions d’un dialogue constructif. « C’est
une démarche véritablement innovante. Dans
un souci d’eicacité et de transparence, nous
souhaitons que les riverains puissent s’exprimer librement. Nous voulons comprendre
leur perception du projet en fonction de leur
vécu et de leur ressenti, ce qui constitue une
approche complémentaire indispensable aux
données scientiiques issues des études menées
par des experts », précise Jean-Louis Carlier.
Ces ateliers participatifs, commenceront à
se réunir à partir de septembre 2013. Leurs
remarques seront prises en compte dans la
déinition du projet pour en améliorer l’acceptabilité dans les zones traversées par la
future ligne électrique.
Plus d’informations sur
www.rte-ligne-avelingavrelle.com