Peugeot et GM font une alliance historique PEUGEOT AND GM
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Peugeot et GM font une alliance historique PEUGEOT AND GM
INFORMATIONS FINANCIÈRES FINANCIAL INFORMATION Par By Pierre-Jean Leca Peugeot et GM font une alliance historique Si le rapprochement est pertinent, il ne règle pas le problème de la surcapacité en Europe. Une nouvelle page de l’industrie automobile vient de s’écrire avec l’union de PSA PeugeotCitroën et de l’américain General Motors. Après quelques années à s’interroger sur son avenir, le constructeur français, tombé au 8e rang mondial, a accepté d’ouvrir son capital à hauteur de 7 % au numéro 1 mondial du secteur par le biais d’une augmentation de capital de 1 milliard d’euros souscrite à hauteur de 304 millions d’euros par GM. Sur le plan industriel, les deux alliés vont échanger des platesformes, des moteurs et d’autres composants, et créer une société commune destinée aux achats de pièces détachées ou de matières premières, à la manière de Renault-Nissan. Sur le premier point, les fiancés vont élaborer sur des bases techniques com- dez-vous. Le groupe est pris en tenaille : côté dépenses, il doit financer des projets en Chine, au Brésil ou en Russie. En face, les recettes ne suivent pas. PSA, qui s’est fait doubler par Hyundai ou Fiat-Chrysler, ne vend actuellement que 3,5 millions de véhicules, soit à peine 100 000 de plus qu’en 2005. Comme souvent dans ce genre de rapprochement, les bénéfices concrets seront minces les premières années. PSA et GM prévoient des synergies de l’ordre de 2 milliards d’euros par an, mais pas avant 5 ans. Quant aux premiers véhicules issus d’une plate-forme commune, ce ne sera pas avant 2016. Surtout, le rapprochement de PSA avec Opel, la marque européenne de GM, toutes deux en difficulté sur un marché euro- munes des véhicules petits ou moyens, des monospaces et des crossovers. Sur le second, les enjeux économiques sont plus importants puisque les volumes d’achats combinés s’élèvent à 125 milliards de dollars (95,5 milliards d’euros) au niveau mondial. Après les négociations ratées avec Mitsubishi, il y a deux ans, PSA avait besoin d’un allié. Le groupe traverse une passe difficile : il a perdu de l’argent au second semestre, il prévoit une contraction du marché européen, souffre de surcapacités et a dû se résoudre à vendre des actifs symboliques, comme son siège, pour éviter des problèmes de trésorerie. Malgré le lancement de nouveaux produits et une diversification dans le « premium », les résultats ne sont pas au ren- péen morose, ne résoudra pas les problèmes de surcapacités en Europe. Philippe Varin, le président de PSA, les évalue à 20 %. « Ce n’est pas le genre de solution susceptible de supprimer des capacités sur le marché automobile européen. Mettre en commun les activités de PSA et d’Opel leur permettra peut-être d’augmenter leur pouvoir de négociation avec les gouvernements, mais cela n’entraînera pas le retournement opérationnel nécessaire aux deux groupes », estiment les analystes de Crédit suisse. Un point de vue partagé par Renault, Daimer et Fiat. Interrogés au salon de Genève, les rivaux de l’alliance PSA-GM ont souligné le manque de complémentarité des nouveaux fiancés en Europe. Mauvais perdants ou observateurs lucides ? PEUGEOT AND GM FORM A HISTORIC ALLIANCE While the rapprochement makes sense, it does not solve the problem of overcapacity in Europe. A new page in automobile industry history was recently written by the union of PSA Peugeot-Citroën and the American General Motors. After several years of wondering about its future, the French manufacturer, fallen to number eight on the world scale, agreed to selling the sector's global number one, GM, a 7 % stake in the group for 304 million euros in the context a one-billion-euro cash call. On the industrial level, the two partners will be exchanging platforms, engines and other components and will be setting up a joint company for purchasing spare parts or raw materials, like Renault-Nissan. On the first point, the two allies will be elaborating joint technical bases for small and medium- sized vehicles, people movers and crossovers. For the second point, economic stakes are higher as combined purchasing volumes come to 125 billion dollars (95.5 billion euros) on a global level. Following failed negotiations with Mitsubishi two years ago, PSA found itself in need of an ally. The group went through a difficult period: it lost money in the second quarter, foresaw a shrinkage of the European market, suffered from overcapacities, and was forced to sell symbolic assets such as its head office, to avoid cash-flow problems. The launch of new products and diversification into the "premium" range have not been translated into results. The group found itself in a quandary: COMMERCE INTERNATIONAL in terms of spending, it has to finance projects in China, Brazil and Russia, but its coffers have not been filled. PSA saw itself overtaken by Hyundai and Fiat-Chrysler, and only sells 3.5 million vehicles, barely 100,000 more than in 2005. As is often the case in this type of rapprochement, concrete profits are slim in the first years. PSA and GM foresees synergies to the value of 2 billion euros per year, but not before five years' time. Meanwhile, the first vehicles to be produced from the joint platform will not emerge before 2016. Above all, PSA's rapprochement with Opel, GM's European brand, both in difficulties on a morose European market, will not resolve overcapacity 92 N°84 - AVRIL 2012 problems in Europe. Philippe Varin, President of PSA, evaluates overcapacities at 20 %. "This is not the type of solution likely to get rid of capacities on the European automobile market. Pooling the activities of PSA and Opel will perhaps allow them to increase their negotiation power with governments, but it will not lead to the operational turnaround necessary for the two groups," consider analysts from Crédit Suisse. This viewpoint is shared by Renault, Daimer and Fiat. Questioned at the Geneva Motor Show, the rivals of the PSA-GM alliance pointed out the lack of complementariness of the new European couple. Poor losers or lucid commentators?