Projet de conservation et de mise en valeur du site

Projet de conservation et de mise en valeur du site du phare et des
maisons du phare de l’île verte
Rapport final
Présenté par
La Corporation des maisons du phare de l’île Verte
Nicole Picard,présidente
Octobre 2011
Table des matières
Introduction
p.2
Rappel des objectifs du projet
p. 3
Démarche de financement et évolution du projet
p. 3
Description des travaux réalisés
p. 5
Résultats
p. 7
Conclusion
p. 8
Les annexes
p. 9
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Introduction
À l’automne 2008, la Corporation des maisons du phare de l’île Verte déposait, auprès
de plusieurs partenaires, le Projet de conservation et de mise en valeur du site du phare
de l’île Verte. Aujourd’hui, deux ans plus tard, la corporation dépose le rapport de fin de
projet.
Entre les deux, beaucoup de travail, de consultation, de calcul, de réécriture. La
collaboration des organismes sollicités, qui a permis d’améliorer le projet, est à
souligner.
Nous sommes fiers du résultat car il assure la sauvegarde des bâtiments de ce site
patrimonial d’importance. En effet, la station de phare de l’île Verte - le plus ancien au
Québec- accusait un vieillissement causé par un long abandon (1972-1996). En effet,
en 1972, le dernier gardien, Hector Lafrance, quittait ses fonctions après
l’automatisation de la lumière du phare. Ce site a conservé les principales
caractéristiques de station de phare : phare d’origine, les deux poudrières, la cabane à
pétrole et celle du criard. Et ce, grâce aux bons soins de la famille Lindsay qui en a
assuré la garde pendant quatre générations, ce qui est un fait unique au Canada. De
plus, les deux maisons, celle du gardien et celle de l’assistant-gardien, datant de 1959,
n’ont subi aucune modification depuis leur construction. Elles nous rappellent ainsi un
morceau de l’histoire des gardiens qui virent reconnaître, à cette époque-là, le travail de
leur assistant.
Depuis 1996, la Corporation des maisons du phare de l’île Verte, en conformité avec sa
mission, assure la gestion du site en permettant les visites guidées du phare et de son
musée. La Corporation est partenaire du Circuit touristique de l’île. Elle offre également
de l’hébergement dans les maisons selon la formule couette et café.
Plusieurs travaux d’entretien furent exécutés depuis (ex: la réfection des toitures des
deux maisons), mais les revenus insuffisants limitaient les travaux d’entretien. Le temps
faisant son œuvre, les bâtiments se détérioraient graduellement.
Des travaux de sauvegarde d’importance s’imposaient depuis quelques années déjà,
entre autres, infiltration d’eau par les fenêtres, recouvrement de bardeaux à réparer, à
gratter et à repeindre.
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Rappel des objectifs du projet
La Corporation des maisons du phare vous présente le rapport des travaux exécutés
dans le cadre du Projet de conservation et de mise en valeur du site du phare de l’île
Verte dont l’objectif était d’améliorer les infrastructures d’accueil sur le site du premier
phare sur le Saint-Laurent. Plusieurs bâtiments nécessitaient des travaux urgents.
En effet, le mauvais état des maisons, le manque de confort du mobilier et la désuétude
générale des installations ont amené une baisse de fréquentation du gîte depuis
quelques années. Des travaux extérieurs de peinture, la réfection des fenêtres, le
rajeunissement des intérieurs et du mobilier étaient indispensables pour redonner
beauté et cachet aux maisons afin de bonifier les activités de promotion, l’accueil et la
qualité des services offerts.
Le besoin d’un endroit pour accueillir les visiteurs sur le site était devenu impératif afin
de permettre des activités d’animation, des expositions et des conférences, favorisant
ainsi la mise en valeur de la riche histoire du site et de ses gardiens en la rendant
accessible aux visiteurs. En 2009, les recherches préparatoires aux célébrations du
200e anniversaire du phare ont permis d’enrichir les collections d’objets, de documents
et de photographies.
De plus, dans le but d’augmenter la clientèle hors saison du gîte, une salle
indépendante des maisons, pouvant recevoir de petits groupes de travail et de réflexion
pourrait compléter notre offre de service.
La conversion du garage (bâti en 1966 avec le bois de démolition de la grange) en salle
multifonctionnelle offrait l’espace nécessaire à l’aménagement d’une salle répondant à
ces besoins et en assurerait la pérennité.
Les modifications à ce bâtiment touchent seulement l’intérieur, l’enveloppe extérieure
étant conservée. Par contre, des travaux majeurs étaient nécessaires: réfection de la
toiture, aménagement d’une toilette publique, creusage d’un puits, installations
septiques, nouvelle dalle de béton, électrification.
Démarche de financement et évolution du projet
Un premier projet a été préparé par l’agente de développement rural en collaboration
avec la Corporation et son directeur général. Ce projet incluait les travaux extérieurs et
intérieurs. En novembre 2008, une demande de financement au montant de 174 580$,
incluant le coût d’enfouissement des fils électriques sur le site du phare, a été déposée
auprès de plusieurs partenaires du milieu soit Tourisme Bas-Saint-Laurent, Ministère de
la Culture, des Communications et de la Condition féminine(MCCF),Pacte rural de la
MRC de Rivière-du-Loup, la SADC de la région de Rivière-du-Loup, la Municipalité
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Notre-Dame-des-Sept-Douleurs (NDSD), La fondation les Gardiens du phare de l’île
Verte.
Quelques semaines plus tard, le Ministère de la Culture, des Communications et de la
Condition féminine nous a appris que le programme Fonds du patrimoine culturel
québécois ne couvrait que les travaux extérieurs des bâtiments pour un total de 50% du
coût des travaux. De plus, nous avons réalisé les difficultés liées au fait de recourir à
des bénévoles pour repeindre les maisons étant donné l’ampleur des travaux à réaliser.
De nouvelles démarches ont été entreprises pour obtenir des soumissions pour des
travaux de grattage, de réparation et peinture des deux maisons par un professionnel.
De plus, des échanges avec le conseiller en développement culturel du Ministère de la
Culture, des Communications et de la Condition féminine ont permis d’améliorer le
projet en y ajoutant la réfection des fenêtres et la restauration de l’enveloppe extérieure
des deux poudrières. Une nouvelle demande au montant de 303 400$, tenant compte
de la répartition des travaux intérieurs et des travaux extérieurs, a été faite à l’automne
2009.
Le financement du projet a été revu et un nouveau partenaire financier a été sollicité
soit Développement économique Canada. Une nouvelle révision des travaux, la
bonification du projet et l’ajustement des coûts ont permis un ajout intéressant soit la
réfection du site Web et l’ameublement pour la salle multifonctionnelle. Évaluation des
coûts: 288 015$ incluant les coûts du site Web et l’ameublement de la salle
multifonctionnelle.
Le tableau 1 fait état du financement obtenu et du coût final des travaux.
Tableau 1 Financement obtenu et dépenses totales
Financement obtenu
Dépenses finales
280 989$
280 989$
Vous trouverez à l’annexe 1, la synthèse des revenus et la liste des partenaires
financiers. Ce tableau présente les montants accordés, les montants versés et ceux qui
restent à venir soit le dernier versement de la subvention sur présentation du rapport
final.
L’annexe 2 présente le Tableau des dépenses par catégorie de travaux, les prévisions
et les coûts réels.
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Une source de financement mérite d’être particulièrement d’être soulignée: le
bénévolat. Le travail accompli bénévolement à toutes les étapes du projet par des
personnes dévouées, qui ont mis temps, énergie, suggestions, expérience, expertise
professionnelle, connaissances, enthousiasme, encouragements, conseils, travail
physique, peinture, grattage de plancher, dépoussiérage, prêt de matériel au service du
projet, a été un apport important.
À cela, il faut ajouter la grande collaboration de la Municipalité NDSD pour le partage
des dépenses supplémentaires.
Début 2009, Hydro-Québec a annoncé le commencement des travaux d’enfouissement
des fils électriques sur le site du phare, élément inclus dans la première version de
2008, pour les terminer en juin 2009. Les dépenses, devant être assumées par la
municipalité et la Corporation, n’ont pu être affectées au projet les travaux ayant été
réalisés et payés en juin 2009. Les montants prévus à cet effet ont été affectés aux
dépenses supplémentaires et aux imprévus du Projet de mise en valeur et de
conservation du site du phare tel que le démontre l’annexe 2- Tableau des dépenses.
Débutés en septembre 2010, les travaux ont été terminés en juillet 2011, soit quatre
mois après la date annoncée du 31 mars, délais occasionnés, entre autres, par le
mauvais temps, la maladie, la période de mauvaise traverse du printemps. La peinture
intérieure nous a été livrée par hélicoptère en avril, car la route du phare ainsi que les
sentiers de motoneige étaient impraticables pour une charge aussi lourde. Nous
remercions tous nos partenaires financiers pour leur compréhension et leur
collaboration.
Description des travaux réalisés
Des travaux majeurs assurant la conservation des bâtiments ont été exécutés en
conformité avec les éléments du projet. Ainsi, les maisons ont été décapées, les
bardeaux réparés, les clous recouverts d’époxy (clous non galvanisés) afin de retarder
l’apparition de rouille, puis peinturées (apprêt et peinture de qualité). Les fenêtres ont
été grattées, mastiquées, les vitres endommagées ont été changées, les contrefenêtres installées avec des pentures permettant l’ouverture sans avoir à les enlever au
printemps et les remettre à l’automne. Un entretien vigilant est à prévoir car le climat
rigoureux du nord de l’île ne nous fera pas de cadeau.
Des travaux importants, quoique peu visibles, ont été effectués au sous-sol de la
maison de l’assistant-gardien afin de corriger les infiltrations d’eau printanières, ce qui a
permis d’aménager une salle de bain complète et d’ajouter une charmante pièce dans
laquelle on trouve un ensemble laveuse-sécheuse, un réfrigérateur supplémentaire
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pour les clients ainsi qu’un espace de jeux. Des travaux non prévus mais qui corrigent
une situation déplorable et ajoute au bien-être des clients.
Un nouveau puits alimente la maison du gardien en eau potable, une belle eau claire
contrairement à l’eau ferrugineuse de l’ancien puits qui dessert maintenant la salle
multifonctionnelle. Une contribution de notre municipalité.
À l’intérieur, les modifications sont spectaculaires. «Wow! Ça a bien changé!»
s’exclament les personnes qui ont vu l’avant et l’après. Un vent de fraîcheur et de
renouveau est passé. Jean-Bernard Ouellet, notre compatriote verdoyant, a mis tous
ses talents de peintre et de coloriste à l’embellissement des lieux. Les deux maisons
ont chacune leur personnalité par leurs couleurs différentes mais elles offrent un même
confort: salle de bain rafraîchie, ameublement renouvelé, rideaux, literie, serviettes de
qualité s’harmonisent afin de créer un lieu accueillant et confortable. La cuisine a été
réaménagée afin de rendre cet espace de travail plus fonctionnel. De plus, la créativité
débordante de Jean-Bernard s’est exprimée par l’ajout d’éléments décoratifs en lien
avec l’histoire des lieux et ce n’est pas terminé. Il y a encore des surprises à venir.
A cet effet, une rencontre de scénarisation avec la Corporation de l’industrie touristique
du Québec a permis de cibler les travaux à réaliser et l’équipement à acheter afin de
répondre le plus adéquatement possible aux normes en vigueur favorisant ainsi un
investissement judicieux et rentable.
Le garage, maintenant appelé salle multifonctionnelle, a connu lui aussi une
transformation qui dépasse le simple changement de nom. Étant donné sa nouvelle
vocation, nous avons dû nous conformer aux normes en vigueur concernant les lieux
publics. Une firme d’ingénieurs et une firme d’architectes ont évalué l’état du bâtiment
et nous ont fait leurs recommandations. La toiture a été refaite et renforcée avec une
poutre d’acier, la toilette publique a été aménagée pour répondre aux normes d’accès
aux personnes handicapées. Le bâtiment a été isolé, une nouvelle dalle de béton
coulée et les murs couverts de planches d’épinette.
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Une subvention spéciale de Développement économique Canada a permis l’achat de
matériel pour l’aménagement de cette salle: tables, chaises, système de son,
projecteur, éclairage d’exposition, etc. Tout pour y tenir des expositions, des
conférences et des séances de travail pour petits groupes, une clientèle à solliciter afin
de combler les périodes de basse saison.
Enfin, la maçonnerie des deux poudrières a été refaite par des spécialistes de
bâtiments anciens. Il était temps. Que du sable. Plus rien ne retenait les pierres
ensemble. La toiture a été refaite à l’identique soit tôle à la canadienne. Un travail
d’importance qui assurera la sauvegarde de ces bâtiments patrimoniaux.
Les achats pour le renouvellement des équipements et du mobilier ont été effectués
chez différents fournisseurs, mais le plus possible chez des fournisseurs locaux soit
Pettigrew (Isle-Verte), meubles Levasseur (RDL). Le meilleur prix et la qualité des
produits nous servirent de guide.
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Les travaux ont été réalisés par les entrepreneurs suivants:
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Les Entreprises de l’île
Peinture ADF
Maçonnerie B.S.L.
Jean-Bernard Ouellet, peintre et décorateur
Boudreau-Fortier, architectes
Actuel conseil, inc. ingénieur
La supervision des travaux a été assumée par le conseil d’administration de la
Corporation des maisons du phare de l’île Verte, sa présidente Nicole Picard et son
directeur général, Gérald Dionne.
Résultats
Ces travaux permettent une offre de service bonifiée en ce qui concerne le gîte
touristique. Le style «petite auberge» plaît aux nouveaux clients alors que les anciens
clients sont enchantés des changements apportés. Il est un peu tôt pour connaître la
fréquentation finale pour la saison 2011, mais déjà à la fin juillet, on notait une légère
augmentation par rapport à la saison 2010. Les prix de location ont été augmentés de
10%. Trois employés à temps plein et un à temps partiel ont assuré la fonction
d’aubergiste alors qu’une guide recevait les visiteurs du site.
La campagne de publicité pour la relance de l’auberge a été reportée au printemps
2011 étant donné les retards de mise en place du site Web et l’absence de publicité
écrite. Une faiblesse qui sera corrigée dès la saison 2012.
La salle multifonctionnelle a été ouverte au public dès le début de la saison. Les
touristes avaient accès à la salle ainsi qu’aux toilettes publiques, ce qui a eu pour effet
de diminuer le va-et-vient dans la maison du gardien assurant ainsi une plus grande
intimité aux clients de l’auberge.
L’exposition sur la Pêche à fascine, propriété de la Corporation des propriétaires pour la
conservation de l’île Verte (CPICIV,) traditionnellement installée dans la maison du
gardien a trouvé place sur les murs de la salle pouvant ainsi être vue par un plus grand
nombre de personnes. Une planification d’expositions thématiques est à venir pour la
prochaine saison.
La salle a également comblée un vide causé par le manque de lieu de rencontre pour la
population de l’île. Ainsi, le camp de jour pour les enfants opérant trois demijournée/semaine, les conférences Les Mardis de la culture, offertes par le comité
culturel de l’île, la fête de la Saint-Jean-Baptiste, ainsi que diverses activités
d’information s’y sont succédé. Ces activités font en sorte que la population s’approprie
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le site du phare et qu’elle connaisse mieux sa valeur patrimoniale. La réaction positive
des utilisateurs de la salle en fait foi.
Deux journées portes ouvertes, en début de saison, offertes à la population de l’île nous
permettent de constater un sentiment de fierté à la vue des travaux réalisés. Les
commentaires entendus tout au long de la saison estivale vont dans le même sens.
Cependant la mise en marché pour la location de la salle à des groupes extérieurs reste
à faire pour atteindre les objectifs d’augmentation de la clientèle hors saison. Le site
Web devrait être un élément important pour cette mise en marché.
Une conférence de presse a été tenue le 30 août dernier afin d’annoncer la fin des
travaux et de permettre aux partenaires invités de réaliser l’ampleur des travaux
accomplis.
Conclusion
Mission accomplie! La sauvegarde des maisons et des poudrières ainsi que l’accueil
des visiteurs dans une salle adaptée sont maintenant réalité. La réponse favorable des
partenaires financiers valide nos choix. La réaction spontanée et positive de la
population de l’île confirme la place incontournable de la station de phare comme lieu
identitaire. Le respect de la valeur patrimoniale des lieux est demeuré une priorité
constante tout au long de ces travaux.
Le mariage de la fonction gîte et celle de l’interprétation du lieu est maintenant possible.
Une deuxième phase portant sur l’implantation d’un circuit d’interprétation assurera la
mise en valeur des expositions existantes et l’interprétation de la vie sur une station de
phare ainsi que celle des gardiens.
À l’automne 2011, nous travaillerons sur le dossier d’acquisition du phare dans le cadre
de la loi S-215, loi visant à protéger les phares patrimoniaux. Le phare de l’île Verte
ayant été déclaré excédentaire, la municipalité NDSD a mandaté la Corporation des
maisons du phare de l’île Verte pour piloter ce dossier. Enfin, une demande de
reconnaissance du phare sera demandée au Ministère de la Culture, des
Communication et de la Condition féminine.
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