Fiche de l`AWT Le Business to Administration (B2A) et l`e
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Fiche de l`AWT Le Business to Administration (B2A) et l`e
Fiche de l'AWT Le Business to Administration (B2A) et l'e-gouvernement E-Business: présentation du Business to Administration (B2A ou B to A), c'est-à-dire l'utilisation de supports électroniques pour les échanges d'information entre entreprises et administrations publiques Créée le 09/05/01 Modifiée le 09/05/01 1. Présentation de la fiche E-Business: présentation du Business to Administration (B2A ou B to A), c'est-àdire l'utilisation de supports électroniques pour les échanges d'information entre entreprises et administrations publiques L'intérêt porté à l'adoption TIC (technologies de l'information et de la communication) par les entreprises ne doit pas réduire le rôle des pouvoirs publics à celui de spectateur du développement de la nouvelle économie et de l'e-business. Ainsi, à côté du B to C (Business to Consumer) ou du B to B (Business to Business), le Business to Administration (B to A ou B to Gov) et l'e-gouvernement représentent un défi majeur pour les pouvoirs publics. Modernisation, guichet unique, simplification administrative, télé-services, formulaires électroniques, meilleure utilisation des informations administratives, etc. autant d'exemples de l'importance d'une e-administration. De plus, le développement du Business to Administration peut avoir un important effet d'entraînement vers les PME et ainsi les stimuler à franchir le pas de l'e-business. 1.1. • 1.2. • • • • Sites Web en rapport avec cette fiche Wall-on-line (cellulle e-gov) Le projet wall-on-line a pour objectif de fournir aux utilisateurs un guichet virtuel unique dans le cadre de la mise en oeuvre de l'e-gouvernement en Région wallonne. Cet objectif à long terme se réalisera en quatre étapes (information, interaction, transaction, intégration) http://egov.wallonie.be Autres fiches à consulter Qu'est-ce que l'e-business? Que recouvre exactement la notion d'e-business? Les moteurs de l'e-business (gestion orientée client et TIC), proposition de valeur d'une stratégie e-business, les différents modèles d'e-business création le 15/04/00 | dernière modification le 23/06/00 Le Business to Consumer (B2C) E-Business, présentation du Business to Consumer (B2C ou B to C, c'est-à-dire les activités ayant le consommateur final comme client) et de ses différentes catégories création le 21/06/00 | dernière modification le 21/06/00 Le Business to Business (B2B) E-Business: présentation du Business to Business (B2B ou B to B, c'est-à-dire les activités concernant les relations entre des entreprises) et de ses différents modèles création le 18/10/00 | dernière modification le 18/10/00 L'intermédiation E-Business: présentation de l'intermédiation (activités liées à l'e-business externalisées vers des parties tierces) et de ses différents modèles création le 05/02/01 | dernière modification le 05/02/01 2. Définition et structuration du B to A Définition du Business to Administration pour les entreprises et les administrations. E-gouvernement et e-business: structuration en catégories 2.1. Définition Le Business to Administration (B to A ou B to Gov) concerne l'utilisation de supports électroniques pour tout ou partie des échanges d'information entre des entreprises et des administrations publiques en vue de l'établissement et de l'exécution de marchés publics. 2.2. Pour les entreprises: un cas particulier du B2B Du point de vue des entreprises, le Business to Administration est un cas particulier du modèle Business to Business (B2B ou B to B) des relations transactionnelles de vente, les clients des entreprises étant des administrations publiques. La particularité tient au fait que ce type de marché est régi par la réglementation sur les marchés publics, celle-ci imposant des modalités spécifiques pour l'établissement et l'exécution des marchés. Dès lors, le B to A ne représente pas un scénario spécifique pour les entreprises. 2.3. Pour les administrations: un cas particulier de l'egouvernement Pour les administrations publiques, le Business to Administration est une catégorie particulière des procédures administratives de l'e-gouvernement (e-government), celle relative à l'établissement et à l'exécution des marchés publics. 2.4. L'e-gouvernement et l'e-business Le schéma suivant illustre la structuration de l'e-gouvernement en 4 catégories: 3. Télé-services Services au profit ou à charge des citoyens et des entreprises (gestion des formulaires électroniques, interfacage avec les télé-procédures administratives, guichet unique) Les télé-services concernent aussi bien: • • les services développés au profit des citoyens (attestations, autorisations, octroi d'indemnités, etc.) et des entreprises (autorisations, subventions, aides, etc.); les services qui représentent des obligations à charge des citoyens et des entreprises telles que les déclarations fiscales, le paiement des taxes, les déclarations administratives, etc. Les télé-services administratifs peuvent être considérés, du point de vue des techniques à mettre en œuvre, comme un cas particulier de Business to Consumer où la nature du produit est un service qui, dans de nombreux cas, est digitalisable. Par analogie avec l'ebusiness, il serait logique d'utiliser l'expression Admistration to Consumer. Une attestation de composition de famille ou une déclaration fiscale sont des services digitalisables, au contraire par exemple de l'enlèvement d'objets encombrants, qui n'est pas digitalisable. On peut distinguer trois dimensions principales dans le développement des télé-services administratifs: 3.1. Gestion de formulaires électroniques Une telle gestion requiert les fonctionnalités suivantes: • • • • • • • • information du demandeur; gestion de la demande de formulaire; remplissage par l'utilisateur avec une assistance en ligne; validation du formulaire; présentation du document rempli et validé au demandeur, suivi de l'acceptation et de la signature; homogénéisation des formulaires au plan sémantique (cohérence des éléments) et au plan de la présentation (charte graphique); coexistence avec les supports et procédures classiques (papier, fax, téléphonie) de gestion de formulaires; l'archivage des documents. A l'initiative du Gouvernement wallon, une application générique de gestion de formulaires électroniques est en cours de développement. Elle devrait implémenter les fonctionnalités énoncées ci-dessus. La réalisation des ces fonctionnalités d'ordre essentiellement technique ne doit pas être confondue avec une adaptation éventuelle du contenu tant au plan de la simplicité d'usage que de celui de la pertinence des informations. 3.2. Interfaçage avec les télé-procédures administratives L'interfaçage concerne la prise en charge du document issu du formulaire par les procédures administratives: son but est d'assurer l'intégration de la gestion des formulaires avec les procédures administratives du back-office. Par exemple, le traitement: • • • de la demande de composition de ménage par le système de gestion de population; de la déclaration fiscale; d'une demande de prime pour le développement d'une plate-forme de commerce électronique. L'interface et les traitements qui s'y rapportent comportent 3 aspects principaux: • • • la répercussion dans les télé-procédures du back-office; l'interaction avec le demandeur; l'adaptation progressive des méthodes de travail, des procédures d'organisation et des dispositions réglementaires. Le développement de procédures génériques d'interfaçage devrait constituer un prolongement naturel de la gestion de formulaires électroniques. Ce prolongement conditionne la réalisation des objectifs de réduction de délais, de meilleure transparence, de gain d'efficacité. 3.3. Prise en compte du concept de guichet unique Pour l'administration, le concept de guichet unique correspond à la mise en place d'espaces physiques et virtuels unifiés permettant de proposer aux citoyens et aux entreprises une réelle valeur ajoutée dans le cadre de leurs échanges d'informations. Ces points de contact visent à mettre progressivement en œuvre des guichets communicants les uns avec les autres qui ont vocation à constituer à la fois: • • • des lieux d'accueil, des lieux de dispatching, des lieux de cohérence. Des lieux d'accueil: fourniture des services proposés par les administrations via des canaux multiples (points de contacts physiques, sites web portails, sites wap, etc.) mais sous la forme d'un guichet banalisé visant à faciliter et rationaliser les échanges de données. L'enjeu principal d'un guichet unique consiste donc à faire en sorte que la recherche et l'exploitation d'informations pertinentes pour les citoyens et les entreprises ne représentent plus un véritable parcours du combattant. Dans cette optique, il s'agit pour les administrations de proposer à la fois: • • un accès aisé aux services qu'elles fournissent, un dialogue interactif avec les citoyens et les entreprises via notamment la mise à disposition de télé-procédures. Des lieux de dispatching: en devenant les points d'entrée privilégiés du dialogue avec les administrations, ces guichets uniques doivent également faciliter le passage à des échanges transversaux d'informations entre les administrations afin, notamment, que les entreprises n'aient plus à communiquer, à plusieurs reprises, un même type de données. Cette dissipation de la redondance des procédures administratives doit permettre à terme le passage d'une simple offre de contenus informatifs vers la généralisation de comptes administratifs utilisables par les entreprises et les citoyens lors de leurs échanges en ligne avec les administrations. Ce processus de globalisation doit cependant s'accompagner des garanties techniques et juridiques nécessaires pour assurer le respect des exigences tenant à l'identification des personnes, à l'authentification des échanges, à la confidentialité des données et à la protection de la vie privée. Il est important de souligner que le concept de guichets uniques communicants doit être au service de l'entreprise et du citoyen et non servir à créer une société où l'interconnexion des bases de données permettrait une inquisition technologique liberticide telle que celle imaginée en son temps par Georges Orwell. Des lieux de cohérence: pour reprendre la formule du Rapport Carcenac en France: le passage d'une administration en silo vers une administration en réseau impose une fluidité de la circulation des données dans les systèmes d'information mis en œuvre par les administrations. Partant de ce constat, le guichet unique s'inscrit également dans une logique de double cohérence: • • cohérence de l'apparence des points de contacts virtuels mis en œuvre par les administrations notamment du point de vue des aspects tenant à l'élaboration, en particulier, d'une charte graphique harmonisée; cohérence de la structuration des données. Le saut qualitatif que suppose le passage à une administration en réseau privilégiant des échanges d'informations selon une logique d'organisation transversale est fondamentalement incompatible avec le maintien de systèmes d'information aux structures de données incompatibles entre elles. Dès lors, une telle évolution rend indispensable la disponibilité de formats de données utilisant des sémantiques et syntaxes communes. 4. Gestion de dossiers électroniques inter et intra-organisations Echanges de dossiers au sein d'une administration, entre administrations d'un même niveau de pouvoir et entre administrations et organisations externes Elle concerne la gestion des échanges de dossiers: • • • au sein de différents services d'une administration; entre les administrations relevant de différents niveaux de pouvoir (local, régional, fédéral); entre les administrations et des organisations externes aux administrations. La gestion des permis d'urbanisme concerne l'échange: • • • • • d'un dossier comprenant une demande, des plans, des photos, des formulaires, des notes, des avis, etc.; entre le demandeur et une administration communale; entre les différents services d'une administration communale (urbanisme, travaux voirie, environnement, etc.); entre l'administration communale et les services du ministère de la Région wallonne (centres extérieurs ou centraux de la DGATLP, etc.); entre le demandeur, l'administration communale ou l'administration de la Région wallonne et le Gouvernement wallon en cas de recours auprès de l'exécutif. La gestion de dossiers électroniques dans le cadre de l'e-gouvernement est un cas particulier de business to business (B to B), correspondant au modèle des relations transactionnelles. Par analogie avec l'e-business, il serait logique de parler d'administration to administration. La gestion des dossiers électroniques fait appel à la technologie de gestion des flux de travail, le workflow. Cette technologie doit offrir des fonctionnalités relatives à la gestion: • • • • d'une organisation avec ses services, ses acteurs et les rôles qu'assurent ces derniers; des dossiers et des documents qu'ils contiennent, des formulaires associés aux documents, des droits d'accès sur les documents; des procédures de travail caractérisées par: o les types de tâches à réaliser; o l'enchaînement des types de tâches, enchaînement intra et inter-organisations; o les documents nécessaires à leur exécution; o les résultats attendus; o les délais relatifs à l'exécution des tâches; o l'affectation des tâches aux acteurs; des interfaces avec les outils logiciels ou manuels utilisés par les acteurs dans leur poste de travail. L'emploi de ce type de technologie doit permettre une plus grande transparence dans le traitement d'un dossier ainsi qu'une plus grande efficacité. La plate-forme AdmiPro développée à l'initiative du Gouvernement de la Région wallonne et de la ville de Namur est une plate-forme générique de gestion des flux de travail (workflow). Elle permet de gérer les échanges de messages et de documents entre différentes organisations (flux inter-organisations) ainsi que les échanges entre différents postes de travail propres à une organisation (flux intra-organisations). La gestion des dossiers électroniques sera fréquemment combinée avec la gestion de formulaires électroniques. C'est le cas de l'application de la plate-forme Admi Pro appliquée à la gestion des permis de bâtir : elle intègre la gestion de formulaires électroniques telle que définie par le Gouvernement wallon. Cette gestion implique au même titre que celle des formulaires électroniques une adaptation progressive des méthodes de travail, des procédures d'organisation et des dispositions réglementaires. 5. Télé-procédures Les télé-procédures varient en fonction des différents types de marchés publics. Structuration en fonction de l'objet et du mode de passation du marché Ces télé-procédures présentent des particularités en fonction des différents types de marchés publics. Les marchés publics peuvent être structurés en fonction de deux critères: • • l'objet du marché: marché de travaux, de fournitures et de services, le mode de passation du marché: o adjudication publique/restreinte, o appel d'offres général/restreint, o procédure négociée avec/sans respect des règles de publicité. Marché de travaux Marché de fournitures Marché de services Adjudication publique restreinte Appel d'offres général restreint Procédure négociée avec ou sans publicité Par analogie avec l'e-business, il serait opportun de parler de Administration to Business. Les télé-procédures particulières à ces différents types de marchés concerneront les principaux aspects suivants: • • • • • élaboration du cahier des charges, évaluation et attribution des soumissions, exécution du marché, interface avec les télé-procédures administratives internes (gestion budgétaire, comptabilité, paiements, etc.), interface avec des bases de données spécialisées (banque de données de la construction, banque de données ONSS, catalogues de produits, etc.). Ces télé-procédures peuvent constituer une opportunité de mise en oeuvre du concept de guichet unique. De même, la création de plate-formes d'intermédiation B to A est de nature à promouvoir l'usage des TIC auprès des PME. Un cas particulier est celui des marchés publics à bon de commande constaté sur facture dont le montant doit être inférieur à 200.000 francs. Ce type de marché peut être réalisé via l'accès à une place de marché virtuelle. Ainsi, le MET (Ministère de l'Equipement et des Transports) a passé un marché de fournitures permettant à ses directions de passer des commandes en ligne pour l'achat de fournitures, matériel et mobilier de bureau. 6. Bases d'information du secteur public Mise en ligne des gisements d'information du secteur public (données d'intérêt général et d'intérêt particulier) Il s'agit de la mise en ligne des gisements d'information du secteur public. A titre d'exemple, on citera les données cartographiques, les données statistiques, les cours pour l'enseignement à distance, les données locales en temps réel relatives au trafic routier, etc. Il est d'usage d'introduire une distinction entre: • • les données d'intérêt général qui sont gratuites hormis éventuellement un coût de traitement de mise à disposition, les données d'intérêt particulier qui présentent une valeur économique pour ceux qui les acquiert. Ces données donnent normalement lieu à un paiement. Outre les interrogations tenant à la structure tarifaire et aux modèles de commercialisation associés, la mise à disposition et la diffusion des données publiques soulèvent également des problématiques spécifiques relatives, par exemple, à la mise en place et à la disponibilité de systèmes fiables: • • d'authentification des échanges d'informations, d'identitifaction des parties ou encore de non-répudiation des transactions (signature électronique, certificat). © Agence Wallonne des Télécommunications Avenue de Stassart 16 à 5000 Namur - Belgium www.awt.be - [email protected]