Arnaud Montebourg en Isère Le ministre du Redressement productif

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Arnaud Montebourg en Isère Le ministre du Redressement productif
Edition : Grenoble
Mardi 5 Février 2013
Roussillon
24 HEURES D'INFOS
Arnaud Montebourg en Isère Le ministre du Redressement
productif, Arnaud Montebourg,
Arnaud Montebourg en Isère
Le ministre du Redressement
productif, Arnaud Montebourg, a
visité hier la plateforme chimique de
Roussillon (Isère). Un déplacement
pour “soutenir la chimie française”,
a-t-il lancé aux 1400 salariés de ce
site qui abrite 15 entreprises. “Vous
êtes dans un secteur qui progresse.
Comme j'ai des secteurs qui se
cassent la figure j'aime autant parler
de
ceux
qui
marchent.
Le
1
gouvernement est au rendez-vous de
l'innovation.”
Mardi 5 Février 2013
Roussillon
Le ministre interpellé sur les retraites
Probablement ne s'étaient-ils pas
concertés. Deux employés de deux
entreprises
différentes
de
la
plateforme chimique de Roussillon
ont
posé
au
ministre
du
Redressement productif l'épineuse
question des retraites.
«Vous cotisez depuis combien de
temps?» a-t-il renvoyé dans un
premier temps. Avant de convenir:
«La direction doit faire quelque
chose mais le gouvernement aussi. Je
suis d'accord. On doit faire un effort
de solidarité nationale pour les
métiers pénibles,» a adressé Arnaud
Montebourg à cet ouvrier de
Novapex.
Le ministre a brièvement écouté
des salariés de la plateforme,
s'intéressant à leur parcours
professionnel.Photo
DL/Jean-François
SOUCHET«Cela fait partie des
négociations à venir»
Refrain repris 40 minutes plus tard,
avec un salarié de Bluestar Silicones,
alors que l'administrateur technique
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du Groupement d'intérêt économique
(GIE) du site, Frédéric Fructus, en
terminait avec sa présentation de la
plateforme.
«Les plus anciens travaillaient avec
Rhône-Poulenc,» s'est souvenu un
employé. «Puis on a continué avec
Rhodia et maintenant avec Rhodia
plus Bluestar Silicones. J'espère
bientôt la retraite.» Le ministre l'a
coupé: «Bien méritée »
Mais son interlocuteur a repris:
«C'est un travail pénible en plus »
Sourire d'Arnaud Montebourg, qui a
laconiquement
répondu,
sans
s'attarder: «On m'a déjà sollicité sur
le sujet. Cela fait partie des
négociations à venir».
- : P.-E. B.
Mardi 5 Février 2013
Roussillon
économie Le ministre du Redressement productif a promis l'aide du
gouvernement à la filière, hier, à Roussillon en Isère
Arnaud Montebourg au chevet de la chimie
Le fond de l'air pique la gorge. Les
kilomètres de rails, de cheminées, de
tuyaux, les citernes, racontent la
dureté du travail ouvrier. La
plateforme chimique de Roussillon
est un petit village de 150 hectares,
où l'on porte le casque et un masque
de sécurité. Hier, c'est le ministre du
Redressement productif, Arnaud
Montebourg,
qui
a
revêtu
l'équipement.
D'un pas solide, sinon vainqueur,
entre deux trajets en bus, il a traversé
3 des 15 entreprises qui composent le
site. «Nous mènerons des actions
spécifiques à la filière “chimie”,»
a-t-il lancé à quelques-uns des 1400
salariés, placés en rangs pour
l'occasion. Entouré d'élus locaux et
nationaux, du sous-préfet de Vienne,
du directeur de la plateforme, il leur a
dit: «Bon vent! Vous êtes dans un
secteur qui recrute, qui progresse.
Comme j'ai des secteurs qui se
cassent la figure, j'aime autant parler
de temps en temps des secteurs qui
marchent.» La «chimie verte»
Vrai que l'emploi, ici, a progressé de
5 % en deux ans. Mais les prévisions
à court terme sont parées d'ombre.
«La chimie est une industrie que le
gouvernement souhaite défendre, a
indiqué le ministre. Elle est
aujourd'hui
attaquée
par
des
concurrents mondiaux qui utilisent
un prix de l'énergie beaucoup plus
faible ou qui cassent les prix de
l'énergie. C'est pour nous une
préoccupation politique que de
3
soutenir cette filière.»
En une heure il a vu l'aspirine, les
CD, l'Efferalgan® que l'on fabrique
là à partir d'acide salicylique. La
nourriture
pour
poulets,
confectionnée ici via un acide aminé.
Les gants et les masques à base de
silicone.
«C'est une filière pour laquelle nous
devons prendre des mesures de
compétitivité. Nous devons réfléchir
à la manière dont on organise la
pression réglementaire. L'articulation
entre énergie et production doit être
améliorée. Nous sommes attaqués
par les Américains et les Allemands,
nous devons réagir,» a-t-il promis.
Curieux quant aux actionnaires des
entreprises visitées, pas avare en
poignées de mains, notant avec joie
«la présence de femmes» parmi les
employés, le ministre a terminé son
passage à Roussillon par une tirade
écologique: «Dans la chimie, il y a la
chimie verte, la chimie végétale, la
chimie innovante! Je le dis devant la
presse. Il y a des bio-raffineries en
France. Bref, on invente l'avenir et
on recrute, c'est très important!»
Entouré par les chefs d'entreprises
du site, son administrateur
technique, des élus locaux et
nationaux,
le
ministre
du
Redressement productif a visité la
plateforme chimique de Roussillon,
hier.Photo
DL/Jean-François
SOUCHETPuis il a déposé son
casque bleu, est remonté dans la
berline noire qui devait le conduire
en gare de Valence. «Bon courage à
vous tous,» a-t-il lancé, avant de s'y
engouffrer.
REPÈRES la plateforme
Elle est installée à Roussillon depuis
1915, a été regroupée en une seule
entité en 1993, devenue Rhodia en
1998.
La
plateforme
multi-entreprises a été ouverte en
1999. Elle en regroupe 15 sur un site
de 150 hectares, traversé par 16
kilomètres de voie ferrée, et agité par
1400 salariés.
REPÈRES la filière
La
plateforme
de
Roussillon
regroupe l'ensemble des industries
emblématiques de la filière chimique.
Phénol, acide nitrique, benzéne,
siliconesont utilisés pour fabriquer
divers produits de la vie quotidienne,
du médicament au gant.
REPÈRES la visite
Avant son crochet par Roussillon, le
ministre a participé hier matin à un
comité stratégique de la filière
chimie-matériaux à Lyon.
- : Pierre-Éric BURDIN
Edition : Bellegarde et Pays de Gex
Mardi 5 Février 2013
entreprises Arnaud Montebourg a signé hier à Lyon un contrat de filière avec
les professionnels de la chimie
Arnaud Montebourg défend «le marketing patriotique»
Miribel et Lyon
«il a l'air bien. C'est important de
faire quelque chose pour les
entreprises françaises et d'arrêter les
délocalisations.» Hier, vers 14h30,
Suzanne, 50 ans, a vu passer Arnaud
Montebourg, mais en vrai, sur son
lieu de travail. Suzanne a entamé hier
chez Courbis sa deuxième semaine
d'intérim. Elle est chargée de la
finition et de l'ébavurage. Pour elle,
«c'est bien qu'il se déplace et qu'il
participe à la vie des ouvriers.» «Les
entreprises
refont leurs calculs!»
Courbis, dont le siège social est
implanté à Romans (Drôme), a pris le
contrôle de l'usine de Miribel il y a
deux ans à la barre du tribunal de
commerce de Bourg-en-Bresse.
Trente personnes y travaillent
aujourd'hui, indique le président et
directeur général de Courbis, Hervé
Courbis. La société de Romans
emploie 250 personnes. Spécialisée
dans la transformation des matières
plastiques, elle a réalisé, l'année
dernière, un chiffre d'affaires de 40
millions d'euros. «Je pense que l'État
a compris tout l'intérêt d'aider les
PME», indiquait hier Hervé Courbis,
une fois Arnaud Montebourg parti de
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l'usine à l'arrière d'une berline de
marque française, une Citroën C5
équipée de pneus Michelin.
Arnaud Montebourg, hier, dans les
ateliers de l'usine Courbis de
Miribel. Sur la gauche, Khaza,
régleur, 40 ans, dit du ministre: «Il
pose des questions, il demande, il
veut
savoir.»Photo
PQR/Joël
PHILIPPONCar hier, à Miribel,
Arnaud Montebourg n'a pas fait que
visiter les ateliers de l'usine.
L'homme à la marinière a surtout
plaidé sans relâche pour «le made in
France». Il avait commencé le matin
à Lyon devant les professionnels de
la chimie, avec lesquels il a signé un
contrat de filière en dix points, qui
portent notamment sur les enjeux
énergétiques, le recyclage des
plastiques et la compétitivité des
installations. Il a continué à Miribel,
puis sur la plate-forme chimique de
Roussillon. Pour le ministre du
Redressement productif, il vaut par
exemple mieux produire en France
des sacs en plastique biodégradables
qu'importer de Chine des sacs en
plastique à base d'hydrocarbures.
De Smoby à Atol, Arnaud
Montebourg a multiplié hier les
exemples
d'entreprises
qui
commencent à relocaliser tout ou
partie de leurs activités industrielles.
«Les
entreprises
refont
leurs
calculs!», s'est-il enflammé dans les
ateliers de Courbis à Miribel. Et pour
lui, «les consommateurs défendent le
made in France», exaltant les vertus
du «marketing patriotique!»
Le discours du ministre du
Redressement productif semble avoir
plu, hier, aux ouvriers de Miribel, qui
l'ont entouré pour une photo avant
son départ. Certains l'ont même
applaudi. Pour Sandrine, une
ouvrière polyvalente de 38 ans en
CDI à l'usine de Miribel, «il a l'air
bien gentil. J'aimerais bien que ça
bouge quand on voit tout ce qui part
à l'étranger»
- : Franck VIART
Edition : Vienne et Roussillon
Mardi 5 Février 2013
Le-Péage-de-Roussillon
roussillon Arnaud Montebourg a rencontré, hier, les industriels et les salariés
Alchimie réussie sur la plateforme
Élus,
industriels,
salariés
et
journalistes. Tous étaient sur le pied
de guerre pour la venue d'Arnaud
Montebourg.
Le
ministre
du
Redressement productif s'est rendu,
hier, sur la plateforme chimique de
Roussillon. Une visite organisée dans
le cadre d'une réunion du comité
stratégique
de
la
filière
chimie-matériaux, à laquelle Arnaud
Montebourg participait le matin
même à Lyon.
Arnaud Montebourg a visité la
plateforme chimique et rencontré
les salariés de Novapex, Adisseo et
Bluestar
Silicones.Photos
Le
DL/Jean-François
SOUCHETÀ
15h30, le ministre fait son entrée. Il
est accueilli par les professionnels et
les élus. Tout le monde monte dans
un bus pour une visite guidée du site.
«Nous sommes très heureux de
l'accueillir et de lui faire découvrir
nos entreprises et leurs atouts»,
précise Frédéric Fructus, directeur du
Groupement d'intérêt économique
Osiris. «Un honneur
de voir qu'il s'intéresse
à la chimie» «Notre plateforme est un
bel
exemple
de
synergies
d'entreprises, liées pour avancer
ensemble», avance Alain Authier,
directeur de Novapex, producteur
entre autres de cumène, phénol et
solvants oxygénés pour divers
marchés. D'ailleurs, c'est devant cette
5
dernière que le car stoppe une
première fois. Casque et lunettes de
sécurité enfilés, Arnaud Montebourg
descend.
Les salariés avaient aussi sorti leur
appareil photos, à l'image de Yann,
ouvrier
chez
Adisseo.«C'est
important qu'il vienne voir les gens
et les installations.»Il serre la main
des salariés, qui l'attendent alignés en
rangs
d'oignons,
heureux
de
l'accueillir. «C'est flatteur de voir
qu'on nous porte de l'intérêt»,
confient Sophie, Alexandra et
Aurélie. «C'est une bonne chose qu'il
mette en valeur la chimie»,
expliquent
Ludovic,
Eric
et
Dominique. Le groupe remonte
ensuite dans le bus, direction
Adisseo. «C'est un honneur de voir
que le ministre s'intéresse à la
chimie, un secteur dont on ne met pas
assez en avant les points positifs»,
soutient
Jean-Marc
Dublanc,
président de cette société spécialisée
dans les solutions nutritionnelles
pour animaux. Même scénario: il
salue les salariés, discute avec les
responsables,
pose
quelques
questions et redémarre. Arnaud
Montebourg fait une dernière halte à
Bluestar Silicones, fabricant de
produits en silicone.
La venue du ministre du
Redressement productif a été assez
médiatisée. La plateforme a ainsi
accueilli
de
nombreux
photographes.Après avoir parlé avec
les ouvriers et testé un gant de
cuisine en silicone, le ministre quitte
la
plateforme.
Laissant
ses
“habitants” tout sourire.
Arnaud Montebourg a terminé
cette visite par une halte chez
Bluestar Silicones, spécialisée dans
les produits en silicone. REPÈRES
Francis
Charvet,
maire
de
Saint-Maurice-l'Exil,
n'a
pas
résistéà l'envie de demander un
autographe
au
ministre.
- : Anthony KOUTSIKIAN
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