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ROLAND SCHIMMELPFENNIG
LE DRAGON D'OR
龙
n°83 Pat thaï Gai
n°101 Su ki ya ki
n°31 Gai Grob Prio Wan
n°17 Bao-Zi (3 pièces)
B3 Heo Xao Xa Ot
n°13 Brochettes Saté
B2 Bun Cha Gio Chay
n°25 Bami Pat
MISE EN SCÈNE JULIEN KOSELLEK 分期
L’ARCHE EST ÉDITEUR ET AGENT THÉÂTRAL DU
TEXTE REPRÉSENTÉ WWW.ARCHE-EDITEUR.COM
课文
COMPAGNIE EN RÉSIDENCE À L’ÉTOILE DU NORD
WWW.ESTRARRE.FR
拔牙
CRÉATION 2017
创作
e
SOMMAIRE
GÉNÉRIQUE............................................................................................................................... 3
SYNOPSIS................................................................................................................................ 4
EXTRAIT DE TEXTE - LA DENT............................................................................................... 5
PENSÉES POUR LE PLATEAU................................................................................................... 6
ÉLÉMENTS SCÉNOGRAPHIQUES............................................................................................. 8
ROLAND SCHIMMELPDFENNIG - AUTEUR.............................................................................. 9
JULIEN KOSELLEK - MISE EN SCÈNE...................................................................................... 10
L’ÉQUIPE ARTISTIQUE.............................................................................................................. 11
LES COMÉDIENS ..................................................................................................................... 14
ESTRARRE - PRÉSENTATION DE LA COMPAGNIE................................................................... 16
EXTRAIT DE TEXTE - LA CIGALE ET LA FOURMI............................................................... 19
CONTACTS............................................................................................................................... 20
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GÉNÉRIQUE
LE DRAGON D'OR.
DE ROLAND SCHIMMELPFENNIG
MISE EN SCÈNE JULIEN KOSELLEK
TEXTE FRANÇAIS
HÉLÈNE MAULER ET RENÉ ZAHND
L’ARCHE EST ÉDITEUR ET AGENT THÉÂTRAL DU TEXTE REPRÉSENTÉ. WWW.ARCHE-EDITEUR.COM
SCÉNOGRAPHIE, LUMIÈRE
XAVIER HOLLEBECQ ET JULIEN KOSELLEK
CRÉATION SONORE
CÉDRIC SOUBIRON
ASSISTANTE À LA MISE EN SCÈNE
CLÉMENCE LABATUT
DISTRIBUTION
STÉPHANE AUVRAY-NAUROY, MICHÈLE HARFAUT, VIKTORIA KOZLOVA, EDOUARD
LIOTARD KHOURI HADDAD, ERAM SOBHANI.
PRODUCTION (EN COURS)
ESTRARRE
AVEC LE SOUTIEN DE L'ÉTOILE DU NORD ET DU GOETHE INSTITUT
CHARGÉS DE PRODUCTION
GASPARD VANDROMME ET MARIE TRETIAKOW
+33 6 79 46 60 62 – [email protected]
DIFFUSION
GABRIEL BUGUET
+33 6 38 66 46 78 – [email protected]
CRÉATION @ L'ÉTOILE DU NORD, DU 7 AU 25 MARS 2017
RENCONTRE AVEC ROLAND SCHIMMELPFENNIG LE 9 MARS 2017
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SYNOPSIS
Dans la minuscule cuisine du restaurant thaï-chinois-vietnamien Le Dragon
d'Or se passent des choses auxquelles personne ne prête attention.
Pourtant, ce qui se passe dans la cuisine du restaurant thaï-chinoisvietnamien est lié aux vies bien occidentales qui l'entourent. Des occidentaux qui
ne prennent pas conscience du voyage terrible et fantastique qu'a dû faire celui
qui leur sert le numéro 17, « Bao-Zi, 3 pièces raviolis à la vapeur farcis au porc et
aux légumes ».
Voyage depuis l'orient qui croise des hôtesses de l'air, une rage de dent, un
homme quitté par sa femme, l'alcool, la prostitution, une fable de La Fontaine,
un cadavre jeté d'un pont et de nombreuses solitudes.
Et la minuscule cuisine du restaurant thaï-chinois-vietnamien Le Dragon
d'Or devient le centre d'un monde parfaitement inacceptable, le nôtre.
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EXTRAIT DE TEXTE - LA DENT
scène 3
L'HOMME. Dans la cuisine du restaurant thaï-chinois-vietnamien Le
Dragon d'Or : c'est petit, très petit, pas de place, et pourtant les cuisiniers
asiatiques travaillent ici à cinq. L'un d'eux a mal aux dents : le petit, celui
qui cherche sa soeur. Le nouveau.
La Jeune Femme crie tellement elle a mal.
L'HOMME DE PLUS DE SOIXANTE ANS. On l'appelle le petit.
LA JEUNE FEMME. Ce mal LA FEMME DE PLUS DE SOIXANTE ANS. Mal aux dents.
LA JEUNE FEMME. Oh ça fait mal, oh ça fait mal.
L'HOMME DE PLUS DE SOIXANTE ANS. Crie pas, crie pas L'HOMME. Crier utilise des forces.
LE JEUNE HOMME. On l'appelle le petit, parce qu'il est nouveau.
LA FEMME DE PLUS DE SOIXANTE ANS. Parce qu'il n'est pas là depuis
très longtemps. Il est encore nouveau. Et il n'a pas d'argent. Et il n'a
pas de papiers. Donc un dentiste, c'est hors de question.
Crie pas, crie pas si fort.
L'HOMME. Un jus de pommes. Et un verre de vin blanc.
Les boissons sont pour les hôtesses de l'air.
L'HOMME DE PLUS DE SOIXANTE ANS. Il faut sortir la dent.
LA JEUNE FEMME. Mais comment – mais comment ?
L'HOMME. La sortir,
LA FEMME DE PLUS DE SOIXANTE ANS. La sortir,
LE JEUNE HOMME. Pas d'autres solutions.
LA FEMME DE PLUS DE SOIXANTE ANS. La sortir, vite.
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PENSÉES POUR LE PLATEAU
Le malheur des uns fait le malheur des autres.
Une famille asiatique, migrants arrivés illégalement en occident, coincée au fond de la minuscule
cuisine d’un restaurant thaï-chinois-vietnamien.
Le Dragon d’Or nous parle de ce qui se passe après une traversée de l’océan dans un
container. Après avoir été spolié par un passeur, agressé par des hommes de main. Après le long
voyage de l’émigration, vient l’aventure en terres occidentales.
Les migrants ont quittés la Chine illégalement, et tentent de vivre en occident illégalement. Et ils
ne rencontrent que le malheur des occidentaux. Car quelles que soient leurs origines géographiques,
ce sont des êtres à la dérive qui construisent le récit du Dragon d’Or.
Après avoir présenté Push up en 2014, il nous a semblé évident de continuer à travailler sur
l’écriture de Schimmelpfennig ; en effet, nous retrouvons dans ses pièces une interrogation profonde et
aigüe des rapports entre l’individu et la société dans laquelle il a décidé de vivre, interrogation qui soustend l’ensemble de notre travail artistique. Notre théâtre porte en lui une forte nécessité d’interroger
la façon dont nous vivons ensemble. Il est porté par une tentative de lucidité face au monde dans
lequel nous vivons et par une colère face à l’état de celui-ci. Nos rêves, nos désirs, nos pulsions, notre
sexualité, notre corps, qu’en faisons-nous en société ? Et qu’en fait la société ?
Schimmelpfennig interroge, sans donner de réponse péremptoire. Il sait bien que notre
monde est devenu trop complexe pour se laisser décrire et critiquer avec manichéisme. Il sait la violence
d’être impliqué dans la folie de notre monde, sans pouvoir en mesurer la complexité.
Au contraire de vouloir donner des réponses bien pensantes, Schimmelpfennig s’empare de
cette complexité et lui donne forme ; pour ce faire, il joue avec la structure de la narration, comme il le
fait dans l’ensemble de son oeuvre. Dans Le Dragon d’Or, il démonte les histoires particulières et
reconstruit une fresque aux multiples entrées. Il brouille les pistes quant au rôle de chacun dans cette
tragédie aux nombreuses facettes.
Le malheur des uns fait le malheur des autres : une jeune asiatique contrainte à la prostitution
console des occidentaux de leurs solitudes. Le malheur des uns fait le malheur des autres : faute d’un
peu d’attention, un jeune asiatique meurt d’une rage de dent. Mourir d’une rage de dent, en occident.
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Le Dragon d’Or est une pièce chorale à la structure folle, mélangeant théâtre dialogué et
récit, et faisant basculer la réalité dans le fantastique.
Une pièce dont la narration se joue du rythme du théâtre en s’inspirant du cinéma et du conte.
Une pièce ancrée dans la réalité la plus crue et dans le rêve le plus poétique.
L’écriture de Schimmelpfennig est une écriture riche, pleine de ruptures, de suspens, très
rythmique.
Il sollicite vivement l’imaginaire des acteurs.
Il met dans leurs bouches dialogues, didascalies, fables, récits, leur demande d’ouvrir et de
fermer sans gêne un éventuel 4ème mur. Chacun d’entre eux joue 3 ou 4 rôles, sans souci de genre,
d’âge, d’origine. Il demande ainsi aux acteurs inventivité, imagination et engagement, les faisant passer
d’un rôle à l’autre, de l’incarnation au récit.
Il joue avec le rapport au public et l’interprétation de figures, avec les rythmes, les références,
afin de construire une structure folle et surprenante.
Mais Schimmelpfennig ne se détache jamais du réel, qu’il soit social ou intime ; bien au contraire,
il nous demande à chaque instant de convoquer sur le plateau le monde dans lequel nous vivons.
Le Dragon d’Or interroge les possibilités de sa représentation dès la première lecture.
Les espaces se succèdent, les acteurs changent de rôle, les séquences sont très courtes et
les indications nombreuses…
Nous avons composé un espace patchwork, à la fois unique et multiple : manipulable par les
acteurs, il reste très léger, laissant place à l’évocation.
Reprenant des éléments des situations (sièges, accessoires) et des éléments plus théâtraux
(barre de Pole Dance), le plateau se construit autour de la cuisine, lieu central où se concentrent les
tensions.
Nous indiquons le monde réel, dans lequel s’écrit la pièce, notre monde, notre réalité, et
faisons progressivement glisser l’espace vers celui d’un cauchemar.
Nous continuons également avec Le Dragon d’Or notre travail engagé sur le son et la
musique.
Riches de l’expérience de nos derniers spectacles (Kohlhaas, Push up, Angelo tyran de Padoue)
nous concevons avec Cédric Soubiron (programmeur-compositeur, Prix Vincent Scotto, Victoire de la
Musique) un espace sonore qui accompagne le travail de l’acteur.
Certaines situations sont sonorisées, d’autres illustrées.
Nous écrivons une musique faisant se rencontrer instruments traditionnels asiatiques, musique
électronique et bruits du réel.
Géré en « live » par Cédric, le son soutient la narration et l’acteur, et participe à la déformation
de la réalité en rêve.
Il accompagne la plongée de la pièce dans le cauchemar.
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ÉLÉMENTS SCÉNOGRAPHIQUE
Le Dragon d’Or - numérisation de la scénographie à L’étoile du nord
Xavier Hollebecq, novembre 2016
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AUTEUR
Né en 1967 à Göttingen, Roland Schimmelpfennig a travaillé comme conseiller artistique
à la Schaubühne sous la direction de Thomas Ostermeier. Il est entre-temps devenu l’un des
auteurs contemporains les plus joués dans les pays germanophones.
Il a été récompensé par de nombreux prix ; Prix Else Lasker-Schüler en 1997 et 2010, Bourse
d’encouragement du prix commémoratif Schiller du Baden-Wurtemberg (1998), Prix Nestroy du meilleur
espoir 2002. Il est actuellement auteur en résidence au Deutsches Schauspielhaus Hamburg.
Il est invité pour plusieurs de ses œuvres aux Journées théâtrales de Mülheim, où il sera
primé pour Der goldene Drache (Le Dragon d’Or) qui sera également élu pièce de l’année 2010
dans le sondage de l’almanach de la revue Theater Heute.
Parmi les dramaturges de notre époque, il apparaît comme un des plus poètes ; les strophes
sont devenues des scènes et le rythme dramaturgie.
Chez Schimmelpfennig il y a des perspectives larges dans des endroits étroits et des rêveurs
éveillés qui obéissent à des lois secrètes. Ses personnages ont souvent l’air de ne pas s’entendre et
lorsqu’ils s’adressent au public, ce n’est qu’en apparence, car ils restent enfermés en eux-mêmes.
Parmi quelques-unes de ses œuvres les plus connues en France, notons :
Peggy Pickit sieht das Gesicht Gottes (Peggy Pickit voit la face de Dieu), 2010.
Der goldene Drache (Le Dragon d’or), 2009.
Ende und Anfang (Fin et commencement), 2008.
Besuch bei dem Vater (La Visite au père), 2008.
Die Frau von früher (La Femme d’avant), 2003
Vorher/Nachher (Avant/Après), 2003.
Push Up (Push up), 2001.
Die arabische Nacht (Une nuit arabe), 2000.
Roland Schimmelpfennig - prise de parole à L’étoile du nord - 2014
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MISE EN SCÈNE
Julien Kosellek - mise en scène
Acteur, metteur en scène, créateur lumière et pédagogue de théâtre, formé à Florent avec Elise Arpentinier,
Christian Croset, Michel Fau, Jean-Damien Barbin et Stéphane Auvray-Nauroy puis en stages avec Jean-Michel Rabeux,
Pascale Henri et Nikolaï Kolyada.
Au théâtre il travaille notamment sous la direction de Jean-Michel Rabeux, Jean Sébastien De Pange, Laurent
Brethome, Eram Sobhani, Sophie Mourousi, Stéphane Auvray-Nauroy, Cédric Orain, Jean Macqueron, Iris Gaillard,
Guillaume Clayssen, Ludovic Lamaud, Bernadette Gaillard, Maxime Pecheteau, Charlotte Brancourt, Frédéric Aspisi...
Mises en scène
2016 Kohlhaas Marco Baliani, tournée hors les murs et Théâtre de La Loge - Paris
2015 Le Songe d’une nuit d’été William Shakespeare, Esquisses d’été – La Roche sur Yon
2014 Push Up Roland Schimmelpfennig, L’étoile du nord
2013 Angelo tyran de Padoue Victor Hugo, L’étoile du nord. Reprise 2015, tournée 2015/2016 (le Carré SAM - Boulogne sur Mer, L’Arlequin - Morsang sur Orge, le Sémaphore - Port de Bouc)
2011 Roméo et Juliette William Shakespeare, L’étoile du nord
2010 Nettement moins de morts Falk Richter, L’étoile du nord, en collaboration avec A. Arto et L. Martin
2009 Le dindon Georges Feydeau, L’étoile du nord
2008 le bruyant cortège création, L’étoile du nord
2007 La nuit des rois William Shakespeare, co-mise en scène avec Cédric Orain, L’étoile du nord
2006 Concerto du fond de ma bouche création, L’étoile du nord
2006 La Sainte Famille Heiner Müller, L’étoile du nord
2005 Médée-Matériau Heiner Müller, Studio Albatros
2002 Le roi s’amuse Victor Hugo, co-mise en scène avec S. Auvray-Nauroy, Théâtre du Marais
2001 Psyché Molière, Corneille, Quinault et Lully, Théâtre du Nord-Ouest
2001 Marion de Lorme Victor Hugo, Théâtre du Marais
2000 Mithridate Jean Racine, Florent
Il organise la manifestation À COURT DE FORME (6 éditions) et le festival ON N’ARRÊTE PAS LE THÉÂTRE
(en collaboration avec Stéphane Auvray-Nauroy, 10 éditions).
Il crée des lumières pour Cédric Orain, Maxime Pecheteau, Eram Sobhani, Michèle Harfaut, Stanley Weber,
Vincent Brunol, Sophie Mourousi, pour des concerts de Zaza Fournier, ainsi que pour ses propres spectacles.
Il est chargé de cours à Florent depuis 2002 et intervient au Conservatoire du 16eme arrondissement de 2001 à
2008.
Julien Kosellek - Push up - 2014
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L’ÉQUIPE ARTISTIQUE
CLÉMENCE LABATUT – assistante à la mise en scène
Clémence Labatut s’est formée au Cours Florent notamment dans les classes de Julien Kosellek, Sophie
Lagier, Céline Toutain. Elle est sélectionnée pour le Prix Olga Horstig 2009. Elle met en scène : Une visite
inopportune de Copi à l’Aktéon Théâtre, [Je] d’échec, Mon corps est à moi, lors des festivals A COURT
DE FORME 2010 et ON n’arrête pas le théâtre 2011, Lkbhar f’lmasrah au sein de la Cie Dabateatr.
Clémence est comédienne sur Je dis non crée par Fatym Layachi et en duo avec Yacine Aït Benhassi.
Ce spectacle a été présenté à Casablanca, Rabat et Paris.
Elle intègre la première promotion de la Classe Labo (CRR de Toulouse et Chantiers Nomades) de
Toulouse en 2013 et travaille en tant que comédienne avec divers metteurs en scène dont Sébastien Bournac,
Yann-Joël Collin, Jean-Louis Hourdin, Espéranza Lopez, Pascal Papini. Avec les neuf autres comédien(ne)s de
la formation, elle crée l'Association LabOrateurs et elle participe à la création collective d'Hyperland sur le site
d'AZF dirigée par Pascal Papini.
Clémence est l'assistante de Jean-Michel Rabeux sur un stage d’acteurs sur Sarah Kane. Elle est
ensuite assistante à la mise en scène de Julien Kosellek sur Le Songe d’une nuit d’été de Shakespeare lors
du Festival Esquisses d’été 2015.
Elle fait partie des Talents Adami Cannes 2015 et joue dans On the road, court métrage réalisé par
Marion Laine et présenté au Festival de Cannes 2015.
En 2016, elle met en scène Caligula d’Albert Camus, spectacle porté par les Laborateurs. Clémence
Labatut s’associe à Jessica Laryennat, assistante sur Caligula pour créer la compagnie théâtrale Ah ! Le Destin.
Cette année, Clémence joue dans Partition pour deux âmes sœurs, texte écrit et mis en scène par Jessica
Laryennat.
Elle est l’assistante à la mise en scène de Laurent Brethome sur quatre spectacles: Un pied dans le
crime d’Eugène Labiche, Paso Doble et Fox Trot de Fabienne Swiatly, et Margot (Massacre à Paris), texte
de Christopher Marlowe création 2017.
XAVIER HOLLEBECQ – scénographie et lumière
Après des études de lettres modernes, Xavier Hollebecq suit une formation d’acteur aux Cours Florent
avec Laurent Gutmann, Stéphane Auvray-Nauroy et Michel Fau.
Il développe son intérêt pour la lumière et la technique scénique et décide de s’y consacrer pleinement.
En 1999 il intègre le collectif Rajga Nawak et poursuit sa collaboration avec Sandrine Lanno. Il travaille ensuite
au théâtre comme éclairagiste, scénographe ou régisseur général avec Frédéric Aspisi, Eram Sobhani, Michèle
Harfaut, Julien Kosellek, Maxime Pècheteau, Sophie Lagier, Stéphane Auvray-Nauroy, Philippe Sire, Paola
Comis, Fred Cacheux, Jalil Lespert, Daniel Mesguich et David Martins.
Pour l’opéra, il travaille avec Michel fau et Sandrine Lanno.
Il crée également les lumières de plusieurs expositions à la Grande Galerie de l’Evolution dont la dernière
en 2010, Dans l’ombre des dinosaures.
En 2009, il a exposé un travail sur des objets lumineux à la Galerie Eric Dumont.
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L’ÉQUIPE ARTISTIQUE
CÉDRIC SOUBIRON – création sonore
Après une formation au Studio École de France et à l’SAE (producteur et sound-désigner) en 1993,
Cédric rejoint la radio SkyRock en tant que réalisateur/producteur. Au bout de 4 ans, il rejoint la société de
production Starling. A la fin des années 80, il s’intéresse à la nouvelle vague des DJs américains. Il devient ainsi
DJ et “scratcheur”.
Dans les années 90, il perfectionne sa technique et anime de nombreuses soirées et événements. En
1998, il fonde avec son ami d’enfance Martial Tricoche le groupe de rap celtique Manau, récompensé aux
Victoires de la musique en tant que Meilleur groupe de musiques urbaines. (5 millions de disques vendus,
environ 250 concerts, notamment à l’Olympia et dans les Zénith de France). En 2000, il reçoit le prix Vincent
Scotto de la SACEM pour la chanson La tribu de Dana.
Il rentre au cours Florent en 2008 et suit une formation d’acteur avec Suzanne Marot, Arlette Alain et
Julien Kosellek. Il y joue le rôle de Don Alphonse dans Lucrèce Borgia de Victor Hugo mis en scène par Julien
Kosellek, dans Plastic dolls de Clémence Longy, Pulp de Charles Bukowski mis en scène par Romain Martin
et crée Il faudra que je m’applaudisse moi-même.
En 2013 il joue dans Angelo tyran de Padoue de Victor Hugo mis en scène par Julien Kosellek et dans
La nuit la vie est moins pire de Benjamin Prioul mis en scène par Sophie Mourousi. En 2014, il crée l’univers
sonore de Push up de Schimmelpfennig mis en scène par Julien Kosellek et de Puzzle, création de Mathieu
Mullier-Grif ths et Federica Ruggieri. En 2015, il joue et crée la musique pour Le Monte-Plats de Harold Pinter,
mis en scène par Stéphane Auvray-Nauroy et il interprète Bottom dans le Songe d'une nuit d'été de William
Shakespeare mis en scène par Julien Kosellek.
En 2016, il crée la musique de Caligula de Camus mis en scène par Clémence Labatut et crée l’univers
sonore et musical de Kohlhaas de Marco Baliani mis en scène par Julien Kosellek
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LES COMÉDIENS
STÉPHANE AUVRAY-NAUROY
Stéphane Auvray-Nauroy est comédien, metteur en scène, auteur et professeur d’art dramatique.
Il travaille au théâtre sous la direction de Stéfane Andrieu-Delille, Frédéric Aspisi, Géraldine Bourgue,
Laurent Brethome, Guillaume Clayssen, Frédéric Constant, Paul-Emmanuel Dubois, Michel Fau, Pierre Guillois,
Xavier Hollebecq, Philippe Honoré, Julien Kosellek, Sandrine Lanno, Thierry Lavat, Jean Macqueron, Fabienne
Maitre, Cédric Orain, Yves Pignot, Jean-Michel Rabeux, Sylvie Reteuna, Eram Sobhani…
Il écrit et met en scène Divagations, Piaf-Cocteau les Voix Humaines, La Femme Abandonnée d’après
Balzac, Il est trop tard, Curiosité du Mal d’après Musset, La Morsure de la Chair, Le Cœur Noir en
collaboration avec Frédéric Aspisi, Mourir de Plaisir en collaboration avec David Kammenos, Le Désir
Singulier en collaboration avec Selim Clayssen, La Voix de Samuel Beckett, Du je au jeu, Ce qui peut
coûter la tête à quelqu’un, Le Jeu de massacre...
Il met en scène Phèdre de Jean Racine, Le Livre de la Pauvreté et de la Mort de Rainer Maria
Rilke, Maison d’Arrêt d’Edward Bond, Le Roi s’amuse de Victor Hugo en collaboration avec Julien Kosellek,
L’Homme assis dans le Couloir de Marguerite Duras en collaboration avec Bernadette Gaillard et On purge
bébé de Georges Feydeau.
Après avoir enseigné à l’Ecole Florent, à l’ENMAD de La Roche-sur-Yon, au Conservatoire de Grenoble,
au Conservatoire Municipal du 16° arrdt de Paris, être intervenu au CNSAD de Paris et dirigé L’Atelier théâtral de
Création avec Françoise Roche...
Il enseigne aujourd’hui au Conservatoire de Lyon, à l’Ecole du Théâtre des Teintureries de Lausanne, à
l’Ecole Supérieure d’Art Dramatique de Paris, ainsi qu’à L’Ecole Auvray-Nauroy qu’il crée et qu’il dirige depuis
septembre 2008.
Il collabore auprès de Claude Régy à deux conférences : Femmes et Littérature et L’Ecriture et le Jeu de
l’Acteur, ainsi qu’auprès de Jean-Michel Rabeux et Claude Degliame sur Le lien entre l’acteur et le metteur en
scène.
Il crée le festival d’été ON n’arrête pas le théâtre, en co-direction avec Julien Kosellek à l’Etoile du
Nord depuis 2007.
Il publie La Voix de Samuel Beckett aux Editions Séguier/Archimbaud et Piaf /Duras Le Chant d’amour
le plus violent que je connaisse aux Editions Séguier/Archimbaud.
MICHELE HARFAUT
Actrice, elle travaille au théâtre notamment sous la direction de E. Sobhani, S. Auvray-Nauroy, Julien
Kosellek, Françoise Roche, Laurent Brethome, Fr. Aspisi , Thierry de Perretti, Th.Lavat, P. Blampain, M.
Seeberger... ainsi qu’au cinéma et à la télévision ( R. Burkardt, A. Balhoul, J. Paolini, S. Rinaldi, A. Guillon).
Elle a mis en scène Hamlet de Shakespeare Acte 4, A(II) Rh+. N. Esinencu, Le Coupeur d’eau. M.
Duras, Schopenhauer et moi de N. Saffar, Beaumarchais fils de Jean Broche.
Elle est chargée de cours à Florent depuis 1979 et à La Sorbonne Paris IV depuis 2001. Elle est également
coach d’acteurs. En 2013, elle est nommée directrice déléguée à la pédagogie de Florent.
Elle a participé à l’écriture de « Pour jouer Molière » (éd. Panama) et « Etre l’acteur de son cours » (Eyrolles
éd. D’Organisation) et a écrit un monologue qu’elle a elle-même interprété : « Comme un tremblement de
terre qui me serait personnellement adressé ».
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LES COMÉDIENS
VIKTORIA KOZLOVA
Originaire de Lettonie, Viktoria arrive en France à 18 ans et rejoint Paris trois ans plus tard. Elle y intègre
les cours Florent, dont elle suit la formation du cycle professionnel avant d’être admise sur concours à La Classe
Libre (promotion XXX).
Depuis elle fait partie de l’ensemble théâtral estrarre et joue sous la direction de Julien Kosellek dans
Push up de R.Schimmelpfenig (L’étoile du nord, 2014), Le songe d’une nuit d’été de Shakespeare (Esquisse
d’été – La Roche sur Yon, 2015), tient le rôle de Catarina dans Angelo, tyran de Padoue de Hugo (L’étoile
du nord et tournée, 2013-2015) et crée Kohlhaas, monologue de Marco Baliani (tournée hors-les-murs et
théâtre de La Loge, 2016). Au théâtre elle travaille également avec Paul Desveaux, Sophie Mourousi, Clémence
Labatut, Guillaume Clayssen, Tatiana Spivakova, Laurent Brethome... Au cinéma, elle tourne dans plusieurs
long métrages ; elle tient notamment le rôle d’Andréa dans Le Tournoi de Elodie Namer (2015) et de Violette
dans Même Pas Mal, réalisé par J.Trequesser et M.Roy (2013). Elle participe également à de nombreux courts
métrages sous la direction de Luc Martin, Kevin Nogués et Vincent Duquennes...
Elle multiplie les expériences de doublage et prête sa voix pour des nombreux projets en français, russe,
anglais et letton.
EDOUARD LIOTARD KHOURI HADDAD
Edouard se forme d’abord aux cours Florent puis à l’Ecole Auvray-Nauroy . C’est par des projets menés
par des enseignants qu’il démarre son parcours : en jouant et étant l’assistant d’Eram Sobhani pour la piéce
Léonce et Léna ainsi que pour La vie des termites, en créant les lumières de Guillaume Clayssen pour sa
mise en scène de Je ne suis personne, en aidant en régie et technique Julien Kosellek pour Push-Up,
La très excellente et très pitoyable tragédie deRoméo et Juliette ou plus généralement lors du festival
ON n’arrête pas le théâtre, en créant avec le chorégraphe Julien Desplantez un duo ou encore en travaillant
régulièrement avec EricTino.
Il a également crée les lumières du spectacle la prose du transsibérien m.e.s par Vincent Brunol,
assisté Cédric Orain sur The Scottish Play, joué dans différentes pièces comme Casimir et Caroline ou
encore Amphitryon, il a également travaillé sous la direction de Franco Senica lors d’ateliers chorégraphiques.
Il est depuis 2015 pédagogue au sein de l’école Auvray-Nauroy dans le cadre de cours de « recherche
du mouvement » , travail sur un projet dont le corps est la base de la recherche.
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LES COMÉDIENS
ERAM SOBHANI
Eram Sobhani est metteur en scène, auteur, comédien et professeur d’art dramatique. Après avoir suivi
une formation théâtrale à l’Ecole Florent dans les classes de Stéphane Auvray-Nauroy, Jean-Damien Barbin,
Christian Croset, Sabine Quiriconi ou encore Michel Fau, il obtient son brevet de formation en juin 1998.
Depuis cette date, il met en scène des textes d’auteurs, Lucrèce Borgia de Victor Hugo, L’Espèce
humaine spectacle interdit d’après Robert Antelme, Alladine et Palomides de Maurice Maeterlinck, Une
petite douleur de Harold Pinter, Les cent vingt journées de Sodome, extrait, de Sade, Les chants d’Omar
Khayyam, Le Roi de la Tour du Grand Horloge de William Butler Yeats, Par amour des monologues à
partir de Un monsieur qui n’aime pas les monologues, de Georges Feydeau, Eva Peron de Copi, Léonce
et Léna et Woyzzeck de Büchner, .
Il met également en scène ses propres textes, La Boue, Négatif et Under Stemmen.
Et c’est en 2002 qu’il assiste Stéphane Auvray-Nauroy et Julien Kosellek à leur mise en scène du Roi s’amuse,
de Victor Hugo (Théâtre du Marais)
Il travaille comme acteur sous la direction de Frédéric Aspisi (Europe Tragedy), Stéphane AuvrayNauroy (On purge bébé, Je suis trop vivant et les larmes sont proches), Séverine Chavrier (Chat en
Poche), Guillaume Clayssen (Monstres philosophes), Xavier Hollebecq (Der Lauf der Dinge), Julien Kosellek
(Psyché, Marion de Lorme, Germania Mort à Berlin, La Nuit des Rois, Le Songe d’une Nuit d’été),
Cédric Orain (Le Mort), Maxime Pecheteau (La nuit de Madame Lucienne), Philippe Person (Esther), JeanMichel Rabeux (Nuit Trans Erotique, La nuit des rois, La Petite Soldate), et Sylvie Reteuna (Phèdre pauvre
folle, Blanche-Neige)…
Professeur d’interprétation à l’Ecole Auvray-Nauroy depuis septembre 2008, il co-dirige cette école
depuis septembre 2010.
Il est enfin l’auteur de deux récits, Les rêves et les jours et Carnaval, texte dont il a donné une lecture
publique à L’étoile du nord en avril 2008.
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ESTRARRE
CECI N'EST PAS UNE PROFESSION DE FOI, mais une tentative de porter et de
partager un regard sur notre travail. Personne ne sait de quoi demain est fait.
Il me paraît improbable qu’une société, quelle qu’elle soit, puisse exister. Il me paraît
incompréhensible qu’un groupe d’êtres humains réussisse à tenir enfoui sous le carcan social
toutes ses rages, tous ses désirs, toutes ses pulsions. Sachant un peu ce que je ressens, ça
m’étonne vraiment. C’est de cet étonnement que vient l’articulation de mon travail de plateau.
ESTHÉTIQUE DE LA CONFRONTATION
Par confrontation j'entends confrontation sur le plateau des écritures, des époques, ou
confrontation des genres (notamment féminin-masculin) mais également maniement des références et
des clichés ainsi que des codes de jeu existants. Envisageant le théâtre comme un ensemble de codes
à interroger et à réinventer, nous cherchons à travers ces confrontations une esthétique non conforme,
non conformiste. Je reviens souvent au travail d'écriture de Heiner Müller, à l'insolence de son théâtre
vis à vis toute logique conservatrice.
MISE EN RYTHME DE L'ESPACE
Depuis sa création, la compagnie explore les possibilités d'un théâtre pauvre. Un univers de
pacotilles, un théâtre fait de nos mains pour qu'il ne ressemble à aucun autre et des artifices qui se
dénoncent, qui s’écroulent comme des jouets se cassant peu à peu dans les mains d'un enfant. À quoi
s'est ajoutée la vidéo, notamment travaillée en direct, qui apporte crudité et réalité. Notre travail réside
dans la mise en rythme de l'espace, il ne nécessite pas la production de décors imposants et coûteux.
ENSEMBLE !
Un projet artistique se doit d'être une nouvelle expérimentation du mot « ensemble ». Ensemble,
doivent travailler les artistes. Ensemble, vivent acteurs et spectateurs le temps d'un spectacle. Il nous
semble politiquement urgent de retrouver du sens au mot ensemble.
Bien qu'estrarre ne soit pas un collectif, le travail de la compagnie se nourrit de fidélités très
fortes dans la composition des distributions. Un groupe ayant en commun un regard sur le monde et
une envie du théâtre ainsi que de nombreuses expériences. Des acteurs qui avancent ensemble dans
la recherche artistique.
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ESTRARRE
CORPS
Chez nous, les corps sont mis en avant : avant de mettre à jour une psychologie ou une histoire, les textes viennent d'abord révéler le corps de chaque acteur. Entraînant l'acteur dans un dispositif scénique qui le met souvent dans une sur-agitation contrôlée (influence Kantor), lui demandant un
investissement physique de la partition (bio mécanique meyerholdienne), ouvrant le jeu à la déraison,
à la profusion (on pense à Franck Castorf) nos spectacles donnent à voir le broyage de l'humain par
la machine sociale (et nous n'aurons évidemment pas l'audace de penser à nous comparer à une des
influences sus-citées).
POLITIQUE
Notre théâtre porte en lui une forte nécessité d’interroger la façon dont nous vivons ensemble.
Notre travail, composé de tentatives différentes - spectacles politiques, actions autour des
spectacles, mais surtout vision du monde traversant, portant les mises en scène des textes « classiques »
comme contemporains - notre travail donc, tente de redonner au théâtre une place politique au sein de
la société. Il est porté par une tentative de lucidité face au monde dans lequel nous vivons et par une
colère face à l'état de celui-ci. Colère pour ne pas renoncer. Colère comme contre-pouvoir.
Nos rêves, nos désirs, nos pulsions, notre sexualité, notre corps, qu'en faisons nous en
société ? Et qu'en fait la société ?
Julien Kosellek
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ESTRARRE
CRÉATION 2002 18 SPECTACLES 7 TEXTES DU RÉPERTOIRE CLASSIQUE 6
TEXTES DU RÉPERTOIRE CONTEMPORAIN 5 CRÉATIONS EN RÉSIDENCE
LONGUE À L’ÉTOILE DU NORD 2 FESTIVALS : À COURT DE FORME (6
ÉDITIONS) FESTIVAL DE FORMES COURTES ON N’ARRÊTE PAS LE THÉÂTRE
(9 ÉDITIONS) FESTIVAL D’ÉTÉ DES ATELIERS EN COLLÈGES ET LYCÉES
DEPUIS 2007
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EXTRAIT DE TEXTE - LA CIGALE ET LA FOURMI
scène 7
LA FEMME DE PLUS DE SOIXANTE ANS. La fourmi engrangea avec zèle
des provisions pendant tout l’été, tandis que sa voisine, la cigale, de jour
comme de nuit chantait et chantait.
Elle raclait son violon jour après jour, et la fourmi travaillait et travaillait,
charriait les lourdes provisions vers sa tanière tandis que le chant de la
cigale flottait sur le pré.
Mais ensuite il y eut l’hiver. Et l’hiver fut froid. Il y eut le gel, et il y eut la neige.
Et la cigale ne trouvait plus rien à manger. Elle avait faim. Plus de
musique. Finalement la cigale se rendit chez la fourmi, où aurait-elle bien pu
aller, et lui demanda à manger.
[...]
scène 17
LA FEMME DE PLUS DE SOIXANTE ANS. La fourmi fait des propositions
à la cigale affamée.
Le ménage. Tu sais quand même faire le ménage. Si tu veux avoir
quelque chose, tu dois le gagner.
Qu’en dis-tu, d’aller faire des ménages.
Va donc faire des ménages.
Ou - je viens d’avoir une idée [...]
scène 19
LA FEMME DE PLUS DE SOIXANTE ANS. La fourmi loue la cigale à d’autres
fourmis.
Les fourmis sont folles de la cigale. Elles la trouvent vulgaire, elles la trouvent
excitante, elles adorent son accent, pour autant que la cigale connaisse le
langage des fourmis. Les mots les plus importants pour les fourmis, elles
les ont déjà appris à la cigale. Pour les fourmis la cigale est une
sacrée salope. Les fourmis font ce qu’elles veulent de la cigale. Elles en
usent et en abusent. Elles la baisent à fond, souvent l’une après l’autre. En
contrepartie la cigale reçoit, après, quelque chose à manger. Des bouts de
mouches mortes. Mais parfois aussi elle ne reçoit rien. Alors les fourmis
disent que la cigale peut s’estimer heureuse d’avoir un toit sur la tête. Elles
disent qu’elle peut s’estimer heureuse que les fourmis ne l’expulsent pas.
Chez elle. Chez elle dans la neige.
[...]
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CONTACTS
chargés de production
Gaspard Vandromme et Marie Tretiakow
+33 6 79 46 60 62 – [email protected]
diffusion
Gabriel Buguet
+33 6 38 66 46 78 – [email protected]
mise en scène
Julien Kosellek
+33 6 08 80 83 88 – [email protected]
estrarre
16, rue Georgette Agutte
75018 Paris
www.estrarre.fr
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