Faut-il avoir peur de la RFID ?

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Faut-il avoir peur de la RFID ?
✎ Thomas Gyger
Ancien de l’Église évangélique mennonite des Bulles (CH)
et ingénieur en électronique
divers produits. Un transpondeur
contient une puce électronique
connectée à une antenne lui permettant de communiquer avec
un émetteur-récepteur. Le transpondeur tire l’énergie nécessaire
à son fonctionnement du champ
électromagnétique généré par
l’émetteur et il peut communiquer typiquement jusqu’à 23 mètres de distance.
On trouve des transpondeurs
dans les clés de voiture, les étiquettes de produits au supermarché, les badges d’accès aux bâtiments ou aux stations de ski ; on
les utilise pour marquer le bétail ;
on les injecte sous la peau des
animaux de compagnie et parfois
des humains. En 2006, la production mondiale de puces RFID a
dépassé le milliard.
Ils sont désormais quatre journaux
évangéliques hexagonaux,
Christ Seul (Églises Mennonites),
Construire Ensemble (Fédération
des Églises Évangéliques Baptistes),
Pour la Vérité (Union des Églises
Évangéliques Libres)
et En route (UEEMF)
à publier tous les mois la même
chronique sur fond d’actualité.
Cette collaboration renforce
nos liens mutuels.
Ce mois-ci, la parole est donnée
à un représentant des Églises men- Inquiétudes légitimes
nonites qui se demande
a diffusion et le potentiel de
cette technologie suscite évis’il faut s’inquiéter du marquage
demment
des
inquiétudes
électronique
toujours plus répandu.
L
Transpondeurs
L
a RFID, kesako ? RFID signifie Radio Frequency Identification ou radio-identification ; elle
désigne une méthode de stockage et de lecture de données à
distance en utilisant des transpondeurs. Les transpondeurs
sont de petits objets, tels que des
étiquettes autocollantes ou de
petits tubes de verre de la taille
d’un grain de riz, qui peuvent
être collés ou incorporés dans
d’abord du côté de quelques
chrétiens qui y voient – comme
jadis pour le code à barre – le
sceau de la Bête, sans lequel il ne
sera plus possible ni d’acheter, ni
de vendre. Ils sont rejoints dans
leurs inquiétudes par les associations pour la défense des consommateurs qui craignent de voir
s’estomper progressivement la
frontière entre la « traçabilité »
des objets et des individus.
Kathrine Albrecht, militante notoire dans ce domaine, se bat sur
le front associatif laïque, mais ses
ouvrages chrétiens ne laissent pas
de doute sur l’origine du rôle
quasi prophétique qu’elle se
donne.
Sur le plan politique, on observe que les États-Unis tendent à
faire confiance à la capacité du
marché de s’auto-réglementer,
alors que l’Union Européenne a
jugé la question suffisamment
sérieuse pour lancer une consultation à large échelle afin de légiférer de manière appropriée.
agenda 5
Du positif ?
L
a RFID apporte des avantages indéniables sur le plan
économique (sécurité, optimisation des processus industriels,
etc.), avantage dont le consommateur bénéficie directement et
indirectement. Mais, elle comporte aussi une part de risque
principalement pour la sphère
privée des individus. Faut-il dès
lors avoir peur de la RFID ?
Dans Le Système Technicien,
Jacques Ellul décrit le monde
technique comme un système devenu autonome par rapport auquel notre degré de liberté est
beaucoup plus réduit qu’il n’y
paraît. De plus, contrairement à
une idée commune, Ellul démontre que la technique n’est pas
neutre : sa valeur ne dépend pas
de l’usage qu’on en fait, mais elle
est intrinsèquement ambivalente : elle porte en elle à la fois le
positif et le négatif.
Ambivalence
de la technologie
A
insi, la RFID doit plutôt être
considérée comme un des
maillons du système technicien.
Son émergence est cohérente
avec le développement des technologies de l’information produisant une décentralisation croissante
du
traitement
de
l’information au profit d’une centralisation potentielle jamais égalée. Nous disons « potentielle »,
car nos données privées récoltées
par les opérateurs de télécoms,
les fournisseurs d’accès Internet,
les institutions politiques ou ban-
caires, les voyagistes, les supermarchés, etc., ne sont pas encore
interconnectées. Techniquement,
elles pourraient déjà l’être, avec
ou sans RFID.
Vis-à-vis de la RFID, mais plus
encore vis-à-vis des technologies
de l’information, l’illusion de
l’homme, croyant ou non, serait
de se croire encore libre. « C’est
en reconnaissant sa non-liberté
qu’il attestera sa liberté » dit Ellul.
À relire son Bluff technologique, on
se rend vite compte de la futilité
à vouloir faire de la RFID la technologie
emblématique
de
l’Antéchrist. Ce n’est pas cette
technologie en particulier qui est
inquiétante, mais le système duquel elle procède.
■
Pastorale Évangélique
de l’Est
T
ous les pasteurs, missionnaires, évangélistes, responsables d’Église sont invités à la
36e Pastorale Évangélique de
l’Est, le lundi, 10 septembre prochain, de 9 h 30 à 17 heures, à
la Salle Socioculturelle de Diesen
(Moselle).
Quatorze serviteurs de Dieu
prendront la parole sur différents
sujets. Notre frère Pierre Patient
traitera notamment le sujet :
« Librairies Certitude, un nouveau
départ ».
Renseignements
complémentaires
auprès de l’organisateur :
Gérard Dagon
46, rue de Verdun
57175 Gandrange
Tél. : 03 87 58 27 05
Version longue de l’article sur le net :
Références
• Sur la RFID :
http://fr.wikipedia.org/wiki/RFID
• Pour la consultation européenne :
http://www.rfidconsultation.eu/
• Katherine Albrecht, Liz McIntyre,
The Spychips Threat : Why Christians
Should Resist RFID and Electronic
Surveillance
• Jacques Ellul, Le Bluff technologique, Hachette, 1988
• Compte rendu du livre de Jacques
Ellul :
http://pages.globetrotter.net/charro/
HERMES2/ellul.htm
Week-end
inter-Églises
à Landersen
22 et 23 septembre 07
L
e Carrefour des Femmes et
l’EEM de Bischwiller vous invitent au week-end inter-Églises
à Landersen les 22 et 23 septembre. Le pasteur Kurt Maeder,
pasteur de l’ECAAL qui anime le
Renouveau Saint-Nicolas à
Strasbourg, abordera le thème :
« Salut, guérison, sanctification ».
Dès samedi 14 h 30 jusqu’à dimanche 16 h 00.
S’inscrire auprès de
Claude Grunenwald
avant le 9 septembre :
Tél. : 03 88 53 92 07
ou :
[email protected]