le fioul domestique
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5774 Fiche Technique N°1 19/08/02 12:38 Page 2 ▲ ▲ ▲ FICHE TECHNIQUE N°1 Édition juillet 2002 LE FIOUL DOMESTIQUE SÉCURITÉ D’EMPLOI • MISE EN ŒUVRE COMBUSTION ET ENVIRONNEMENT UNE ÉNERGIE SÛRE, MODERNE ET COMPÉTITIVE. • Une énergie sûre, car abondante et faisant l’objet de spécifications de qualité précises et complètes. • Une énergie moderne, car bien adaptée aux besoins des matériels de hautes technologies actuels, en particulier en matière de rendement des installations et d’environnement. idéoB RC 340/ 282 136 (5774) - 1618 - 09/98 idéographic - RC PARIS 340Paris 282 B136 08/2002 • Une énergie compétitive, vis-à-vis d’autres énergies de chauffage des bâtiments. La qualité du fioul domestique est une préoccupation permanente de la profession pétrolière. Les spécifications de qualité, qu’elles soient administratives ou intersyndicales(1), évoluent et se durcissent régulièrement, comme en témoignent les modifications majeures adoptées depuis 1994 et portant sur la masse volumique, la viscosité, la teneur en eau, la stabilité à l’oxydation, le résidu de carbone et la teneur en soufre. (1) Les spécifications administratives fixent le niveau de qualité minimum requis d’un produit, pour que celui-ci puisse être mis à la consommation sur le marché français. Les spécifications intersyndicales fixent le niveau de qualité minimum requis pour les échanges de produit entre producteurs raffineurs opérant en France. Les spécifications intersyndicales, selon les cas, sont plus sévères que les spécifications administratives ou leur sont identiques. Lorsqu’il n’y a pas de spécification intersyndicale, la spécification administrative s’applique. En cas de litige sur la qualité produit, ce sont les spécifications administratives qui doivent être respectées. La qualité intrinsèque du produit ne dispense pas de la bonne conception des installations de stockage et de combustion et de leur entretien régulier. Les critères et les caractéristiques, qui décrivent et définissent le fioul domestique, peuvent être regroupés, par finalité, de la manière suivante : 5774 Fiche Technique N°1 19/08/02 12:39 Page 3 SÉCURITÉ D’EMPLOI Point d’éclair (≥ 55 °C) Le point d’éclair est la température à laquelle les vapeurs de fioul peuvent s’enflammer en présence d’une flamme ou d’une étincelle. Le point d’éclair permet de contrôler les risques d’explosion dans les stockages. Avec un point d’éclair ≥ 55 °C, le fioul ne s’enflamme pas à température ambiante, ni ne présente de risque d’explosion dans ces conditions. Teneur en eau et en sédiments (≤ 0,1 %) Le fioul domestique, de même que les autres produits pétroliers, est normalement exempt d’eau ou d’impuretés solides. Il est possible toutefois de trouver en très faibles quantités divers composés plus ou moins dilués dans le produit. Ces derniers expliquent en partie la formation de boues en fond de cuve après de nombreuses années d’exploitation de l’installation. La spécification “clair et limpide” correspond à une teneur inférieure à 0,02 %. Stabilité à l’oxydation (exprimée sous la forme d’une teneur en gommes, ≤ 25 g/m3) Certains constituants du fioul domestique peuvent se dégrader dans le temps sous l’action de facteurs oxydants. Il se forme alors des composés insolubles comportant des gommes qui peuvent contribuer à la présence de sédiments et de boues en fond de cuve. MISE EN ŒUVRE Viscosité (comprise entre 3 et 7,5 mm2/s à 20 °C) La viscosité exerce une influence significative sur le débit de fioul (principalement sa régularité) et sur la qualité de la pulvérisation. Elle est en fait couramment comprise entre 4,5 et 5,5 mm2/s. Plus le produit sera pulvérisé finement, meilleur sera le mélange entre le combustible et l’air comburant, c’est-à-dire le fonctionnement du brûleur (combustion, émission de polluants, rendement). Ce qui importe avant tout, c’est que la viscosité demeure la plus constante possible. C’est pourquoi elle est définie aujourd’hui par une fourchette de niveau, comme elle l’est pour le gazole moteur. Tenue au froid Les propriétés de tenue au froid du fioul domestique conditionnent directement sa mise en oeuvre. Le produit ne peut, en effet, être acheminé correctement au brûleur de la chaudière que s’il est pompable et filtrable. Dans ce but, il convient, d’une part, de bien protéger les stockages et les canalisations contre le froid, d’autre part, d’utiliser un produit offrant un niveau de tenue au froid approprié à son usage. Trois caractéristiques sont habituellement prises en considération pour décrire la tenue au froid du fioul domestique : • Point de trouble (≤ + 2 °C) Le point de trouble est la température d’apparition des premiers cristaux de paraffines par refroidissement du produit. A ce niveau de température, l’aspect trouble du produit n’a pas d’incidence sur le fonctionnement des matériels. • Température limite de filtrabilité (ou TLF, ≤ - 4 °C) La TLF est la température précisant l’aptitude du produit à pouvoir passer à travers un filtre de circuit d’alimentation en carburant d’un moteur diesel. 5774 Fiche Technique N°1 19/08/02 12:39 Page 4 • Point d’écoulement (≤ - 9 °C) Le point d’écoulement est la température indiquant la limite de pompabilité du fioul domestique par un brûleur. L’utilisation d’additifs destinés à améliorer la tenue au froid doit être mise en oeuvre dans des conditions qui sont précisées à la fin de ce document. COMBUSTION ET ENVIRONNEMENT Masse volumique (comprise entre 830 et 880 kg/m3) La masse volumique, comme la viscosité, exerce une influence majeure sur le débit et la combustion. Il importe que la masse volumique demeure la plus constante possible, afin de garantir une bonne qualité de la combustion. La masse volumique varie peu d’une livraison à l’autre, ce qui est synonyme d’un pouvoir calorifique , c’est-à-dire d’un contenu énergétique, quasi-constant. Ce facteur est important en terme d’économie d’utilisation. Le Pouvoir Calorifique Inférieur (PCI) du fioul domestique est égal à 11,850 kWh/kg, soit approximativement 10 kWh/l. Distillation et volatilité (moins de 65 % distillé à 250 °C) Cette mesure donne une indication de composition et d’intervalle de distillation du produit. Le fioul domestique et le gazole moteur sont, à cet égard, très proches l’un de l’autre. Le fait de limiter la présence de fractions lourdes dans le produit est un gage d’une bonne qualité de combustion. Résidu de carbone (≤ 0,3 %) La mesure du résidu de carbone donne une évaluation de la quantité de fractions lourdes (difficiles à brûler) dans le produit. Plus le résidu de carbone est faible, plus la combustion sera complète et plus la formation de dépôts ou de suies sera faible. Indice de cétane (≥ 40) L’indice de cétane caractérise l’aptitude du produit à s’auto enflammer dans un moteur diesel ; il a son importance pour les utilisations en agriculture, travaux publics et pour les groupes électrogènes. Teneur en soufre (≤ 0,2 %) La teneur en soufre conditionne, entre autres choses, le taux de rejet de SO2 dans l’atmosphère. Sa limitation à 0,2 %, intervenue en 1994, constitue une mesure importante, allant dans le sens d’un meilleur respect de l’environnement. Le fioul domestique représente, à l’évidence, un produit, parfaitement bien défini, qui répond aux besoins standards d’une installation moderne de chauffage et aux attentes des consommateurs. Il est toutefois possible d’améliorer encore les performances du fioul domestique, par additivation ou choix de bases fioul de qualité supérieure, notamment dans deux domaines : la combustion et la tenue au froid. Pour les additifs d’amélioration de tenue au froid : • ne jamais dépasser les dosages prescrits par les fabricants, • pratiquer l’incorporation d’additifs (additivation) avant dépotage et à une température supérieure au point de trouble. 5774 Fiche Technique N°1 19/08/02 12:38 Page 1 LE FIOUL DOMESTIQUE CSR 441 1er juillet 2002 annule et remplace la feuille CSR 440 du 18 janvier 2002 REFERENCES a) DOUANIERES Loi n°66-923 du 14-12-66 Arrêté du 01-03-76 du 27-12-01 J.O. 15-12-66 J.O. 31-03-76 30-12-01 FOD b) ADMINISTRATIVES du du du du du du du du du Arrêté 29-08-67 06-12-77 28-03-80 29-10-87 09-08-94 28-08-97 08-01-98 05-06-98 11-08-99 du du du du du du du du du J.O. 10-09-67 14-12-77 31-03-80 31-10-87 20-08-94 05-09-97 29-01-98 12-06-98 08-09-99 Mélange d’hydrocarbures d’origine minérale ou de synthèse, et éventuellement d’ester méthylique d’huile végetale destiné notamment à la production de chaleur dans les installations de combustion et sous certaines conditions d’emploi à l’alimentation des moteurs à combustion interne (1) DEFINITION COULEUR Rouge MASSE VOLUMIQUE À 15 °C (NF EN ISO 3675) (NF EN ISO 12185) Comprise entre 0,830 et 0,880 kg/l VISCOSITE à 20 °C (NF EN ISO 3104) TENEUR EN SOUFRE (NF EN 24260) (NF EN ISO 14596) DISTILLATION (NF EN ISO 3405) % (v/v) condensé (pertes comprises) POINT D’ECLAIR (NF T 60-103) ASPECT Moins de 65 % à 250 °C 85 % ou plus à 350 °C Inférieure ou égale à 9,5 mm2/s à 20 °C 3 à 7,5 mm2/s Inférieure ou égale à 0,2 % (m/m) Inférieure ou égale à 0,2 % (m/m) Inférieur à 65 % à 250 °C Supérieur ou égal à 85 % à 350 °C Supérieur ou égal à 55 °C Inférieure ou égale à 200 mg/kg TENEUR EN EAU ET SEDIMENTS (NF M 07-020) Inférieure ou égale à 0,10 % (m/m) STABILITE A L’OXYDATION (NF EN ISO 12205) POINT D’ECOULEMENT (NF T 60-105) Inférieur ou égal à + 2 °C Inférieure ou égale à 25 g/m3 Inférieur ou égal à - 9 °C TEMPERATURE LIMITE DE FILTRABILITE (NF EN 116) RESIDU DE CARBONE (sur le résidu 10 % de distillation) (NF EN ISO 6615) ou (NF EN ISO 10370) INDICE DE CETANE (NF EN ISO 5165) COLORANT Compris entre 55 °C minimum et 120 °C Clair et limpide à 20 °C TENEUR EN EAU (NF EN ISO 6296) (NF EN ISO 12937) POINT DE TROUBLE (NF EN 23015) c) INTERSYNDICALES Inférieure ou égale à - 4 °C Inférieur ou égal à 0,35 % (m/m) Inférieur ou égal à 0,30 % (m/m) (valeur basée sur un produit exempt d’améliorateur de cétane) Supérieur ou égal à 40 La couleur sera obtenue par addition de 1 g/hl de rouge écarlate (ortho-toluène-azo-ortho-toluène-azo-bêta-naphtol) ou tout autre colorant autrement dénommé mais chimiquement identique. Diphénylamine Furfural AGENTS TRACEURS CONDUCTIVITÉ ÉLECTRIQUE ISO 6297 - 1997 (mesure) NF EN ISO 3170 (prélèvements) Solvent Yellow 124 Présence des traceurs nationaux (diphénylamine et furfural) et/ou du traceur européen SY 124 en respectant obligatoirement le taux minimal suivant, au cours de la période de transition du 31/12/2001 au 31/07/2002 ; avec 0 ≤ a ≤ 1 : a x (50 mg/l de diphénylamine + 10 mg/l de furfural) + (1-a) x 6 mg/l de SY 124 A compter du 15/02/2002 présence obligatoire du SY 124 au taux minimal de 6 mg/l pour les expéditions par moyens massifs (pipeline, fer, bateau) provenant des raffineries et des points d’importation à destination des dépôts 150 pS/m à 20°C au minimum à compter du 1er septembre 2002 (seul additif antistatique autorisé : Stadis 450) (1) L’incorporation d’Ester Méthylique d’Huile Végétale est réglementée par l’arrêté du 28/08/97 (JO du 23/09/97). Toute interprétation des résultats des mesures concernant les spécifications relève de la norme NF EN ISO 4259 (spécifications des produits pétroliers et application des valeurs de fidélité relatives aux méthodes d’essai). idéoB RC 340/ 282 136 (5774) - 1618 - 09/98 idéographic - RC PARIS 340Paris 282 B136 08/2002 SPECIFICATIONS