ARAkNE MEDITERRANEA

Transcription

ARAkNE MEDITERRANEA
Arakne
Mediterranea
Giorgio Di Lecce
Tarentelles du “Salento”
Attarantati I
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Tarentelles du “Salento”d’Autrefois
Attarantati I
Au Xème siècle et même avant, on connaissait en Italie une danse très “agitée“
(chorea) provoquée par la piqûre d’une araignée : la tarentule. A partir du XIVème
siècle cette danse est considérée comme étant curative et capable de guérir du venin
hypothétique - ou réel - de la tarentule. Le malade était alors stimulé par un rythme
particulier de tambour. Ces danses et musiques originaires de la région de Tarente
prirent ensuite le nom de tarentelles.
A partir du XVIIème siècle ces danses collectives prennent la forme de fêtes
populaires qui rassemblent les habitants de plusieurs villages ; les femmes en sont alors
les principales protagonistes…
C’est W. Katner, médecin allemand, qui, en 1856 émet l’hypothèse selon laquelle le
phénomène remonte au culte grec de Dyonisos, Déméter etc… La région des Pouilles
en raison de sa situation géographique fait alors en effet partie de “la Grande Grèce“.
La population très traditionaliste de cette région obligera même l’église à adapter
le christianisme à ses anciennes valeurs, à faire coïncider le calendrier chrétien avec
les dates des fêtes traditionnelles, à construire des églises près des anciens temples…
Ces manifestations, ces danses excitées, violentes, où les danseurs les plus déchaînés
étaient appelés attarantati (malades), sont évidemment inacceptables pour l’église qui
les interdit. Malgré cela, les rites, profondément ancrés dans l’esprit de la population,
continuent à être pratiqués en dehors des fêtes religieuses officielles et ce, jusqu’à
devenir aujourd’hui danses populaires lors les fêtes locales.
Arakne- Mediterranea
Arakne (Arachnné) est le nom d’une jeune princesse qui osa tisser sur une toile les
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amours des dieux de l’Olympe et qui fut transformée par Athéna en araignée (le
mythe est décrit par Ovide dans les métamorphoses) ; liv. VI, 1-145) .
C’est justement à Arachnné qu’est dédié le premier chant du groupe qui a choisi un
nom inspiré par ce mythe. Le second la, “Tarantella-pizzica“ ou chant et danse des
“Attarantati“ est chanté en grec, dans un dialecte parlé encore aujourd’hui dans les
neufs villages de cette région appelée “Grecia-Salentina“. Les thèmes abordés sont
l’amour, la mort, l’émigration, tous les aspects de la vie des paysans, gens simples
du Sud de l’Italie au langage riche et expressif. C’est dans le chant et la danse que
la femme du Salento trouve une voie vers la libération de l’oppression de la vie
quotidienne.
Les tarentelles-pizziche
Trois danses des “Attarantati“ ont survécu jusqu’à aujourd’hui :
La “pizzica - tarantata“ dont l’origine remonte au rythme joué pour les malades atteint
par la piqûre de la tarentule, elle est exécutée lors du pélerinage de Galatina (près de
Lecce) le 29 Juin de chaque année.
LA “pizzica - pizzica“ (Danse dela joie) qui se danse à l’occasion des fêtes populaires,
des mariages etc…
La “pizzica-scherma“ (Danse des couteaux) qui se danse le 15 Août durant la fête de
Saint-Roch près de Ruffano (Lecce).
Ce premier volume présente donc une sélection de musiques et de chants en dialecte
grec, parlé par la minorité ethnique qui habite neuf villages d’une région des Pouilles
le “Salento”; leur langue est un héritage de la période byzantine et de la Grèce
ancienne.
Le répertoire comprend des chants d’amour, de mort (moroloja), des berceuses et des
pizziche (tarentelles).
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Arakne Meditarranea
Ci sono almeno due vie fondamentali da seguire per chi propone i Canti, i Ritmi e le
Danze di tradizione orale:
a) una via è cercare di dare una nuova veste al materiale reperito, non curando l’esattezza della tradizione ma andando dove l’istinto musicale, la conoscenza di più stili, il
gusto personale possono condurre;
b) l’altra è seguire per quanto possibile la tradizione popolare «a memoria d’uomo»,
così come viene espressa e tramandata dalle generazioni precedenti (le nostre nonne),
come un tempo si faceva spontaneamente seguendo i modi di questo cantare, esprimersi, «armonizzare», nelle diverse occasioni del quotidiano: lavoro nei campi, incontri
d’amore, feste, ricorrenze ecc.
Giorgio Di Lecce e il gruppo Aracne scelgono la seconda via, freschi della memoria di
nonne «tamburelliste, cantanti e danzatrici» popolari di Galatina, Martignano, Ostuni,
Lecce, Torrepaduli, Ortelle; che hanno trasmesso direttamente la loro passione per la
Pizzica e il Canto Popolare -autentica espressione di una cultura «altra».
«Attarantati Ieri e Oggi» costituisce una selezione di canti, arie, nenie popolari
direttamente attinte alla tradizione orale e caratterizzate dal dialetto Griko-Salentino
ancora in uso nella Provincia di Lecce.
IERI - Dal mito di Arakne alle danze degli Attarantati, dai Baccanali della Magna
Grecia alla Danzimania medioevale, un viaggio sonoro, ritmico e vocale che Giorgio
Di Lecce e il gruppo Aracne compiono attraverso la più antica eredità musicale che
ritroviamo ancora viva nel Sud Italia. Arie e cantilene grike (dialetto in uso in Provincia
di Lecce), canti d’amore o di morte (Moroloja) si alternano a Pizziche (Tarantelle)
ritmate dai tamburelli presenti in tutto il Mediterraneo.
Le voci originali sono di Imma Giannuzzi, Gabriella Liccardi e Graziella Paiano, il
contributo musicale e sonoro è di Pierangelo e Giovanni Colucci, fratelli e figli d’arte
di Ostuni (BR).
Giorgio di Lecce - Dicembre 1996
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Attarantati I
In tenth century Italy, there was a very wild dance provoked by a spider bite: the tarantula. From the fourteenth century, this dance was considered to have curative powers
capable of curing a hypothetical or real tarantula bite. The patient was stimulated by
a particular drum beat. These dances and music came from the Tarente region and
hence were given the name tarantella.
From the seventeenth century the tarantella became a group dance performed at
celebrations reuniting the folk of several villages, with woman taking the central role
in these dances...
It was W. Katner, a German doctor who in 1856 suggested that the phenomenon went
back to the Greek cult of Dionisos, Demeter etc. .. During that period the Pouilles
region of Italy was part of the Greek territories. The population of this region being
strongly attached to traditions, forced the church to adapt Christianity to its values,
making the Christian calendar coincide with the traditional celebrations, building
churches near the sites of its ancient temples... These celebrations, these fervent
dances, in which the wildest dancers were called attaranti (sick), were obviously
unacceptable to the church which forbade them. In spite of this, the rites continued to
be practiced outside of official religious celebrations making their way into the local
celebrations of today.
Arakne Mediterranea
Arakne was a young princess who spun a web around the love of the Gods and
Goddesses. Athena was infuriated and turned her into a spider.
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The group is inspired by this myth and gave the first song on this CD her name. The
second, «Tarantella-pizzica», or song and dance of the Attarantati, is sung in Greek,
in a dialect that is spoken today in nine villages in region called Grecia-Salentina. The
song talks of love, death, emigration, and all aspects of peasant life, of the simple folk
of Southern Italy, in their rich and expressive language. These songs and dances offer
the women of Salento a sort of liberation from the oppression of daily life.
The tarentelles-pizziche
Three of the Attarantati dances have survived today :
The pizzica-taranta originates from the rhythm played for the patients suffering from
tarantula bites. It is performed during the Galatina pilgrimage (near Lecce) on June
29 each year.
The pizzica-pizzica (Dance of joy) is performed at local celebrations, weddings and
similar occasions.
The pizzica-scherma (Knife dance) is performed on August 15th during the Saint Roch
celebration near Ruffano (Lecce).
This first volume presents a selection of music and songs in Greek dialect, spoken by
the ethnic minority that live in the nine villages in the Pouilles region of Salento; their
language dates back to the Byzantine period of Ancient Greece.
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1.Arakne (Dédicace)
Ta mère a fait un vœu pour toi,
elle a fait un vœu à la déesse Athéna: (Madeleine)
Pour que tu aies les habits d’Arakné (Sainte Anne)
Et les couleurs de la déesse Athéna (Madeleine).
Tu as une phrase écrite sur la poitrine
que personne n’a encore lue;
donne-la à ton serviteur, afin qu’il la lise
et qu’il aime là où l’amour se tient.
Mon amour, aimée avec confiance,
je te vois même la nuit, dans mes rêves;
Arakne (Dedication)
si je me réveille et que je ne te trouve pas là
je commence alors à pleurer.
Your mother made a vow for you
Mets tout ton amour dans mon âme,
She made a vow to Athena
je le porterai comme mon cœur;
So that you may wear Arakne’s clothes
il fait toujours bon vivre dans ce monde,
And Athena’s colors.
et aimer comme on est aimé.
You have a phrase written on your breast
that no one has ever read;
give it to your servant, so that he can read it
and so that he loves where love is kept.
My love, loved with confidence
I see you even at night, in my dreams
If I wake up and find you gone
then I start crying.
Put all your love in my soul,
(voix, duff, garababb, tarabuk, rigg, tabil, mains)
I will carry it like my heart
It is good to live in this world
and love like we are loved.
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1. Arakne (Invito ad amare)
I mana-ssu jai sena èkame damma,
èkame damma isi na tis Athina. (Matalena):
E’bbiake ta vestiria tis, Arakne (S. Anna)
ce ta kuluria tis i Thea Athina (Matalena)
Essu is’ò ppetto-ssu ivastà ‘na’ gramma
ce ancora ‘e’ tto melètise kanena:
Tua madre per te ha fatto un voto,
ha fatto un voto alla Dea Atena (Maddalena):
Dosto tu sèrvu-su n’o meletisi,
icì pu pianni akapi n’akapisi.
Porgilo al uto servo perhè lo legga,
ed ami là dove fa presa amore.
Akapi-mu fidele akapitì,
puru is’ì’ nnitta ass’innu se torò;
Amor mio fedelmente amato,
pure di notte in sogno ti vedo;
‘vò azzunnonta ce ‘e’ esse vrisko ici
panta (n) is’a klàmata arcinò.
se io mi desto e non ti trovo lì
sempre incomincio a piangere.
Tin akapi-mu vale is’i’ zzixì,
sakundu ti’ kkardìa-mu ti’ vvastò:
L’amor mio metti nell’anima,
come il mio cuore lo porto:
panta (n) orio is’o’ kkosmo ene to tzisi,
sakundu s’akapune, s’akapisi.
sempre nel mondo è bello vivere,
ed amare come si è amati.
Che ti vengano i vestiti di Arakne (S. Anna)
e i colori della Dea Atena. (Maddalena):
Nel tuo petto hai uno scritto
che nessuno ha mai letto:
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2.Tonni (Berceuse)
Tonni, tonni, tonni,
sa mère l’a endormi,
et avec qui il fait dodo?
Avec son père et sa maman.
To,to,to,
Et si je le frappais?
Et après l’avoir frappé
je devrais le faire taire.
Nia, nia, nia,
toutes les mères ont des fils
Et elles les amènent au dehors,
Mais des fils comme le mien il n’y en a pas
d’autres.
Ti, ti, ti,
qu’il est beau ton enfant,
il est beau à midi,
il est beau tout le jour.
Nia, nia, nia,
maman voulait une fille,
papa voulait un garçon
pour le conduire au travail.
2. Tonni
Tonni, tonni, tonni,
his mother put him to sleep
and who is he sleeping with?
With his Daddy and Mommy
To, to, to,
And what if I hit him?
And after I hit him
I would have to shut him up
Nia, nia, nia
all mothers have sons
and they take them outside,
But there is no other son like mine.
Ti, ti, ti,
how handsome your child is,
he is handsome at noon,
he is handsome all day long.
Nia, nia, nia,
Mommy wanted a girl
Daddy wanted a boy
to drive him to work.
(Voix guimbarde)
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2.Tonni (Nenia)
Tonni, tonni, tonni, e mana-tu to plonni
Ma tino kanni nanna?
Me to ciuri ce t’i mmana
Tonni, tonni, tonni
La sua mamma l’ha addormentato
E con chi fa la nanna?
Col babbo e con la mamma.
To to to
Posso pai ce o pelekò
Ce dopu o pelekiso
Emena nghizzi na se muttiso.
To to to
Scommettiamo che lo picchio
E dopo averlo picchiato
A me tocca farlo tacere.
Nia nia nia
Ole i mane exu ‘ppedìa
Ce a pérnune ettù ‘mbrò
Sa -tto pedi-mmu en-ei tinò.
Nia nia nia
Tutte le manne hanno figli
E li portano fuori
Ma come mio figlio non ce n’è.
Ti ti ti
ce ten’orio isò pedì
en’orio i missiamera
ce ne orio oli e mera.
Ti ti ti
quant’è bello il tuo bambino
è bello a mezzogiorno
ed è bello ogni giorno.
Nia nia nia
la mamma fimmena vulìa
lu tata masculieddhu
cu lu porta alla fatìa.
Nia nia nia
la mamma voleva una femmina
il papà un maschietto
per portarlo al lavoro.
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3. Rirollala (Air de tarentelle)
Rirollala, rirollal, lallallero, lallala
Ma belle Pisulina aux yeux doux
tu te moques toujours et tu ris de moi.
Tu ressembles au girofle sur la plante,
oiseau du printemps, tu t’envoles.
Depuis dix ans je te regarde
et depuis dix ans je te connais
et tu ris de moi.
Je voudrais te dire et te montrer
la plaie que j’ai dans la poitrine.
3. Rirollala (tarantella tune)
Rirollala, rirollal, lallallero, lallala
My pretty Pisulina with the gentle eyes
you are always mocking and making fun of me
You are like the cloves on the bush,
spring bird, you fly away.
For ten years, I have known you
and you make fun of me.
I would like to tell you and show you
the wound I have in my chest.
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Giorgio Di Lecce
(voix, petit accordéon, tambour, tabil, castagnettes)
3. Rirollala (Aria di taranta)
Rit. Rirollala, rirollala
Lallallero, Lallala
Rirollala, rirollala
Lallallero, Lallala
Oria-mu pisulina ce kalanta
kerumeti pu panta j pai jelonta.
Mia bella Pisulina «occhi dolci»
tu mi prendi sempre n giro
e ridi di me.
Emmiazzi to ‘garofeddhu sti kianta
puddhai sti primavera
ipai petonta
Somigli ad un garofano (di pianta)
uccello di primavera
vai volando.
Evò se kàno ndeka kronu panta
ce ndeka kronu pai
i pai jelonta.
Da dieci anni io ti guardo
e da dieci ti conosco
e ridi di me.
Itela na su pò ce na su dizzo
ti piaka pu vastò
mesa so petto
Vorrei dirti e mostrarti
la piaga che ho
in mezzo al petto
Rit.
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4. Klafsete (Chant funèbre)
Pleurez, maintenant, pleurons toutes !
Nous avons toutes quelqu’un à pleurer :
quelques-unes la mère, d’autres le père,
ou la sœur bien-aimée.
Qu’est-ce qu’il m’a fait ce Tanathos (la
Mort)
qui me fait tellement mal au cœur ?
Ahi! Il m’a pris cette fleur
et m’a fait mal au cœur.
Il y a du feu, du feu dans ma poitrine,
flammes et fumée,
et qui ne peut être éteint même par toute
l’eau de la mer.
Ca pourrait s’apaiser seulement
si mon fils était là, devant mes yeux.
Ne m’attends plus, maman,
jamais, jamais, à aucun moment.
Et elle l’a tellement maudit
qu’il a eu le mauvais sort.
(voix, tabil, cloche, gong, cabasa, mains)
4. Klafsete (funeral song)
Cry now, cry all of you!
We all have someone to cry for:
for some of you it is your mother, others your
father
or your beloved sister.
What did Tanathos (death) do to me
to make my heart ache so?
Ahi! He took this flower
and wounded my heart.
There is fire, fire in my chest,
flames and smoke,
All the water of the ocean could not put it out.
The only way to calm it
would be if my son were here, in front of me.
Wait for me no longer, Mama
never, never, not for a moment.
And she cursed him so much
that he was cursed.
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4. Klafsete (Moroloja)
Ce arte klàssete, oles klèome, oles èxome ti pi:
tis ei i mana, tis ei to ciuri, ce tis ti karan adreffì.
Adesso piangete, piangiamo tutte,
tutte abbiamo qualcosa da dire:
chi ha la madre, chi il padre,
chi la sorella cara.
Ca ti m’òkame ciso Tànato,
ca mu pònise sti kardia?
Ahi! M’òbbixe citto fiuro
ce pono m’òkame sti kardia.
Cosa mi ha fatto quel Tanato (Morte)
che ho sentito così male al cuore?
Ahi! Mi ho preso questo fiore
e male mi ha fatto al cuore.
C’ei fotia, fotia o pèttommu, exi lampa ce kannò, ca e’ ton isvinni i tàlassa
ti exi tosso mea nerò.
Ho fuoco, fuoco ha il mio petto
con fiamme e fumo,
e non lo spegne il mare
che pure ha tanta acqua.
Ma mia manera ‘mena mu iàvene:
n’arti o pedàcimu na ton dò.
«Ma mi me mini pleo, manéddamu, mai, mai, kanéa cerò».
In un solo modo mi passerebbe:
se mio figlio venisse perch’io lo veda.
Non mi aspettare più, mamma,
mai, mai, in nessun tempo.
tosso tosso ton ghestìmesse
na min exi kalì ti sorta.
e tanto l’ha meledetto
che non ha avuto una buona sorte.
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5. Ta travudia (Procès d’amour)
Ma bien-aimée était petite et elle a grandi maintenant,
je l’ai réveillée par mes chansons.
Maintenant ils sont arrivés ces fermiers
pour la conduire loin de moi.
Ils se trompent, s’ils croient que je n’y pense pas,
mais la réponse pour eux est toute prête.
Aujourd’hui je pars et je vais chez le Roi
pour voir comment il juge ça :
s’il est juste que je perde le fruit de mon travail
et qu’un autre jouisse de ce bien.
Et si je gagne la cause, mon bras enverra
tous ces gens chez le diable.
ça me brûle, mais je dois mesurer mes mots
et tout ce qu’ils disent de moi.
La foudre doit tomber du Paradis
5. Ta travudia (love song)
et les brûler tous.
Alors ils verront combien vaut ce bras, My love was little and now she is grown,
lorsque le ciel leur tombera sur la tête.
I woke her with my songs,
Now these farmers have come
to drive her far from me.
They are wrong if they believe I don’t think about it,
but their answers are already prepared.
Today I am going to see the King
to see what he thinks:
Is it right that I lose the fruit of my work
and that another benefit from that fruit?
And if I win my cause, my arm will send
(voix, guitare, tambour, castagnettes, mains)
all these people to Hell.
It burns me but I must measure my words
and all they said about me.
Lightning must fall in Paradise
and burn them all.
Then they will see what this arm is worth
when the sky falls on their head.
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5. Ta Travudia (Pizzica Mediterranea) (Causa d’amore in ricorso)
Akapi-mu isa’ kkeccia ce arte e’ mmali,
me ta travudia- mu (t) in exo azzunnimena. L’amata mia era piccola e ora è grande,
con le mie canzoni l’ho destata.
Arte pu ftàsane usì massari,
ìrtan (e) na gàlune azze mena.
Adesso che sono arrivati questi massari
sono venuti a portarla via da me.
Tin isbajèzzane t’e’ ppenzèo makata,
ma i diki-tto isteki preparata.
hanno sbagliato (se credono) che non ci pensi,
ma la (risposta) a loro è preparata.
T’ora ivò tarasso ce pao ‘s to Rria
na toriso probbia pos ti kkundannèi:
Adesso parto e vado dal Re
per vedere proprio come la giudica:
an en ghiusto na xaso ti ffatìa,
ce addho tutto kkalò na tin godèi.
se è giusto ch’io perda il mio lavoro,
e un altro questo bene se lo goda.
Ce a’ tti’ ssiro, i xèra-mu e’ nna kài,
olus o mavros diàvalo n’us piài.
E se la vinco, il mio braccio farà in modo
che se il porti tutti il nero diavolo .
Ivò kameno ipào, ma e’ nna metriso
ola ta loja pu lèune azze mena.
Ne vado scottato, ma devo misurare
tutte le parole che dicono di me.
O àstremma e’ nna pesi a’ tto’ Pparadiso;
olu n’us kapso iss’ena iss’ena.
La folgore deve cadere dal Paradiso;
da bruciarli tutti ad uno ad uno.
Tòa itorune posso varì sti xera,
pu iso kòkkalo ipetti olos ajera.
Allora vedranno quanto pesa questo braccio,
quando sulla (loro) zucca cadrà tutto il cielo.
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- 17 -
6. Klama (Chant d’émigrant)
Je veux me griser pour ne pas penser,
ce soir je veux pleurer et rire,
je dois chanter avec rage,
je dois crier à la lune: mon mari va partir.
Réveillez-vous, réveillez-vous femmes!
Venez ici et pleurez avec moi!
Nous sommes restées seules, St Brizio est passé
et nos hommes s’en vont l’un après l’autre!
Hélas, venez ici, mes fils,
venez, mettez-vous à genoux ;
papa est parti et nous prions
pour avoir un peu de lumière, aussi pour nous.
“Papa, pourquoi tu dois t’en aller, pourquoi ?“
“Parce que c’est la vie, mon fils,
le pauvre travaille et trime
pour engraisser le patron avec son travail.“
6. Klama (Emigrant’s tune)
(voix, guitare, mandoline)
I want to get drunk so I don’t have to think
I have to cry to the moon : my husband is leaving
wake up, wake up women!
Come here and cry with me!
We have been left alone, Saint Brizio has been here
and our men are leaving one after another!
Alas, come here my sons
come, kneel;
Daddy is gone and we are praying
to have a little light, for us too.
«Daddy why did you have to go, why?»
«Because that’s life my son,
the poor work and slave
to fatten up the boss with their work.»
- 18 -
6. Klama (Canto di emigrante)
Telo na ‘mbriakeftò na mi pensèfso,
na klàfso ce na jelàso telo artevrài,
ma mali ‘rraggia evò e ‘na kantalìso
sto fengo è na fonàso: ‘o àndramu pai;
Voglio ubriacarmi per non pensare,
piangere e ridere voglio stasera
con grande rabbia io devo cantare
alla luna devo gridare: mio marito parte;
Fsunnìsete, fsunnìsete jnèke!
Dellàste ettù na klàfsete ma mena
mìnamo manexè mma, diake o A’ Vrizie
ce e antropi ste mas pane esenesena!
Svegliatevi, svegliatevi donne!
Venite qui a piangere con me
siamo rimaste sole, è passato S. Brizio
e i nostri uomini se ne vanno ad uno ad uno!
Mara s’ema dellàste ettù, pedìa, dellàste ‘ngotonizzome ‘ttummèsa;
o tata pirte cè mì prakalune
na ftasi lion lustro puru ja ‘ma.
Poveri noi, venite qua ,o figlioli,
venite inginocchiatevi per terra;
papà è partito e noi ora preghiamo
perchè giunga un po’ di luce anche per noi.
«Tata jatì è na pai, pemma jatì»
«jatì tuì enen e zzoì, mara pedìa
o texùddi polemà ce trònni
na lipariasi ‘us potrunu m’utti fatia».
«Papà perchè devi andare perchè»
«perchè questa è la vita, figlio mio,
il povero lavora e suda
per ingrassare il padrone col lavoro».
Pierangelo Colucci
- 19 -
7 Pizzica (Air d’Ostuni) G. Colucci (Mandoline)
7. Pizzica (Tune from Ostuni) G. Colluci
(Mandoline)
8 Koribante (Solo de tamburello) P. Colucci
8. Koribante (tamburello solo) P. Colucci
9 Aska, kaleddhamu (Turquerie)
Lève-toi ma belle et pare-toi,
voilà le dimanche matin,
Mets ta plus belle jupe
et ton tablier de soie.
Quand tu seras prête vas devant le miroir
Et regarde ce qui te vas le mieux du blanc ou du rouge ;
si le rouge te vas bien, viens à moi,
Je t’ouvre mon cœur et te donne mon sang.
Je te souhaite de vivre longtemps,
que tu aies la joie et la santé.
Enfin je te prie de me bénir
9. Aska, Kaleddhamu (Turkish tune)
et de m’aimer comme je t’aime.
Get up my beauty and get dressed
it is Sunday morning,
Put on your prettiest skirt
7. (mandoline, guitare, tambour, castagnettes)
and you silk apron.
8. (tambour)
9. (voix, mandoloncel, mandoline, /mandole,
When you are ready, go to the mirror
triangle)
and see what color looks better on you - white or red;
if red looks best, come to me
I open my heart to you and give you my blood
I wish you a long life,
happiness and health.
Finally, please bless me
and love me like I love you.
- 20 -
7. Pizzica (Aria di Ostuni eseguita al mandolino da G. Colucci)
8. Koribante (Assolo di tamburello di P. Colucci)
9. Aska, Kaleddhamu (Aria turchesca)
Aska, kaléddhamu, na pareftì
ti ‘fsemeronni ciuriacì pornò, ce vale ti gunnedda tin kalì
ce to mantili to matafsotò.
Alzati, bella mia, e agghindati
che spunta la domenica mattina,
indossa la tua gonnella migliore
e il grembiule di tessuto di seta.
Ius amo ce nfaccettu ‘s to jalì
na di mi previ aspro o rotinò,
a’ tteli rotinò dela ‘s emena
ti scizzo ti kardia ce ‘su dio o jema.
Quanto ti sei acconciata va a specchiarti
e vedi se ti dona il bianco o il rosso,
se ti ci vuole il rosso vieni a me
che spacco il mio cuore e ti dò il sangue.
Addho è ssozzo pì: panta na zisi
n’axi xarà ce na stasi kalò
Depoi, se prakalò na me vloisi
na me gapisi, kundu se gapò
Altro non posso dir: che viva a lungo
che abbia gioia, e che stia bene
E poi ti prego di benedirmi
e di amarmi come ti amo.
- 21 -
10. Mezanifta (Chant du petit jour)
Il est peut-être minuit et tu ne sors pas ;
la lune se cache derrière les nuages.
Les gouttes tombent,
les unes après les autres
et nous baignent doucement.
Un vent très froid souffle,
mais mon chant est gai.
Les étoiles s’éclipsent,
il n’y en a plus aucune,
il ne reste que moi, ici au froid.
Cependant toi, mon amour,
tu es dans ton lit bien chaud,
blottie comme un petit oiseau.
Et je suis en train de penser
que tu te moques de ce sot
qui chante pour toi.
Je voudrais bien être embrassé
par toi, mon amour,
mais en fait... Je reste dans le froid.
Tu crois avoir pitié,
mais tu ne te préoccupes pas de moi.
Réveille-toi, ma belle,
un tout petit peu,
juste pour te montrer,
avant que je parte !
Sors, que je puisse revoir tes yeux,
ainsi je pourrai partir heureux.
(voix, guitare, tambour, castagnettes, tarabuk)
10. Mezanifta (Dawn song)
It is midnight maybe and you are not going out;
the moon is hiding behind the clouds.
The drops are falling
one after the other
and gently bathe us.
A very cold wind is blowing
but my song is cheerful.
The stars are waning
there are none left,
there is only me, here in the cold.
But you, my love you are warm in your bed,
huddled like a little bird.
And I am thinking
that you are making fun of this fool
who sings to you.
I would like to be kissed
by you, my love,
but here I am... standing in the cold.
You think you have pity
but you don’t care about me.
Wake up, my beauty
a little bit,
just to show you,
before I leave!
Come out so that I can see your eyes
so that I can go away happy.
- 22 -
10. Mezanifta (Matinata)
Pai n’a mezanizta
ce su en guenni;
ampi ‘sta sinnika
to fengo ‘mbenni.
E’ forse mezzanotte
e tu non esci;
dietro le nuvole
la luna scompare.
Ion ora n’astone
Embrazzomeno
Ma sena, agapimu, Ce ste ... fsixreno.
Sarebbe ora che stessi
Abbracciato
Con te, amor mio,
E invece ... sto al gelo.
E rante pettune ce mia, ce mia, ce ste ma grenune
sadìa sadia
Cadono le goccie
ad una ad una
e ci bagnano
piano piano.
Ma su mu fenete
ti é pianni pena
ce ti é ponìese
makà ja mena.
Ti sembra
che hai pena
e non ti preoccupi
di me.
Fisà o anemo
fsixrò fsixrò
ce to traudimu
pai ‘sto kalò.
Soffia il vento
freddo freddo,
e il mio canto
va lieto.
T’asteria xasisa
manku ena pleo
ce manexuddhimu
sto frisco steo.
Spariron le stelle
nessuna v’è più
resto al freddo
io me ne sto.
Fsunna kaleddhamu
egua ja lio,
na kusso a lojasu
Proppi na fio!
Svegliati bella mia
per un po’
per farti sentire
Prima d’andar via!
Mentre su, agapimu
ce sto grattai
exukkulennese
sa pikulai.
Mentre tu, amor mio
stai nel lettino caldo
rannicchiata
come uccellino.
Eggua, t’ammadiasu
Tosso na dò
Ti xerumeno
Pao puru evò.
Esci, ch’io possa
Rivedere i tuoi occhi
Così contento
Andrò pur io.
Ce pao penseonta
ce ste jelà
Pu s’tutto bèfalo
ce su traudà
E vo pensando
che stai ridendo
Di questo sciocco
Che a te canta.
- 23 -
11. Pedimmu (Berceuse)
Qu’est-ce que je peux te dire, mon fils,
c’est ça la vie, deux longues routes,
très différentes : une belle et goudronnée,
l’autre pleine de flaques de boue.
Ninna nanna nannao, dors mon bel enfant.
Sur quelle route est ton destin ?
Si c’est la mauvaise, dois-tu vraiment y aller ?
Qu’est-ce que je peux te dire, mon fils,
c’est ça la vie.
Ninna nanna nannao, dors mon bel enfant.
11. Pedimmu (slumber song)
Si tu marches sur la mauvaise route, ouvre les yeux,
ne t’arrête pas aux premières flaques de boue,
serre les dents et n’y pense pas.
Ninna nanna nannao, dors mon bel enfant.
Marche toujours la tête haute,
n’aie pas peur de te salir les pieds,
l’important est de ne pas rester dans la boue.
What can I say my son
that’s life, two long, very different, roads:
One smooth and paved,
the other full of mud puddles.
Ninna nanna nannao, sleep my pretty child.
Which road does your destiny follow?
If it is the bad one, must you really go?
What can I tell you my son,
that’s life.
Ninna nanna nannao, sleep my pretty child
If you walk on the bad road keep your eyes open,
don’t stop at the first mud puddle,
grit your teeth and don’t think about it.
Ninna nanna nannao, sleep my pretty child.
Keep your head high
don’t worry about getting your feet dirty,
what’s important is to avoid getting stuck in the mud.
- 24 -
(voix, guitare, cabasa, duff)
11. PEDIMMU (Ninna nanna)
Ti e na su pò pedìmmu e’ tui zoì
diu strae makré makré ce iun ‘diverse
mia n’oria ce tartéa ce mia mu llaccu.
ghere.
Cosa dirti figlio mio, è questa la vita
due strade lunghe e così diverse
una bella e asfaltata e una con pozzan-
Rit. Ninna nanna nannao,
plàia, plàia paddhikò.
Esena e pù se ‘nghizzi plea strà e ‘na piai
se nghìzzi e fiacca nghìzzi na pai pu cì?
ti e na su po pedimmu e tui e zoì
Ninna nanna nannao,
dormi mio bel bambino.
Tu per quale strada sei destinato
se è quella cattiva devi proprio andarci?
cosa dirti figlio mio, questa è la vita.
Rit.
An’è na pai atti fiacca, nìfse t’àmmadia
‘mbrò stu pronù llaccu na mì fermèfsi
‘nghizzi na sìfsi a dontia, na mi pensèfsi.
Se vai per la strada cattiva apri gli occhi
non fermarti alle prime pozzanghere
stringi i denti non pensarci.
Rit.
Pràtiso panta mi ciofàli panu
è kanni tipo a ne mukéfsi a pòja
kanì na mi mu mini ecés ti moja.
Vai sempre avanti a testa alta
non temere di infangarti i piedi
l’importante è che non resti nel fango.
- 25 -
12. Agäpisi (Refrain d’amour)
12. Agäpisi (love song)
Aime, si tu veux aimer,
une fille de vingt ans,
si elle en a vingt-cinq, laisse-la,
dis-lui que le temps est passé.
Et oui, oui, tu me dis toujours,
et oui, oui et ce n’est jamais oui.
Si tu veux prendre la rose parfumée,
prends-la lorsque elle est demi-ouverte.
Et oui, oui tu me fais brûler de désir,
et oui, oui, le temps passe.
Ainsi la rose est désirée,
mais pas lorsque elle est ouverte et effeuillée.
Love, if you want to love,
a twenty-year old girl,
if she is twenty-five, leave her
tell her that time has passed.
Yes, yes, you always tell me,
yes, yes and it is never yes.
If you want to take the sweet smelling rose,
take it when it is half opened.
Yes, yes, you make me burn with desire,
yes, yes, time has passed.
This is how the rose is desired,
but not when it is open and fading.
Giovani
Colucci
- 26 -
12. Agäpisi (Stornelli)
Agàpison, a ‘tteli n’ agapisi,
mia xiatereddhan ìcosi xròno
Ama, se vuoi amare
una fanciulla di vent’anni
an ene icosipente mi tti telisi
pes ti en’ diammeno (e) to cerò.
se è di venticinque non la volere
dille che è passato il tempo.
Ce umme umme, panta su mu leì
ce umme umme, c’en ‘en umme mai
E sì, sì sempre tu mi dici
e sì, sì e non è mai sì
A’ te’ na piài tò ròdo na mirìsi
piatto mòttì e ni ‘miso aniftò.
Se vuoi prendere la rosa profumata
prendila quando è mezza aperta.
ce umme umme, ce su me cocei
ce umme umme, ce o ceròs apai.
e sì, sì tu mi fai cuocere
e sì sì, e il tempo passa.
To ròdo toa en desiderào,
motti ‘en ene niftò ce spampanao.
Allora la rosa è desiderata,
no quando è aperta e spampanata.
(voix petit accordéon tambour, mains)
- 27 -
13. Pu teritzi (Chant d’amour)
J’aimerais savoir où tu moissonnes,
pour t’envoyer un beau foulard
pour essuyer la sueur que tu fais jaillir,
et un chant pour chacun de tes pas.
Avec au milieu, un message,
pour faire crever de rage les vieilles filles et
les femmes mariées.
Elle sont belles ces maisons fabriquées,
belles les portes avec toutes leurs clés.
Je voudrais te dire et je n’en suis pas capable,
dire à ta mère de te marier.
Tu es petite et tu ne peux pas,
tu deviens grande et tu resteras vieille fille.
13. Pu teritzi (love song)
(voix, guitare, clochettes, blok,
palo de agua)
I want to know where you harvest
to send you a pretty scarf
to wipe away your sweat;
and a song for each of your steps.
With in the middle, a message
to make spinsters and married women go mad.
These houses are pretty,
pretty doors with all their keys.
I would like to tell you and I can’t.
Tell your mother to marry you.
You are young and you can not,
you are growing up and you will stay a spinster.
- 28 -
13. Pu Teritzi (Canto d’amore)
Ce itela na tzero (mo) pu teritzi
nà s’ambietso ts’enan orio mokkaluri.
Vorrei sapere dove mieti
per mandarti un bel fazzoletto.
Na sunghisi tes idrote mu ritti
e ce passo pitso naxi ‘na travudi.
Per asciugarti il sudore che getti
per ogni angolo c’è un canto (verso).
Ce a mesa naxi to kalo pi meno
na skiattetsune korassia ciarmammene.
In mezzo c’è un bel detto
per far schiattare zitelle e maritate.
Oria pu ine ta spidia (ta) fabrikata
ce orie sti porte m’ola ta klidìa.
Belle sono queste case fabbricate
belle le porte con tutte le chiavi.
Itela na su po’ ce ma (ce) ‘mbastei
e na pao nas pi ti mana - su na s’armasi.
Vorrei dirti e non sono capace
dire a tua madre di sposarti.
Ise mincceddha ce me su tulei
ighenese mali ce korasi meni.
Sei piccina e non ti giova
ti fai grande e zitella rimani.
- 29 -
14. Kali nifta (Sérénade)
Qu’elle est douce cette nuit
et je ne dors pas, en rêvant de toi,
et ici, devant ta fenêtre, mon amour,
je t’ouvre à toutes les peines de mon cœur.
Je pense toujours à toi
car je t’aime, mon amour,
et partout où je vais, si je pars, ou si je reste,
je te porte toujours dans mon cœur.
Les étoiles, là-haut, me regardent,
pendant que la lune se cache,
mais certains me disent :
«Tes chansons sont toutes perdues».
Tu ne m’as jamais aimé, ma belle,
tu ne t’es jamais préoccupée de moi,
jamais ta jolie bouche ne s’est ouverte
avec des mots d’amour bénis.
Bonne nuit, je te laisse, je pars
tu dors, moi je pars désolé,
mais où que j‘aille, que je fuie, ou que je reste,
je te porte toujours dans mon cœur.
14. Kali nifta (Serenade)
How sweet the night is
and I am awake, dreaming about you,
and here, in front of your window, my love,
I open my heart to you
because I love you, my love,
and everywhere I go, if I go, or if I stay,
I will always hold you in my heart.
The stars, up there, are watching me,
while the moon is hiding,
but some say to me :
«Your songs are all lost».
You never loved me, my beauty
you never cared about me,
your pretty mouth never spoke
blessed love words.
Good night, I am leaving,
you are sleeping, I am leaving, sad
but wherever I go, whether I run, or whether I stay
I will always hold you in my heart.
(voix, guitare, tambour, clochettes, tabil)
- 30 -
14. Kali Nifta (Serenata)
Ti en glìcea tu si nìfta, ti en ‘oria
c’evo è plònno pensèonta ss’esèna, c’ettu mpì sti’ ffenèstra-su, agàpimu, sti kardia-mu su nìfto ti ppèna.
Com’è dolce e bella questa notte
ed io non dormo pensando a te,
e qui dietro la tua finestra, amor mio,
ti apro le pene del mio cuore.
Lalallalalero lalallalala ...
Lalallalalero lalallalala ...
Evo panta se sèna pensèo
jatì sèna, fsixì-mu ‘ngapò
ce pu pào, pu sìrno, pu stèo, ‘sti kardìa-mu pànta sèna vastò.
Io penso sempre a te
perchè te amore mio io amo
e dove io vada, io fugga, io sta
ti porto sempre nel mio cuore.
Lalallalalero lalallalala ...
Lalallalalero lalallalala ...
Citta ‘steràcia, pu pànu, me vlègone
ce ‘so fèngo krivìnni ss’emèna, ma èxi cini pu respundèone:
«Ta travùdia-su in òla xamèna».
Quelle stelline di lassù mi vedono
mentre la luna si nasconde,
ma alcuni mi dicono:
«Le tue canzoni son tutte perdute».
Lalallalalero lalallalala ...
Lalallalalero lalallalala ...
Ma isu mai m’agapise oriamu
essu ponise mai àzemena
mai citt’orio alixi su enonize
ma mu taloja agapi vlòimena
Tu non mi hai mai amato bella,
non ti sei preoccupata di me,
mai hai aperto le belle labbra
con le parole di amore benedette.
Lalallalalero lalallalala ...
Lalallalalero lalallalala ...
Kalì nìfta se fìnno ce pào, plaja ‘su ti ‘vò pirta prikò,
ce pu pào, pu sìrno, pu stèo, sti kkardia-mu panta sena vastò.
Buona notte, ti lascio vado via
tu dormi che io parto dolente,
ma dove io vada, io fugga, io stia,
ti porto sempre nel mio cuore.
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Bibliographie :
E. De Martino “La terre du remords”« Paris 1996
G. Rouget “La musique et la transe” Paris Gallimard 1980
G. Di Lecce “La danza della piccola tarenta” Sensibili alla foglie Roma 1997
G. Di Lecce “La danza scherma salentina” in “Lares” Firenze, Olschki 1992
G. Di Lecce “Il rito della taranta : oggi” in “Misica, rito e aspetti terapeutici nella cultura
mediterranea” a cura di D. Ferrari, De Nigris, Genove, Erga, 1997.
Enregistré à Lecce, en Décembre 1996 par Arakne Mediterranea.
Recorded in Lecce, in December 1996 by Arakne Mediterranea.
L’association Arakne Mediterranea travaille depuis plus de 10 ans sur le territoire du « Salento » en
collaboration avec l’Université de Lecce et l’administration provinciale et locale. Elle est composée
d’artistes — chercheurs, qui ont l’intention de faire connaître et de faire survivre la tradition, les
gestes, les danses, les chants et les coutumes, l’expression populaire de cette région.
Le siège de cette association est à Martignano — Grecia Salentina.
Arakne Mediterranea participe aux projets et aux programmes inter-culturels organisés par la
Communauté Européenne.
L’Associazione Arakne Mediterranea opera da oltre dieci anni nel Salento in collaborazione
con l’Università di Lecce, Amministrazioni locali Regionali, ed è composta da artisti, studiosi e ricercatori che intendono far conoscere e sopravvivere i Drommena -le azioni, le danze, i
canti, gli usi e i costumi di espressione popolare.
L’Associazione ha sede a Martignano - Grecìa Salentina - e partecipa a progetti e programmi interculturali promossi dalla Comùunità Europea.
Adresse/Recapito : ARAKNE MEDITERRANEA — Post Box 295 — 73100 LECCE (ITALIA)
Tel. 39 - 832 - 317298 / Fax 39 - 832 - 392077 e-mail:[email protected]
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