Unepetiteidée auservicedesgrandscrus
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Paris Le Parisien / Mercredi 31 juillet 2013 III Unepetiteidée Sunitedlève696 000€ auservicedesgrandscrus grâceauxInternautes LafabricantdebarbecuesafaitappelausiteAnaxago Un Parisien de 25 ans a mis au point un système très simple qui permet de protéger les étiquettes des bouteilles de vin. U n film vinyle électrostatique pour protéger les étiquettes des bouteilles de vins, c’est la bonne idée de Xavier Demeilliers, un Parisien du III e arrondissement, originaire d’Angers (Maine-et-Loire). Ce jeune homme de 25 ans, diplômé d’HEC Montréal et titulaire d’un mastère entrepreneuriat, a créé en mars avec son associé Maxime Brunet, 32 ans, Ligne Vin, société chargée de concevoir et commercialiser des accessoires innovants dans le vin. La bonne idée de ce passionné de gastronomie, cuisinier à ses heures — ses amis se régalent, paraîtil, de son bœuf bourguignon —, est partie d’un constat simple. A cause de l’humidité, des attaques des insectes ou des chocs lors des transports, les étiquettes se dégradent facilement. Or, « l’étiquette participe de la va- “ Un grand cru à l’étiquette abîmée peut subir une décote de 40 %” Xavier Demeilliers, cofondateur de Ligne Vin leur d’une bouteille », observe Xavier Demeilliers qui a participé à la création du site de vente d’alcool Trois fois vin. (LP /Ph .B.) Et d’expliquer : « Dans les ventes aux enchères, un grand cru à l’étiquette abîmée peut subir une décote de 40 %. Une bouteille dont l’étiquette aurait disparu ou serait illisible est invendable. » La solution pour protéger les étiquettes de Petrus, Mouton-Rothschild, Romanée-Conti, Château d’Yquem… ? « Label Skin ! » (littéralement « peau d’étiquette » en anglais), répond Xavier Demeilliers qui a déposé ce nom à l’Institut national de la production industrielle (INPI) et qui assure être le seul à commercialiser un tel produit. Vendus 19 € par boîtes de douze, ces carrés de vinyle électrostatique fabriqués en Allemagne (qui adhèrent à la bouteille et non pas à l’étiquette) sont proposés sur le site labelskin.com. Ce jeune chef d’entreprise n’entend pas s’arrêter à la distribution sur Internet : « Nous sommes en discussion avec les deux plus gros distributeurs d’accessoires à vins qui travaillent avec les cavistes. » Si ce système de protection des étiquettes s’adresse à tous les amateurs de vin, il devrait particulièrement intéresser les châteaux, à savoir les producteurs de grands crus qui pourraient le glisser en cadeau dans les caisses commandées par leurs clients. PH.B. IV e Desmessagesdiffusésparhaut-parleurslesjoursdeforteaffluence Paris-Plages:lescyclistes invitésàrespecterlespiétons N n Des recommandations entendues Venue avec sa fille Amandine, 7 ans, sur son petit vélo, son fils Ulysse, 3 ans, assis sur le porte-bagages, et son ami André qui court à côté de sa petite famille, Caroline, ingénieur de 36 ans, apprécie de pédaler sur les berges de Seine en admirant la Conciergerie sur l’île de la Cité juste en face. Venue (LP/Ph.B.) on, il n’est pas interdit de faire du vélo à Paris-Plages. « Simplement, il ne faut pas circuler à bicyclette quand il y a trop de monde sur la voie GeorgesPompidou (IVe). C’est pourquoi lorsqu’il y a beaucoup d’affluence, nous diffusons un message par haut-parleurs invitant les cyclistes à descendre de leur selle ou à remonter sur les quais hauts », précise la mairie de Paris. Une consigne frappée au coin du bon sens que comprennent parfaitement la plupart des amoureux de la petite reine. Voie Georges-Pompidou (IVe), samedi. Les amoureux de la petite reine sont priés de descendre de selle à certaines heures. du XIIe où elle habite, cette mère de famille confie : « Quand nous voyons qu’il y a beaucoup de mon- de, nous marchons à côté de la bicyclette. » Son ami architecte acquiesce : « Descendre du vélo quand il y a de l’affluence, ça tombe sous le sens. Mais la mairie a raison de rappeler les règles à respecter. » Cadre d’une vingtaine d’années, Joahnne, Parisienne du Xe, renchérit : « Il y a une dizaine de jours, il y avait trop de monde sur la voie Georges-Pompidou. J’ai donc mis pieds à terre, ça m’a paru évident. Mais aujourd’hui, il n’y a pas foule, j’en profite. C’est un tel bonheur de pédaler le long de la Seine, les cheveux au vent… » Tranquillement allongé sur un transat posé sur le sable, Romain, caméraman de 32 ans descendu de Pigalle (IXe) à Vélib’, ironise : « Je n’ai pas peur d’être renversé par un vélo à Paris-Plages ! D’ailleurs, je me sens plus en sécurité ici que lorsque je traverse la chaussée sur les quais juste au-dessus. » PH.B. Meaux (77). Gilles Gallo, PDG de Sunited, veut pénétrer le marché américain pour vendre des barbecues biénergie, solaire et gaz. (LP/V.R.) C’ est un doux allumé persuadé de vendre ses barbecues solaires aux Etats-Unis. Gilles Gallo, PDG de Sunited, à Meaux, n’est pas le seul à croire à son produit haut de gamme. En quatre mois, quelque soixante-dix investisseurs privés lui ont versé 696 000 €, grâce à la plate-forme de financements participatifs Anaxago, dédiée aux PME. Ce patron est tellement habité par son projet lumineux qu’il a investi 900 00 € dans la recherche, grâce aux financements de business angels. Il a racheté l’an dernier son sous-traitant, à Meaux, qui fabrique les miroirs solaires de ses briquets, fours et barbecues. n A l’assaut des États-Unis D’ici mars, il envisage de sortir un barbecue biénergie gaz-soleil pour partir à l’assaut du marché américain. « Quarante millions de barbecues se vendent chaque année dans le monde. La moitié aux Etats-Unis ! Mais le barbecue solaire restera un marché de niche tant que nous n’aurons pas sorti le biénergie », calcule-t-il. « Avec Anaxago, c’est ma 7e levée de fonds, se réjouit ce pa- tron de 39 ans. Ce site est le plus performant du marché pour les PME et j’ai besoin d’un maximum d’actionnaires pour développer une énergie universelle et inépuisable. » Gilles Gallo revient de Chicago, où il a participé à un salon d’objets de communication US. Son briquet B*Fly (gaz solaire) y a remporté le premier prix. « Et j’ai ramené 350 cartes de visites pour distribuer mes produits », s’emballe-t-il. Sunited affiche un million d’euros de chiffre d’affaires et veut développer des centrales solaires pour les industries, en lien avec l’institut de l’énergie solaire. « Grâce à Anaxago, j’ai des actionnaires très différents. Un homme a placé 50 000 € après avoir vendu son restaurant, un autre à la tête de vingt tabacs à Paris a craqué sur mes briquets. Certains souscripteurs viennent visiter ma société. Grâce à cette nouvelle levée de fonds, je cherche à embaucher deux ou trois commerciaux. » VALENTINE ROUSSEAU Pour découvrir les briquets, fours solaires et barbecues : www.idcook.com. XIXe. 7 500 € restent à trouver Dernierjourpourfinancer unebibliothèquemobileenHaïti est aujourd’hui que prend fin l’appel lancé par Bibliothèques sans C’ frontières, une association spécialisée dans les projets de création de bibliothèques, le don de livres et la formation de bibliothécaires. A la clé de cette collecte d’argent, le financement d’un établissement mobile en Haïti, le troisième du genre, baptisé « Biblio Taptap » en clin d’œil aux taxis collectifs qui sillonnent le pays. Les deux premières Biblio Taptap circulent depuis un an et chaque mois, sont fréquentées par plus de 15 000 enfants et adultes. L’ONG parisienne doit encore trouver 7 500 € pour la transformation d’un troisième pick-up. Une fois les fonds réunis, les travaux du véhicule seront confiés à une association locale d’artistes. Don sur www.kisskissbankbank.com/bibliotaptap ou auprès de l’association Bibliothèques sans frontières, 50, rue Edouard-Pailleron (XIXe). Tél. 01.43.25.75.61. CHIFFRE 225 000 visiteurs à l’exposition consacrée à Eugène Boudin au musée Jacquemart-André (VIIIe). Cette rétrospective, la première organisée à Paris depuis 1899, avait ouvert ses portes en mars et s’est achevée la semaine dernière. Au palmarès des expos du musée JacquemartAndré, Boudin arrive en quatrième place, après Fra Angelico, CanalettoGuardi et la collection Brukenthal. Les amateurs ont pu admirer une soixantaine de toiles et aquarelles du maître que Corot appelait le « roi des ciels » et qui fut l’un des premiers à travailler en plein air, notamment sur les plages de Normandie ou d’ailleurs.