Election présidentielle : les candidats s`expriment sur l

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Election présidentielle : les candidats s`expriment sur l
Communiqué de presse
Paris, le jeudi 23 février 2012
Election présidentielle :
les candidats s’expriment sur l’agriculture et l’environnement
A l’occasion de l’élection présidentielle, le groupe de presse Terre-Ecos et l’association
nationale Farre ont interrogé les candidats sur leurs ambitions pour l’agriculture et
l’environnement. Deux thématiques jusqu’ici peu prises en compte dans la campagne
présidentielle…
Quatre questions ont été posées aux candidats :
1 - Quels sont les points clés de votre programme à l’élection présidentielle pour encourager une
agriculture respectueuse de l’environnement, au niveau européen et au niveau français ?
2 - Comment envisagez-vous de rendre compatibles les nouvelles exigences environnementales avec
la rentabilité économique des exploitations agricoles ?
3 – Sur les dossiers spécifiques à l’agriculture portés par le Grenelle de l’environnement : quelle
évolution impulserez-vous ?
4 - Quel est selon vous le premier défi que doit relever l’agriculture française dans les cinq prochaines
années?
Pour Nicolas Dupont-Aignan, candidat de Debout la République, « il est temps de reconnaître
aux agriculteurs leur rôle d’acteurs et non d’ennemis de l’environnement. L’agriculture française
doit reprendre son rôle de secteur stratégique de l’économie ».
Avec son candidat Nicolas Sarkozy, l’UMP « rend hommage aux agriculteurs qui s’engagent,
réalisent des efforts et font considérablement évoluer la situation pour prendre davantage en
compte la protection de l’environnement » et considère qu’il « faut poursuivre les efforts pour
atteindre les objectifs fixés dans les différents domaines » abordés lors du Grenelle de
l’environnement.
Eva Joly, d’Europe écologie les Verts, propose « un nouveau pacte entre agriculture et citoyens
pour sortir de l’impasse agricole actuelle afin que l’agriculture française puisse devenir un
exemple mondial de performance environnementale et sociale ».
Pour le Front de gauche de Jean-Luc Mélenchon, « il faut arrêter et inverser le processus de
concentration de la production agricole afin d’initier une transition vers une agriculture écologique
créatrice d’emplois, qui produise des aliments de qualité pour tous, et qui contribue à rendre une
campagne vivante ».
Du côté du PS et de François Hollande, afin de sauver les exploitations agricoles françaises, il
convient de « mettre l’emploi au cœur des soutiens de même que doit être incité l’investissement
pour verdir les modes de production autant qu’il est possible de le faire en préservant la capacité
de production ».
L’intégralité des réponses reçues des candidats s’étant exprimés est disponible sur
www.campagnesetenvironnement.fr/territoire-rb16.html
Autant d’éléments qui permettront d’interpeller en connaissance de cause les candidats qui ont tous
programmé leur visite au Salon de l’agriculture 2012, du 25 février au 4 mars.
Farre et Terre-Ecos y seront présents Hall 2.2, allée A.
Contact presse : Gaëlle Gaudin (01 53 33 82 34), Claude Richard (01 46 22 09 59)
Terre-écos - 70 rue de Vincennes - 93100 Montreuil - Tél : 01 53 33 82 34
Farre - 19 rue Jacques Bingen - 75017 Paris - Tél : 01 46 22 09 20
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Nicolas Dupont-Aignan
Debout la République
fait connaître ses propositions
http://debout-la-republique.fr
1 - Quels sont les points clés de votre programme à l’élection présidentielle pour encourager une agriculture respectueuse
de l’environnement, au niveau européen et au niveau français ?
Nicolas Dupont-Aignan : Il est temps de reconnaître aux agriculteurs leur rôle d’acteurs et non
d’ennemis de l’environnement. Les produits agricoles ne peuvent être soumis aux mêmes lois du
libre-échange que d'autres produits. Il en va de l'indépendance alimentaire de la France. Il est
absurde de vouloir conformer l'agriculture aux règles du commerce international. Pour que l’agriculture
reste un secteur stratégique pour la France, il faut instaurer une exception agricole à l’OMC, rétablir la
préférence communautaire, instaurer une grande loi quinquennale de programmation agricole et
inciter les agriculteurs à produire des protéines végétales.
2 - Comment envisagez-vous de rendre compatibles les nouvelles exigences environnementales avec la rentabilité
économique des exploitations agricoles ?
Nicolas Dupont-Aignan : Aujourd’hui, la PAC privilégie les aides aux agriculteurs, ce qui se rapproche
de l’assistanat et dévalorise le secteur agricole. La PAC doit renouer avec ses fondamentaux :
garantir aux agriculteurs le revenu nécessaire pour conduire leur activité et donner les grandes
orientations pour gérer à long terme leurs exploitations.
3 - Quatre dossiers spécifiques à l’agriculture ont été portés par le Grenelle de l’environnement (agriculture biologique,
Ecophyto 2018, certification des exploitations HVE et performance énergétique des exploitations) : quelle évolution
(poursuite, intensification, réorientation, voire annulation) impulserez-vous sur ces dossiers ?
Nicolas Dupont-Aignan : On demande aux agriculteurs de concilier deux impératifs inconciliables :
faire face à la concurrence de pays ne respectant aucune norme environnementale et produire avec
toujours moins de pesticides ou d'antibiotiques. A partir du moment où nos agriculteurs ne seront plus
mis en situation de concurrence déloyale, ils pourront se préoccuper de préparer l'agriculture de
demain. Et avant même l'agriculture biologique ou les biocarburants, nous devons nous préoccuper
de l'agronomie de nos sols qui sont de moins en moins fertiles car iI n'y a jamais eu de vision globale
dans l'assolement des exploitations. La production des oléagineux, souvent indispensables dans la
fertilité des sols, et l'alimentation des animaux a été mise de côté car il n'y a jamais eu de véritable
politique incitative au niveau national ou européen. Les biocarburants actuels, par ailleurs, détournent
une partie de la production destinée à l'alimentation animale ou même humaine. Pour ce secteur, il
faudrait privilégier par exemple la production d'algues oléagineuses.
Concernant semences et pesticides, l'Etat français a fait preuve depuis quelques années d'une
connivence malsaine avec les groupes agrochimistes. Les agriculteurs sont souvent peu informés et
doivent donc faire confiance les yeux fermés à ces grands groupes dans le choix des produits et des
dosages.
Afin de préparer l’agriculture de demain, je propose de créer une agence départementale d’aide en
ingénierie pour les agriculteurs (permettant d’établir des passerelles entre l’Inra et les chambres
d’agriculture), de défendre l’autonomie énergétique de l’agriculture, de freiner la spéculation sur les
terrains agricoles (en limitant notamment leur conversion en terrains constructibles autour des
grandes agglomérations) et de continuer à soutenir l’installation des jeunes agriculteurs.
4 - Quel est selon vous le premier défi que doit relever l’agriculture française dans les cinq prochaines années ?
Nicolas Dupont-Aignan : L’agriculture française doit reprendre son rôle de secteur stratégique de
l’économie.
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Eva Joly
Europe écologie les Verts
fait connaître ses propositions
http://evajoly2012.fr
1 - Quels sont les points clés de votre programme à l’élection présidentielle pour encourager une agriculture respectueuse
de l’environnement, au niveau européen et au niveau français ?
Eva Joly : Je propose un nouveau pacte entre agriculture et citoyens pour sortir de l’impasse agricole
actuelle. Je défends une nouvelle PAC, juste, favorisant les petites fermes et les pratiques vertueuses
via des conditions d’attribution sérieuses sur le plan environnemental, plafonnant ses aides et
bonifiant l’emploi. Il faut également protéger la production européenne du dumping social et
environnemental et favoriser la production de protéagineux, plutôt que de les importer massivement.
Au niveau français, je souhaite permettre la transition écologique de l’ensemble de l’agriculture tout en
favorisant l’emploi et la vitalité des territoires ruraux. Pour cela, il faut ouvrir la gouvernance du monde
agricole à la société civile et aux élus locaux, réformer la gestion du foncier pour faciliter l’accès à la
terre et orienter la recherche, l’enseignement et le développement dans le sens de l’agroécologie.
Bien sûr, je compte soutenir l’agriculture biologique qui est la forme la plus aboutie de l’agroécologie,
ainsi que les circuits courts.
L’ensemble de ces mesures devrait faire l’objet d’une nouvelle Loi d’Orientation Agricole abrogeant la
LMAP désastreuse.
2 - Comment envisagez-vous de rendre compatibles les nouvelles exigences environnementales avec la rentabilité
économique des exploitations agricoles ?
Eva Joly : Il faut orienter les aides afin qu’elles aident tous les agriculteurs à sortir du système dans
lequel ils sont enfermés. La demande ne cesse de croître pour plus de respect de l’environnement et
de l’humain, et le système agro-industriel est coûteux. Une agroécologie liée à un mode d’alimentation
adapté induirait des économies susceptibles de soutenir l’accès des plus défavorisés à des produits
de qualité, ouvrant de nouveaux débouchés. Les pouvoirs publics peuvent et doivent conduire cette
transition avant des crises de grande ampleur.
3 - Quatre dossiers spécifiques à l’agriculture ont été portés par le Grenelle de l’environnement (agriculture biologique,
Ecophyto 2018, certification des exploitations HVE et performance énergétique des exploitations) : quelle évolution
(poursuite, intensification, réorientation, voire annulation) impulserez-vous sur ces dossiers ?
Eva Joly : Je poursuis l’objectif de 20% de la SAU en bio en 2020, mais en déployant les moyens
nécessaires.
Je confirme l’objectif de réduction de 50% de pesticides d’ici 2018 mais réellement et non « si
possible », notamment via une taxe sur les pesticides véritablement incitative et le soutien de
pratiques durables.
Je souhaite ne conserver que le niveau 3 d’HVE qui correspond à plus d’autonomie des exploitations,
mais je préconise de l’utiliser pour distribuer des aides et non comme un label supplémentaire.
Enfin, concernant la performance énergétique c’est pour moi une priorité compatible avec les objectifs
agroécologiques que je porte, nécessaire du fait de la hausse du prix de l’énergie.
4 - Quel est selon vous le premier défi que doit relever l’agriculture française dans les cinq prochaines années ?
Eva Joly : L’agriculture française
environnementale et sociale.
peut
devenir
un
exemple
mondial
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de
performances
Jean-Luc Mélenchon
Front de Gauche
fait connaître ses propositions
par la voix de Laurent Levard,
co-animateur pour l’agriculture
http://www.placeaupeuple2012.fr
1 - Quels sont les points clés de votre programme à l’élection présidentielle pour encourager une
agriculture respectueuse de l’environnement, au niveau européen et au niveau français ?
Laurent Levard : La transition vers une agriculture écologique représente l’un des
principaux objectifs de notre programme. On entend par agriculture écologique, une
agriculture relocalisée - pour rapprocher les lieux de production de ceux de
consommation et intégrer productions animales et végétales, plus autonome vis-à-vis
des ressources non renouvelables et de l’énergie, et qui ne contamine pas
l’environnement, donc qui utilise, entre autres, de moins en moins de pesticides et
d’engrais chimiques.
Afin de permettre cette transition vers une agriculture écologique, nous voulons avant tout contrer la
libéralisation des marchés organisée par les traités de l’Europe libérale, qui induit notamment une baisse
des prix des productions agricoles et s’avère incompatible avec la relocalisation que nous envisageons.
Nous souhaitons également mettre en place une surface maximale d’exploitation afin d’arrêter le processus
de concentration de la production et permettre la consolidation des petites et moyennes exploitations. Nous
comptons par ailleurs orienter les aides qui existent, et notamment celles de la PAC, pour cette transition
(aide à la culture de protéagineux, à l’agriculture biologique…), et mettre en place un calendrier précis de
transition, avec des échéances à respecter. Enfin, nous pensons qu’il est nécessaire de réorienter les
objectifs de l’enseignement agricole et de la recherche agronomique publique. Cette dernière doit en outre
être libérée du lobby de l’agro-business !
2 - Comment envisagez-vous de rendre compatibles les nouvelles exigences environnementales avec la rentabilité
économique des exploitations agricoles ?
Laurent Levard : L’agriculture écologique utilise davantage de travail. Sa viabilité dépend de ce fait de la
rémunération du travail agricole, et donc des prix agricoles. Pour avoir des prix rémunérateurs, nous
revendiquons une protection du marché européen. Et une répartition plus juste de la valeur ajoutée entre
les différents acteurs des filières : pour que les intermédiaires, et notamment la grande distribution, ne
s’accaparent pas l’essentiel de la marge, nous souhaitons mettre en place un coefficient multiplicateur
maximum sur les prix (rapport entre prix de vente au consommateur et prix d’achat au producteur). Enfin, la
recherche agronomique devra évoluer pour soutenir les agriculteurs dans la transition écologique, grâce à
des techniques innovantes.
3 - Quatre dossiers spécifiques à l’agriculture ont été portés par le Grenelle de l’environnement (agriculture biologique,
Ecophyto 2018, certification des exploitations HVE et performance énergétique des exploitations) : quelle évolution
(poursuite, intensification, réorientation, voire annulation) impulserez-vous sur ces dossiers ?
Laurent Levard : La transition vers une agriculture écologique doit concerner tous les agriculteurs. Nous
soutenons l’objectif de 20 % d’agriculture biologique en 2020. Nous sommes d’accord avec l’objectif d’Ecophyto
2018, mais soulignons la nécessité de réorienter la recherche vers des modes de production qui puissent se
passer de pesticides. En ce qui concerne la certification des exploitations HVE, nous regrettons le manque
d’outils incitatifs car elle peut s’avérer coûteuse, surtout pour les petites exploitations. Enfin, nous sommes
globalement d’accord avec le plan de performance énergétique des exploitations… et pensons qu’une taxation
d’entreprises comme Total offrirait un financement intéressant.
4 - Quel est selon vous le premier défi que doit relever l’agriculture française dans les cinq prochaines années ?
Laurent Levard : Arrêter et inverser le processus de concentration de la production agricole afin d’initier une
transition vers une agriculture écologique, créatrice d’emplois (+ 300 000 emplois d’ici à cinq ans), qui
produise des aliments de qualité pour tous, et qui contribue à rendre les campagnes vivantes.
Terre-écos - 70 rue de Vincennes - 93100 Montreuil - Tél : 01 53 33 82 34
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François Hollande
Parti Socialiste
fait connaître ses propositions
par la voix de Germinal Peiro,
secrétaire national à la ruralité et à la mer
http://francoishollande.fr
1 - Quels sont les points clés de votre programme à l’élection présidentielle pour encourager une
agriculture respectueuse de l’environnement, au niveau européen et au niveau français ?
Germinal Peiro : Pour aller vers une agriculture de production durable, il faut orienter
les politiques vers l’emploi. Nous estimons que le bilan de la politique agricole
actuelle est catastrophique : perte de 26 % des exploitations en dix ans, 10 %
d’agriculteurs au RSA, 80 % des aides vont à 20 % d’exploitations, auquel s’ajoute
un réel malaise social qui se traduit par de nombreux suicides. Il faut changer cela.
Au niveau européen, nous proposons de passer d’un système d’aide à l’hectare à un
système qui tienne compte des actifs. L’objectif est de mieux répartir ces aides car à
l’heure actuelle, les cultures spécialisées, par exemple, qui sont exploitées sur peu d’hectares, ne sont
pas soutenues. Au niveau national, nous engagerons un plan de diversification et de relocalisation. Il
faut un mouvement puissant pour retrouver, outre des agricultures tournées vers l’exportation, des
agricultures de proximité notamment dans les ceintures vertes autour des villes. Le rôle des régions
sera mis en avant. Nous devons recréer le lien entre les citoyens et les agriculteurs, afin que ces
derniers ne soient plus considérés comme des pollueurs ou des chasseurs de primes, mais pour que
leurs produits et les efforts qu’ils font en matière de protection de l’environnement soient reconnus à
leur juste valeur.
2 - Comment envisagez-vous de rendre compatibles les nouvelles exigences environnementales avec la rentabilité
économique des exploitations agricoles ?
Germinal Peiro : L’emploi doit être mis au cœur des soutiens, de même que doit être incité
l’investissement pour verdir les modes de production autant qu’il est possible de le faire en préservant
la capacité de production. Les nouvelles techniques culturales, l’extensification et la réduction des
intrants permettent aux producteurs d’allier économie et écologie. Les exploitations doivent également
être guidées vers plus d’autonomie. Nous souhaitons par ailleurs faire obstacle à toute forme de
concurrence déloyale et fixer des règles strictes de réciprocité en matière sociale et
environnementale.
3 - Quatre dossiers spécifiques à l’agriculture ont été portés par le Grenelle de l’environnement (agriculture biologique,
Ecophyto 2018, certification des exploitations HVE et performance énergétique des exploitations) : quelle évolution
(poursuite, intensification, réorientation, voire annulation) impulserez-vous sur ces dossiers ?
Germinal Peiro : Le plan Ecophyto 2018 doit arriver à son terme, notamment grâce aux techniques
agro-écologiques, à l’éducation, à la formation et à l’accompagnement technique, qui est à différencier
de l’aspect commercial. Nous parlons d’agricultures de production diversifiées durables et
performantes. Cela signifie notamment qu’il est préférable d’adapter les agricultures aux territoires
plutôt que les territoires aux agricultures. Enfin, l’agriculture biologique doit être encouragée. Il existe
un marché que la France ne peut en aucun cas négliger. Cette dernière est en effet l’avenir et la
volonté de recherche en la matière doit être réelle. La Pac ainsi que les collectivités territoriales
doivent l’aider à se développer. Concernant la certification des exploitations HVE, nous sommes en
accord sur l’objectif, mais pensons qu’il faut revoir son contenu. Enfin, en matière d’énergie, nous
croyons en la capacité créatrice des fermes. Tout doit être exploité : les toitures pour le
photovoltaïque ; la méthanisation, de préférence collective ; et le bois-énergie, qui doit notamment
être encouragé par les collectivités.
4 - Quel est selon vous le premier défi que doit relever l’agriculture française dans les cinq prochaines années ?
Germinal Peiro : Sauver ses exploitations agricoles.
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Nicolas Sarkozy
Union pour la Majorité présidentielle
fait connaître ses propositions
www.lafranceforte.fr
1 - Quels sont les points clés de votre programme à l’élection présidentielle pour encourager une agriculture respectueuse
de l’environnement, au niveau européen et au niveau français ?
Nicolas Sarkozy : Il est pour nous évident que l’agriculture doit être durable économiquement, socialement et d’un
point de vue environnemental. Il en va de l’intérêt de tous. C’est ce que nous défendons en France et c’est
également le message que nous portons en Europe.
Je n’oublie pas que le produit de l’agriculture est un produit à part et qu’il est indispensable à la vie. C’est
d’ailleurs une des raisons pour lesquelles nous exigeons au niveau européen le maintien du niveau du budget de
la PAC. Mais je considère également que l’agriculture représente un atout stratégique majeur car il n'y a pas de
puissance politique sans puissance agricole et il n'y a pas de secteur agro-alimentaire fort sans production
agricole nationale. N’oublions pas qu’en 2050, il faudra nourrir 9 milliards d’individus. Notre regard sur l’avenir de
l’agriculture et sur son développement doit être pragmatique. Nous devons soutenir la recherche et l’innovation
dans ce secteur.
Enfin, je rappelle que les secteurs agricole et agro-alimentaire ont un solde commercial positif. Notre excédent
commercial atteint près de 12 milliards d’euros en 2011 Les secteurs agricole et agro-alimentaire sont donc une
force qu’on ne saurait fragiliser.
2 - Comment envisagez-vous de rendre compatibles les nouvelles exigences environnementales avec la rentabilité
économique des exploitations agricoles ?
Nicolas Sarkozy L’agriculture n’est pas une activité comme une autre et on ne saurait la livrer aveuglément aux
règles du marché. C’est la raison pour laquelle j’ai mis la lutte contre la volatilité des prix des matières premières
à l’ordre du jour de la présidence française du G20 en 2011. Les priorités identifiées – recherche, régulation des
prix et transparence – constituent une feuille de route dont la France doit défendre la mise en œuvre au sein des
instances internationales.
Par ailleurs, notre approche ne doit pas être naïve. On ne saurait imposer aux paysans de respecter des règles
toujours plus strictes en matière sanitaire, environnementale ou encore de bien-être animal, et signer des accords
qui aboutiraient à ouvrir nos frontières à des produits qui ne respectent aucune de ces règles. Pour cette raison,
nous sommes particulièrement attachés à l’instauration d’un principe de réciprocité des normes sanitaires,
sociales et environnementales dans les échanges internationaux. Nous devons aussi réfléchir à une taxe sur les
importations pour pénaliser les distorsions de concurrence. C’est évidemment un sujet complexe qui nécessite
des négociations au niveau international. .
3 - Quatre dossiers spécifiques à l’agriculture ont été portés par le Grenelle de l’environnement (agriculture biologique,
Ecophyto 2018, certification des exploitations HVE et performance énergétique des exploitations) : quelle évolution
(poursuite, intensification, réorientation, voire annulation) impulserez-vous sur ces dossiers ?
Nicolas Sarkozy : Le Grenelle de l’environnement a permis un mouvement de réformes visant à prendre
davantage en compte la protection de l’environnement en incitant les agriculteurs à faire évoluer certaines
pratiques. Je tiens à rendre hommage aux agriculteurs qui s’engagent, réalisent des efforts et font
considérablement évoluer la situation.
A ce jour, plus de 140 000 agriculteurs ont suivi une formation et obtenu leur « Certiphyto ». Les agriculteurs ont
réduit les intrants de moitié au cours des 20 dernières années. Il faut maintenir le plan Ecophyto et réduire les
substances, mais dans un contexte économique soutenable : c'est-à-dire au fur et à mesure qu'on trouve des
produits de substitution. En aucun cas la France seule ne doit interdire des produits autorisés au niveau européen
sous peine d'une distorsion de concurrence avec nos voisins européens. Par ailleurs, grâce au Plan de
Performance Energétique, ce sont notamment 71 millions d’euros d'aides du ministère de l’agriculture qui ont été
allouées entre 2009 et 2011 pour financer des investissements individuels économes en énergie. Enfin, les
surfaces en bio ont progressé de 50% depuis 2007. La France n’avait jamais connu ce niveau de développement
du bio.
Nous considérons qu’il faut poursuivre les efforts pour atteindre les objectifs fixés dans ces différents domaines.
4 - Quel est selon vous le premier défi que doit relever l’agriculture française dans les cinq prochaines années ?
Nicolas Sarkozy : Dans un cadre de régulation rénové et dynamique, qui soutient le développement du secteur
agricole et agro-alimentaire, il est essentiel d’investir sur nos jeunes agriculteurs ainsi que sur la recherche et
l’innovation pour mettre notre agriculture en capacité de répondre à une demande mondiale grandissante et pour
en faire un secteur économique majeur pour notre pays.
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François Bayrou
Modem
fait connaître ses propositions
www.bayrou.fr
La communication de M. Bayrou ne nous est pas parvenue au moment du bouclage de ce dossier de
presse.
Les réponses qui nous parviendront ultérieurement seront publiées au fur-et-à-mesure et consultables
sur www.campagnesetenvironnement.fr/territoire-rb16.html
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www.terre-ecos.com
Terre-écos édite trois médias associant les thématiques agriculture et environnement. Une
approche unique dans l’univers de la presse, au service d’une ambition : désenclaver le secteur
agricole sur le terrain de l’information environnementale.
Les supports agriculture et environnement de Terre-ecos
La revue Campagnes et Environnement
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des filières agricoles. Disponible sur abonnement, elle s'adresse à tous les publics intéressés de
près ou de loin par l'environnement (élus, relais d'opinion, agriculteurs, prescripteurs, enseignants,
ONG...). Elle est réalisée par des journalistes qui connaissent le monde agricole, qui ont pour ligne
éditoriale de traiter tous les sujets, sans tabou et sans autre parti pris que de privilégier les
exemples et les solutions permettant d’avancer vers un meilleur respect de l'environnement.
Le site campagnesetenvironnement.fr
Ouvert et accessible à tous, assure un suivi de l’actualité et rassemble les informations concrètes
sur les actions et initiatives des filières agricoles face à l'enjeu environnemental. Il offre la
possibilité de recevoir une newsletter bi-hebdomadaire.
La lettre reference-environnement.com
Média à l’attention des professionnels de l’agriculture soucieux d’environnement, ou de
l’environnement intervenant dans l’agriculture, elle décrypte chaque mardi matin l’ensemble de
l’actualité, y compris réglementaire, sur l’environnement et les filières agricoles.
Terre-écos édite également Lex@lerte, service hebdomadaire d’information réglementaire sur les intrants et reference-appro.com, lettre professionnelle de la distribution
agricole.
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www.farre.org
Créé en 1993 pour faire connaître et promouvoir une agriculture respectueuse
de l’environnement, Farre est un forum interprofessionnel au sein duquel
chacun peut poser ses questions, proposer des réponses, partager des
expériences.
L'association nationale Farre est ouverte aux organisations, entreprises et
personnes physiques. Elle compte aujourd'hui près de 1000 membres, issus
d'horizons divers : organismes du monde agricole et agro-alimentaire,
environnemental, de la santé humaine et animale, entreprises de l'amont et de
l'aval de l'agriculture et bien sûr des agriculteurs.
L'association nationale Farre, agréée association de protection de la nature,
contribue activement à la protection de l'environnement et au développement durable en
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Dans les départements et régions de France, des comités ou des associations Farre se constituent,
et mettent en place des réseaux de Fermes de rencontre Farre.
Farre, un lieu de promotion
L’association Farre a pour objectif d’informer le grand public sur l’agriculture et l’environnement.
Elle multiplie pour cela les actions à destination des journalistes, des consommateurs et des
citoyens.
Farre, un lieu d'échanges
Tous les ans, à l’occasion de ses Rencontres Farre, l’association ouvre le débat et le dialogue avec
les différentes parties prenantes de la protection de l’environnement en agriculture.
Farre, un lieu de progrès
A l’aide de réseaux spécialisés et grâce à des partenariats divers, l’association Farre œuvre pour la
généralisation des bonnes pratiques dans le domaine de la protection intégrée, de la biodiversité,
de l’énergie et des gaz à effet de serre, de l’agroéquipement…
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