100 recettes gourmandes sans sel
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100 recettes gourmandes sans sel
Anne-Charlotte Delobelle 100 recettes gourmandes sans sel Introduction I. À la découverte du sel 1. L’histoire du sel Connu depuis plus de 4 000 ans, présent partout ou presque dans le monde, le sel est omniprésent dans notre vie quotidienne. Nos lointains ancêtres reconnaissaient l’importance du sel non seulement dans les régimes alimentaires tant de l’humain que de l’animal, mais aussi en tant que conservateur des aliments et des peaux. Bien que le sel fut extrêmement abondant dans la nature, les civilisations anciennes n’avaient à leur disposition que des moyens très limités pour l’obtenir. C’est pour cette raison que le sel était très recherché et qu’il servait parfois de monnaie d’échange. Dans les civilisations lointaines, on attachait au sel une très grande valeur symbolique. En raison de son pouvoir reconnu de purification et de préservation, il était d’usage dans certaines cultures de saupoudrer de sel les contrats que l’on signait afin de signifier sa bonne foi. Pour les Grecs et les Turcs, inviter un étranger à manger du sel était considéré comme un témoignage d’amitié. Dans les pyramides 5 égyptiennes, on plaçait des urnes remplies de sel afin que le défunt en dispose une fois arrivé aux Enfers. La Rome antique dépendait du sel pour la conservation de sa puissance. Les soldats romains étaient payés en sel, ce qu’ils appelaient « salarium », expression dont sera plus tard issu le mot « salaire ». L’une des routes militaires les plus célèbres de l’histoire, la Via Salaria (littéralement la « Route du Sel »), fut construite à l’origine dans le but de servir de lien entre la saline située à Ostia et la cité de Rome. Les empereurs avaient l’habitude de distribuer gratuitement du sel aux citoyens lorsqu’ils voulaient obtenir d’eux un meilleur appui lors des guerres. Le sel participait à la richesse et au développement des sociétés qui en contrôlaient l’exploitation ou la commercialisation, mais il faisait l’objet de taxes qui suscitaient des révoltes. Pour répondre aux besoins croissants en sel, ses méthodes de production varient au fil du temps. À partir du xixe siècle, son exploitation change d’échelle en raison de son utilisation majeure dans l’industrie chimique. De nos jours, le sel se trouve partout. Pas moins de 180 millions de tonnes de sel sont produites chaque année sur la planète, dont 6 millions en France. L’industrie agroalimentaire ajoute du sel aux produits qu’elle prépare afin d’améliorer le goût, l’aspect et la texture des aliments, ainsi que pour augmenter leur durée de conservation. 2. Les différents modes de production Récolté dans les marais salants, extrait des mines de sel gemme, produit par dissolution, raffiné dans des salines ignigènes, le sel connaît plus d’une méthode de production. Il n’a pourtant qu’une seule origine : la mer. 6 Deux origines de production • Le sel marin est récolté sur les côtes disposant de sols plats et imperméables, bénéficiant d’un climat favorable à une évaporation maximale pendant les mois chauds. En France, le sel marin est produit en Méditerranée (Aigues-Mortes, Salin-de-Giraud…) et sur le littoral atlantique réchauffé par le Gulf Stream (Guérande, Ré, Noirmoutier…). • Le sel minier est extrait de gisements souterrains formés de couches de sel marin fossile. Les principaux gisements français de sel gemme se concentrent sur un axe RhinRhône (Alsace, Lorraine, Bresse, Drôme, Provence) et le long des Pyrénées (Midi-Pyrénées et Aquitaine) correspondant aux bassins salifères. Quatre méthodes de production • La méthode agricole (les marais salants) permet de récolter des cristaux de sel marin et la fleur de sel à partir de l’eau de mer. • La technique minière est choisie lorsque le gisement souterrain présente une couche de sel suffisamment épaisse pour en extraire des cristaux de sel gemme, comme on le ferait pour un minerai. • L’exploitation du sel par dissolution est la méthode utilisée lorsque la couche de sel est plus profonde. Elle consiste à injecter de l’eau douce dans la couche de sel afin de récupérer en surface une solution saturée en sel : la saumure. • La production de sel ignigène reprend la même méthode que l’exploitation du sel par dissolution mais la saumure est alors acheminée dans des évaporateurs pour produire du sel raffiné. 7 3. Un sel… des sels À l’origine, l’Homme a recherché le sel pour ses qualités nutritionnelles. Encore de nos jours, lorsqu’on évoque le sel, on pense avant tout à la salière de la cuisine. Pourtant, aujourd’hui, le sel alimentaire ne représente qu’environ 10 % des utilisations de sel cristallisé en France. En effet, le sel nous rend bien d’autres services au quotidien… Les producteurs de sel offrent une large gamme de sels en adaptant le type de sel, la granulométrie et d’autres caractéristiques aux applications et spécificités technologiques des différents secteurs utilisateurs de sel. Ainsi, les professionnels de la viabilité hivernale utilisent du sel de déneigement pour améliorer les conditions de circulation et réduire les risques d’accident. Le sel régénérant permet de limiter le dépôt de calcaire dans nos lave-vaisselle comme dans nos canalisations. Le sel à usage agricole participe à la bonne santé des animaux et conserve les fourrages. Le sel de qualité « pharmacopée » répond aux exigences indispensables de pureté nécessaire à une perfusion ou une dialyse. Le sel est également une matière première de base de l’industrie chimique. Mais attachons-nous au sel alimentaire (ou sel de table, sel de cuisine dans le langage courant) qui lui aussi, existe sous différentes formes : • Le gros sel que l’on utilise pour saler l’eau de cuisson. Les cristaux sont d’autant plus gros que l’évaporation de l’eau a été lente. • Le sel fin est le sel le plus couramment utilisé. Il correspond à du gros sel moulu. Il peut être enrichi en iode ou en iode et en fluor (mesure prise il y a plusieurs années pour lutter contre les carences en ces oligoéléments). • Quant à la fleur de sel, c’est la « Rolls » du sel. Elle correspond aux cristaux blancs les plus fins recueillis à la surface des marais salants. Au goût subtil, elle est rare, donc assez chère. 8 4. Le sel : à quoi ça sert ? Le sel le plus courant, celui de la salière ou celui intégré à nos aliments, est composé en général d’ions sodium (Na+) et d’ions chlore (Cl-) sous forme de chlorure de sodium (NaCl). Il existe d’autres sortes de sodium comme le glutamate (de sodium), le phosphate (de sodium), le carbonate (de sodium) et le bicarbonate (de sodium), mais la dénomination « sodium » n’est jamais précisée. Le sel est un minéral indispensable à l’organisme mais ce dernier ne peut le synthétiser. Une quantité minimum (1 à 2 g) doit donc être apportée chaque jour par l’alimentation, faute de quoi notre organisme ne peut fonctionner normalement et assurer ses fonctions physiologiques et métaboliques normales. Ces besoins sont accrus en cas de forte chaleur, d’effort prolongé ou de pratique sportive (une faible partie du sodium est éliminée par la transpiration). Le sodium intervient dans le maintien de l’équilibre osmotique, c’est-à-dire qu’il aide à bien répartir l’eau dans le corps et à réguler la pression et le volume sanguin. Ce minéral joue également un rôle important dans la transmission des signaux nerveux et dans la contraction musculaire. Les insuffisances d’apports en sel sont rares, d’autant plus que naturellement l’organisme met tout en œuvre pour ne pas manquer de sel. Il dispose pour cela de plusieurs systèmes lui permettant de le retenir. Par exemple, une baisse de la concentration plasmatique de sodium entraîne une stimulation de la glande cortico-surrénale et provoque ainsi la libération d’aldostérone dans le sang. Cela entraîne une augmentation de la réabsorption du sodium et donc un retour à une concentration normale de sodium. En revanche, notre organisme est mal équipé pour les excès de sel. Or, une ingestion excessive de sel est aujourd’hui reconnue comme présentant des dangers pour notre santé. C’est principalement un des facteurs de risque d’hypertension artérielle et de maladies cardiovasculaires. Une consom9 mation excessive pourrait également favoriser l’élimination urinaire du calcium et ainsi l’ostéoporose, une maladie provoquant la fragilisation des os et pouvant faciliter l’apparition de fractures. Enfin, un excès de sel peut également aggraver la rétention d’eau. II. État des lieux de notre consommation de sel 1. Pourquoi mangeons-nous trop salé ? Nos habitudes alimentaires évoluent : nous consommons de plus en plus de produits prêts à l’emploi très salés et de moins en moins de produits frais de base dont la plupart ont une faible teneur en sodium. Les niveaux d’apports en sel dans la population française ont pu être estimés à partir de deux enquêtes nationales de consommations réalisées par l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), INCA1 (1998-99) et INCA2 (2006-07). Les données montrent que la consommation moyenne de sel est de 8,7 g/j chez les hommes, de 6,7 g/j chez les femmes, et dépasse même les 12 g/j chez les gros consommateurs. Chez les enfants de 3 à 17 ans, la consommation moyenne de sel est de 5,9 g/j chez les garçons et de 5 g/j chez les filles, avec des variations en fonction de l’âge. Les hommes consomment généralement plus que les femmes des aliments naturellement salés comme le pain, le fromage et la viande. À ces apports provenant des aliments consommés, il faut ajouter 1 à 2 g/j dus au salage des plats et de l’eau de cuisson par le consommateur lui-même. Entre 1999 et 2007, les apports moyens en sel de la population adulte (18-79 ans) ont néanmoins diminué en moyenne 10 de 5,2 %. Mais ces diminutions, bien qu’encourageantes, sont insuffisantes pour atteindre à court terme la recommandation de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), qui est une consommation maximale de sel de 5 g/j. 2. L’excès de sel, un problème de santé publique La diminution des teneurs en sel des aliments transformés a été obtenue, entre autres, dans le cadre de chartes d’engagement signées entre les industriels et les pouvoirs publics. Mais compte tenu de l’impact insuffisant des démarches volontaires de réduction des apports en sel sur la population, l’Anses a recommandé la mise en place d’actions complémentaires, le cas échéant réglementaires, afin d’augmenter à la fois le nombre de produits concernés et le niveau de réduction des teneurs en sel des aliments transformés. La réduction de l’apport en sel constitue donc un objectif phare des Programmes Nationaux Nutrition Santé successifs (plans de santé publique visant à améliorer l’état de santé de la population en agissant sur la nutrition). Le PNNS 3 (20112015) fixe ainsi un objectif de diminution de la consommation de sel dans la population, pour atteindre en 2015 une consommation moyenne de : • 8 g/jour chez les hommes adultes • 6,5 g/jour chez les femmes adultes et les enfants Cet objectif constitue une étape intermédiaire de l’atteinte de l’objectif fixé par l’OMS à 5 g/j. 11 III. Indications au régime sans sel Alors que la majorité de la population doit « simplement » diminuer et surveiller ses apports en sel, certaines personnes doivent avoir recours à un régime appauvri en sodium. L’objectif nutritionnel de ce régime est de faciliter le contrôle des pathologies aggravées par l’excès de sel qui pourrait engendrer, à plus ou moins long terme, un déséquilibre hydro-électrolytique (déséquilibre entre la quantité d’eau et la quantité de minéraux nécessaires dans notre corps). En effet, le sodium est absorbé dans l’intestin grêle pour se retrouver dans le sang, puis filtré par les reins et éliminé principalement dans les urines (une faible partie est éliminée également par les selles et la transpiration). Un régime hyposodé est donc nécessaire à chaque fois que le capital sodé de l’organisme augmente, engendrant ainsi une augmentation du volume des liquides circulants. L’hypernatrémie (augmentation du taux de sodium dans le sang) survient donc en cas d’hyperhydratation extra-cellulaire. S’ensuivent parfois des complications pulmonaires type OAP (Œdème Aigu du Poumon) ou des complications cardiaques avec des risques d’œdèmes et d’hypertension artérielle. En pratique, il existe trois niveaux de régimes hyposodés dont le choix est fait par le médecin en fonction de la pathologie du patient et de son évolution : • Le régime hyposodé strict : de 300 à 600 mg de Na+/ jour (soit 0,75 à 1,5 g de sel) mais il n’est guère plus pratiqué car considéré comme trop anorexigène (qui diminue l’appétit) • Le régime hyposodé standard : de 600 à 1 200 mg de Na+/jour (soit 1,5 à 3 g de sel) • Le régime hyposodé large : de 1 200 à 2 400 mg de Na+/ jour (soit 3 à 6 g de sel) 12 D’une manière générale, les régimes hyposodés sont préconisés dans les pathologies suivantes, en parallèle du traitement médicamenteux : 1. Les pathologies rénales associées à une rétention hydrosodée telles que l’insuffisance rénale aiguë ou chronique, ainsi que le syndrome néphrotique. Le rein permet l’élimination du sodium (sel) dans les urines. Lors d’une insuffisance rénale chronique, les reins ne peuvent éliminer l’apport alimentaire de sodium. Cette rétention sodée peut être responsable d’une majoration de l’hypertension artérielle, voire d’œdèmes. La diminution du sel dans l’alimentation permet de mieux contrôler la tension artérielle et de freiner la destruction du rein. 2. Les pathologies hépatiques sévères comme la cirrhose décompensée avec ascite. Une cirrhose décompensée est une forme avancée de la cirrhose du foie. On parle de décompensation lorsque l’adaptation des mécanismes pour compenser les effets nuisibles d’une pathologie n’est plus suffisamment efficace. La cirrhose décompensée se présente sous une forme évoluée de cirrhose avec signes importants d’insuffisance hépatique, une accumulation de liquide dans l’abdomen (ascite) responsable d’une rétention hydrosodée, une hypertension de la veine porte, des varices œsophagiennes responsables de saignements digestifs, et des signes neurologiques. 3. Les pathologies cardiaques sévères (avec œdèmes) telles que l’athérosclérose et la thrombose, l’insuffisance cardiaque, l’infarctus et ses suites, l’endocardite et la péricardite, ainsi que les autres myocardiopathies. En favorisant la rétention de liquide par le corps, le sodium majore le travail de pompage du cœur. Cela peut surcharger le cœur et aggraver les autres symptômes d’insuffisance cardiaque. 13 4. L’hypertension artérielle sévère sensible au sel. L’hypertension artérielle est la plus fréquente des affections cardiovasculaires, touchant environ 20 % de la population adulte. Son incidence augmente avec l’âge, pour atteindre 40 % chez les personnes âgées de plus de 65 ans et 90 % chez celles de plus de 85 ans (Source : Inserm, janvier 2014). Or il existe un lien très clair entre la consommation de sel et l’hypertension. Lorsque l’on consomme beaucoup de sel, celui-ci passe dans le sang et tend à provoquer une perte d’eau dans les cellules et les tissus. L’eau sort des tissus pour se déverser dans le sang, ce qui augmente le volume sanguin et donc la pression sanguine. On sait qu’en réduisant la consommation de sel, on parvient à faire baisser la pression artérielle rapidement. 5. Le traitement par corticoïdes. Les glandes surrénales sécrètent naturellement des corticoïdes. Ce sont des hormones qui agissent sur le métabolisme de l’eau et des électrolytes (dont le sodium) dans notre organisme. Les corticoïdes ont une action anti-œdémateuse : ils favorisent l’élimination de l’eau et du sel hors des tissus. Lorsque l’on est amené à prendre des corticoïdes de synthèse, les glandes surrénales se mettent au repos : elles n’assument plus leur fonction. Il faut donc diminuer les apports en sodium pour éviter la rétention d’eau dans les tissus (œdèmes). Le taux de sodium journalier est à adapter en fonction de la dose de cortisone mais aussi de la durée du traitement. En fonction de votre pathologie et de son évolution, seul votre médecin est habilité à vous indiquer le niveau de régime hyposodé à suivre, ainsi que la durée de la restriction sodée (plusieurs semaines, plusieurs mois ou plusieurs années). 14 IV. Les étiquettes : comment s’y retrouver ? Aussi surprenant que cela puisse paraître, il n’existe pas à ce jour de réglementation précise concernant l’étiquetage nutritionnel. Alors comment repérer le sel dans notre alimentation et savoir rapidement si un aliment est compatible ou non avec un régime hyposodé ? Il faut bien du mérite au consommateur pour comprendre les étiquettes de certains produits et il n’est donc pas aisé pour lui de faire les bons choix. 1. Le sel sur les étiquettes Tout d’abord, le consommateur doit se reporter à la liste des ingrédients sur l’emballage, qui est obligatoire pour tout aliment emballé. Si le mot « sel » ou « sodium » ou même encore « sodique » y figure, c’est que l’aliment en question contient du sel. Et, étant donné que les ingrédients sont listés par ordre décroissant (du plus important en quantité au moins important), si ce mot figure au début de la liste, cela signifie qu’il est présent en grande quantité. Ensuite, pour connaître le taux de sel contenu dans les aliments, le consommateur doit se référer au taux de sodium inscrit sur l’étiquette (lorsqu’il est inscrit…), et le multiplier par 2,56. Par exemple, un paquet de chips qui indique sur son emballage « 1,1 g de sodium pour 100 g » contient en réalité 2,8 g de sel pour 100 g. 15 2. Les allégations nutritionnelles Concernant les allégations nutritionnelles sur le sel / sodium, voici ce que l’on peut voir sur les emballages : • « À teneur réduite en sel » : l’aliment contient au minimum 25 % de sel en moins qu’un produit similaire mais il est potentiellement toujours trop salé • « Pauvre en sel » : l’aliment ne contient pas plus de 120 mg de sodium (soit 300 mg de sel) pour 100 g ou 100 ml de produit • « Très pauvre en sel » : l’aliment ne contient pas plus de 40 mg de sodium (soit 100 mg de sel) pour 100 g ou 100 ml de produit • « Sans sel » : l’aliment ne contient pas plus de 5 mg de sodium pour 100 g ou 100 ml, ce qui est très faible V. Où trouve-t-on du sel dans notre alimentation ? 1. Le sel dans notre assiette On distingue deux sources : • Le sel « visible », qui provient essentiellement du sel de table et du sel de cuisson (dont 30 % est ingéré avec l’aliment). En réalité, il ne représente qu’une faible part (10 %) du sel que nous consommons. • Le sel dit « caché », correspond au sel contenu naturellement dans les produits eux-mêmes (15 %) ou aux ajouts de l’industrie agroalimentaire dans les produits transformés (75 %, c’est la principale source de sel dans notre alimentation). 16 Le cumul peut parfois être important, d’autant qu’une alimentation sans ajout de sel et excluant les principaux aliments salés comporte environ 1,5 à 2 g de sel/j. C’est la raison pour laquelle l’appellation de « régime sans sel » est fausse, puisqu’il est impossible de supprimer la totalité du sodium présent à l’état naturel dans les aliments. On parlera plutôt de régime hyposodé ou à teneur contrôlée en sel ou à teneur réduite en sodium. Le sel est un exhausteur de goût important et il est très utilisé dans les industries agroalimentaires et en panification. Depuis quelques années, les industriels commercialisent des produits allégés en sel mais leur teneur en sodium reste néanmoins trop élevée dans le cadre d’un régime hyposodé. Un régime à teneur réduite en sodium implique la limitation ou la suppression (selon le degré de sévérité du régime) de nombreux produits dans lesquels les industriels de l’alimentaire ont ajouté du sel. La priorité est aux aliments de base dont la plupart ont une faible teneur en sodium. Le tableau ci-dessous vous aidera au quotidien à faire les bons choix. Il ne faut pas hésiter à en discuter avec votre médecin, et consulter une diététicienne. Les éventuelles exclusions alimentaires nécessaires doivent en effet se faire dans le respect de l’équilibre alimentaire, afin d’éviter toute carence nutritionnelle. 2. Quels sont les aliments à limiter et ceux à privilégier ? Le tableau ci-après passe en revue les principales catégories d’aliments : 17 Table des matières Introduction. ...................................................... 5 Entrées............................................................... 27 Viandes............................................................... 59 Poissons.............................................................. 81 Plats végétariens................................................ 99 Pains et pâtes.................................................... 119 Sauces.............................................................. 123 Desserts. .......................................................... 137 Index des recettes. ........................................... 145