Le chien et le loup
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Le chien et le loup
Le chien et le loup ! Le chien descend du loup. Une jolie théorie qui est très valorisante pour nos chiens de famille et surtout pour nous humains qui avons réussi à domestiquer ce mythique animal sauvage. Il ne nous reste plus qu’à l’étudier dans son milieu pour en comprendre le fonctionnement et ainsi reporter nos constatations sur notre compagnon. Quel magnifique raccourci. L’origine du chien reste encore à ce jour très controversée. Certains avancent « scientifiquement » que le chien pourrait avoir comme origine : le loup animal noble, le coyote ou encore le chacal animaux relégués au rang de nettoyeur « éboueur », ou encore que ces trois races pourraient avoir un géniteur commun … Le bagage génétique du chien et de ces géniteurs probables étant très proche. L’origine de la domestication de « l’ancêtre » du chien relève également de théories qui suscitent beaucoup d’interrogations. La première qui vient à l’esprit ; Comment un homme il y a 15 000 ans « l’homo sapiens » aurait pu domestiquer un animal sauvage à part entière, un loup qui reste à ce jour toujours « sauvage » ? D’autre part, nous savons que l’espérance de vie de « l’homo sapiens » était réduite et qu’une morsure ou griffure aurait été mortelle. Le groupe familial aurait-il accepté que l’un des membres mette en danger l’ensemble du groupe par la présence même de ce qui était un concurrent de chasse commune ? D’autres prétendent ; - « L’étude des loups, en milieu naturel, permettra d’améliorer l’éducation de nos chiens contemporains… ». Comment peut-on affirmer qu’une espèce domestique actuelle, dérivant d’une espèce sauvage vieille de 15 000 ans, pourrait avoir des comportements communs. D’autant plus que l’homme est passé par là pour modifier, adapter, transformer la morphologie et les traits comportementaux des races. On peut se poser également la question de savoir où le loup est dans un milieu naturel à ce jour ? Alors notre chien ! Il vient d’où ? La réponse la plus probante serait d’affirmer que nos chiens d’aujourd’hui sont des canidés qui ont traversés l’histoire au côté des humains et que durant toutes ces années, ils se sont adaptés à l’espèce humaine. Vraisemblablement les canidés vivaient à proximité des hommes afin de profiter de ses déchets de viandes. L’homme le plus doué de tous les grands prédateurs, capable d’élaborer des stratégies de chasse en toutes saisons et circonstances. Puis au fil des temps, les canidés se sont rapprochés des humains au sein même des villages, puisqu’ils avaient moins besoin d’être en concurrence sur les territoires de chasse, et se contentaient des restes laissés ou offerts. Qui a domestiqué qui ? Nous le savons nos chiens sont experts dans la lecture de nos comportements et gestes. Durant toutes ces années à côté des hommes, les chiens se sont spécialisés dans leurs rapports à l’homme. Ce sont bien les chiens qui se sont rapprochés de l’homme, pour le conquérir et réussir à vivre à côté de lui, afin de palier à leurs besoins primaires que sont la chaleur par l’aptitude de l’homme à construire, la nourriture, la protection, et autres besoins comme le jeu aujourd’hui. La sédentarisation de l’homme à contribuée fortement à ce rapprochement. Pouvons-nous nous inspirer de l’étude d’animaux sauvage, souvent en captivité pour l’éducation de nos chiens vivant dans des foyers d’humains ? L’éthologie est la science qui étudie les espèces en milieu naturel. Les loups à l’état sauvage vivent en « famille », soit la mère, le père et les louveteaux. Dès qu’un jeune est en âge de se reproduire, il quitte la meute pour fonder à son tour une nouvelle famille avec une jeune louve. En captivité, les « meutes » sont formées artificiellement avec l’apport d’éléments « solitaire » ou de plusieurs petits groupes distincts. Une relation qui sera qualifiée de « hiérarchique » se mettra en place par la force des choses dans cet espace restreint dans lequel chacun défendra son petit coin. Les plus forts mangeront avant les plus faibles etc… Mais nul besoin que ce soit des loups pour observer ces comportements particuliers et appris, des primates, des ours feraient l’affaire… Lorsque nous adoptons un chiot, nous l’insérons dans une famille composée d’humains. Cette famille n’a pas été constituée par des éléments extérieurs, c’est elle qui a choisi de se constituer ainsi. Son environnement n’est pas restreint, la quête de la nourriture n’existe pas, les dangers sont limités, la protection contre les intempéries n’est pas à l’ordre du jour… Cependant ce chiot descend d’une espèce exceptionnelle, doté d’une capacité hors pair d’adaptation depuis des milliers d’années. Le chien est une espèce à part entière. Apprenez à l’observer, comme il le fait pour vous depuis la nuit des temps, vous apprendrez beaucoup. Il est très difficile pour les humains, privilégiant la parole à tout autres modes de communication, de lire les postures, les mimiques. C’est un animal social habitué à vivre en groupe, déjà avec sa mère et sa fratrie puis ensuite la famille humaine. La proximité de l’homme pourrait suffire au chien pour développer son autonomie. Il dormira toujours dans un coin de maison ou de remise à l’abri, il mangera dans vos poubelles, il restera proche des humains loin des prédateurs. Alors observez-le aujourd’hui, dans son milieu naturel, chez vous. Répondez à ses besoins primaires, le jeu, la nourriture adaptée aux chiens, un lieu de repos à lui, une relation cohérente. Apprenez à le lire lorsqu’il vous dit quelque chose avec son corps, et répondez favorablement sans vous tromper. Les interdits sont autorisés à condition de lui apprendre, avec cohérence, ce que l’on attend de lui. Autorisez les contacts avec ses congénères dès le plus jeune âge et s’il vous plait n’intervenez pas ! OBSERVEZ ! APPRENEZ ! Eux savent comment communiquer…