Inégalités dans l`accès au soin

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Inégalités dans l`accès au soin
01-BB _1 02/02/11 11:35 Page1
BONJOUR
BOBIGNY
J O U R N A L
D E
L A
Grégoire
Korganow
expose
à la MC93
p. 8 et 9
V I L L E
PHOTO : SYLLA GRINBERG
L E
Père
et Fils
APRÈS LES RENCONTRES BU DGÉTAI RES
Prioriser
les actions
S a n t é
e n
S e i n e - S a i n t - D e n i s
Inégalités dans l’accès au soin
Moins de médecins et une baisse de l’espérance de vie.
H EBDOMADAI RE
N°
554
SEMAI N E
DU
3
AU
10
FÉVRI ER
page 2
2011
:
PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY
Recettes,
dépenses,
désengagement
de l’État…
Le budget a
été passé en
revue avec
les Balbyniens
durant trois
jours. Débat
d’orientation, ce
soir, au conseil
municipal. p a g e 6
02-BB On en parle 2_2 02/02/11 11:18 Page2
O N E N PA R L E
<2
INÉGALITÉS SOCIALES
Une santé à deux vitesses
Une mortalité en hausse, des médecins
en baisse, les habitants du 93 sont
moins bien soignés que leurs voisins
franciliens, selon une étude de l’Agence
régionale de santé (ARS).
puis à “des maladies congénitales (cardiopathies notamment)” et enfin à la mort subite du nourrisson qui a
cependant diminué dès les années 2000. La campagne nationale lancée en 1994, préconisant de coucher les bébés sur
le dos, a heureusement été entendue. En revanche, le nom-
bre de nouveau-nés prématurés a fortement augmenté sur
le département avec en corollaire une forte proportion de
naissances de faible poids (inférieur à 2,5 kg). La nouvelle
Conférence de territoire, qui a
pour but de faire remonter les
problématiques propres au département à l’ARS, se veut plus
proche des professionnels tant
du secteur hospitalier que
privé, mais aussi des élus et des
patients. Son tout nouveau
président, le conseiller général
Pierre Laporte, a bien sûr défini
comme priorité numéro un la
baisse de la mortalité infantile
en préconisant un meilleur
suivi du nouveau-né et de la
mère pendant sa grossesse.
“Nous allons évidemment travailler à réduire les inégalités
sociales de santé en général”,
assure Christine Jacquemaire,
déléguée territoriale pour l’ARS
en Seine-Saint-Denis.
Il existe heureusement
un important réseau de
PMI et centres de santé
(ici à Aimé-césaire).
rie, nous avons un partenariat
avec le conseil général pour dépister la tuberculose dans l’entourage dès qu’il y a un cas
avéré, souligne Solène Emeraud, chef du service municipal de prévention santé. Deux
agents s’occupent par ailleurs
du suivi des vaccinations et il y
a des séances gratuites de vaccination pour les enfants dès 6
Tuberculose. Dans un dépar- ans au centre polyvalent de
tement très pauvre en méde- santé les mercredis de 12 h à 15
cins libéraux, l’espérance de vie h.” Ce sont les PMI qui piquent
est aujourd’hui de 77,9 ans les plus petits gratuitement
pour les hommes et de 84,1 aussi.
ans pour les femmes, quand Obésité infantile. Chez les
elle est de 79, 9 ans dans les adultes, l’ARS a également diaHauts-de-Seine pour les pre- gnostiqué de nombreux démiers et de 85,4 pour les se- cès dus à des cancers, notamcondes. “On le dit depuis long- ment des poumons. En
revanche, la prémise en
“À partir du moment où l’offre vention
place pour le déde soins régresse, l’espérance pistage des cande vie finit par diminuer et ce cers du sein dans
93 et à Bobigny
pour la première fois depuis lesemble
35 ans en Seine-Saint-Denis” ses fruitsporter
(lire
p.
3).
Ici,
la
SeineCHRISTOPHE PRUDHOMME
Saint-Denis a le
temps, à partir du moment où plus faible taux de mortalité
l’offre de soins régresse, l’espé- de la région Île-de-France. Il
rance de vie finit par diminuer faut en outre noter le fort taux
et ce pour la première fois de- de mortalité des hommes en
puis 35 ans en Seine-Saint-De- raison de maladies cardiovasnis”, s’indigne Christophe Prud- culaires, même si c’est en
homme, médecin urgentiste à Seine-et-Marne que l’on dél’hôpital Avicenne. “Quand on cède le plus de ces pathologies
voit les conditions dans les- et si ces chiffres sont nettequelles vivent certains habi- ment inférieurs à la moyenne
tants avec des revenus de mi- nationale. Les spécialistes obsère, des logements minuscules servent en particulier une
et insalubres lorsqu’ils n’habi- forte progression de l’obésité,
tent pas dans des chambres surtout infantile. Un partenad’hôtels sociaux, comment peu- riat avec l’éducation nationale
vent-ils s’en sortir? Nous avons devrait être lancé pour sensile taux de médecins généra- biliser les élèves à l’équilibre
listes le plus faible de France. Les alimentaire. Le nouveau prépatients finissent dans un état sident de l’ARS 93, qui est
lamentable aux urgences. S’il chargé de l’autonomie des
n’y avait pas les centres de personnes au conseil général,
santé et les PMI (protection ma- entend également favoriser la
ternelle infantile), ce serait la ca- prise en charge des handicatastrophe”, poursuit le syndi- pés. Mais Pierre Laporte s’incaliste CGT. La promiscuité terroge sur les moyens qu’alfavorise ainsi la tuberculose, louera l’État pour améliorer
une maladie qu’on croyait dis- l’état de santé des Sequanoparue mais qui revient à dionysiens qui ont heureusegrands pas. L’ORS a recensé ment à leur disposition un fort
459 cas en Seine-Saint-Denis, maillage de centres de santé
quasiment autant qu’à Paris. municipaux et de PMI princiEn Île-de-France, ce nombre palement départementales.
est de 2086 personnes infec- Un projet régional de santé
tées. Si le vaccin du BCG n’est devrait être dévoilé en juin
plus obligatoire depuis 2007, tandis que le conseil général
les pédiatres insistent pour organisera des États généraux
que les nourrissons soient vac- à la même époque.
Frédérique Pelletier
cinés le plus tôt possible dans
les régions à risque. “En mai- *Retard de croissance du nouveau-né.
S E M A I N E D U 3 AU 1 0 F ÉV R I E R 2 0 1 1
PHOTO : SERGE BARTHE
P
our sa première Conférence de territoire en
Seine-Saint-Denis,
l’Agence régionale de
santé (ARS) a sorti un diagnostic qui pointe des inégalités notoires en Île-de-France.
L’une des plus frappantes demeure le taux élevé de mortalité infantile dans le 93. Il est de
5,4 décès d’enfants de moins
de 1 an pour 1000 naissances.
Ce chiffre est de 3,9 pour la région et de 3,6 en France. Une
analyse détaillée de l’Observatoire régional de santé (ORS)
datant de 2007 montre que
ces décès sont dus d’abord à
des “affections dont l’origine se
situe dans la période périnatale
(prématuré, hypotrophie*…)”
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ACTUALITÉS
CME
LOGEMENT
PHOTO : SERGE BARTHE
Des élus au ministère
Les élus ont porté leurs revendications vendredi dernier.
U
ne délégation de l’Association nationale des
élus communistes et républicains (Anecr) avait rendez-vous avec le directeur de
cabinet du ministre du Logement, vendredi 28janvier, pour
présenter un certain nombre
de revendications. Mais, surprise, ce dernier était en déplacement ce jour-là. Ce sont
donc deux de ses collaborateurs qui ont accueilli la trentaine de personnes qui
s’étaient déplacées, parmi lesquelles des membres de la
Chaîne humaine contre les expulsions locatives de Bobigny.
Une rencontre finalement
qualifiée de “dialogue de
sourd” par la délégation. “Nous
refusons les ponctions opérées
sur la trésorerie des Offices publics de l’habitat (OPH) –
340 millions d’euros par an, soit
un milliard prévu d’ici à 2013 –
et qui vont servir à financer
l’Anru : cela aura pour conséquence directe la réduction de
la capacité des OPH à construire
des logements”, explique Dominique Adenot, maire de
Champigny-sur-Marne (Valde-Marne) et président de
l’Anecr. Pour Gilles Leproust, le
maire d’Allonnes (Sarthe), “avec
<3
Ouvert aux
candidats non-élus
cette mesure, le gouvernement
fait payer aux locataires la rénovation de leurs bâtiments.
C’est inacceptable.” Les élus ont
apporté 10000 pétitions* intitulées “Non au hold-up de
340 millions sur les organismes HLM”.
Les coupes sombres dans les
budgets ont également été
dénoncées. “Les aides à la pierre
sont en baisse régulière ces dernières années : il faut absolument réinjecter de l’argent dans
la construction de logements”,
a souligné Catherine Peyge. La
question d’un moratoire sur les
expulsions locatives était également au menu : d’après
l’Anecr, de 1998 à 2008, les décisions de justice prononçant
une expulsion à l’encontre de
locataires ont augmenté de
48 %, atteignant 105271 jugements. Odette Terrade, sénatrice PC, a annoncé à ce sujet
qu’elle comptait déposer un
projet de loi visant à exclure
des expulsions les personnes
déclarées prioritaires au Droit
au logement (Dalo).
DANIEL GEORGES
I
ls n’ont pas été élus mais
n’en gardent a priori aucune amertume. Mercredi
26 janvier, une douzaine de
candidats ayant échoué à
l’élection du Conseil municipal des enfants (CME) avait
rendez-vous dans les salons
d’honneur de l’hôtel de ville.
Sylvie Magnen, l’animatrice du
CME, leur a expliqué qu’ils
pouvaient rejoindre l’une des
cinq commissions* qui composent cette assemblée. Les
enfants ont ainsi eu droit à
une présentation de chacune
d’entre elles ainsi qu’à l’exposé
des actions en cours. L’occasion
pour eux de poser de nombreuses questions et d’entrer
déjà dans le vif du sujet. Le
thème des expulsions locatives les interpelle grandement. “Comment peut-on
réussir à l’école si on dort à l’hôtel?”, s’interroge Dina. Sofiane
se demande par ailleurs pourquoi le CME ne concerne que
Soirée de prévention
Un Clic ou des Clics ? “A
mobilisation parce qu’on a centralisé cette rencontre. Je ne suis
pas convaincu que sur les problèmes de quartier, les gens ne
viendraient pas aux réunions”,
insiste l’animateur de l’ex-CIC
Jean-Jaurès, partisan du maintien d’un Clic par territoire.
Nouveau Balbynien, Pierre a
semblé séduit par cette démarche de démocratie participative. Il espère agir dans son
quartier, le Pont-de-Pierre, et a
jugé “intéressante l’idée d’une
coordination à l’échelle de la
ville sur les questions communes à tous les quartiers”.
KARIM NASRI
Vendredi 28 janvier à l’hôtel de ville.
PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY
L
“Les CIC permettaient aux gens
de s’emparer des problèmes de
leurs quartiers”, a relevé René
Santraine, appelant à ne pas
perdre“l’esprit de départ”. “Un
seul Clic pour toute la ville, c’est
une opération d’une autre nature.”
La question d’une plus large
mobilisation a préoccupé les
participants. Certains ont proposé le recours aux outils internet (Facebook, blogs, sites…)
pour faire connaître les Clic.
D’autres, à l’instar de Jean Joubert, ont suggéré de se recentrer sur les questions de quartiers. “On a un problème de
*“Santé-solidarité”,“Loisirs”,“Droits de
l’enfant à Bobigny et dans le monde”,
“Savoir vivre ensemble”,“Cadre de vie,
habitat, environnement”.
CANCER DU SEI N
*À signer sur http://www.elunet.org
R E N C O N T R E D E L A D É M O C R AT I E
a Rencontre de la démocratie, organisée vendredi
dernier dans le salon
d’honneur de la mairie, a réuni
une vingtaine de personnes.
Ce sont les membres du noyau
dur des anciens Comités d’initiatives citoyennes (CIC) qui se
sont retrouvés pour débattre
de la relance de cet outil de la
démocratie participative. Désormais dénommés “Collectifs
locaux d’initiatives citoyennes”
(Clic) pour mieux les rendre visibles, ils devraient en principe
être au nombre de six, tout
comme les ex-CIC. Mais en raison du nombre de participants
à cette assemblée générale –
dont la première partie a permis aux différents services de
la Ville d’exposer, en cinq minutes, les projets municipaux
–, la maire adjointe déléguée
à la démocratie et la citoyenneté, Christine Chrétien-Liotard, a demandé s’il ne serait
pas plus judicieux de mettre
en place “un seul Clic qui intervienne sur l’ensemble des quartiers”. Une proposition qui n’a
pas trouvé écho dans la salle.
les élèves de CM1 et de CM2.
“Parce qu’on a plus d’idées que
les petits”, avance son copain
Younès. “Pas forcément, mais
à votre âge, vous réfléchissez
autrement”, corrige Sylvie Magnen. Selim voudrait, quant à
lui, mettre en place un équivalent du CME pour les collégiens. Lorsqu’arrive le moment
tant attendu du choix des
commissions, Dina opte pour
“Santé-solidarité”.“Quand je
vois des pauvres gens qui n’ont
même pas de logement, j’ai envie de les aider”, explique-t-elle.
Kalidiatou voudrait travailler
au sein de la commission
“Droits de l’enfant à Bobigny
et dans le monde”, “car la vie
n’est pas belle pour les enfants
qui ne peuvent exercer leurs
droits”, se justifie-t-elle.
D. G.
ujourd’hui, deux femmes sur dix sont concernées par le cancer
du sein. Plus la maladie est diagnostiquée tôt, plus elle donne
de chance de guérison”, souligne Catherine Jasmin-Lebrun, gynécologue et présidente d’Agir pour elles, une
association qui sensibilise au
dépistage organisé du cancer
du sein. Un dispositif s’adressant aux femmes de 50 à 74
ans, invitées à faire gratuitement une mammographie
tous les deux ans. “C’est le cancer le plus fréquent chez les
femmes, pourtant elles ne répondent pas suffisamment au
programme de dépistage”, s’inquiète le médecin dont l’association proposera une comédie musicale dans le cadre
d’une soirée d’information sur
le dépistage programmée samedi 5 février, salle Max-Jacob
(à partir de 19h30). Organisée
avec le service municipal de
Prévention santé, “l’initiative
s’inscrit dans le cadre d’un partenariat mené depuis 2009
avec le Comité départemental
des cancers (CDC 93)”, rappelle
Solène Emeraud. “Ça a commencé par la diffusion d’informations dans les quartiers
S E M A I N E D U 3 AU 1 0 F ÉV R I E R 2 0 1 1
grâce au concours des associations Femmes relais, Femmes
solidaires, Les petits jardiniers
de l’Amitié et Soleil santé
(Bondy, Ndlr)”, détaille la responsable municipale. Cette
dernière évoque un “projet
participatif” où les femmes
sont associées à toutes les
étapes de sensibilisation au
dépistage: “Certaines ont été
formées pour qu’elles soient relais à leur tour.” Au programme de la soirée de sensibilisation, une conférence
animée par des membres du
CDC 93, et une comédie musicale montée par Agir pour
elles. “Nous avons travaillé
avec la chanteuse Fabienne
Thibeault qui nous a formés au
chant”, indique Catherine Jasmin-Lebrun. Le fabuleux destin d’Evita – nom de la comédie musicale – met en avant
“l’important rôle humanitaire”
joué par Eva Perone en Argentine en obtenant le droit
de vote des femmes, en initiant la construction d’innombrables hôpitaux et
foyers pour femmes célibataires… “Evita est morte à 33
ans d’un cancer gynécologique
dont elle ignorait l’existence”,
conclut le médecin.
K. N.
04-BB Actu photo_4 02/02/11 11:20 Page4
ACTU-PHOTOS
PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY
Vœux. L’année écoulée
a marqué une augmentation des adhésions à la
CGT. C’est ce qu’a relevé le
secrétaire départemental
de la CGT 93 à l’occasion de
la présentation des vœux
du syndicat, le 27 janvier,
espérant que 2011 sera l’année d’un autre record de la
syndicalisation et de nouvelles conquêtes sociales.
PHOTO : DANIEL MAUNOURY
Sports. Autour
d’un repas festif, les
bénévoles sportifs
se sont retrouvés
samedi 29 janvier,
salle Pablo-Neruda.
<4
Bretagne. Animée par Tangui Perron, la soirée de cinéma dédiée à l’échange autour de la culture bretonne
– et organisée en partenariat avec l’Amicale des Bretons
de Bobigny – a permis la projection de Poison violent de
Katell Quillévéré et Les Morutiers de Jean-Daniel Pollet.
Vœux. La maire a présenté ses vœux aux gendarmes,
lundi 31 janvier, à l’occasion d’une cérémonie organisée
dans les locaux du groupement de gendarmerie.
S E M A I N E D U 3 AU 1 0 F ÉV R I E R 2 0 1 1
PHOTO : SERGE BARTHE
Tournage. Sofia Essaidi, Farida Khelfa, Jean Benguigui et Biyouna sont de
retour à Bobigny pour le tournage d’Aïcha 3, un téléfilm de Yamina Benguigui. La réalisatrice a une nouvelle fois posé ses caméras dans plusieurs lieux
de la ville, dont le salon de coiffure du quartier Karl-Marx, jeudi dernier.
PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY
PHOTO : SERGE BARTHE
PHOTOS : SERGE BARTHE
Théâtre. La MC 93 et les éditions Bourgois tenaient une
conférence de presse à l’ambassade du Portugal, ce 24 janvier,
en présence d’António Lobo Antunes. La scène nationale
propose en effet de (re)découvrir, jusqu’en juin prochain,
l’univers littéraire de l’auteur portugais à travers une série
de rendez-vous: débats, pièce de théâtre, lectures…
05-BB Actus 2 _5 02/02/11 11:21 Page5
ACTUALITÉS
C O M M É M O R AT I O N
Régularisations au compte-gouttes
I
planade Jean-Moulin pour dénoncer les régularisations accordées au compte-gouttes et
la lenteur du traitement de
leur dossier. Leur mot d’ordre:
“On bosse ici, on vit ici, on reste
PHOTO : SERGE BARTHE
Mobilisation devant la préfecture, mardi 25 janvier.
ici!” En 2010 en Seine-Saint-Denis, 1020 demandes de titre de
séjour ont été déposées auprès
des services préfectoraux. Selon la CGT, seules 350 d’entre
elles ont donné lieu à la remise
de récépissés provisoires, d’une
durée de trois mois. Mais ces
précieux sésames ne sont bien
souvent pas renouvelés et des
salariés se retrouvent du coup
non couverts par un titre de séjour, provoquant pour certains
une rupture de leur contrat de
travail. Lors de la conférence de
presse qui s’est tenue à la
Bourse départementale du travail, des responsables CGT ont
dénoncé “un gouvernement
qui ne respecte pas ses engagements”. Françoise Nassoy, de
l’association Femmes-égalité,
a évoqué la situation des
femmes sans-papiers, qui travaillent pour la plupart dans
l’aide à domicile. “Le gouvernement avait promis de ne pas
leur demander un nombre minimum d’années de présence,
mais il n’a pas tenu sa parole.”
Plusieurs salariés sans papiers
ont ensuite raconté leurs difficultés. “On se bat et on n’est pas
fatigués”, a résumé l’un d’eux.
À l’image de Demba, 30 ans,
qui habite à Bobigny depuis
1998. De nationalité malienne,
il a obtenu il y a cinq ans un
CDI dans une entreprise de
bâtiment. Son espoir ? “Travailler et rester en France, tout
simplement. DANIEL GEORGES
Z A C H E N R I - M AT I S S E
A
société Bouygues Immobilier. Il
est donc nécessaire de placer
des pieux en béton dans le
sous-sol, à 24 mètres de profondeur. Ces travaux provoquent des vibrations inévitables
mais n’ont pas de conséquences
sur les habitations alentour.
Nous sommes conscients que
cette phase qui devrait durer
jusqu’en mars est désagréable
pour les riverains.”
Juste en face, à la pizzeria
Santa-Marina, Georges confie
ne pas ressentir “trop de désagréments. D’autant que le
chantier s’arrête pour la pause
PHOTO : SERGE BARTHE
Vibrations de chantier
venue Jean-Jaurès, la
construction de l’immeuble Henri-Matisse
a démarré mi-décembre. Livré
en 2013, il accueillera des logements ainsi qu’une galerie
commerciale. Compte tenu de
la nature du sol, il a fallu faire
appel à Franki Fondation, une
entreprise de BTP spécialisée
dans les fondations spéciales
et le renforcement des sols.“Le
terrain est effectivement
meuble dans toute cette partie
de la ville, reconnaît Delphine
Miot, responsable du programme Matisse au sein de la
Il faut désormais payer 45 euros
par jour à l’hôpital Avicenne si
l’on souhaite une chambre individuelle. Les malades dont les
soins médicaux l’obligent n’auront pas à régler ce supplément.
Selon l’AP-HP, cette facturation
qui ne sera pas prise en charge
par la Sécurité sociale, est déjà
pratiquée dans la plupart des
CHU de France. Quatre autres
établissements seront concernés par cette mesure expérimentale: Bichat, La Pitié-Salpêtrière, Bretonneau et Beaujon.
Altermondialisme
S A N S - PA P I E R S
ls étaient nombreux et ils
ont fait du bruit devant la
préfecture. Mardi 25janvier,
plusieurs centaines de sanspapiers ont défilé de la place
de la Libération jusqu’à l’es-
45 euros le lit
d’hôpital
PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY
“S
convois déportant 22407 Juifs
sont partis de l’été 1943 à l’été
1944. Depuis plusieurs années,
la municipalité et l’Association
fonds mémoire d’Auschwitz
(Afma) œuvrent à sauver l’ancienne gare de la démolition
pour en faire un lieu de mémoire. Quarante-huit heures
victimes de la Shoah organisée, jeudi 27 janvier, sur le site
de l’ancienne gare de Bobigny
en présence de la maire, des
associations d’anciens combattants et pour la première
fois du sous-préfet de Bobigny.
Écrits pour sa fiancée le 9 novembre 1942 – sur un bout de
papier qu’a précieusement
conservé Francine Chuard,
nièce d’Albert Nehama et petite-fille de déporté –, ces mots
gribouillés à la va-vite ont une
résonance qui dépasse largement le cadre familial. Ils
propulsent instantanément
soixante-dix ans en arrière,
rappelant que des familles entières ont été menées jusqu’aux camps d’exterminations. De la gare de Bobigny, 21
En bref
avant cette commémoration,
le président de la SNCF et la
maire de Bobigny ont signé un
protocole de partenariat visant
à développer la réhabilitation
de l’ancienne gare en un site
de mémoire remarquable (voir
Bonjour Bobigny n° 553). “Une
signature qui vient couronner
une décennie d’efforts que la
Ville a consacrés pour sauvegarder et restaurer cette petite
gare”, rappelle Catherine
Peyge.
KARIM NASRI
En souvenir de la Shoah
uis avec mes parents, en
tout 50 personnes dans
infecte wagon de marchandises plombé. Impossible
d’en sortir. Direction Metz.
Après, je ne sais. Tu vois que Allemagne probablement. Je
t’écris. Je regrette que tu ne
puisses également. Le train est
passé ce matin par Bobigny, venant de Drancy. Prends soin de
tout. Des jours meilleurs viendront. Sois patiente et courageuse (...).” La lecture de ce billet
signé Albert – jeté par la fenêtre du convoi 44 et demandant à la personne qui le trouverait de le transmettre à
Renée Heise, au 139, route de
Bondy, à Bobigny – a rendu encore plus poignante la cérémonie commémorative des
<5
de midi, à l’heure où nous recevons nos clients”, explique-t-il.
Le son de cloche est différent
à l’office notarial situé à
quelques pas. “Écoutez vousmême ! Et encore, en ce moment, une seule foreuse est en
action. Mais quand il y en a plusieurs, cela devient difficile de
parler au téléphone ou de travailler”, appuie l’une des employées. L’un des chefs de chantier se dit “désolé”.“Nous avons
réduit l’amplitude horaire: nous
démarrons à 7h30 et finissons
à 19 h, alors que les horaires légaux sont de 7 h-20 h. Mais on
ne peut en aucun cas empêcher
ces vibrations, il n’y a pas
d’autres solutions.”
D. G.
S E M A I N E D U 3 AU 1 0 F ÉV R I E R 2 0 1 1
La 8e édition du Forum social
mondial (FSM) se tiendra du 6
au 11 février à Dakar. Près de
60000 personnes sont attendues dans la capitale sénégalaise pour ce grand rendez-vous
des altermondialistes. La Ville
de Bobigny sera présente avec
trois élus (Abdel Sadi, Laurence
Blin et Bernard Grinfeld).
Accident
Un grave accident de circulation
s’est produit, mardi vers 18 h, rue
Hector-Berlioz, juste en face du
parking préfecture. Ayant certainement touché les plots de
protection de la voie du tramway, le véhicule s’est renversé
sur la chaussée. Projeté à l’extérieur par la force du choc, le
conducteur s’est retrouvé bloqué sous le véhicule. Secouru
sur place par le Samu, il a été
transféré aux urgences. Selon,
des témoins, d’autres passagers
du véhicule se seraient enfuis
après l’accident.
Carte de séjour
Depuis quelque temps, les personnes se présentant à la direction des étrangers pour renouveler leur titre de séjour ne se
voient plus délivrer de récépissé.
En attendant la confection de
leur nouvelle carte de séjour (de
deux à trois mois d’attente), ce
document leur permet de justifier de leur situation administrative auprès des employeurs.
Une Balbynienne affirme ainsi
s’être mise en congés sans
soldes car son employeur ne
veut pas se retrouver dans l’illégalité. Côté préfecture, on explique la non-remise de récépissé par la mise en place du
mode de renouvellement des
titres de séjour par correspondance. “Il est demandé aux usagers d’entreprendre, trois mois
avant la date d’expiration de leur
titre, les démarches de renouvellement. Un délai nécessaire
pour pouvoir délivrer le nouveau
titre avant la fin de validité de la
carte de séjour.”
06-BB Actus 23_6 02/02/11 11:22 Page6
ACTUALITÉS
Expliquer pour résister
MARDI 25 JANVIER H Ô T E L D E V I L L E
Les autres villes d’Île-de-France
de plus de 10 000 habitants
ont en moyenne un revenu par
habitant de 1 348 € ; 1 143 € à
Bobigny. La différence (205 €)
est censée être “gommée” par
l’État (par une dotation). En
fait, celui-ci grappille 43 € par
habitant. Sans être mesquin,
rapporté au nombre d’habitants, on atteint tout de même
un peu plus de 2 millions d’euros. Voilà un exemple qui fait
qu’avec plusieurs autres critères, Bobigny est dans le bas
du classement des villes les
plus riches. Mais qu’est-ce qui
fait qu’une ville est dite
“pauvre” ou “riche”, du moins
en ce qui concerne les finances,
puisque les indicateurs ne
Après la présentation de la situation lors de la première réunion,
mardi 25 janvier, le silence en disait long sur le malaise. Un silence
rompu par des protestations : “Ces chiffres m’horrifient. On a l’impression d’être dans un piège!”“Comment gérer en termes de choix,
de priorités? Cela risque d’avoir un effet boomerang pour la population!” “Comment peut-on être amené à discuter de suppression de
services dans une ville comme la nôtre?” Mais aussi des propositions:
“À Bobigny, on résiste! Depuis Astérix, c’est un mouvement ancien.
Alors y a-t-il des économies possibles grâce à l’intercommunalité Est ensemble? Les nouveaux logements construits ont-ils été pris en compte
puisqu’ils amèneront de nouvelles recettes ?” “Dans cette ville on a
toujours été des quantités de gens avec les poches vides, mais on se
battait. Il faut recommencer!” Et la combativité n’excluait pas la poésie: “On pourrait économiser sur l’éclairage public: ça permettrait de
mieux voir les étoiles…” S.S.
PHOTO : HENRI PERROT
Des élus communistes ont manifesté
devant Matignon, mardi 25 janvier, à Paris.
prennent pas en compte
d’autres critères, comme la “richesse” de la vie associative qui
fait le lien social, la qualité de
vie, etc. Certaines communes
ont sur leur territoire des établissements importants (aéroport, grosses entreprises),
d’autres perçoivent des taxes
d’habitation et de foncier importantes (beaucoup de résidences secondaires, peu d’exonérations), certaines sont
“doublement riches” ou “doublement pauvres”, quand la richesse (ou la pauvreté) des
ménages et celle du territoire
vont dans le même sens. Une
tendance qui s’aggrave pour
JEUDI 27 JANVIER A B R E U V O I R
Jeudi 27 janvier à Max-Jacob, il a été beaucoup question du monde associatif et notamment du sport
“qui est en danger”, selon Malik Amedah, président de l’ACB et habitant de Delaune.“Les subventions
de l’État, de la Région, du Département et de la Ville sont en baisse. Celles du Centre national pour le développement du sport vont aussi diminuer. À Bobigny, on ne veut pas augmenter les cotisations. Nous
sommes pour un service public du sport. Afin que chaque Balbynien puisse faire du sport par rapport à ses
moyens. Aujourd’hui, cela devient de plus en plus compliqué. L’État veut la marchandisation du sport avec
des clubs privés. C’est un choix politique comme pour La Poste…” Joaquim Chapeira, président de l’ACB
tennis de table, a ajouté que “le sport, ce n’est pas juste un ballon ou une raquette. C’est aussi créer du lien
social. On supplée parfois les parents. On fait des aides aux devoirs et pleins d’autres choses… Aujourd’hui,
l’État investit de moins en moins pour l’école, les hôpitaux, le sport… C’est le tout le service public qui est mis
en cause.” S. C.
les villes les plus pauvres si on
considère que ses habitants
ont des besoins plus grands en
matière de service public de
santé, de logements sociaux,
etc. Pour les villes dans cette situation, comme Bobigny, cela
implique des investissements
importants.
D’où vient l’argent? Pour partie des impôts. Mais ceux de
Bobigny sont déjà lourds (taux
de 17,75 % pour la taxe d’habitation au lieu de 16,05 % en
moyenne dans le département). La municipalité s’engage à ne pas les augmenter
pour ne pas mettre les familles
en difficulté. Pour une autre
partie, les recettes viennent de
l’État. Mais on a vu qu’il ne
compense déjà pas réellement
les inégalités, et ce qu’il donne
ne va pas augmenter d’un centime jusqu’en 2015. Dans quoi
passe l’argent? Dans ce qui fait
la vie de tous les jours, en tout
cas à Bobigny: l’accompagnement des jeunes pour trouver
une formation, un emploi, la
construction de logements, les
rénovations, le centre de santé,
S E M A I N E D U 3 AU 1 0 F ÉV R I E R 2 0 1 1
les centres de loisirs… Et, pour
faire marcher tout ça, dans les
salaires des employés de la
Ville, qui représentent 59 % du
budget, soit 447 € par habitant. Des charges de gestion
qui ont commencé à baisser
dès 2007. La présentation chiffrée des réunions se terminait
par une diapositive sur laquelle
on pouvait lire: “Les collectivités locales ne peuvent plus faire
face à l’ensemble des dépenses
socialement utiles. Maintenir
un service public de qualité,
sans accroître la pression fiscale
sur les habitants, nécessite donc
une priorisation des actions
publiques.”
SYLVIE SPEKTER
*Chiffres de 2009.
MERCREDI 26 JANVIER
ÉTOILEGRÉMILLON
Inquiets des futures restrictions
budgétaires, les habitants des
quartiers Étoile et Grémillon ont
proposé de lancer des actions collectives en partenariat avec la
municipalité, mercredi 26janvier.
“Quelles démarches nos élus peuvent-ils faire sous forme de pétition ou de manifestation avec
d’autres villes?”, a avancé un dirigeant d’association sportive.
Un résident a carrément émis
l’idée que toutes les communes
du 93 votent leur budget en
déséquilibre. “Il faut aussi faire
des choix dans les dépenses et privilégier les services offerts aux plus
grands nombres”, a préconisé un
autre locataire. En réponse, Catherine Peyge a évoqué la création d’un comité citoyens tout en
poussant l’Association des maires
de France (AMF) à “se positionner de manière plus ferme” sur
ces questions. F. P.
PHOTO : JULIEN JAULIN
D
otations, compensations, péréquation…
Des mots très courants pour les spécialistes, incompréhensibles pour
le Balbynien moyen qui n’a pas
choisi l’option finances publiques dans son cursus démocratie participative. C’est
pourquoi une présentation pédagogique sous forme de tableaux a ouvert chacune des
trois réunions publiques sur le
budget de la ville. Dépenses,
recettes*, tout a été détaillé et
chiffré pour répondre à
quelques questions de base
que chacun est en droit de se
poser: d’où vient l’argent, dans
quoi passe-t-il et comment
font les autres?
R E N C O N T R E S B U D G É TA I R E S
PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY
Compte rendu
et échos
des réunions
sur le budget
de la Ville.
Les Balbyniens
présents ont
été particulièrement sensibles à cette
question à
une époque où
l’État se désengage toujours
davantage.
<6
07-BB-Gens d'ici_7 02/02/11 11:22 Page7
LES GENS D’ICI
< 7
DA H O O D P O U L A R È S
Combat rap
En solo ou avec le collectif balbynien Bataillon d’Afrique, le rappeur
de Paul-Éluard scande les maux du quotidien avec ses mots. Portrait.
P
eul par son
père, Mauritanien par sa
mère, arrivé du
Sénégal en France à
l’âge de 2 ans, enfance
à Trappes, retour à Dakar de 6 à 9 ans, emménagement à Paris
20e, puis adolescence à
Bobigny, Daouda Cissoko allias Dahood
Poularès est un globetrotter à lui tout seul.
Poularès comme“Peul”
en sénégalais, le nom
de scène de ce rappeur
du quartier PaulÉluard. C’est peut-être
un détail pour vous
mais pour lui ça veut
dire beaucoup… Beaucoup comme cette ethnie pastorale éleveuse
de bétail et métissée
par l’histoire, répartie
sur une quinzaine de
pays de l’Afrique subsaharienne. Il se sent
un peu le dépositaire
de leur culture et de
leur langue. “J’ai pas
mal bougé depuis ma
petite enfance mais je
connais bien mes racines et c’est une
chance car ça m’a
construit, confie-t-il. Les
jeunes d’ici iraient
mieux s’ils connaissaient davantage leur
histoire.” Lui a gardé un pied
sur les deux continents.
Se réapproprier l’histoire. De
ses années d’Afrique, il a retenu que la richesse était
d’abord à l’intérieur de soi,
qu’on n’avait pas besoin de
grand-chose pour être heureux. “J’aurais pu devenir éleveur dans le village ou j’ai vécu,
mais j’ai grandi en France et
c’est là qu’est ma vie.” Avec un
papa métallo, une maman assistante maternelle, trois petites sœurs, un grand frère,
une grande sœur et de
l’amour plein le foyer, Dahood
n’a manqué de rien. À “Boboche”, comme il appelle affectueusement sa ville, sa vie
c’est la musique. Même si
pour manger, il est prépara-
teur de commandes dans une
boîte du 77. Sur scène, Dahood
s’identifie à Bataillon d’Afrique (Bat d’af Klan), un collectif d’artistes rap créé en 1999
par Lyazid Berkiouen dit “Yazon”. Leur général en chef a
trouvé la mort en 2007 mais
sa lumière occupe toujours le
devant de la scène. “Lyazid, le
rappeur du groupe Menaces
verbales, avait été condamné
par la justice en 2007 – et la
Ville avec – pour un titre jugé
diffamatoire sur un CD sorti en
2004”, rappelle-t-il. C’est Dominique de Villepin, alors ministre de l’Intérieur, qui avait
porté plainte devant les tribunaux, estimant que la police avait été outragée. “Il n’y
avait rien de scandaleux mais
c’est toujours mal vu de décrire
la réalité que subissent les
jeunes au quotidien”, réplique
Dahood en durcissant le ton.
Bat d’af Klan, c’est un meltingpot, un laboratoire, une mouvance de groupes aux parois
poreuses et où les uns peuvent se retrouver derrière le
micro des autres, sur fond de
hip-hop, de rap et de freestyle.
“Le nom Bataillon d’Afrique
évoque un pan d’histoire de la
colonisation qu’on se réapproprie pour montrer qu’on est
là et qu’on avance”, affirme
Dahood.
Détresse sociale et espoir.
Comme ses alter ego des studios, il puise l’inspiration de
ses textes dans son quotidien
“Du 100 % vécu.” Prenez par
“À Bobigny, on vit
tous ensemble,
les Blancs,
les Chinois,
les Maghrébins,
les Noirs.
On a chacun
nos différences
mais on
se retrouve et c’est
ça qui compte.”
exemple Bobigny in the hood,
sorti dans les bacs en 2008.
Voilà dix-huit morceaux rageurs et joyeux en forme
S E M A I N E D U 3 AU 1 0 F ÉV R I E R 2 0 1 0
d’hommage rendu à la
rue, à la culture urbaine.
Ce sont aussi des mots
mis sur des maux qui
s’appellent détresse sociale, racisme, discriminations. Plus que la rédemption, au bout il y
a l’espoir, car Dahood
est une nature optimiste. “J’ai vu qu’ailleurs, la vie est encore
plus dure alors pourquoi
se monter les uns contre
les autres ici ? Je suis
contre le communautarisme. À Bobigny, on vit
tous ensemble, les
Blancs, les Chinois, les
Maghrébins, les Noirs.
On a chacun nos différences mais on se retrouve et c’est ça qui
compte.” Le rap est
pour lui le meilleur des
modes d’expression.
“J’aime bien le slam
mais ça ne balance pas
assez. Il faut que les paroles soient soutenues
par des mélodies fortes.”
Et s’il affirme qu’il y a
un million de façons
d’écrire sa vie et décrire
sa ville, lui raye, biffe,
gomme, recopie à tour
de bras. “Je ne passe pas
un jour sans écrire, sur
un bloc-notes ou sur
mon téléphone.” Il se réveille même la nuit.
“C’est le soir que je me sens le
plus inspiré.” De scène en
scène, Dahood tourne dans les
festivals hip-hop. Lui, identifié
comme Parisien pur jus par les
rappeurs du sud, avait réussi
à se mettre le public dans la
poche lors d’un concert à Marseille. “Sur quatre groupes invités, on était les seuls à avoir
fait le déplacement. Les autres
craignaient le clash avec les
Marseillais.” Au final, ça s’est super bien passé. “Il faut croire
que les musiciens sont plus intelligents que les supporters de
foot”, constate-t-il en riant.
Comme quoi, il n’y a pas que
les bords des continents à rapprocher.
Frédéric Lombard
photo : Sylla Grinberg
08-09-BB peres et fils 2_8 02/02/11 11:23 Page8
EXPO PHOTOS
<8
“
YANNICK, SON PÈRE FRANCIS ET SON FILS MARIUS “C’est la
vérité d’un instant qui est quand même très construit par
ce que le photographe ressent des relations entre mon père
et moi. D’une certaine façon, on se mettait “en danger”. Alors
nous avons essayé d’être le plus sincères possible et nous
avions confiance dans la sympathie de son regard. Quant
au choix final, je juge plus la photo – qui est très belle – que
le rapport à mon père, parce que ça, ça nous appartient.”
“C’est sans doute l’arrivée de mon fils dans ma vie qui m’a
donné envie de faire ces portraits. Il s’appelle Marco. Sa peau est
noire, il est né au Rwanda. Je
me souviens de l’enthousiasme d’un ami:“C’est fou ce
qu’il te ressemble !” Vraiment? En regardant ces portraits, on recherche les ressemblances. On scrute les
traits du visage, on compare
les gestes, les attitudes. On
imagine une histoire. On tente de percer le mystère de la
relation. La nudité des corps jette le trouble, brouille un peu
Grégoire Korganow
plus les pistes.”
Père
e
propos recueillis par Sylvie Spekter
LES PHOTOS “PÈRES ET FILS” SONT EXPOSÉES À LA MC 93 JUSQU’AU 21
FÉVRIER DANS LE CADRE DU 8 FESTIVAL STANDARD IDÉAL QUI EXPLORE CETTE ANNÉE LES FILIATIONS.
E
“
DIVEN, SON PÈRE ÉRIO ET SON FILS ROMAIN “Étreindre mon père, c’est tout à fait exceptionnel. À lui qui est malade, c’était une façon de faire comprendre sans mots,“tu m’as
amené jusque-là, tu m’as façonné – par les valeurs que tu m’as transmises – comme ça”.
Avec mon fils, j’ai retrouvé la connivence physique quand il était ado et qu’on s’amusait
à se bagarrer. Pour les deux, ces photos, c’est une conclusion de contrat de vie: on fait
plein de choses ensemble, on est arrivés là ensemble et on se reconnaît en étant l’un
contre l’autre. Et puis, enlever tout ce qui fait l’apparence, être torse nu, se montrer
comme ça, c’est une forme d’élégance qui m’a plu: je ne suis pas italien pour rien!”
S E M A I N E D U 3 AU 1 0 F ÉV R I E R 2 0 1 1
08-09-BB peres et fils 2_8 02/02/11 11:23 Page9
EXPO PHOTOS
<9
“
PIERRE ET SES FILS MARTIN, AKIM ET ANGE “J’avais
vu des photos de cette série de Grégoire Korganow
et je les avais aimées pour ce qu’elles racontent des
relations père-fils. Ça peut être un risque aussi sur
ce que ça dévoile; mais moi je pense être le même
père avec mes trois fils qui sont pourtant très
différents. Alors, c’était un risque facile à courir…”
e
et fils
“
MATHIAS ET SON FILS SACHA “Sacha a à peine
5 ans. À cet âge-là, on n’a pas encore la pudeur
qui freine le contact physique, alors c’était
simple. Mais ça venait aussi illustrer des questions qu’on se pose avec ma femme autour
de l’adoption: la filiation, la ressemblance,
ce n’est pas que génétique, ça se voit aussi
dans l’amour qu’on apporte à son enfant.”
“
RÉMI ET SON FILS XAVIER. “C’était tellement
émouvant, cette séance photos… Je pense qu’elle
va changer notre relation. Quand ils sont grands,
les enfants, on ne les serre pas assez dans ses bras.
Et le temps passe tellement vite. C’était l’occasion,
non pas de rattraper le temps perdu, mais, à partir
de là, de prendre celui qu’on n’a pas assez pris.”
S E M A I N E D U 3 AU 1 0 F ÉV R I E R 2 0 1 1
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V I E P R AT I Q U E
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INFOS VILLE
RENCONTRES
Maison
des parents
• “Comment les publicités participent-elles à l’éducation de
nos enfants?”. Mercredi 9 février à 18 h.
• “Parler de la mort aux jeunes
enfants”. Jeudi 10 février à
9h30. RÉUNION ANIMÉE PAR AGNÈS
ALLA RIMBAUD ET PIERRE DENELLE,
PROFESSIONNELLES DE LA PETITE ENFANCE.
Les enfants sont les bienvenus et sont
accueillis par des animateurs.
Maison des parents – 32, rue Berlioz,
face au parking de la préfecture.
Tél.: 0148458463 ou 0148458598.
MENUS
RESTAURANTS SCOLAIRES
DU 7 AU 11 FÉVRIER
lundi 7: maquereaux à la tomate, blanquette de veau, riz
pilaf, rouy, orange.
Mardi 8: carottes râpées à la
vinaigrette, filet de lieu sauce
cardinale, haricots beurre,
yaourt, beignet à la pomme.
Mercredi 9: salade verte vinaigrette, spaghettis bolognaise, fromage frais aux fines
herbes, liégeois au chocolat.
Jeudi 10: taboulé, omelette
aux fines herbes, brocolis, tome
blanche, banane.
Vendredi 11: salade coleslaw,
rôti de porc ou paupiette de
volaille, purée de pommes de
terre, petit suisse sucré, cocktail de fruits.
URGENCES
PHARMACIES DE GARDE
DIMANCHE 6 FÉVRIER
Bouquin Naouri
17, avenue Jean-Jaurès,
Drancy. Tél. : 01 48 32 05 38.
INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS
>M CASALEGGIO //06 22 07 17 25
>M SOUALHIA //06 25 01 62 72
>M LARIVE, M DUCLOT,
//06 86 40 40 72
M BIANNAY //06 85 05 13 53
M COIET //06 25 24 47 72
3, RUE DE LA FRATERNITÉ
>M. PINEAU, M FEUILLOY,
M GOMIS, M HASSANI 31, RUE
ALCIDE-VELLARD // 01 48 30 88 14
>Mme Barros 82, RUE DE L’ÉTOILE
// 01 48 32 80 05
>M. MARQUION, M MERCIER
26, AV. ÉD.-VAILLANT //01 48 91 30 92
ME
ME
ME
ME
ME
ME
ME
ME
LLE
ME
AMBULANCES
URGENCES MÉDICALES
NUIT, DIMANCHES, JOURS FÉRIÉS.
> 0148321515
> 06 09 11 78 56
CNAM
Formations
Le Conservatoire national des
arts et métiers de Paris propose différentes formations.
De niveau bac, vous avez la
possibilité de préparer un certificat en 1 an : assistant de
gestion, assistant comptable,
commercial, ressources humaines, initiation RH, concepteur et administrateur de site
Web, anglais, bureautique, informatique. Salariés, vous avez
la possibilité de la faire financer par votre entreprise dans
le cadre du DIF. Règlement en
plusieurs fois, sans frais. Inscriptions jusqu’au 19 février
du lundi au vendredi de 14 h à
19 h. Permanence les samedis
12 et 19 février de 10 h à 13 h.
A S S O C I AT I O N S
Séjour au ski
L’association Alliance organise
un séjour au ski d’une semaine, du 19 au 26 février, à
Vars-Risoul en pension complète avec location du matériel compris. Prix: 450 € (à partir de 18 ans).
Tél.: 0629138378 et 0981320217.
>>
9 février
R ACINE
>>
16 février
>>
2 mars
MAIRIE ANNEXE
MAIRIE ANNEXE
>>
9 mars
H ÔTEL
DE VILLE
A ILLAUD
E PSTEIN
Renseignements et pré-inscriptions:
4, rue Arthur-Fontaine, cité de la
Muette à Drancy. Tél.: 0148305689.
ÉGLISE
Concert
Veillée de chansons et de
prières à l’église Saint-André
avec Jean-Claude Gianadda, le
mardi 8 février à partir de
20 h. Entrée libre et gratuite.
5, avenue Karl-Marx à Bobigny.
JEUNESSE
Séjours aux sports d’hiver
L
es inscriptions pour les séjours d’hiver à Pralognanla-Vanoise proposés par le
service jeunesse sont ouvertes.
Cette année, le service jeunesse
offre deux possibilités pour aller skier:
● Séjour 7 jours/6 nuits pour les
12-14 ans du 12 au 19 février en
pension complète, avec possibilité de panier-repas le midi.
Prises en charge: remontées
mécaniques, location des
chaussures, bâtons et casque;
deux heures de cours par jour
avec l’École de ski français pendant six jours. Assurance assistance rapatriement et secours.
18 places disponibles.
● Week-end 2 jours/2 nuits pour
les 15-17 ans du 11 au 13 mars en
pension complète. Prises en
charge: remontées mécaniques,
location des chaussures, bâtons
et casque pendant deux jours.
Entrées illimitées à la piscine et
à la patinoire le samedi. 35 places
disponibles.
Service municipal de la jeunesse – 21-23, rue du 19-Mars-1962.
> 01 48 50 16 89
> 01 48 31 13 10
Renseignements : 01 42 00 54 73 ou
[email protected].
MAIRIE ANNEXE
et de la mémoire en Pologne
du 3 au 6 avril. Prix : 585 €
(vol A/R, 4 jours et 3 nuits en
pension complète en hôtel 2
étoiles). 45 places disponibles.
Cours d’arabe
L’association Communauté
égyptienne de Bobigny donne
des cours d’arabe tous les dimanches dans ses locaux situés au 32, avenue ÉdouardVaillant. Inscriptions sur place.
Mémoire
L’Afma (Association fonds
mémoire d’Auschwitz) organise un voyage du souvenir
PROPRETÉ
Déchets dangereux
Peintures, désherbants, engrais, insecticides, colles, acides,
bases, néons, radiographies,
batteries auto… Tous ces déchets sont toxiques. Ils sont
dangereux pour l’homme et
l’environnement. Vous pouvez
les déposer auprès du véhicule
Service Planète:
• Le jeudi 3 février de 10 h à
12 h à la mairie de proximité
Jean-Racine et de 14 h à 16 h
sur le mail Jean-Rostand, rue
Sigmund-Freud.
• Le samedi 5 février de 10 h
à 12 h, près du marché de la
Ferme et de 14 h à 16 h près du
marché Édouard-Vaillant.
Fermeture de
la déchetterie
Initialement prévue le 30 décembre dernier, la fermeture
de la déchetterie de Romainville est repoussée au 30 mars
2011. Du coup, elle continuera
d’accueillir les particuliers jusqu’à cette date. Rappel: vous
pouvez y déposer vos déchets
gratuitement une fois par jour.
Pour cela, il faut que vous soyez
à bord d’un véhicule de tourisme immatriculé dans le dé-
partement (93) et que vous
présentiez la carte grise du véhicule, une pièce d’identité et
un justificatif de domicile. Si
vous ne répondez pas à ces critères, contactez le service municipal au 0141606504 ou
0800093001 (appel gratuit à
partir d’un poste fixe).
La déchetterie est ouverte du
lundi au samedi de 8 h à 19 h
et les dimanches et jours fériés de 8 h à 16h30.
62, rue Anatole-France à Romainville. Tel: 0148969460.
OTSI
Expo aux archives
et Saint-Valentin
• Samedi 5 février de 10 h à
12 h. Visite gratuite et commentée de l’exposition “Ideal
Standard”. Rendez-vous à
9h50 dans le hall des archives
départementales, 18, avenue
Salvador-Allende à Bobigny.
• Lundi 14 février à partir de
17 h 45, soirée de la Saint-Valentin. Visite commentée spéciale de la salle des mariages
de Bobigny (gratuit sur réservation), puis possibilité de
poursuivre la soirée dès 19 h
au restaurant L’espace Far-
Santé Accompagner le cancer
Oncologie 93 est un réseau de santé qui œuvre sur le département de la Seine-Saint-Denis. Parmi ses missions, améliorer la prise en charge des personnes touchées par un cancer et de leurs proches tout au long de leur parcours de soins.
En collaboration avec le service de psychopathologie de l’enfant et de l’adolescent de l’hôpital Avicenne dirigé par le
Pr Thierry Baude, Oncologie 93 lance un groupe de parole
destiné aux enfants et jeunes adolescents dont un des parents est atteint de cancer. Le groupe de parole a pour vocation d’accompagner les enfants et leur famille dans l’annonce de la maladie, dans le quotidien des traitements et
dans le “vivre avec”. Animé par un soignant et une psychologue, ce groupe de parole se réunira au sein des établissements adhérents du réseau Oncologie 93 à Stains et Bobigny. PROCHAINE RENCONTRE LE MERCREDI 9 FÉVRIER DE 14 H 30 À 16 H 30
AU 2, RUE DE LORRAINE À BOBIGNY.
Renseignements 0141505010 ou [email protected].
S E M A I N E D U 3 AU 1 0 F ÉV R I E R 2 0 1 1
mento (4, rue Maria-Callas)
dans une ambiance douce et
poétique avec un menu spécial à 35 €. Réservation au
0148307199.
Renseignements et inscriptions :
01 48 30 83 29 ou [email protected].
ENCOMBRANTS
Collecte
des “monstres”
• Vendredi 4 février // secteur 2.
• Lundi 7 février // cités
Abreuvoir, Chemin-Vert, KarlMarx, Paul-Éluard et HectorBerlioz.
Numéro vert 0 800 093 001.
OPH 93
Nouveau siège
social
Depuis le 17 janvier, le siège social de l’OPH 93 a été transféré
au 1-3, promenade Jean-Rostand, hall A, en lieu et place du
159, avenue Jean-Jaurès, où
sera maintenu l’accueil du public par les services de la recette et des attributions. Les
services logistique et informatique restent également à
cette adresse. Outre la direction de l’Office, le déménagement concerne les services
marchés, comptabilité, commerces, documentationarchives, juridique, foncier,
personnel, communication,
études et qualités.
OPH 93 – 1-3, promenade Jean-Rostand, hall A, BP 72, 93002 Bobigny Cedex. Tél.: 0148945200.
ACB
Vente de bijoux
La section des plus de 50 ans
de l’ACB organise une vente
de bijoux, le mercredi 9 février de 14 h à 17 h à l’Espace
Nilès, rue du 8-Mai-1945.
11-BB Sport _11 02/02/11 11:24 Page11
SPORT
<11
En bref
BASKET
Le haut du panier
C
’était le match tant attendu entre le 1er du
classement, Rungis, et
son dauphin, Bobigny.
Encore à égalité de points
avant la trêve de Noël, les deux
équipes étaient finalement séparées d’une victoire avant le
coup d’envoi de cette rencontre, samedi à Paul-Éluard.
Les Balbyniens ont en effet
connu un coup de mou depuis
la reprise de janvier, avec deux
défaites à Ermont (9e) et Stains
(3e) pour une seule victoire à
domicile contre Montgeron
(4e). Samedi dernier, ils devaient
ESCRIME
Résultats
absolument l’emporter pour
avoir encore une chance de finir à la première place à la fin
du championnat, mais également pour conserver leur 2e
place, synonyme de montée.
Envie. Motivés par l’enjeu, ils
ont réussi un très bon match
et dominé de bout en bout ce
choc au sommet pour s’imposer au final 79 points à 60. Une
large victoire qui s’avère malheureusement insuffisante de
trois petits points pour reprendre l’avantage au goalaverage particulier*. “On a fait
un bon match, confirme le
coach, Marc Benjamin. Les
joueurs ont bien abordé cette
rencontre avec beaucoup d’envie et de motivation. Ce qui
Les Balbyniens ont
infligé un sévère 79-60
à Rungis.
nous faisait défaut ces dernières
semaines.” Si l’entraîneur
s’avouait déçu après cette difficile reprise de championnat,
il était beaucoup plus enjoué
après ce joli succès face au leader. “Cela donne confiance et
quelques certitudes. On sait que
quand on est motivés et
concentrés, on a un bon niveau.
Il faut continuer et ne pas se relâcher parce que ça peut coûter
cher.” Et de prendre ainsi en
exemple les défaites concédées en janvier: “Quand il y a
un enjeu, les joueurs sont surmotivés et ça marche sur le ter-
AT H L É T I S M E
Fin de saison pour Oudéré
D
PHOTO : SYLLA GRINBERG
iminué par une douleur
au gros orteil du pied
gauche qui le poursuit
depuis les Championnats du
Les gymnastes de l’ACB de
toutes les catégories d’âge effectueront une démonstration
de leur talent, dimanche à partir de 15 h, au gymnase Wallon.
Gratuite (enfants), 2 € (adultes).
PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY
Battus deux
fois en trois
journées, les
joueurs de
l’ACB ont
réagi de la
plus belle des
manières en
infligeant
une belle correction au
leader de la
poule, samedi
à Paul-Éluard.
DANSE
Démonstrations
monde de Göteborg en 2006,
Oudéré Kankarafou doit se résoudre aujourd’hui à passer
sur le billard. Une opération
prévue ce mois-ci, et qui demande environ cinq mois d’arrêt. Sa saison est donc terminée. “Je ne pouvais pas
continuer ainsi. J’ai trop mal et
je ne peux pas me préparer correctement, confie le sprinteur
balbynien âgé de 27 ans. Depuis cet été, la douleur est
même présente quand je
marche alors qu’avant, c’était
uniquement quand je m’entraînais intensément. J’ai tout
essayé : les semelles, le kiné et
les infiltrations. J’ai serré les
dents, mais, aujourd’hui, il faut
que ça cesse et même si ce n’est
pas de gaieté de cœur, il faut
que je me fasse opérer.” Ce sera
à la clinique des Nollets auprès
d’un chirurgien spécialisé. “Je
n’ai pas le choix. J’ai fait deuxtrois saisons en demi-teinte. En
2010, je n’ai obtenu qu’une médaille et c’était en Nationale 2.
Ce n’est plus possible. Il faut que
je me soigne pour envisager ensuite un retour à mon meilleur
niveau la saison prochaine.”
Avec en point de mire les Jeux
olympiques de Londres en
2012 et une place parmi les relayeurs du 4 x 100 m qu’Oudéré rêve d’obtenir.
S. C.
rain. On n’attaque pas avec la
même mentalité les rencontres
contre les équipes supposées
plus faibles. Alors parfois ça
passe, et d’autres fois non. Les
joueurs ont quelques fois du
mal à prendre leurs responsabilités et à changer de tactique.
Ça nous arrive encore trop souvent de lâcher mentalement.”
Play-offs. Toujours très bien
placé pour la montée avec trois
succès d’avance sur le 3e, l’ACB
doit désormais réaliser un
sans-faute et espérer un faux
pas de Rungis pour retrouver
la 1re place qualificative pour les
play-offs, qui désigneront le
champion régional de la Division d’honneur. Marc Benjamin est à la fois confiant et
mesuré:“On a passé la période
la plus difficile de notre calendrier. On va maintenant jouer
des équipes mal classées. Mais,
on sait très bien qu’une équipe
qui se bat pour le maintien est
toujours dangereuse. Nous
n’avons plus notre destin en
main pour la place de leader.
Mais à nous de répondre présent chaque week-end jusqu’à
la fin de saison et on verra.” Il
reste huit journées à disputer
jusqu’au 10 avril… Deux mois
de compétition donc, qui décideront de l’avenir de l’ACB basket. Prochaine rencontre samedi à Livry-Gargan, dernier
du classement.
Sébastien Chamois
* En cas d’égalité en fin de saison, les
équipes sont départagées par le résultat global des deux rencontres les opposant. Battus de 21 points à l’aller, les
Balbyniens seraient donc devancés par
Rungis.
S E M A I N E D U 3 AU 1 0 F ÉV R I E R 2 0 1 1
Ce week-end, l’ACB accueillait à
les championnats départementaux épée par équipes le
samedi et en individuel le dimanche. Les membres de l’ACB,
Moatacem Ghomari et Kelly
Tsang, ont terminé 5es par
équipes en minimes mixtes. En
seniors, Loïc Breda et Harold Lefebvre se classent 3es. Les pupilles
Bryan Tsang, Chiraz Bédikian et
Tristan Daudé ont tous reçu une
médaille. En individuel chez les
seniors, Harold Lefebvre est
champion départemental et
Loïc Bréda 3e. Kelly Tsang devient
championne départementale
en minimes. D’autre part, Julien
Ribes a décroché son diplôme
d’arbitre départemental épée.
JUDO
Bon week-end pour les judokas
de l’ACB aux championnats départementaux avec cinq podiums, dont trois titres pour
Cinda Soumri (cadet), Teddy
Grillon et Namyck Bouzera (juniors). Ils se qualifient pour les
championnats régionaux du
12 février pour les cadets et du
13 mars pour les juniors. Ils seront accompagnés en cadets
par Allan Ardenoy (3e) et Adyl
Bouzera (5e), et en juniors par Yanis Hamel (3e), Vasavane Thirussitampalam (5e) et Jonathan
Gambela (5e). À noter la qualification de l’équipe minimes.
RUGBY
Succès à l’extérieur
Jolie victoire à Orléans (19-16) de
l’ACB 93, 2e avec deux points
d’avance sur le 3e, Montluçon,
que les Balbyniens affronteront
dimanche à 15 h à Wallon.
Les filles aussi
Les Louves (3e) ont largement
battu le 6e, Caen (31-3), avec le
point de bonus offensif. Leur
prochain match est prévu le
6 mars prochain à Lons (5e).
Sélections
Aïda Ba et Laurelin Fourcade ont
été retenues avec l’équipe de
France féminine, qui s’apprête
à débuter le tournoi des VI Nations vendredi à 20 h contre
l’Écosse, à Viry-Châtillon. Sylvère
Gianesin est sélectionné avec
France Fédérale, qui affrontera
l’Écosse, vendredi à Orléans.
12-BB-Agenda_8 02/02/11 11:35 Page12
LA SEMAINE DE BOBIGNY
<12
A G E N DA
JEUDI 3 FÉVRIER > MARDI 9 FÉVRIER
MAGIC CINÉMA
Rue du Chemin-Vert. Tél.: 0141 60 12 33/34. www.magic-cinema.fr. (6,5 € / 4,5 € / 3,5 €)
Incendies est une saga moderne de deux jeunes québécois d’origine étrangère en
quête de leurs racines. Partis
dans un pays en guerre sur les
traces de leur père, les jumeaux devront faire face au
passé de leur mère et aux terribles conditions dans lesquelles elle a vécu. Sujet actuel s’il en est (de nombreux
résidents québécois ont des
racines au Proche-Orient), Incendies transcende l’anecdote
familiale et offre une vision
plus large d’un conflit horrible
dans un pays sans nom.
Séances: JEU 18H30/ VEN 12H, 20H30/
SAM 20H30/ DIM 15H15/ LUN 18H15/
MAR 20H30.
crime aux côtés de Kato, un
spécialiste en arts martiaux…
Séances: JEU 18H15/ VEN 20H30/
SAM 18H/ LUN 20H30/ MAR 18H.
Poupoupidou
FRANCE, 2010, 1H42
RÉAL.: GÉRALD HUSTACHE-MATHIEU
Photo : DR
FRANCE, 2009, 1H45
RÉAL. : PHILIPPE GUILLARD
C’est l’histoire d’un fils en proie
au poids de la tradition dont
son père est le gardien. La mère
a disparu. Cela se passe dans
le Sud-Ouest, au pays de l’ovalie entre des hommes à poils.
Chacun avec ses illusions et ses
ruptures. C’est une histoire authentique qui, si elle ne touchait pas, ferait douter de l’humanité.
Séances:JEU 20H30/ VEN 12H, 15H, 18H15/
SAM 18H, 20H30/ DIM 17H/ LUN 18H15/
MAR 20H15.
The Green Hornet
USA, 2011, 1H57
RÉALISATION : MICHEL GONDRY
Britt Reid est un play-boy richissime dont la vie prend enfin un sens lorsqu’il hérite du
Daily Sentinel, journal tenu par
son père, se faisant un devoir
de mettre en lumière les torts
et injustices dont souffrent ses
concitoyens. Poussant sa mission encore plus loin, il se crée
l’identité secrète du Frelon Vert
et parcourt la ville à la nuit
tombée pour combattre le
Il est parisien et l’auteur de polars à succès. Elle est l’effigie
blonde du fromage Belle de
Jura, persuadée qu’elle était,
dans une autre vie, Marilyn
Monroe… Quand ils vont se
rencontrer à Mouthe, lui est en
panne totale d’inspiration et
elle déjà morte. En enquêtant
sur le passé de Candice Lecœur,
il est sûr de tenir l’inspiration
pour un nouveau roman…
Séances:JEU 21H/ VEN 18H30/ SAM 16H/
DIM 17H30/ LUN 20H45/ MAR 18H15.
Marionnettes Moby-Dick
Des marionnettes à hauteur d’homme et aux allures étonnamment proches! Moby-Dick, le récit d’Herman Melville,
prend ainsi une nouvelle dimension. Jeune chasseur de baleine, Herman embarque sur le Péquod pour vivre son rêve
aux côtés du capitaine Achab et de son vaillant équipage!
Il ne sait pas encore ce que la baleine blanche Moby Dick lui
réserve. Cette odyssée, imaginée par Morisse et Cie, se réinvente à travers l’univers des marionnettes manipulées selon la technique japonaise du buraku.
TARIFS : 2,50, 8,50 ET 13,50 €.
MERCREDI 9 FÉVRIER > 20 H.
Salle Pablo Neruda – 31, avenue du président Salvador-Allende à Bobigny.
Réservations: 0148962575 ou www.culture.bobigny.fr/www.fnac.com.
JEUNE PUBLIC
Arrietty, le petit monde
des chapardeurs
JAPON, 2011, 1H34
HIROMASA YONEBAYASHI
À Tokyo, la minuscule Arrietty
vit en secret avec sa famille. Ce
sont des Chapardeurs. Arrietty
connaît les règles: on n’emprunte que ce dont on a besoin, en petite quantité pour
que les habitants de la maison
ne s’en aperçoivent pas. Plus
important encore, on se méfie
du chat, des rats, et interdiction absolue d’être vus par les
humains… À PARTIR DE 5 ANS.
Séances: SAM 14H15 16H15/ DIM 15H.
Ma petite
planète chérie
FRANCE, 2010, 44 MIN
JACQUES-RÉMY GIRERD
Coline et son petit frère Gaston s’apprêtent à s’endormir
dans leur chambre, ils discutent de choses et d’autres, toujours liées à l’écologie. C’est
alors qu’arrive Zina l’araignée
qui les emmène vivre des
aventures partout sur Terre
pour les sensibiliser aux problèmes de l’environnement.
Ma petite planète chérie explique de nombreux thèmes
d’actualité comme le recyclage
des déchets, la pollution de l’air,
l’énergie renouvelable… À PARTIR DE 3 ANS.
Séances: SAM 15H.
CINÉMA
LECTURE
Courts d’hiver !
93, la belle rebelle
Des nouvelles
et des textes
courts produits
lors de l’atelier
d’écriture mené
par Jake Lamar
seront mis en scène par Stéphanie Cléau et lus par les bibliothécaires. Une lecture inédite, un moment convivial.
En partenariat avec la MC 93.
Ce documentaire signé JeanPierre Thorn retrace l’histoire
des courants musicaux en
Seine-Saint-Denis, accompagnant les luttes sociales et la
construction identitaire d’un
territoire. Une saga musicale
narrée part les figures rock,
punk, rap, slam… ENTRÉE LIBRE.
ENTRÉE LIBRE.
MARDI 8 FÉVRIER 2011 À 19 H.
Bibliothèque Elsa-Triolet –
4, rue de l’Union à Bobigny.
Tél.: 0148952056.
JEUDI 10 FÉVRIER À 20 H.
Magic Cinéma – rue du Chemin-Vert
à Bobigny. Suivi d’une rencontre avec
le cinéaste et d’un concert-performance. Tél.: 0141601234.
CONCERT
Luciano Berio
L’œuvre de Luciano Berio (19252003), compositeur italien de
musique contemporaine des
plus marquants, est aujourd’hui exploré par les professeurs et élèves du CRD
Jean-Wiener. Au programme,
ses folk songs composées en
1964 et rassemblant des
chants de toute l’Europe, et Sequenza, sorte de fusion instrumentale. ENTRÉE LIBRE.
SAMEDI 5 FÉVRIER À 20H30.
Studio de danse du conservatoire –
2, place de la Libération à Bobigny.
Tél.: 0148311662.
S E M A I N E D U 3 AU 1 0 F ÉV R I E R 2 0 1 1
Et aussi…
Alex et sa
guitare + Merlot (SAMEDI 5 FÉVRIER À 20 H 30 À CANAL 93).Festival
le Standard idéal (JUSQU’AU 10 FÉVRIER À LA MC 93). Petits-déjeuners
du livre (SAMEDI 5 FÉVRIER À 10H15
À LA BIBLIOTHÈQUE ELSA-TRIOLET).
Jazz au Farmento (MARDI 8 FÉVRIER 19 H 30 À LA BRASSERIE FARMENTO). Concert apéritif de midi
(JEUDI 10 FÉVRIER À 12 H 15 AU SALON
D’HONNEUR DE L’HÔTEL DE VILLE).
Photo : Willy Vainqueur
Le fils à Jo
CANADA, 2009, 2H10
RÉAL. : DENIS VILLENEUVE
PHOTO : SYLLA GRINBERG
Incendies
13-BB Culture_13 02/02/11 11:25 Page13
C U LT U R E
<13
T H É ÂT R E
Un “bouc” au rasoir
Le cinéaste et metteur en scène Fassbinder aujourd’hui
pris à bras-le-corps par la compagnie Décence interdite!
Dans un style sobre, le jeune metteur en scène Cyril Manetta
dirige les étudiants comédiens du conservatoire.
Une jeunesse engluée
dans son mal-être face
à un étranger qui
cristallise la haine…
gique plutôt original. Élèves comédiens en cycle diplômant
théâtre au CRD Jean-Wiener
auprès de Christian Crozet, professeur d’arts dramatiques, ils
ont accepté une belle proposition: travailler à une création
théâtrale mise en scène par Cyril Manetta, dont la présence
aujourd’hui au conservatoire
ne doit rien au hasard. Pour la
petite histoire, ce trentenaire
fut, deux ans plus tôt, l’un des
élèves de ce cycle de formation.
Arrivé en cours d’année, après
neuf ans de théâtre derrière
lui, Cyril Manetta décroche son
diplôme en fin de saison et fait
l’économie de la seconde année réglementaire : c’est que
le garçon est doué ! Aujourd’hui, c’est en directeur de la
toute jeune compagnie Décence interdite qu’il vient, depuis le mois d’octobre, partager l’aventure Fassbinder avec
les jeunes comédiens: “Hormis
la noirceur du propos, Le bouc
éclaire fabuleusement la façon
dont le phénomène du groupe
AT E L I E R
Graphisme en toutes lettres !
C
oauteur d’Anastylose
(2006), objet d’édition à
la fois graphique, littéraire
et photographique élaboré autour du monument romain
l’Ara Pacis, Yoan de Roeck fait
escale à Bobigny dans le cadre
d’un atelier. L’idée ? Expérimenter, avec les participants,
la réalisation d’une affiche partant d’un texte de l’écrivain
Emmanuelle Pagano. Manipulations de lettres et de mots
découpés dans les journaux
puis collés… De quoi jouer avec
le décalage visuel, le glissement de sens, l’écrit.Tout ce qui
gravite dans l’univers artistique de Yoan de
Roeck. Que les inquiets se rassurent,
la participation à
l’atelier ne requiert
pas un fabuleux
coup de crayon,
juste une pointe de
curiosité. Quant
aux amoureux des mots, il
s’agit d’aborder le texte d’une
manière nouvelle, de le faire
vivre. Cet atelier est ouvert au
public adulte et adolescent à
partir de 15 ans. Graphiste et
designer,Yoan de Roeck devrait
ainsi animer une dizaine d’ateliers de création d’affiches à
travers le département, en
amont du festival littéraire
Hors limites, du 25 mars au
9 avril.
M. D.
Atelier graphisme avec Yoan de
Roeck. Samedi 5 février à partir de 14h
à la bibliothèque Elsa-Triolet. 4, rue de
l’union à Bobigny. Gratuit. Réservation
au 0148952056.
peut nous abrutir, conduire
à la désignation d’un bouc
émissaire. Il est intéressant
d’explorer cet aspect de la
pièce.”
Interdisciplinarité. Pour
Cyril Manetta, enfant de
Haute-Savoie, la volonté
affichée d’Yves Gruson, directeur du CRD Jean-Wiener, de développer l’interdisciplinarité au sein du
conservatoire a permis de
concrétiser ce projet:“Loreline, par exemple, est une
chanteuse lyrique, elle joue
dans la pièce, nous travaillons aussi avec une musicienne… Des passerelles
sont ainsi jetées entre les
disciplines, à travers la section voix mouvement de
Christian Crozet. Et puis j’ai la
chance de bénéficier d’une
bienveillance ici, un vrai
confort”, rappelle le metteur
en scène. Quant à Capucine
Baroni, 21 ans, elle “vit de belles
choses” sur les planches, donnant vie à son personnage
Gunda, une femme perdue, en
mal d’un amour qu’aucun
homme ne veut lui offrir. “C’est
superbe d’avoir le retour du public sur notre travail. J’ai été
étonnée de sa réaction, les rires
du début ont laissé place au silence, la situation devenant
horrible. Ce basculement dans
la réaction est intéressant.” Si
Capucine ne se souvient pas
avoir un jour souhaité autre
chose que de jouer au théâtre,
Cyril, lui, sait qu’il n’a jamais lu
une pièce de sa vie avant ses
18 ans ! “Qu’as-tu envie de
faire?” lui demande son père.
“Comédien”, rétorque-t-il. “Très
bien, tu montes à Paris, je te
paie les cours!” Cyril monte à
Paris, puis au bout de deux ans
de théâtre, il s’interrompt un
an pour se mettre à niveau. Il
lit des pièces, visionne les classiques du cinéma avant de revenir plus affûté. Et bien sûr, il
ne regrette rien!
Mariam Diop
PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY
I
ls sont paumés, chôment. Fatigués de
vivre sans saveur, ils
boivent pour rendre
leurs rêves indolores…
Ces jeunes d’une cité bavaroise d’Après-guerre
voient brutalement se
fissurer leur morne existence, lorsque débarque
en ville Jorgos, un travailleur immigré grec.
L’étranger, venu vendre
sa force de travail, va très
vite cristalliser la haine,
les frustrations, les
convoitises et les fantasmes d’une jeunesse
engluée dans son malêtre. C’est Le bouc, première pièce de l’Allemand Rainer Werner
Fassbinder. Créée en 1968, elle
donnera lieu l’année suivante
à un film, Katzelmacher (terme
injurieux désignant les travailleurs immigrés).
Phénomène de groupe. Promiscuité, dépouillement absolu d’un plateau, décor minimaliste; c’est ici que Capucine,
Loreline, Karine, Romain, Valérian, Raphaël, Quentin… s’emparent du théâtre dans son
plus simple objet et réinventent cette satire sociale, dans
le cadre d’un projet pédago-
Le bouc, théâtre, jeudis 3 et 10 février
à 20h au CRD Jean-Wiener. 2, place de
la Libération à Bobigny. Gratuit. Réservation au 0148311662.
S E M A I N E D U 3 AU 1 0 F ÉV R I E R 2 0 1 1
En bref
La Poste à Boulle
Comment La Poste est-elle perçue par l’école Boulle? Les étudiants du prestigieux établissement de graphisme ont
imaginé 18 maquettes aussi
poétiques qu’inventives sur
l’univers postal. À découvrir.
“La Poste vue par l’école Boulle”, exposition jusqu’au 12 mars au Musée de
La Poste. 34, boulevard de Vaugirard à
Paris 15e. De 10h à 18h, sauf dimanche.
Tarifs: 5 et 3,50 €. Tél.: 0142792424.
La comédie
du travail…
Ou comment le cinéma documentaire, de fictions ou expérimental s’empare, dénonce ou
sublime le monde du travail, ses
valeurs, ses perspectives ? Un
éclairage proposé à travers plus
de 80 films projetés dans le
cadre des 11es Journées cinématographiques dionysiennes.
“Est-ce ainsi que les hommes vivent?
La comédie du travail”, du 2 au 8 février
au cinéma L’écran. Place du Caquet à
Saint-Denis. Séances et horaires
au 0149336688 ou www.estceainsi.fr.
À hauteur d’enfant
Des ateliers “scénario”,“bandeson du film”, “initiation au cinéma”, des rencontres et projections de films… Le 7e art se
met à hauteur du jeune public
et divulgue ses secrets de fabrications. Trente-deux films d’auteurs, courts et longs-métrages,
seront projetés durant la 4e édition de ce festival.
“À hauteur d’enfant 2011”, festival de
cinéma, du 7 au 22 février au cinéma
Les 39 Marches. Place François-Truffaut
à Sevran. Tarifs: de 3 à 6 €. Inscription
indispensable au 0143857748.
Illégal cinéma
Des spectateurs proposent à
d’autres spectateurs la projection d’un film qui les touchent,
selon une problématique mise
ensuite en débat. Illégal cinéma
est un rendez-vous hebdomadaire créé en juin 2010 aux Laboratoires d’Aubervilliers. Ces
séances autoprogrammées visent à faire émerger un discours
plus critique des spectateurs.
Avis aux cinéphiles!
“Illégal cinéma”, chaque lundi à 20h
aux Laboratoires d’Aubervilliers. 41, rue
Lécuyer à Aubervilliers. Proposition de
séances sur www.leslaboratoires.org.
Tél.: 0153561590.
14-PA_10 02/02/11 11:28 Page14
À VOTRE SERVICE
<14
CONSEIL - PETITES ANNONCES
INTERNET
Les abonnés paieront la hausse de la TVA
D
epuis que le gouvernement a décrété une
hausse de la TVA de
5,5 % à 19,6 % sur les forfaits
Internet afin d’accroître les
rentrées budgétaires de
l’État, chaque opérateur, par
des effets d’annonce, fait le
maximum pour éviter que
ses clients ne se fassent la
belle chez la concurrence.
Belle guerre commerciale en
perspective… Mais les consommateurs sont d’ores et
déjà prévenus : il leur faudra
payer quelques euros de plus
chaque mois. Les uns et les
autres annoncent crûment
qu’il est logique de la faire
EMPLOIS
Homme très sérieux recherche un poste de technicien frigoriste.
Tél.: 0642395224.
Dame cherche à faire du ménage dans le secteur de Bobigny ou dans le département.
Tél.: 0612573308.
Plombier sérieux cherche tous
travaux en plomberie, sanitaire ou bricolage, chez particuliers, prix intéressants.
Tél. 0601199626.
Étudiante propose des cours
de soutien scolaire et d’aide
aux devoirs en mathématiques pour collégiens et
lycéens. Peut se déplacer à domicile, disponible les weekends, le mercredi et les jours
de semaine, fin d’après-midi,
tarifs raisonnables.
Tél.: 0635585471.
Jeune femme sérieuse cherche un enfant ou une personne âgée à garder,
quelques heures de ménage
et de repassage chez un particulier. Tél.: 0646477202.
Jeune femme sérieuse cherche une personne âgée à garder, quelques heures de ménage et de repassage chez un
particulier. Tél.: 0618659067.
Boulanger qualifié recherche
une place. Compétences professionnelles, fabrication et
cuisson du pain, travaille sur
four traditionnel, four rotatif,
véhiculé. Tél.: 0619117128.
Plombier cherche travaux
supporter aux consommateurs. Le premier de ces opérateurs qui dépassera la
barre des 29, 90 € mensuels
actuellement pratiqués par
les différentes sociétés
risque de perdre des abonnés. Alors ça cogite dur du
côté des différents groupes
pour savoir comment récupérer l’argent sur ses
clients… sans trop le ponctionner. Free a d’ores et déjà
dégainé sa Box Internet Revolution avec la gratuité des
appels vers les mobiles ; SFR
réplique en intégrant à sa
nouvelle box une offre équivalente. Il faut savoir que si
la concurrence est ausi rude,
c’est que la modification des
conditions tarifaires autorise tous les abonnés mobiles et Internet concernés
à mettre fin à leur contrat et
donc à changer d’opérateur.
Plus de 22 millions d’abonnés pourront donc résilier
sans frais leur engagement
pendant quatre mois, à
compter des nouveaux tarifs. Le “mercato” est lancé !
Soyez vigilant si vous avez
décidé de changer d’opérateur. Informez-vous bien et
ne vous laissez pas piéger
par des offres inutiles et finalement coûteuses !
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chèques emploi service.
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expérimentée cherche heures
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les particuliers, aide à la personne, nettoyage de bureaux.
Tél.: 0148363678 ou
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stages intensifs durant les vacances, accompagnement individualisé, progrès dès la
première séance, résultats assurés. Chèques emploi service
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Tél.: 0673024158
ou 0173758154.
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et encadrement personnalisés en mathématiques et/ou
sciences physiques de la 6e à
la terminale, et également un
accompagnement pour la
préparation aux examens
sous forme de cours ou par
des stages intensifs. Se déplace à domicile et accepte les
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ou un enfant à garder à son
domicile, à ramener des enfants de l’école, ou encore à
remplacer une personne qui
est partie en vacances.
Tél.: 0180600766.
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ou un enfant à garder a son
domicile, ou encore les ramener à/de l’école, uniquement
à Bobigny. Tél.: 0950564479.
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ou 0632917627.
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15 €. Chaise de bureau, prix :
15 €. Deux chaises de salle à
manger, prix: 20 €. Gand miroir ancien, 150 x 130, en bois,
prix : 120 €. Table de salle à
manger, prix : 10 €. Appareil
massant à adapter sur un
siège, prix : 15 €. Lampe de
chevet, prix : 8 €. Appareil de
sport, prix: 10 €. Chaise relax,
prix : 20 €. Tableau peint à la
main, prix: 10 €. Bibliothèque,
prix: 15 €. Tél.: 0981391824
ou 0666343706.
Meuble de rangement, 2
portes, 3 tiroirs, prix : 70 €.
Hotte aspirante à visière, prix:
40 €. Télé, 36 cm, prix : 50 €.
Lecteur DVD, très bon état,
prix: 60 €. Table à langer pour
bébé avec baignoire, prix: 15 €.
Tél.: 0664817105.
VÉHICULES
Xantia, année 2000, essence,
146000 km, gris métallisé, climatisation, pneus, suspension : 5 000 km, attelage ca-
ravane, autoradio, C.T. OK, très
bon état, prix: 1450 €.
Tél.: 0148305243.
L O C AT I O N
Chambre avec accès à la cuisine, à louer chez un particulier du 15 janvier 2011 au
30 mai 2011, 450 €, toutes
charges comprises.
Tél.: 0148473914.
RECHERCHE
Jeune femme recherche un
hébergement à Bobigny contre
divers services: aide à domicile
personnes âgées, courses, ménage… Demande urgente, entrée à l’école d’infirmière le
7 février 2011.
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mois, mâles, de la même portée, un tigré et l’autre noir et
blanc, à Bobigny.
Tél.: 0698697514.
COURRIER
Vous avez dit propriétaires
À la lecture de Bonjour Bobigny n° 551, je ne peux
m’empêcher de réagir à l’article de Daniel Georges, “Et
si vous deveniez propriétaires!”. J’avoue que la phrase
“être propriétaire, beaucoup en rêvent effectivement”
m’interpelle. Comme l’illustre la suite
de l’article, c’est aussi par défaut de logement que
des familles sont amenées à se tourner vers l’accession à la
propriété. Je ne peux m’empêcher de penser à l’objectif revendiqué du président Sarkozy d’une “France des propriétaires”
qui a de fait pris la place des politiques de soutien au logement social. Je ne peux aussi m’empêcher de penser à la loi
Boutin et à l’exclusion progressive du logement social des locataires ayant un salaire correct avec l’application du nouveau
surloyer. À défaut d’un engagement massif de l’État dans
le logement social et du fait du tarissement des aides à la
construction pour les offices HLM, beaucoup de personnes qui
“rêvent d’avoir un logement digne de ce nom” se retournent
vers l’achat de leur logement. L’accession à la propriété doit
être un véritable choix de vie, différent de l’engagement
obligatoire de l’État à garantir le droit au logement pour tous.
Le non-respect de ce droit fondamental, notamment le déficit
de construction de logements sociaux, ne doit pas être supporté par les familles. De plus, le choix d’une politique nationale axée sur la défiscalisation et non le soutien au logement
“public” conforte un certain nombre de maires dans leur refus
d’appliquer la loi SRU. L’exemple de Bobigny montre que
l’offre de logements en accession peut aller de pair avec
l’accentuation du nombre de logements sociaux. Mais il est
toujours intéressant de rappeler que le contexte national
est différent…
BENJAMIN
“
RUE DU CHEMIN-VERT, 93000 BOBIGNY TÉL.: 0141607800 FAX : 0141607820 COURRIEL : bonjourbobigny@
BONJOUR 9,
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BOBIGNY ADJOINT : KARIM NASRI (78 02), SECRÉTAIRE DE RÉDACTION, ICONOGRAPHIE : NICOLAS CHALANDON (78 01) • DIRECTION ARTISTIQUE, RÉALISATION, ICONOGRAPHIE : ANNIE ARNAL • RÉDACTEURS : SÉBASTIEN CHAMOIS (78 07), MARIAM DIOP (78 06), FRÉDÉRIQUE
PELLETIER (78 03), SYLVIE SPEKTER (78 04) • PHOTOGRAPHES : SERGE BARTHE, STÉPHANIE DE BOUTRAY, SYLLA GRINBERG •
SECRÉTARIAT : SYLVIA PILLON • ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO : CLAUDE BARDAVID, CLAIRE CHARANSONNET, DANIEL GEORGES,
JULIEN JAULIN, FRÉDÉRIC LOMBARD, DANIEL MAUNOURY, HENRI PERROT • PICTOGRAMMES : JOCHEN GERNER • DIRECTRICE DE LA
PUBLICATION : CATHERINE PEYGE • DIFFUSION 0141607800 • IMPRESSION : YDPRINT • PUBLICITÉ : STRATÉCOM (TÉL.:
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S E M A I N E D U 3 AU 1 0 F ÉV R I E R 2 0 1 1
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DÉCOUVERTE
<15
Chanson engagée
et cuisine maison
dans un décor
rustico-alternatif.
LA MENUISERIE
L
À chacun sa voix
es âmes de Léo Ferré,
Jean Ferrat, Georges
Brassens et Jacques Brel
flottent au cœur de ce
cabaret pantinois. Dans cette
ancienne menuiserie, les
textes sont ciselés, les musiques peaufinées, et l’ambiance à mille lieux des airs fadasses dont nous abreuvent
de multiples télés et radios. Ici,
on laisse la parole aux artistes
sans souci du qu’en dira-t-on.
Salle de concert avant tout, La
Menuiserie est aussi un barresto au décor rustico-alternatif. Des toiles cirées à carreaux rouges recouvrent les
tables, des affiches de concerts
ou de bandes dessinées tapissent les murs. Surtout, le dîner
est garanti maison, mijoté par
la mère de Roxane Joseph, à
l’origine du projet avec son
frère Nicolas et Carole Chichin,
la demi-sœur de Fred, le défunt chanteur des Rita Mitsouko. Une affaire de famille,
pourrait-on dire. Ou plutôt une
association créée par un
groupe de bénévoles pour promouvoir la chanson française
de qualité, celle qui est écartée des autoroutes des majors.
Conscience du monde. “On
met en valeur des artistes un
peu en marge des médias qui
ont déjà une belle carrière derrière eux mais aussi d’autres qui
démarrent”, spécifie Roxane
Joseph. “Ils possèdent tous une
conscience du monde dans le-
Ce cabaret pantinois ouvre ses portes aux
résistants de la chanson française et autres
troubadours des temps modernes. Une salle
de concert aux accents “rive-gauche”.
quel ils vivent, dans la tradition pour découvrir de nouveaux ar- on voulait les rassembler, fédéde la chanson contestataire, tistes”, relate l’unique salariée rer un public plus large avec le
mais on ne s’interdit pas non de La Menuiserie.
public de chacun”, explique
plus de passer un artiste moins Festival. Avec Nicolas Joseph, Roxane Joseph. En bref, créer
politique, plus poétique. Nous elles n’en sont pas à leur coup un réseau qui s’est étoffé au fil
ne voulons pas être dans la ca- d’essai. Loin de là. Au moment des éditions. “On a commencé
ricature”, poursuit la jeune de la première opération Nuits le festival avec 200 spectateurs,
femme qui est tombée dans blanches en 2002, ils ont tous on était 2 000 l’an dernier sur
la potion magique étant ga- les trois créé le festival Ta Pa- trois jours. On était un peu frusmine. “Chez moi, on écoutait role, clin d’œil au refrain de la trés par ce temps si court, on
Ferré, Barbara, Brasvoulait aller plus loin
sens. J’ai grandi à la
avec les artistes, les
campagne et j’adorais “On met en valeur des artistes
accompagner, c’est
les concerts, j’attendais un peu en marge des médias
pourquoi on a repris
avec impatience les qui ont déjà une belle carrière
La Menuiserie il y a
sorties culturelles. Pour
deux ans.”
derrière eux mais aussi
mes 10 ans, mes paProduction. L’anrents m’ont emmenée d’autres qui démarrent”
cienne fabrique a ravoir Montand à
ROXANE JOSEPH pidement gagné ses
l’Olympia. Depuis mon
galons de salle de
enfance, j’ai toujours adoré les chanson de Léo Ferré “Ma pa- concert de qualité malgré l’exispectacles, encore aujourd’hui, role, ta parole, ça fera guincher, guïté des lieux (une cinquanles meilleurs moments pour ta musique économique pourra taine de places) en faisant vemoi, ce sont les artistes sur l’habiller…”. Hébergé à Mon- nir des noms comme Jacques
scène.” De son côté, Carole Chi- treuil à la Parole errante que di- Bertin, vieux briscard humachin a découvert la chanson rige Armand Gatti, ce festival niste et ex-journaliste à Politis,
engagée plus tardivement altermondialiste garanti 100% Loïc Lantoine, digne héritier de
avec des groupes plus under- bio mêle concerts de chanteurs Léo Ferré,Thomas Pitiot qu’on
ground comme La rue Kéta- aux poings levés, forums pour ne présente plus en Seinenou ou les Têtes raides et leurs les grandes gueules indignées, Saint-Denis, et son ami Batlik
accordéons bohèmes. Sans ou- repas festif popu et bal du sa- qui a enregistré son dernier alblier ses shoots aux albums de medi soir. “Il y a une grande pré- bum à Aubervilliers. Cet inMano Solo. “Une fois quitté le carité et une grande solitude soumis était justement sur la
lycée, je sortais tous les soirs chez de nombreux chanteurs, scène de Canal 93 début janS E M A I N E D U 3 AU 1 0 F ÉV R I E R 2 0 1 1
vier grâce à un partenariat
entre les deux structures voisines. “D’autres commencent à
faire appel à nous pour des programmations, on sert aussi
d’intermédiaire pour des villes
alentours qui veulent organiser un festival ou cherchent une
première partie”, souligne
Roxane Joseph, qui s’occupe
par ailleurs de la programmation à La Bellevilloise, autre espace culturel indépendant plus
branché world music. La petite
équipe a également produit le
premier album du frangin Nicolas Joseph et son concert, ce
soir, à L’Européen. “Si ça fonctionne, on le fera avec d’autres
artistes”, continue cette pasionaria du genre. En attendant,
on peut s’aiguiser les oreilles
vendredi 4 février avec Polo,
l’ex-interprète des Satellites qui
a lâché le punk pour les ballades facétieuses. Si le rock musette est davantage votre tasse
de thé, laissez-vous tenter le
lendemain par Malakoff, une
voix proche de celle d’Arno sur
des refrains factieux, puis par
le jazz-blues railleur déjanté de
Fredox. Il est bien de retour le
temps des cerises et des
merles moqueurs.
Frédérique Pelletier
photos : Serge Barthe
La Menuiserie – 77, rue Jules-Auffret à
Pantin. Tél. : 01 48 40 56 53. Site :
www.myspace.com/lamenuiserie. M°
Église-de-Pantin. Restaurant à partir de
19h, plat à 8 €. Concerts à 20h30 (6 €).
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