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RADIO MOSCOW
Live ! in california (Rock)
Année de sortie : 2016
Nombre de pistes : 14
Durée : 75'
Support : MP3
Provenance : Reçu du label
C'est un fait établi : Jimi HENDRIX est mort beaucoup trop tôt, beaucoup trop jeune. Après son
décès à l'orée des années 70, les fans de son jeu n'ont eu d'autres choix que de se précipiter
sur les rééditions foisonnantes (mais pas toujours avisées). Ils purent durant les années 70
s'attacher aux carrières de guitaristes fortement influencés par le défunt : Robin TROWER,
Frank MARINO et son MAHOGANY RUSH, Uli Jon ROTH ( au sein des SCORPIONS et de son
ELECTRIC SUN). La jeune génération post 2000 peut sans risque se référer à RADIO
MOSCOW. Car ce n'est pas insulter ce trio que d'affirmer l'influence flagrante de Jimi
HENDRIX.
Sur ce double album enregistré en public dans un club de Los Angeles en décembre 2016 (et
qui fait suite à tout de même cinq albums studio depuis 2007), RADIO MOSCOW reprend avec
vigueur le flambeau du guitariste gaucher le plus fameux de l'histoire du Rock. Ici, ce n'est pas
la facette délicate (Little Wing, The Wind Cries Mary...) qui s'impose mais bien l'approche la
plus exubérante, la plus remuante, la plus électrique, la plus lourde, celle qui donna à la
postérité Fire, Purple Haze, Foxey Lady, Manic Depression, Spanish Castle Magic, Crosstown
Traffic, Voodoo Chile (Slight Return), la liste est longue.
Le guitariste Parker GRIGGS nous offre un festival de riffs tordus, de solos alternant notes
tenues, étirées, stridentes et de staccatos nerveux. La dextérité du bonhomme ainsi que sa
parfaite maîtrise des effets assure la réussite de ce tourbillon électrique et psychédélique.
D'autant plus qu'il est appuyé par une section rythmique épatante : la basse de Anthony MEIER
fait preuve d'autant de puissance que de mobilité, se situant dans la meilleure tradition des Billy
COX, Tim BOGERT et autres pointures, tandis que le jeu de batterie de Paul MARRONE fait
feu de tout bois avec sécheresse et souplesse.
Du point de vue du style, RADIO MOSCOW est moins marqué par la Soul et le Rhythm'n'Blues
que le n'étaient les différentes formations conduites par HENDRIX. Nos trois lascars
développent une fort jouissive propension au Boogie féroce, inscrivant ses pas dans ceux des
légendaires CACTUS et AMBOY DUKES (premier groupe connu de Ted NUGENT). Le Blues
électrique trouve également sa place (City Lights, 250 Miles cependant couplé au féroce Brain
Cycles).
Le chant de GRIGGS, rugueux et impérieux, n'a par contre pas grand-chose à voir avec le
velouté de HENDRIX. Du coup, les morceaux reçoivent un supplément de fureur, un ancrage
peut-être plus terre à terre, plus foncièrement Rock.
Doté d'un son très puissant et clair, cet album live met en valeur la quintessence d'un répertoire
certes fortement référentiel mais surtout crépitant d'électricité (HENDRIX donc, le Boogie Rock
mais aussi le Rock le plus nerveux, à la MC5), débordant d'une énergie irrésistible.
© www.metal-integral.com
15/02/17 16:51
Vidéo de 250 Miles/Brain Cycles : cliquez ici
Chronique dédiée à Pier GaHell, rejeton hendrixien.
ALAIN
Site(s) Internet
radiomoscow.net/
Label(s)
Alive records
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15/02/17 16:51