Date : Le 1er mai 2012
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Date : Le 1er mai 2012
Date : Le 1er mai 2012 No de contrat : 9481334 Rapport final L’impact des méthodes de transmission, au travailleur, des renseignements sur le marché du travail Résultats de l’auto-efficience liée à l’emploi dans sud-ouest Ontario Soumis à : Ressources humaines et Développement des compétences Canada Soumis par : Ghanam Consulting Incorporated Avec la contribution de : Denise Ghanam, Martha Reavley, Avril Phillip, Dawn Smith et Susan O’Hara Attestations L’équipe du projet désire souligner le support financier de RHDCC par le biais de « Initiative d’innovation pancanadienne ». Nous désirons également remercier la section 195 des TCA et les sections 1520 et 2168 des TCA de London/St Thomas pour leur participation directe au recrutement des participants à cette étude. Aussi, nous avons obtenu le soutien du personnel du Unemployed Help Centre et de Career Development Services de la ville de Windsor et de Centraide Canada de London. Leur contribution à cette recherche est grandement appréciée. Personne-ressource aux fins de renseignements Denise Ghanam, gestionnaire de projet Ghanam Consulting Inc. 2485 Santo Drive, Windsor ON N9G 2J7 (519) 551-5432 [email protected] [email protected] 2 Table des matières Sommaire exécutif 5 TABLEAU 1 – Sommaire des indicateurs et des variables et résultats clés de l’étude (en anglais) 1.0 Introduction et objectifs du projet 1.1 Recension des écrits 2.0 Conception et mise en œuvre du projet 2.1 2.2 2.3 3.2 3.3 3.4 3.5 3.6 3.7 4.2 26 Cadre théorique ILLUSTRATION 1 – Relation entre les variables testées dans le cadre de la recherche Évaluation du processus aléatoire des affectations Mesure de la relation entre les modes de livraison de l’auto-efficience liée à la prise de décision et l’auto-efficience liée à la rechercher d’emploi Mesure de l‘impact sur l’intensité de la recherche d’emploi Mesure de l’impact des résultats liés à l’emploi Mesure de l’impact lié aux facteurs démographiques Analyse des données qualitatives 4.0 Constatations 4.1 17 Structure de l’objectif de recherche et de l’étude Recrutement des sujets pour la recherche Profil démographique des participants TABLEAUX 2 À 12 3.0 Schéma et méthodologie de l’analyse 3.1 9 29 TABLEAU 13 – Sommaire de l’admission au projet de son attrition Résultats quantitatifs ILLUSTRATION 2 À 9 30 Résultats quantitatifs TABLEAU 14 – Liste des termes utilisés par les répondants pour s’exprimer sur le JSSE et le CDMSE 43 3 5.0 Discussion 5.1 5.2 5.3 Comment l'apport du LMI personnalisé établit l’auto-efficience liée à l’emploi Obstacles à l’amélioration de l’auto-efficience et des résultats liés au marché de l’emploi Restrictions de la recherche 6.0 Pertinence de la politique et recommandations 6.1 6.2 6.3 48 56 Implications de la mise en œuvre du projet sur le terrain Recommandations de la politique LMI Suggestions pour une recherche prévisioinnelle 7.0 Sommaire et conclusion 62 8.0 Annexes 63 Bibliographie (jointe en anglais) Annexe 1 – Rapport sur la mise en œuvre sur le terrain (déjà fourni en tant que dossier séparé) Annexe 2 – Rapport des analyses statistiques techniques (dossier séparé) Annexe 3 – Analyse qualitative détaillée des entrevues (dossier séparé) 4 Sommaire exécutif L’expérience sur le terrain a mesuré l’impact de deux modes de livraison du Labour Market Information (LMI) personnalisé (counselling face à face versus sessions en petit groupe) selon deux mesures d’auto-efficience : auto-efficience liée à la recherche d’emploi (JSSE) et auto-efficience liée à la prise de décision de carrière (CDMSE). Elle a aussi permis d’évaluer l’impact correspondant de l’auto-efficience sur l’activité du marché du travail et les résultats au fil du temps. Dans l’ensemble, les résultats ont indiqué une relation positive entre l’apport de l’information sur le marché du travail (LMI) personnalisé, peu importe le type de travailleurs déplacés, sur l’auto-efficience liée à l’emploi (JRSE). Les augmentations de JSSE et de CDMSE étaient associées directement à la plus importante démarche de recherche d’emploi après le traitement et aussi sur toute la durée de l’expérience. L’apport du LMI personnalisé a également été corrélé positivement avec le comportement lié à la formation accrue (recherche et/ou inscription à des programmes de formation et d’éducation). Les modes de prestations ont eu des effets différents sur le JSSE et le CDMSE. La prestation face à face a affecté le CDMSE de façon appréciable et positive. La formation de groupe s’est soldée par un avantage soutenu présentant plus d’impact à long terme au JSSE en relation aux groupes de contrôle et de traitement face à face. Les entrevues ont révélé que la formation LMI en groupe est perçue comme fortement motivationnelle en matière de processus de recherche d’emploi. Les participants ont cité l’environnement d’apprentissage enrichi et la capacité de bénéficier de l’expérience des autres comme avantages clés à cette approche à la formation LMI. De plus, les membres du groupe ont expérimenté un niveau d’attrition inférieure de l’étude que les participants face à face ou de contrôle, même dans le cas d’une seule intervention de groupe. Les données anecdotiques et qualitatives ont également révélé l’importance de personnaliser le LMI selon l’industrie et l’emplacement géographique. Les participants à cette expérience sur le terrain n’ont pas exprimé une forte propension au déplacement. Ceci peut s’expliquer par des caractéristiques démographiques spécifiques de l’échantillon incluant l’âge, l’état matrimonial et le nombre de dépendants. Le rapport propose plusieurs orientations recommandées basées sur les résultats de la recherche. Elles incluent le besoin d'assister à d’importants jeux de rôles sur l’autoefficience liée au comportement des travailleurs déplacés face au marché du travail. Les formateurs doivent considérer les résultats au moment du choix des modes de livraison. Alors que le résultat prévu de l’apprentissage de la prise de décision en matière de carrière est la motivation, la formation face à face peut être l’approche de préférence 5 puisque l’orientation peut devoir être très individualisée. Si le comportement ciblé est d’augmenter l’éventail et l’intensité des comportements liés à la recherche d’emploi, par conséquent la formation axée sur le groupe a le potentiel d’impacter fortement l’autoefficience puisqu’on y trouve davantage d’échanges d’expériences vécues ou communes et plus d’approches uniformes liées à cette activité qu’à la planification de carrière. Peu importe le mode de livraison, la personnalisation et l’interprétation du LMI de façon à ce qu’il apporte focalisation, gouvernance et directive tant en matière de prise de décision liée à la carrière et à la recherche d’emploi sont essentielles. La personnalisation doit aussi prendre en considération les caractéristiques du stagiaire telles son niveau de compréhension et d’aisance face aux outils LMI basés sur Internet et l’informatique au moment de sa fin d’emploi. Ceci peut être achevé par le biais de la cueillette et du partage de la communication des données, par les organismes, sur l’inventaire des connaissance et habiletés des employés. 6 TABLE 1 - Summary of Indicators/Variables and Key Results from the Study Indicators/Variables Definition Sample Items Results Job-Related A person’s belief in their ability to affect employment outcomes. High self-efficacy indicates more effective coping skills and the probability of more favourable labour market outcomes It is measured as the sum of the mean score for career decision making self-efficacy and job search self-efficacy Provision of customized LMI results in a positive impact to JRSE (supported by both quantitative and qualitative data analyses) Career Decision Making Self- Efficacy (CDMSE) CDMSE is an assessment tool developed specifically to measure a person’s confidence and competence around career decision making, and any subsequent change based on the LMI intervention The selected tool is a scale comprised of twenty five items and is based on Bandura’s work on selfefficacy. The items measure Skills Assessment, Job Search, Identifying Occupations, Career Planning, Industry and Employment Data, and Instructional Programs Provision of customized LMI resulted in a positive impact to CDMSE (supported by both quantitative and qualitative data analyses) Job Search SelfEfficacy (JSSE) JSSE is a measure of self confidence, competence and behavioural intensity related to various job search activities The assessment tool was a scale comprised of eleven items related to aspects of job search including perceived proficiency in resume writing, planning job search activities, locating job openings, and interviewing skills. Provision of customized LMI resulted in a positive impact to JSSE (supported by both quantitative and qualitative data analyses) ** Customized Labour Market Information Labour market Information tailored to the skills and work experience of displaced automotive workers. Focus was placed on skills transfer and using LMI from the perspective of the displaced autoworker For example, training on “Working in Canada” tools begins from Unit Group 9482 – Motor Vehicle assemblers, Inspectors and Testers Qualitative data supported the importance of customizing the data specifically to both industry and geographic location. Reducing the amount of available LMI to a manageable amount was considered critical Group versus one-onone training Method of delivery of customized LMI Group training was conducted with 8-10 participants and lasted one hour. Individual sessions varied in timing based on the participant Group sessions were perceived as highly motivational, with the enriched learning environment and ability to benefit from other’s experiences cited. A broad range of questions were asked Self- Efficacy (JRSE) 7 Job Search Behaviours Activities directed to achieve positive labour market outcomes A list of behaviours and activities undertaken to find job openings or training opportunities. These include searching for job postings, utilizing LMI, making contact with prospective employers and sources for career info Higher JRSE as measured by CDMSE and JSSE was positively correlated to a greater number of job search behaviours Job Search Intensity The energy and time expended engaged in job search behaviour A quantitative measure of the number of behaviours characterizing one’s job search and the self reported estimate of time engaged in these behaviours. Behaviours include review of sources of LMI, cold calling, resume writing, as examples There is a positive correlation between JRSE as measured by CDMSE and JSSE and job search intensity Job Search Barriers Perceived and real impediments that constrain the job search and mitigate against positive labour market outcomes. A quantitative measure of the presence and perceived size of barriers (Likert scale 15). Barriers included lack of support or transportation, family responsibilities, money, and personal health, as examples There is an inverse relationship between the perceived number and size of job barriers and JRSE. Job Search Support Perceived level of assistance in locating and using employment-related resources. Self reported assessment of perception of level of direct and indirect support available to bring about favourable labour market outcomes (Likert scale 1-5) There is a positive relationship between increased levels of job search support and higher selfefficacy scores 8 1.0 Introduction et objectifs du projet Ce projet faisait partie d’une série d’expériences focalisées, à petite échelle, dans le but de connaître l’impact que les renseignements du Labour Market Information (LMI), présenté sous différents modes, exerce sur la façon dont les individus conceptualisent leur potentiel d'embauche, les problèmes liés au marché du travail, les objectifs et options ainsi que la façon de traiter et de convertir ce LMI en connaissances pertinentes et en prise de décision. L’objectif de cette expérience était d’analyser la relation entre le LMI (incluant les modes de diffusion) et l’auto-efficience liée à l’emploi, et d’évaluer son impact sur les comportements en recherche d’emploi et les résultats sur le marché du travail. Ce projet de recherche répondait aussi à l’urgence créée par les niveaux dévastateurs de chômage dans la région. Au moment d'amorcer cette étude, les niveaux d’emploi dans la région économique de Windsor-Sarnia avaient décliné de 18 500 d’octobre 2008 à octobre 2009. Les pertes d’emploi touchaient particulièrement les emplois à temps plein (-16 300) et certains emplois à temps partiel (-2300). La réduction de la population active s’explique par un déclin tant du nombre de travailleurs que du nombre de personnes à la recherche d’un emploi. Le taux de chômage est passé de 7,8 % à 10,9 %, le taux le plus élevé dans toutes les régions économiques de l’Ontario. En comparaison, pendant la même période, le taux de chômage provincial était passé de 6,3 % à 8,9 %. Compte tenu de la magnitude du déplacement de la main-d’œuvre dans les industries en réduction d’effectifs, des coûts associés et de la durée prévue de la transition d’industries traditionnelles « en déclin » à une économie basée sur la connaissance, l’avantage de diffuser le LMI lié au transfert des compétences et à la rééducation des travailleurs déplacés était plus qu’évident. Dans le Sud-Ouest de l’Ontario, cela signifie que le groupe cible se composait de travailleurs déplacés du secteur de l’automobile allant des fabricants d’équipement d’origine (FÉO) aux différents fournisseurs de pièces de volets 1, 2 et 3 (incluant la fabrication d’outils et de matrices, l'emboutissage de métal, les matières plastiques et le montage léger). Les efforts se poursuivent dans la région pour faciliter une transition économique progressive et passer de la dépendance traditionnelle au secteur de l’automobile à un investissement dans des industries novatrices et émergeantes de secteurs en croissance. À Windsor, le taux de chômage est passé d’une crête de 15,2 % en juillet 2009 à 10,1 % en mars 2012, toujours le taux le plus élevé de toutes les RMR au Canada. London/St Thomas, dont le taux de chômage actuel est de 9,6 %, se trouve dans la même situation à cause de la fermeture de plusieurs installations de fabrication clés. Par conséquent, nous avons ajouté la recherche sur cette région au projet à la fin de 2011. 9 Un des objectifs des politiques de RHDCC est d’aider les individus au moment de faire des choix de carrière et de s’investir en capital humain. Cette expérience a contribué à l'élaboration d'une base de connaissances dans ce secteur. Ce processus a fourni une formation appréciable sur le FMI à de nombreux travailleurs de l’automobile déplacés, dans des secteurs géographiques susceptibles de profiter le plus de ces connaissances. 1.1 Évaluation et analyse de la documentation Auto-efficience L’auto-efficience (AE) se décrit comme la croyance qu’une personne a dans sa capacité à produire des résultats (Bandura, 1994). Bandura a constaté que l’AE influence les sentiments, la pensée, la motivation et le comportement. Lorsque l’AE est élevée, la perception qu’une personne a de ses habiletés d’adaptation est élevée. Ceci amène à de bas niveaux de dépression et d’anxiété. Une AE élevée influence la motivation à fixer des objectifs, à déployer les efforts nécessaires et à persister. Les gens dont l’AE est élevée croient qu’ils peuvent surmonter les défis et présentent un niveau d’engagement plus élevé envers leurs objectifs. Ils sont également plus souples face aux échecs. De nouveaux diplômés dont l'AE est faible ont tendance à accepter le premier emploi offert sans égard au salaire ou à la compatibilité avec leurs objectifs (Saks, 2006). Saks a constaté que, dans le but d’augmenter l’AE liée à la recherche d’emploi, les gens devraient s’engager dans des comportements axés sur la carrière tels que la prospection de carrière. Ils peuvent aussi avoir recours aux ressources sur l’information liée au marché du travail comme les centres de carrière, salons des carrières, clubs de recherche d’emploi, conseillers en orientation et sites Web pertinents (Zikic et Saks, 2009). Bandura déclare aussi qu’on peut atteindre une AE plus élevée par le biais d'expériences de maîtrise, d’expérience indirecte, de modelage social et de persuasion sociale. Puisque la recherche a démontré que l’AE affecte la formation et est affectée par cette dernière, le programme devrait aborder les quatre éléments d’influence (Haccoun et Saks, 2009). Puisqu’un faible niveau d’AE entraîne une absence de confiance débilitante, la formation devrait focaliser sur l’AE avant d’aborder les connaissances et habiletés (Moynihan, Roehling, LePine et Bowell, 2003). Une révision de la documentation pertinente a révélé une gamme de concepts liés à l’AE et des questions reliées à l’emploi. Une AE élevée est associée à des efforts de recherche d’emploi plus intenses (Joseph, 1999). Kanfer et coll. (2001) ont constaté une relation positive entre les activités de recherche d’emploi et l’emploi tel quel et que la 10 disponibilité d’une personne à s’engager dans des activités de recherche d’emploi est liée à sa perception de la probabilité que ces activités mèneront à un emploi. Des niveaux plus élevés d’AE sont associés à la perception que les efforts de recherche d’emploi auront comme résultat de décrocher un emploi. En se fondant sur cette corrélation, les chercheurs sont d’avis que la préparation à l'emploi doit inclure l’AE liée à la recherche d’emploi et au modelage comportemental (Cotes, Saks et Zikic, 2006). Par exemple, l’augmentation de l’AE pendant une entrevue a contribué à réduire l’anxiété et à améliorer le rendement (Saks, 2006). On a aussi constaté que la fixation des objectifs, comme programmes élargis pour améliorer l’AE, augmente l’intensité de la recherche d’emploi (Creed, Hood et McKenzie, 2009). Par conséquent, l’aide à la recherche d’emploi doit aussi inclure le soutien affectif et social en plus des méthodes traditionnelles de transmission de l’information et la formation en mécanismes de recherche d’emploi. Sharpe et coll. (2008) ont constaté que la formation était inefficace puisqu’elle n’incluait pas la résolution collective de problèmes, le soutien social et le regard positif du formateur, et l’inoculation contre les contrecoups. Les programmes sont plus efficaces s’ils réduisent le niveau de dépression qui résulte d’une faible AE et aussi les questions financières (Vinokur et Schul, 2002). Cette approche requiert de focaliser sur l'élaboration des compétences des formateurs en ce qui concerne les aspects psychologiques de la recherche d’emploi ainsi que les exigences comportementales menant à une recherche d’emploi réussie (Shirom, Vinokur et Price, 2008). Ce qui implique qu’on doit s’assurer que les interventions proposées et soutenues par le gouvernement comprennent des mesures pour augmenter l’AE. Avant d’acquérir la connaissance des étapes de réembauche, la santé mentale de la personne sans emploi doit être évaluée et considérée de façon appropriée. Dans une autre étude, on a constaté que la perte d’emploi influence négativement la santé mentale (Vuori et Vinokur, 2005). On a constaté qu’un programme « Intervention de recherche d’emploi » en Finlande a eu des effets bénéfiques sur la réembauche et la santé mentale. Ce programme s'inspire du programme Michigan Prevention Research Centre Job Search. Les fournisseurs de services d’emploi qui démontrent des attitudes négatives envers leurs clients abaissent l’AE du client. Aussi, les programmes d’emploi sont plus efficaces s’ils réduisent le niveau de dépression résultant d’une AE faible et de questions financières. La définition de Statistique Canada de travailleurs découragés se base sur une étude « des personnes qui disent vouloir travailler dans un métier ou une entreprise pendant la semaine de référence et étaient disposées mais qui ne cherchaient pas de travail, convaincues qu’aucun emploi n’étaient disponibles ». (Statistique Canada, 2006). Ces 11 travailleurs ne sont pas inclus dans les statistiques de chômage; « ils ne satisfont pas aux critères selon lesquelles ils ont cherché du travail au cours des quatre dernières semaines » (Sharpe et Shaker, 2007). L’Enquête sur la population active saisit les travailleurs découragés mais, selon Sharpe et Shaker, leurs nombres ne sont que des indicateurs significatifs des conditions du marché du travail là où il existe « un important ralentissement de l’économie » ou au moment d’analyser les « régions présentant un haut taux de chômage ». L’étude de Shirom et coll., (2008) a constaté que les ateliers devaient principalement être ciblés en fonction des travailleurs découragés afin d’aider ce groupe. Compte tenu de ce qui précède, il est clair que l'auto-efficience est importante. Elle détermine les niveaux d'adaptation individuels, la mesure, la durée et la nature de l’effort qui sera déployé pour surmonter les obstacles (Bandura, 1977). L’AE agit sur les habiletés d'adaptation et de résilience ainsi que sur les comportements liés à la recherche d’emploi et l’efficacité d’interventions, telles la formation. « D’une perspective économique, les différences individuelles en matière de recherche d’emploi offrent le contexte pour l’intégration des facteurs psychologiques dans les modèles économiques d’embauche ». Kanfer et coll., (2001). Auto-efficience liée à l’emploi (JRSE) Dans cette recherche, nous évaluons le JRSE qui est la somme de deux échelles d’autoefficience, auto-efficience liée à la décision de carrière (CDMSE) et auto-efficience liée à la recherche d’emploi (JSSE). Le CDMSE est un outil d’évaluation conçu spécifiquement pour mesurer la confiance d’une personne et sa compétence face à la prise de décision liée à la carrière et tout changement subséquent dans l’intervention du LMI. L’outil sélectionné est une échelle qui comprend 25 éléments et est basée sur le travail de Bandura sur l’auto-efficience. L’échelle de 25 éléments mesure l’évaluation des compétences, la recherche d’emploi, le classement suivant les professions, la planification de carrière, les données sur l’industrie et l’emploi, et les programmes d’enseignement. Le deuxième outil d’évaluation, le JSSE, a été conçu spécifiquement pour mesurer l’auto-efficience. L’échelle comprend sept éléments liés aux aspects de la recherche d’emploi incluant la perception de la compétence en rédaction de curriculum vitae, la planification des activités de recherche d‘emploi, l’établissement des offres d’emploi et les compétences liées à l’entrevue. Le facteur validité des deux échelles a été testé et ces dernières ont couramment été utilisées dans une autre étude sur le LMI par la Société de recherche sociale appliquée (SRSA 2009). Pour consulter l’outil de sondage initial complet (incluant ces deux échelles), veuillez vous reporter à l’Annexe 22 du rapport Mise en œuvre sur le terrain. 12 Comportement en recherche d’emploi et intensité Les différences individuelles de comportement en matière de recherche d’emploi offrent le contexte pour l’intégration des facteurs psychologiques dans les modèles économiques d’embauche. Nous pensons qu’il s’agit d’un indicateur clé de la possibilité d’un changement positif en matière de résultats tels que la réembauche (soit dans le secteur existant ou dans de nouveaux secteurs) et/ou la décision de considérer la rééducation ou l’amélioration des compétences aux fins d’emploi (comportements de formation). Dans cette recherche, le comportement et l’intensité en recherche d’emploi sont mesurés de trois façons. La première est une évaluation des activités de collecte de renseignements. Le sondage demande aux participants d’identifier les fournisseurs de services qu’ils ont visités et les renseignements ou l’aide qu’ils ont reçus de cet emplacement. La seconde est une autoévaluation de leur niveau mensuel moyen de comportements spécifiques liés à la recherche d’emploi (tels que la sollicitation à froid auprès d’employeurs éventuels et la réponse à l’affichage des emplois) selon une échelle allant de jamais à très fréquemment. La troisième échelle mesure le nombre d’heures moyen par semaine que les participants indiquent avoir investies dans le processus de recherche d’emploi. Information sur le marché du travail (LMI) La documentation sur l’information liée au marché du travail couvre la façon dont le LMI aide les travailleurs, les chômeurs et les nouveaux venus sur le marché du travail en matière de prise de décision face à la carrière, l’éducation et la formation. Le LMI aide aussi l’employeur à la prise de décisions d’embauche et de formation (Voyer et Johnson, 2007). Même les étudiants ont besoin d'orientation professionnelle et du LMI (Benzanson et Kellett, 2001). On réfère souvent au recours au LMI comme des Programmes actifs du marché du travail. Les pays de l’OCDE proposent des programmes actifs du marché du travail mais les ressources disponibles en limitent son étendue (Dar et Tzannastos, 1999). Les conditions macro-économiques affectent le niveau de succès des programmes (Dar et Tzannastos, 1999, Thuy, Hansen et Price, 2001, et Sharpe, 2009). Les services publics doivent s’attaquer à la question des changements rapides des données démographiques, des besoins évolutifs en matière de compétences et de la fluctuation de la durée des carrières et emplois pour le LMI (Thuy, Hansen et Price, 2001). Une évaluation des besoins du LMI est recommandée (Vincent et Voyer, 2007). L’évaluation devrait inclure : les renseignements à l’intention de différents groupes; l’identification des insuffisances d’information; le processus de prise de décision du LMI; 13 et la compétence individuelle (Vincent et Voyer, 2007). Les données agrégées sont collectées par Statistique Canada et autres fournisseurs sur les emplois actuels et les emplois vacants et sur les caractéristiques des travailleurs et des chômeurs (Sharpe, 2009). Ces renseignements aident l’employeur à prendre des décisions liées au marché du travail et aident les éducateurs dans l’élaboration des programmes d’enseignement. Les responsables des politiques utilisent aussi les données visant le marché du travail. Les données disponibles ne sont pas complètes puisqu’elles excluent les renseignements sur le marché du travail local. De même, elles ne sont pas opportunes; par exemple, le recensement n’est fait qu’à tous les cinq ans. Les résultats du LMI sont atteints mais, souvent, non mesurés (Bagnuson,Bezanson et Savard, 2004). Une évaluation efficace doit être faite pour permettre aux agences et décideurs d’assurer une utilisation maximale des ressources et d’améliorer la conception de la programmation et des services. Benzanson et Kellett (2001) recommandent un agenda de recherche qui compare les modèles de livraison incluant une analyse coût/bénéfice. Les résultats du LMI et les services d’orientation doivent démontrer l’impact de différents modes de livraison à l’intention d’une clientèle variée. Le LMI doit être coordonné de différentes sources (Working Together, 2009). L’évaluation du LMI et son impact incluent la création d’emploi, le financement du travail indépendant, l’aide à la formation/rééducation professionnelle et les subventions salariales. Au Danemark, une étude du Mandatory Activation Program a démontré que le programme de recherche d’emploi n’avait pas le même impact que l’effet d’impératif et le traitement et monitorage intensifs. L’impératif de motivation était imposé dans le programme et l’impératif d’avoir à s’inscrire à des programmes de formation (Graversen et Ours, 2008). Aussi, l’évaluation de tout programme de LMI doit être faite pour assurer qu’il répond aux besoins de tous les utilisateurs. Le programme doit inclure des moyens pour mesurer et augmenter l’auto-efficience du client selon sa pertinence de rendement et d’adaptation (Bandura, 1982). L’information sur le marché du travail est souvent obtenue à l’aide d’un ordinateur. Le succès de l’utilisation des sites Web pour le LMI dépend de l’indécision de l’individu, de l'habileté de l’utilisateur et de la qualité de l’information (FLMM, 2005). La valeur du LMI augmente lorsqu’un conseiller intervient (FLMM, 2005; Magnusson, Bezanson et Savard, 2004). Sharpe (2009) recommande que les renseignements fédéraux et provinciaux se trouvent conjointement sur un seul site Web. Qui plus est, la fiabilité est essentielle. Les conseillers en emploi et en orientation doivent se tenir constamment au courant et utiliser de façon maximale la technologie de l’information et des communications. 14 Taille idéale d’un groupe pour une intervention LMI Au moment de l’élaboration du concept, les chercheurs ont revu la documentation traitant de la taille appropriée du groupe afin d’assurer une intervention de groupe facilitée. La documentation sur ce sujet est difficile à trouver. La révision des revues sur l’éducation, la formation, le comportement organisationnel et la psychologie a révélé peu d’études pertinentes. Nous avons pu trouver certaines recherches sur le domaine médical et le marketing (liées à des groupes témoins). Les étudiants en sciences dentaires ont été réunis en groupes de différentes tailles (petits, moyens et grands) et ont ensuite participé à l’apprentissage par problème. Ils ont mesuré l’impact de la taille du groupe en matière « d’aptitude à résoudre un problème, d’autodirection et de connaissances techniques » (Lohan et Finkelstein, 1999, p. 291). Les travailleurs déplacés dont traite notre étude doivent améliorer ces attributs pour réussir en prise de décision liée à la carrière. On a constaté qu’il existait une augmentation en autodirection dans les petits et moyens groupes mais une diminution dans les plus grands groupes. Les participants dans les plus grands groupes étaient moins satisfaits de leur expérience dans ces groupes. Il n’y a pas de nombre spécifique pour définir la taille des groupes mais « de cinq à huit » définissait la taille du groupe moyen de l'apprentissage par problème (Ibid, p. 293). Il faudra poursuivre la recherche sur l’effet de la taille du groupe avant de se prononcer de façon définitive à l'égard de ce qui précède. Whiston (2003) a constaté que, peu importe la taille du groupe, « les interventions sans conseiller sont moins efficaces que celles accompagnées d’un conseiller » (p. 406). Ceci est également vrai à l’échelon individuel. On a aussi constaté que l’intervention de carrière assistée par ordinateur est plus efficace si elle est accompagnée d’un conseiller. 1) (Bandura, 1977, p. 79) 15 Les tâches accomplies à l’aide d’un ordinateur telles que l’évaluation de l’intérêt et la transmission de l’information libèrent les conseillers pour leur permettre d’assurer d’autres services. Hwang et Guynes ont examiné la prise de décision dans des petits et des grands groupes utilisant un système assisté par ordinateur. On a constaté qu’il existe « une corrélation négative entre le niveau de satisfaction et la taille du groupe » et que l’assistance d’un ordinateur ne surmonte pas le mécontentement des grands groupes (Hwang et Guynes, 1994, p. 195). Gladding (1994) a constaté que la taille idéale d’un groupe pour une orientation efficace est de huit à douze membres. Le petit groupe permet aux membres de s’exprimer ouvertement face au groupe tout en évitant la formation de sous-groupes au sein du groupe d'orientation. L’étude de Helde, Brodtkorb, Brathen et Bovim’s (2003) sur l’effet utile d’un cours éducatif d’une journée pour les personnes atteintes d’épilepsie a démontré que la taille modèle désirable d'apprentissage par problème est de cinq à huit participants. Le recours à de plus grands groupes « peut mener à la formation de sousgroupes actifs et passifs » (Ibid, p 500). Lorsque l’on a recours à de très petits groupes, une personne peu devenir dominante. Loeb, Penrod et Hupcey (2006) ont mené une étude sur des groupes témoins pour adultes plus âgés au sein desquels ils ont constaté que les groupes formés de six à huit personnes avaient un résultat positif puisque tous les participants manifestaient de l’intérêt et pouvaient contribuer à la discussion. D’après cette documentation limitée, nous avons choisi un groupe de taille moyenne (de 8 à 10) comme étant la taille la plus appropriée pour notre étude afin de maximiser la participation et de minimiser les distractions. Aussi, d’une perspective de politiques, nous croyons qu’il s’agit d’une taille manoeuvrable que la plupart des fournisseurs de services peuvent mettre en œuvre. 16 2.0 Conception et mise en œuvre du projet 2.1 Objectif de la recherche et structure de l'étude La recherche décrite dans ce rapport a été élaborée pour accéder à des méthodes efficaces de livraison du LMI afin d’encourager les travailleurs déplacés d’une industrie en réduction des objectifs à explorer les occasions d'emploi dans de nouveaux secteurs en croissance. L’objectif de cette recherche était de déterminer les moyens les plus efficaces de livrer le LMI tel que mesuré par le changement en matière d'auto-efficience liée à l'emploi et de résultats liés au marché du travail. L’étude a été structurée de façon à ce que tous les participants qui se qualifiaient (présentement sans emploi ou sous-employés et déplacés de l’industrie automobile) remplissent un sondage de prétest. Ils étaient assignés au hasard soit au groupe de contrôle (qui n’avait reçu aucune intervention de formation) soit à un des deux groupes de traitement (counselling face à face ou session facilitée de groupe). Les participants ont rempli des sondages de suivi aux postinterventions d’un mois, de quatre mois et de douze mois. Certains participants ont été interviewés après une période d’un mois et un nombre plus petit après une période de douze mois. La formation LMI a été offerte à tous les participants au groupe de contrôle après le complétage de leur sondage final. Vous trouverez plus de détails sur la conception et la mise en place de l’étude à l’Annexe 1, Rapport sur la mise en place sur le terrain. 2.2 Recrutement des sujets de la recherche Communication L’équipe du projet a déterminé que la plupart des employés de l’automobile mis à pied s’adressent soit à leur centre d’ajustement/d’action local ou à un des fournisseurs de service aux chômeurs. On a contacté les centres locaux de prestation de services d’ajustement aux travailleurs de l’automobile pour obtenir leur soutien et nous aider à augmenter les données de l’étude. Notre équipe de recherche a également initié des partenariats avec deux agences communautaires de Windsor activement engagées dans la prestation de services aux travailleurs de l’automobile déplacés. L’Unemployed Help Centre et le Service d’orientation de carrière ont tous deux accueilli l’occasion de participer au recrutement et à la livraison des phases du projet. Les deux agences ont contacté des clients d'employeurs liés à l'automobile en notre nom pour le jour de l'inscription initiale en octobre 2010 et ont assuré l'accès et l'assistance pour la session de suivi d’un mois fin novembre et début décembre. À London/St Thomas, Centraide Canada a travaillé avec nous et les deux centres d’action locaux pour coordonner le recrutement des participants et organiser les événements d’accueil et de suivi. 17 Diffusion au sein de la communauté En plus du recrutement mentionné ci-dessus, l’équipe s’est engagée à téléphoner à toutes les agences d’emploi locales auprès desquelles les travailleurs déplacés pouvaient être inscrits et à leur envoyer des avis ainsi qu’à un grand nombre d’organismes de services communautaires à l’intention des travailleurs sans emploi. De plus, l’équipe a fait appel aux médias gratuits offerts à la radio communautaire et locale et à la télévision par câble pour annoncer les jours d’inscription. L’équipe a aussi acheté des annonces et avis médiatiques imprimés et à la radio au cours des deux semaines précédant le jour de recrutement à chaque emplacement. On a contacté les médias d’information et le directeur du projet a donné des entrevues à la radio et à la télévision avant le premier jour de l’inscription à Windsor, ainsi que le jour même de l’inscription pour conscientiser davantage la population, susciter l’intérêt pour le projet et augmenter les efforts de recrutement. De plus, on a demandé à toutes les publications communautaires hebdomadaires d’annoncer chaque inscription. Finalement, le site Web du projet www.gcistrategy.com contenait des renseignements sur chaque jour d’inscription à venir au fur et à mesure de de la date prévue. Recours aux incitatifs On a souvent recours aux incitatifs en matière d’études de recherche comme composante du recrutement initial et pour assurer une rétention continue à l’étude. L’équipe a constaté que les incitatifs offrent aux participants un bon effet d’encouragement à demeurer au sein de l’étude. Ceci, combiné à un suivi administratif diligent, a assuré un niveau raisonnable de rétention pendant la période d’une année complète. Dans le but d’attirer davantage de bénévoles à un nouvel emplacement géographique, l’incitatif était accru tant pour le sondage initial que pour le suivi après un mois. 2.3 Profil démographique des participants Cette étude incluait cent quatre vingt huit (188) participants qui étaient des travailleurs de l’automobile déplacés du Sud-Ouest de l’Ontario. Quarante-neuf sujets (environ 26 %) étaient de la région de London/St Thomas alors que le reste provenait de Windsor. Le tableau suivant (Tableau D1) présente une vue d’ensemble de la structure démographique de ces bénévoles au projet de recherche. 18 Tableau 2 – Sommaire démographique de la population type Sommaire démographique de la population type Variable Échantillon total Échantillon Wondsor-Esex Échantillon London/St Thomas Homme 79,7 % 81,1 % 75,5 % Femme 20, % 18,8 % 24,5 % Âge moyen ( catégorie médiane de 46 à 55) 43,3 % 41,3 % 49,0 % État matrimonial (marié ou en common law) 62,9 % 59,2 % 73,5 % Emploi à temps plein 50,8 % 48,8 5 55,6 % Emploi à temps partiel 11,5 % 10,5 % 13,9 % Moins qu’un enseignement secondaire complété 8,5 % 7,2 % 12,2 % Enseignement secondaire complete 27,8 % 29,7 % 22,4 % Enseignement post-secondaire partiellement complété 31,5 % 27,5 % 42,8 % Enseignement post-secondaire complété 30,5 % 34,8 % 18,4 % Qualifications dans les métiers spécialisés 20,7 % 26,6 % 4% Genre État de l’emploi du partenaire Éducation Expérience de travail Années de service chez le plus récent employeur Expérience totale dans l’industrie automobile Moyenne (ann.) : 11,98 Médian (ann.) : 10 Mode (ann.) : 17 Moyenne (ann.) : 19,47 Médian (ann.): 17 Mode (ann.): 17 Moyenne (ann.) : 10,70 Moyenne (ann.) : 15,57 Moyenne (ann.) 20,07 Moyenne (ann.) : 17,88 Vingt pourcent de l’échantillon était composé de femmes – donnée approximativement proportionnelle à l'ensemble de la main-d’œuvre dans le secteur automobile.1 Le participant moyen dans cet échantillon était male, dont la plage d'âge variait de 46 à 55. Il a travaillé chez son employeur actuel dans le secteur automobile pendant une période moyenne de juste inférieure à douze ans. Trente pourcent des sujets ont complété un enseignement post-secondaire. Un peu moins de trente pourcent des sujets ont indiqué l’école secondaire comme leur plus haut niveau d’enseignement atteint. Les résultats 1 Council for Automotive Human Resources (CAHR) www.cahr-crha.ca 19 combinés des données démographiques du groupe échantillon indiquent que le participant type était : à une phase mi/fin de carrière; à son plus récent lieu de travail depuis une longue période; diplômé d’école secondaire possédant une approche à l’éducation post-secondaire. De façon plus précise, le Tableau D2 indique la distribution de la plage d’âge et le Tableau D3 indique la distribution des participants sur l’ensemble des différents niveaux d’acquisition de connaissances scolaires. TABLEAU 3 – Plage d’âge des participants Âge Plage d’âge (Années) Échantillon total (%) Échantillon Windsor/Essex (%) Échantillon London/St Thomas (%) 25 et moins 2,1 2,9 nil De 26 à 35 7,0 5,8 10,2 De 36 à 45 31,6 31,2 32,7 De 46 à 55 43,3 41,3 49,0 De 56 à 65 15,5 18,8 6,1 Plus de 65 ,5 nil 2,0 TABLEAU 4 – Plus haut niveau de scolarisation atteint Éducation Plus haut niveau atteint Échantillon total (%) Échantillon Windsor/Essex (%) Échantillon London/ St Thomas(%) Certain public/primaire 1,1 1,6 nil Public/primaire 4,8 6,5 nil Certain école secondaire 6,4 nil 8,2 Diplôme d’école secondaire 28,3 29,7 24,5 Certain collège communautaire 25,6 23,9 30,6 Diplôme de collège communautaire 10,2 8,7 14,3 14,3 4,1 Certain univarsité 9,6 8,0 Grade de premier cycle complété 3,2 2,9 Grade supérieur complété ,5 1,6 ,7 nil nil 4,1 Autre (Précisez) 20 Le niveau de scolarité complété moyen et médian le plus élevé du groupe échantillon était certain collège communautaire avec 25 % à ce niveau. Environ 21 % avait complété le niveau collégial et un autre 10 % avait entrepris des études universitaires. Près de 10 % avait complété le niveau universitaire. En comparaison, en 2012, 52 % des Canadiens âgés de 15 ans et plus avaient complété un diplôme d’études collégiales, un certificat d’une école de métiers ou un grade universitaire. Comparés à l’ensemble de la population, où 57 % des Canadiens dans le groupe d’âge de 45 à 64 ans avaient obtenu un certificat d’études secondaires (35 %) ou un grade universitaire (22 %), les participants à notre étude avaient moins d’éducation formelle. TABLEAU 5 – Formation dans les métiers et attestation Formation dans les métier et/ou attestation Formation dans les métiers et/ou attestation Échantillon total (%) Échantillon Windsor/Essex (%) Échantillon London/St Thomas (%) Sans formation dans les métiers 78,8 74,8 89,8 Métier et/ou attestation 21,2 25,2 10,2 TABLEAU 6 - État matrimonial État matrimonial État Échantillon total (%) Échantillon WindsorEssex (%) Échantillon London St Thomas (%) Célibataire 22,6 25,5 14,3 Marié ou en common law 62,9 59,2 73,5 Divorcé/séparé 12,9 13,1 12,2 21 TABLEAU 7 - État de services du partenaire État de services du partenaire Échantillon total (%) État Échantillon Windsor/Essex (%) ÉchantillonLondon St Thomas (%) Employé à temps plein 50,8 48,8 55,6 Employé à temps partiel 11,5 10,5 13,9 ,8 1,2 — 12,8 19,4 Mise à pied temporaire Sans emploi à la recherché d’un emploi 14,8 et Population inactive / Incapable de travailler 14,7 17,5 8,4 À la retraite 4,9 5,8 5,6 Autre 2,5 3,5 — TABLEAU 8 – Personnes à charge en résidence Personnes à charge Personnes à charge Échantillon total (%) Échantillon Windsor/Essex (%) Échantillon London/ St Thomas (%) Enfants de moins de 18 ans 39,0 29,9 80,0 Enfants de plus de 18 ans 26,4 27,1 23,3 Parents qui requièrent aide 10,4 9,7 13,3 Autres qui requièrent aide 3,7 4,5 — Expérience de travail Le travailleur déplacé moyen dans le groupe échantillon combiné a travaillé dans l’industrie automobile (moyenne : 19,47 années; mode/médian : 17 années) et chez le même employeur (moyenne : 11,98 années) pendant une longue période. Trente-neuf pourcent avaient travaillé uniquement dans l’industrie automobile. Compte tenu de ce fait, plusieurs avaient de l’expérience et des compétences limitées en matière de recherche d’emploi. La majorité des 188 travailleurs déplacés travaillaient comme travailleurs à la chaîne, opérateurs et/ou manœuvre général. Les membres d’un groupe de Windsor (21 % de l’échantillon total) avaient une certification de métier spécialisé (particulièrement lié au moulage et à l’outillage et tuyauteurs ou soudeurs). 22 TABLEAU 9 – Durée de l’emploi chez l’employeur le plus récent Durée de l’emploi chez l’employeur le plus récent Échantillon total (%) Échantillon Windsor/Essex (%) 10 et moins 51,1 61,2 22,4 De 11 à 15 13,4 12,2 16,3 De 16 à-20 16,7 5,9 47,0 De 21-à 25 8,6 8,0 10,1 Plus de 25 10,2 12,4 4,0 Durée de l’emploi (Années) Échantillon London/ St Thomas (%) TABLEAU 10 – Durée de l’emploi dans l’industrie automobile Durée de l’emploi dans l’industrie automobile Durée de l’emploi (Ans) Échantilllon total (%) Échantillon Windsor/Essex (%) Échantillon London/ St Thomas (%) 10 et moins 19,1 22,0 14,3 De 11-à 15 16,8 17,9 14,2 De 16-à 20 21,4 13,4 42,8 De 21-à 25 14,1 12,4 18,3 Plus de 25 28,2 35,0 10,1 Préférence perçue du marché du travail (dans l’ensemble et industries en expansion) Les participants ont démontré un manque de confiance envers le marché du travail en matière de disponibilité d’emplois dans leur région respective. En matière de préférence pour l’ensemble du marché du travail, un peu plus de 65 % a décrit le marché du travail comme offrant peu ou pas d’emplois. On détectait même un plus grand scepticisme en ce qui concerne la disponibilité d’emplois dans les nouvelles industries en expansion. Près de 72 % percevaient que peu ou pas d’emplois étaient offerts dans ces industries. Il n’existait aucune corrélation entre le niveau de scolarité et la perception de la disponibilité d’emploi. 23 TABLEAU 11 - Préférence perçue du marché du travail (dans l’ensemble et industries en expansion) Préférence perçue du marché du travail (dans l’ensemble) Débouchés Échantillon total (%) Échantillon Windsor/Essex (%) Échantillon London/ St Thomas (%) Aucun 14,0 13,1 16,3 Quelques 51,1 51,8 49,0 Certains 31,2 29,9 34,7 3,2 4,4 nil ,5 ,7 nil Assez Beaucoup Préférence perçue du marché du travail (industries en expansion) Débouchés Échantilllon total (%) Échantillon Windsor/Essex (%) Échantillon London/ St Thomas (%) Aucun 20,4 20,4 20,4 Quelques 51,1 48,9 57,1 Certains 24,7 25,5 3,2 4,4 22,4 nil ,5 ,7 Assez Beaucoup nil Perception des compétences essentielles Les participants ont exprimé une confiance élevée en leurs compétences liées à l’emploi2 et étaient particulièrement confiants en leurs compétences en matière de travail d’équipe. Les participants étaient positifs en ce qui concerne la perception de leur niveau de compétences lié aux compétences essentielles. Les notes se situaient entre 3,18 (basse) en compétences informatiques et spécialisées et 4,44 (haute) en compétences de travail d’équipe. La note la plus basse en compétences liées à l’informatique a des répercussions sur l’efficacité de la formation LMI assistée par ordinateur. Ces données renforcent la décision de l’équipe du projet d’éliminer le groupe de traitement autonome sur Internet. La note élevée en compétences d’équipe peut être un indicateur de l’investissement des employeurs dans cette catégorie d’ensemble de compétences et/ou de notion d’équipe du 2 Le groupe échantillon a évalué les compétences essentielles qui sont des facteurs importants pour une transition réussie des travailleurs vers une autre industrie et/ou un autre métier (habiletés de communication telles que capacités d’attention, verbales et d’écriture); compétences analytiques/de recherche; connaissances techniques/informatiques; flexibilité/adaptabilité/gestion de priorités multiples; capacités interpersonnelles; compétences en leadership/gestion; sensibilité multiculturelle; prise de conscience, planification, organisation, résolution de problèmes, travail d’équipe. 24 travail à la chaîne. La majorité des sujets dans le groupe cible partaient avec des niveaux de moyens à élevés de confiance en leurs compétences essentielles. Il n’existait pas de corrélation bien en évidence entre les niveaux de scolarité complétée et les niveaux de contribution des compétences (c.-à-d. qu’un bas niveau de scolarité n’indique pas un bas niveau de contribution, pas plus qu’une scolarité post-secondaire ait un rapport avec les hauts niveaux de contribution). TABLEAU 12 - Perception de l’ensemble des compétences essentielles Perception de l’ensemble des compétences essentielle s Note moyenne (échelle de 5 points, sans compétences – très compétent) Communication Compétences d’analyse/en recherche Littéracie informatique/Technique Flexibilité/Adaptabilité/Gestion de priorités multiples Habiletés interpersonnelles Leadership/Aptitude à la gestion Sensibilisation/Souplesse envers le multiculturalisme Planification/Organisation Résolution de problème Travail d’équipe Échantillon total Échantillon Windsor/Essex ÉchantillonLondon/ St Thomas 4,04 4,08 3,92 3,58 3,61 3,47 3,18 3,20 3,12 3,83 3,86 3,73 3,95 3,98 3,88 3,62 3,62 3,63 3,84 3,85 3,80 3,96 4,01 3,84 4,14 4,21 3,94 4,44 4,47 4,35 25 3.0 Structure de l’analyse 3.1 Structure théorique Le schéma ci-dessous (Illustration 1) présente une vue d’ensemble de la relation des variables évaluées dans l’étude de recherche. Les relations ont été testées selon les hypothèses élaborées et approuvées dans le rapport de la conception initiale.Les constatations pour chacune des hypothèses sont détaillées à la Section 4. « Illustration F1 – Relation entre les variables testées dans le cadre de la recherche 3.2 Évaluation du processus des affectations Les participants à l’étude étaient placés de façon aléatoire soit dans le groupe de contrôle, soit dans un des deux groupes de traitement à leur arrivée pour participer à l’étude. Les niveaux de CDME et de JSSE avaient été évalués pour tous les participants à Time0. Une comparaison de test bilatéral homoscédastique des groupes de traitement au groupe de contrôle n’a révélé aucune différence statistique significative validant ainsi le processus d’assignation aléatoire. De plus, les tabulations recoupées de la composition démographique de chaque groupe étaient consistantes. 26 3.3 Mesure de la relation entre le LMI personnalisé et l’auto-efficience en matière de décision liée à l’emploi et l’auto-efficience liée à la recherche d’emploi On a mené une série de tests bilatéraux jumelés sur la totalité des scores moyens pour les participants des deux échelles et sur chaque échelle indépendamment à tous les intervalles. Des comparaisons ont été établies entre le groupe de contrôle et l’ensemble du groupe de traitement, entre le groupe de contrôle et chaque groupe de traitement (groupe face à face et animé) et au sein de chaque mode de traitement et de contrôle. 3.4 Mesure de l’impact sur la recherche d’emploi et des comportements liés à la formation Les corrélations ont été évaluées entre le CDMSE et le score cumulatif en tant qu’activités de collecte de renseignements sur une base de sujet par sujet pour l’ensemble des activités de recherche et le nombre moyen d’heures consacrées à la recherche d’emploi, par semaine, en tant que mesure de l'intensité de la recherche d'emploi. On a aussi évalué la corrélation entre le JSSE et ces trois mêmes facteurs. Un score de coefficient Pearson positif pour la comparaison de chaque groupe de traitement ou de contrôle indiquait une corrélation. On a aussi préparé un graphique de comparaison de distribution de fréquences pour les activités de recherche d’emploi individuelles selon un mode de traitement des différents délais de périodes prescrits afin d’évaluer les changements continus des activités les plus ciblées lors de l’intervention de formation LMI personnalisée. 3.5 Mesure de l’impact sur les résultas liés à l’emploi Pour cette section, on a analysé la corrélation entre le CDMSE et le JSSE et la mesure du marché du travail local et la mesure du marché du travail des industries en expansion. On a aussi analysé les résultats déclarés (emploi, programme de réapprentissage ou toujours sans emploi) et les corrélations aux scores de l’activité de recherche d’emploi. Finalement, on a mené une analyse de régression de ces facteurs sur les résultats de l’emploi. 3.6 Mesure de l’impact lié aux facteurs démographiques On a mené, en temps zéro et en temps majoré, une série de tests bilatéraux jumelés sur la totalité des scores moyens pour les participants des deux échelles et sur chaque échelle indépendamment à chaque intervalle. On a aussi fait des comparaisons entre le groupe de contrôle et l’ensemble du groupe de traitement. À cause du petit échantillon, cette analyse n’est menée qu’au suivi après un mois. Des ventilations démographiques additionnelles 27 n’ont pas pu être analysées, la taille de l’échantillon de la population étant trop petite pour donner des résultats fiables. 3.7 Analyse des données qualitatives On a mené des entrevues conjointement avec le sondage de suivi d’un mois. On a aussi mené un petit nombre d’entrevues avec les suivis de douze mois. Les intervieweurs ont utilisé une matrice de questions pour avoir un format semi-structuré permettant une meilleure comparaison croisée des sujets. On a utilisé seulement deux entrevieweurs pendant tout le processus pour assurer l’uniformité de l’approche. La plupart des entrevues ont été enregistrées et le verbatim transcrit. Quelques entrevues ont été enregistrées sous forme de notes manuscrites par l’intervieweur. Ces notes ont également été transcrites sous forme électronique pour permettre l’utilisation du logiciel NVivo pour identifier les thèmes et les mots clés. L’échantillon d’un mois se composait de 23 participants. Le groupe de contrôle comptait cinq personnes, celui de l’orientation de groupe en comptait neuf et celui de counselling en comptait neuf. Six sujets additionnels ont été interviewés au point d’un an – deux qui étaient toujours à la recherche d’un emploi, deux qui avaient été réengagés dans l'industrie automobile et deux qui travaillaient dans d'autres secteurs ou y étaient en formation. Structure de l’entrevue La partie 1 comportait trois questions. Cette section de l’entrevue sondait les sujets sur les questions liées au marché du travail et la perception du rôle de l’intervention du traitement personnalisée lié au marché du travail dans l’industrie automobile sur ces résultats. Les participants ont répondu à des questions sur leur situation d’emploi actuelle, leur scolarité et leur formation, et leurs activités liées à la recherche d’emploi. La partie 2 de l’entrevue comportait neuf questions. Nous avons demandé aux sujets de commenter directement leur perception de l’utilité de l’intervention de traitement qu’ils avaient suivi. De plus, cette partie collectait des données évaluatives sur l’impact perçu de l’intervention sur les aspects de l’auto-efficience liée à l’emploi. Au suivi d’un an, la partie 2 abordait de façon générale les défis et succès inhérents à la recherche d’emploi et au processus de changement de carrière. (Vous trouverez les questions spécifiques de l’entrevue, aux Annexes 29 et 30 de l’Annexe 1 – Rapport sur la mise en place sur le terrain. 28 4.0 Constatations La recherche a exploré la façon de personnaliser le LMI selon différents modes de livraison axés sur l’auto-efficience des travailleurs pour obtenir de l’emploi ou pour poursuivre leur scolarité ou formation en vue d’obtenir un emploi au sein des industries émergeantes locales. La recherche a évalué le potentiel de mobilité et d'intégration de ces travailleurs dans les secteurs émergeants locaux ciblés tels que les sources d’énergie renouvelable (éoliennes, énergie solaire et biocombustibles), la maintenance et la réparation aérospatiale, la fabrication d’outils pour la niche automobile haute performance, le secteur de l’agroentreprise et autres fabrications de pointe, le transport et la logistique. L’étude a exploré certaines questions spécifiquement liées à la recherche. Les constatations pour chaque question sont traitées dans les sections ci-dessous. Le Tableau 14 résume les données sur la période du travail sur le terrain et l’affectation des participants à chaque groupe de traitement (et les taux d’attribution correspondants). TABLEAU 13 – Données par synchronisation et groupe de traitement et attrition et suivi corrélatif DONNÉES Automne 2010 Hiver 2011 Printemps 2011 Hiver 2012 Groupe Con 1-1 Groupe Con 1-1 Groupe Windsor Con 1-1 Con 1-1 Groupe Initial 31 20 44 5 15 0 10 8 6 1 0 0 T1 – 1 mois 27 17 39 2 13 0 8 5 4 1 0 0 -Attrition % 13 15 11 40 13 -20 38 33 T2 – 4 mois 21 17 39 1 10 0 0 1 0 s/o s/o s/o Attrition % 22 --50 23 -Non Non Non T3 – 12 mois 18 7 24 1 5 0 4 5 1 s/o s/o s/o Attrition % 14 59 38 -50 -50 -75 Groupe Con 1-1 Groupe Con 1-1 Groupe St Thomas Con 1-1 Con 1-1 Groupe Initial 22 13 14 T1 – 1 mois 18 9 13 Attrition % 18 31 7 4 mois s/o s/o s/o 12 mois s/o s/o s/o Données par traitement Résultats T1 Contrôle - 69 Contrôle - 56 Face à face - 55 Face à face - 42 Groupe - 64 Groupe - 58 TOTAL - 188 TOTAL - 156 29 4.1 Résultats quantitatifs Chaque question de la recherche énoncée ci-dessous demande une réponse tour à tour. Les rapports statistiques détaillés résumant les résultats des différents tests analytiques sont inclus dans l’Annexe 2 – Rapport des analyses statistiques techniques. Un sommaire des résultats critiques de ces analyses est présenté ici, incluant les aperçus spécifiques sur la façon dont ces constations rejettent ou acceptent les hypothèses de la recherche et répondent aux questions de la recherche exposées dans le Rapport de conception initial approuvé. 4.1.1 Est-ce que la disposition du LMI personnalisé (élaboré en fonction des travailleurs déplacés focalisée sur la mobilité de la main-d’œuvre vers les secteurs émergeants) modifie leur auto-efficience liée à l’emploi. Hypothèse 10 : L’intervention de traitement (formation LMI personnalisée) n’a pas de répercussion sur l’auto-efficience liée à l’emploi. Nous rejetons l’hypothèse nulle. Il est clair que la disposition du LMI personnalisé, auprès des travailleurs, a modifié l’auto-efficience liée à l’emploi (JRSE). Le JRSE combiné dans le groupe de traitement a augmenté de façon significative au cours de la période qui a suivi immédiatement le traitement et quelque peu au fil du temps (voyez les Tableaux A2-1 et A2-2). Les scores moyens pour le groupe de contrôle ont décliné de façon appréciable du pré-test à la période de suivi du post-test d'un mois et se sont ensuite stabilisés, demeurant constants sous les moyennes pour le groupe de traitement. Tel que mentionné, le JRSE a été mesuré selon deux échelles séparées : auto-efficience dans la prise de décision liée à la carrière (CDMSE) et auto-efficience liée à la recherche d’emploi (JSSE). Des recherches précédentes ont validé les deux échelles. Le traitement est considéré comme un groupe expérimental (qui combine les deux modes de livraison du LMI – counselling face à face et session facilitée de groupe) et est comparé aux sujets de non-traitement (contrôle). À Time0 aucun écart important dans le CDMSE ou le JSSE n’a été observé entre les groupes de contrôle et de traitement, indiquant une fois de plus que la désignation aux groupes expérimentaux était aléatoire. Nous avons observé un écart statistiquement significatif entre les moyennes du contrôle et celles du traitement tant sur le CDMSE que sur le JSSE à Time1. D’autres écarts significatifs entre les groupes de contrôle et de traitement pour chaque échelle sont aussi apparus au fil du temps. (Voyez les Tableaux A2-3 et A2-4 qui présentent les graphiques détaillés qui résument les constatations de ces tests jumelés et bilatéraux homoscédastiques.) 30 Illustration F2 – Comparaison des résultats pour le groupe de traitement versus le groupe de contrôle en ce qui concerne l’auto-efficience liée à l’emploi (JRSE) sur le total des deux échelles Likert de cinq points. En tenant compte de tous les participants qui ont subi le traitement et face aux scores combinés de l’auto-efficience liée à l’emploi (la somme de CDMSE et de JSSE), on a observé un écart significatif entre le groupe de contrôle et le groupe de traitement à T1 (voyez le Tableau A2-1). Alors que le JRSE a augmenté pour certains sujets, nous avons observé une baisse appréciable pour le groupe de contrôle entre T0 et T1, ce qui indique que l’absence de traitement a donné lieu à une auto-efficience réduite. On a aussi observé un écart significatif entre le groupe de contrôle à 12 mois (T3) et le groupe de traitement à ce moment précis. Ce changement peut être lié au niveau plus élevé de succès à l’emploi qu’ont connu les sujets du groupe de traitement ce qui, par conséquent, les a amenés à rapporter de plus forts niveaux de JRSE après un an même sans aucune intervention continue du LMI personnalisé. Il n’existait aucun écart significatif à T2 entre les groupes de contrôle et de traitement pour des raisons qui feront l’objet d’une discussion ultérieure. En comparaison au groupe de contrôle à T0, nous avons observé un écart significatif du JRSE pour les deux modes des groupes de traitement à T1. Relativement au groupe de contrôle à T1, nous avons observé un écart significatif dans le JRSE moyen pour le groupe de traitement face à face au cours des trois périodes (T1, T2, T3) et pour les sujets du groupe de traitement à T3 seulement. En relation au JRSE de prétraitement, le JRSE du groupe de traitement s’est amélioré au fil du temps. Nous avons observé une incidence au sein du groupe de traitement touchant les sujets du groupe de traitement entre T0 et T3 et entre T1 et T3. Cette incidence n’a pas été observée au sein du groupe de traitement face à face (voyez le Tableau A2-2). 31 Illustration F3 - Comparaison des résultats pour les groupes de traitement versus ceux de contrôle pour le prétraitement et le post-traitement de l’auto-efficience liée à la prise de décision de carrière (CDMSE). L’observation des échelles individuelles à l’Illustration 3 indique des écarts significatifs dans le CDMSE versus le traitement à T1 et versus le traitement à T3. On a observé des écarts statistiquement significatifs dans le groupe de traitement entre les périodes de temps. Les scores CDMSE moyens à T1 (moyen = 3,56), T2 (moyen = 3,55) et T3 (moyen = 3,65) étaient statistiquement significativement différents du CDMSE à T0. Illustration F4 Comparaison des résultats pour les groupes de traitement versus ceux de contrôle pour le prétraitement et le post-traitement de l’auto-efficience liée à la recherche d’emploi (JSSE) (moyenne de l’échelle Likert de 5points). 32 L’illustration F4 démontre que les scores moyens de traitement JSSE affichent un motif bizarre. Ils montent entre T0 et T1, puis baissent entre T1 et T2 et montent une fois de plus entre T2 et T3. L’examen du JSSE pour le groupe de traitement versus celui de contrôle indique que des écarts statistiquement significatifs n’apparaissent pour le groupe de traitement qu’à T3. Au nadir du JSSE à T2, la baisse de T1 est presque statistiquement significative et la différence entre le JSSE de T2 à T3 est statistiquement significative. La remontée à T3, peut être l’indication de la réévaluation des gains potentiels de l’autoefficience liée à la recherche d’emploi compte tenu des changements positifs de l’ensemble du marché du travail. Notez que le CDMSE a aussi augmenté de façon nette dans T3 pour le groupe de traitement et, quoique non statistiquement significatifs, les scores du CDMSE pour le groupe de traitement sont passés à la hausse de 3,55 dans T2 à 3,65 dans T3. 4.1.2 - Quelles sont les activités du marché du travail associées aux écarts dans le niveau d’auto-efficience liée à l’emploi? Hypothèse 20 : L’augmentation de l’auto-efficience liée à la décision de carrière et de l’auto-efficience liée à la recherche d’emploi n’influence pas les comportements liés à la recherche d’emploi. Nous rejetons l’hypothèse nulle. Le traitement LMI personnalisé, dont le résultat se traduit par des niveaux de CDMSE et de JSSE plus élevés, a été positivement corrélé en fonction des activités de cueillette de données sur l’emploi et la carrière, des activités de recherche d’emploi et du nombre d’heures en moyenne consacrées à une recherche continue d’emploi à Time0 et Time1. L’analyse a été complétée séparément sur la corrélation du CDMSE et du JSSE. (Vous trouverez les scores de coefficient Pearson des groupes de contrôle et de traitement combinés aux Tableaux de A2-5 à A2-8 pour ce qui est de la cueillette de données, au Tableaux de A2-9 à A2-12 pour les activités de recherche d’emploi et aux Tableaux de A2-13 à A2-16 pour les heures.) Le CDMSE et le JSSE ont montré une corrélation positive statistiquement significative à la cueillette de données à T0 et T1 pour le groupe de traitement. Pour le groupe de contrôle, l’interrelation positive demeure à T1, mais n’est plus significative. Pour le groupe de contrôle, l’interrelation est davantage attribuée à T2 et T3. Pour le groupe de traitement, elle est réduite mais demeure positive à T2 et T3. Cette différence peut être imputable au fait que le sondage initial touchait l’activité depuis la mise à pied, alors que les sondages post-tests ne touchaient que l’activité du mois précédent. Pour le nombre d’heures par semaine investies en recherche d’emploi, le CDMSE autant que le JSSE sont positivement corrélés à cette mesure. 33 Pour les comportements liés à la recherche d’emploi, il existe une corrélation positive avec le CDMSE et le JSSE et l’ensemble des douze articles sur la liste des activités (Question D3). À Time1, ces interrelations positives sont significativement maintenues pour les articles 2, 5, 6, 8, 9 et 10 pour le CDMSE et les articles 4, 6, 8, 9 et 10 pour le JSSE. Comme prévu, le CDMSE et le JSSE sont tous les deux positivement corrélés aux scores moyens liés à l’activité de recherche d’emploi. Aussi, ils sont tous deux positivement corrélés à l’échelle qui évalue les système de soutien à la recherche d’emploi (voyez les Tableaux A2-17 et A2-20). Le CDMSE et le JSSE sont tous deux négativement corrélés à l’échelle qui évalue les obstacles à la recherche d’emploi et cette interrelation négative augmente à Time1 (voyez les Tableaux A2-21 et A2-24). 4.1.3 Le LMI personnalisé a-t-il un effet positif sur les travailleurs déplacés, sur l’identification des besoins en formation et sur la disponibilité d’un cours pour obtenir un emploi dans les nouveaux secteurs en expansion? Hypothèse 30 : L’augmentation de l’auto-efficience liée à la décision de carrière n’est pas associée aux comportements accrus de formation. Nous rejetons l’hypothèse nulle. Les données démontrent qu’un grand nombre de répondants (43,1 %) considérait maintenir les options à Time1. Ce nombre diminuait d’une certaine façon à Time2 (34,8 %) et Time3 (33,8 %). Qui plus est, seulement 19 % du groupe de contrôle qui indiquait le maintien à Time1 avait en fait été accepté à un programme spécifique. Toutefois, le résultat pour le groupe de traitement est substantiellement meilleur (28 %). De plus, parmi les programmes identifiés, seulement quelques sujets du groupe de contrôle (11 %) cherchaient de la rééducation liée aux secteurs en croissance potentielle. Pour les répondants au groupe de traitement, le nombre augmente de façon appréciable (26 %). Les résultats à Time2 et Time3 sont similaires et indiquent un pourcentage plus élevé pour le groupe de traitement qui choisit des cours liés aux secteurs émergeants (23 % traitement versus 11 % contrôle à Time2 et 42 % versus 20 % à Time3). Toutefois, ces résultats positifs pour les comportements de formation sont modulés par certaines variables médiatrices telles que l’absence de soutien affectif du partenaire ou des obligations envers des personnes à charge. Ces questions représentaient suffisamment d’obstacles pour saper en partie la valeur de la contribution prévue de l’auto-efficience liée à la décision d’obtenir une formation additionnelle ou de retourner aux études, particulièrement en ce qui concerne les nouveaux secteurs en expansion. Aussi, comme l’a démontré l’analyse qualitative, l’intention derrière les questions liées au programme provincial était de soutenir le retour des travailleurs vers une éducation supérieure mais a 34 toutefois découragé les participants à l’étude d’opter pour cette option. La corrélation inverse entre le CDMSE et le JSSE et le score moyen pour les six questions liées aux obstacles potentiels à la recherche d’emploi/de carrière peut indiquer que les niveaux plus élevés d'auto-efficience liée à l'emploi que le groupe de traitement a expérimenté n'étaient pas suffisants pour surmonter l'interférence de ces facteurs. Alors que les constatations de la recherche reconnaissent l’interrelation positive entre une auto-efficience plus élevée et la poursuite d’une rééducation pertinente davantage focalisée par les participants au groupe de traitement, il est difficile de qualifier le degré qui en ressort. 4.1.4 Le LMI personnalisé a-t-il un effet positif sur la mobilité de la main-d’œuvre des travailleurs déplacés vers les nouveaux secteurs en expansion. Hypothèse 40 : L’augmentation des comportements liés à la formation ou la recherche d’emploi n’est pas associée aux meilleurs résultats d’embauche. Nous acceptons l’hypothèse nulle. Il n’existait pas de corrélation positive entre l’augmentation de la cueillette de données sur la carrière, l’augmentation de l’activité de recherche d’emploi et l’augmentation des heures consacrées à la recherche d’emploi chaque semaine et le fait de trouver un emploi satisfaisant. Alors que certains participants à l’étude avaient trouvé un emploi au moment du sondage de suivi de douze mois, un pourcentage substantiel (26 %) indiquait qu’il n’était pas satisfait de l’emploi. Un important pourcentage (77 %) de travailleurs a indiqué qu'ils recevaient un salaire et des avantages en deçà de ce qu’ils gagnaient précédemment. Certains ont indiqué avoir un emploi à temps partiel alors qu’ils désiraient travailler à temps plein. Plusieurs ont indiqué n’avoir que du travail temporaire ou à contrat plutôt qu’un emploi permanent. Aussi, très peu de sujets sont passés d’un emploi dans le secteur automobile à un emploi dans les industries en expansion (11 % du groupe de contrôle et 24 % du groupe de traitement). Finalement, la mobilité de la main-d’œuvre d’un point de vue géographique était limitée; seulement 5,7 % des travailleurs étant réinstallés à l’extérieur de leur zone résidentielle primaire. Les conclusions qualitatives et la section « Discussion » donnent plus de détails sur cette question. 4.1.5 Est-ce que le mode de livraison de l’intervention de formation LMI influence les résultats du marché du travail liés à la recherche d’emploi, à la réembauche et/ou à la rééducation? Hypothèse 50 : Il n’existe pas d’interrelation entre le mode de livraison du LMI personnalisé et l’auto-efficience liée à l’emploi. Nous rejetons l’hypothèse nulle. Il existe des différences dans les impacts sur le CDMSE et le JSSE entre les sujets du traitement face à face et ceux du traitement de groupe. 35 Illustration F5 : Scores moyens CDMSE pour les sujets du contrôle, du face à face et du groupe de traitement au fil du temps. L’illustration F5 démontre les scores moyens au CDMSE pour le groupe de contrôle versus les deux groupes de traitement au fil du temps. Le fait de ne recevoir aucun traitement LMI personnalisé place le groupe de contrôle en désavantage. Pour ce groupe, le CDMSE a chuté au fil du temps, la plus importante chute s’est produite entre T0 (moyen = 3,60) et T1 (moyen = 3,39). Le traitement face à face a fortement et de façon significative influencé l’auto-efficience liée à la prise de décision en matière de carrière. Ces résultats indiquent une hausse initiale du CDMSE pour les sujets du traitement face à face, et le plus haut niveau de CDMSE se maintient pour toutes les périodes. Les chercheurs suggèrent que cette occurrence peut être due au fait que les formateurs ont pu personnaliser le LMI pour chaque participant et que la prise de décision liée à la carrière est une démarche plus personnelle que la recherche d’emploi. La session peut avoir été perçue davantage comme du « counselling individuel » que de la « formation générale ». Pour ceux qui ont reçu le traitement de groupe, il existe un léger déclin initial du CDMSE à Time1 (résultat possible de la comparaison de leurs efforts à celles des autres pendant la session de groupe). Toutefois, le déclin est moindre que celui de l’autre groupe de contrôle. Le CDMSE remonte ensuite à Time2 et encore de façon significative à Time3, ce qui indique une efficience améliorée alors que les sujets utilisaient les outils acquis lors de la session de formation. Alors que l’expérience ne permettait qu’une seule intervention, les chercheurs suggèrent que si l’intervention de groupe avait été maintenue pendant toute la période de l’étude, les avantages additionnels révélés pendant l’analyse qualitative auraient potentiellement résulté en des niveaux plus élevés du CDMSE que 36 ceux des sujets face à face pendant la période de temps prolongée tel que représentée par la courbe ascendante des scores moyens des participants du groupe à Time2 et Time3. Illustration F6 Scores moyens FSSE pour les sujets du contrôle, du face à face et du traitement de groupe au fil du temps. L’illustration 6 compare les scores moyens de l’auto-efficience liée à la recherche d’emploi (FSSE) du groupe de contrôle et des deux groupes de traitement au fil du temps. Un déclin du JSSE est perceptible pour la plupart des sujets à T2. Temps deux marque le suivi de quatre mois de l’étude et, alors qu’elles varient quelque peu, les données étaient généralement cueillies approximativement de mars à mai 2011. À ce moment, Windsor affichait un des plus hauts taux de chômage en Ontario (9,7 %). Prenant en considération, à ce moment, la tenue de la campagne électorale en vue de l’élection fédérale, une couverture médiatique étendue et intense à l’échelle locale faisait état des piètres résultats économiques de Windsor. Par conséquent, il n’est pas surprenant que tous les sujets de la recherche questionnent leur capacité de recherche d’un emploi efficace ou de traduire les efforts de cette recherche en un résultat favorable à l’emploi à ce moment. Toutefois, les sujets qui ont participé à l’intervention de groupe ont connu une baisse moins drastique au JSSE que les sujets de contrôle. Les participants au face-à-face ont maintenu le niveau de la période précédente. Toutefois, malgré la préséance dans les conditions du marché du travail à la période de suivi de quatre mois, il semblerait que le traitement du LMI ait eu un impact positif, dans l’ensemble, sur le JSSE des sujets traités. Nous avons observé un écart statistiquement significatif entre le groupe de contrôle à T1 et le groupe de traitement face à face à T1. 37 Nous avons également observé un effet de traitement statistiquement significatif entre le contrôle à T1 et les sujets du groupe de traitement à T3. L’intervention de groupe semble apporter un effet modérateur sur le JSSE au cours de l'étude. Les chercheurs suggèrent que la nature personnalisée de l’intervention face à face résulte en un apprentissage plus immédiat (et une plus grande augmentation initiale du JSSE). Toutefois, le soutien social du groupe (malgré l’interaction limitée à une intervention) apporte un avantage plus soutenu. Les données de l’entrevue à la Section 4,2 soutiennent davantage la conclusion. Au sein du groupe de traitement, nous avons également observé des changements positifs statistiquement significatifs aux scores JSSE pour les sujets du groupe de traitement entre T1 et T3 et entre T2 et T3. Ce résultat était particulièrement remarquable lorsque les comparaisons étaient établies entre les participants inscrits à Windsor et les participants au projet de London/St Thomas. Nous escomptons que cette différence est le résultat de la durée de la période de chômage avant l’exposition à notre intervention LMI. Dans l’ensemble, les participants de la région London/St Thomas avaient été moins exposés à d’autres sources de LMI. Ceci a pu entraîner un impact plus important sur l’autoefficience corrélée à notre intervention d’étude. Il peut aussi s’agir d’une question de synchronisme. Cette perspective est davantage couverte dans la Section 5.2. 4.1.6 Quel mode de livraison du LMI est plus efficace auprès de segments démographiques spécifiques de travailleurs déplacés? Aucune hypothèse spécifique n’a été formulée pour cette question. Nous avons fait des analyses pour déterminer tout impact que les différences de la composition démographique du groupe échantillon puissent avoir eu sur les niveaux d’auto-efficience liée à l’emploi ainsi que sur les activités liées au marché du travail et, enfin, sur les résultats liés à l’embauche et à la formation. Toutefois, à cause de la taille limitée de l’échantillon de population de la recherche, la majeure partie des différences démographiques n’a pas pu être testée. Différence entre les sexes L’illustration 7 montre les différences entre les sexes du JRSE pour la totalité de l’échantillon. Cette comparaison ne peut être faite qu’à T1 puisque la période de la recherche avec l’échantillon London/St Thomas a pris fin après la période de suivi d’un mois (T1). Le nombre de femmes devient trop petit à Time 2 et Time 3 pour étudier ces changements. Nous n’avons observé aucun effet de traitement significatif de T0 à T1. Le JRSE moyen était significativement plus bas dans le groupe de contrôle des femmes (3,19) que dans le groupe de contrôle des hommes (3,36) à T0. En contraste, les scores moyens au JRSE du groupe de traitement étaient plus élevés pour les femmes que pour les hommes au deux T0 (Moyen JRSE Femme = 3,72; Homme = 3,44) et T1 (Moyen 38 JRSE Femme = 3,71; Homme = 3,51). Ceci peut être relié au fait que tous les pairconseillers étaient placés dans le groupe de traitement (et offraient une session de formation de groupe séparément des autres participants). Un nombre disproportionné des participantes (femmes) étaient des pair-conseillères dans le groupe London/St Thomas. Ces personnes avaient aussi reçu un LMI externe pour les préparer à leur rôle de counselling, ce qui explique peut-être les scores initiaux d’auto-efficience plus élevés tant au CDMSE qu’au JSSE. En ne considérant que le groupe de contrôle male, le JRSE a chuté de façon nette deT0 moyen (JRSE = 3,66) à T1 moyen (JRSE = 3,46). L’effet opposé s’est produit chez les sujets femmes du groupe de contrôle ce qui indique que même la distribution LMI minimale (et non l’intervention personnalisée) peut avoir contenu davantage d’information qu’elles avaient reçu précédemment et ait eu un impact sur leur score à l’auto-efficience. Aussi, des nombres moindres d’échantillons peuvent exagérer l’impact. Illustration F7 Différences entre les sexes dans le JRSE T0 to T1 – Échantillon total Auto-efficience liée à la prise de décision de carrière L’illustration F8 compare les scores CDMSE moyens, groupe de contrôle versus le groupe de traitement. Pour les participants et les participantes de l’échantillon total (Windsor et London/St Thomas) pour T0 et T1. Le traitement semble avoir en quelque sorte stabilisé le CDMSE pour les hommes et les femmes dans notre échantillon. En comparant le groupe de traitement masculin versus le groupe de contrôle masculin, il 39 semble que le traitement puisse avoir prévenu une réduction du CDMSE à la période de suivi d’un mois. Chez les hommes, la moyenne du groupe de contrôle se situe à T0 = 3,73 et à T1 était 3,5. Pour les hommes du groupe de traitement, le score moyen à T0 était 3,49 et à T1 il montait à 3,51. La même situation s’avère chez les femmes traitées. La moyenne CDMSE à T0 était 3,82 et à T1 était 3,79. Alors que le score T1 est inférieur à T1 pour les femmes traitées qu'à T0, l'écart n’est pas statistiquement significatif. On a observé à T0, un écart significatif de CDMSE moyen entre les membres masculins (3,73) et les membres féminins (3,24) dans le groupe de contrôle. Les femmes du groupe de contrôle avaient un score moyen CDMSE significativement plus bas que les hommes du groupe de contrôle. Il existait aussi un écart statistiquement significatif dans le CDMSE chez les femmes dans le groupe de contrôle et les femmes dans le groupe de traitement à T0 (contrôle = 3,24; traitement = 3,82) et T1 (contrôle = 3,28; traitement = 3,79). Toutefois, la différence n’est pas due au traitement, compte tenu que le score moyen CDMSE chez les femmes n’a pas changé de façon statistiquement significative de T0 àT1. La raison de cette occurrence demande une exploration plus approfondie. Il s’agit peut-être d’un exemple de l’effet Hawthorne qui impacte les participantes au groupe de contrôle.3 Aussi, tel que mentionné, pour un certain nombre de participantes à St Thomas, cette étude était la première interaction de leur processus de recherche d’emploi alors l’activité liée à la participation au sondage et l’interaction sociale du fait d’assister au centre Action peut avoir augmenter leur confiance envers le processus de recherche d’emploi. En comparant les hommes aux femmes dans le groupe de traitement, nous avons aussi observé des écarts statistiquement significatifs à T0 et à T1. À T0, le score moyen CDMSE était significativement plus élevé chez les participantes (3,82) que chez les participants (3,49). Cet écart statistique positif demeurait le même à Time T1. Le CDMSE pour les participantes au groupe de traitement (3,79) était plus élevé que pour les participants au même groupe (3,51). Pour les deux groupes (hommes/femmes) traités, les changements au CDMSE de T0 à T1 ne sont pas statistiquement significatifs. Toutefois, dans le cas du groupe de contrôle des hommes, la moyenne CDMSE a chuté de 3,73 à T0 de 3,5 à T1, contrairement aux scores des femmes du groupe de contrôle où on a observé une légère augmentation de la moyenne. 1) L’effet Hawthorne décrit les circonstances au cours desquelles les modifications du comportement sont liées à la connaissance par les sujets qu’ils sont sous observation plutôt qu’au traitement en soi. Dans le cas de notre étude, la variation de l’auto-efficience liée à l’emploi des sujets et à leur comportement vis-à-vis la recherche d’emploi peut être due aux niveaux ambiants d’attention et à la perception du soutien offert par l’équipe de recherche. Dans le cas de situation de groupe, la perception du soutien par les autres membres du groupe peut aussi créer cet effet, plutôt que le changement soit directement issu du fait d’avoir reçu un des traitements du LMI personnalisé. Même les membres du groupe de contrôle peuvent subir cet effet. 40 Illustration à 8 - Différences entre les sexes dans CDMSE T0 à T1 - Échantillon total Auto-efficience liée à la recherché d’emploi (JSSE) L’illustration 9 démontre les différences entre les sexes dans le JSSE de T0 à T1 pour les groupes de contrôle et de traitement. On a observé un écart statistiquement significatif entre les sujets de contrôle hommes et femmes à T0 (moyen JSSE homme = 3,49; moyen JSSE femme = 3,05) et à T1 (moyen JSSE homme = 3,37; moyen JSSE femme = 3,11). On n’a observé aucun écart statistiquement significatif entre les groupes de traitement homme et femme à l'une ou l'autre des périodes. Les femmes du groupe de contrôle présentaient des taux d’auto-efficience liée à la recherche d’emploi significativement plus bas que leurs homologues males aux deux périodes de temps. Pour les femmes dans le groupe de contrôle, le même effet observé dans les scores CDMSE était apparent dans les scores JSSE. Le score JSSE du groupe de contrôle pour les participantes a augmenté à T1 (T1moyen = 3,11; T0 moyen = 3,05) mais ceci n’est pas statistiquement significatif. Pas plus que la modeste hausse du JSSE pour les femmes de T0 (moyen = 3,51) à T1 (3,54) n’est statistiquement significative. Le fait est que le traitement peut avoir stabilisé le JSSE pour les femmes dans le groupe de traitement. Un écart statistiquement significatif des scores JSSE moyens s’est produit lors de la comparaison du groupe de contrôle de femmes à T0 (JSSE moyen contrôle femme = 3,05) au groupe de traitement femme à T1 (JSSE moyen JSSE traitement femme = 3,54). Toutefois, on ne peut pas identifier cet écart comme un effet du traitement puisque le JSSE moyen de départ pour les femmes dans le groupe de traitement était beaucoup plus élevé (moyen = 3,51) que celui des femmes du groupe de contrôle (moyen = 3,05). Encore une fois, l’impact noté ci-dessus peut avoir été en jeu. 41 Illustration F9 - Différences entre les sexes dans le JSSE T0 à T1 – Échantillon total Écarts dans les réponses des participants des deux emplacements Les écarts dans les effets du traitement ont émergé entre les deux groupes-échantillons en relation aux scores CDMSE à T1. On a observé un écart statistiquement significatif dans les scores CDMSE entre le groupe contrôle de St Thomas (moyen = 3,27) et le groupe de traitement (moyen = 3,66) à T1. On n’a observé aucun effet similaire pour le groupe de Windsor. On n’a observé aucune différence entre les deux échantillons géographiques (Windsor versus St Thomas) sur le JSSE. Toutefois, on a observé un effet de traitement statistiquement significatif de T0 (St Thomas moyen = 3,4) à T1 (St Thomas moyen = 3,61) au sein de l’échantillon de traitement de St Thomas. On n’a observé aucun effet similaire pour l’échantillon de Windsor. Les statistiques semblent indiquer que le groupe de St Thomas était d’une certaine façon plus sensible à l’égard de l’effet du traitement LMI que le groupe de Windsor. Il peut s’agir d’une question de synchronization. Cet élément sera discuté davantage aux Sections 5,2 et 5,3. 42 4.2 Résultats qualitatifs Antécédents Cette analyse de données qualitatives rend compte des résultats des entrevues menées avec vingt-trois sujets à la période post-test d’un mois. L’équipe de recherche a aussi interviewé six sujets à la période de suivi de douze mois. L’information au niveau du marché du travail macro et micro a été présentée au groupe de traitement pour faire en sorte que les participants acquièrent des compétences en matière de recherche aux niveaux élevés d’occupation ou d’industrie, par exemple, l’écart étroit où la formation focalisait sur la détermination du niveau des compétences et créait des appariements de carrière avec des secteurs en expansion dans leur zone géographique. Aussi, on présentait de l’information sur les recherches orientées pour correspondre aux intérêts et forces en matière d'occasions de formation et d'éducation. Des sources additionnelles dirigeaient les participants vers de l’information opportune sur les emplois vacants existants et potentiels. Les participants du groupe de contrôle ont reçu de l’information générale sous forme d’un prospectus de deux pages contenant des directives vagues pour une recherche d’emploi efficace (remis à tous les participants). Aucun effort n’a été fait pour diriger les membres du groupe de contrôle vers des sites Web qui focalisent en priorité sur leur ensemble de compétences spécifiques. Le groupe de contrôle n’a reçu aucune sorte de formation ou d’aide de l’équipe de recherche. Auto-efficience et LMI Compte tenu que l’entrevue était semi-structurée, comportant surtout des questions ouvertes, elle donnait aux sujets l’occasion de développer davantage leurs réponses et d’exprimer leur perception de l’auto-efficience dans leurs propres mots. L’efficience se définie comme « la conviction qu’une personne peut, de façon efficace, adapter son comportement pour l’atteinte du résultat prévu ».4 Une perception élevée de l’autoefficience mène à un meilleur processus d’adaptation. Les personnes dont l’autoefficience est élevée seront plus optimistes et plus souples et on s’attend à ce qu’elles « persévèrent ». Dans cette analyse, la confiance et la compétence sont perçues comme des attributs liés à l’auto-efficience tout comme des mesures indépendantes d’autoefficience liée à la recherche d’emploi (JSSE) et d’auto-efficience liée à la décision de carrière (CDMSE). Nous anticipons que ceux perçus comme ayant une auto-efficience élevée démontreront plus de compétence à la recherche d’emploi et des niveaux plus élevés de confiance en leurs habiletés de recherche d’emploi et leurs stratégies. Aussi, nous prévoyons un fort potentiel, en ce qui concerne ces activités de recherche, de donner des résultats plus favorables au sein du marché du travail. Les participants verbaliseront leur compétence et leur confiance en des mots qui illustrent la maîtrise et la motivation perçues ainsi que l’optimisme et la résilience. Le Tableau 13 propose une liste partielle de termes que les sujets dont l’auto-efficience liée au LAMI est élevée pourraient utiliser pour décrire leurs 4 (Bandura, 1977, p. 79). 43 activités et expériences liées au marché du travail, leur perception des résultats de ces activités et leur perception de leur rôle personnel dans l’atteinte de ces résultats. Ceux dont l’auto-efficience LMI est plus élevée exprimeront plus de compétence à utiliser le LMI. Ils se percevront comme ayant plus de maîtrise sur les différents outils et exprimeront un niveau plus élevé de compétence dans leur utilisation. De plus, une autoefficience LMI élevée sera également exprimée comme un fort élément de confiance dans l’utilisation des outils et dans l’ensemble du succès lié à ces outils. Ils exprimeront un niveau de certitude vis-à-vis des résultats favorables du marché du travail et véhiculeront la croyance qu’ils contrôlent ces résultats. Règle générale, plus la confiance et la compétence sont élevées, plus élevée est l’auto-efficience LMI et plus efficace et propice sera l’utilisation que fait le sujet du LMI. Une auto-efficience LMI élevée sera associée à une recherche d’emploi plus active et à une meilleure utilisation du matériel LMI sur mesure. TABLEAU 14 – Liste des termes utilisés par les répondants pour s’exprimer sur le JSSE et le CDMSE Liés à l’auto-efficience faire du progrès gratifiant fixation des buts, atteinte des buts motivation évaluation gratifiant plaisir passionnant fixation de normes Liés à la compétence comprendre pertinent maîtrise Liés à la confiance orgueil confiance en soi optimiste contrôle compétence plus facile plus vite précis objectif moins de stress travailler corps et âme actif confiance en soi réseautage ouvert créatif changeant résultats objectif, personnalisé porte fruit informé Implications et discussion Une analyse des résultats à chaque question d’entrevue se trouve à l’Annexe 3 – Analyse qualitative détaillée. Un sommaire des questions clés est présenté ici. Les chercheurs s’attendaient à ce qu'une auto-efficience élevée se traduise par plus de confiance et de compétence dans l’utilisation du LMI et en une expression directe de l’auto-efficience telle que motivation renouvelée, fierté, sentiment d’être mieux informé et engagement dans des comportements de fixation de but. Les chercheurs soutiennent, preuve à l’appui, la proposition que l’intervention de formation LMI personnalisée avait un impact positif sur l’auto-efficience liée à l’emploi des travailleurs. Les sujets traités ont mentionné des sentiments de maîtrise et d’aptitude, indiquant plus de compétence en recherche d’emploi. Ils ont mentionné se sentir plus heureux, plus certains et rassurés que leurs contreparties du groupe de contrôle. Ils ont indiqué un niveau élevé de confiance en leurs capacités à utiliser de façon efficace les outils LMI personnalisés présentés lors de l’intervention pour l’atteinte de résultats favorables liés au marché du travail. Ils étaient davantage optimistes. 44 On a constaté que l’apport du LMI augmentait l’auto-efficience liée à l’emploi (JRSE) et encourageait les comportements de recherche d’emploi. Dans cette étude, la formation et l’information personnalisées liées au marché du travail influençaient tant les composants du JRSE – auto-efficience liée à l’emploi et auto-efficience liée à la décision de carrière. L’utilisation accrue des outils en ligne, tout particulièrement ceux servant à déterminer les compétences transférables et à trouver des occasions de formation et d’éducation, était mise en valeur par l’apport du traitement LMI personnalisé. L’avantage de la formation LMI personnalisée sur l’utilisation de cette information repose sur l’habileté des travailleurs déplacés à mieux comprendre les sources et l’utilisation de l’information sur le marché du travail assistée par ordinateur et, par conséquent, ces derniers deviennent plus aptes à utiliser la nouvelle technologie et l’information. Les stagiaires étaient capables de cibler leurs recherches d’un emploi et d’initier des processus énergétiques et plus motivés en toute confiance ainsi qu’une compétence mieux perçue. Les outils fournis lors de la formation permettaient aux sujets d’établir un inventaire de compétences personnelles plus robustes et d'apparier de façon plus précise leurs compétences et les occasions d’emploi/de carrière tant au sein de l'économie traditionnelle qu’émergeante. Enfin, dans cette recherche, le LMI personnalisé n’a pas nécessairement apporté des résultats liés au marché du travail plus favorables tels qu’ils sont liés à l’apport d’emploi à temps plein. D’autres facteurs économiques et liés au marché du travail étaient probablement en jeu et avaient un impact important sur la possibilité de décrocher un emploi. Dans les deux zones géographiques sous étude, le taux de chômage est demeuré élevé pendant la durée du projet, ce qui réduisait davantage les occasions d’emploi par rapport aux autres régions. Ces obstacles peuvent être perçus comme des « briseurs de confiance » qui réduisent l’activité liée au marché du travail et réduisent l’autoefficience. L’apport d’information sur le marché du travail et les sessions de formation semblent influencer favorablement l’auto-efficience liée à la décision de carrière, exprimée par un désir d’acquérir plus de formation/d’éducation ou, en fait, de s’inscrire à un programme. Plusieurs des personnes interviewées ont indiqué utiliser les outils présentés lors de la formation pour comparer les profils de compétences et en créer de nouveaux en tenant compte des employeurs des secteurs émergeants. Ils ont trouvé la formation particulièrement utile pour leur propre recherche sur les entreprises, la création de trousses de demande ciblées qui mettent en valeur leurs compétences et leur expérience agencées aux exigences de l’employeur. Certaines des personnes interviewées ont aussi indiqué avoir jumelé ces activités en ligne avec les traditionnelles visites face à face dans les entreprises. Elles ont indiqué que la formation et la recherche qu’elles ont pu faire personnellement leur a donné plus de confiance dans leur communication personnelle avec de potentiels employeurs. La formation a instauré la confiance et a motivé la réflexion liée au changement de carrière ainsi que suscité l’apprentissage indépendant. Les participants ont répondu de façon très favorable à la formation de groupe basée sur le LMI. Ils exprimaient avoir appris quelque chose des expériences et des questions posées 45 par les membres de l’autre groupe. Ils ont constaté que l’interaction avec les autres était une source clé pour instaurer l’auto-efficience et maintenir la motivation. L’expérience de groupe a renforcé les activités liées au marché du travail (intensité de la recherche d’un emploi). L’implantation d’occasions formalisées pour les interactions de groupe peut contribuer à retarder le découragement chez le travailleur. Les programmes qui incluent le soutien psychosocial et le développement par des méthodes de formation basées sur le groupe peuvent être plus bénéfiques pour l’instauration de l’auto-efficience liée à la recherche d’emploi. Les sessions de groupe devraient avoir des objectifs très clairs et focaliser sur la maîtrise des outils du marché du travail. Avant d’entamer toute formation, une évaluation des compétences doit être faite pour s’assurer que l’auto-efficience n’est pas réduite par l’enseignement de façon continue de compétences déjà acquises. Il est essentiel que les formateurs et fournisseurs de service comprennent le rôle important qu’ils jouent au moment d’aider le développement, le maintien et la croissance de l’auto-efficience des travailleurs et l’activité du marché du travail. La rétroaction des formateurs doit mettre en relief et renforcer « où et comment » les actions des travailleurs déplacés ont un impact sur les résultats liés au marché du travail. Les formateurs et fournisseurs de service doivent agir en tant que coach afin d’établir et de maintenir l’auto-efficience. Dans les sessions de groupe, des règles de base claires qui maintiennent les groupes motivés et axés sur la tâche doivent être mises en œuvre. Chaque membre doit tenir un rôle dans le développement mutuel d’un environnement d’apprentissage percutant qui instaure la compétence et la confiance. Une approche axée sur la solution de problème en matière de formation est recommandée. L’apprentissage expérimental instaure l’auto-efficience. Les sujets d’une intervention basée sur le groupe, tout particulièrement, ont suggéré que des cas et davantage d’exemples auraient amélioré leur expérience de formation. Les sujets aiment apprendre les uns des autres et ils en profitent; la formation basée sur des cas augmente les occasions de suivre cette formule. La théorie de l’autodétermination fait valoir que la motivation inclut trois facteurs essentiels : autonomie, compétence et rapprochement (Guay et coll. 2006). Tel que constaté dans cette recherche, la formation utile encourage et rehausse l'apprentissage autonome. L’autonomie est utilisée de façon plus fructueuse par l’instauration de la confiance et doit être basée sur la reconnaissance de la compétence par le biais de l’apport d’une rétroaction opportune et précise. Le rôle du fournisseur de services, du formateur ou du conseiller est d’instaurer la compétence par le biais d’un transfert des connaissances et de compétences efficace et l’apport d’une rétroaction sur les compétences des stagiaires d’une façon propice à l'établissement de la confiance en soi. Une rétroaction formelle par le biais de sessions de suivi et de la mise en œuvre d’outils liés au rendement favorisera l’apprentissage et influencera tant la compétence que la confiance. 46 Le recours à l’apprentissage collectif et au soutien social favorise le rapprochement. Les fournisseurs de services devraient concevoir des programmes qui utilisent l’apprentissage basé sur le groupe et proposer de nombreuses occasions d’interaction de groupe. Il existe vraiment peu d’événements aussi aliénants que la perte d’un emploi et les programmes les mieux conçus devront tout d’abord comprendre les besoins psychosociaux du travailleur sans emploi et y répondre. Les objectifs du programme doivent être structurés pour établir et rehausser les deux aspects de l’auto-efficience – compétence et confiance. Sommaire Tel qu’indiqué, les chercheurs s’attendaient à ce qu'une auto-efficience liée à l’emploi élevée se traduise par plus de confiance et de compétence dans l’utilisation du LMI et en une expression directe de l’auto-efficience telle que motivation renouvelée, fierté, sentiment d’être mieux informé et engagement dans des comportements de fixation de but. Les chercheurs soutiennent, preuve à l’appui, la proposition que l’intervention de la formation LMI personnalisée avait un impact positif sur l’auto-efficience liée à l’emploi des travailleurs. Les sujets traités ont mentionné des sentiments de maîtrise et d’aptitude, indiquant plus de compétence en recherche d’emploi. Ils ont mentionné se sentir plus heureux, plus certains et rassurés que leurs contreparties du groupe de contrôle. Ils ont indiqué un niveau élevé de confiance en leurs capacités à utiliser de façon efficace les outils LMI personnalisés présentés lors de l’intervention. Dans l’ensemble, les données qualitatives soutiennent un sens plus accru d’amélioration émanant des sessions de groupe que du counselling face à face. Toutefois, sur le plan quantitatif, les constatations n’ont pas assumé ce fait de façon similaire. Cet écart dans les résultats (puisque les deux formes de traitement mènent à une auto-efficience liée au travail améliorée) peut être le résultat du fait que la formation LMI personnalisée n’était qu’une intervention simple, les données de l’entrevue étroitement cueillies après la formation étant reçues au suivi d’un mois. Parce que la session face à face était plus personnalisée, l’apprentissage semblait mener à une augmentation immédiate du CDMSE et du JSE plus importante chez les participants du groupe. Toutefois, les effets positifs sur le CDMSE semblaient durer plus longtemps pour ceux qui avaient reçu une formation de groupe que pour les participants du face à face. Aussi, la baisse du JSSE Time2 était modérée chez les participants du groupe versus ceux du protocole de traitement face à face. Les chercheurs croient que les interventions continues mèneraient à un impact de groupe plus fortement positif dû aux avantages de l’interaction sociale au sein des membres du groupe. Voyez la Section 6.2 pour un exposé plus détaillé sur la valeur et le besoin d’une intervention de groupe. 47 5.0 Discussion sur les constatations 5.1 Comment l’apport du Labour Market Information (LMI) instaure l’autoefficience liée à l’emploi L’auto-efficience est positivement affectée par l’apport de l’information sur le marché du travail personnalisée. L’apport de toute information (qu’elle soit minime comme ce fut le cas pour le groupe de contrôle ou qu’elle soit détaillée pour améliorer l’identification des compétences et fournir une directive en déterminant les emplois vacants dans les secteurs connus et nouveaux comme dans le groupe de traitement) encourage les comportements liés à la recherche d’emploi. L’information personnalisée liée au marché du travail et la formation influencent de façon positive le JSSE et le CDMSE. L’utilisation accrue des outils en ligne, tout particulièrement ceux servant à déterminer les compétences transférables et à trouver des occasions de formation et d’éducation, était mise en valeur par l’ajout du LMI personnalisé. L’avantage du LMI personnalisé, et la formation pour l’utilisation de cette information, s’appuient sur l’habileté des travailleurs déplacés à mieux cibler leurs recherches d’emploi. Les outils fournis lors de la formation leur permettaient d’établir un inventaire de compétences plus robustes et d'apparier de façon plus précise leurs compétences et les occasions d’emploi/de carrière tant au sein de l'économie traditionnelle qu’émergeante (particulièrement au sein des industries vertes). Enfin, dans cette recherche, le LMI personnalisé n’a pas nécessairement apporté des résultats liés au marché du travail plus favorables tels qu’ils sont reliés à l’apport d’emploi à temps plein. D’autres facteurs économiques et liés au marché du travail étaient probablement en jeu et avaient un fort impact sur le fait de décrocher un emploi. Dans les deux zones géographiques sous étude, le taux de chômage est demeuré élevé pendant la durée du projet, ce qui réduisait davantage les occasions d’emploi par rapport aux autres régions. De plus, tel que noté dans l’écart des résultats entre les deux emplacements, une question surgit en ce qui concerne la synchronisation de l’intervention LMI. Les sujets de London/St Thomas, qui ont connu une hausse significativement plus élevée de leurs scores à l’auto-efficience que ceux de Windsor-Essex, venaient tout récemment d’être mis à pied. Pour certains participants à l’étude, l’intervention de formation du projet était la première session LMI à laquelle ils assistaient. De plus, il se peut qu’il existe un déclin général de l’auto-efficience liée à une plus longue période de chômage. La formation LMI motive l’identification des occasions d’éducation et de formation L’apport d’information sur le marché du travail et les sessions de formation semblent influencer favorablement l’auto-efficience liée à la décision de carrière, exprimée par un désir d’acquérir plus de formation/d’éducation ou, en fait, de s’inscrire à un programme. Presque la moitié (47,8 %) des participants à l’entrevue soupesait ces possibilités d’accès 48 à l’enseignement et un seul de ces participants visait un programme ciblé principalement sur l’industrie automobile. La couverture médiatique du marché du travail défavorable particulièrement dans le secteur automobile, jumelée à l’annonce largement diffusée de l’arrivée d’employeurs liés à la nouvelle technologie verte dans la région de Windsor, était aussi un facteur de la recherche d’emploi et de l’auto-efficience liée à la décision de carrière des travailleurs déplacés. Plusieurs personnes interviewées ont indiqué utiliser les outils présentés lors de la formation pour comparer les profils de compétences et en créer de nouveaux en tenant compte des employeurs des secteurs émergeants. Ils ont trouvé la formation particulièrement utile pour leur propre recherche sur les entreprises, la création de trousses de demande ciblées qui mettent en valeur leurs compétences et leur expérience agencées aux exigences de l’employeur. Parmi les personnes interviewées, certaines ont aussi indiqué avoir jumelé ces activités en ligne avec les traditionnelles visites face à face dans les entreprises. Elles ont indiqué que la formation et la recherche qu’elles ont pu faire personnellement leur a donné plus de confiance dans leur communication personnelle avec de potentiels employeurs. Élaboration et livraison du contenu du LMI personnalisé Chaque session de formation LMI personnalisée durait environ 60 minutes. La « trousse » de matériel personnalisée était une présentation PowerPoint d’environ 50 diapositives d'information. Les participants recevaient une copie papier de la présentation sur laquelle ils pouvaient prendre des notes en cours de présentation. Trois formateurs présentaient le LMI personnalisé. Les formateurs étaient des consultants en ressources humaines chevronnés, tous possédant une expérience d’enseignement de niveau post-secondaire. Afin d’assurer la constance entre les formateurs, ces derniers se sont groupés et ont convenu d’un « script » de présentation – incluant la façon de présenter la session et son objectif, les attentes et résultats des apprenants et la cadence à laquelle l’information sera transmise. L’intensité des sessions elles-mêmes ne permettait que peu de variabilité individuelle dans la livraison du matériel. La durée de chaque session de groupe était limitée à une heure. Les participants étaient soumis à une seule intervention du LMI personnalisé. Deux modes de livraison ont été testés – formation face à face et formation basée sur le groupe. La livraison face à face impliquait la présentation par le formateur de l’information LMI diffusée sur un ordinateur portable dans un décor de bureau et la durée variait selon le participant. Chaque session de groupe incluait environ de 8 à 10 sujets, assis à des tables adjacentes en forme de « U ». L’instructeur introduisait le matériel à l’aide d’une présentation PowerPoint du LMI personnalisé projetée sur un écran monté à l’ouverture du « U ». L’ensemble LMI était basé sur la présentation, à l’intention des sujets, de la recherche d’un emploi à l’aide du Web, de la carrière et des ressources liées à l’éducation/la formation. Il focalisait sur les ressources particulièrement pertinentes aux travailleurs de l’automobile déplacés. Par exemple, lors de la présentation de l’outil « Working in 49 Canada », l’information était livrée de la perspective du Groupe de base (9482) « assembleurs, inspecteurs et vérificateurs de véhicules automobiles ». Les sujets étaient en mesure de reconnaître le titre de leur emploi et leurs principales fonctions. À ce point, on faisait référence au niveau d’instruction requis et aux compétences essentielles. Conjointement avec cette information, les sujets ont visionné la façon de faire des liens entre les compétences essentielles acquises de leur expérience dans l’automobile et les nouvelles occasions d’emploi hors du domaine de l’automobile. Des discussions encourageaient les participants à considérer de façon générale et sérieusement comment leur expérience et leurs compétences peuvent être utiles pour d’autres emplois et occupations – particulièrement dans le cas des industries émergeantes. L’ensemble LMI mettait l’accent sur le fait de considérer la transférabilité des compétences. Les sujets étaient dirigés vers des ressources de profils d’emploi basés sur le Web incluant : Le programme en 10 étapes vers le changement de carrière Exploration de carrière Choix multiples : planification de votre carrière pour le 21e siècle Emplois d’avenir O*NET De plus, les participants recevaient de l’information détaillée sur la recherche de ressources liées au changement de carrière et sur la façon de prendre des décisions liées à l’investissement du capital humain. Ils ont reçu de l’information sur la façon de trouver des ressources éducationnelles et de formation et sur la façon de cueillir de l’information, tant virtuelle qu’en personne. Les sujets ont reçu de l’information sur la façon de déterminer les occasions du marché de l’emploi à l’aide des mises à jour sur la population active de Statistique Canada et de Ressources humaines et Développement des compétences Canada. Un des aspects du LMI personnalisé comprenait une discussion sur l’importance du réseautage et l’importance de demeurer absolument engagé dans le processus de recherche d’emploi. Finalement, le LMI s’est tourné vers une discussion sur les industries émergeantes. La fin des sessions était concentrée sur l’information liée aux récentes annonces locales de création d’emploi par le Conseil de développement économique local. Une courte période de questions et réponses a suivi cette étape. La rétroaction des participants (tant anecdotique que par le biais du processus d’entrevue formel) indiquait que la rationalisation de la grande quantité de LMI dans quelques bons sites utilisables, avec une pertinence à leurs antécédents particuliers à l’industrie s’avérait très utile. De plus, l’apport de détails sur les possibilités d’emploi dans les nouveaux secteurs en expansion (et où trouver cette information auprès des sources locales) était très bénéfique. 50 Différences entre les deux emplacements de l’étude Il semble que le traitement ait eu un impact plus important et plus positif sur les scores à l’auto-efficience pour le groupe de St Thomas. Ceci peut s’expliquer par le fait que le traitement était plus étroitement lié dans le temps à la date actuelle de la mise à pied. Ceci comporte des conséquences sur la livraison continue du LMI par le fournisseur de service. Il est possible qu'une telle information ait un effet plus marqué lorsqu’elle suit de plus près la mise à pied. La plupart des travailleurs qui ont participé à l’étude à partir de Windsor étaient sans emploi depuis un an ou plus au moment du projet. Les participants au groupe de St Thomas avaient perdu leur emploi au cours des trois mois précédent le jour de l'admission. Il semble que plus le décalage entre la suppression d’emploi et l’accès au LMI est important, moins sérieux est l’impact d’un traitement tel le LMI. Autres questions de synchronisation La revue de la documentation et des études antérieures sur ce sujet indiquent qu’il est commun de constater un déclin dans l’auto-efficience au fil du temps si la recherche d’emploi ne produit pas de résultats. Les scores moyens en déclin du groupe de contrôle démontrent clairement ce tracé tant pour les scores de l’auto-efficience combinés que pour les échelles individuelles au CDMSE et au JSSE. Le tracé était davantage éminent chez les participants du groupe de contrôle des hommes dont les résultats de recherche d’emploi à un poste à temps plein étaient limités (trois sur dix en emploi à Time1, trois sur sept à Time2 et trois sur neuf à Time3). Les interventions LMI personnalisées peuvent aider à prévenir ce déclin de l’auto-efficience qui se produit si la recherche demeure sans succès pendant une longue période de temps. Il est probable que plus d’une intervention soient nécessaires pour maintenir les niveaux d’auto-efficience. 5.2 Obstacles à la recherche d’emploi, auto-efficience liée à la décision de carrière et résultats liés au marché du travail Démographique Alors que les travailleurs déplacés plus âgés se perçoivent comme étant bien servis par l’apport du LMI, ils sont moins enclins à voir le LMI – ciblé ou non – comme un outil facilitateur de la démarche de recherche d’un emploi. Les travailleurs plus âgés croient que les employeurs les perçoivent comme des ressources humaines moins désirables, sans égard à leurs compétences et à leur motivation. Ceci peut davantage diminuer leur perception des résultats favorables du marché de l’emploi une fois atteint l’étape du contact face à face avec un employeur potentiel. De plus, l’auto-efficience liée à la décision de carrière peut être moindre à cause de la perception que l’investissement en capital humain sera réduit en raison de l’âge. Géographique Les travailleurs déplacés dans cette étude ne se perçoivent pas comme entièrement mobiles aux fins de réembauche. La volonté de déplacement sur le plan géographique est 51 limitée et la plupart des travailleurs déplacés ne considéreraient pas un emploi dans un périmètre à plus d’une heure de route. Même si la formation LMI inclut des outils de recherche à l’échelle nationale, règle générale, les participants limitaient leur recherche à leur région de résidence. Cette recherche n’a pas exploré à fond les raisons de cette préférence régionale. Un nombre de facteurs peuvent entrer en jeu incluant les connexions personnelles et familiales dans la communauté, des facteurs de double carrière sur le plan économique et familial incluant le prix du logement et les différences liées au coût de la vie à l’extérieur de leur zone de recherche. Programme de seconde carrière Certains des sujets ont exprimé leur désappointement envers la stratégie « Seconde carrière ». Certains percevaient les options de formation et d’éducation comme limitées ou non convenables à leurs intérêts ou circonstances particulières. L’investissement ciblé du programme a amené un des sujets à indiquer qu’il percevait le marché du travail comme « saturé » de diplômés possédant le même ensemble de compétences. Il y a peut-être lieu d’amener les employeurs à participer et à s’investir plus activement pour rapprocher les facteurs de l’offre et de la demande dans ces stratégies de développement des ressources humaines. Davantage de microdonnées sur les intentions des employeurs en matière d’emploi peuvent être requises. De plus, on devrait développer des stratégies qui font le lien entre les intentions d’embauche des employeurs et les individus spécifiques qui reçoivent de la formation dans la communauté. Les initiatives des employeurs peuvent être considérées pour ceux qui traduisent leur intention d’embauche pour des emplois réels. Réseautage et soutien social Les participants ont répondu de façon très favorable à la formation de groupe basée sur le LMI. Ils exprimaient avoir appris quelque chose des expériences et des questions posées par les membres de l’autre groupe. Ils constatent que l’interaction avec les autres est une source clé pour instaurer l’auto-efficience et maintenir la motivation. L’expérience de groupe renforce les activités liées au marché du travail (intensité de la recherche d’un emploi). L’implantation d’occasions formalisées pour les interactions de groupe peut contribuer à retarder le découragement chez le travailleur. Les programmes qui offrent du développement et un soutien psychosocial ainsi que de l’information sur l’emploi pratique et opportune seraient bénéfiques. Le calendrier du programme devrait proposer des objectifs clairs et comprendre des activités liées au marché du travail pertinentes. Ceci aiderait à assurer un environnement d’apprentissage qui demeure positif et ne se dissout pas en « session de rogne » négative. Les programmes devraient focaliser sur la maîtrise des outils liés au marché du travail et comprendre des aspects d’autoperception pour tenir compte des écarts de compétences en technologie de l’information. Il est essentiel que les formateurs et fournisseurs de service comprennent le rôle important qu’ils jouent au moment de soutenir le développement, le maintien et la croissance de l’auto-efficience des travailleurs, et l’activité du marché du travail. La 52 rétroaction des formateurs doit mettre en relief et renforcer « où et comment » les actions des travailleurs déplacés impactent les résultats liés au marché du travail. On recommande une approche cadre de solution de problèmes. Les formateurs et fournisseurs de service doivent agir en tant que coach afin d’établir et de maintenir l’auto-efficience. Dans les sessions de groupe, des règles de base claires qui maintiennent les groupes motivés doivent être mises en œuvre. Chaque membre doit prendre part au développement mutuel de compétences liées à la recherche d’emploi, de capacités et d’une connaissance percutantes. Un répondant, après le groupe de traitement, avait déjà mis en place son propre petit groupe de soutien sur Facebook avec plusieurs compagnons de travail mis à pied à la même usine. Ils partageaient des tuyaux sur les possibilités d’emploi, des trucs pour l’entrevue, etc. et s’encourageaient mutuellement à demeurer positifs face à leurs efforts de recherche d’emploi. 5.3 Restrictions de la recherche Taille de l’échantillon La taille de l’échantillon dans cette recherche limite la fiabilité des constatations. Alors qu’on a fait tous les efforts pour élargir le recrutement, le fait demeure que la participation était relativement basse, comprenant 188 jeux de données de réponses préalables à l’entrevue et 156 sondages post-tests au point de suivi d’un mois. Toutefois, compte tenu de l’attrition au cours de l’année restante de l’étude et de la synchronisation insuffisante pour ce qui est de l'ajout d'un deuxième emplacement géographique de recherche, les résultats aux suivis de quatre mois et de douze mois ne s’appliquent qu’à de plus petits groupes. Il faut agir avec prudence lorsqu’on tire des conclusions sur la population des travailleurs de l’automobile déplacés et l’utilisation des renseignements sur le marché du travail en général basés sur les conclusions de cette recherche. Attrition Les taux d’attrition doivent être considérés lorsqu’on évalue l’impact de la formation LMI. Les entrevues de suivi auprès de ces sujets sont nécessaires pour discerner si leur décision de continuer à participer à l’étude était due aux résultats concluants – réembauche ou inscription à une formation ou un cours – ou s’ils sont devenus des travailleurs découragés. Dans le premier cas, la formation LMI peut avoir joué un rôle dans leur succès sur le marché du travail. Dans le second cas, il se peut que la période depuis laquelle le travailleur est en chômage ait, avec le temps, rongé son auto-efficience malgré l’impact de notre intervention LMI. Davantage de soutien et de formation LMI aurait pu être nécessaire pour maintenir tous les participants à l’étude pendant toute la durée. De plus, on a noté que les taux d’attrition étaient considérablement plus bas pour tous les participants au groupe que pour les répondants à l’étude des groupes de contrôle et face à face. Les données qualitatives notées ci-dessus ont renforcé la valeur de l’intervention du groupe à l’auto-efficience des répondants. 53 Données démographiques de l’échantillon L’échantillon comportait des caractéristiques démographiques très spécifiques – il comprenait surtout des hommes (env. 75 % de l’échantillon), qui avaient été continuellement employés dans le secteur automobile (env. 17 % de l’ancienneté) et étaient relativement âgés (de 46 à 55 ans); la plupart étaient membres d’un syndicat. Chacune de ces caractéristiques peut indépendamment et en combinaison avoir un impact sur les résultats de l’intensité de la recherche d’emploi, du CDMSE, du JSSE et du marché du travail. Emplacement géographique Les emplacements géographiques de cette recherche influencent les conclusions. Plus que partout ailleurs au Canada, le marché du travail dans le Sud-Ouest de l’Ontario a été sérieusement perturbé par le récent ralentissement économique mondial. Ces facteurs économiques imprévisibles ont une répercussion sur les mesures d’auto-efficience (particulièrement le JSSE) ainsi que sur l’intensité de la recherche d’emploi puisque les participants voient les possibilités d’emploi comme étant très mauvaises. Il se peut que les effets du traitement soient atténués compte tenu des conditions économiques existantes hors du contrôle des chercheurs. Accès aux sources alternatives de ressources et de formation LMI Le groupe de contrôle dans cette expérience sur le terrain n’a profité d’aucune intervention LMI personnalisée. Les participants n’ont reçu aucun des renseignements accessibles aux deux autres groupes expérimentaux. Toutefois, les chercheurs croient que le fait de ne pas offrir d’information au groupe de contrôle serait contraire à l’éthique. Par conséquent, le groupe de contrôle et les deux groupes de traitement ont reçu une copie papier de la documentation génétique. Les membres du groupe de contrôle n’étaient dirigés vers aucune source personnalisée du LMI dans cette documentation. À la connaissance de l’équipe de recherche, aucun des fournisseurs de service locaux en place n’offrait des ressources similaires au LMI personnalisé préparé spécifiquement pour cette recherche. Les chercheurs ont déployé tous les efforts possibles pour contrôler le matériel LMI personnalisé et sa distribution. Le matériel était distribué seulement au début de chaque session de formation. Aucun exemplaire supplémentaire du matériel LMI n’a été distribué. De plus, on a demandé expressément aux sujets soumis au test de ne pas partager le matériel. Toutefois, il est possible que certains membres du groupe de contrôle puissent avoir eu accès au matériel par le biais de liens amicaux avec des membres du groupe de traitement. Nous ne pouvons pas supposer que les sujets au test aient uniquement les ressources incluses dans les trousses de formation au LMI personnalisé. Il importe de noter qu’il est possible que, compte tenu des conditions austères du marché du travail dans les deux emplacements expérimentaux au moment de cette recherche, d’autres fournisseurs puissent avoir distribué de l’information sur le marché du travail et offert du coaching aux travailleurs déplacés sur les différents aspects d’une recherche d’emploi efficace. Les 54 chercheurs n’avaient aucun contrôle sur les sources d’information offertes à nos sujets et leur accessibilité. Les chercheurs n’ont pas jugé conforme à l’éthique ou même possible de demander aux sujets de s’en remettre uniquement à l’intervention offerte par l’équipe de recherche ou aux ressources mises à leur disponibilité pour cette session de formation LMI personnalisée. On a cru que ce genre de demande aurait dissuadé la participation à la recherche. On a plutôt inclus l’accès à d’autres ressources en tant que section de l’outil de sondage et évalué la corrélation de cet accès aux niveaux d’auto-efficience et de comportements liés à la recherche d’emploi. Aussi, l’équipe de recherche n’avait aucun contrôle sur la couverture médiatique à grande échelle de la situation du marché du travail et sur l’annonce de nouveaux emplois dans les deux régions. Il est possible que certains changements aux scores d’auto-efficience et à l’intensité de la recherche d’emploi soient liés à ces autres services et sources d’information et non pas au LMI spécifique utilisé pour cette recherche. En effet, puisque les participants ont activement recours à des sources multiples de LMI et semblent continuer leur recherche jusqu’à ce qu’ils décrochent un emploi ou se découragent, ils compilent les services auxquels ils ont accès dans un ensemble unique. Ils ne font pas la distinction entre les fournisseurs et les types de services offerts. Ceci constitue un défi en matière d’isolation de l’impact du LMI livré dans cette recherche. Ce défi peut aussi suggérer que l’unification des services se présente comme solution potentielle à une meilleure livraison du LMI. Synchronisation Au cours de la période de recherche, plusieurs annonces économiques positives ont été diffusées à Windsor. Le potentiel de réembauche perçu a sûrement impacté positivement l’auto-efficience des travailleurs – tant le CDMSE que le JSSE, ainsi que l’intensité de la recherche d’emploi. On peut en conclure que ce facteur a, d’une certaine façon, été influencé par le fait que ces annonces aient été largement publicisées et sont susceptibles, par conséquent, d’influencer tous les participants au même niveau. Réciproquement, les annonces médiatiques négatives au cours de la période de Temps 2 (en conjonction avec la campagne électorale fédérale) semblaient avoir un impact négatif sur le JSSE pendant ce laps de temps. Par conséquent, il importe que les fournisseurs de service surveillent de près la synchronisation des annonces publiques (peut-être liées à la fermeture d’usines et autres facteurs susceptibles d’affecter l’auto-efficience des travailleurs). Du counselling additionnel peut être nécessaire pour compenser les médias négatifs et maintenir l’autoefficience afin d’assurer des efforts positifs en matière de comportements liés à la recherche d’emploi. Ceci aidera à maintenir l’intensité et contribuera à l’atteinte de résultats d’embauche et de formation positifs. Cette question est également liée aux différences notées ci-dessus entre les deux emplacements géographiques en matière de synchronisation de l’intervention relative au déplacement causé par l’emploi. 55 6.0 Pertinence de la politique et recommandations L’équipe de recherche a offert une réflexion basée sur notre expérience dans l’élaboration de ce projet. Les recommandations sont liées tant à la mise en œuvre de ce type d’expérience qu’aux incidences politiques basées sur les conclusions qualitatives et quantitatives. 6.1 Implications du processus de mise en œuvre sur le terrain Synchronisation Tel que noté dans la section Discussion, il semble que le LMI personnalisé produit davantage d’impact lorsqu’il est utilisé plus tôt dans le processus de recherche d’emploi. Il est recommandé, si réalisable, qu’une intervention de formation comprenant les outils LMI de base axés sur les antécédents du travailleur en chômage (personnalisée) soit offerte le plus tôt possible après la fin de l’emploi. L’utilisation des centres orientés sur la communauté, dont les pair-conseillers sont choisis parmi les travailleurs en chômage, offre une excellente occasion de facilement personnaliser le LMI pour l’emplacement et l’organisme visés tout en mettant en place un système de soutien social susceptible d’augmenter l’auto-efficience liée à la recherche d’emploi. La formation sur l’utilisation du LMI de base pourrait être une des conditions d’admissibilité à la prestation d’assurance-emploi. LMI personnalisé La disponibilité de LMI suffisant et utile ne constitue pas un problème - c'est l'interprétation de ce que peut faire le LMI pour le travailleur qui importe. Le recours à des pair-conseillers qualifiés, en plus de personnel du service de l’emploi pour offrir soutien et directives, augmente les avantages de façon très efficiente. Un investissement initial minime pour l’élaboration d’un ensemble LMI personnalisé local, tel que celui utilisé pour cette étude, pourrait apporter des résultats solides en matière d’efficience accrue chez le travailleur, de période de recherche d’emploi écourtée et de plus de satisfaction en matière de processus. Soutien obligatoire pour la recherche gouvernementale En matière de recrutement des participants à l’étude, l’équipe de recherche a investi substantiellement de temps et d’effort pour des résultats quelque peu minimes en matière de nombre de participants. Quoique le groupe de travailleurs de l’automobile déplacés potentiel fût suffisamment important dans la communauté visée pour permettre une étude étoffée, il était très difficile d’attirer des bénévoles. Compte tenu que les deux niveaux de gouvernement, provincial et fédéral, financent directement ou indirectement les services à l’intention des chômeurs, il serait logique que ces organismes soient mandatés pour informer leurs clients des occasions de recherche et d’emploi et travaillent avec les chercheurs gouvernementaux pour communiquer avec leurs clients aux fins de recrutement des participants. 56 Incitatifs De plus, l’incitatif à l’intention du participant doit être suffisant pour encourager les répondants à participer au projet. La rétribution initiale de 10 $ offerte aux répondants pour remplir le premier sondage n’était pas suffisante pour attirer des recrues de façon efficace. La somme la plus élevée offerte (20 $) pour l’admission au deuxième emplacement semble avoir été mieux perçue par les recrues potentielles. Dans la même perspective, on doit substantiellement augmenter les incitatifs afin de retenir les sujets dans le projet de recherche. Alors que l’équipe a travaillé d’arrache-pied à communiquer avec les sujets et à leur rappeler chaque occasion de suivi, un meilleur incitatif aurait contribué à réduire l’attrition. Le suivi final, envoyé par la poste sans que le travailleur ait à se présenter à l’emplacement central, a été mieux accueilli que le suivi de quatre mois en personne. Aussi, l’incitatif plus élevé (50 $) a encouragé certains participants qui n’avaient pas rempli les suivis précédents à répondre au sondage final. 6.2 Répercussions des améliorations de la politique de RHDCC sur les services à l’intention des chômeurs Passeport de service Tel que mentionné à la section Restrictions, les participants cherchent activement de multiples sources de LMI et semblent continuer leur recherche jusqu’à ce qu’ils décrochent un emploi ou se découragent. Souvent, ils confondent et réunissent les services auxquels ils ont accès dans un seul ensemble. Ils ne font pas la distinction entre les fournisseurs et les types de services offerts. Ceci peut signifier qu’ils peuvent, éventuellement, recevoir le même service ou un service identique à plusieurs occasions ou rater totalement un ou plusieurs types de formation cruciale. Par exemple, on a constaté qu’un nombre de participants bénéficieraient à recevoir de la formation informatique de base – spécifiquement reliée à l’identification des compétences, aux techniques de recherche d’emploi et au processus de demande d’emploi. Afin d’atténuer ce problème, on propose d’unifier l’accès aux services en utilisant une approche « passeport ». Le mode d’application anticipé du passeport L’objectif du passeport n’est pas de refuser l’accès aux services mais plutôt de s’assurer que les participants ont accès à tous les services communautaires qui les aideront à prendre des décisions de formation et de carrière et à trouver un emploi. Il existe des raisons valables qui expliquent pourquoi quelqu’un peut vouloir ou devoir suivre le même type de formation LMI ou recevoir la même information plus d’une fois. Toutefois, un passeport pourrait accélérer la prestation de services, limiter la duplication, réduire les coûts et tailler sur mesure la programmation selon les besoins spécifiques à chaque personne sans emploi. Le processus pourrait s’enclencher avec l’évaluation des connaissances, des compétences et des habiletés. Un programme de services serait 57 élaboré à partir de cette information. Il comprendrait une compréhension claire de ce qui est essential au succès dans les conditions existantes du marché du travail, de ce que le travailleur doit faire et dans quel ordre les gestes doivent être posés. Les travailleurs présenteraient le passeport aux points d’accès à des services et pourraient ainsi être dirigés vers les services qui conviennent le mieux à leurs exigences. De la perspective du travailleur, le passeport sert aussi à documenter leur progression et leur succès – aspects clés pour l’instauration de l’auto-efficience. On devrait aussi créer une version en ligne du passeport. Ceci pourrait devenir une base de données interrogeable pour lier les fournisseurs de service aux clients et déterminer les écarts de service à la communauté. Emphase sur la facilitation sociale pour la livraison du LMI Les résultats de notre recherche suggèrent que les participants profitent du counselling collectif et apprécient cette formule. Non seulement se sentent-ils soutenus en participant au groupe, ils éprouvent un sentiment de camaraderie et croient aussi qu’ils collectent entre eux de l’information utile qui facilite leur recherche d’emploi. Les formateurs doivent s’assurer de développer et de maintenir un environnement de formation approprié pour rendre les sessions de groupe productives, informatives et fructueuses. Dans le cas d'une formation similaire à celle livrée dans cette recherche, il est essentiel de s’assurer que tous les participants du groupe aient des niveaux de connaissance et d’aisance en matière de technologie informatique. Dans la Partie 2, à la question 2, l’interviewer a demandé aux répondants de commenter leur impression générale de la qualité de l’information reçue à la session de formation. Alors que les deux groupes de participants décrivent le matériel de la session comme de bon à haute qualité, des différences émergent sur la façon dont ils décrivent cette variable de qualité. Moins de sujets face à face (3/9 – 33 %) ont particulièrement mentionné le protocole de traitement (c.-à-d. – la formule de counselling face à face). Plus du double des sujets du groupe de traitement (7/12 - 68 %) ont mentionné la formule basée sur le groupe comme déterminant spécifique de la qualité de la formation. Les sujets du mode de livraison au groupe de traitement pensaient que la méthode de livraison offrait une meilleure occasion d’apprendre des autres et un environnement d’apprentissage plus détendu. Plus importante est la complexité et l’ambiguïté d’un problème, plus approprié est le recours à l’approche de solution de problème basée sur l'équipe ou le groupe (Beers et coll., 2006). La prise de décision en groupe mène souvent à de meilleures décisions. Parmi les avantages qu’offre la prise de décision de groupe, on trouve de l’information de meilleure qualité et souvent plus précise et des solutions plus créatives (Langdon, Robbins et Judge, 2010). La recherche d’un emploi est un problème complexe. Les sources d’information et le processus en soi sont ambigus. On n’est pas précisément clair sur le comment ou le pourquoi une personne obtient des résultats liés au marché du travail favorables alors qu’une autre n’obtient pas de succès. Comme telle, la formation en recherche d’emploi semble être particulièrement convaincante en matière d’approches basées sur le groupe. 58 Dans le cadre d’un groupe, les participants peuvent partager les sources et l’utilisation de l’information et commenter leurs propres techniques et celles des autres. En fait, au sein du groupe, ils peuvent élaborer une base de connaissances partagées considérable. Qui plus est, par le biais du processus de rétroaction, ils peuvent acquérir de la confiance dans leurs méthodes. Ceci peut contribuer à instaurer l’auto-efficience. Le soutien social offert au cours de l’interaction de groupe peut aussi être une source de motivation à l’accomplissement. Le travail en groupe a été associé à une réalisation élevée en documentation liée à l’enseignement. Dans une expérience sur le terrain avec des sujets d’âge scolaire, ceux qui ont travaillé en paire et en petits groupes de quatre ont obtenu de meilleurs succès académiques que les étudiants qui travaillaient seuls (Bertucci et coll., 2010). Étant donné la préférence mentionnée pour les sessions de groupe et la recherche qui soutient une approche de groupe à la solution de problème et à la prise de décision complexe et ambiguë, on recommande fortement que la formation LMI mette l’accent sur l’approche de groupe. Le potentiel existe pour profiter des présents médias sociaux comme moyen de créer une connexion de groupe avec des individus touchés par le chômage au même moment et dans le même domaine. Par exemple, un participant à l’étude a créé un groupe Facebook informel pour aider ses pairs à partager l’information pertinente sur le marché du travail et à déterminer les occasions d’emploi à London/St Thomas. Les fournisseurs de service peuvent établir un groupe en personne plus formel ou aider à créer un groupe en ligne par le biais des médias sociaux pour mettre en place un réseau de soutien dont ont besoin les gens qui vivent une période de déplacement due au travail. Augmenter la disponibilité de la formation en alphabétisation électronique Ce fait peut être davantage pertinent pour le groupe démographique plus âgé ou pour ceux qui ont occupé un emploi à long terme chez un seul et même employeur. Cet état est spécifiquement important puisqu’il s’applique à déterminer les occasions d’éducation et de formation et les activités de recherche d’emploi. Le processus de recherche d’emploi a changé de façon spectaculaire et dépend grandement de la connaissance et des habiletés informatiques relativement avancées. À cause des algorithmes utilisés sur les plateformes de demande d’emploi, les éventuels demandeurs doivent être prudents et bien informés des termes qu’ils utilisent pour décrire leurs connaissances, compétences et habiletés et leur expérience de travail. Cette connaissance n’est pas très répandue et, particulièrement pour ceux qui n’ont pas eu à confronter le « nouveau marché du travail », ce nouveau processus de demande peut être très frustrant et une source d’anxiété. Il peut mener à un découragement hâtif chez la population de travailleurs plus âgés dont la formation informatique est moindre et qui arrivent sur ce nouveau marché de l'emploi hypercompétitif après avoir occupé, pendant longtemps, un emploi à tems plein. Cette démarche peut soutenir davantage la recommandation ci-dessus liée à l’utilisation des groupes de média social. 59 Engagement plus important des employeurs – Maintien des compétences et inventaire des contributions Alors que les employeurs s’ajustent constamment aux réalités globales nouvelles et évolutives, ils doivent prendre de très difficiles décisions liées aux niveaux de dotation. Les réajustements dans les niveaux d’embauche sont presque inévitables. La professionnalisation des services de ressources humaines signifie que les employeurs sont davantage capables de maintenir une base de données qui détaille la connaissance, les compétences et les habiletés des individus et des groupes d’employés. On devrait partager cette information avec les employés. La rétroaction sur « ce que je peux faire » et « comment ce que je fais contribue aux buts et objectifs de l’entreprise » est très utile à l’élaboration d’une force de travail focalisée et qui s’assume. Dans le cas d’une réduction des objectifs, une fois cette information compilée, les employés en bénéficieraient pour structurer leur stratégie et leur approche au processus de recherche d’emploi et de prise de décision liée à la carrière. Répondre aux besoins et utiliser l’expérience des travailleurs âgés Les travailleurs âges qui réintègrent le marché du travail font face à de nombreux obstacles. La déficience en connaissances informatiques de certains membres de ce groupe démographique a été traitée ailleurs dans cette section. Certains valorisent peu ce que leur contribution a apporté à leurs lieux de travail ou dénigrent leurs compétences qu’ils considèrent comme non pertinentes. Plusieurs de ces travailleurs possèdent des compétences de nature globale et transférable qui, de la perspective d'un employeur, sont souhaitables. L’accès régulier à l’information qui détaille systématiquement les compétences et la contribution telles que décrites dans la section précédente contribuerait à réduire cette autoperception négative. L’utilisation du système de passeport proposé s’attaquerait à ce problème lorsque les travailleurs âgés désirent être réembauchés. Les employeurs et les agences gouvernementales peuvent jouer un rôle additionnel en faisant valoir ce que les travailleurs âgés ont à offrir. La discrimination fondée sur l’âge prévaut dans notre société et se reflète dans certains milieux de travail où les travailleurs âgés sont perçus comme étant moins aptes à apprendre ou moins aptes à être entièrement productifs. Alors que la recherche se poursuit pour démontrer que les travailleurs âgés sont fiables et tenaces au travail, les stéréotypes négatifs persistent. Il faut faire davantage pour reconnaître les contributions que les travailleurs âgés peuvent apporter et apportent effectivement. Les employeurs peuvent avoir besoin d’information sur la meilleur façon de profiter de la connaissance, des compétences et des habiletés des travailleurs âgés et sur la façon de s’assurer qu’ils continuent d’utiliser ces ressources à plein rendement en faisant tomber les barrières face à l’éducation et à la formation et autres investissements en ressources humaines pour les membres âgés de leurs effectifs. Il faut améliorer les programmes de niveau provincial au sein desquels les travailleurs âgés sont rémunérés pour acquérir de la formation additionnelle. 60 6.3 Répercussions pour la recherche future sur le LMI et la livraison de services Alors que nous croyons que ce projet a fait ressortir plusieurs constatations fort intéressantes, il existe encore plusieurs répercussions liées à la recherche inhérente à ce travail. La recherche actuelle pourrait s’élargir et couvrir de plus grands échantillons, comprenant des populations alternatives de travailleurs déplacés (hors du secteur automobile). Une future recherche devrait aussi focaliser directement sur l’impact de l’annonce d’emplois locaux (déclarations publiques de nouveaux employeurs qui s’implantent ou d'entreprises qui accroissent leurs activités dans la communauté) sur le comportement et l’auto-efficience des chercheurs d’emploi – particulièrement quand cette démarche est liée à l’intensité de la recherche d’emploi. Cette recherche peut répondre aux questions à savoir s’il existe un moment idéal pour offrir des salons de l’emploi aux employeurs afin de s’assurer, par exemple, que les chercheurs d’emploi les plus qualifiés et les plus motivés y participent. De plus, la question de la synchronisation d’une intervention LMI comporte une recherche additionnelle pour voir si un calendrier d’exécution peut être établi. L’efficience de la recommandation de la politique d’inclure de l’information sur les compétences et la contribution aux autres documents de départ devrait être testée pour discerner l’impact de cette information sur l'intensité de la recherche d’emploi, sur le CDMSE, sur le JSSE et sur les résultats liés au marché du travail. Aussi, l’idée d’un groupe de soutien formel et informel à l’intention de ces chercheurs d’emploi bénéficierait également d’une étude complémentaire. Finalement, il faut faire davantage de recherche sur les travailleurs âgés – déterminer leurs stratégies de recherche d’emploi, les obstacles uniques qu’ils rencontrent et comment le gouvernement et les employeurs peuvent travailler ensemble pour s’assurer que ce bassin de talents n’est pas sous-utilisé, compte tenu de la pénurie anticipée de travailleurs que le Canada connaîtra au cours des prochaines décennies. 61 7.0 Sommaire et conclusion Cette expérience a contribué à ce bloc de connaissances et de compréhension de la question complexe de l’utilisation et de la valeur de l’information sur le marché du travail. Nos conclusions quantitatives et qualitatives démontrent que l'apport du LMI personnalisé aux travailleurs de l’automobile déplacés a augmenté leur auto-efficience liée à la recherche d’emploi. De plus hauts niveaux d’auto-efficience ont démontré être positivement corrélés aux comportements de recherche d’emploi, à l’intensité de la recherche d’emploi et aux résultats de la formation liée à la carrière. L’équipe de recherche a fait un nombre de recommandations basées sur les constatations quantitatives et qualitatives tant sur la conduite d’une future recherche sur le terrain que sur le service continu à l’intention des chômeurs qui poursuivent activement leur recherche d’emploi. L’équipe de recherche désire renforcer deux points critiques. Premièrement, la valeur du LMI repose sur sa personnalisation selon les attentes de l’utilisateur. RHDCC doit poursuivre ses efforts pour réduire le nombre de LMI offerts et focaliser davantage sur la façon de le rendre « convivial » et pertinent au secteur et à la géographie du travailleur déplacé. Les fournisseurs de services et les formateurs doivent se pencher sur leur rôle comme une offre de « portails personnalisés et partenariats de réintégration de la maind’œuvre ». Le LMI doit être personnalisé et les manuels d'information simplifiés et agrégés de façon telle qu’ils répondent aux besoins des travailleurs déplacés pour accélérer les recherches d’information pertinente sur l‘emploi et la carrière et adaptés à leur emplacement géographique spécifique. Une fois de plus, il ne s’agit pas du fait que cette information n’existe pas. La compilation du LMI personnalisé doit commencer en pensant à l'utilisateur final, incluant leur auto-efficience initiale et leur comportement possible face au marché du travail. La recherche qualitative révèle que la frustration et le faible niveau d’auto-efficience sont le résultat de recherches Internet ratées qui étaient typiquement caractérisées par le fait d’avoir à trier de l’information dans des manuels qui n’étaient pas spécifiques à leurs besoins en tant que chercheurs d’emploi. De plus, tel que démontré par les conclusions du counselling face à face, la touche personnelle importe et confirme son vif impact sur l’auto-efficience liée à la décision de carrière (CDMSE). Deuxièmement, même si les données quantitatives favorisent d’une certaine façon l’intervention face à face, on ne doit pas sous-estimer l’impact de l’interaction et du soutien de groupe. Selon la conception de la recherche, en ne comptant qu’une seule intervention, la facilitation sociale a produit un impact dont la valeur est durable et résiduelle. Les données de l’entrevue ont fortement supporté cet énoncé, indiquant que les travailleurs déplacés valorisent grandement l’interaction sociale. On doit leur offrir cette formule lorsque c’est possible. Même dans des environnements virtuels, on devrait encourager les caractéristiques du groupe de soutien comme faisant partie du concept Web, de l’utilisation des outils de média social offerts ainsi que des fournisseurs de service existants et leurs installations. En résumé, même si les conclusions de ce projet n’ont pas pu établir de façon définitive le lien final pour améliorer les résultats liés à l’emploi, il est essentiel de continuer à focaliser les efforts de recherche sur certaines variables d’intervention que ce travail a 62 déterminées. L’importance manifeste de la concentration sur le maintien de l’autoefficience du travailleur et sur la recherche de moyens d’abolir les obstacles à la confiance dans processus de recherche d’emploi s'appuie sur des critères solides démontrés dans cette recherche. 63 Bibliographie Aakvik, A., Heckman, J.J. & Vytlacil, E.J., (1999). Training Effects on Employment when the Training Effects are Heterogenous : an Application to Norwegian Vocational Rehabilitation Programs, Norway; Department of Economics, University of Bergen 0599, Department of Economics, University of Bergen. Adams, G. & Rau, B. (2004). Job seeking among retirees seeking bridge employment. Personnel Psychology, 57, 719-744. Advisory Panel on Labor Market Information (May 20, 2009). Working together to build a better labour market information system for Canada, Final Report. Alberta Advanced Education and Career Development. (1997). Understanding the labour market. Anderson, J.S. (1993). 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