L`histoire de Babar - L`Orchestre de Douai

Transcription

L`histoire de Babar - L`Orchestre de Douai
Concert Jeune Public
L'histoire de Babar
Francis Poulenc
orchestration de David Walter
L'histoire : texte de Jean de Brunhoff
La musique : composée par Francis Poulenc (1899-1963)
Composée dans les dernières heures de la guerre 39-45 pour ses
petits cousins et initialement pour piano à 4 mains, l'œuvre est
publiée en 1949.
Une orchestration est réalisée par Jean Françaix en 1962 (cette
version a été enregistrée par l'orchestre de Douai en 2001).
Francis Poulenc
La version orchestrale proposée aux enfants ici est de David Walter.
La composition de l'orchestre est la suivante :
 famille des vents : flûte, hautbois, basson, trompette, cor
 famille des percussions (grosse caisse, caisse claire, tam-tam,
klaxon, triangle...)
 famille des cordes : violon, alto, contrebasse
Vous pouvez découvrir les différents timbres sur le site de l’orchestre :
www.orchestre-douai.fr, rubrique Jeune Public
La musique de Poulenc est très descriptive, subtile, mais limpide, et
convient parfaitement à de jeunes enfants.
Il est à nouveau rappelé ici que la connaissance précise des
instruments n'est pas utile pour une approche d'une œuvre. Mieux
vaut mettre des mots simples (suivant l'âge des enfants) sur les
paramètres du son (hauteur, vitesse, intensité, timbre) et donc sur le
caractère de la musique (doux, triste, violent, joyeux, rêveur…) que
rechercher le nom précis d'un instrument qui apporte une «petite
touche de couleur» dans le grand ensemble que représente le «tableau
musical».
Avant le concert :
Raconter l'histoire.
Enumérer les instruments présents dans ce
concert. Les classer par famille.
Chercher les instruments qui ne seront pas
présents pour cette version (clarinette,
trombone, tuba, violoncelle)
Ecouter les extraits proposés sur le site de
l’Orchestre de Douai :
www.orchestre-douai.fr, rubrique Jeune
Public, dossiers pédagogiques.
(ATTENTION : la version enregistrée par
l'Orchestre de Douai est pour grand
orchestre.)
Après le concert :
Si vous possédez l'enregistrement complet*,
ré-écouter en vous aidant des fiches jointes
(choisissez quelques extraits avec des
différences bien marquées). Elles sont
conçues pour aider votre écoute. Il convient
ensuite d'adapter le vocabulaire et la durée
d'écoute à l'âge des enfants.
Dès la grande section et bien entendu, le
cycle II, on peut commencer à analyser avec
des mots simples mais justes, des éléments
sonores.
Si vous ne possédez pas l'enregistrement,
vous pouvez faire le même travail à partir du
Carnaval des Animaux de Saint Saëns. Les
extraits y sont courts, Ils permettent l'écoute
et la reconnaissance d'un instrument et de
paramètres sonores comme la vitesse, la
hauteur, l'intensité.
* Nous vous proposons l’enregistrement au tarif préférentiel de 5 Euros (au lieu de 15 euros). Cf. la fiche de
réservation ci-jointe.
Histoire de Babar
Analyse de l’œuvre ::
Episodes
Instruments solistes
ou famille
Paramètres
Eléments musicaux
1
Bois : clarinette
Basson flûte hautbois
Tempo lent
Rythme régulier de croches
Intensité moyenne
Mélodie très douce et sereine
(cordes aiguës et harpe)
accord final très aigu +triangle
Sonorité des instruments qui s’entremêlent ,
avec des interventions très courtes
Jolie envolée du violon et flûte
Impression de tournoiement
00 Babar et sa maman
2
Tempo rapide.
2’07 Babar s’amuse
Bois et cors
Puis cordes
3
Tout l’orchestre
3’02 Promenade puis le
chasseur
5
6’38 Arrivée de la vieille dame
Tempo lent. Pulsation bien marquée par tous les Douceur par le timbre des cordes et harpe.
instruments
Flûte et fouet pour le coup de fusil
4
5’ Fuite de Babar
Grande descente à la fin aux bassons et
violoncelles
Tout l’orchestre
Tempo rapide qui ralentit
Mais l’intensité grandit
La tessiture baisse
Cordes, harpe, flûte
Mouvement très modéré
Intervention du tuba et
trombone
Passage très descriptif : arrêts brusques de la
musique
Descente dans le grave pour marquer
l’épuisement, la peur …
Mélodie élégante à trois temps (mouvement de
valse)
Opposition de deux familles de timbres et
deux hauteurs (cordes aiguës et tuba /
trombone dans le grave)
Episodes
Instruments solistes
ou famille
6
Flûte puis hautbois puis Tempo rapide
Instruments graves
Basson et contrebasson Timbre de la famille des bois
Duo clarinette/ tuba
Basson et klaxon
Timbres caractéristiques
7’58 Babar prend son bain
7
crécelle
8
Début glissé au
trombone
9’25 Babar n’est pas heureux Bois et cordes
Paramètres
Eléments musicaux
Mélodie cocasse
9’ Babar en auto
9
11’11 Arthur et Céleste
10
11’45 Ils mangent des gâteaux
Tout l’orchestre
Triangle
Violon solo
Trompettes, glissé de
trombones
Tempo lent
Douceur mélancolie
On retrouve, en rappel, les croches régulières
du premier épisode
Tempo vif
Impression joyeuse
Rapide
Mouvement à trois temps rapide (mouvement
Timbres caractéristiques des musiques de cirque de valse à opposer à l’épisode 5)
(cuivres, caisse claire et cymbales)
tuba
11
13’ Les mamans sont
inquiètes
12
13’38 Le marabout
Tout l’orchestre
Piccolo puis flûte
Puis basson
Tempo lent
Tessiture grave qui monte ensuite
Intensité grandissante
Fin en point d'interrogation
Du grave à l’aigu par l’emploi d’instruments
appropriés
(descente du marabout)
Ambiance lourde, angoissée
Episodes
Instruments solistes
ou famille
13
14’02 Les mamans grondent
Paramètres
Montée en intensité
Tout l’orchestre
On a une impression d’un accéléré
Trompettes avec
sourdine
Plainte du violoncelle
Tempo lent
14’58 Tristesse de la vieille
dame
15
Tout l’orchestre
Tempo rapide
14
16’52 Départ en auto
16
17’42 Le roi est malade et
meurt
17
20’ 50 Babar devient Roi
18
22’03 L’invitation par les
oiseaux
Intensité qui évolue
constamment
Tout l’orchestre : petites
interventions courtes des Mouvement modéré
instruments
Opposition grave/aigu
Cordes en pizz pour la
légèreté
Caisse claire
Accords lents :
trompettes et tuba
Intensité très forte
Tout l’orchestre
Impression de majesté
Par les appels de cuivres et roulement de
timbales
Dans l’aigu
Flûtes accompagnées les Mouvement rapide
pizzicati des violons puis Juste à la fin, descente des flûtes (pour
mélodie au violon solo symboliser l’atterrissage de l’oiseau)
Eléments musicaux
passage ici encore très descriptif :
Ambiance lourde, colère puis cris
Mélancolique
Valse très lente (voir l’épisode 5)
Ostinato du tambour de basque et des
violoncelles (en pizzicato)
Tenue aux contrebasses
Pas de mélodie mais des sonorités qui
s’entremêlent, ponctuées par la percussion
(caisse claire)
Suspens marqué par les arrêts de l’orchestre
et les roulements de la caisse claire
noter la ponctuation à la grosse caisse
Pas vraiment de mélodie mais une série
d’appels aux instruments les plus sonores
Noter la fin un peu humoristique avec la
harpe, le violon et les cordes graves
Passage très descriptif
Episodes
Instruments solistes
ou famille
19
Cuivres et bois
accompagnés par les
pizz des cordes
22’43 L’arrivée des invités
20
24’08 Mariage de Babar et
couronnement
21
25’36 Danse
22
26’35 La fête est finie
Tout l’orchestre
Avec en avant les
trompettes
Cymbales et timbales
Paramètres
Eléments musicaux
Très lent
Noter le contraste entre la marche lente et les
«petites notes» symbolisant la démarche du
dromadaire
Majestueux. Plénitude sonore
Intensité très forte qui baisse un peu à la fin
Solo de cornet (sorte de Rapide joyeux
trompette) relayé par la
clarinette puis tout
Noter le grand crescendo
l’orchestre
A nouveau, sonorité empruntée au cirque
Cordes et harpe
cornet
Grand calme
La sonorité du cornet est à opposer à celle du
n° 2
Grande douceur
Jolie phrase montante du cornet
Dossier réalisé par Michèle Eloire : conseillère pédagogique auprès de l'orchestre de Douai
L’histoire de Babar
Le texte
Dans la grande forêt, un petit éléphant est né. Il
s'appelle Babar. Sa maman l'aime beaucoup. Pour
l'endormir, elle le berce avec sa trompe en
chantant tout doucement.
Babar a grandi. Il joue maintenant avec les autres
enfants éléphants. C'est un des plus gentils. Il
s’amuse à creuser le sable avec un coquillage.
Babar très heureux se promène sur le dos de sa
maman. Mais un jour, un vilain chasseur caché
derrière un buisson tire. Le chasseur a tué la
maman. Babar a si peur qu'il se sauve et court sans
s'arrêter...
Babar est sorti de la grande forêt et arrive près
d'une ville. Il est très étonné parce que c'est la
première fois qu'il voit tant de maisons. Dans la
rue, Babar rencontre deux messieurs. «Vraiment,
ils sont très bien habillés ; moi aussi j'aimerais
avoir un beau costume.» Heureusement, une vieille
dame qui aimait beaucoup les petits éléphants
comprend qu'il a envie d'un bel habit. Comme elle
aime faire plaisir, elle lui donne son portemonnaie. Babar lui dit : «Merci, madame.»
Maintenant, Babar habite chez la vieille dame. Le
matin, avec elle, il fait de la gymnastique puis il
prend son bain. Tous les jours, il se promène en
auto. C'est la vieille dame qui la lui a achetée. Elle
lui donne tout ce qu'il veut.
Pourtant Babar n'est pas tout à fait heureux : il ne
peut plus jouer avec ses petits cousins et ses amis
les singes. Souvent, à la fenêtre, il rêve en pensant
à son enfance et pleure en se rappelant sa maman.
Deux années ont passé. Un jour, pendant sa
promenade, il voit venir à sa rencontre deux pe tits
éléphants tout nus. «Mais c'est Arthur et Céleste,
mon petit cousin et ma cousine !» dit-il stupéfait à
la vieille dame. Babar embrasse Arthur et Céleste.
Puis il va leur acheter de beaux costumes et les
emmène chez le pâtissier manger de bons gâteaux.
Un oiseau, qui volait sur la ville, a reconnu Arthur
et Céleste. Leurs mamans, inquiètes, sont venues
les chercher. Babar se décide à retourner lui aussi
dans la grande forêt. Il embrasse son amie la vieille
dame et lui promet de revenir. Jamais il ne
l'oubliera. La vieille dame reste seule. Elle pense :
«Quand reverrai-je mon petit Babar ?»
Babar est arrivé dans la grande forêt. Tous les
éléphants courent en criant : «Les voilà ! Les voilà !
Ils sont revenus !»
«Bonjour Babar ! Bonjour Arthur ! Bonjour Céleste !
Quels beaux costumes ! Quelle belle auto !»
Alors le vieux Cornélius s'avance vers Babar et lui
dit de sa voix tremblante : «Hélas ! Babar, juste
avant ton retour, notre roi a été empoisonné par
un mauvais champignon. Il a été si malade qu'il en
est mort. C'est un grand malheur !»
Et Cornélius se tourne vers les éléphants : «Mes
bons amis, nous cherchons un nouveau roi,
pourquoi ne pas choisir Babar ? Il revient de la
ville. Il a beaucoup appris chez les hommes.
Donnons-lui la couronne.» Tous les éléphants
trouvent que Cornélius a très bien parlé. Babar,
très ému, les remercie et leur apprend que, pendant
le voyage, Céleste et lui se sont fiancés.
«Vive la reine Céleste ! Vive le roi Babar !» crient
tous les éléphants sans hésiter.
Babar a nommé Cornélius général. Il demande aux
oiseaux d'inviter tous les animaux pour son
mariage et charge le dromadaire de lui acheter à la
ville de beaux habits de noce. Pendant les fêtes du
couronnement tout le monde danse de bon cœur.
Maintenant, la fête est finie, tout dort. Les invités
sont rentrés chez eux, très contents mais fatigués
d'avoir trop dansé. Le roi Babar et la reine Céleste
heureux rêvent à leur bonheur.

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