titre i : démographie - Métropole Européenne de Lille

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titre i : démographie - Métropole Européenne de Lille
8 octobre 2004
TITRE I : DÉMOGRAPHIE
Les dynamiques démographiques
Lille Métropole Communauté Urbaine : une métropole de plus d’un million d’habitants
Une population accrue avec les communes transfrontalières :
En 1999, la population de Lille Métropole Communauté Urbaine compte 1 091 438 habitants
dans 85 communes. Elle se place au quatrième rang national, derrière Paris (10,5 millions
d’habitants), Lyon (1,6 millions d’habitants) et Marseille (1,4 millions d’ habitants).
Avec les communes belges transfrontalières, l’agglomération nordiste atteint 1,66 million
d’habitants. Elle se situe alors en seconde position, derrière l’agglomération parisienne.
Un poids démographique inégalement réparti sur le territoire communautaire :
L’espace communautaire de Lille Métropole recouvre des disparités démographiques
importantes. Les zones les plus peuplées se situent au centre et au nord-est de
l’agglomération, le long de l’axe historique du Grand Boulevard, ainsi qu’à l’est, dans la ville
nouvelle de Villeneuve d’Ascq.
Quatre grandes villes regroupent près de 43% de la population : Lille-Hellemmes-Lomme, Roubaix,
Tourcoing et Villeneuve d’Ascq. La commune de Lille-Hellemmes-Lomme concentre notamment
19,5% de la population de la C.U.D.L. (17% de la population de l’agglomération au sens de l’INSEE).
Le poids de la ville centre est cependant assez faible par rapport à d’autres agglomérations
françaises ; pour comparaison, 57% des habitants de l’agglomération marseillaise vivent dans la
commune de Marseille.
Huit communes ont entre 20 000 et 50 000 habitants et rassemblent 20.2% de la population. Elles se
situent toutes dans la zone agglomérée, sauf Armentières qui constitue une ville centre importante à
l’Ouest de l’espace communautaire.
Autour du noyau aggloméré, une quinzaine de villes moyennes comptent chacune entre 10 000 et 20
000 habitants, et comprennent 20% de la population. Il s’agit de villes se situant dans la continuité de
l’agglomération ou formant des centres urbains particuliers, tels que Comines, Seclin, Halluin…
A l’inverse, plus de la moitié des communes (46) a moins de 5 000 habitants et regroupe moins de
9% de la population communautaire. Ces bourgs se trouvent en majorité en périphérie de
l’agglomération, dans des zones à caractère rural plus marqué : dans le secteur des Weppes, surtout,
dans la région de la Lys, et à l’Est de la communauté, dans le Mélantois…
Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique,
sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits
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8 octobre 2004
Population sans double compte, par territoire, en 1999
Population sans double
compte en 1999
Part de la population
communautaire en %
Lille-Hellemmes-Lomme
212 597
19,5%
Territoire roubaisien
226 850
20,8%
Territoire Tourquennois
158 626
14,5%
Couronne Sud
102 681
9,4%
Couronne Nord
133 017
12,2%
Territoire Est
111 904
10,3%
W eppes
61 498
5,6%
Lys
84 265
7,7%
1 091 438
100,0%
COM M UNAUTE
Au cœur de l’agglomération, le territoire de Lille-Lomme-Hellemmes compte environ 212 600
habitants.
Dans le territoire Roubaisien, les villes de Roubaix (96 984 habitants) et Wattrelos (42 753
habitants) regroupent près des deux tiers de la population du territoire. Les sept autres communes du
territoire ont des tailles diverses, comprises entre 1700 et 20 000 habitants. Il s'agit de Toufflers, Croix,
Wasquehal, Hem, Lannoy, Lys-lez-Lannoy, Leers.
Dans le territoire Tourquennois, les villes de Tourcoing et d'Halluin regroupent à elles seules les
deux tiers de la population du territoire (respectivement 93 540 et 18 997 habitants). Les autres villes Mouvaux, Neuville-en-Ferrain, Bondues et Roncq - ont des poids de populations compris entre 9 500
(Neuville-en-Ferrain) et 13 200 habitants (Mouvaux).
Dans le territoire Est, la ville nouvelle de Villeneuve d'Ascq concentre plus de 65 000 personnes.
Mons-en-Baroeul constitue également une commune au poids démographique important, avec
23 000 habitants. Les autres communes du territoire ont toutes moins de 5 000 habitants et ont
conservé un caractère rural plus ou moins marqué. Il s'agit de Forest-sur-Marque, Willems, Tressin,
Chéreng, Baisieux, Gruson, Sainghin-en-Mélantois, Bouvines, Anstaing, Peronne-enMélantois,
Lezennes et Sailly-lez-Lannoy.
La Couronne Sud constitue un territoire hétérogène. Les communes urbaines, agglomérées à Lille
ont une forte densité (Loos, Ronchin, Wattignies, Fâches-Thumesnil). Les communes de Lesquin,
Vendeville, Templemars, à caractère péri-urbain, sont moins peuplées. Houplin-Ancoisne, Noyellesles-Seclin, Emmerin et Fretin sur les marges de ce territoire constituent des communes rurales.
Seclin qui forme une ville-centre, a un poids de population plus marqué.
Dans la Couronne Nord, en limite de Lille, se trouvent les communes suburbaines les plus peuplées :
Lambersart, Saint-André, Marquette, La Madeleine, Marcq-en-Baroeul. Au-delà de cette première
couronne, les autres communes ont gardé un caractère plus rural. Il s'agit de Capinghem,
Premesques, Lompret, Verlinghem, Wambrechies et Pérenchies.
Dans le territoire de la Lys , la ville d'Armentières a 25 000 habitants et forme avec les villes
d'Houplines, de La Chapelle d'Armentières, de Frelinghem et d'Erquinghem-Lys un pôle urbain. Le
reste du territoire, correspondant à la plaine du Nord de la Lys, est constitué de communes à
dominante rurale (Wervicq-Sud, Bousbecque, Deulémont, Warneton) dominées par Comines,
Quesnoy-sur-Deûle et Linselles.
Enfin, dans le territoire des Weppes, quatre villes principales de plus de 5 000 habitants se
distinguent : La Bassée, Wavrin, Sainghin-en-Weppes, Haubourdin. Les autres communes du
territoire sont Ennetières-en-Weppes, Englos, Escobecques, Erquinghem-le-Sec, Beaucamps-Ligny,
Don, Hallennes-les-Haubourdin, Santes, Fournes-en-Weppes, Marquillies, Hantay, Salomé, Herlies,
Illies, Wicres et Sequedin.
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Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique,
sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits
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Population par commune, en 1999
Sources : Agence de développement et d'urbanisme S.D.D.U. 2001
Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique,
sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits
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Une densité de population très forte mais contrastée :
Les 85 communes de Lille Métropole Communauté Urbaine couvrent une superficie de
611, 45 km². La densité de population y est égale à 1 785 habitants par km2 en 1999. Cette
densité moyenne est beaucoup plus forte que celles des autres grandes agglomérations
françaises. Pour comparaison, l’agglomération de Marseille a une densité moyenne
équivalente à 651 habitants par km2.
Cette densité se répartit toutefois de façon hétérogène sur le territoire communautaire. Sur les 85
communes de la Communauté, 25 villes ont une densité supérieure à la moyenne. Elles
correspondent :
-
aux principales communes de la zone agglomérée : Lille-Hellemmes-Lomme, Roubaix,
Tourcoing,
-
aux villes limitrophes de Lille, dans les couronnes Nord et Sud (Lambersart, La Madeleine,
Marcq-en-Baroeul, Loos, Saint-André-lez-Lille, Fâches-Thumesnil, Ronchin, Wattignies,
Marquette-lez-Lille), ainsi que dans les Weppes (Haubourdin),
-
aux communes situées à l’Est et Nord-Est de l’agglomération, sur les territoires Est, Roubaisien et
Tourquennois (Villeneuve d’Ascq, Mons-en-Baroeul, Wasquehal, Croix, Hem, Leers, Mouvaux,
Lys-lez-Lannoy, Lannoy, Wattrelos),
-
à 2 villes isolées : Armentières (territoire de la Lys), Pérenchies.
Densité de population, par territoire, en 1999
Superficie en km2
Densité de population
habitants/km2
Lille-Hellemmes-Lomme
39,51
5381
Territoire Roubaisien
58,85
3855
Territoire Tourquennois
61,74
2569
Couronne Sud
83,25
1233
Couronne Nord
69,79
1906
Territoire Est
73,47
1523
W eppes
108,97
564
Lys
115,87
727
COMMUNAUTE
611,45
1785
Depuis 1975, une population en faible croissance
Une croissance démographique faible, mais qui s’accentue au fil des années :
La population sans double compte de la Communauté Urbaine a augmenté d’environ 48 600
personnes entre 1975 et 1999, soit une augmentation globale de 4,7% sur 24 ans, avec un taux
de croissance annuel de 0,20% .
Durant la même période, la population de l’arrondissement de Lille (au sens de l’INSEE),
comptant 125 communes, a augmenté de 6,1%. Les communes périphériques à la C.U.D.L ont
donc connu une croissance démographique plus marquée que celles de la communauté.
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Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique,
sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits
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Evolution de la population entre 1990 et 1999
dans l’aire d’influence de Lille-Métropole
Evolution annuelle moyenne de la population (en %)
1 ,5
1
0 ,5
0
-2
-
3
1 ,5
1
0 ,5
0
Limite de la C.U.D.L.
0,28 moyenne de l'arrondissement
Source : INSEE - Recensements de la population 1990 et 1999
Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique,
sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits
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8 octobre 2004
La hausse de la population semble faible comparativement à l’évolution démographique des autres
agglomérations françaises de plus d’un million d’habitants. Ainsi, dans les agglomérations lyonnaise et
marseillaise, entre 1975 et 1999, la population a augmenté respectivement de 17% et de 9%.
Toutefois, depuis 1975, l’augmentation de la population se révèle plus importante que celle de la
population régionale (4,7% contre 2,1%). De plus, elle s’est confortée au cours des années.
Evolution des taux de croissance démographique annuel communautaires et régionaux
0,25%
0,23%
0,30%
Région
0,25%
0,20%
0,15%
0,10%
0,06%
0,05%
Communauté urbaine de
Lille
0,09%
0,10%
0,07%
0,00%
Taux de croissance
annuel 1975-1982
Taux de croissance
annuel 1982-1990
Taux de croissance
annuel 1990-1999
Des évolutions démographiques territoriales de plus en plus homogènes au sein du territoire
communautaire :
La croissance démographique depuis 1975, à l’échelle communautaire, cache des disparités
spatiales, qui semblent toutefois s’être atténuées au cours des dernières années. La
périurbanisation remarquée entre 1975 et 1982 au sein de la communauté (forte baisse
démographique des villes centres anciennes, au profit des territoires plus ruraux ou de la ville
nouvelle de Villeneuve d’Ascq) s’amenuise.
Les villes centres anciennes, qui avaient subi de fortes pertes de population entre 1975 et
1982, voient leur évolution démographique s’améliorer (même si le nombre d’habitants baisse
encore légèrement à Roubaix et à Tourcoing). A l’inverse, il faut souligner un ralentissement
de la croissance des territoires de la Lys ou des Weppes.
Evolution du taux de croissance annuel, par territoire
1975-1982
1982-1990
1990-1999
Lille-Hellemmes-Lomme
-1,54%
0,13%
0,75%
Territoire Roubaisien
-0,56%
-0,06%
-0,01%
Territoire Tourquennois
0,15%
0,13%
0,10%
Couronne Sud
0,85%
0,23%
0,10%
Couronne Nord
-0,16%
0,42%
0,24%
Territoire Est
3,81%
0,58%
0,08%
Weppes
0,92%
0,57%
0,35%
Lys
0,46%
0,55%
0,33%
COMMUNAUTE
0,06%
0,23%
0,25%
Lille-Hellemmes-Lomme a connu une très importante hémorragie de sa population entre 1975 et
1982. Une reprise démographique s’amorce ensuite, et se conforte entre 1990 et 1999, période
durant laquelle le taux de croissance annuel atteint 0,75%. Même si la ville n’a pas retrouvé son
niveau de population de 1975, elle gagne durant cette dernière période intercensitaire environ 14 000
habitants supplémentaires, ce qui représente 58% de la croissance de la C.U.D.L..
La population du territoire Roubaisien continue à diminuer. Toutefois, cette baisse est infime entre
1990 et 1999, correspondant à une quasi stagnation (- 179 habitants). La ville centre de Roubaix perd
encore de la population, mais son taux de variation annuel est passé de – 1,08% entre 1975 et 1982,
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Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique,
sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits
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à – 0,09% entre 1990 et 1999, ce qui traduit une nette amélioration. Deux autres communes sur le
territoire connaissent par contre une perte constante de la population depuis 1975 : Wattrelos et Hem.
Dans le territoire Tourquennois, la population est en augmentation. Néanmoins, cette croissance
s’est légèrement ralentie durant la dernière période intercensitaire. Le taux de variation annuel est
passé de 0,13% entre 1982 et 1990 à 0,10% entre 1990 et 1999. La ville centre de Tourcoing subit
une diminution démographique depuis 1975, mais cette perte de population s’est ralentie de façon
considérable durant la dernière période intercensitaire (-0,03% par an, contre - 0,76 % par an entre
1975 et 1982). Mouvaux et Neuville-en-Ferrain ont également vu leur population décroître durant cette
période, contrairement aux années précédentes.
Dans le territoire Est, la croissance démographique connaît un ralentissement. Cette régression
s’explique par l’évolution démographique de la ville centre de Villeneuve d’Ascq. Jusqu’en 1990, cette
commune a bénéficié d’une très importante croissance. Entre 1975 et 1990, son nombre d’habitants
est passé de 36 800 à 65 300. A partir de 1990, cette tendance démographique s’est inversée, et
Villeneuve d’Ascq a perdu des habitants (-300).
Les communes de la Couronne Sud ont également connu une évolution démographique positive
entre 1990 et 1999 (hormis les villes de Wattignies, Seclin et Noyelles-les-Seclin). Toutefois, cette
croissance s’est ralentie depuis 1975.
A l’inverse, les communes de la Couronne Nord ont vu leur situation s’améliorer depuis cette
même année. La tendance démographique négative est devenue positive entre 1982 et 1990. Cette
croissance s’est toutefois ralentie pendant la dernière période intercensitaire, avec un taux de variation
annuel équivalent à 0,24% par an.
Enfin, la population des territoires des Weppes et de la Lys est en augmentation constante
depuis 1975. Toutefois, cette hausse s’est ralentie au cours des dernières années, surtout pour la
région des Weppes, où le taux de croissance est passé de 0.92% par an entre 1975 et 1982, à 0.35%
entre 1990 et 1999. Durant cette même période, le territoire de la Lys a également connu un taux de
croissance annuel important (0.34%). La croissance est particulièrement forte dans les communes de
Deûlemont, de Frelinghien et de Quesnoy-sur-Deûle. La population de la ville centre d’Armentières se
maintient depuis 1975.
Une péri-urbanisation qui s’étend au-delà de la Communauté Urbaine :
Si la péri-urbanisation s’est poursuivie au sein du territoire communautaire entre 1990 et 1999,
elle s’est développée dans les communes situées sur les franges de l’espace communautaire,
dans l’aire d’influence résidentielle de Lille-Métropole.
Dans cette aire d’influence, entre 1990 et 1999, les zones de forte croissance démographique (avec
des taux de croissance annuels supérieurs à 1.2%) se situent en majorité dans le sud-est, plus rural.
Le secteur de la Scarpe, à l’extrémité sud, autour de Marchiennes et d’Orchies, ainsi que le Pévèle,
autour de Cysoing ont le plus bénéficié de cette hausse de population.
Une natalité qui compense de nombreux départs
A l’échelle de la communauté, le très faible taux de croissance relevé depuis 1975 s’explique à
la fois par un fort déficit migratoire, et par un accroissement naturel élevé.
De nombreux habitants ont quitté le territoire communautaire, mais la forte natalité a permis
de compenser cette perte de population.
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sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits
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MOUVEMENTS NATURELS MIGRATOIRES DANS L'AIRE D'INFLUENCE DE L.M.C.U.
Solde naturel entre 1990 et 1999
Taux de variation annuel dû au solde naturel (en %)
1,2
0,9
0,6
0,3
0
-
1,5
1,2
0,9
0,6
0,3
Limilte de la C.U.D.L.
0,74 moyenne de
l'arrondissement
SOLDE MIGRATOIRE ENTRE 1990 ET 1999
Taux de variation annuel de la population dû au solde
migratoire (en %)
1,2
0,9
0,6
0,3
0
-
1,5
1,2
0,9
0,6
0,3
Limilte de la C.U.D.L.
-0,46 moyenne de
l'arrondissement
Source : INSEE - Recensements de la population 1990 et 1999
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Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique,
sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits
8 octobre 2004
Evolution des différents taux de variation annuels, à l'échelle communautaire
1,00%
0,82%
0,75%
0,74%
0,80%
0,60%
0,23%
0,40%
Taux de variation annuel
global en %
0,25%
0,06%
0,20%
Taux de variation annuel dû
au solde naturel en %
0,00%
-0,20%
1982
1990
Taux de variation annuel dû
au solde migratoire en %
1999
-0,40%
-0,60%
-0,80%
-0,52%
-0,62%
-0,71%
Evolution des différents taux de variation annuels, par territoire
Taux de variation annuel dû au
solde naturel
Taux de variation annuel dû au solde
migratoire
1975-1982 1982-1990 1990-1999 1975-1982
1982-1990
1990-1999
Lille-Hellemmes-Lomme
0,61%
0,80%
0,83%
-2,23%
-0,72%
-0,08%
Territoire Roubaisien
0,69%
0,75%
0,78%
-1,31%
-0,86%
-0,84%
Territoire Tourquennois
0,70%
0,73%
0,71%
-0,58%
-0,64%
-0,65%
Couronne Sud
0,82%
0,75%
0,58%
0,03%
-0,55%
-0,51%
Couronne Nord
0,62%
0,77%
0,65%
-0,81%
-0,36%
-0,43%
Territoire Est
1,74%
1,44%
1,06%
2,28%
-0,95%
-1,07%
Weppes
0,61%
0,71%
0,56%
0,32%
-0,14%
-0,22%
Lys
0,53%
0,61%
0,49%
-0,07%
-0,07%
-0,17%
COMMUNAUTE
0,75%
0,82%
0,74%
-0,71%
-0,62%
-0,52%
Un solde migratoire majoritairement déficitaire, au profit surtout des communes
périphériques à la Communauté Urbaine de Lille
Dans l’espace communautaire, le solde migratoire est déficitaire depuis 1975, mais ce déficit a
tendance à se réduire au cours des dernières années.
Géographiquement, ce solde migratoire déficitaire concerne tous les territoires de la Communauté
Urbaine.
Entre 1990 et 1999, il est toutefois particulièrement marqué sur les territoires Roubaisien et
Tourquennois, ainsi que dans la Couronne Sud. Le territoire Est souffre également d’un important
déficit migratoire, après avoir été fortement bénéficiaire durant la période 1975-1982. Ce phénomène
est dû à un nombre important de départs depuis la ville centre de Villeneuve d’Ascq.
A l’inverse, pendant la dernière période intercensitaire, Lille-Hellemmes-Lomme a un taux de variation
dû au déficit migratoire très faible (-0,08% par an), ainsi que le territoire de la Lys
(-0,17%) et celui
des Weppes (-0,22%). Le noyau central et les territoires les plus ruraux de la communauté s’avèrent
donc les plus attractifs.
Les communes situées en dehors de la C.U.D.L., dans l’arrondissement de Lille, accueillent une partie
de la population communautaire.
Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique,
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Entre 1990 et 1999, les zones où les soldes migratoires sont positifs se situent majoritairement dans
les régions de la Pévèle et de la Scarpe, ainsi que dans le Bas-Pays (mais de façon moins marquée).
Une forte natalité, compensant le solde migratoire négatif
Dans l’ensemble de l’espace communautaire, le solde naturel est positif. Un excédent de
naissances sur les décès permet de compenser le fort déficit migratoire. Lille Métropole
bénéficie en effet d’une natalité plus dynamique qu’à l’échelle régionale, et d’un taux de
mortalité faible, en diminution constante. Cette conjoncture s’explique par la structure par âge
de la population.
Toutes les communes de Lille Métropole ont des soldes naturels positifs. Durant la dernière
période intercensitaire, le taux de variation annuel naturel est particulièrement élevé dans le territoire
Est (supérieur à 1%). Cette situation très favorable est due à la ville centre de Villeneuve d’Ascq, où
ce taux atteint 1,33 %.
Taux de natalité et de mortalité, par territoire, en 1999
Taux de natalité en
1999 pour 1000
habitants
Taux de mortalité en
1999 pour 1000
habitants
Lille-Hellemmes-Lomme
17,25
8,88
Territoire Roubaisien
16,96
8,90
Territoire Tourquennois
15,30
7,98
Couronne Sud
14,13
8,18
Couronne Nord
15,10
8,47
Territoire Est
16,41
5,33
Weppes
13,87
8,24
Lys
14,20
9,23
COMMUNAUTE
15,83
8,26
En 1999, le taux brut de natalité* de la Communauté atteint 15,83 ‰, ce qui est supérieur au taux
relevé à l’échelle régionale. Il est cependant en baisse ces dernières années.
A l’échelle des territoires, les taux de natalité restent particulièrement importants :
-
à Lille-Hellemmes-Lomme (17,25‰),
-
dans le territoire Roubaisien (16,96‰), surtout dans la ville centre de Roubaix (20,5‰),
-
et dans le territoire Est (16,41‰).
Ils sont au contraire plus faibles que la moyenne communautaire dans les territoires des Weppes
(13,87‰), de la Lys (14,20‰) et dans la Couronne Sud (14,13‰).
Le taux brut de mortalité* a diminué ces dernières années. Il est de 8,26‰ en 1999 et est moins
important qu’à l’échelle régionale.
*
Le taux brut de natalité correspond au rapport du nombre de naissances vivantes au cours d’une période à la population totale
au milieu de la période.
*
Le taux brut de mortalité correspond au rapport du nombre de décès au cours d’une période à la population totale au milieu de
la période.
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Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique,
sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits
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En 1999, il est particulièrement faible sur le territoire Est (5.33‰), surtout dans la ville centre de
Villeneuve d’Ascq (4,3‰). Il est également inférieur à la moyenne communautaire dans le territoire
Tourquennois (7.98‰), dans la Couronne Sud (8.18‰) et dans les Weppes (8.24‰). Le territoire de
la Lys a par contre un taux de mortalité moyen plus élevé (9,23‰). Ces profils particuliers sont à
mettre en corrélation avec la structure par âge.
Une structure par âge qui traduit un vieillissement de la population
La population de l’espace communautaire comporte une forte proportion de personnes
jeunes. Néanmoins, une tendance au vieillissement de la population se remarque.
26
24,3
23,16
25
28,1
28,1
24,6
COMMUNAUTE
DEPARTEMENT
13,6
7,7
France
5,73
10
6
15
12
20
10,74
Proportion en %
30
28,26
35
29,5
32,11
Structure par âge en 1999 à l'échelle de la Communauté, du département et de
la France
5
0
0-19 ans
20-39 ans
40-59 ans
60-74 ans
plus de 75 ans
16,47
20,84
16,14
20
15,48
25
20,28
Proportion en %
30
23,16
28,26
32,11
32,12
32,11
35
30,36
32,64
E volution de la structure par âge dans la com m unauté
15
0-19 ans
20-39 ans
40-59 ans
P lus de 60 ans
10
5
0
1982
1990
A nnées
1999
Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique,
sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits
11
8 octobre 2004
La part des 0 à 19 ans diminue entre 1990 et 1999, tandis que les personnes âgées de plus de 40 ans
sont en augmentation.
Structure par âge, par territoire, en 1999
0-19 ans
20-39 ans
40-59 ans
60 ans et +
Lille-Hellemmes-Lomme
24,3%
42,4%
19,1%
14,2%
Territoire Roubaisien
31,0%
29,4%
22,7%
16,9%
Territoire Tourquennois
30,2%
28,6%
24,1%
17,1%
Couronne Sud
26,9%
29,4%
25,2%
18,5%
Couronne Nord
26,9%
29,0%
25,1%
19,1%
Territoire Est
29,4%
34,4%
23,9%
12,4%
Weppes
28,9%
28,2%
25,5%
17,5%
Lys
29,4%
28,2%
24,6%
17,9%
COMMUNAUTE
28,3%
32,1%
23,2%
16,5%
0%
50% 100%
Lille-Hellemmes-Lomme se caractérise par une très forte proportion de jeunes adultes, de 20 à 39
ans Cette prédominance est notamment liée à la présence de nombreux étudiants sur son territoire.
La part des personnes âgées (plus de 60 ans) est à l’inverse faible.
Les territoires Roubaisien et Tourquennois ont des profils d’âge assez similaires. Ils se
caractérisent à la fois par la forte proportion de jeunes (0-19 ans) et par un pourcentage relativement
élevé des plus de 60 ans. Les villes centre de Roubaix et de Tourcoing concentrent notamment
beaucoup de jeunes de moins de 19 ans.
La Couronne Nord et la Couronne Sud ont également des profils très proches. La part des
personnes âgées de plus de 60 ans est élevée. Le pourcentage des personnes de moins de 40 ans
est moins important que sur l’ensemble de la communauté.
Le territoire Est se caractérise à l’inverse par la présence d’une forte proportion de jeunes. La ville
centre de Villeneuve d’Ascq explique cette situation.
Les territoires des Weppes et de la Lys ont à la fois des proportions de jeunes (moins de 19 ans)
et de personnes âgées de plus de 60 ans assez élevées. A l’inverse, la tranche d’âge des 20 à 39
ans y est assez faible.
Un nombre de ménages* en augmentation mais dont la taille diminue
Dans l’ensemble de la Communauté Urbaine, le nombre de ménages est en forte
augmentation. En 1999, il atteint 420 920 unités. Cette hausse s’accompagne d’une baisse
générale de la taille des ménages (2,53 personnes en 1999).
Taille des ménages à l'échelle communautaire
2,9
2,8
2,79
2,69
2,7
2,6
2,53
2,5
2,4
*
1982
1990
1999
ménage : Définition de l’INSEE : un ménage est constitué par l’ensemble des individus vivant dans une même résidence
principale, qu’il y ait ou non un lien de parenté entre eux.
12
Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique,
sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits
8 octobre 2004
TAILLE
MOYENNE DES MENAGES DANS L'ESPACE COMMUNAUTAIRE,
PAR COMMUNE, EN
1999
RAPPORT ENTRE LA POPULATION DES MÉNAGES ET LE NOMBRE DE MÉNAGES
2 ,9
2,6
2,3
2
1,5
-
0,5
2,9
2,6
2 ,3
2
Limite de la C.U.D.L.
2,56 MOYENNE DE L'ARRONDISSEMENT
Source : INSEE, Recensement de la population 1999
Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique,
sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits
13
8 octobre 2004
Cette évolution est similaire à celle notée dans les autres grandes villes françaises, ainsi qu’à
l’échelle nationale.
Ce phénomène s’explique par :
-
la diminution de la fécondité,
-
le recul de l’âge moyen des femmes à la maternité,
-
l’augmentation du nombre de célibataires,
-
le développement des familles monoparentales,
-
l’augmentation du nombre de personnes vivant seules et notamment des personnes âgées.
Toutefois, l’agglomération lilloise reste une des capitales régionales où la taille des ménages est la
plus élevée. Pour comparaison, en 1999, ce nombre moyen de personnes par résidence principale
atteint 2,42 dans l’agglomération lyonnaise, et 2,35 dans celle de Marseille.
Nombre moyen de personnes par résidence principale, par territoire, en 1999
Nombre moyen de personnes par ménage
Lille-Hellemmes-Lomme
2,06
Territoire Roubaisien
2,75
Territoire Tourquennois
2,76
Couronne Sud
2,55
Couronne Nord
2,51
Territoire Est
2,68
Weppes
2,77
Lys
2,77
COMMUNAUTE
2,53
En 1999, le nombre moyen de personnes par ménage est particulièrement bas à Lille-HellemmesLomme (2,06). Ce nombre très faible n’est pas représentatif de ce qui est observé dans la plupart des
communes de la Communauté. Mis à part la Couronne Nord, où le nombre moyen d’occupants par
résidence principale atteint 2,51, tous les autres territoires de la C.U.D.L. ont des nombres moyens
d’occupants par résidence principale assez élevés, supérieurs à 2,53.
Les mutations sociales
Les catégories socioprofessionnelles et les formations
Une grande diversité sociale du territoire communautaire
Les catégories socioprofessionnelles de la population communautaire ont évolué ces
dernières années. La part des agriculteurs, des ouvriers, des commerçants, des chefs
d’entreprise a diminué au profit de celle des employés, des professions intermédiaires, des
cadres, des professions intellectuels supérieurs et des retraités.
Les agriculteurs sont peu présents sur le territoire communautaire. Leur proportion représente 0.1%
de la population, contre 0,4% à l’échelle départementale. Elle a baissé depuis 1990, année durant
laquelle elle atteignait 0,2%.
La part des artisans, commerçants et chef d’entreprises est également faible et en baisse depuis
1990, ayant passé 2,3% à 1,9%.
14
Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique,
sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits
8 octobre 2004
La proportion des ouvriers a aussi baissé depuis 1990 (12,3% contre 13,8%), mais elle reste non
négligeable.
Les personnes sans activités professionnelles, tout âge confondu, représentent 42,7% de la
population en 1999, contre 44,6% en 1990. Cette diminution est à mettre en corrélation avec une
augmentation du taux d’activité féminin.
A l’inverse, le pourcentage des cadres, des professions intellectuelles supérieures, des professions
intermédiaires et des employés a connu une progression au cours de la dernière période
intercensitaire, passant de 25,2% à 28,5%. La proportion des retraités est également en hausse.
Répartition des catégories socio-professionnelles de la population, par territoire, en 1999
Agriculteurs
exploitants
Artisans
commerçants
chef d'ent
Cadres
professions
intellect sup
Professions
intermédiaires
Employés
Ouvriers
Retraités
Autres pers
sans act prof
Lille-Hellemmes-Lomme
0,02%
1,71%
7,84%
10,32%
12,72%
9,52%
12,33%
45,55%
Territoire Roubaisien
0,04%
1,75%
3,25%
8,03%
12,16%
15,74%
14,61%
44,53%
Territoire Tourquennois
0,05%
2,06%
4,14%
8,78%
11,43%
15,14%
14,66%
43,74%
Couronne Sud
0,10%
1,79%
4,95%
10,44%
13,56%
10,46%
15,74%
42,96%
Couronne Nord
0,15%
2,12%
8,45%
11,13%
11,49%
8,08%
15,23%
43,36%
Territoire Est
0,19%
1,84%
8,33%
13,42%
14,64%
10,48%
12,16%
38,94%
Weppes
0,47%
2,40%
5,10%
12,38%
15,84%
14,67%
17,53%
31,60%
Lys
0,54%
2,03%
3,78%
9,91%
13,04%
15,29%
16,61%
38,81%
COMMUNAUTE
0,13%
1,90%
5,73%
10,09%
12,69%
12,33%
14,43%
42,69%
La répartition des catégories socioprofessionnelles diffère selon les territoires.
A Lille-Hellemmes-Lomme, dans les Couronnes Nord et Sud et dans le territoire Est, la proportion
des ouvriers est faible. Celle des cadres, des professions intermédiaires et des professions
intellectuelles supérieures est supérieure à la moyenne.
A l’inverse, dans les territoires Roubaisien et Tourquennois, ainsi que dans celui de la Lys et des
Weppes, la part des ouvriers est importante, supérieure à la moyenne.
Un niveau de formation supérieur à celui de la région
Bien que restant à conforter, le niveau de formation dans le territoire communautaire est
globalement plus élevé que celui de la région.
Ainsi, la proportion de la population de plus de quinze ans titulaire d’aucun diplôme est plus faible sur
l’ensemble de la Communauté Urbaine de Lille (21,27%), qu’à l’échelle départementale (22,58%) et
régionale (23,32%). Elle reste cependant plus importante qu’à l’échelle nationale, où le taux est
inférieur à 20%.
Par ailleurs, la proportion des personnes disposant des diplômes les plus élevés est plus importante
dans la Communauté Urbaine que dans le département, la région et l’ensemble de la France. Cette
importance est à mettre en relation avec la présence sur le territoire communautaire d’un peu plus de
la moitié des étudiants de la région.
Dans la Communauté Urbaine, près de 32,2% des personnes de plus de quinze ans disposent d’un
diplôme de niveau brevet professionnel ou baccalauréat minimum, contre moins de 26,7% dans le
Nord, 24,8 % dans la région et 29,8% en France.
Toutefois, des disparités existent entre les différents territoires.
Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique,
sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits
15
8 octobre 2004
Niveau de diplôme de la population de plus de 15 ans, par territoire, en 1999
Bac + 2 en
%
Diplôme de
niveau supérieur
en %
11,6
11,0
17,6
10,7
7,2
6,0
24,1
11,8
8,6
6,9
8,8
24,2
12,0
9,7
8,3
15,5
8,5
19,6
13,1
12,1
15,5
15,6
13,9
8,1
21,5
13,6
12,1
15,2
18,1
19,9
8,6
25,9
12,0
9,3
6,2
Lys
23,6
18,8
7,8
24,6
11,0
8,8
5,5
COMMUNAUTE
21,27
16,36
8,03
22,18
11,85
9,7
10,61
Bac Brevet
CAP BEP en professionnel
en %
BEPC en %
%
Aucun
diplôme en %
CEP en %
Lille-Hellemmes-Lomme
21,4
13,5
7,3
17,6
Territoire Roubaisien
27,1
17,0
8,0
23,9
Territoire Tourquennois
23,6
17,0
7,9
Couronne Sud
18,2
19,0
Couronne Nord
15,6
Territoire Est
Weppes
Dans les territoires de Roubaix, de la Lys, de Tourcoing, la population de plus de 15 ans qui ne
dispose d’aucun diplôme est relativement plus importante qu’à l’échelle communautaire.
Les personnes disposant d’un brevet professionnel, d’un baccalauréat ou plus sont les moins
représentées.
Dans les autres territoires, la proportion de la population la plus diplômée est nettement plus
importante que dans l’ensemble du département ; C’est notamment le cas du territoire de LilleHellemmes-Lomme, mais aussi du territoire Est et de celui de la Couronne Nord, dans lesquels la
présence d’étudiants est la plus importante.
Les indicateurs de revenus
Les revenus des ménages dans la moyenne nationale
A l’échelle de l’arrondissement lillois, le revenu moyen des foyers fiscaux de la métropole
(13 903,66 €), en 1998, est inférieur à la moyenne nationale (14 358,41 €). Il se trouve en
position médiane par rapport aux autres métropoles régionales (supérieur à celui de Marseille
- Aix mais inférieur à celui de Bordeaux, Strasbourg et Lyon).
Les différences de revenus entre les ménages sont de moindre amplitude dans l’ensemble de
l’agglomération lilloise que dans d’autres agglomérations en France, telles celles de Lyon, de
Bordeaux ou Marseille.
Toutefois, au cœur de la Communauté Urbaine, la ville centre de Lille se situe au rang des plus
« pauvres », comparée aux autres villes centres françaises. En 1998, le revenu moyen fiscal de ses
habitants s’élève en moyenne à 11 902, 76 €. Il reste inférieur à celui de Marseille (12 432, 83 €), de
Bordeaux (14 160, 38 €), de Strasbourg (14 779, 47 €) et de Lyon (15 952, 11 €).
De plus, au sein de la Communauté Urbaine, une grande diversité entre les communes est mise en
évidence. En effet, un rapport d’environ un à quatre du revenu moyen des ménages en 1998 est
relevé entre le plus bas à Roubaix et le plus élevé à Gruson.
! Les revenus fiscaux net moyens les plus faibles concernent la population de Roubaix
(8 923, 60 €) , puis Tourcoing, Armentières, Wattrelos et Lannoy (entre 10 000, 00 et 11 300, 00 €).
! A l’inverse, les revenus les plus élevés se trouvent à Gruson (35 415, 89 €), puis Lompret,
Escobecques et Bondues (30 437, 97 € et 35 100, 17 €).
Entre 1989 et 1998, le revenu moyen le plus bas reste sensiblement le même. Toutefois, durant la
même période, l’analyse de la progression du revenu moyen par commune laisse supposer une
concentration progressive des populations les plus riches dans quelques communes.
16
Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique,
sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits
8 octobre 2004
Un taux de non-imposition proche de la moyenne nationale
Dans le territoire communautaire, la moitié des ménages est non imposable (49,1%). Cette
proportion est légèrement plus importante qu’à l’échelle du territoire national (46,7%).
Le taux de non-imposition permet de préciser les éventuelles disparités de revenus des foyers au sein
d’une même commune. Dans la Communauté Urbaine, ce taux s’échelonne de 23% à 68%, selon les
communes.
Le rapport établi entre le revenu moyen des foyers imposables et celui des non imposables en 1998
met en évidence de grandes variations entre les communes :
! Les communes où l’écart entre les foyers aisés et les plus pauvres est important sont Bondues,
Escobecques, Lompret et Gruson (avec un rapport entre le revenu des imposables et celui des non
imposables respectif compris entre 6,88 et 5,74 ).
! Les communes caractérisées par une plus grande homogénéité du revenu des ménages,
présentent des ratios inférieurs à 2,7, telles Lannoy, Wattrelos, Hantay, Don, Deûlémont et
Pérenchies.
Indicateurs sur le revenu des ménages de la Communauté Urbaine
Revenu moyen fiscal net
moyen 98 en F
% foyers fiscaux non
imposés 98
Lille-Hellemmes-Lomme
78 204
51,5
Territoire Roubaisien
79 614
56,4
Territoire Tourquennois
93 622
50,8
Couronne Sud
94 256
43,8
Couronne Nord
117 955
39,3
Territoire Est
102 114
45,1
Weppes
95 357
45,8
Lys
89 139
49,8
COMMUNAUTE
91 202
49,1
Le revenu fiscal net moyen le plus élevé se trouve dans le territoire de la Couronne Nord. Le
pourcentage des foyers fiscaux imposés y est moins important que dans les autres territoires de l’aire
communautaire.
A l’inverse, dans les territoires Roubaisien, de Lille-Hellemmes-Lomme et de la Lys, le revenu fiscal
moyen se situe en dessous de la moyenne communautaire.
Dans les territoires Roubaisien, Tourquennois et de Lille-Hellemmes-Lomme, la part des foyers
fiscaux non imposés est plus importante que celle des foyers imposés.
Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique,
sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits
17
8 octobre 2004
Des allocataires du RMI plus nombreux qu’à l’échelle nationale
Dans l’ensemble de l’Agglomération lilloise, le nombre de personnes allocataires du revenu
minimum d’insertion en 1999 représente 2,5 % de la population.
Ce taux est supérieur à celui de l’ensemble de la France (1,96%), mais aussi des principales
agglomérations françaises, hormis celle de Marseille où le taux atteint 3.98%.
Proportion des bénéficiaires du RMI par rapport à la population dans les grandes
villes françaises en 1999
Part des bénéficiaires du RMI en
% par rapport à la population de
1999
Bordeaux
2,17
Lille
2,22
Lyon
1,68
Marseille
3,98
Strasbourg
1,94
Hauts-de-Seine
2,38
France
1,96
La répartition de la population allocataire du RMI sur le territoire de la Communauté Urbaine de Lille
s’avère très inégale.
Ainsi, la part des RMIstes est proportionnellement plus importante dans six communes que dans
l’ensemble de l’aire communautaire : Roubaix (6,02 %) ; Lille (4,59 %) ; Tourcoing (3,20%) ; Hem
(3,04 %) ; Saint-André-lez-Lille ( 2,99 %) et Mons-en-Baroeul ( 2,88 %).
Proportion des bénéficiaires du RMI par rapport à la population communautaire, par territoire,
en 1999
Lille-Hellemmes-Lomme
Part des
bénécficaires
9 031
4,2%
Territoire Roubaisien
7 888
3,5%
Territoire Tourquennois
3 492
2,2%
Couronne Sud
1531
1,5%
Couronne Nord
1 758
1,3%
Territoire Est
1 862
1,7%
630
1,0%
Lys
1 039
1,2%
COMMUNAUTE
27 231
2,5%
Weppes
18
Nombre de
bénécficaires au
01.03.99
0
2 000
4 000
6 000
8 000
10 000
9031 (4,2%)
7888 (3,5%)
3492 (2,2%)
1531 (1,5%)
1758 (1,3%)
1862 (1,7%)
630 (1%)
1039 (1,2%)
Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique,
sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits
8 octobre 2004
Les territoires de Lille-Hellemmes-Lomme et de Roubaix comptent une population de
bénéficiaires du RMI proportionnellement plus importante que la moyenne communautaire.
Le territoire Tourquennois se caractérise par une proportion de personnes bénéficiaires du RMI
légèrement plus faible que la moyenne communautaire, en dépit d’une part de RMIstes
particulièrement élevée dans la ville de Tourcoing.
Les territoires Est, de la couronne Nord, la Couronne Sud, de la Lys et surtout celui des Weppes
ont également des proportions de bénéficiaires du RMI assez faibles.
Les emplois aidés
Mis en œuvre depuis octobre 1997, le programme « emplois-jeune » vise à faire émerger de
nouveaux secteurs d’activités et à lutter contre le chômage.
En 1999, 11 360 emplois aidés (emplois jeunes-CES) ont été dénombrés dans la Communauté
Urbaine de Lille, soit 2,8% des actifs ayant un emploi.
La comparaison avec le taux relevé à l’échelle nationale (2,1% de la population active occupée)
informe d’un dynamisme certain concernant ces emplois dans la Communauté Urbaine. Toutefois, ce
taux s’inscrit dans un département et une région où la part des emplois aidés parmi la population
active occupée est encore plus importante (respectivement plus de 3.6% et 3.8%).
Proportion des emplois aidés par rapport à la population active, par territoire, en 1999
Actifs ayant un emploi
Total des CES emplois-jeunes
Nombre
%
Lille-Hellemmes-Lomme
74 531
2784
3,7%
Territoire Roubaisien
75 586
2613
3,5%
Territoire Tourquennois
56 997
1441
2,5%
Couronne Sud
39 987
1036
2,6%
Couronne Nord
53 351
1088
2,0%
Territoire Est
43 796
1024
2,3%
Weppes
24 618
548
2,2%
31 740
826
2,6%
400 606
11360
2,8%
Lys
COMMUNAUTE
Hormis le territoire de la Couronne Nord, les différents territoires présentent tous une proportion
d'emplois aidés plus importante qu'à l’échelle nationale.
Les taux n’atteignent cependant pas la moyenne de 3,8% relevée à l’échelle de la région.
Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique,
sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits
19
8 octobre 2004
Une population de nationalité étrangère en diminution
Sur l’ensemble du territoire de la Communauté Urbaine de Lille, le nombre des personnes de
nationalité étrangère n’a cessé de diminuer, entre 1982 et 1999, contrairement à la population
totale qui connaît une augmentation continue.
Cependant, en 1999, la proportion des personnes de nationalité étrangère est plus importante dans
l’espace communautaire (5,83 % de la population totale), qu’à l’échelle départementale (4,2 %) ou
nationale (5,6%).
Proportion d'étrangers par rapport à la population totale, par territoire, en 1999
Proportion d'étrangers en
1982
Proportion d'étrangers en
1990
Proportion
d'étrangers en 1999
Lille-Hellemmes-Lomme
8,39%
8,70%
7,08%
Territoire Roubaisien
13,85%
10,62%
8,76%
Territoire Tourquennois
11,22%
8,92%
7,17%
Couronne Sud
3,12%
3,72%
3,06%
Couronne Nord
3,85%
3,37%
2,82%
Territoire Est
6,40%
6,20%
5,05%
Weppes
1,28%
1,01%
0,96%
Lys
7,17%
6,46%
4,95%
COMMUNAUTE
8,27%
7,16%
5,83%
La baisse générale de la proportion des personnes de nationalité étrangère a concerné tous les
territoires.
De plus, les personnes de nationalité étrangère sont inégalement réparties dans l’espace
communautaire.
Les territoires des Weppes, de la Couronne Nord et de la Couronne Sud ont ainsi des proportions
d’étrangers très faibles.
20
Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique,
sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits
8 octobre 2004
Projections démographiques d’ici 2010
A l’échelle de la Communauté Urbaine de Lille
L’INSEE a réalisé des projections de population à l’horizon de 2010, pour la Communauté Urbaine
de Lille.
Ces projections correspondent au « scénario central » de la méthode dite « Omphale » (logiciel de
projections démographiques utilisées par l’INSEE, et à partir d’un calcul des quotients migratoire par
territoire, dont les tendances observées au cours de la période 1990-1999 ont été prolongées.
Les choix d’hypothèses faits par l’INSEE pour la réalisation de ces projections sont les suivantes :
Hypothèse sur le taux de fécondité
Les taux de fécondité sont maintenus au
niveau moyen de la période 90/99.
Hypothèse sur le quotient de mortalité
Les quotients de mortalité par âge évoluent
selon la tendance 90/99.
Hypothèse sur les quotients migratoires
Les quotients migratoires par âge sont
maintenus au niveau moyen 90/99.
L’INSEE a appliqué ses méthodes de projection à l’échelle de chacun des huit territoires du P.L.U.
Projections démographiques, par territoire, pour l'année 2010
1999
2010
Taux de variation
annuel en %
Lille-Hellemmes-Lomme
212391
226662
0,59%
Territoire Roubaisien
228275
228150
0,00%
Territoire Tourquennois
166306
166527
0,01%
Couronne Sud
117636
117416
-0,02%
Couronne Nord
159445
160827
0,08%
Territoire Est
86955
86544
-0,04%
Weppes
42869
43737
0,18%
Lys
76257
78386
0,25%
1 090 134
1108249
0,15%
COMMUNAUTE
A partir de ces hypothèses, l’espace communautaire devrait compter environ 1 108 250
habitants en 2010, avec une croissance annuelle équivalente à + 0,15%.
Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique,
sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits
21
8 octobre 2004
NOMBRE DE LOGEMENT PAR COMMUNES DANS L'ESPACE COMMUNAUTAIRE
Sources : Agence de développement et d'urbanisme - S.D.D.U. 2001
INSEE - RPG 1999
DRE
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Rapport de Présentation – Diagnostic sur le contexte socio-démographique,
sur l'économie, sur le niveau d'équipements et besoins induits