« La Recherche Chimique : un ami qui vous veut du bien » De la

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« La Recherche Chimique : un ami qui vous veut du bien » De la
Formation Communiquer sur les sciences avec les publics – Pôle Régional des Savoirs – décembre 2014
« La Recherche Chimique : un ami qui vous veut du bien » De la lessive au textile, du médicament au parfum, la chimie nous entoure sans même parfois le savoir. Le domaine de la recherche est souvent mal perçu et pourtant, il est plus important qu’on ne le pense. Les médicaments, les engrais, le parfum, autant de produits que nous consommons et qui nous paraissent simples. Pourtant derrière chaque petite capsule ou produit que nous utilisons, se trouvent plusieurs heures voir plusieurs années de recherches et de développements afin d’arriver à ce produit fini. Afin de mieux comprendre ce domaine, nous avons interrogé un chercheur de demain, nous expliquant cette activité méconnue du grand public. Nous avons pu parler à Jean-­‐Baptiste, doctorant en 3eme année à l’institut de recherche en chimie organique fine située à Mont Saint Aignan, se consacrant au développement de nouvelles voies de réaction pour accéder plus rapidement à des composés biologiques par voie organométallique. « La chimie organique, qui est la chimie du vivant, a toujours suscité mon intérêt » nous a-­‐t-­‐il confié. « Allier ceci avec l’utilisation de métaux de transition comme le fer, l’argent, le cuivre ou autres métaux complexes permet d’arriver rapidement à de petits composés d’intérêt pour l’industrie pharmaceutique. Le but de ma thèse est d’arriver le plus rapidement possible à une structure d’un antibiotique, impliquant une réaction ne produisant uniquement du CO2 comme déchet ». Il a ajouté, « malgré que ce gaz soit à effet de serre, les industries savent comment le capturer pour le réutiliser par la suite, ce qui est d’autant plus intéressant. La possibilité de recycler le métal employé dans la réaction rend cette méthodologie d’autant plus attractive. Les méthodes employées pour développer cette réaction sont surtout basées sur différentes expériences en faisant varier les facteurs de ma réaction » dit-­‐il. « L’enjeu est de réussir à optimiser cette méthodologie pour qu’elle soit plus respectueuse de l’environnement, plus économique en coût monétaire et énergétique a-­‐t-­‐il conclut ». Cette chimie organométallique qui a émergé dans le début des années 1970, a connu un réel essor dans le début des années 1990. Par ailleurs, elle a fait l’objet d’un prix Nobel en 2010 qui a été attribué au Professeur américain Richard Heck et aux professeur japonais Ei-­‐ichi Negishi et Akira Suzuki montrant la révolution de ce domaine a apportée dans la recherche en chimie. « C’est un milieu très concurrentiel » nous décrit Jean-­‐
Baptiste, « dans le monde entier plusieurs équipes de recherches de différentes universités utilisent cette chimie pour encore et toujours améliorer ces méthodologies de synthèse. La chimie organométallique ne peut pas tout faire » nous confie-­‐t-­‐il, « mais elle contribue à améliorer ce que l’on a déjà fait et il reste beaucoup à faire, c’est ce qui rend la recherche si intéressante et attirante conclut-­‐il ». La recherche permet chaque jour d’améliorer notre quotidien, de nous soigner ou de faire des matériaux toujours plus innovants les uns que les autres. Elle consacre également une partie de ses activités à devenir plus respectueuse de l’environnement et plus économique. Peut-­‐être un jour, elle ne consommera uniquement que des énergies renouvelables et ne produira que des déchets recyclables ou de l’eau. Tel est le but de la course à l’amélioration. Jean-­‐Baptiste Rouchet Doctorant -­‐ Laboratoire IRCOF – Université de Rouen http://www.lab-­‐cobra.fr/ Carin, C. C.; Johansson, S.; Kitching, M. O.; Colacot, T. J.; Snieckus, V. Angew. Chem. Int. Ed. 2012, 51, 5062.