Le combat en zone urbaine - Archives

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Le combat en zone urbaine - Archives
Le combat en zone urbaine
Référence : 2011ECPA132M001_270.
Légende : vue sur Kaboul depuis le poste d’un mitrailleur embarqué du bataillon français d’hélicoptères.
Date : 17 avril 2011. Lieu : Afghanistan, Kaboul.
Photographe : Roland Pellegrino. Copyright : ECPAD.
1
Sommaire
1. Le choix du terrain ......................................................................................................................................... 3
2. L’armée dans la ville ...................................................................................................................................... 4
3. Préparation opérationnelle des unités au combat urbain.............................................................................. 13
Introduction
Depuis plusieurs décennies, l’armée française est engagée dans des opérations extérieures qui
ont souvent la ville comme terrain d’action. Les militaires ont en effet vu les conflits se déplacer de la rase
campagne vers les zones urbanisées, abandonnant de plus en plus les champs de bataille conventionnels.
S’adaptant à ces nouvelles contraintes, les tactiques de combat dans les zones urbaines évoluent en
permanence pour s’adapter au mieux aux spécificités de chaque conflit. Les combattants disposent
désormais de moyens mieux appropriés au combat en milieu urbain. Bénéficiant de technologies de pointe,
les matériels leur permettent une connaissance du terrain plus approfondie, une localisation plus précise de
l’ennemi et une meilleure observation des mouvements d’une force.
Au cours des affrontements urbains et pendant les phases d’entraînement évoqués dans ce dossier, les
photographes des armées sont présents aux côtés des militaires et témoignent en image des spécificités liées
à cette forme de combat. La sélection d’une quarantaine de clichés issus des différentes collections de
l’ECPAD offre un panorama représentatif des opérations spécifiquement menées dans les villes. Joint à ce
dossier, un montage vidéo d’une douzaine de minutes, composé d’images d’archives des fonds allemand et
allié, évoque les combats citadins de Stalingrad en 1942, de Paris en 1944 et de Berlin en 1945. Une
séquence finale de 2011 fait découvrir la préparation opérationnelle des troupes au centre d'entraînement aux
actions en zone urbaine (CENZUB), structure récente née de la préoccupation des chefs militaires pour ce
nouveau type d’engagement.
2
1. Le choix du terrain
Depuis les temps les plus reculés, les stratèges connaissent l’importance du terrain. Par terrain, il faut
comprendre : « les distances, la facilité ou la difficulté de les parcourir, le caractère vaste ou resserré du
terrain et les chances de vie ou de mort qu’il offre » d’après Sun Tzu dans son traité de stratégie militaire1.
Si les plaines, les forêts denses, les déserts, les marécages mais aussi les espaces aériens ou maritimes sont, à
conditions climatiques identiques, de même nature sur l’ensemble de la planète, aucune ville ne ressemble à
une autre.
Référence : 2012ECPA227K001_008. Légende : un hélicoptère
Gazelle de l'aviation légère de l'armée de terre dans le ciel
parisien. Date : 14 juillet 2012. Lieu : France, Paris.
Photographe : Sébastien Lafargue. Copyright : ECPAD.
Référence : 2011ECPA200S010_026. Légende : vue aérienne
d’Abidjan. Date : 10 juin 2011. Lieu : Côte d’Ivoire, Abidjan.
Photographe : Sébastien Dupont. Copyright : ECPAD.
Référence : N2009-205S41-0032. Légende : vue aérienne de Kaboul. Date :
1er octobre 2009. Lieu : Afghanistan, Kaboul. Photographe : Sébastien Dupont.
Copyright : ECPAD.
1
Sun Tzu, L’Art de la guerre, VIe-Ve siècle avant J.-C., traduction en français, [En ligne], mise à jour le 6 janvier 2012.
URL : http://artdelaguerre.com/. Consulté le 7 juin 2013.
3
Se distinguant par leur superficie, leur localisation, leur densité, la diversité culturelle de leur population,
leurs infrastructures mais aussi par leur physionomie en constante évolution, les villes peuvent devenir de
véritables pièges pour les unités combattantes qui s’y trouvent engagées.
2. L’armée dans la ville
À partir de la seconde guerre mondiale, le théâtre des opérations militaires évolue. Le combat quitte
le champ de bataille traditionnel pour se recentrer en zone urbaine. En effet, la croissance constante du tissu
urbain et la concentration de la population font de la ville une cible privilégiée pour toucher et affaiblir un
pays. Mais, la configuration des quartiers et des infrastructures transforme souvent la ville en une véritable
menace pour l’assaillant comme pour le défenseur. De fait, la ville se prête à la formation de foyers de
résistance et à la difficile localisation de l’adversaire.
Dans certaines villes, parfois capitales et véritables symboles nationaux, c’est la population qui peut prendre
les armes.
Référence : Londres FFL 7-2421. Légende : des résistants ou des Parisiens insurgés circulent les armes à la main
dans une rue de Paris. Date : août 1944. Lieu : France, Paris. Photographe : inconnu. Copyright : collections
ECPAD - Reproduction interdite sans autorisation - Tous droits réservés.
Référence : Londres FFL 7-2444. Légende : des Parisiens insurgés circulent dans Paris les armes à la main.
Date : août 1944. Lieu : France, Paris. Photographe : inconnu. Copyright : collections ECPAD Reproduction interdite sans autorisation - Tous droits réservés.
4
Référence : Terre 10514 G 13. Légende : le général
Leclerc dans Paris se soulevant contre le joug allemand.
Date : août 1944. Lieu : France, Paris. Photographe :
inconnu. Copyright : collections ECPAD - Reproduction
interdite sans autorisation - Tous droits réservés.
En août 1944 à la tête de la 2e division blindée, le général Leclerc se trouve au milieu d’une population
parisienne en plein soulèvement contre l’occupant, la situation est complexe. Il s’agit de combattre l’ennemi
au milieu d’insurgés identifiés ou non, tout en préservant autant que possible les habitants, les infrastructures
et les monuments. Finalement, depuis son poste de commandement établi à la gare Montparnasse dans une
capitale française bouillonnante, le général Leclerc obtient la reddition allemande, signée par le général Von
Choltitz, à 16h15 le 25 août 1944.
Référence : Terre 10514 G 14. Légende : des militaires
allemands sont détenus par des Parisiens insurgés. Date :
août 1944. Lieu : France, Paris. Photographe : inconnu.
Copyright : collections ECPAD - Reproduction interdite
sans autorisation - Tous droits réservés.
Si pour une armée de libération, qui combat dans son pays avec l’adhésion d’un peuple, le combat dans la
cité est redoutable, l’épreuve est encore plus grande pour les forces projetées au-delà de leurs frontières dans
un contexte politique troublé.
5
C’est le cas, douze années plus tard, pour les militaires français engagés dans la pacification (1) de
l’Algérie. Pendant la bataille d’Alger la ville devient un symbole pour la conquête du pouvoir. Elle est
qualifiée en outre de véritable « maquis » par le lieutenant-colonel Bigeard, commandant le 3e bataillon de
parachutistes coloniaux, comme le montre la photographie ci-dessous.
Référence : ALG 57-100 R1. Légende : lors d’une conférence de presse, le lieutenant-colonel Bigeard présente le bilan des
opérations du 3e régiment de parachutistes coloniaux et les saisies de matériel ; titre des tableaux présentés : « Les nombreux
maquis urbains… ». Date : 15 février 1957. Lieu : Alger. Photographe : Guy Defives. Copyright : ECPAD.
L’armée française se voit confrontée à l’insurrection, aux actions des cellules du front de libération nationale
(FLN) dans la ville. L’ennemi est invisible et mène des attaques sporadiques avant de se réfugier dans un
immense labyrinthe densément peuplé, la casbah. L’armée s’engage alors dans une guerre de contre
insurrection.
Référence : ALG 56-219 R14.
Légende : des soldats déblaient les
débris d’un immeuble détruit par
l'explosion d'une bombe à Alger.
Date : 26 août 1956. Lieu : Algérie,
Alger. Photographe : Saurin.
Copyright : ECPAD.
Référence : ALG 57-43 R 22. Légende :
patrouille française dans la casbah d'Alger
passant le long de magasins dont les
rideaux sont baissés pendant la grève
lancée par le front de libération national
algérien. Date : 28 janvier 1957. Lieu :
Algérie, Alger. Photographe : Descamps.
Copyright : ECPAD.
Référence : ALG 57-39 R31.
Légende : un hélicoptère Bell 47 G
lâchant des tracts au-dessus de la
casbah d’Alger. Date : 27 janvier 1957.
Lieu : Algérie, Alger. Photographe :
Descamps. Copyright : ECPAD.
(1) Terminologie officielle de l’époque.
6
Référence : ALG 57-37 R38. Légende : à un poste
de filtrage, les soldats du 9e régiment de zouaves
procèdent à la fouille systématique des personnes
souhaitant sortir de la casbah d’Alger. Date : 27
janvier 1957. Lieu : Algérie, Alger. Photographe :
Stelian. Copyright : ECPAD.
Référence : ALG 57-138 R9. Légende : saisie
d’armes suite à l’arrestation de suspects algériens.
Date : 27 février 1957. Lieu : Algérie, Alger.
Photographe : inconnu. Copyright : ECPAD.
Référence : ALG 57-37 R5. Légende : patrouille
dans la casbah d’Alger et fouille d'un suspect. Date :
27 janvier 1957. Lieu : Algérie, Alger.
Photographe : Stelian. Copyright : ECPAD.
Référence : ALG 57-37 R12. Légende : soldat
positionné sur une terrasse de la casbah d’Alger.
Date : 27 janvier 1957. Lieu : Algérie, Alger.
Photographe : inconnu. Copyright : ECPAD.
Le bilan est sévère dans les deux camps et provoque un traumatisme encore palpable de nos jours. Le
général de Gaulle, revenu au pouvoir à la faveur des événements du 13 mai 1958, mettra quatre ans pour
sortir la France de cette guerre, laissant finalement l’Algérie à son destin, souverain et indépendant.
7
Lors de la guerre du Liban, où ils sont engagés depuis 1978, les militaires français se trouvent
confrontés à une nouvelle situation de crise au cœur d’une capitale martyre, Beyrouth. Sélectionnées parmi
les nombreux reportages de l’ECPAD consacrés à ce conflit, les photographies qui suivent illustrent cet
autre combat urbain.
Les détachements militaires sont projetés au sein de la FINUL (Force intérimaire des Nations unies au
Liban) dans un contexte multinational qui contraint simultanément le soldat à remplir de multiples
missions : l’interposition, les évacuations de ressortissants, le déminage, la protection etc., au milieu d’une
ville où la menace est à chaque coin de rue. Ce contexte hostile est particulièrement éprouvant pour le
combattant.
Référence : F 82-419 L610. Légende : portrait d’un militaire français lors d’une phase de repos. Date : 13 septembre 1982.
Lieu : Liban, Beyrouth. Photographe : François-Xavier Roch. Copyright : ECPAD.
Dans Beyrouth en ruine, suite à la seconde offensive israélienne de 1982 qui chasse l'OLP (Organisation de
libération de la Palestine) du Liban, le conflit s’embrase, basé sur des critères religieux et ethniques. Les
détachements français déployés doivent faire face à une guerre civile qui se joue principalement dans un
environnement urbain.
Référence : F 83-550 LC24. Légende : le toit de la tour Risk,
située dans le quartier chrétien d'Achrafieh, au nord-est de la
ville, offre une vue panoramique sur l'ensemble de la cité de
Beyrouth. À l’est, des montagnes constituant des positions de
tirs idéales sur la capitale libanaise. Date : septembre 1983.
Lieu : Liban, Beyrouth. Photographe : Joël Brun. Copyright :
ECPAD.
Référence : F 83-550 LC19 Légende : le toit de la tour Risk,
située dans le quartier chrétien d'Achrafieh, au nord-est de la
ville, offre une vue panoramique sur l'ensemble de la cité de
Beyrouth. À l’ouest de la cité, la mer. Date : septembre 1983.
Lieu : Liban, Beyrouth. Photographe : Joël Brun. Copyright :
ECPAD.
8
Référence : F 82-419 L110. Légende : un convoi du
17e régiment du génie parachutiste est immobilisé sur l'avenue
Béchara el Khoury par des tirs échangés entre différentes
factions. Date : 12 septembre 1982. Lieu : Liban, Beyrouth.
Photographe : François-Xavier Roch. Copyright : ECPAD.
Référence : F 82-419 L202. Légende :
lors d’une mission de dépollution,
l’évacuation d’un démineur français
blessé est filmée. Date : septembre
1982. Lieu : Liban, Beyrouth.
Photographe : François-Xavier Roch.
Copyright : ECPAD.
Référence : F 82-420 LC116. Légende : véhicules détruits
sur l'avenue Béchara el Khoury par des tirs échangés entre
différentes factions. Date : 12 septembre 1982. Lieu :
Liban, Beyrouth. Photographe : François-Xavier Roch.
Copyright : ECPAD.
Référence : F 83-140 LC146.
Légende : le poste de contrôle Bravo,
situé dans la rue Sidani, est tenu par la
2e section de la 2e compagnie du
1er régiment d’infanterie de marine. Au
premier plan, un tireur d'élite sécurise le
dispositif depuis un immeuble. Date :
15 avril 1983. Lieu : Liban, Beyrouth.
Photographe : Benoît Dufeutrelle.
Copyright : ECPAD.
Référence : F 83-550 LC129. Légende :
progression d’un groupe de reconnaissance
du 3e régiment parachutiste d’infanterie de
marine dans un immeuble délabré de
Beyrouth, situé entre la place Debbas et la
place des Martyrs. Date : 11 novembre
1983. Lieu : Liban, Beyrouth.
Photographe : Joël Brun. Copyright :
ECPAD.
Point culminant de ce combat mené par les éléments français dans la capitale libanaise, l’attentat terroriste
contre le poste « Drakkar » installé dans un immeuble de huit étages du quartier de Jnah au sud-ouest de
Beyrouth, qui coûte la vie à cinquante-huit soldats français le 23 octobre 1983.
Référence : F 83-472 LC295. Légende : tireur d’élite
français à son poste de surveillance. Au second plan,
l’immeuble "Drakkar". Date : 4 octobre 1983. Lieu :
Liban, Beyrouth. Photographe : Joël Brun. Copyright :
ECPAD.
Référence : F 83-495 L200. Légende : découverte du corps
d'une victime de l’attentat du poste « Drakkar » dans les
décombres de l’immeuble abritant le poste. Date : 26 octobre
1983. Lieu : Liban, Beyrouth. Photographe : Joël Brun.
Copyright : ECPAD.
9
Deux minutes avant l'explosion du poste français, c’est le quartier général des marines américains, situé
dans la zone de l'aéroport international de Beyrouth, qui est la cible d'un attentat dont le bilan est de 241
morts et 105 blessés.
Le théâtre privilégié des guerres semble définitivement urbain. En quelques décennies, le champ de bataille
a changé, la ville est devenue le principal lieu et l’enjeu des combats.
La guerre en Bosnie-Herzégovine à partir de 1992 paraît le confirmer, les villes balkaniques étant
au cœur d’affrontements ethniques.
Référence : 07 92 162 597. Légende : milicien
bosniaque de Sarajevo en position de tir avec un
fusil de précision derrière un immeuble du
quartier de Dobrinja. Date : juillet 1992. Lieu :
Bosnie-Herzégovine, Sarajevo. Photographe :
Dominique Viola. Copyright : ECPAD.
Entre 1992 et 1995, les villes comme Mostar ou Srebrenica connaissent les pires atrocités. Quant à Sarajevo,
située au cœur des Balkans dans une vallée encaissée, elle fait l’objet d’un véritable siège. La mission des
casques bleus de la Force de protection des Nations unies (FORPRONU), disséminés dans la ville, permet à
une population terrorisée par les snipers et les tirs d’artillerie serbes de résister.
Référence : 07 94 039 404. Légende : Sarajevo, ville
enclavée. Date : avril 1994. Lieu : Bosnie-Herzégovine,
Sarajevo. Photographe : Dominique Viola. Copyright :
ECPAD.
Référence : 07 94 039 396. Légende : collines offrant des
positions de tirs autour de Sarajevo. Date : avril 1994. Lieu :
Bosnie-Herzégovine, Sarajevo. Photographe : Dominique
Viola. Copyright : ECPAD.
10
Référence : 07 92 238 014. Légende : plan de Sarajevo
signalant différents sites d'implantation de la FORPRONU.
Date : décembre 1992. Lieu : Bosnie-Herzégovine, Sarajevo.
Photographe : Claude Savriacouty. Copyright : ECPAD.
Référence : 01 95 216 17 09 Légende : le général d'armée
Monchal, chef d'état-major de l'armée de terre, observe le
dispositif de protection en milieu urbain, assuré par le BAT INF 4
(3e RPIMa) dans le cadre de la lutte anti-sniper. Date : novembre
1995. Lieu : Bosnie-Herzégovine, Sarajevo. Photographe :
Vincent Begon. Copyright : ECPAD.
Référence : 07 95 157 03. Légende : Au poste d'observation de
Zuc, situé à 5 km au nord-ouest de Sarajevo, les premiers soins
sont prodigués à un sapeur du 6e régiment du génie, blessé à la
main droite par un sniper. Date : 29 juillet 1995. Lieu : BosnieHerzégovine, Sarajevo. Photographe : Xavier Pellizzari.
Copyright : ECPAD.
Référence : 01 95 053 03 05. Légende : véhicules blindés de
l'ONU, ukrainien (BTR-80) et français (VAB canon de 20) sur
Sniper allée, faisant partie des moyens de surveillance et de
sécurisation mis en place au profit de la population. Date : mars
1995. Lieu : Bosnie-Herzégovine, Sarajevo. Photographe : Claude
Savriacouty. Copyright : ECPAD.
Référence : 07 94 39 363 Légende : poste de surveillance
anti-sniper du 11e régiment d’artillerie de marine en bordure
du PTT Building. Date : avril 1994. Lieu : BosnieHerzégovine, Sarajevo. Photographe : Dominique Viola.
Copyright : ECPAD.
Référence : 07 92 162 187. Légende : Sarajevo sous les feux
de l’artillerie serbe. Date : juillet 1992. Lieu : BosnieHerzégovine, Sarajevo. Photographe : Dominique Viola.
Copyright : ECPAD.
11
Référence : 01 95 197 19 05. Légende : vue du poste de contrôle du pont de Vrbanja à Sarejevo tenu
par les militaires du 3e régiment parachutiste d’infanterie de marine qui fait partie du BATINF 4. On
peut voir en fond les immeubles du centre de la ville dévastés par les tirs d'artillerie. Date :
septembre 1995. Lieu : Bosnie-Herzégovine, Sarajevo. Photographe : Dominique Viola.
Copyright : ECPAD.
Sous l’impulsion de
rapide (FRR) et les
cessez-le-feu.
Référence : 01 95 197 19 05. Légende : vue du poste de contrôle du pont de Vrbanja à
Sarejevo tenu par les militaires du 3e RPIMa (BATINF 4). On peut voir en fond les
la Franceimmeubles
et de du
lacentre
communauté
européenne,
la mise
place1995.
d’une Force de
de la ville dévastés
par les tirs d'artillerie.
Date :en
septembre
Lieu
:
Bosnie-Herzégovine,
Sarajevo.
Photographe
:
Viola,
Dominique.
Copyright
frappes ciblées des positions serbes par l’OTAN aboutissent :le 12 octobre
ECPAD.
réaction
1995 au
Plus récemment, depuis 2001, l’implication française en Afghanistan conduit nos forces à lutter non
seulement dans les villages des montagnes afghanes mais aussi dans la capitale, Kaboul. La ville, marquée
par un contraste entre un urbanisme à la pointe du modernisme et une société traditionnelle, est l’enjeu d’une
guérilla et le lieu de nombreux attentats et d’attaques suicides. Les soldats français, soumis à une insécurité
constante, sont contraints d’adopter d’importants moyens de protection et des techniques d’investigation de
plus en plus innovantes face à la menace terroriste et aux engins artisanaux déclenchés à distance.
Référence : 2011ECPA249Z025_059. Légende : intervention
du détachement d’alerte français avec des véhicules de l’avant
blindés VAB TOP (télé-opéré) face à une menace d’insurgés
dans la capitale afghane. Date : 14 novembre 2011. Lieu :
Afghanistan, Kaboul. Photographe : Morgan Salingue.
Copyright : ECPAD.
Référence : N2009-016A25-0023. Légende : les brouilleurs font
leur apparition en escorte de convoi. Date : 4 mars 2009. Lieu :
Afghanistan, Kaboul. Photographe : Arnaud Roiné. Copyright :
ECPAD.
12
Référence : N2010-277S16-0055. Légende : photographie d’une
image d’agglomération afghane obtenue depuis un drone et
retransmise en temps réel avant une mission de reconnaissance.
Date : 1er octobre 2010. Lieu : Afghanistan. Photographe :
Sébastien Dupont. Copyright : ECPAD.
3. Préparation opérationnelle des unités au combat urbain
Le combat en milieu urbain ne s’improvise pas. L’armée française est consciente de l’utilité de
préparer techniquement et tactiquement ses hommes à combattre dans le tissu urbain. Elle a dès lors mis en
place différentes structures dans lesquelles une formation relative à ce type d’engagement est dispensée.
Référence : 2011ECPA313G001_140. Légende : rontact avec un suspect lors
d’une simulation de combat au CENTAC. Date : août-septembre 2011. Lieu :
Camp de Mailly, Aube et Marne. Photographe : Ghislain Mariette. Copyright :
ECPAD.
Référence : 2011ECPA313G001_066. Légende : reconnaissance d’itinéraire avec traversée d’un village tactique dans le camp de Mailly
par un élément du 1er régiment d’infanterie. Date : août-septembre 2011. Lieu : Camp de Mailly, Aube et Marne. Photographe : Ghislain
Mariette. Copyright : ECPAD.
13
Référence : 2011ECPA122F001_027. Légende : entraînement
d'une section du 13e bataillon de chasseurs alpins au combat de
rue. Date : 11 avril 2011. Lieu : Sissonne, Aisne. Photographe :
Jean-Yves Desbourdes. Copyright : ECPAD.
Référence : N2005-215M01-0096. Légende : une équipe
d’intervention de la gendarmerie lors d’un exercice. Date : 17
juin 2005. Lieu : Saint-Astier, Dordogne. Photographe :
Roland Pellegrino. Copyright : ECPAD.
Référence : 2011ECPA122F001_034. Légende : mise en
condition d'une évacuation d'urgence. Date : 11 avril 2011.
Lieu : Sissonne, Aisne. Photographe : Jean-Yves
Desbourdes. Copyright : ECPAD.
Référence : 01 2000 323 12 26. Légende : descente en rappel
lors d’un exercice d’intervention de la gendarmerie. Date : 1er
septembre 2000. Lieu : Saint-Astier, Dordogne. Photographe :
Janick Marcès. Copyright : ECPAD.
En 1969, est créé le centre national d'entraînement des forces de gendarmerie (CNEFG) implanté à SaintAstier (Dordogne). Il a pour mission de former les officiers et les sous-officiers de gendarmerie au
rétablissement de l’ordre et à l’intervention professionnelle. De même, ouvert en 1995, le centre
d’entraînement au combat (CENTAC) situé au camp de Mailly (Aube et Marne) propose à l’armée de terre
une formation dédiée à l’entraînement tactique. Enfin, le centre d'entraînement aux actions en zone urbaine
(CENZUB), localisé dans le camp de Sissonne (Aisne), offre depuis 2006 la possibilité aux armées de
s’entraîner de façon réaliste au combat dans les villes et les villages.
Conclusion
Depuis la seconde guerre mondiale, la ville est devenue l’un des principaux théâtres des opérations
de combat, à la fois cible et foyer de résistance. La composante urbaine impose aux militaires des
contraintes spécifiques auxquelles ils apportent sans cesse des réponses. C’est au cœur de ces affrontements
citadins auxquels l’actualité internationale fait écho, que les opérateurs de prise de vue de l’armée française
soulignent, parfois au péril de leur vie, l’évolution de cette forme de combat qui nécessite une préparation
opérationnelle adaptée du combattant.
14
Bibliographie succincte.
-
DUFOUR (Jean-Louis), « L’armée face à la ville », dans Les Annales de la recherche urbaine, n° 91,
Villes et guerres, décembre 2001.
-
LIARDET (Jean-Philippe), « Conflit du XXIe siècle : le retour du fantassin », dans Champs de
bataille Thématique, Histoire militaire, stratégie et analyse, n° 15, Le combat tactique : un siècle
d’évolution, juin 2010, p. 40-50.
-
ROCH (Didier), « Géographie et combat en zone urbaine », dans Cahier de la recherche doctrinale,
Centre de Doctrine d’Emploi des Forces, 1er février 2005. [En ligne], mise à jour le 26 février 2013.
URL :
http://www.cdef.terre.defense.gouv.fr/publications/anciennes-publications/cahier-de-larecherche/geographie-et-combat-en-zone-urbaine. Consulté le 7 juin 2013.
Titres et références des films de l’ECPAD utilisés dans le montage vidéo joint au dossier, dans l’ordre
d’apparition.
Journal filmé de l'Armée n°55. (Référence J 55)
La guerre de 1939-1945 : du sang, de la sueur et des larmes (2e partie). (Référence 74.2.06)
1942-1943, le tournant de la guerre. (Référence 87.3.12)
CENZUB, l'outil de préparation au combat en zones urbaines. (Référence 06.7.016)
Les mécanisés attaquent en zone urbaine. (Référence 80.1.05)
Le magazine télévisé des armées Horizon n°84. (Référence 85.H.84)
La France libérée. (Référence 94.7.016)
Mistral 1995. (Référence 95.7.012)
Journal de la Défense n°53 - mars 2011. (Référence JDD-2011-053).
Adjudant-chef Dubois Daniel
documentaliste audiovisuel (fonds Actualité/Pôle archives/ECPAD).
Dossier mis en ligne sur www.ecpad.fr en septembre 2013.
15

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