20 Questions sur la présentation de l`information financière des
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(F) PSAB 20 Questions About Gov.qxd 11/11/2003 5:14 PM Page 1 CONSEIL SUR LA COMPTABILITÉ DANS LE SECTEUR PUBLIC 20 Questions sur la présentation de l’information financière des gouvernements Gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux L’INSTITUT CANADIEN DES COMPTABLES AGRÉÉS (F) PSAB 20 Questions About Gov.qxd 11/11/2003 5:14 PM Page 2 Catalogage avant publication de la Bibliothèque nationale du Canada 20 questions sur la présentation financière des gouvernements : gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux. Traduction de : 20 questions about government financial reporting. ISBN 1-55385-077-7 1. Finances publiques—Canada—Comptabilité. 2. États financiers—Canada. I. Institut Canadien des Comptables Agréés. II. Titre : Vingt questions sur la présentation financière des gouvernements. HJ9921.T8314 2003 657’.83503’0971 Tous droits réservés © 2003 L’Institut Canadien des Comptables Agréés 277, rue Wellington Ouest Toronto (Ontario) M5V 3H2 www.icca.ca www.icca.ca/SecteurPublic Imprimé et relié au Canada Available in English C2003-905957-X (F) PSAB 20 Questions About Gov.qxd 11/11/2003 5:14 PM Page 3 CONSEIL SUR LA COMPTABILITÉ DANS LE SECTEUR PUBLIC 20 Questions sur la présentation de l’information financière des gouvernements Gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux L’INSTITUT CANADIEN DES COMPTABLES AGRÉÉS (F) PSAB 20 Questions About Gov.qxd 11/11/2003 5:14 PM Page 4 (F) PSAB 20 Questions About Gov.qxd 11/11/2003 5:14 PM Page 5 Avant-propos À QUI S’ADRESSE CETTE PUBLICATION? Les représentants élus qui siègent au sein des gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux du Canada verront dans le présent guide un résumé utile des principes fondamentaux de la présentation de l’information financière des gouvernements dans le contexte des normes d’information récemment publiées. Les médias qui s’intéressent aux finances publiques trouveront, pour leur part, le guide utile pour comprendre l’information financière publiée par les gouvernements. Les contribuables désireux d’en apprendre davantage sur les finances publiques verront dans ce guide une bonne introduction au sujet. POURQUOI LIRE CE GUIDE? Les dépenses publiques représentent presque la moitié du produit intérieur brut du Canada, et les gouvernements influencent la vie de tous les Canadiens. C’est pourquoi la compréhension des finances publiques constitue un aspect essentiel du travail des représentants élus et des journalistes qui traitent de ce sujet et, surtout, elle est fondamentale au rôle des contribuables canadiens. Mais l’administration de la chose publique est complexe, tout comme les finances publiques, en particulier aux yeux des profanes en matière d’information financière. Même ceux qui possèdent une certaine connaissance de la comptabilité et de l’information financière dans le secteur privé peuvent s’y perdre lorsqu’ils consultent les états financiers des gouvernements. Pour dissiper un tant soit peu cette confusion, le présent guide comporte une section où la comptabilité et la présentation de l’information dans les secteurs privé et public sont comparées. Le présent guide vise à faire en sorte que les états financiers des gouvernements soient plus faciles à comprendre — et moins intimidants. Il fournit suffisamment d’information pour permettre au lecteur de poser des questions pénétrantes au sujet des finances publiques et de comprendre les réponses données. De plus, il explique certaines des caractéristiques du nouveau modèle de présentation de l’information des gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux. QUE TROUVERA-T-ON DANS CE GUIDE? Le présent guide aidera le lecteur à : • mieux comprendre les états financiers des gouvernements; • comprendre pourquoi il faut regarder au-delà du surplus ou du déficit annuel des gouvernements; • découvrir pourquoi la dette nette demeure une donnée extrêmement significative; • comprendre quels sont les principaux indicateurs financiers des gouvernements et ce qu’ils nous révèlent au sujet des finances publiques; • apprendre pourquoi les résultats annuels des gouvernements ne sont plus mesurés de la même façon et quelles sont les conséquences de ce changement; • apprendre pourquoi les comparaisons entre la performance budgétée et réelle sont cruciales pour la reddition de comptes des gouvernements; • comprendre pourquoi il faut que les gouvernements présentent leurs immobilisations; • apprendre pourquoi la présentation de l’information financière des gouvernements diffère de celle des entreprises; • découvrir les règles qui président à la présentation de l’information financière; • poser les bonnes questions au sujet des finances publiques — et comprendre les réponses. 5 (F) PSAB 20 Questions About Gov.qxd 11/11/2003 5:14 PM Page 6 (F) PSAB 20 Questions About Gov.qxd 11/11/2003 5:14 PM Page 7 Table des matières Les questions 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 Qu’est-ce que la présentation de l’information financière? Qu’est-ce que le modèle de présentation de l’information financière et en quoi est-il important? Qu’est-ce que le CCSP? Qu’entend-on par «PCGR»? Pourquoi les gouvernements devraient-ils appliquer les PCGR? Pourquoi les gouvernements devraient-ils utiliser un modèle de présentation de l’information différent de celui des entreprises? Qu’est-ce que la comptabilité d’exercice? Pourquoi fallait-il un nouveau modèle de présentation de l’information financière des gouvernements? Quelles sont les principales caractéristiques du nouveau modèle? À quoi ressemblent les nouveaux états financiers? Quelle est la différence entre la dette brute, le total des passifs et la dette nette? Pourquoi la dette nette demeure-t-elle un indicateur extrêmement significatif? Pourquoi faut-il que les gouvernements présentent leurs immobilisations? Que signifie le chiffre du surplus ou du déficit accumulé? Pourquoi est-il important de présenter le coût des services? Un surplus pour l’exercice signifie-t-il que le gouvernement a de l’argent à dépenser? Quel est le rôle de l’état de la variation de la dette nette? Pourquoi présenter les chiffres budgétés et ceux de l’exercice précédent dans les états financiers? Quelles informations trouve-t-on dans l’état des flux de trésorerie? À quoi servent les notes complémentaires? Pages 8-9 10 11 12-13 14 15-17 18-19 20 21 22-23 24 25 26 27 28 29-30 31 32-33 34 35 7 (F) PSAB 20 Questions About Gov.qxd 11/11/2003 5:14 PM Page 8 Figure 1 L’information présentée par les gouvernements REDDITION DE COMPTES PAR LES GOUVERNEMENTS Information financière État des finances Information non financière Performance financière Information sur la performance non financière 8 Autres indicateurs de l'état des finances États financiers État de la situation financière État des résultats Autres informations sur la performance financière État de la variation de la dette nette État des flux de trésorerie (F) PSAB 20 Questions About Gov.qxd 1 11/11/2003 5:14 PM Page 9 Qu’est-ce que la présentation de l’information financière? Les gouvernements établissent de nombreux types de rapports pour rendre des comptes aux contribuables. Ces rapports s’appuient à la fois sur des informations financières et non financières. La présentation de l’information financière met en lumière l’état des finances du gouvernement et sa performance financière. L’information sur la performance non financière présente les résultats des actions et programmes du gouvernement. Le niveau de santé ou d’alphabétisation de la population, l’état de l’environnement ou le taux de criminalité dans un espace juridique donné constituent des exemples de ces résultats. L’état des finances1 est un concept large et complexe qui a des implications à court terme et à long terme et qui vise à décrire l’état de la santé financière du gouvernement, compte tenu de l’environnement économique et financier global. L’information sur la performance financière englobe l’évolution de la situation financière du gouvernement au cours de l’exercice (y compris les résultats de ses activités) et d’autres informations telles que le coût par kilomètre de route, le coût total des services confiés en soustraitance, le coût des différents services fournis par habitant ou encore l’information sur les ratios financiers et les tendances. La présentation de l’information financière est essentiellement un processus de communication de l’information. Elle constitue, pour les représentants élus, une source essentielle où ils peuvent obtenir l’information nécessaire pour faire des choix éclairés concernant la façon d’utiliser les ressources limitées dont dispose le gouvernement dans le meilleur intérêt des contribuables. Elle permet également aux gouvernements de rendre compte de leur gestion des finances publiques et de la façon dont ils ont utilisé les ressources que leur ont confiées les contribuables. 1 «L’état des finances d’un gouvernement s’entend de l’état de sa santé financière, mesurée en termes de viabilité, de souplesse et de vulnérabilité, compte tenu de l’environnement économique et financier global dans lequel il exerce ses activités.» Indicateurs de l’état des finances des gouvernements, Toronto, ICCA (Rapport de recherche), 1997. Les états financiers sont une composante fondamentale de la présentation de l’information financière du gouvernement (comme le montre la Figure 1). Traditionnellement, ils présentent la situation financière du gouvernement à la fin de l’exercice, ainsi que les résultats de ses activités pour l’exercice considéré. La situation financière du gouvernement est un instantané montrant les ressources qu’il détient et les dettes qu’il a contractées à une date donnée, par exemple à la clôture de l’exercice. La situation financière mesurée dans les états financiers n’est qu’un des éléments servant à déterminer l’état des finances du gouvernement. L’état des finances est un concept plus large que la situation financière. Néanmoins, les états financiers communiquent des informations essentielles pour l’évaluation de l’état des finances du gouvernement et constituent la pierre angulaire du rapport financier de ce dernier. L’évolution de la situation financière du gouvernement au cours de l’exercice décrit les résultats de ses activités de l’exercice. Elle comprend trois éléments : le surplus ou le déficit de l’exercice (les résultats des activités), la variation de la dette nette et la variation des liquidités. Ces trois éléments et leurs interrelations sont traités plus loin. Les informations sur l’évolution de la situation financière présentées dans les états financiers fournissent des éléments essentiels pour l’évaluation de la performance financière du gouvernement au cours de l’exercice, mais d’autres éléments contribuent aussi à cette évaluation. Ainsi, les informations supplémentaires sur la performance financière qui s’appuient sur des données non reflétées dans les états financiers complètent et enrichissent l’image de la performance financière présentée dans les états financiers. La présentation de l’information financière met en lumière l’état des finances du gouvernement et sa performance financière. 9 (F) PSAB 20 Questions About Gov.qxd 2 11/11/2003 5:14 PM Page 10 Qu’est-ce que le modèle de présentation de l’information financière et en quoi est-il important? QU’EST-CE QUE LE MODÈLE DE PRÉSENTATION DE L’INFORMATION FINANCIÈRE? L’expression «modèle de présentation de l’information financière» n’est sans doute pas la mieux choisie puisque l’information financière ne se limite pas aux seuls états financiers. Mais c’est l’expression traditionnellement retenue pour décrire l’ensemble de règles, de paramètres et d’exigences de contenu qui prescrit ce qui doit être présenté dans les états financiers. À tout le moins, le modèle de présentation de l’information financière prescrit le nombre et le type d’états financiers à publier, leur forme, l’information qu’ils devraient présenter, le moment et la façon de présenter cette information, ainsi que les notes nécessaires pour expliquer les éléments présentés dans les états financiers. 10 Le modèle de présentation de l’information financière fixe les règles à suivre pour établir les comptes du gouvernement parce que le système comptable doit être en mesure de générer l’information financière nécessaire pour satisfaire aux exigences du modèle. Les règles comptables constituent la méthode comptable prescrite (par exemple, la comptabilité de caisse ou la comptabilité d’exercice) qui détermine le moment où les revenus, les charges, les actifs et les passifs doivent être constatés dans les états financiers. Le nouveau modèle de présentation de l’information prescrit cinq indicateurs ou «messages» qui devraient être présents dans les états financiers du gouvernement : la dette nette; le surplus ou le déficit accumulé; le surplus ou le déficit de l’exercice; la variation de la dette nette au cours de l’exercice; ainsi que la situation de trésorerie et les flux de trésorerie de l’exercice. Chacun de ces indicateurs est nécessaire pour aider les lecteurs à comprendre dans quelle mesure le gouvernement a su bien gérer ses finances au cours de l’exercice et où il se situe du point de vue des ressources détenues et des dettes contractées à la fin de l’exercice. Le nouveau modèle prescrit en outre la comptabilité d’exercice intégrale, ce qui signifie que des informations doivent être présentées au sujet des immobilisations dont dispose le gouvernement et de l’utilisation qu’il en fait. La comptabilité d’exercice est expliquée aux pages 18 et 19 du présent guide. EN QUOI LE MODÈLE DE PRÉSENTATION DE L’INFORMATION FINANCIÈRE EST-IL IMPORTANT? Le modèle de présentation de l’information financière est important en ce qu’il fournit un cadre à l’aide duquel les gouvernements peuvent évaluer leurs opérations et leurs résultats, les comptabiliser et les présenter de la même façon d’un exercice à l’autre et d’un gouvernement à l’autre. Le modèle décrit les informations fondamentales nécessaires pour donner une image fidèle des finances publiques. Les critères appliqués par les comptables pour déterminer si les états financiers donnent une image fidèle sont désignés par l’expression «principes comptables généralement reconnus» (PCGR). La nature des PCGR est décrite aux pages 12 et 13. L’expression «modèle de présentation de l’information financière» est l’expression retenue pour décrire l’ensemble de règles, de paramètres et d’exigences de contenu qui prescrit ce qui doit être présenté dans les états financiers. (F) PSAB 20 Questions About Gov.qxd 3 11/11/2003 5:14 PM Page 11 Qu’est-ce que le CCSP? Le sigle CCSP désigne le Conseil sur la comptabilité dans le secteur public de l’Institut Canadien des Comptables Agréés (ICCA). Le CCSP a le pouvoir d’établir des normes de comptabilité pour le secteur public. De ce fait, le CCSP établit les principes comptables généralement reconnus (PCGR) pour les Administrations publiques. Le présent guide explique ce que sont les PCGR, aux pages 12 et 13. Pour obtenir des renseignements détaillés sur le CCSP, par exemple son mandat, le lecteur est invité à consulter la page Web du CCSP à l’adresse www.icca.ca/SecteurPublic. Le CCSP élabore ses normes en suivant une «procédure officielle». On trouvera une description détaillée de cette procédure sur sa page Web. Le CCSP est composé d’un président et d’un maximum de 11 membres. Les membres du CCSP ou de ses groupes de travail ne sont pas nommés par d’autres organisations. Le CCSP recrute des individus, et tous les bénévoles du Conseil et de ses groupes de travail y siègent à titre personnel et non en tant que représentants de leur gouvernement ou organisation, ce qui permet de discuter de façon franche et approfondie des questions en cause. Les membres sont recrutés en fonction des critères suivants : • leur adhésion aux objectifs du CCSP; • leurs connaissances techniques; • leur capacité de considérer les aspects pratiques des questions à l’étude et de susciter l’adhésion aux normes et l’établissement de consensus à l’égard des positions prises par le Conseil. Les membres du CCSP et de ses groupes de travail sont choisis principalement parmi les hauts fonctionnaires, notamment les sousministres et les sous-ministres adjoints des Finances et des Affaires municipales, les contrôleurs, les vérificateurs législatifs, les responsables des budgets, ainsi que les trésoriers et les vérificateurs municipaux, mais comprennent aussi des universitaires, des agents de notation et d’autres experts en comptabilité et en vérification dans le secteur public. Le nom des membres actuels du CCSP figure dans la Liste des membres et des permanents du CCSP, publiée sur sa page Web. Objectifs du CCSP : • publier des recommandations et des directives qui accroissent la pertinence des informations contenues dans les états financiers du secteur public; • publier des recommandations qui accroissent la pertinence de l’information sur la performance financière et non financière du secteur public; • susciter de l’intérêt et des débats en améliorant la compréhension des finances publiques par les parties prenantes; • coordonner efficacement les activités avec d’autres organismes de normalisation comptable et d’autres organismes liés au secteur public; • réaliser le programme de normalisation et de communications du CCSP de manière efficace, efficiente et économique. Dans la poursuite de ses objectifs, le CCSP : • s’engage à servir l’intérêt public; • suit une procédure officielle, et respecte et suscite les commentaires de toutes les parties prenantes; • examine les questions avec objectivité; • respecte la capacité de changement des parties prenantes; • reconnaît la nécessité de répondre rapidement aux besoins des parties prenantes. Le sigle CCSP désigne le Conseil sur la comptabilité dans le secteur public de l’Institut Canadien des Comptables Agréés (ICCA). 11 (F) PSAB 20 Questions About Gov.qxd 4 11/11/2003 5:14 PM Page 12 Qu’entend-on par «PCGR»? L’abréviation «PCGR» désigne les «principes comptables généralement reconnus». Pour les gouvernements, les normes énoncées dans le Manuel de comptabilité de l’ICCA pour le secteur public (Manuel du secteur public) constituent la source première des PCGR. Les principes comptables généralement reconnus s’entendent de l’ensemble des principes généraux et conventions d’application générale, ainsi que des règles et procédures qui déterminent quelles sont les pratiques comptables reconnues à un moment donné dans le temps. L’établissement des principes comptables généralement reconnus applicables à un secteur donné est un processus évolutif. Les PCGR évoluent et s’adaptent aux changements qui s’opèrent dans les conditions économiques ou sociales. 12 Dans le cas des gouvernements d’ordres supérieurs au Canada, ces normes sont «généralement reconnues» au sens littéral de l’expression. En effet, les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux sont souverains, et ils ne peuvent être contraints à se conformer aux normes. Néanmoins, la conformité volontaire aux normes du Manuel du secteur public est très forte. Les PCGR des gouvernements portent principalement sur les états financiers condensés — un jeu d’états financiers conçu pour répondre aux besoins fondamentaux d’information financière d’un vaste éventail d’utilisateurs potentiels, dont les contribuables, les médias et les groupes d’intérêts particuliers. Les PCGR déterminent la forme et le contenu de ces états financiers à usages multiples. Les états financiers condensés prennent en compte la situation financière et les résultats de tous les organismes contrôlés par le gouvernement. Comme il s’agit de documents condensés, on ne peut s’attendre à ce qu’ils répondent à eux seuls à tous les besoins des utilisateurs visés par le système d’information financière d’un gouvernement. C’est pourquoi, en plus des états financiers, les gouvernements produisent de nombreux types de rapports financiers. Par exemple, certains rapports sont préparés par des entités par conformité aux exigences de la loi; d’autres rapports servent à évaluer l’efficacité d’un programme ou d’une activité en particulier et à en rendre compte; il existe également des rapports spéciaux visant à répondre aux besoins particuliers d’utilisateurs déterminés. De plus, les gouvernements formulent leurs plans financiers lorsqu’ils élaborent leurs budgets et leurs estimations des charges ou des dépenses. Il y a donc certaines informations pour lesquelles il est préférable ou indispensable d’avoir recours à des rapports financiers autres que les états financiers condensés. Les états financiers condensés sont cependant un élément essentiel de l’information financière des gouvernements. Ceux-ci s’en servent pour rendre compte de leur gestion des activités et des ressources financières publiques. Ces états financiers constituent un moyen primordial de communiquer l’information financière aux utilisateurs qui ne participent pas à la gestion financière du gouvernement. Ils présentent une information sur laquelle peuvent venir s’articuler les autres états, tableaux et rapports financiers produits par le gouvernement. Ce sont des «états financiers à vocation générale». Les états financiers des gouvernements établis selon les PCGR sont comparables d’un océan à l’autre. L’abréviation «PCGR» désigne les «principes comptables généralement reconnus». (F) PSAB 20 Questions About Gov.qxd 11/11/2003 5:14 PM Page 13 À SURVEILLER • Un rapport de vérification sans réserve à l’égard des états financiers. Cela signifie que le vérificateur externe n’a exprimé aucune restriction ni aucun doute à l’égard de l’information présentée dans les états financiers, de la façon dont elle est présentée ou du fait que l’information semble présentée dans son intégralité. • Une note complémentaire (en général la note 1) indique les conventions comptables que le gouvernement a suivies pour l’établissement de ses états financiers. Cette note peut en outre indiquer si les états financiers ont été établis selon les PCGR. 13 (F) PSAB 20 Questions About Gov.qxd 5 11/11/2003 5:14 PM Page 14 Pourquoi les gouvernements devraient-ils appliquer les PCGR? Dans le secteur public, un principe fondamental de reddition de comptes oblige les gouvernements à présenter une information financière «crédible» au corps législatif et à leurs parties prenantes. Pour que les états financiers soient crédibles, les lecteurs doivent avoir la certitude que les états respectent des normes reconnues qui sont établies par un organisme de normalisation indépendant. Le choix des normes ne doit pas reposer sur les préférences des préparateurs ou des vérificateurs d’états financiers. Les principes comptables susceptibles d’être affectés soit par des modifications apportées aux lois soit par les besoins de groupes d’intérêts particuliers peuvent donner lieu à des incohérences tant en ce qui concerne les principes que leur application. En outre, le choix des principes comptables peut être partial lorsqu’il est fait dans la perspective des intérêts d’un utilisateur particulier ou de la réalisation d’objectifs économiques ou politiques précis. 14 Il se peut que les préparateurs ou les vérificateurs d’états financiers aient leurs propres idées sur ce que les normes comptables devraient prescrire. Ils pourraient préférer qu’une norme particulière soit différente, et de bons arguments théoriques pourraient appuyer les différents points de vue. C’est pourquoi les processus de normalisation comptable suivis par le CCSP donnent amplement aux intéressés l’occasion d’exprimer leurs points de vue. Cependant, une fois que les normes sont adoptées, les préférences personnelles doivent être oubliées et les normes, suivies. Voilà pourquoi le CCSP est indépendant de ceux qui établissent ou qui vérifient les états financiers des gouvernements. Lorsque tous les gouvernements d’ordres supérieurs établissent leurs états financiers selon les mêmes règles, le lecteur peut comparer les états financiers de différents gouvernements, ou d’un même gouvernement au fil du temps, même si l’équipe au pouvoir a changé. Si le gouvernement en place applique des normes établies par un organisme indépendant, les lecteurs pourront avoir la certitude que les états financiers sont préparés de la même façon et sont comparables dans le temps. Sans cette certitude, la crédibilité de tous les états financiers des gouvernements s’en trouve compromise. Les principes comptables susceptibles d’être affectés soit par des modifications apportées aux lois soit par les besoins de groupes d’intérêts particuliers peuvent donner lieu à des incohérences tant en ce qui concerne les principes que leur application. (F) PSAB 20 Questions About Gov.qxd 6 11/11/2003 5:14 PM Page 15 Pourquoi les gouvernements devraient-ils utiliser un modèle de présentation de l’information différent de celui des entreprises? Les gouvernements sont par nature différents des entreprises, et leurs caractéristiques propres ont des conséquences sur ce qu’ils doivent présenter dans leurs états financiers. Les objectifs des gouvernements en matière de présentation de l’information financière diffèrent de ceux des entreprises. Ainsi, l’objectif du gouvernement est de fournir des services et de redistribuer les ressources, et non de réaliser un bénéfice. Le tableau présenté aux pages 16 et 17 explique cette caractéristique et les autres qui sont propres aux gouvernements, ainsi que leurs conséquences sur la présentation de l’information. Les normes comptables établies pour les entreprises n’exigent pas la présentation et la communication de toute l’information financière nécessaire pour la reddition de comptes des gouvernements et utile pour la prise de décisions des utilisateurs des états financiers des gouvernements. Si les états financiers des gouvernements présentent la dette nette en tant qu’indicateur de la situation financière et y ajoutent les actifs non financiers (y compris les immobilisations) pour déterminer le montant du surplus ou du déficit accumulé, c’est entre autres raisons parce que les immobilisations des gouvernements ne sont pas de même nature que celles des entreprises. Elles ne peuvent être utilisées pour rembourser des dettes à moins d’être vendues. Du fait que les gouvernements ont des caractéristiques qui leur sont propres, leurs états financiers pourraient être trompeurs s’ils ressemblaient à ceux des entreprises. Il s’ensuit que les états financiers des gouvernements ne sont pas semblables en tous points à ceux des entreprises. Par exemple, même si les uns et les autres présentent les actifs et les passifs pour décrire leur situation financière, les gouvernements sont tenus de présenter deux indicateurs de la situation financière, à savoir la «dette nette» et le «surplus ou déficit accumulé». Les états financiers des entreprises n’indiquent pas la dette nette, mais seulement le surplus ou déficit accumulé (les capitaux propres). 15 L’objectif du gouvernement est de fournir des services et de redistribuer les ressources, et non de réaliser un bénéfice. (F) PSAB 20 Questions About Gov.qxd 11/11/2003 5:14 PM Page 16 Caractéristiques propres aux gouvernements CARACTÉRISTIQUE 1 L’objectif du gouvernement est de fournir des services et de redistribuer les ressources, et non de réaliser un bénéfice. EXPLICATION Le gouvernement doit rendre compte avant tout du niveau, de la qualité et du coût des services fournis. Le gouvernement redistribue les ressources au moyen de subventions, de prêts assortis de conditions avantageuses et d’autres transferts en conformité avec ses objectifs. En pratique, la redistribution des ressources implique la plupart du temps une prestation de services par un ordre de gouvernement ou un autre, sauf dans le cas de programmes d’assistance sociale et autres programmes d’aide pécuniaire. INCIDENCES SUR LA PRÉSENTATION Le coût net des services et la capacité financière d’offrir les services doivent être présentés. Les ressources économiques nettes (surplus/déficit accumulé) disponibles pour la prestation des services futurs doivent être présentées. La mesure dans laquelle le gouvernement a les moyens financiers d’offrir les services existants et de répondre aux besoins de nouveaux services est également une information essentielle. 2 La plupart des immobilisations corporelles des gouvernements ne sont pas de même nature que celles que détiennent les entreprises. La plupart des immobilisations corporelles du gouvernement représentent une capacité de service plutôt que des rentrées de fonds futures dans les coffres du gouvernement. Ces immobilisations ainsi que les autres actifs non financiers représentent une composante de la situation financière du gouvernement qui correspond à un potentiel de service non expiré. La distinction entre les actifs financiers et non financiers du gouvernement tient à la mesure dans laquelle le gouvernement a le choix d’en déterminer l’utilisation. Les actifs financiers peuvent servir à rembourser des dettes ou à fournir des services, alors que les actifs non financiers ne sont normalement utilisés que pour la prestation de services, à moins d’être vendus et de ce fait reconvertis en actifs financiers. Les actifs financiers et les actifs non financiers doivent être présentés séparément dans l’état de la situation financière. 3 Les dépenses en immobilisations du gouvernement peuvent ne pas être axées sur la maximisation du rendement financier, parce que les objectifs du gouvernement sont plus larges. L’entreprise s’intéresse à ce que les immobilisations acquises produiront : le produit final et les rentrées de fonds nettes correspondantes. Pour le gouvernement, le produit final n’est pas nécessairement toujours de nature financière. Parfois, c’est la constitution du patrimoine d’immobilisations elle-même qui permet au gouvernement d’atteindre son objectif (par exemple, la création d’emplois ou le développement régional). Les dépenses en immobilisations et leur incidence sur la dette nette doivent être indiquées clairement dans les états financiers. 4 L’imposition constitue la principale source de revenus des gouvernements. Le paiement des impôts et des taxes est obligatoire — ce n’est pas un élément d’une opération d’échange ni une cotisation volontaire ou un investissement. La majeure partie des revenus du gouvernement ne provient pas de la vente de biens et de services. Capacité de lever des impôts = capacité de dépenser; la dette nette doit donc être présentée, parce qu’elle représente les besoins futurs de revenus, à combler à l’aide des impôts et taxes futurs, que les opérations et les faits passés (tels que les dépenses) laissent présager; elle constitue en outre une indication de la capacité financière d’engager des dépenses additionnelles. 5 Les gouvernements détiennent des actifs qui ont été dévolus à l’État. Pour bon nombre de gouvernements, la valeur et l’utilité de ces éléments dépasse de loin la valeur et l’utilité des actifs constatés. L’entreprise ne peut disposer de ce type d’actifs sans verser une contrepartie en espèces. Des problèmes de nature pratique au plan de la mesure et de l’évaluation de ces actifs empêchent leur constatation dans les états financiers; toutefois, des informations sur l’existence de ces actifs sont essentielles pour brosser le tableau de l’ensemble des ressources économiques du gouvernement. 16 Les mesures que sont les ressources financières nettes / la dette nette et les ressources économiques nettes (surplus/déficit accumulé) doivent toutes deux être présentées dans l’état de la situation financière, car elles représentent des conceptions différentes de la situation financière du gouvernement. (F) PSAB 20 Questions About Gov.qxd 11/11/2003 5:14 PM Page 17 CARACTÉRISTIQUE 6 Les gouvernements exercent leurs activités dans un contexte non concurrentiel2. EXPLICATION INCIDENCES SUR LA PRÉSENTATION L’absence d’un marché concurrentiel pour la plupart des extrants du gouvernement signifie qu’il n’existe aucune indication indépendante de leur valeur. De plus, bon nombre des services fournis par le gouvernement — par exemple, l’assistance sociale et la défense — sont peu susceptibles d’être offerts par d’autres parties. Les avantages que procurent les services gouvernementaux ne peuvent être mesurés uniquement par un résultat indiquant les revenus nets ou les charges nettes. Le coût net des services et la capacité financière d’offrir les services sont les mesures financières requises, mais ces mesures ne sont pas suffisantes pour montrer l’efficience et l’efficacité des services gouvernementaux. Il faut également des informations sur la mesure de la performance. Il n’existe pas de mesure unique de la performance des gouvernements. Il faut également des mesures non financières de la performance. 7 Le budget traduit la politique gouvernementale, établit les besoins estimatifs en matière de revenus, de charges, de dépenses et de financement, et constitue une composante importante du cycle de reddition de comptes du gouvernement. Le budget tient compte des besoins de financement des dépenses de fonctionnement et des dépenses en immobilisations. Il fixe les taux d’imposition et détermine le niveau des emprunts à contracter. La comparaison des montants réels et des montants budgétés permet au gouvernement de rendre compte de sa gestion des finances publiques. Des comparaisons des résultats réels et des résultats budgétés doivent être fournies dans les états financiers. 8 Les gouvernements d’ordres supérieurs ont une capacité d’endettement qui n’a pas d’équivalent parmi la plupart des autres organisations au Canada. Les seules limites imposées à l’endettement des gouvernements d’ordres supérieurs sont la capacité de leur assiette fiscale de supporter le fardeau de la dette ainsi que l’appréciation de cette capacité par les milieux financiers. L’endettement des entreprises est normalement freiné plus rapidement que celui des gouvernements. Le gouvernement fédéral peut exercer un contrôle sur la masse monétaire et peut, contrairement aux autres organisations, recourir à des ententes internationales ayant trait à sa dette. Ces deux facteurs sont pris en compte dans toute évaluation de la capacité du gouvernement d’assurer le service de sa dette. Les niveaux élevés d’endettement limitent la latitude du gouvernement en ce qui a trait à l’offre de programmes et à la prestation de services, surtout en période de ralentissement économique. La dette et la dette nette sont des éléments essentiels à présenter dans les états financiers des gouvernements. Les gouvernements sont tenus à une plus grande transparence que les entreprises du secteur privé ou les organismes sans but lucratif. Les états financiers des gouvernements doivent faire montre d’une plus grande transparence, parce que la nature même des gouvernements démocratiquement élus suppose un degré de transparence dans la présentation de l’information financière que la plupart des rapports publiés dans le secteur privé n’offrent pas. Les gouvernements doivent rendre des comptes à l’ensemble des contribuables à de nombreux niveaux, alors qu’une entreprise a l’obligation plus limitée de rendre compte du rendement du capital investi à un groupe limité d’investisseurs. Du fait que les finances du gouvernement sont alimentées par des contribuables «captifs», le gouvernement doit leur fournir une information simple mais rigoureuse au sujet de la façon dont leur argent a été utilisé — autrement dit, une information complète sur la situation financière du gouvernement et ses résultats est nécessaire, et chaque état financier doit communiquer des messages essentiels et clairs sur les finances du gouvernement. 9 2 Certaines entreprises du secteur public exercent leurs activités dans des contextes concurrentiels. Aux fins de l’établissement de leurs propres états financiers, les entreprises du secteur public suivent les normes applicables aux entreprises à but lucratif contenues dans le Manuel de l’ICCA – Comptabilité. 17 (F) PSAB 20 Questions About Gov.qxd 7 11/11/2003 5:14 PM Page 18 Qu’est-ce que la comptabilité d’exercice? La «comptabilité d’exercice» consiste à constater l’incidence financière des opérations dans le ou les exercices au cours desquels elles ont été réalisées, qu’il y ait eu ou non transfert d’une contrepartie en espèces. Par exemple, selon cette méthode, le gouvernement constate dans ses revenus le montant total des impôts exigés des contribuables au titre des revenus qu’ils ont gagnés dans l’année, même si le paiement survient au cours d’une année ultérieure. La comptabilité d’exercice fournit des informations sur les actifs, les passifs, les revenus et les charges, ainsi que sur les variations de ces éléments, qu’il ne serait pas possible d’obtenir si seuls les encaissements et les décaissements étaient comptabilisés. 18 En revanche, selon la «comptabilité de caisse», l’incidence financière des opérations n’est constatée qu’au moment où il y a transfert d’une contrepartie en espèces. Par exemple, les paiements reçus au cours de l’exercice pour les impôts exigés au titre des revenus que les contribuables ont gagnés l’année précédente seraient constatés comme des revenus de l’exercice courant, parce que les montants sont reçus au cours de celui-ci. En soi, l’information produite selon cette méthode est insuffisante pour la prise de décisions et la reddition de comptes. Elle ne permet pas d’évaluer ou d’identifier les actifs que le gouvernement contrôle, les passifs qu’il est obligé d’assumer, ainsi que les revenus et les charges découlant des augmentations ou des diminutions de ces actifs et passifs. La comptabilité d’exercice fait partie intégrante du nouveau modèle de présentation de l’information des gouvernements d’ordres supérieurs. Ce modèle exige des gouvernements qu’ils utilisent la comptabilité d’exercice pour saisir l’information dans leur système comptable, et il leur indique comment présenter cette information dans leurs rapports financiers de telle sorte qu’elle soit utile pour la prise de décisions et la reddition de comptes. En 1992, lorsque le CCSP a commencé à réfléchir à la façon de prendre en compte les immobilisations dans les états financiers des gouvernements, les gouvernements d’ordres supérieurs du Canada appliquaient déjà une forme de comptabilité d’exercice. Cette «comptabilité d’exercice modifiée» était axée sur les dépenses. Selon cette méthode, la totalité du coût d’acquisition d’une immobilisation est présentée dans les dépenses de l’exercice au cours duquel a lieu l’acquisition, de sorte que celle-ci a une incidence immédiate sur les résultats de l’exercice. Le coût de toutes les ressources acquises par le gouvernement est déduit des résultats de l’exercice au cours duquel a lieu l’acquisition. La comptabilité d’exercice modifiée renseigne davantage que les seules données sur les flux de trésorerie, mais elle ne fournit pas d’information sur le patrimoine d’immobilisations du gouvernement ou sur le coût d’utilisation des immobilisations dans le cadre de la prestation de services. Cette méthode fournit de l’information sur les actifs financiers seulement, mais elle oblige le gouvernement à comptabiliser et à présenter la totalité de ses passifs. En 1997, le CCSP a recommandé un modèle de présentation de l’information qui se voulait un compromis reflétant le seul consensus que les milieux gouvernementaux pouvaient dégager à l’époque. Mais ce modèle était complexe et prêtait à confusion. Il conservait la dette nette déterminée selon la comptabilité d’exercice modifiée comme indicateur de la situation financière et la variation de la dette nette déterminée selon cette même méthode comme mesure des résultats de l’exercice, mais laissait le choix entre deux modes de présentation de l’état des résultats annuels, tandis que le patrimoine d’immobilisations et le coût d’utilisation des immobilisations étaient présentés dans un état distinct. Plusieurs gouvernements se refusèrent à utiliser cette solution de compromis, de sorte qu’en 2000, le CCSP s’est remis à la tâche afin d’élaborer un modèle de présentation de l’information qui permettrait d’intégrer l’information sur les immobilisations d’une façon plus simple et plus complète dans les états financiers. La «comptabilité d’exercice» consiste à constater l’incidence financière des opérations dans le ou les exercices au cours desquels elles ont été réalisées, qu’il y ait eu ou non transfert d’une contrepartie en espèces. (F) PSAB 20 Questions About Gov.qxd 11/11/2003 5:14 PM Page 19 Avec son nouveau modèle publié en janvier 2003, le CCSP invite les gouvernements à adopter ce qu’il est convenu d’appeler la «comptabilité d’exercice intégrale». Selon cette méthode, le coût annuel de possession et d’utilisation d’une immobilisation (l’amortissement estimatif) est porté en diminution des résultats de l’exercice. Autrement dit, une partie du coût de l’immobilisation est constatée dans les résultats de chacun des exercices pendant la durée de sa vie utile. C’est donc le coût des ressources gouvernementales utilisées au cours d’un exercice qui est imputé à l’exercice. Ce modèle fournit davantage d’information au gouvernement et aux lecteurs des états financiers en ce qui concerne la situation financière et les résultats du gouvernement. En particulier, il fournit plus d’informations sur les immobilisations. En fait, la principale distinction entre l’ancien modèle (1992) et le nouveau (2003) tient à la façon dont les immobilisations sont comptabilisées et présentées. L’exemple qui suit illustre l’incidence de la modification des normes. EXEMPLE : UN GOUVERNEMENT ACHÈTE UN NOUVEAU BÂTIMENT Selon la comptabilité d’exercice modifiée : • Le bâtiment n’est pas présenté à l’actif dans l’état de la situation financière du gouvernement. Toutes choses étant égales par ailleurs, le surplus accumulé diminue (ou le déficit accumulé augmente) du montant des liquidités versées (ou de la dette contractée) pour acquérir le bâtiment dans l’exercice au cours duquel le gouvernement en devient propriétaire, sans que soit constaté le fait que cet argent a permis d’acheter un actif qui servira pendant des années. • Dans les exercices postérieurs à l’acquisition, le seul élément du coût annuel relatif au bâtiment qui sera comptabilisé sera la dépense annuelle au titre de l’exploitation et de l’entretien du bâtiment. Selon la comptabilité d’exercice intégrale : • Le bâtiment est présenté à l’actif du gouvernement. L’encaisse diminue (ou la dette augmente), et un nouveau bâtiment est porté à l’actif. • Le coût annuel d’utilisation du bâtiment (l’amortissement de la valeur présentée au titre du bâtiment) est constaté dans les charges, tout comme la dépense annuelle au titre de l’exploitation et de l’entretien du bâtiment. À SURVEILLER • Une note complémentaire (en général la note 1), qui décrit les principales conventions comptables appliquées par le gouvernement pour l’établissement de ses états financiers. La méthode comptable suivie par le gouvernement constitue une convention fondamentale qui a une incidence déterminante sur le choix des conventions comptables suivies pour les divers postes des états financiers, tels les immobilisations. • Lorsque le libellé décrivant la méthode comptable utilisée se présente sous une forme comme : «Ces états financiers ont été établis selon les règles de la comptabilité d’exercice, sauf en ce qui concerne…», il peut être important de saisir le raisonnement sur lequel reposent les exceptions mentionnées, afin de bien comprendre les conventions suivies pour l’établissement des états financiers. Par exemple, il se peut que la description de la convention suivie pour la constatation des revenus précise que les impôts des particuliers et des sociétés sont constatés selon la comptabilité de caisse (c’est-à-dire lorsqu’ils sont perçus) en raison des difficultés que présente l’évaluation des montants selon la comptabilité d’exercice. 19 (F) PSAB 20 Questions About Gov.qxd 8 11/11/2003 5:14 PM Page 20 Pourquoi fallait-il un nouveau modèle de présentation de l’information financière des gouvernements? Le CCSP poursuit l’objectif de favoriser une meilleure information aux fins de la prise de décisions et de la reddition de comptes. L’application de la comptabilité d’exercice intégrale et l’adoption d’un nouveau modèle qui fournit une série détaillée d’indicateurs servant à décrire la situation financière et les résultats des gouvernements amélioreront considérablement l’information financière présentée par ceux-ci. En 1992, le CCSP a entrepris l’élaboration d’un nouveau modèle de présentation de l’information parce que les gouvernements ne disposaient pas vraiment d’informations sur leurs immobilisations, de sorte que l’information servant à la prise de décisions ou à la reddition de comptes aux contribuables était insuffisante. 20 Jusqu’alors, les normes visaient surtout à faire en sorte que la totalité des actifs financiers et des passifs du gouvernement soient présentés, et ce, de façon appropriée. Mais la comptabilité des gouvernements avait évolué au point où il était devenu impérieux que le CCSP, en sa qualité de normalisateur, se penche sur la façon dont les immobilisations étaient présentées dans les états financiers des gouvernements. Dans les milieux gouvernementaux, nombreux étaient ceux qui croyaient que le modèle de comptabilité d’exercice modifiée, ou modèle «axé sur les dépenses», entraînait un parti pris contre les dépenses en immobilisations, lequel contribuait au «déficit au titre des infrastructures» au Canada. Les gouvernements qui devaient équilibrer leur budget voyaient dans le fait de remettre à plus tard les dépenses en immobilisations un moyen facile d’atteindre cet objectif. L’expression «déficit au titre des infrastructures» décrit le fait que les infrastructures — autoroutes, ponts, voies navigables, par exemple — sur lesquelles repose l’économie canadienne se sont détériorées au fil des ans. Nombreux sont ceux qui soutiennent que ce problème est la conséquence directe de l’application des anciennes règles de présentation de l’information, qui obligeaient les gouvernements à porter aux résultats de l’exercice la totalité du coût des immobilisations au moment de leur acquisition. Plusieurs gouvernements hésitaient à engager les dépenses nécessaires pour garder leurs immobilisations en bon état parce que l’imputation de montants importants nuisait à leur image. En période de compressions, le plus simple était de mettre un frein aux dépenses en immobilisations, car les gens ne se rendaient compte de rien avant que les infrastructures commencent à tomber en ruine. L’autre problème, c’est que les coûts liés à l’utilisation des immobilisations des gouvernements n’étaient pas pris en considération au moment de la prise des décisions importantes telles que l’attribution des ressources, l’établissement des redevances et autres tarifs, l’impartition de services, etc. Souvent, une fois acquis, ces actifs étaient «oubliés» et ils ne comptaient plus guère dans le processus décisionnel des gouvernements. Par ailleurs, certains s’inquiétaient aussi de ce qu’un état présentant la situation financière du gouvernement sans indiquer ses immobilisations puisse être trompeur. Même si les immobilisations du gouvernement sont par nature différentes de ses actifs financiers, puisqu’elles servent presque exclusivement à la prestation de services et ne peuvent être utilisées pour rembourser des dettes, elles demeurent malgré tout des ressources qui aident le gouvernement à répondre aux besoins de services des contribuables. En fait, bien des gouvernements n’avaient pas vraiment idée des immobilisations qu’ils détenaient. Lorsque le CCSP a commencé à se pencher sur le modèle de présentation de l’information, plusieurs d’entre eux n’en faisaient même pas l’inventaire. Sans inventaire, il est très difficile de planifier de façon efficiente l’entretien et le remplacement des immobilisations. En outre, les gouvernements n’avaient pas suffisamment d’informations pour pouvoir assumer adéquatement leur responsabilité à l’égard de la gestion des actifs qui leur sont confiés par les contribuables. Le CCSP poursuit l’objectif de favoriser une meilleure information aux fins de la prise de décisions et de la reddition de comptes. (F) PSAB 20 Questions About Gov.qxd 9 11/11/2003 5:14 PM Page 21 Quelles sont les principales caractéristiques du nouveau modèle? Tout comme les chiffres du résultat par action ne fournissent pas suffisamment d’information sur la santé financière d’une entreprise, on ne peut déterminer si un gouvernement a connu une bonne année à la lumière d’un unique indicateur du résultat de l’exercice. Les états financiers établis sur la base du nouveau modèle de présentation de l’information communiquent aux lecteurs cinq messages sur les finances d’un gouvernement : 1 La dette nette du gouvernement. Cet indicateur est souvent appelé «besoins futurs de revenus» parce qu’il fournit une mesure des revenus futurs qui seront nécessaires pour couvrir les opérations et les activités passées. La dette nette correspond à la différence entre les passifs et les actifs financiers. Elle constitue en outre une indication de la capacité financière d’engager des dépenses additionnelles. Voir l’état no 1, p. 22. 2 Le surplus ou le déficit accumulé du gouvernement représente les ressources économiques nettes du gouvernement. Le surplus accumulé correspond à l’excédent du total des actifs (financiers et non financiers) sur le total des passifs. L’existence d’un surplus accumulé indique que le gouvernement dispose de ressources nettes (financières et matérielles) qui pourront servir à fournir des services futurs. Un déficit accumulé signifie que le passif excède l’actif et que le gouvernement finance ses déficits de fonctionnement annuels au moyen d’emprunts. L’ampleur du surplus ou du déficit accumulé du gouvernement constitue une indication de sa capacité de fournir des services à l’avenir. Voir l’état no 1, p. 22. 3 Le surplus ou le déficit annuel du gouvernement indique, en termes monétaires, la mesure dans laquelle le gouvernement a préservé son actif net au cours de l’exercice. Par exemple, si les revenus du gouvernement sont identiques aux charges de l’exercice, de sorte que le résultat annuel est de 0 $, on dit que le gouvernement a préservé son actif net au cours de l’exercice. Le surplus ou le déficit annuel montre si les revenus générés au cours de l’exercice ont été suffisants pour couvrir les coûts de l’exercice. Ces coûts comprennent les coûts d’utilisation des immobilisations nouvelles ou existantes pour la prestation des services. Voir l’état no 2, p. 22. 4 La variation de la dette nette du gouvernement au cours de l’exercice permet de déterminer si les revenus générés au cours de l’exercice ont été suffisants pour couvrir les dépenses. Les dépenses de l’exercice comprennent les dépenses engagées pour acquérir de nouvelles immobilisations. Une augmentation de la dette nette signifie qu’il sera nécessaire de générer plus de revenus futurs pour couvrir les opérations et les activités passées. En outre, si le gouvernement engage des dépenses en immobilisations, l’état de la variation de la dette nette fera ressortir le niveau des dépenses en immobilisations de l’exercice et présentera une comparaison des dépenses en immobilisations réelles et prévues. Voir l’état no 3, p. 23. 5 Les flux de trésorerie du gouvernement pour l’exercice sont présentés dans l’état des flux de trésorerie, qui montre la variation des liquidités au cours de l’exercice et met en relief la provenance et l’utilisation des fonds. Les activités d’investissement en immobilisations, y compris l’utilisation de liquidités pour acquérir des immobilisations, sont mises en évidence dans cet état. Les états nos 4a et 4b, p. 23, illustrent les deux modes de présentation permis pour cet état. La différence entre les deux modes de présentation tient exclusivement à la façon de présenter les flux de trésorerie liés aux activités de fonctionnement, à savoir directement, ou indirectement en partant du surplus ou du déficit annuel. On trouvera plus loin des renseignements plus détaillés sur ces messages. Le modèle comporte une autre caractéristique essentielle, à savoir l’obligation de présenter les chiffres budgétés et réels dans l’état des résultats et dans l’état de la variation de la dette nette. Cela permet une importante reddition de comptes aux lecteurs des états financiers. Voir la section «Pourquoi présenter les chiffres budgétés et ceux de l’exercice précédent dans les états financiers?» plus loin dans le présent guide. Les états financiers établis sur la base du nouveau modèle de présentation de l’information communiquent aux lecteurs cinq messages sur les finances d’un gouvernement. 21 (F) PSAB 20 Questions About Gov.qxd 10 11/11/2003 5:14 PM Page 22 À quoi ressemblent les nouveaux états financiers? Selon le nouveau modèle, les états financiers du gouvernement doivent comprendre quatre états : 1) un état de la situation financière; 2) un état des résultats (ou état des résultats annuels); 3) un état de la variation de la dette nette; 4) un état des flux de trésorerie (deux modes de présentation permis). Les exemples qui suivent montrent à quoi ressemblent les nouveaux états financiers. état no 1 état no 2 Gouvernement de X État consolidé de la situation financière Au 31 mars 20X4 Gouvernement de X État consolidé des résultats Exercice terminé le 31 mars 20X4 20X4 20X3 (en millions de dollars) 22 Actifs financiers Liquidités Débiteurs Placements de portefeuille Participations dans des entreprises commerciales Prêts Stocks destinés à la revente Total des actifs financiers 1 577 1 864 2 122 1 366 1 708 1 273 331 4 909 109 10 912 207 5 659 135 10 348 Passifs Créditeurs et frais à payer Titres de créance émis Obligations au titre des prestations de retraite Autres charges à payer Revenus reportés Total des passifs 2 383 9 363 2 644 9 796 4 813 1 395 308 18 262 4 890 1 510 331 19 171 Dette nette (7 350) (8 823) Actifs non financiers Immobilisations corporelles Stocks de fournitures Actifs payés d’avance Total des actifs non financiers 7 218 112 30 7 360 7 215 222 20 7 457 10 (1 366) Surplus (déficit) accumulé 20X4 20X4 20X3 (en millions de dollars) Budget Réel Réel Revenus Impôt sur le revenu des particuliers Impôt sur les bénéfices des sociétés Taxe sur les ventes Taxe sur les carburants Taxe sur le tabac Revenus tirés des loteries Primes d’assurance maladie Droits, permis, licences et amendes Société des alcools Revenus tirés d’entreprises Revenus divers Revenus de placement Transfert canadien en matière de santé et de programmes sociaux Autres paiements de transfert 5 392 2 642 1 265 470 345 660 641 581 427 50 100 409 5 969 2 659 1 408 547 341 770 680 651 485 525 342 610 5 655 3 848 1 543 558 330 705 652 669 465 97 402 747 940 355 14 277 970 365 16 322 903 280 16 854 4 329 4 541 4 287 4 626 4 168 4 457 1 706 1 654 626 281 551 468 93 14 249 1 856 1 701 823 272 627 487 267 14 946 1 740 1 709 807 217 560 462 183 14 303 28 1 376 2 551 Déficit accumulé au début de l’exercice (1 366) (1 366) (3 917) Surplus (déficit) accumulé à la fin de l’exercice (1 338) 10 (1 366) Charges Éducation Santé Agriculture, environnement, développement et mise en valeur Services sociaux Transport et services publics Loisirs et culture Administration générale Justice Intérêts débiteurs Surplus de l’exercice Le coût d’utilisation des immobilisations engagé au cours de l’exercice afin de fournir des services est reflété dans ces charges. Le gouvernement qui applique la comptabilité d’exercice répartit le coût d’acquisition de l’actif entre chacun des exercices au cours desquels l’actif est utilisé pour la prestation de services. (F) PSAB 20 Questions About Gov.qxd 11/11/2003 5:14 PM Page 23 état no 3 état no 4a état no 4b Gouvernement de X État consolidé de la variation de la dette nette Exercice terminé le 31 mars 20X4 Gouvernement de X État consolidé des flux de trésorerie — Méthode indirecte Exercice terminé le 31 mars 20X4 Gouvernement de X État consolidé des flux de trésorerie — Méthode directe Exercice terminé le 31 mars 20X4 20X4 20X4 20X3 (en millions de dollars) Budget Réel Réel Surplus de l’exercice Achat de nouvelles immobilisations Vente de vieilles immobilisations Contrepassation d’écritures — comptabilité d’exercice Dépenses pour l’acquisition d’actifs non financiers Contrepassation d’écritures — comptabilité d’exercice Acquisition d’immobilisations corporelles Produits provenant de la vente d’immobilisations corporelles Amortissement des immobilisations corporelles (Gain) perte sur la vente d’immobilisations corporelles Réductions de valeur d’immobilisations corporelles Acquisition de stocks de fournitures Acquisition d’actifs payés d’avance Utilisation des stocks de fournitures Utilisations d’actifs payés d’avance (Augmentation) diminution de la dette nette 28 1 376 2 551 (294) (294) (250) 0 46 72 226 226 230 0 (5) (19) 0 (68) 24 (3) 44 77 0 0 0 0 0 0 (30) 110 20 100 (324) (20) 102 0 (242) (40) 1 473 2 386 Dette nette au début de l’exercice (8 823) (8 823) (11 209) Dette nette à la fin de l’exercice (8 863) (7 350) (8 823) 20X4 20X3 (en millions de dollars) Activités de fonctionnement Surplus de l’exercice Éléments sans effet sur la trésorerie inclus dans le surplus (déficit) Charges payées d’avance Variation des revenus reportés Divers Flux de trésorerie provenant des activités de fonctionnement Ces coûts répartis par application de la comptabilité d’exercice, de même que tout gain ou perte sur la vente d’immobilisations et toute réduction de valeur d’immobilisations, sont éliminés dans l’état de la variation de la dette nette. 2 551 504 (30) (23) (708) 522 (20) 16 77 1 119 3 146 Activités d’investissement en immobilisations Acquisition d’immobilisations corporelles Vente d’immobilisations corporelles (294) 46 (250) 72 Flux de trésorerie affectés aux activités d’investissement en immobilisations (248) (178) Activités de placement Produits provenant de cessions et de rachats de placements de portefeuille Remboursements de prêts et d’avances Placements de portefeuille Prêts et avances Divers L’indicateur «variation de la dette nette» a trait aux dépenses gouvernementales. Une variation de la dette nette reflète les dépenses engagées pour acquérir de nouvelles immobilisations au cours de l’exercice, déduction faite du produit de la vente de vieilles immobilisations au cours de la même période. Le surplus ou déficit de l’exercice est un montant déterminé par application de la comptabilité d’exercice. Selon cette méthode, le gouvernement attribue une partie du coût des immobilisations à chacun des exercices au cours desquels elles sont utilisées. 1 376 Flux de trésorerie provenant des (affectés aux) activités de placement 262 768 (594) (290) 2 997 1 129 (4 089) (280) (17) (15) 129 (258) 13 970 (14 759) 3 694 (6 175) Flux de trésorerie affectés aux activités de financement (789) (2 481) Augmentation des liquidités 211 229 Liquidités au début de l’exercice 1 366 1 137 Liquidités à la fin de l’exercice 1 577 1 366 Activités de financement Produits d’emprunts — dette publique Remboursements — dette publique 20X4 20X3 (en millions de dollars) Activités de fonctionnement Rentrées de fonds : Impôts et taxes Paiements de transfert Ressources non renouvelables Droits, permis, licences et amendes Entreprises Placements Divers 8 239 1 541 2 118 1 581 1 401 1 564 1 676 18 120 7 267 1 943 3 808 1 291 983 1 675 1 516 18 483 1 345 3 192 1 276 2 936 12 074 282 108 17 001 10 290 733 102 15 337 1 119 3 146 (294) 46 (250) 72 (248) (178) 262 768 (594) (290) (17) 2 997 1 129 (4 089) (280) (15) 129 (258) 13 970 (14 759) 3 694 (6 175) (789) (2 481) 211 229 Liquidités au début de l’exercice 1 366 1 137 Liquidités à la fin de l’exercice 1 577 1 366 Sorties de fonds : Salaires, traitements, contrats de travail et avantages sociaux Matières et fournitures Subventions et autres paiements de transfert Coûts de financement Déplacements et communications Flux de trésorerie provenant des activités de fonctionnement Activités d’investissement en immobilisations Acquisition d’immobilisations corporelles Vente d’immobilisations corporelles Flux de trésorerie affectés aux activités d’investissement en immobilisations Activités de placement Produits provenant de cessions et de rachats de placements de portefeuille Remboursements de prêts et d’avances Placements de portefeuille Prêts et avances Divers Flux de trésorerie provenant des (affectés aux) activités de placement Activités de financement Produits d’emprunts — dette publique Remboursements — dette publique Flux de trésorerie affectés aux activités de financement Augmentation des liquidités 23 (F) PSAB 20 Questions About Gov.qxd 11 11/11/2003 5:14 PM Page 24 Quelle est la différence entre la dette brute, le total des passifs et la dette nette? La «dette brute» correspond au montant total que le gouvernement doit à des tiers (les «titres de créance émis»), en général sous forme d’obligations garanties ou non. Elle ne représente qu’une partie du total des passifs du gouvernement. Il s’agit simplement d’un des éléments de l’état de la situation financière (voir l’état no 1, p. 22). Le «total des passifs» représente la totalité des sommes que le gouvernement doit à des tiers, y compris à ses salariés. Ces montants comprennent les créditeurs, les titres de créance émis, les obligations au titre des prestations de retraite et des avantages complémentaires de retraite, ainsi que les autres montants dus à des particuliers ou à des organismes non compris dans le périmètre comptable du gouvernement. 24 En revanche, la «dette nette» constitue un indicateur de la situation financière du gouvernement. Cet indicateur tient compte de la valeur de nombreux éléments présentés dans l’état de la situation financière. Il correspond à la différence entre le total des actifs financiers3 du gouvernement et le total de ses passifs. Des explications plus détaillées sont fournies dans la section suivante du présent guide. 3 Les actifs financiers du gouvernement sont constitués des liquidités et des autres actifs qui sont censés générer des rentrées de fonds pour le gouvernement. Autrement dit, ils sont constitués des éléments d’actif qui pourraient être consacrés à rembourser les dettes existantes ou à financer des activités futures et qui ne sont pas destinés à la consommation dans le cours normal des activités. Les immobilisations, à l’exception de celles qui sont identifiées comme destinées à être vendues et qui pourront l’être à court terme, ne sont pas des actifs financiers. Elles servent à fournir des services, et non à financer les activités futures ou à rembourser des dettes, à moins d’être vendues et de ce fait reconverties en actifs financiers. Le «total des passifs» représente la totalité des sommes que le gouvernement doit à des tiers, y compris à ses salariés. (F) PSAB 20 Questions About Gov.qxd 12 11/11/2003 5:14 PM Page 25 Pourquoi la dette nette demeure-t-elle un indicateur extrêmement significatif? La dette nette était le point de mire de l’ancien modèle de présentation de l’information financière. Elle constituait la mesure de la situation financière, tandis que la variation de la dette nette représentait la mesure des résultats de l’exercice, c’est-à-dire le «surplus ou déficit annuel», du gouvernement. La dette nette est un montant qui découle des dépenses du gouvernement. Elle résulte du fait que, au fil du temps, les dépenses du gouvernement excèdent systématiquement ses revenus de l’exercice. Les dépenses gouvernementales représentent près de la moitié du produit intérieur brut (PIB)4 du Canada. Il s’ensuit que la dette a un lien direct avec l’économie. Le fardeau de la dette nette du gouvernement est un indicateur qui vise à permettre une reddition de comptes à l’égard des dépenses au moment où elles sont engagées. Il fournit en outre une certaine indication de la capacité financière du gouvernement d’engager des dépenses dans l’avenir parce que la dette nette a pour effet de «grever» la capacité du gouvernement de fournir des services dans l’avenir. Il n’existe pas de «juste» niveau de la dette nette. Le niveau qui convient pour un gouvernement en particulier dépend de l’état de ses finances (la notion d’état des finances est expliquée à la page 9 du présent guide). Même si le modèle de présentation de l’information a changé, la dette nette demeure un indicateur extrêmement significatif parce qu’elle fournit de l’information sur la capacité financière du gouvernement d’offrir des services dans l’avenir. Le fait de devoir présenter cet indicateur peut servir de frein, empêchant le gouvernement d’outrepasser sa capacité de dépenser. L’ampleur de la dette nette du gouvernement et sa capacité financière d’assurer le service de la dette résiduelle qui ne peut être assuré au moyen des actifs financiers existants constituent un critère important pour évaluer la viabilité du gouvernement. À SURVEILLER • La dette nette du gouvernement augmente-t-elle ou diminuet-elle? • La dette nette du gouvernement a-t-elle augmenté au cours d’un exercice pour lequel un surplus a été présenté? L’état de la variation de la dette nette (dont il est question plus loin) devrait faire ressortir certaines des causes de l’augmentation ou de la diminution de la dette nette. Il devrait aussi expliquer la différence entre les résultats de l’exercice (le surplus ou le déficit) et la variation de la dette nette. On parle souvent de la dette nette en termes de «besoins futurs de revenus» du gouvernement parce qu’elle indique le montant des revenus futurs qui seront nécessaires pour couvrir les opérations et les activités passées. Lorsque la différence entre les actifs financiers et les passifs est positive, cela signifie que le gouvernement a des ressources financières nettes qui pourront être consacrées à des activités futures. 4 Le produit intérieur brut du Canada (PIB) s’entend de la valeur de marché de l’ensemble des biens et services produits au Canada pendant l’année civile. Il ne prend en compte que les biens et services finaux, et non ceux qui sont utilisés pour la production d’un autre bien. Les variations du PIB fournissent une indication de la production économique. Le PIB constitue la mesure standard de la taille globale de l’économie. Lorsqu’on met les dépenses publiques en perspective avec le PIB, on obtient une mesure de l’importance relative du gouvernement en tant qu’agent économique. La dette a un lien direct avec l’économie. 25 (F) PSAB 20 Questions About Gov.qxd 13 11/11/2003 5:14 PM Page 26 Pourquoi faut-il que les gouvernements présentent leurs immobilisations? Les gouvernements utilisent leurs immobilisations pour la prestation de services sur de nombreuses années. Avec le nouveau modèle, le coût d’une immobilisation ne sera plus imputé entièrement à un seul exercice. Souvent, par le passé, le coût des immobilisations n’était pas pris en compte dans les exercices postérieurs à leur acquisition. Les gouvernements comptabiliseront désormais leurs immobilisations en tant qu’actifs et répartiront le coût de leur utilisation sur de nombreux exercices par imputation d’une charge annuelle. 26 Les immobilisations ne sont pas présentées comme élément de la situation financière du gouvernement parce qu’elles réduisent l’endettement de celui-ci. Les immobilisations du gouvernement servent généralement à fournir des services; normalement, elles ne génèrent pas de flux de trésorerie pouvant servir à rembourser des dettes. Si le gouvernement comptabilise ses immobilisations, c’est avant tout pour avoir une meilleure idée du patrimoine d’immobilisations qu’il détient et de ce qu’il en coûte pour utiliser ces actifs, ce qui devrait améliorer le processus décisionnel en ce qui a trait à leur gestion. Par ailleurs, la présentation de l’information sur les immobilisations permet également au gouvernement de rendre des comptes aux contribuables au sujet des immobilisations qu’il acquiert, utilise ou gère. La comptabilisation et la présentation des immobilisations et de l’utilisation qui en est faite aident : • à fournir un contexte permettant de débattre des décisions concernant l’entretien, le renouvellement, le remplacement, le financement (par emprunts ou fonds propres) et la fixation des droits; • à créer une base de mesure commune qui permet d’améliorer la comparabilité; • à constituer un point de départ pour évaluer périodiquement l’état des infrastructures et d’autres actifs, et faire ressortir l’évolution de cet état au fil du temps; 5 L’expression «dette au titre des infrastructures» décrit la situation où l’entretien est différé de telle sorte qu’on laisse les infrastructures se détériorer ou être utilisées jusqu’à un point où l’entretien ne suffit pas à lui seul à les remettre en état. En pareil cas, il faut procéder à des remises à neuf ou remplacements importants de composantes du réseau, ou du réseau dans son ensemble. • à mettre en lumière la capacité du gouvernement de s’adapter à l’évolution des exigences de la collectivité en matière de services, parce que le gouvernement a alors une meilleure idée de ses coûts fixes et de la combinaison de capital et de main-d’œuvre qu’il peut utiliser. La comptabilisation et la présentation des immobilisations et de l’utilisation qui en est faite aident en outre : • le gouvernement à rendre compte de sa gestion des ressources qui lui sont confiées; • les décideurs à évaluer les coûts des programmes actuels et à apprécier les besoins futurs de remplacement ou d’amélioration des infrastructures. L’accessibilité de l’information sur les immobilisations amène les décideurs à prendre en considération des aspects tels que les suivants : • la vente d’actifs inutilisés et l’affectation du produit à la réduction de la dette, ou leur utilisation ailleurs; • l’effet composé du coût de la dette au titre des infrastructures5, qui peut entraîner une augmentation des coûts futurs et des besoins de financement; • la modification des plans relatifs à l’expansion des infrastructures et autres actifs; • la conclusion de contrats de service avec des partenaires du secteur public ou du secteur privé; • la mise hors service d’actifs; • le remplacement d’actifs existants, y compris des infrastructures. À SURVEILLER • Une description des immobilisations que possède le gouvernement. • L’ampleur du coût d’entretien et de remplacement des immobilisations au cours de l’exercice. • L’incidence des acquisitions d’immobilisations de l’exercice sur le niveau de la dette nette. Si le gouvernement comptabilise ses immobilisations, c’est avant tout pour avoir une meilleure idée du patrimoine d’immobilisations qu’il détient et de ce qu’il en coûte pour utiliser ces actifs, ce qui devrait améliorer le processus décisionnel en ce qui a trait à leur gestion. (F) PSAB 20 Questions About Gov.qxd 14 11/11/2003 5:14 PM Page 27 Que signifie le chiffre du surplus ou du déficit accumulé? Le surplus ou déficit accumulé et la dette nette dont il est question à la page 21 constituent les deux indicateurs de la situation financière du gouvernement. Selon l’ancienne norme comptable — la comptabilité d’exercice modifiée —, la dette nette constituait l’unique indicateur de la situation financière du gouvernement. Selon le nouveau modèle de présentation de l’information fondé sur la comptabilité d’exercice intégrale, qui prend en compte les actifs non financiers, la dette nette décrit seulement une dimension de la situation financière du gouvernement : ses besoins futurs de revenus, qui correspondent à la différence entre les passifs et les actifs financiers. La présentation du surplus ou du déficit accumulé permet alors d’avoir une image complète des ressources économiques nettes du gouvernement, puisque le montant est déterminé en additionnant les actifs non financiers (majoritairement constitués d’immobilisations) à la dette nette du gouvernement. Le chiffre du surplus ou du déficit accumulé représente les «ressources économiques nettes présentées» par le gouvernement. Chaque mot de cette expression a un sens bien précis. Les «ressources économiques» sont des ressources utiles pour l’exercice d’activités économiques, telles que la consommation, la production et l’échange. Certaines ressources économiques ne sont pas «présentées» dans les états financiers du gouvernement. Ainsi, les ressources naturelles et les terres du domaine public qui ont été dévolues à l’État plutôt que d’avoir été achetées par le gouvernement constituent des ressources économiques qui ne sont pas comptabilisées dans les états financiers du gouvernement, parce que la valeur économique de ces éléments ne peut être quantifiée de façon raisonnable. En outre, il n’existe actuellement pas de critères propres au secteur public concernant la constatation et la mesure des éléments incorporels, tels que les droits aériens et maritimes. Par conséquent, tous les éléments incorporels, y compris les éléments qui ont été achetés, construits, développés ou mis en valeur, ou dévolus à l’État, ne sont pas constatés dans les états financiers du gouvernement. Le mot «nettes» indique que le chiffre du surplus ou du déficit accumulé représente le solde qui reste une fois que la totalité des passifs du gouvernement a été déduite de la totalité de ses actifs. QUE SIGNIFIE CE CHIFFRE? • Le surplus ou déficit accumulé du gouvernement indique les ressources nettes dont celui-ci dispose pour fournir des services dans l’avenir. • Le surplus accumulé du gouvernement représente le montant de l’excédent de la totalité des actifs (financiers et non financiers) sur la totalité des passifs. L’existence d’un surplus accumulé signifie que le gouvernement dispose de ressources nettes (financières et matérielles) qu’il pourra utiliser pour fournir des services dans l’avenir. L’existence d’un déficit accumulé signifie que le total des passifs excède le total des actifs et que le gouvernement finance ses déficits de fonctionnement annuels au moyen d’emprunts. • Le surplus ou déficit accumulé du gouvernement représente également sa performance financière nette — tenant compte de ses résultats positifs et négatifs — depuis le premier jour de son existence. Autrement dit, ce chiffre représente la somme de tous les surplus et déficits annuels présentés par le gouvernement. Le chiffre du surplus ou du déficit accumulé représente les «ressources économiques nettes présentées» par le gouvernement. 27 (F) PSAB 20 Questions About Gov.qxd 15 11/11/2003 5:14 PM Page 28 Pourquoi est-il important de présenter le coût des services? Selon le nouveau modèle, il faut présenter le coût des services (les «charges») pour établir le surplus ou le déficit de l’exercice du gouvernement. Le coût des services doit être présenté par fonctions (par exemple la santé, l’éducation, le transport) dans les états financiers. 28 La présentation de cette information de premier niveau sur les coûts d’ensemble est importante pour les raisons suivantes : • elle permet de rendre compte du coût total des services fournis dans le cadre de chacune des principales fonctions du gouvernement; • elle permet aux lecteurs des états financiers de comparer le coût de chacune des fonctions du gouvernement au total des coûts engagés par celui-ci, pour ainsi obtenir de l’information sur les priorités gouvernementales; par exemple, le pourcentage des revenus utilisés par le gouvernement pour couvrir les coûts en éducation, comparativement au pourcentage utilisé pour couvrir les intérêts débiteurs; • elle permet aux lecteurs de comparer les coûts de l’exercice avec ceux de l’exercice précédent et avec les coûts budgétés. De plus, la présentation d’information de premier niveau sur les coûts d’ensemble et le fait que celle-ci soit vérifiée ajoutent de la crédibilité aux coûts plus détaillés sous-jacents aux montants présentés. L’information sur le coût des services n’est peut-être pas des plus utiles lorsqu’elle est présentée au niveau des états financiers, mais il en va tout autrement de l’information présentée au niveau des programmes. Le diagramme qui suit montre en quoi l’information sur le coût des services est nécessaire pour la planification, l’établissement des budgets et la gestion des coûts. Évaluation de la performance du point de vue des intrants, des extrants et des résultats Planification et établissement des budgets aux fins de la répartition des ressources et de l'établissement des coûts Revenus et recouvrement de coûts au regard des prix et des droits demandés COÛT DES SERVICES Méthodes de détermination des coûts par processus, commande, responsabilités et activités Responsabilité et reddition de comptes à l'égard des ressources utilisées dans la prestation des services Planification des coûts d'utilisation, d'entretien et de remplacement des actifs La présentation des coûts peut aider les gestionnaires à l’égard des différents aspects suivants : • compréhension des coûts; • choix entre divers modes de prestation des services; • contribution aux initiatives de réduction des coûts; • établissement des frais et des droits; • fondement de la détermination des paiements de transfert et des subventions; • établissement des budgets et analyse des écarts; • étalonnage des activités et évaluation de la performance; • amélioration de la reddition de comptes concernant l’affectation et l’utilisation des ressources. La présentation d’information de premier niveau sur les coûts d’ensemble et le fait que celle-ci soit vérifiée ajoutent de la crédibilité aux coûts plus détaillés sous-jacents aux montants présentés. (F) PSAB 20 Questions About Gov.qxd 16 11/11/2003 5:14 PM Page 29 Un surplus pour l’exercice signifie-t-il que le gouvernement a de l’argent à dépenser? Avec le nouveau modèle, les gouvernements ne pourront plus mettre l’accent exclusivement sur les résultats, et les représentants élus, les médias et les contribuables seront appelés à veiller à ce qu’ils rendent des comptes à l’égard d’une série d’indicateurs clés de la situation financière et des résultats. En outre, même si le nouveau modèle modifie la façon dont le gouvernement détermine ses résultats annuels, et que ce changement peut se traduire par un surplus ou une réduction du déficit, cela ne signifie pas pour autant que le gouvernement dispose de profits ou de liquidités supplémentaires qu’il pourrait dépenser. Un tel changement ne génère pas d’argent ni ne donne plus de latitude pour dépenser. Le paysage demeure le même, mais l’image est prise d’un point de vue différent. Pour obtenir une image plus complète, il faut considérer, outre les résultats annuels, la dette brute et la dette nette du gouvernement ainsi que la provenance et l’utilisation de ses fonds. Ce n’est qu’alors qu’on peut réellement être en mesure de comprendre si le gouvernement gère bien les ressources que lui confient les contribuables ou si l’avenir est hypothéqué au profit du présent. La principale distinction entre l’ancien et le nouveau modèle a trait à la façon dont les immobilisations sont comptabilisées et présentées. Par conséquent, l’importance de l’incidence qu’aura le changement de traitement comptable sur la détermination des résultats de l’exercice dépendra principalement de deux facteurs : 1) l’importance que revêtent, du point de vue financier, les immobilisations pour le gouvernement concerné; 2) l’ampleur de la différence entre le coût d’utilisation des immobilisations au cours de l’exercice (l’amortissement) et le coût d’acquisition des nouvelles immobilisations au cours de l’exercice. 6 Les nouvelles normes concernant le modèle de présentation de l’information ne s’appliquent qu’aux gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux du Canada. Le CCSP a entrepris un projet portant sur la présentation de l’information financière et la comptabilisation des immobilisations par les Administrations locales. En ce qui concerne le premier facteur, les immobilisations représentent une forte proportion des ressources totales des Administrations municipales. Par conséquent, un changement touchant la façon de comptabiliser celles-ci pourrait avoir une incidence considérable sur leurs résultats annuels6. En revanche, les immobilisations représentent une proportion beaucoup moins importante des ressources totales du gouvernement fédéral, de sorte qu’un changement touchant la façon de les comptabiliser a moins d’impact sur ses résultats annuels. Les gouvernements provinciaux et territoriaux se situent en général quelque part entre les Administrations municipales et le gouvernement fédéral en ce qui concerne l’importance financière de leurs immobilisations. En ce qui a trait au second facteur, en gros, trois situations peuvent se présenter : 1) Si le gouvernement maintient son patrimoine d’immobilisations dans un état de stabilité, de manière que le coût d’utilisation de ces actifs au cours de l’exercice (la dotation aux amortissements au titre de leur utilisation) est à peu près égal au coût d’acquisition des immobilisations nouvelles ou de remplacement (les dépenses engagées pour acquérir de nouvelles immobilisations), l’incidence d’un changement touchant la façon de comptabiliser les immobilisations sur le surplus ou le déficit annuel ne sera pas considérable. 2) Par contre, si le gouvernement a des immobilisations entièrement consommées (amorties), le coût d’acquisition de nouvelles immobilisations sera supérieur au coût d’utilisation des immobilisations nouvelles ou existantes au cours de l’exercice, parce que bon nombre des vieux actifs seront entièrement amortis. En pareil cas, toutes choses étant égales par ailleurs, le gouvernement pourrait se retrouver avec un surplus ou avec un Même si le nouveau modèle modifie la façon dont le gouvernement détermine ses résultats annuels, et que ce changement peut se traduire par un surplus ou une réduction du déficit, cela ne signifie pas pour autant que le gouvernement dispose de profits ou de liquidités supplémentaires qu’il pourrait dépenser. 29 (F) PSAB 20 Questions About Gov.qxd 11/11/2003 5:14 PM Page 30 16 Un surplus pour l’exercice signifie-t-il que le gouvernement a de l’argent à dépenser? (suite) 30 déficit moindre pour l’exercice, du simple fait qu’il a changé sa façon de comptabiliser ses immobilisations. Cela s’explique par le fait que, selon le nouveau modèle, l’important coût d’acquisition des nouvelles immobilisations n’est pas porté aux résultats de l’exercice. Seul l’amortissement, qui représente un montant moins élevé, est imputé à l’exercice. Les résultats de l’exercice sembleront donc meilleurs même si le seul changement a trait à la convention comptable suivie. Évidemment, on ne doit pas considérer isolément cette «image embellie» des résultats annuels. Bien souvent, les dépenses engagées pour acquérir de nouvelles immobilisations sont financées par voie d’emprunts, et la dette ainsi contractée est constatée immédiatement au passif, ce qui peut restreindre la capacité du gouvernement d’offrir des services dans l’avenir. 3) Si, dans un exercice donné, la majorité des immobilisations du gouvernement sont neuves, il se peut que l’amortissement constaté au titre de leur utilisation au cours de l’exercice soit de beaucoup supérieur au montant qui aurait été constaté au titre de l’acquisition de nouvelles immobilisations. En pareil cas, le changement touchant la comptabilisation des immobilisations réduira le surplus ou augmentera le déficit de l’exercice. À SURVEILLER • Les principales raisons à l’origine d’un surplus pour l’exercice — par exemple les activités, une vente ponctuelle d’actifs ou d’autres éléments exceptionnels. • Les principales raisons à l’origine d’un déficit pour l’exercice — par exemple les activités ou des éléments exceptionnels (catastrophe naturelle, situation d’urgence en santé). • Une augmentation de la dette alors que le gouvernement a dégagé un surplus pour l’exercice. • L’importance des immobilisations du gouvernement par rapport à son surplus ou déficit accumulé. • Les informations fournies le cas échéant dans les notes ou les tableaux complémentaires au sujet de l’entretien différé ou de l’état des immobilisations. • Les dépenses engagées pour acquérir de nouvelles immobilisations au cours de l’exercice (indiquées dans l’état de la variation de la dette nette) comparativement à l’amortissement total imputé à l’exercice relativement aux anciennes et aux nouvelles immobilisations (voir la note complémentaire qui explique les «charges par objets» ou l’historique des immobilisations présenté dans les notes ou les tableaux complémentaires). (F) PSAB 20 Questions About Gov.qxd 17 11/11/2003 5:14 PM Page 31 Quel est le rôle de l’état de la variation de la dette nette? L’état de la variation de la dette nette vise essentiellement à expliquer la différence entre le surplus ou le déficit de l’exercice présenté dans l’état des résultats du gouvernement et la variation de la dette nette. Il est important du fait que la dette nette est toujours considérée comme un indicateur extrêmement significatif de la situation financière du gouvernement et de sa capacité d’offrir des services dans l’avenir. Cet état est en outre essentiel parce que les dépenses en immobilisations engagées par le gouvernement au cours de l’exercice constituent l’un des éléments qui expliquent la différence entre le surplus ou le déficit de l’exercice et la variation de la dette nette. La principale différence entre le calcul de la variation de la dette nette et le calcul du surplus ou du déficit annuel tient au traitement des immobilisations (voir l’état no 3, p. 23). • Lorsque le gouvernement détermine le surplus ou le déficit de l’exercice, il constate le coût de l’utilisation des immobilisations sur leur durée de vie. Le coût n’est pas entièrement passé en charges dans l’exercice au cours duquel a lieu l’acquisition, mais réparti sur les exercices futurs — autrement dit, une fraction du coût de l’actif est passée en charges par dotation aux amortissements chaque année jusqu’à ce que l’actif soit considéré comme entièrement consommé. • Lorsque le gouvernement détermine la variation de la dette nette, il constate la totalité du coût d’acquisition d’un actif au moment de l’acquisition. Les nouvelles normes exigent que l’état de la variation de la dette nette présente les montants budgétés et réels. Ainsi, les dépenses en immobilisations qui avaient été prévues pour l’exercice sont également présentées à des fins de comparaison avec les dépenses réellement engagées. Les lecteurs des états financiers peuvent donc savoir si les dépenses en immobilisations du gouvernement sont supérieures ou inférieures aux prévisions. Toutes choses étant égales par ailleurs, une augmentation de la dette nette découlant d’un dépassement des dépenses en immobilisations risque de réduire la capacité du gouvernement d’offrir des services dans l’avenir; en revanche, des dépenses en immobilisations inférieures aux prévisions pourraient à la longue réduire le patrimoine d’immobilisations du gouvernement. L’une des craintes que suscitait l’adoption d’un mode de calcul du surplus ou du déficit annuel ne tenant pas compte des dépenses en immobilisations était que cela risquait de donner au gouvernement l’impression d’être en mesure d’investir massivement dans de nouvelles immobilisations, le coût étant réparti sur les exercices futurs de telle sorte que l’incidence sur les résultats de l’exercice au cours duquel aurait lieu l’acquisition serait minime. C’est pourquoi les dépenses en immobilisations budgétées et réelles sont indiquées dans l’état de la variation de la dette nette. Les flux de trésorerie relatifs aux acquisitions d’immobilisations sont pour leur part mis en évidence dans le nouvel état des flux de trésorerie. Avec ces deux éléments d’information, les lecteurs des états financiers auront assez de renseignements sur les dépenses en immobilisations pour poser des questions si celles-ci semblent échapper à tout contrôle. À SURVEILLER • Les principales raisons à l’origine de la variation de la dette nette du gouvernement. • Une augmentation de la dette nette alors que le gouvernement a dégagé un surplus pour l’exercice. • La concordance entre les dépenses en immobilisations réelles et budgétées. • Les raisons qui expliquent l’écart entre les dépenses en immobilisations budgétées et réelles [il est peu probable que cette information soit fournie dans les états financiers, mais elle peut figurer dans d’autres documents gouvernementaux]. L’état de la variation de la dette nette vise essentiellement à expliquer la différence entre le surplus ou le déficit de l’exercice présenté dans l’état des résultats du gouvernement et la variation de la dette nette. 31 (F) PSAB 20 Questions About Gov.qxd 18 11/11/2003 5:14 PM Page 32 Pourquoi présenter les chiffres budgétés et ceux de l’exercice précédent dans les états financiers? Les législateurs, les investisseurs et les autres utilisateurs des états financiers ont besoin d’informations qui leur permettent d’évaluer facilement les résultats du gouvernement relativement à sa gestion des ressources et des activités financières. La comparaison des résultats réels par rapport aux prévisions du budget et par rapport aux résultats de l’exercice précédent est nécessaire pour faire ressortir les écarts importants. Pour que les comparaisons soient plus significatives, les résultats prévus et les résultats antérieurs doivent être présentés selon les mêmes conventions comptables et pour le même ensemble d’activités7 que les résultats réels de l’exercice présentés dans les états financiers. 32 Les états financiers fournissent une mesure de la performance financière du gouvernement en ce qui a trait à la réalisation de ses objectifs. Des états financiers qui présentent une comparaison des résultats financiers réels et prévus de l’exercice fournissent des informations importantes sur le plan de la reddition de comptes à l’égard des décisions budgétaires de l’exercice considéré. Contrairement à la situation des entreprises, où le conseil d’administration assure une continuité et une orientation relativement précise, les objectifs organisationnels du gouvernement ont tendance à être très larges, sont redéfinis dans le cadre de chaque budget annuel, et sont souvent complètement modifiés lorsqu’une nouvelle équipe arrive au pouvoir. Le budget joue un rôle primordial pour ce qui est de faire connaître la politique gouvernementale. Il donne des estimations des revenus ainsi que des charges et des dépenses. Il précise les besoins de financement pour les dépenses de fonctionnement et les dépenses en immobilisations. Il sert à fixer les taux d’imposition et à déterminer les besoins de financement par emprunt. Le budget d’un gouvernement est une composante cruciale du cycle de reddition de comptes et la norme au regard de laquelle la performance ultérieure est évaluée. Du fait du budget, le gouvernement est tenu de rendre des comptes au public à l’égard des choix qu’il a faits, de ses programmes, du coût des services qu’il fournit et de la situation financière de la collectivité qu’il représente. 7 L’ensemble d’activités visé par les états financiers s’entend des activités exercées par les organismes compris dans le «périmètre comptable» du gouvernement, c’est-à-dire tous les organismes qui sont sous le contrôle de celui-ci. Deux comparaisons des résultats réels et des résultats budgétés, dans l’état des résultats et l’état de la variation de la dette nette, respectivement, fournissent des informations clés pour permettre au gouvernement de rendre compte de la mesure dans laquelle il a atteint ses objectifs de fonctionnement et de dépenses. La présentation des chiffres du budget dans l’état de la variation de la dette nette (en plus de leur présentation dans l’état des résultats) accroît la transparence. Cette transparence accrue tient à l’inclusion d’informations sur les dépenses réelles et budgétées pour l’acquisition d’immobilisations, à la présentation de la mesure dans laquelle les dépenses réelles et budgétées de l’exercice ont été compensées par les revenus, et à la présentation des soldes d’ouverture et de clôture de la dette nette réels et budgétés. Si le budget est établi selon des règles différentes, ou pour un ensemble d’activités différent, de ce qui est appliqué aux fins de l’établissement des états financiers, il faut que le gouvernement prévoie une façon de faire le lien avec les états financiers pour que les législateurs puissent voir comment les résultats de l’exercice se comparent aux résultats prévus et aux montants autorisés par eux pour réaliser ces plans. Lorsque ni l’ensemble d’activités visé, ni les règles comptables utilisées ne concordent, les états financiers doivent fournir un rapprochement des résultats prévus compris dans les états financiers et de l’information initialement présentée dans le budget. En plus des chiffres du budget, l’état des résultats, l’état de la variation de la dette nette et l’état des flux de trésorerie présentent chacun les chiffres de l’exercice précédent, que les lecteurs peuvent comparer avec ceux de l’exercice considéré. Les écarts de performance sont ainsi mis en évidence. L’état de la situation financière présente aussi les soldes de l’exercice précédent. Ces informations mettent en lumière les secteurs où la combinaison d’actifs et de passifs du gouvernement a changé par rapport à l’exercice précédent. La comparaison des résultats réels par rapport aux prévisions du budget et par rapport aux résultats de l’exercice précédent est nécessaire pour faire ressortir les écarts importants. (F) PSAB 20 Questions About Gov.qxd 11/11/2003 5:14 PM Page 33 À SURVEILLER • La concordance entre les conventions comptables suivies pour établir le budget et celles qui ont servi à établir les états financiers. • La correspondance entre les organismes qui sont pris en compte dans le budget et ceux qui sont pris en compte dans les états financiers. • Tout écart important entre les chiffres de l’exercice considéré et ceux de l’exercice précédent. • Toute modification de convention comptable par rapport à l’exercice précédent [l’explication peut être donnée dans la note qui décrit les conventions comptables suivies pour établir les états financiers (en général la note 1) et/ou dans une note indiquant pourquoi les chiffres de l’exercice précédent ont été retraités et, de ce fait, diffèrent de ceux qui avaient été présentés dans les états financiers officiels publiés]. • Les explications des écarts importants entre les chiffres de l’exercice considéré et ceux de l’exercice précédent [elles peuvent être fournies dans des documents autres que les états financiers]. • Tout écart important entre les résultats réels et les résultats budgétés de l’exercice. • Les explications des écarts importants entre les résultats réels et les résultats budgétés de l’exercice [elles peuvent être fournies dans des documents autres que les états financiers]. En particulier, les explications des écarts importants dans l’état des résultats ou d’un écart considérable entre les dépenses en immobilisations réelles et budgétées (dans l’état de la variation de la dette nette) éclairent le lecteur. 33 (F) PSAB 20 Questions About Gov.qxd 19 11/11/2003 5:14 PM Page 34 Quelles informations trouve-t-on dans l’état des flux de trésorerie? L’état des flux de trésorerie présente la variation des liquidités au cours de l’exercice et montre comment le gouvernement a financé ses activités et fait face à ses besoins de trésorerie pendant cette période. 34 Les informations sur les flux de trésorerie aident les utilisateurs des états financiers à évaluer la capacité du gouvernement de générer des liquidités ainsi que les besoins en liquidités de celui-ci. Le gouvernement génère des espèces pour financer ses activités et remplir ses obligations en prélevant des revenus, en convertissant d’autres actifs financiers en liquidités et en contractant des emprunts. Les informations sur les flux de trésorerie sont utiles pour évaluer la liquidité du gouvernement et déterminer ses besoins de trésorerie futurs, ainsi que pour lui permettre de rendre compte de l’utilisation de ses liquidités. Les informations historiques sur les flux de trésorerie peuvent être un indicateur utile des montants, des échéances et de la certitude des flux de trésorerie futurs. L’évolution de la trésorerie du gouvernement peut être analysée et doit être présentée en fonction de quatre grands types d’activités — les activités de fonctionnement, d’investissement en immobilisations, de placement et de financement. Le montant des flux de trésorerie liés aux activités de fonctionnement est un indicateur clé de la mesure dans laquelle le gouvernement a généré des rentrées de fonds suffisantes pour préserver ses programmes et ses services, investir dans de nouvelles immobilisations, rembourser les emprunts et effectuer de nouveaux investissements, sans avoir recours à des sources externes de financement. Les flux de trésorerie liés aux activités de fonctionnement proviennent surtout des principales activités génératrices de revenus du gouvernement. Par conséquent, ils proviennent généralement des opérations et autres faits pris en compte dans la détermination des résultats de l’exercice. Contrairement à l’état des flux de trésorerie d’une entreprise, l’état des flux de trésorerie du gouvernement indique les flux de trésorerie relatifs aux acquisitions d’immobilisations comme des flux de trésorerie afférents aux activités d’investissement en immobilisations. Contrairement aux immobilisations des entreprises, la plupart des immobilisations du gouvernement n’ont pas de rentrées de fonds futures qui leur sont associées. Les immobilisations du gouvernement représentent un «potentiel de service futur» parce qu’elles sont presque exclusivement utilisées pour la prestation de services. Il n’y a donc pas de rendement du capital investi associé à ces investissements en immobilisations, comme c’est le cas pour une entreprise. On ne peut parler d’investissement qu’en ce qui a trait aux actifs financiers du gouvernement. De plus, lorsqu’on l’examine en tenant compte de l’information sur les dépenses en immobilisations fournie dans l’état de la variation de la dette nette, l’information sur les flux de trésorerie relatifs aux acquisitions d’immobilisations ainsi mise en relief donne aux lecteurs des états financiers l’information dont ils ont besoin pour poser des questions s’ils ont le sentiment que le niveau des dépenses en immobilisations du gouvernement est inapproprié. Les informations sur les flux de trésorerie liés aux activités de placement comprennent notamment les placements acquis et vendus au cours de l’exercice. Les informations sur les flux de trésorerie liés aux activités de financement comprennent les emprunts contractés et remboursés au cours de l’exercice, au pays ou à l’étranger. À SURVEILLER • Les principales sources de liquidités : les activités de fonctionnement ou de financement? • Les sorties de fonds effectuées en vue d’acquérir des immobilisations au cours de l’exercice en comparaison des flux de trésorerie provenant des activités de fonctionnement et des flux de trésorerie provenant des emprunts pour l’exercice. L’état des flux de trésorerie présente la variation des liquidités au cours de l’exercice et montre comment le gouvernement a financé ses activités et fait face à ses besoins de trésorerie pendant cette période. (F) PSAB 20 Questions About Gov.qxd 20 11/11/2003 5:14 PM Page 35 À quoi servent les notes complémentaires? À défaut d’explications, nombre d’éléments présentés dans les états financiers pourraient être mal compris. C’est pourquoi les principes comptables généralement reconnus (PCGR) exigent que les quatre états financiers publiés par le gouvernement soient complétés par un certain nombre d’informations supplémentaires ou d’explications, regroupées dans ce qu’il est convenu d’appeler «les notes complémentaires», «les notes afférentes aux états financiers» ou «les notes et les tableaux». Les notes complémentaires fournissent certaines des données les plus importantes contenues dans le rapport financier, et elles peuvent attirer l’attention du lecteur sur les effets d’opérations et de faits qui, autrement, auraient pu lui échapper. À SURVEILLER • La communication d’informations et d’explications sur les opérations importantes conclues et les faits importants survenus au cours de l’exercice. • Les obligations communiquées dans les notes mais non constatées dans le corps même des états financiers. • Les ressources présentées dans les notes mais non constatées dans le corps même des états financiers. • Les éventualités communiquées par voie de note. • Les engagements communiqués par voie de note. • Les informations fournies au sujet des contrats de locationexploitation. En fait, il est aussi nécessaire de donner une image fidèle dans les notes que dans les états financiers, étant donné que le classement et la présentation dans l’état de la situation financière, l’état des résultats, l’état de la variation de la dette nette et l’état des flux de trésorerie forment les bases d’une communication d’informations donnant une image fidèle de la réalité, communication qui est enrichie et étayée par les notes complémentaires. Lorsqu’il existe des opérations, des situations ou des faits d’une ampleur ou d’une nature telles que leur communication est nécessaire pour permettre de comprendre les finances du gouvernement, le gouvernement doit fournir suffisamment d’informations à leur sujet pour permettre aux lecteurs d’en comprendre l’incidence sur les états financiers. Le gouvernement peut notamment indiquer les conditions dont ces opérations sont assorties, ainsi que la nature de ces situations ou de ces faits et leurs conséquences financières. 35 Les notes complémentaires fournissent certaines des données les plus importantes contenues dans le rapport financier, et elles peuvent attirer l’attention du lecteur sur les effets d’opérations et de faits qui, autrement, auraient pu lui échapper. (F) PSAB 20 Questions About Gov.qxd 11/11/2003 5:14 PM Page 36 20 Questions sur la présentation de l’information financière des gouvernements Gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux COMMENTAIRES Dites-nous comment nous pouvons améliorer ce guide. Communiquez avec le CCSP à l’adresse www.icca.ca/SecteurPublic L’INSTITUT CANADIEN DES COMPTABLES AGRÉÉS 277, rue Wellington Ouest Toronto (Ontario) M5V 3H2