Le Frère André, fondateur de l`Oratoire Saint-Joseph

Transcription

Le Frère André, fondateur de l`Oratoire Saint-Joseph
Journal de patriotes catholiques
Pour le règne des Coeurs de Jésus et Marie
Dans les âmes, les familles et les pays
Maison Saint-Michel, 1101 rue Principale
Rougemont, QC, Canada J0L 1M0
Montréal (514) 856-5714; Rougemont (450) 469-2209; Fax (450) 469-2601
Poste-Publications Convention N° 40063742
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910e édition française. 72e année
Octobre-novembre-décembre 2010
Pour la réforme économique du Crédit Social
En accord avec la doctrine sociale de l’Église
Par l’action vigilante des pères de famille
Et non par les partis politiques
4 ans: $20.00
Le Frère André, fondateur de l’Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal
Grand apôtre de saint Joseph, canonisé le 17 octobre 2010
A l’occasion de la canonisation du Frère André, nous aimons publier presque dans sa totalité un article de Jean Durand de la Congrégation de Sainte-Croix, qui avait été publié dans
la Revue «Marie» de Nicolet, P.Q., de mars-avril
1959, revue qui n’existe plus de nos jours.
——————
À l’ouverture du Congrès National sur
saint Joseph, le 31 juillet 1955, le Cardinal
Paul-Émile Léger affirmait solennellement:
“Or maintenant que brillent au firmament — et avec quel éclat — les gloires
de la Vierge Marie, l’heure est venue de
tirer saint Joseph de l’ombre; d’ailleurs,
sa gloire ne peut qu’ajouter un nouvel
éclat à celle de sa très sainte épouse”.
En effet, dans le plan de Dieu, Marie et Joseph sont inséparables non seulement par les
liens naturels de leur mariage, mais parce que
ce mariage lui-même les a introduits ensemble au cœur même du mystère de l’Incarnation et que c’est par leur volonté réciproque
d’une communauté virginale que Dieu a enfin
réalisé les Saintes Écritures sur la naissance du
Sauveur. Puisse un jour la Liturgie magnifier
de façon continue comme pour Pierre et Paul,
l’union conjugale la plus intime, la plus virginale et la plus féconde qui fut sur la terre !…
La dévotion à saint Joseph
La dévotion à saint Joseph, comme on
vient de l’insinuer, s’enracine dans les mêmes mystères divins qui fondent le culte de
la Vierge, quoique à des degrés différents.
Saint Joseph a joué un rôle irremplaçable et
de premier plan dans l’Incarnation du Verbe;
de ce fait, comme Marie, il possède un droit
inviolable sur le Corps Mystique du Christ:
“De la même façon que Marie, écrit le
Card. Léger, parce qu’elle était la mère du
Christ, est devenue la mère spirituelle de
toute l’humanité dont le Christ est la tête,
ainsi saint Joseph, en cette paternité virginale qui faisait de Jésus son fils, devenait le père spirituel de tous les hommes,
membres du Corps Mystique du Seigneur”.
C’est une paternité spirituelle de Joseph
que l’Église a officiellement reconnue en le
déclarant Patron de l’Église universelle, en
1870, et que la piété populaire avait déjà
pressentie depuis plusieurs siècles. Déjà, à
partir du Xe siècle, il est probable que des
fêtes se célébraient en l’honneur de notre
saint, mais seulement dans certains diocèses ou dans quelques ordres religieux.
Au XVIe siècle, le pieux Isidore Isolani avait
bien supplié le Siège Apostolique de recon-
Par Jean Durand, c.s.c.
naître universellement le patronage de saint
Joseph et rêvé d’étendre partout son culte;
sainte Thérèse d’Avila et saint François de Sales avaient, chacun de leur côté, popularisé
cette dévotion… Mais ce n’est vraiment qu’au
XVIIe siècle que l’autorité pontificale institua
une fête universelle à saint Joseph, comme
Époux de Marie, et il a fallu attendre à la fin du
siècle dernier pour la reconnaissance solennelle et infaillible de son patronage sur l’Église.
Depuis Pie IX cependant, tous les papes ont eu à cœur de promouvoir le culte
du père virginal de Jésus et dans les heures
graves de l’Église, ils n’ont pas manqué de
confier à son céleste Patron les problèmes
les plus difficiles qu’ils avaient à résoudre:
laïcisme, modernisme, communisme, action catholique, mouvements ouvriers, etc.
Ce qui faisait dire justement au Card. Léger:
(suite en page 2)
Le Frère André, fondateur de l’Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal
Grand apôtre de saint Joseph, canonisé le 17 octobre 2010
concilier les intimités de la vie conjugale avec
les exigences de la chasteté; il apprendra aux
pères de famille à exiger l’obéissance de leurs
enfants tout en respectant leur personnalité;
il montrera aux ouvriers enfin la valeur spirituelle de leur travail et il les empêchera de
s’y avilir dans une pure fonction économique.
(suite de la page 1)
“Nous avons la conviction que plus profonde sera la dévotion à saint Joseph, plus
étendu son culte, plus célébrée sa gloire,
plus grande sera la puissance de l’Église”.
Une théologie superficielle pourrait peutêtre s’étonner de ce long retard à mettre en
lumière la gloire de saint Joseph et à la proposer au peuple chrétien comme le protecteur-né
de l’Église. C’est pourtant là l’expression de la
pédagogie divine la plus authentique, telle que
mise en œuvre dans la Bible et dans l’histoire
de l’Église. En effet, c’est avec une suprême
lenteur que Dieu a révélé à l’homme son visage et son plan de salut; il s’est plié à ses balbutiements; il s’est coulé dans les formes de sa
civilisation; il a suivi les pentes sinueuses de sa
sagesse; suivant les besoins des époques et la
maturité spirituelle de l’humanité, il a fait surgir des patriarches, des juges, des prophètes,
des docteurs, des saints, etc., pour éclairer certaines vérités méconnues ou oubliées, raffermir
les hommes dans la pratique des vertus nécessaires en ce temps, susciter un courant de dévotion propre à ramener le monde dans la voie du
salut, bref pour l’approcher davantage de Lui.
La splendeur de saint Joseph
Dieu ne manque pas non plus à nos modernes et s’il a attendu jusqu’à ces derniers
siècles pour nous dévoiler la splendeur incomparable de saint Joseph et nous presser d’avoir
recours à sa puissante intercession, c’est que
le patriarche de Nazareth est bien la réponse
du ciel aux besoins majeurs de notre époque.
En effet, dans un monde ébloui par les
progrès fantastiques de la science et de la
technique et qui risque, faute de sagesse, de
sombrer dans le plus avilissant matérialisme,
saint Joseph offre le visage serein de l’homme
modeste, honnête, pauvre et détaché, du juste
par excellence. Dans un monde de vitesse et
de bruit, cadencé au rythme de plus en plus
affolant de la machine, où l’homme est devenu incapable d’émerveillement poétique, d’ex-
C’est pour toutes ces raisons, et pour bien
d’autres encore, d’une actualité cuisante dans
notre monde contemporain, que les derniers
papes n’ont cessé d’invoquer le patronage
universel de saint Joseph et de recommander aux hommes de toute condition et de
tout pays de se confier à la garde du saint
Patron de l’Église. Aussi, pouvons-nous affirmer sans crainte que la dévotion à saint Joseph, sans être devenue pour le chrétien une
nécessité “de moyen” pour son salut, constitue pour l’Église entière un aliment indispensable et nécessaire pour sa vitalité surnaturelle et pour son rayonnement apostolique.
Exemple émouvant du frère André
Statue de l’Oratoire Saint-Joseph
tase métaphysique ou de silence contemplatif,
saint Joseph émerge comme l’homme du silence et de la paix, comme le “grand attentif”
aux réalités profondes et enivrantes de la vie
intérieure. Dans un monde hypnotisé par la
créature et voilé à la lumière divine, accroché
désespérément à un salut temporel et menacé
de sombrer dans l’angoisse et le suicide, saint
Joseph se présente comme un grand voyant
de Dieu, comme le reflet du Père éternel.
Sans avoir parcouru les voies d’un mysticisme angélique ou d’une ascèse chevaleresque,
lui, ce modeste père de famille et cet humble
ouvrier, peut devenir un modèle attirant et
imitable de sainteté: il enseignera aux époux à
Telle semble être, d’ailleurs la volonté de
Dieu, car depuis le siècle dernier surtout, il
ne cesse d’inspirer des théologiens et des
historiens à écrire sur les privilèges et la sainteté de saint Joseph, comme de susciter des
apôtres pour répandre sa dévotion et fonder
des lieux de pèlerinage en son honneur. Un
des exemples les plus émouvants de ce courant providentiel est celui du frère André.
En effet, le 27 décembre 1870, quelques
semaines à peine après la proclamation solennelle du Patronage de saint Joseph par Pie IX,
Alfred Bessette devenait Frère André, au noviciat de la Congrégation Sainte-Croix au Canada. Cet humble religieux devait devenir le plus
grand apôtre de saint Joseph au XXe siècle
et lui ériger un sanctuaire qui, selon l’expres(suite en page 3)
Table des matières
Octobre-Novembre-décembre 2010
Pages
Frère André canonisé, J. Durand, c.s.c.
1à5
Persécutions contre les parents cath. Y.P.
6
Abolition du Ministère de l’Éducation. Y. P.
7
Une adolescente nous parle de modestie
8-9
Que cesse l’avortement ! Me A. Morais
9
La grâce de l’apostolat. Mme Mich. Thibodeau 10 Abonner à Vers Demain. Mme J. Marie Gagnon 10
Le Rosaire et l’action. Melvin Sickler
11
Reconnaissance à Douglas. Mgr B. Tapsoba 12
Prière, action et jeûne. Mgr An. Milandou 12-13
Solution à l’endettement. Mgr F. Ambongo
13
Le Crédit Social unit. Mgr Valentin Masengo 14
Dieu vient à notre secours. Mgr G. Mulumba 14
Lettre à Pauline Marois. Mme Has.-Ali
15
Contre l’avortement. Déclaration d’évêques 15
Objection de conscience, euthanasie. Y.P.
16
Le Crédit Social... Mme Françoise A. Offoumou 17
Contre les taxes, pour le dividende. L.E.
18-19
Où prendre l’argent ? Louis Even
20-21
Léandre Carré, Décédé. Par Th. Tardif
21
Pauvreté en Afrique. Mgr François Lapierre
22
Annonce du Jéricho et semaine d’étude
22
Photos du congrès
23-24
Page En 1980, les Pèlerins de saint Michel érigeaient une chapelle en l’honneur de saint Joseph sur leur terrain à Rougemont. Elle a été construite
sur le même modèle que celle du Mont-Royal bâtie en 1904.
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Oct.-Nov.-Déc. 2010
Le Frère André, fondateur de l’Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal
(suite de la page 2)
prolonger ses veilles fort tard dans la nuit.
Cette piété ne consistait pas seulement en des
élans de l’âme ou en des formules de prière,
mais elle atteignait la nature intime de la véritable dévotion, qui est dévouement, imitation,
consécration de tout son être à un autre; c’est
bien ce que veut nous dire un de ses témoins
les mieux renseignés sans être pourtant théologien: “Le frère André avait l’air d’avoir la dévotion à saint Joseph parce qu’il avait pratiqué
lui-même la vie cachée et qu’il s’en faisait un
modèle.”
sion du Card. Tisserant, est devenu la “capitale mondiale de la dévotion à saint Joseph”.
Influence de la maman
Quand la Providence destine quelqu’un
à une mission spéciale et importante dans
l’Église, elle prépare avec soin les avenues
qui conduiront l’élu à l’exercice de ses hautes
fonctions. Ce plan providentiel se découvre assez facilement dans la vie du frère André. En
effet, le futur apôtre de saint Joseph voit le
jour au Canada, en 1845, dans un pays qui,
aux toutes premières heures de son histoire,
dès 1624, se consacre solennellement à saint
Joseph et le prend spontanément comme son
patron principal. Cette dévotion devait fleurir
intensément au sein des familles canadiennesfrançaises; aussi rien de surprenant à ce que
la sainte maman du petit Alfred lui ait appris
jeune à prier saint Joseph. Un témoin au procès informatif, M. Adelard Fabre, nous dira:
“Je me rappelle qu’il (le frère André) m’a
dit que, dès son jeune âge, il avait une dévotion à saint Joseph et qu’il n’avait jamais
manqué de le prier, que cette dévotion lui
avait été enseignée par sa mère”.
C’est un autre dévot à saint Joseph, le bon
curé Provençal de Saint-Césaire, qui habituera
le jeune homme à causer si bien avec saint Joseph que, devenu religieux, il confiera un jour
à un intime: “Quand le curé Provençal avait
besoin de mes services, il venait me chercher à
l’église, au pied de la statue de saint Joseph”.
Admis en communauté
Devenu orphelin à l’âge de 12 ans, l’adolescent souffreteux fut hébergé ici et là par des
parents, puis vers l’âge de 20 ans, il émigra
aux Etats-Unis pour s’engager comme ouvrier
dans différents métiers: il connaîtrait donc
comme son grand patron les souffrances de
l’exil et il s’attacherait déjà à un pays où saint
Joseph voulait un jour se faire connaître !
A son retour au Canada, trois ans plus tard,
le curé Provençal remarqua sa vertu et lui causa une vive joie quand il lui apprit qu’il pouvait
devenir religieux, malgré sa faiblesse de santé
et son ignorance. Justement, la jeune Congrégation de Sainte-Croix venait de s’installer à
Saint-Césaire sur la demande du curé et celuici y dirigea le jeune Alfred.
Là encore, son amour de Saint-Joseph devait s’accroître. En effet les frères de saint Joseph avaient reçu de leur premier père, l’abbé
Jacques Dujarié, la dévotion à ce grand saint,
leur patron et leur modèle.
Mais c’est surtout avec l’abbé Basile A. Moreau, qui prit la relève de l’Institut défaillant et
qui l’unit à ses prêtres auxiliaires pour former,
en 1837, la Congrégation de Sainte-Croix, que
la dévotion à saint Joseph connut dans l’Institut un essor remarquable: lettres circulaires
nombreuses où le fondateur revient sur ce sujet, prédications fréquentes, prières spéciales
en son honneur, fêtes grandioses, recours incessant à saint Joseph dans les affaires importantes, fondation de deux associations pour
laïques en vue de propager son culte, publication des Annales, etc. Le fondateur de SainteCroix, ne faisait-il pas ce rêve prophétique, le
6 février 1861:
“Que ne m’est-il donné d’établir à notre
Solitude de Charbonnière un pèlerinage en
l’honneur de ce digne époux de la Reine
des Vierges”.
Oct.-Nov.-Déc. 2010
Le Frère André entra à 25 ans dans la
Congrégation Ste-Croix
Son pieux désir allait être réalisé en plénitude par un de ses plus modestes fils, le frère
André, dans cette ville même de Montréal où
Mgr Ignace Bourget, un autre homme de Dieu,
avait exprimé le même souhait prophétique:
Plutôt simple, comme il convenait à un religieux de son rang, la piété du frère André reposait néanmoins sur de solides assises doctrinales. Il honore le Patron de l’Église universelle
et répand partout sa dévotion parce qu’il comprend cette vérité: comme Jésus fut confié aux
soins de saint Joseph, ainsi l’Église, “le Christ
répandu” est sous la garde de ce protecteur”
Son biographe va jusqu’à dire avec raison: ”Ce
qui individualise la piété du frère André, c’est
le lien intime entre la dévotion de saint Joseph
et celle de la passion; tel est le nœud de sa
spiritualité”.
En conséquence, un autre trait caractéristique de la dévotion du frère André à saint Joseph est qu’elle est hiérarchisée. “Il est formellement opposé à la spiritualité marécageuse
des ‘dévotionnettes’, qui s’arrête aux saints,
(suite en page 4)
Souhait prophétique de Mgr Bourget
“Il est donc évident que le pays tout entier doit rendre au glorieux saint Joseph de
grands honneurs, et que ce doit être là sa
dévotion journalière… Il lui faut donc une
église qui fasse en quelque sorte son service pour toutes les autres, et dans laquelle il
pourra recevoir tous les jours, des honneurs
publics dus à ses éminentes vertus… Nous
devons vous déclarer ici que Nous voulons
consacrer à le faire honorer, dans cette église, tout ce qui Nous reste de force et de vie,
en faisant de cette église un lieu de pèlerinage, où l’on vienne le visiter…”
Le saint évêque, à son insu, avait déjà commencé à réaliser ce projet — celui de saint Joseph, en somme! — quand, en 1846, il était
allé frapper chez le P. Moreau pour lui demander des Sainte-Croix à Montréal. Il devait y travailler encore de plus près quelque vingt-cinq
ans plus tard. En effet, le frère André, à peine
entré au noviciat, voit sa vocation en danger
à cause de sa santé; surmontant sa timidité,
il court se jeter aux pieds de l’évêque en visite
à Saint-Laurent, pour le supplier d’intervenir.
Mgr Bourget le rassure en disant: “Ne craignez
pas, mon enfant, vous serez admis à la profession religieuse”.
Vers Demain Octobre-Novembre-Décembre 2010
Date de parution: Novembre 2010
1 $ le numéro
Périodique, paraît 5 fois par année
Canada et Etats-Unis, 4 ans .........20.00 $
2 ans....................................10.00 $ Autres pays: surface 4 ans.................48.00 $
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Avion 1 an..................................!6.00 $
Publié par Institut Louis Even
Pour la Justice Sociale
Rédactrice-en-chef: Thérèse Tardif
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Piété personnelle du frère André
Imprimé au Canada
Le frère André, toujours guidé mystérieusement par saint Joseph, fit ainsi sa première profession religieuse en 1872. Il reçut aussitôt son
obédience de portier au Collège Notre-Dame
où, pendant trente-six ans, il devait lentement
se préparer à sa grande mission. Avant de m’y
arrêter, je voudrais résumer les grands traits de
sa dévotion personnelle à saint Joseph.
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Commencée sur les genoux de sa pieuse
mère, comme on l’a vu, sa piété envers son
grand ami n’a cessé de s’exprimer qu’avec son
dernier soupir, dans une prière murmurée à
saint Joseph; elle l’inspirait souvent à saints,
saints, sans remonter en pratique à l’unique en
Dépôt légal - Bibliothèque Nationale
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada, par l’entremise du Fonds
du Canada pour les périodiques (FPC), pour nos
activités d’édition.
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vant être livrée au Canada à:
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Page Le Frère André, fondateur de l’Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal
(suite de la page 3)
sans remonter en pratique à l’unique terme du
culte liturgique chrétien, la Trinité, en passant
par l’humanité du Christ”. Aussi, peut-on trouver sans peine parmi ses témoins au procès informatif, des affirmations comme celle-ci:
Dévotion à la Passion de Notre-Seigneur
“Sa principale dévotion était à la Passion
de Notre-Seigneur. Il enseignait qu’il ne fallait jamais séparer la dévotion à la Sainte
Vierge de celle de saint Joseph… Il était
aussi un dévot de la Très Sainte Vierge… Il
avait aussi une grande dévotion à NotreDame des Sept-Douleurs… Toutes les autres
dévotions qu’il avait m’ont toujours semblé
basées sur la dévotion à la Passion de Notre-Seigneur.”
Un autre témoin rapporte encore:
“Il parlait souvent de la passion de NotreSeigneur, il avait une grande dévotion à saint
Joseph, à la Sainte Vierge, il faisait souvent
le chemin de la Croix, il avait une grande
dévotion eucharistique… Sa dévotion toute
spéciale était à la Sainte Eucharistie.”
Le saint équilibre de la dévotion chez le frère
André est souligné avec force par son témoin
le plus autorisé, le R.P. A.-F. Cousineau, alors
supérieur général, qui résume bien toute sa
pensée par cette remarque: “La formule bien
connue Ad Jesum per Mariam (À Jésus par
Marie) le Frère André semble la compléter par
la suivante: Ad Jesum per Mariam et Joseph
(À Jésus par Marie et Joseph).
Une des plus fantastiques aventures
Une si riche dévotion et un si grand amour
envers saint Joseph ne devaient pas, dans
la pensée de Dieu, rester cachés aux yeux
des hommes. Cet humble frère, déjà courbé
par l’âge et la maladie, dénué de toutes les
ressources matérielles et, ce qui plus est,
sans instruction et sans protection, allait être
conduit par la main de Dieu et de saint Joseph
dans l’une des plus fantastiques aventures
spirituelles des temps modernes. Rien
d’étonnant à cela pour les yeux de la foi, car
c’est par des voies toujours aussi paradoxales
que Dieu fait davantage éclater sa puissance.
Le frère André aimait saint Joseph; c’est
bien la seule puissance qu’il possédait, comme
il le déclare lui-même un jour à l’archevêque
de Montréal, Mgr Bruchési, qui s’enquérait s’il
y avait du surnaturel (visions, révélations, etc.)
dans ses projets: “Il n’y a rien de tout cela. Je
n’ai que ma grande dévotion à saint Joseph;
c’est elle qui me guide et qui me donne entière
confiance”. Dieu allait jouer toutes les cartes.
L’Oratoire Saint-Joseph a commencé dans cette
maison vers 1875, où était le Collège Notre-Dame.
nait y prier avec des élèves et ses malades.
Érection d’un minuscule oratoire
Des épreuves de toutes sortes n’ébranlèrent
pas sa foi et sa confiance, comme d’ailleurs
durant toute sa vie. En 1904, il obtint la permission d’y ériger un minuscule oratoire et
d’y continuer son apostolat, au cours de ses
temps libres. Les pèlerins ne cessent d’affluer
en ce lieu béni; aussi, un premier agrandissement s’avère-t-il nécessaire en 1908 et, au
printemps de l’année suivante, le frère André
se voit nommé exclusivement à son œuvre.
À partir de ce moment, c’est un développement si prodigieux qui se produit que l’archevêque s’inquiète et institue une enquête;
rassuré par les conclusions, il laisse se poursuivre l’œuvre de Dieu. À la fin de 1917, la crypte
est ouverte au culte; sept ans plus tard, la première pierre de l’église supérieure est bénite;
durant la crise du travail, les travaux furent interrompus, mais pour reprendre avec un essor
accru après la mort du frère André, qui, avant
de partir, avait assuré que saint Joseph verrait
à aplanir toutes les difficultés.
Tout alla bon train et, lors des fêtes grandioses du cinquantenaire en 1955, le pape Pie XII
daigna élever l’Oratoire au rang de Basilique
mineure et, quelques mois plus tard, en juillet,
il chargea le Card. Paul-Émile Léger, archevêque de Montréal, d’une légation spéciale pour
ceindre d’une couronne d’or la célèbre statue
de saint Joseph, jadis bénite par saint Pie X.
Quelle distance entre le minuscule oratoire
de 1904 et l’imposante basilique d’aujourd’hui
Page qui, comme un phare géant, s’élance vers le
ciel pour clamer bien haut la puissance divine, donner rendez-vous à la prière de tout
un peuple et accrocher solidement l’espérance
d’un monde angoissé. Je m’en voudrais ici de
ne pas citer quelques extraits de l’éloquente
homélie du Cardinal Légat, le jour même du
couronnement:
“(Ce sanctuaire) n’est pas construit de
main humaine. Il n’est pas l’hommage de
la créature à son Créateur. Au contraire, il
est tombé du ciel sur cette montagne, semé
pierre à pierre par la Puissance de Dieu,
don du Créateur à la créature, port de salut où le Seigneur nous reçoit… Quand on
pense qu’une telle œuvre a été réalisée en
un demi-siècle par un homme dépourvu de
ressources humaines normalement requises à de tels développements, on comprend
que c’est Dieu qui a tout fait en ce lieu. Audessus de cette montagne, on dirait qu’il a
ouvert le ciel pour planter comme son signe
à lui, cet Oratoire gigantesque dont on ne
peut comprendre comment il se tient là. Ce
miracle de pierre, il est le signe de la puissance et de la bonté de Dieu”.
Si le frère André a été choisi comme la
vraie pierre d’angle de ce colossal “prie-Dieu
sur la montagne”, c’était surtout, dans le plan
de Dieu, pour mettre enfin dans une lumière
(suite en page 5)
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Avion, 1 an 12 euros - 4 ans 48 euros
À la sortie du noviciat, le jeune religieux
est nommé portier au Collège Notre-Dame;
ainsi sans le vouloir, il est mis en contact
avec tout le personnel de la maison, avec les
parents des élèves et les visiteurs de passage.
Discrètement, il parle à tous des bontés de
“son” saint préféré. Sa bonté, sa douceur, son
humilité lui gagnent le cœur des pauvres, des
malades et des affligés. Il leur recommande de
se confier à saint Joseph dans leurs peines. Il
prie avec eux.
Un jour, Dieu l’investit de la puissance de
guérir les malades; c’est alors une affluence
ininterrompue d’infirmes, si bien que le pauvre
frère, critiqué par les autorités, est obligé de
les rencontrer sur un terrain en face du collège
qu’on avait réussi à acheter en 1896, grâce à
l’intercession de saint Joseph. Là, le frère André avait placé une statuette du saint et il ve-
Le portier, âgé de 30 ans. accueillait les malades .
France: Libellez vos chèques à l’ordre de:
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Suisse: Libellez et adressez vos chèques
La première chapelle à St Joseph
érigée au Mont-Royal en 1904
à: Thérèse Tardif C.C.P. 17-7243-7
Centre de traitement, 1631-Bulle, Suisse
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Oct.-Nov.-Déc. 2010
Le Frère André, fondateur de l’Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal
Card. Légat, dans son homélie de clôture aux
fêtes du couronnement, en 1955:
(suite de la page 4)
éblouissante l’ouvrier caché de Nazareth et
pour le faire rayonner partout de ce haut-lieu
comme un modèle de l’homme contemporain.
La grande œuvre du frère André, à notre avis,
plus encore que d’avoir fait sortir de terre cet
apothéose de granit, a été d’avoir incarné dans
sa vie un message du ciel et de l’avoir chevillé
au cœur de millions de pèlerins qui sont entrés
en contact avec lui et qui déferlent encore,
chaque année, au sanctuaire du Mont-Royal.
En effet, “avant que le frère André commence
son œuvre, la dévotion à saint Joseph n’était
pas aussi répandue. C’est à lui que l’on doit
l’expansion de cette dévotion à Montréal et
partout” (J. Pichette dans Summarium). Le
premier ministre de la province de Québec,
l’hon. M. Duplessis, qui, petit garçon, a connu
intimement le frère André au Collège NotreDame, dira au banquet de clôture des fêtes:
“Par une inspiration évidemment providentielle,
il a éveillé, développé, activé la dévotion à un
grand oublié: saint Joseph”.
Faire aimer saint Joseph
Toute sa vie, en plus d’avoir été un portrait
vivant de saint Joseph, le frère André n’a cessé
de recommander sa dévotion à tous ceux qui
l’approchaient; comme portier au Collège Notre-Dame, à son bureau de l’Oratoire où il fut
assidu au moins six heures par jour de 1904 à
1936, dans ses nombreuses visites aux malades, surtout le soir, il n’avait qu’un but: faire
aimer et faire prier saint Joseph, pour mieux
conduire les âmes à la Sainte Vierge et au
Christ. Ses moyens ordinaires étaient la prière, des médailles de saint Joseph et de l’huile
d’olive qui avait brûlé devant la statue du saint
Patriarche. Voici comment son compagnon intime des quinze dernières années de sa vie,
raconte sa méthode habituelle:
“Il faisait prier en disant qu’il ne suffisait
pas de lui demander à lui, le frère André, de
prier saint Joseph, il fallait qu’on priât avec
lui. Le frère André utilisait des médailles
de saint Joseph, qu’il distribuait abondamment, mais ne manquait pas de dire que la
prière était ce qu’il y avait de plus important. Le frère André se servait aussi d’huile
qui avait brûlé devant la statue de saint Joseph, recommandait de se frictionner avec
cette huile”.
“Le thaumaturge du Mont-Royal”
Ces procédés bien ordinaires opéraient des
merveilles, grâce à saint Joseph, et augmentaient sans cesse le nombre de visiteurs. Toutefois, — Dieu a ses secrets, — ce qui explique
l’extraordinaire mouvement de pèlerins vers
cet homme de Dieu fut le charisme de guérison qu’il exerça jusqu’à la fin de sa vie. Sa
renommée fut si grande qu’il a été appelé partout “le thaumaturge du Mont-Royal”.
Déjà en 1912, l’archevêque de Montréal
s’écriait devant la foule: “Puis-je dire que
des miracles s’opèrent ici ? Si je le niais, ces
instruments (ex-voto), témoins de toutes
les douleurs, parleraient à ma place”. Les
témoins de son apostolat n’en finissent pas
de raconter des faits merveilleux qui rappellent vraiment les scènes évangéliques;
sa biographie est comme un florilège de récits savoureux et touchants. Azarias Claude,
son fidèle portier au bureau pendant quinze
ans, témoigne: “Presque tous les jours, des
guérisons extraordinaires s’obtenaient au
bureau ou à la chapelle de l’Oratoire”.
Oct.-Nov.-Déc. 2010
“La figure du frère André est toujours
présente en ces lieux bénis; sa foi y rayonne
plus vivement que jamais; sa puissance
d’intercession s’y impose de plus en plus.
Vienne bientôt le jour, — et c’est notre
souhait le plus vif — où selon le prudent
jugement de Rome, nous pourrons l’invoquer
comme un saint. (Ce souhait s’est réalisé le
17 octobre 2010)
Le thaumaturge du Mont-Royal attribuait
à saint Joseph toutes les guérisons
Malgré toute la renommée qui entourait le
“thaumaturge”, il restait toujours très humble et il n’attribuait toutes ces faveurs qu’à
Dieu par l’intercession de saint Joseph, dont il
n’était qu’“un vil instrument”, le “petit chien”,
comme il aimait à s’appeler. La plupart des témoins rapportent à peu près dans les mêmes
termes du Père Cousineau:
“A ceux qui venaient lui demander: Frère
André, guérissez-moi”, il répondait impitoyablement: “Ce n’est pas moi qui guérit,
c’est saint Joseph”.
Le frère André n’a vécu que pour la gloire
de Dieu et pour celle de saint Joseph: ce qui
rendait sa figure si attachante et ce qui explique le triomphe inouï que fut la mort du fervent religieux — on estime à près d’un million
les visiteurs qui voulurent le voir une dernière
fois !
Aujourd’hui encore, son souvenir reste vivace parmi les fidèles qui, privément, lors d’une
visite à l’Oratoire, ne manquent pas de venir
prier à son tombeau, et son message continue
d’être entendu puisque le rayonnement de
l’Oratoire Saint-Joseph va sans cesse grandissant en Amérique et au-delà des mers, comme
le constatait un sociologue sérieux dans un article retentissant.
Comment ne pas terminer ce long article
par ces paroles élogieuses et autorisées du
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“Nous avons la certitude que c’est lui,
qui, en ce jour, du haut des cieux, adressera
à Dieu nos actions de grâce; que c’est lui
aussi qui remettra à saint Joseph l’hommage
de l’Église qui symbolise ce couronnement
de la statue. Si le frère André était vivant,
le Représentant du Pape serait heureux de
s’approcher de lui, bien humblement, pour
lui donner le baiser de la paix et recevoir
l’assurance de ses prières”.
À Jésus par Marie ! À Marie par Joseph ! À
Joseph par le frère André !
Jean Durand, c.s.c.
Dans un livre sur la vie du saint Frère André, apôtre de saint Joseph et grand thaumaturge, nous lisons des passages qui s’appliquent très bien à notre société actuelle:
‘Son expérience des âmes lui a fait sentir profondément cette grande lézarde (crevasse) dans le mur de la civilisation chrétienne: l’esclavage de la femme envers les
modes païennes. ‘Si ça va mal, ça dépend
de la femme, dit-il, crûment.’ Les ruines accumulées dans les âmes, il a pu les toucher
dans les confidences qu’il a reçues. Il a vu
des familles désorganisées. Après cette
génération oublieuse de la modestie chrétienne, de l’esprit de sacrifice, si chers à nos
ancêtres, il entrevoit une génération, où non
seulement le masque, mais l’âme elle-même
serait païenne.’
N’a-t-il pas vu juste?
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Page Persécutions contre les parents catholiques qui veulent sauver l’âme de leurs enfants
Dans les écoles, c’est le mépris du catholicisme, le vice et le satanisme
Le 21 septembre 2010, lors d’une assemblée
du conseil des commissaires de la Commission
scolaire des Sommets, à Windsor, dans la région de l’Estrie, une trentaine de parents ont exprimé leur indignation sur le contenu du Cours
d’éthique et de culture religieuse, obligatoire
dans toutes les écoles du Québec.
M. Alex Saint-Jean, père de trois enfants, a
raconté qu’en septembre 2008, une enseignante a demandé aux élèves du secondaire IV de
lever la main ceux qui étaient croyants. La fille
de M. Saint-Jean et deux autres élèves ont levé
la main. L’enseignante a ri à gorge déployée et
les autres élèves ne voulant pas subir les mêmes vexations ont ri avec elle.
Cette même enseignante a exprimé sa préférence aux sciences occultes plutôt qu’à la religion catholique.
Une autre fille de M. Saint-Jean a été scandalisée par les propos de son professeur. Ce deuxième incident s’est déroulé le 17 septembre 2010
à l’école secondaire Tournesol, à Windsor. M. StJean raconte le fait suivant: “Son professeur a dit
que Marie s’était fait violer et qu’elle avait caché
ce fait à Joseph en disant qu’elle était tombée enceinte du Saint-Esprit. Joseph aurait cru Marie.”
Les propos se sont prolongés pendant 30 minutes sur les «soi-disant légendes» de la religion catholique. Après ces affirmations blasphématoires,
l’enseignant a encouragé ses élèves à pratiquer
systématiquement l’impureté.
La sorcellerie dans des écoles
Le Cours d’éthique et de culture religieuse,
devenu obligatoire dans les écoles publiques
et les écoles privées, suscite le mépris du catholicisme et exalte les sciences occultes. Les
enfants se révoltent contre la religion et sont jetés dans les égouts de l’impureté. Des pratiques
occultes sont incluses dans le Cours d’éthique
et de culture religieuse. On initie les élèves à
l’occultisme, au satanisme. Dans une école privée de l’Ouest de Montréal des élèves ont photographié une séance sur le Wiccan, une sorte
de sorcellerie. On y voit l’épée, la cape et sur la
table drapée, le crâne et les bougies. Une vraie
séance de wiccan.
Dans le Cahier d’éthique et de culture religieuse, Dialogue II, publiée dans les éditions La
Pensée, il est écrit:
“Pour comprendre le phénomène des sorcières, tu dois mettre de côté toutes les images que tu as d’une femme au teint vert volant
sur son balai. Les sorcières sont des femmes
comme les autres dans leur vie quotidienne.
Elles ont cependant une vie spirituelle, croyant
à la magie blanche, à la réincarnation ou simplement aux pouvoirs des plantes (dans le but
de guérir pour jeter des sorts amoureux par
exemple).”
On présente donc la sorcellerie comme une
spiritualité bienfaisante alors que c’est du pur
satanisme.
Les parents ont mille fois raison de vouloir
retirer leurs enfants de ce Cours. Ce groupe de
parents de la région de Magog sont allés devant les tribunaux de la province de Québec
pour réclamer une exemption de leurs enfants
à ce Cours obligatoire. Comme leur demande a
été rejetée, ils vont comparaître devant la Cour
Suprême du Canada.
Le Cours d’éthique et de culture religieuse a
pour but de détruire la foi catholique et de populariser la pratique du satanisme. Les religions
schismatiques et païennes sont revalorisées et
la religion catholique fondée par Notre-Seigneur
Jésus-Christ, le Fils de Dieu, est méprisée. Nous
pouvons dire que tout le Ministère de l’Éduca-
Page tion est imprégné de cet esprit haineux contre
la religion.
La promotion de l’islamisme
Par contre, on fait la promotion des religions
basées sur le paganisme, dont l’islamisme fondé par Mahomet. On ne dit pas aux enfants que
l’islamisme encourage la polygamie et que Mahomet lui-même pratiquait la polygamie, qu’il
avait plusieurs femmes en plus des concubines
et parmi elles, des jeunes filles.
Dans la ville de Montréal, au nom des accommodements raisonnables, le long jeûne
des musulmans est pénétré dans des écoles. De
longs congés sont accordés aux familles musulmanes qui veulent entreprendre un pèlerinage
à La Mecque. Une liste de 35 fêtes religieuses
sont accordées pour accommoder les minorités religieuses. Par contre, pour les catholiques,
seulement deux fêtes religieuses ont été retenues et les crucifix sont complètement bannis
des écoles à partir du primaire.
On ne se limite pas à revaloriser le bouddhisme, l’islamisme, l’hindouisme, etc. On y impose même des pratiques religieuses. De retour
de l’école, une jeune fille libanaise catholique
s’est mise à prier Allah. Après un endoctrinement à l’école, un jeune garçon a dit à ses parents: «Je préfère devenir bouddhiste plutôt
qu’être catholique.
L’infâme Protection de la Jeunesse
Depuis les années 1970, de courageux parents enseignent eux-mêmes à leurs enfants
pour les épargner de la corruption scolaire. Jusque dans les années 1990, ils s’appuyaient sur
la clause de la loi de l’Instruction obligatoire qui
permettait un enseignement efficace à la maison. Cette clause a été modifiée et à présent
les Commissions scolaires peuvent exiger des
parents que l’enseignement à domicile soit similaire à celui du Ministère de l’Éducation. Des
persécutions s’élèvent actuellement contre ces
courageuses familles pour les forcer à envoyer
leurs enfants dans les écoles corruptrices et
sans-Dieu du Ministère de l’Éducation. Ladite
Protection de la Jeunesse, de connivence avec
les Commissions Scolaires, montent des dossiers remplis de calomnies contre des parents
irréprochables et les traînent devant le Tribunal
de la Jeunesse.
L’Église a toujours enseigné que les parents
sont les premiers éducateurs de leurs enfants.
La Charte des Droits de la Famille promulgué
le 22 octobre 1983, rappelle dans l’article 5 les
droits fondamentaux des parents en éducation:
La Charte des Droits de la Famille
“ Parce qu’ils ont donné la vie à leurs enfants, les parents ont le droit originel, premier
et inaliénable de les éduquer; c’est pourquoi
ils doivent être reconnus comme les premiers
et principaux éducateurs de leurs enfants.
a) Les parents ont le droit d’éduquer leurs
enfants conformément à leurs convictions morales et religieuses, en tenant compte des traditions culturelles de la famille qui favorisent
le bien et la dignité de l’enfant, et ils doivent
recevoir aussi de la société l’aide et l’assistance nécessaires pour remplir leur rôle d’éducateurs de façon appropriée.
b) Les parents ont le droit de choisir
librement les écoles ou autres moyens
nécessaires pour éduquer leurs enfants
suivant leurs convictions. …
c) Les parents ont le droit d’obtenir que
leurs enfants ne soient pas con­traints de
suivre des enseignements qui ne sont pas en
accord avec leurs propres convictions morales
et religieuses. En particulier l’éducation
sexuelle — qui est un droit fondamental des
parents — doit toujours être menée sous leur
conduite attentive, que ce soit au foyer ou
dans les centres éducatifs choisis et contrôlés
par eux.
d) Les droits des parents se trouvent violés
quand est imposé par l’État un système
obligatoire d’éducation d’où est exclue toute
formation religieuse.
Violation des droits des parents
Depuis la création du Ministère de l’Éducation,
les droits des parents en éducation sont violés.
Les écoles privées sont soumises elles aussi au
programme du Ministère de l’Éducation et
ont perdu leur autonomie et par conséquent
elles sont devenues aussi corrompues que les
écoles publiques. Les Commissions Scolaires
ne représentent plus les parents. Ils sont des
fonctionnaires de l’État. Ladite Protection de la
Jeunesse est un réseau d’espionnage communiste
contre les parents. Les parents sont menacés de
se faire voler leurs enfants par ces fonctionnaires
sans cœur grassement payés pour exercer leur
ignoble fonction. C’est une violation flagrante
des droits des parents.
C.-J. Magnan, un grand défenseur des
droits des parents, à une époque où les forces
maçonniques tentaient déjà d’imposer la loi de
l’école obligatoire, était inspecteur général des
écoles catholiques du Québec, au début du XXe
siècle. Il disait:
Droit inaliénable des parents
“C’est aux parents, qu’il appartient, de
par la loi naturelle, d’élever leurs enfants.
C’est par là même leur droit, — droit sacré,
inaliénable, intangible, — de choisir euxmêmes les maisons d’études, les méthodes
d’enseignement, les maîtres et les instruments
de savoir qu’ils estiment les plus proches à
assurer l’instruction et la formation des jeunes
êtres dont la Providence leur a confié la garde.
Une seule autorité est, en cela, supérieure, et
peut leur commander: c’est l’Église. Quand à
l’État, toute tentative faite par lui contre le
libre exercice et les libres déterminations de
la puissance paternelle en matière scolaire,
mérite le nom de vexation et d’oppression.”
L’Église prend toujours la défense des droits
des parents en éducation. La Congrégation
pour l’Éducation catholique de Rome, a adressé
une lettre circulaire, datée du 5 mai 2009, aux
présidents des Conférences épiscopales sur
l’enseignement de la religion dans les écoles et
sur l’importance de l’école catholique, dont le
préfet est Son Ém. le Card. Zenon Grocholewski.
Dans cette lettre circulaire, des extraits de l’article
5 de la Charte des Droits de la Famille que nous
avons cités ci-haut, sont mentionnés.
Et il est écrit aussi dans cette lettre:
“…dans la ligne de sa mission propre (voir
Concile Vatican II, Constitution pastorale
Gaudium et spes, 76), elle (l’Église) ne cesse
de dénoncer l’injustice, quand les élèves
catholiques et leurs familles sont privés de
leurs droits à l’éducation et sont atteints dans
leur liberté religieuse, et elle exhorte tous les
fidèles à s’engager pour que ces droits soient
effectivement observés (voir c. 799 CIC).
Soyons de grands défenseurs des droits des
parents en éducation. Que Notre-Dame des
Écoles vienne à notre secours !
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Yvette Poirier
Oct.-Nov.-Déc. 2010
Réclamons l’abolition du Ministère de l’Éducation avec ses écoles sans-Dieu
Le laïcisme scolaire est l’oeuvre de la franc-maçonnerie
par Yvette Poirier
La première campagne en faveur de l’instruction obligatoire dans la province de Québec date
de 1882. Elle fut lancée par M. Paul-Gédéon Martineau et M. Honoré Beaugrand, alors directeur
du journal La Patrie. C’était au temps où, en
France, Gambetta, Paul Bert et Jules Ferry préparaient leurs fameuses lois laïques. En 1878, dans
son journal La République de Fall-River, Honoré
Beaugrand avait écrit: “Nous sommes francs-maçons, même francs-maçons très avancés… Nous
sommes admirateurs et partisans des principes
politiques, de MM. Grevy, Simon et Gambetta.”
(Aujourd’hui, janvier 1942, page 57).
Dans la province de Québec, la loi de l’Instruction obligatoire de 1943 a donc été une victoire
de la franc-maçonnerie, une étape pour y établir
le laïcisme scolaire dans la province de Québec et
obliger les parents à envoyer leurs enfants dans
les écoles athées de l’État. Dans les années 1960,
nous avons vu l’éclatement de la Révolution tranquille. 1964 voyait la dissolution du Conseil de
l’Instruction publique dirigé par les évêques. Le
Ministère de l’Education avec des écoles d’Etat
y prenait place, sous l’impulsion de la secte maçonnique «Le Mouvement laïque de Langue française», fondée en 1961.
Les Commissions scolaires et les écoles avaient
gardé leur dénomination catholique mais, de
fait, elles étaient sur des bases athées, même s’il
y avait un cours de religion de piètre qualité au
milieu de cet enseignement profane. En 1981,
naissait le Mouvement laïque québécois pour arriver à la déchristianisation complète du système
scolaire. Nous avons vu la transformation des
Commissions scolaires et des écoles sur des bases linguistiques au lieu de confessionnelles, et
l’abrogation de l’article 93, patronnée par Pauline Marois du Parti québécois, traître à la nation
catholique canadienne-française.
L’apogée de cette œuvre de déchristianisation
est l’infâme loi 95 où l’État s’institue ministre du
culte et impose un Cours d’Éthique et de Culture
religieuse avec l’histoire de six ou 7 grandes religions, en plus du culte du vaudou, du satanisme,
etc. Ce Cours est obligatoire depuis septembre
2008 dès le début du primaire jusqu’à la fin du
secondaire.
Daniel Baril, aux idées maçonniques
Daniel Baril du maçonnique Mouvement laïque québécois, qui une oeuvre maçonnique, a
contribué à l’élaboration de la réforme scolaire
pour éliminer le cours de religion catholique
dans les écoles. À présent, il fulmine contre le
Cours d’éthique et de culture religieuse dont il a
préparé lui-même la voie. N’allez pas penser qu’il
s’est converti. Il a une autre stratégie en tète. Il
fait la promotion du laïcisme, de l’athéisme, de
la neutralité scolaire. “Les athées, dit-il, sont des
personnes psychologiquement et socialement
équilibrées.” (Entrevue publiée dans la revue
RND de janvier-février 2009)
La neutralité scolaire n’existe pas. Nous sommes pour ou contre Dieu. C’est le catholicisme
qui est la cible de la franc-maçonnerie. C’est le
satanisme que l’on introduit dans les écoles au
lieu du catholicisme. C’est une religion unique
et maçonnique que l‘on veut nous imposer.
Voilà l‘objectif poursuivi par Daniel Baril. Voici
la célèbre déclaration en 1906 de René Viviani,
l’un des chefs francs-maçons de la troisième
République, en France:
“Il faut en finir avec la neutralité scolaire
et user de contrainte légale à l’égard des familles. On vous parle de neutralité scolaire,
mais il est temps de dire que la neutralité scolaire n’a jamais été qu’un mensonge diploma-
Oct.-Nov.-Déc. 2010
tique et une tartuferie de circonstance. Nous
l’invoquions pour endormir les scrupuleux et
les timorés, mais maintenant, il ne s’agit plus
de cela, jouons les franc-jeu. Nous n’avons jamais eu d’autre dessein que de faire une Université anti-religieuse et anti-religieuse d’une
façon active, militante, belliqueuse.”
En 2010, nous sommes rendus à des écoles anti-religieuses de la maternelle à l’universitaire. Les parents doivent s’ouvrir les yeux
et être bien avertis contre les forces occultes
de la franc-maçonnerie. L’Eglise a condamné
à plusieurs reprises la franc-maçonnerie. Et ces
condamnations n’ont pas été abolies.
Le Pape Jean-Paul II
Le 10 mars 2007, Mgr Gianfranco Girotti a
rappelé que la Déclaration sur la franc-maçonnerie de la Congrégation pour la doctrine de la
foi, approuvée en 1983 par le Pape Jean-Paul II,
affirmait que «l’inscription aux associations maçonniques demeure interdite par l’Église et que
les fidèles qui s’y inscrivent sont en état de péché
grave et ne peuvent accéder à la Sainte Communion». Pour le Prélat romain, la déclaration pour
la doctrine de la foi était «devenue nécessaire
pour mettre fin à l’opinion erronée qui se diffusait parmi les fidèles, selon laquelle l’adhésion à
une loge maçonnique était licite».
Paroles du Pape Clément XII
La première condamnation contre la francmaçonnerie par l’Église fut celle par Clément XII
en 1738. Il termine sa bulle par cette condamnation solennelle:
“Ayant donc mûrement réfléchi sur les
grands maux qui naissent, pour l’ordinaire, de
ces associations, toujours nuisibles à la tranquillité de l’État et au salut des âmes, et qui, à
ce titre, ne peuvent s’accorder avec les lois civiles et canoniques… enfin, voulant arrêter le
cours de cette perversion et interdire une voie
qui donnerait lieu à laisser aller impunément
à bien des iniquités, et pour plusieurs autres
raisons à nous connues et qui sont également
justes et raisonnables; ... nous avons résolu
de condamner et de défendre, comme de fait,
nous condamnons et défendons les susdits
centres, réunions, groupements… de francsmaçons, dans la présente constitution, valable à perpétuité.”
Humanum Genus de Léon XIII
Léon XIII dans son encyclique Humanum Genus, datée de 1884, s’exprima avec la même gravité:
“Notre meilleur et plus solide espoir de guérison est dans la vertu de cette religion divine
que les francs-maçons haïssent d’autant plus
qu’ils la redoutent davantage. Il importe donc
souverainement de faire d’elle le point central
de la résistance contre l’ennemi commun. Aussi, tous les décrets portés par les Pontifes romains, Nos prédécesseurs, en vue de paralyser
les efforts et les tentatives de la secte maçonnique, toutes les sentences prononcées pour
eux pour détourner les hommes de s’affilier à
cette secte ou pour les déterminer à en sortir,
nous entendons les ratifier à nouveau, tant en
général qu’en particulier. ...”
Le Pape Léon XIII est revenu à plusieurs reprises au problème de la franc-maçonnerie. Et bien
d’autres Papes depuis Clément XII ont dénoncé
la franc-maçonnerie.
Nous voulons citer des extraits de l’Assemblée
plénière des Cardinaux, Archevêques et Evêques
argentins, d’une longue déclaration collective
sur la franc-maçonnerie du 20 février 1959:
Archevêques et évêques de l’Argentine
«Au cours de sa réunion plénière, l’épiscopat argentin, en face de divers écrits dans
la presse par la franc-maçonnerie, s’estime
obligé de faire une déclaration publique en
se conformant à la recommandation de Léon
XIII : “En premier lieu, arrachez à la franc-maçonnerie le masque dont elle se couvre et faites-la voir telle qu’elle est…
«Le 23 mai 1958, s’adressant à la VIIe Semaine d’adaptation pastorale, Pie XII a signalé comme racines de l’apostasie moderne:
l’athéisme scientifique, le matérialisme dialectique, le rationalisme, l’illuminisme, le laïcisme et la franc-maçonnerie, leur mère commune à tous…
«En 1958, à la Conférence interaméricaine
de la franc-maçonnerie, qui s’est tenue à Santiago du Chili, … on a indiqué la nouvelle tactique de la franc-maçonnerie, qui coïncide avec
les dernières consignes du communisme international (NDLR : Le gouvernement mondial que
les financiers préparent actuellement est dans la
même ligne que le communisme international).
Les francs-maçons doivent instaurer le laïcisme
dans tous les domaines, et les communistes la
subversion de l’ordre social pour créer un terrain
favorable à leurs fins.
«La consigne est la suivante : “Intensifier la
campagne laïciste par l’intermédiaire de différents partis politiques influencés. Essayer d’apaiser les alarmes de l’Église catholique contre la
franc-maçonnerie en évitant l’action maçonnique
directe. La franc-maçonnerie et le communisme
poursuivent momentanément le même but en
Amérique latine; c’est pourquoi il faut s’efforcer
à la meilleure harmonie d’action possible, sans
qu’apparaisse publiquement leur alliance…»
Le Marxisme et la franc-maçonnerie
«Le marxisme et la Franc-Maçonnerie, dit encore cette déclaration, ont l’idéal commun du
bonheur terrestre… Un franc-maçon peut accepter entièrement les conceptions philosophiques
du marxisme et de la franc-maçonnerie». Aucun
conflit n’est possible entre les principes philosophiques du marxisme et de la franc-maçonnerie»,
affirme le grand maître de la franc-maçonnerie
de Paris.”
Tout restaurer dans le Christ
Formons «une coalition de prières et d’efforts» pour combattre les forces maçonniques. Prions la Sainte Vierge, «Victorieuse de
Satan» et selon les paroles du pape Léon XIII
«appelons à notre aide le prince des Milices
célestes, saint Michel, qui a précipité dans les
enfers les anges révoltés…”
Réclamons l’abolition du Ministère de L’Éducation, le rétablissement du Conseil de l’Instruction publique avec des Commissions Scolaires et
des écoles catholiques, le rétablissement de l’article 93 de la Constitution canadienne qui permettait des Commissions scolaires et des écoles
confessionnelles, respectant ainsi les droits des
parents en matière de religion. Et réclamons à
cors et à cri l’abolition de l’infâme loi 95, le Cours
d’Éthique et de culture religieuse. A bas la loi de
l’école obligatoire !
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Yvette Poirier
Page Allons à la Croisade du Rosaire de porte en porte
Demandons la grâce de l’apostolat
Mme Micheline Thibodeau, apôtre de la
Croisade du Rosaire, nous a adressé la parole
le lundi avant-midi du congrès:
Il faut continuer notre apostolat de la Croisade du Rosaire de porte en porte. Il faut suivre les assemblées, aller aux réunions dans
la Beauce, faire du porte en porte. Il ne faut
pas lâcher sinon on va tomber dans le monde.
Merci mon Dieu de nous avoir fait connaître
les Pèlerins de saint Michel, un mouvement
d’apôtres qui travaille sur tous les plans: catholique, créditiste, justice sociale, contre le
système bancaire voleur qui nous régit, pour
de bonnes écoles, pour l’habillement modeste
et digne.
Est-ce qu’il y a bien des mouvements qui
dénoncent les mauvaises modes à part de
Vers Demain. En Beauce je n’en connais pas.
C’est un gros point: les femmes bien habillées.
Je lisais dernièrement dans un livre: “Mesdames, tout ce que vous cédez dans votre habillement, c’est votre dignité qui s’en va.” Une
femme bien habillée, c’est une femme digne.
Donc Vers Demain fait contrepoids à la littérature qui circule partout.
Vers Demain est un port de salut. Il
donne le goût de vivre à ceux qui sont
sans espoir ou bien qui sont tombés dans
le bourbier de cette société décadente.
Quel beau combat avons-nous le bonheur de
mener sous l’égide de saint Michel ! Oui encore une fois, merci aux Africains de nous le
faire mieux réaliser. Ne vaut-il pas la peine de
faire des petits sacrifices pour obtenir l’insigne
grâce de persévérer jusqu’au bout dans cette
œuvre-là ?
vice». C’est rendre service aux gens, que de les
visiter pour prier avec eux, de les encourager
au bien, de les abonner à nos fameux journaux
qui sauront les orienter dans leur vie, sur le bon
chemin. Combien avons-nous eu de témoignages de conversions suite à la visite des Pèlerins
dans le porte en porte: des gens qui ont repris
le chapelet, des gens qui vivaient ensemble
sans être mariés, qui se sont convertis. Ce sont
des encouragements.
Pour être en tenue de service, il faut accepter de perdre quelque chose pour le salut de
nos frères, perdre un peu son confort, son repos, ses aises, ne pas céder aux distractions
mondaines, de toutes façons on n’en a pas le
temps. C’est tant mieux. Se détacher de nos
biens, faire des sacrifices monétaires, se sacrifier pour ceux qu’on visite. C’est Mère Térésa
qui disait:
Mme Micheline Thibodeau, félicitée par Mlle
Thérèse Tardif pour ses 520 abonnements
«Tout geste d’amour accompli en toute sincérité, a la faculté de rapprocher les âmes de
Dieu. Nous obtiendrons la grâce en raison de
notre sainteté, de notre degré d’union avec le
Seigneur. La vraie sainteté consiste à accomplir la volonté de Dieu avec le sourire.»
Donc, sanctifions-nous et demandons la
grande grâce de l’apostolat et que la vérité
enseignée dans Vers Demain pénètre jusqu’au
tréfonds de l’âme et nous soulève pour passer
à l’action. Que notre cœur ne reste pas fermé
devant la douleur pitoyable et que nos yeux
ne restent pas secs en face d’une détresse qui
gémit. Voyons dans les autres nos propres
frères en Jésus-Christ et les membres d’une
même famille divine.
M. et Mme Jean-Marie Gagnon
527 abonnements de recueillis dans l’année
Mme Micheline Thibodeau
Comme dit l’Évangile, «Être en tenue de ser-
Il faut répandre le journal Vers Demain
Si nous voulons faire le porte en porte, il ne
faut pas penser humainement, car le démon
nous inspire toutes sortes de pensées négatives
qui ne nous encourageront sûrement pas à aller de l’avant. On se dit: “Je suis fatigué. Il fait
trop froid. Il fait trop chaud. Qu’est-ce que je vais
dire ? Qu’est-ce qu’ils vont dire ?”
Pour se mettre dans l’esprit évangélique, mettons-nous à la portée de la main des beaux textes, des phrases «clés» qui vont nous réchauffer
le cœur et nous faire brûler d’amour pour le bon
Dieu et nos frères. En voici deux:
1er : Parole du Pape Jean-Paul II: «Tout effort
sincère pour construire un monde meilleur
est accompagné de la bénédiction de Dieu et
toute semence de justice et d’amour plantée
dans le temps présent donnera son fruit pour
l’éternité».
2 : Parole de Sa Sainteté le Pape Benoît
XVI : «Le chrétien est invité à s’engager dans
la construction des sociétés justes où tous
reçoivent le nécessaire pour vivre selon leur
dignité humaine et où la justice est vivifiée
par l’amour».
ème Le Crédit social met l’argent à sa place. Après
avoir fait quelques lectures aussi inspirantes, cela
devient une nécessité de partir à l’apostolat pour
aller porter la grande lumière du Crédit Social et
aller secourir nos frères qui ont perdu la foi.
“Il faut répandre notre journal catholique
et patriotique, Vers Demain. Pressons-nous.
Cela apportera des conversions innombrables
en éclairant notre peuple endormi, à l’esprit
faussé par la télévision et par toute cette publicité mensongère.
Page 10
Les gens sont tellement endormis qu’ils se
sont laissés dépouiller du bien le plus précieux,
«la foi catholique». Ils ne pratiquent plus et sont
d’une indifférence à nous glacer le sang. Une
jeune dame à qui nous demandions de signer
la pétition pour que la religion catholique soit
enseignée dans nos écoles catholiques, nous a
laissé savoir qu’elle ne pratiquait pas elle-même
et qu’elle n’était pas disposée de ce fait d’aller
faire la leçon aux laïcistes. Et ce qu’il y a d’affreusement triste, c’est qu’il y en a plusieurs dans
son cas.
M. et Mme Bertrand Gaouette
1004 abonnements de recueillis dans l’année
‘Seigneur, sauvez le monde noyé dans
l’amour des choses créées, oublieux de son
Créateur et Père, et de sa destinée surnaturelle.’
Il faut se convertir chacun et chacune de nous
à une vie de donnée pour la grande cause du
Crédit Social qui est le christianisme appliqué en
économique. Cela demande de l’héroïsme, alors
tant mieux, car la conversion de notre peuple ne
se fera pas sans sacrifices, sans peines et sans
actes héroïques de notre part. Le Christ nous a
donné l’exemple héroïque de grandes souffrances car il est mort sur la croix pour le rachat du
monde.
M. et Mme Roger Gingras
767 abonnements de recueillis dans l’année
Lisons le journal Vers Demain, relisons-le
afin de faire pénétrer le Crédit Social dans
toutes les fibres de notre cœur et de notre intelligence, alors nous serons convaincus que
nous vaincrons, bien sûr avec l’aide du Ciel,
toutes les résistances.”
Mme Jocelyne Fecteau-Gagnon
Lucie Parenteau
891 abonnements
Journal Vers Demain, 1101 rue Principale, Rougemont, QC, Canada — J0L 1M0
Tél.: Montréal (514) 856-5714; Rougemont: (450) 469-2209; Fax (450) 469-2601; www.versdemain.org
Tojo Léa Razafitafika
735 abonnements
Oct.-Nov.-Déc. 2010
Le Rosaire et l’action
M. Melvin Sickler, missionnaire à plein temps
depuis 35 ans, dans l’Oeuvre de Vers Demain, est
un apôtre incomparable de la Croisade du Rosaire de porte en porte. Cette année, il a recueilli
4015 abonnements. Nous publions ci-dessous
une partie de sa conférence donnée au congrès.
Solution pour nourrir les affamés
Depuis que j’ai joint l’équipe des Pèlerins
de saint Michel, il y a 35 ans, j’ai toujours essayé d’être un membre actif. J’ai compris que le
temps est précieux. Les âmes ont besoin d’être
évangélisées. Il est nécessaire d’apporter au
monde la solution économique du Crédit Social
qui est conforme à la Doctrine Sociale de l’Église. J’ai compris qu’en étant un apôtre actif, je
travaillais pour la gloire de Dieu et par amour
pour mon prochain, c’est Jésus lui-même que je
servais dans la personne de mon prochain. En
travaillant pour un système financier meilleur,
j’ai réalisé que j’aidais à nourrir les affamés,
à loger les sans-abris, à revêtir ceux qui sont
nus…
Nos ardents propagandistes du journal Vers Demain
avec le nombre d’abonnements recueillis dans l’année 2009-2010
Melvin Sickler
Pascal Richard
M. Mme Yves Jacques, Etats-Unis
Christian Burgaud, France
Jacek Morawa
Brian Crowe
Éric Jacques, Etats-Unis
Yvette Poirier
Manda Rakotomorasoa, Madagascar
Mme Simone Gingras
Marcelle Caya
Fatima C. Cervantes, Mexico
Janusz A. Lewicki, Pologne
Marie-Anne Jacques
4105
3347
2802
2382
2065
1811
1802
1592
1518
1345
1298
1208
1142
1049
Diane Roy
1035
M. Mme Bertrand Gaouette
1004
Hélène Lachance
901
Lucie Parenteau
891
M. Mme Roger Gingras
767
Tojomanitra Razafitafika, Madagascar 735
M. Mme Carlos Reyes, Équateur
691
M. Mme Benoît Ouellet
610
Réjean Lefebvre
565
Mme Rosa-Marvin Munguia
557
René Drouin
534
M. Mme Jean-Marie Gagnon
527
Mme Micheline Thibodeau
520
Mme Barbara Gruszkowski, Pologne
516
Oui, nous devons y réfléchir. Avec toutes les
grâces qui nous ont été données et dont nous
devons faire bénéficier les autres, comment
pouvons-nous nous asseoir dans le confort et
ne rien faire ?
Vous avez raison d’être un apôtre. Il y en a
qui diront: ‘Contentez-vous de prier, la prière
est suffisante par elle-même’. Les financiers
chérissent cette formule: seulement la prière; ne
mélangez pas la religion à la politique, à l’économique; ne vous occupez pas de l’économie.
Pour résumer on pourrait dire: ‘Ne vous souciez
pas des injustices’. Il y a plusieurs groupes pieux
qui pensent de cette manière.
M. Melvin Sickler, champion de l’abonnement parmi les Plein temps
M. et Mme Yves Jacques, champions parmi les apôtres locaux
Oui ! nous devons prier et aussi être des
apôtres. Comme Pèlerins de saint Michel, nous
encourageons toujours les gens à prier, spécialement le chapelet quotidien en famille. En effet, un aspect majeur de notre apostolat est la
Croisade du Rosaire de porte en porte où nous
allons prier avec les familles pour les stimuler à
reprendre la pratique du chapelet.
Victoire obtenue par le Rosaire
Durant son règne, le Pape saint Pie V demanda à tous les individus et les familles
de prier le Rosaire quotidiennement, afin
de sauver l’Europe chrétienne contre l’envahissement de l’islamisme. Par le Rosaire,
la victoire décisive fut remportée à Lépante
par la flotte chrétienne contre la flotte turque. Mais l’action devait être encore unie à
la prière pour obtenir cette victoire: la foule
priait pendant que l’armée chrétienne se
battait contre les ennemis du christianisme.
Christian Burgaud
Pascal Richard
Jacek Morawa
Sainte Jeanne d’Arc a prié pour libérer la
France et ses prières ont été exaucées. Mais elle
a dû prendre les armes, livrer une bataille pour
que cette victoire s’accomplisse.
Louis Even nous a initiés à être des apôtres,
à combattre pour la justice. Il nous a dit une
fois: “La guerre ne se fait pas avec des tampons d’ouate”. Nous combattons avec la vérité,
la prière et nos sacrifices en nous consacrant
totalement au Cœur immaculé de Marie, en
travaillant pour l’amour de Dieu et notre prochain.
Benoît Ouellet
Janusz A. Lewicki
Éric Jacques
Brian Crowe
Mme Simone Gingras
Fatima Cervantes
Marie-Anne Jacques
Manda Rakotomorasoa
Aucun salaire, aucune position, aucune promotion, du pur apostolat avec le Rosaire d’une
main et nos circulaires et journaux de l’autre main.
Comme elle est magnifique l’Oeuvre de Vers Demain ! C’est un apostolat complet: nous propageons la Foi catholique et nous travaillons aussi
pour mettre fin au scandale de la pauvreté.
Melvin Sickler
Oct.-Nov.-Déc. 2010
Journal Vers Demain, 1101 rue Principale, Rougemont, QC, Canada — J0L 1M0
Tél.: Montréal (514) 856-5714; Rougemont: (450) 469-2209; Fax (450) 469-2601; www.versdemain.org
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Magnifique congrès avec nos distingués visiteurs
Reconnaissance à Clifford H. Douglas et à Louis Even
cette flamme au plus grand nombre possible.
Si bien que par la grâce de Dieu, d’ici quelques
années, cette flamme fera des merveilles.
Nous qui avons été invités à cette semaine d’étude et au congrès, que nous soyons
des familiers ou que nous découvrions pour
la première fois l’Institut Louis Even, nous ne
nierons pas l’importance de la responsabilité
et de l’engagement que constitue notre présence ici en ce moment. Sans vouloir aller vite
en besogne parce que nous avons été dynamisés et dire: ‘vous allez voir ce que vous allez voir’, pour après baisser les bras, devant
l’immensité de la tâche, nous nous retournons
résolument vers le Seigneur.
Mgr Basile Tapsoba
Une bonne partie de l’homélie de Mgr Basile Tapsoba, de Burkina Faso, à Saint-Césaire,
pendant la Messe:
... Grâce à la maîtrise consommée des professeurs, des conférenciers et des animateurs,
le voile s’est levé et la lumière a laissé découvrir
chaque jour avec de plus en plus de netteté le
Crédit Social, pour le faire briller dans toute sa
splendeur, nous remplissant ainsi d’émerveillement, de joie et de satisfaction.
Dans un même élan, levons tous très haut
nos esprits et nos cœurs en guise d’action de
grâce envers le Dieu tout-puissant, Maître de
l’histoire. Il a su conduire sains et saufs nos
pas jusqu’à l’Institut Louis Even, à Rougemont,
et ce matin à la paroisse Saint-Césaire. Que le
nom du Seigneur soit béni à jamais !
Initiateurs fidèles à l’Esprit-Saint
Devant le Seigneur nous voulons manifester notre piété filiale et notre reconnaissance
envers M. Clifford H. Douglas et M. Louis Even,
ces hommes de génie, ces bienfaiteurs de l’humanité auxquels nous resterons redevables,
ces initiateurs fidèles et dociles à l’Esprit-Saint
et promoteurs entiers dans leur engagement
pour le Crédit Social. Qu’ils reposent en paix et
que leurs bonnes œuvres les accompagnent !
Puisse le Maître de la vigne et de la moisson les
accueillir au Ciel et leur accorder la récompense promise au serviteur bon et fidèle. Et que
le Seigneur nous aide à promouvoir l’héritage
qu’ils nous ont légué.
Nous exprimons nos sentiments de profonde gratitude aux responsables, hommes et
femmes, et à tous les membres de la communauté des Pèlerins de saint Michel et du journal
Vers Demain. Mlle Thérèse Tardif, M. Marcel
Lefebvre, vous avez eu l’amabilité et la générosité de nous inviter à cette semaine d’étude,
suivie du congrès.
Quant au trésor que nous avons découvert
auprès de vous, il ne nous quittera plus jamais.
Il sera en chacun de nous comme une flamme
qui va nous guider. Nous communiquerons
“Il n’est pas un commandement de Dieu
que la danse ne fasse transgresser.” — Saint
Jean Marie Vianney, le curé D’Ars
Page 12
Nous nous tournons vers Lui en toute
confiance et nous comptons fermement sur
Lui. C’est Lui, en fait, qui agira en nous, à
travers nous et tout autour de nous. Le récit
de la pêche miraculeuse (Luke 5:1-11) vient
à point nommé pour nous redonner courage
et nous disposer à accepter le temps de Dieu.
Oui, Pierre avait passé toute la nuit à jeter le filet sans prendre le moindre poisson. Et le Seigneur arrive, il dispose, j’allais dire il monopolise la barque de Pierre, s’y s’installe, et prend
son temps pour donner la bonne nouvelle. Ce
n’est qu’après qu’il a dit à Simon-Pierre: «Va au
large et jette le filet.» Et Pierre de dire: «Mais,
Seigneur, toute la nuit nous n’avons pas pris
le moindre poisson, mais à ta parole, j’y vais».
Et en jetant le filet, merveille! Miracle! Il est
obligé de faire appel à d’autres barques pour
qu’ils viennent, à cause de la quantité inestimable de poissons qu’il venait de prendre.
L’aurore d’une ère nouvelle
Puisse l’Eucharistie de ce jour refaire nos
forces pour la journée qui commence et
resserrer les liens de fraternité, de solidarité et d’affection entre nous et envers tout
homme. Nous formons des vœux très ardents pour la prospérité de l’Institut Louis
Even et pour que le Crédit Social continue
à faire son chemin, malgré les épreuves
auxquels il est confronté. Que le Crédit Social soit compris, favorablement accueilli et
profondément enraciné dans les esprits et
dans les cœurs des générations présentes
et à venir dans tous les pays du monde,
afin que par l’intercession de la Vierge Marie et le secours de l’Archange saint Michel,
afin que se lève l’aurore d’une ère nouvelle
sur l’humanité, à la gloire de Dieu qui vit et
règne pour les siècles des siècles. Amen.”
Mgr Basile Tapsoba
Un combat contre le monstre
Mgr Marcel Madila, Archevêque de Kananga, un philosophe:
“Tout ce qui s’est dit ici nous a profondément interpellés, ouvert les yeux sur un certain nombre de réalités. Moi, j’ai des questions à me poser. Je dois approfondir les leçons de M. Pilote. Les leçons ont été très bien
dispensées, mais comme étudiant c’est mieux
de continuer à se former par soi-même, à découvrir, à lire. … C’est un grand combat face
à ce monstre, ce système qu’on a décrit plusieurs fois.”
Mgr l’Archevêque Anatole Milandou
Prière, action et jeûne
par Mgr Anatole Milandou
Bref résumé du brillant discours de l’Archevêque du Congo-Brazzaville:
“Je recevais le journal et le lisais de temps
en temps mais sans l’approfondir. Je situais ces
gens de la droite. Je me disais: ‘Ce sont mes
amis’. En me retrouvant ici, cela a été une espèce de formation permanente et de manière plus
approfondie, surtout sur la question de la Doctrine Sociale de l’Église. Nous avons vraiment
découvert beaucoup d’aspects auxquels nous ne
faisions pas attention. Je pense que ça nous invite à approfondir cette Doctrine Sociale qui est
quand même la Doctrine du Magistère.
Quand on voit que ces systèmes de banques
envoient une multitude à la mort, il y a vraiment
de quoi nous saisir nous, l’épiscopat de l’Afrique, et à réfléchir sur cette question de manière
sérieuse. Non, nous ne connaissons pas très bien
la Doctrine Sociale de l’Église et nous devons la
connaître. Ils nous ont souvent répété ici: le peuple meurt faute de science.
Je comprends qu’ici on lie l’action à la prière, parce que Jésus a dit que ces sortes d’esprit ne se chassent que par la prière et le jeûne. Donc vraiment j’ai compris cette liaison:
prière, action parce que le renard change de
poils, mais ne change pas de mœurs. Donc,
nous devons vraiment faire attention, c’est
un système de monstres que nous avons en
face de nous. Nous devons le combattre avec
les forces spirituelles.
Je remercie vraiment tous les membres de
cette œuvre: femmes et hommes. Je vous encourage à continuer. En Afrique, on dit: ‘Ce n’est
que sur l’arbre qui porte des fruits qu’on lance
des pierres’. Si un arbre n’a pas de fruits, on n’a
pas intérêt à cet arbre, mais si un arbre produit
des fruits, on lui lance des pierres. Si aujourd’hui
vous rencontrez des difficultés, ce n’est pas une
occasion de vous décourager, au contraire, il
faut toujours partir de l’avant. Il faut continuer
à prier et à former nos chrétiens. Nous ouvrirons
nos portes pour vous accueillir.
Ce que nous venons d’apprendre du Crédit
Social est une flèche de plus à notre arc...
Donc tous nos hommages aux Pèlerins
de saint Michel pour ce qu’ils font ici et dé-
Journal Vers Demain, 1101 rue Principale, Rougemont, QC, Canada — J0L 1M0
(suite en page 13)
Tél.: Montréal (514) 856-5714; Rougemont: (450) 469-2209; Fax (450) 469-2601; www.versdemain.org
Oct.-Nov.-Déc. 2010
Une solution au problème de l’endettement
Prière, action et jeûne
(suite de la page 12)
sormais à travers le monde, par leurs convictions profondes, parce que devant la tiédeur
qui gagne de plus en plus les églises d’Occident, les vieilles églises, celles qui nous ont
évangélisées, celles qui renient leurs racines
chrétiennes et qui sont en train de faire le
lit des églises de réveil et de toute autre religion, moi je pense que ce sont les groupes
comme cela, comme le vôtre, qui vont faire
triompher la foi, la foi de l’Église. En tout
cas, nous vous félicitons pour toutes ces
convictions profondes.
Que saint Michel nous défende !
Moi j’ai une paroisse, un sanctuaire à saint
Michel, parce que le premier prêtre diocésain
qui a fondé cette paroisse, avait la dévotion à
saint Michel et ce fut un thaumaturge et tout
ce qu’il faisait, il attribuait ça à saint Michel.
Et cette dévotion s’est développée dans notre pays, au moins dans l’Archidiocèse, presque dans tout le pays du Congo. Il y a plein de
mouvements d’apostolat dédiés à la dévotion
à saint Michel. Tout simplement parce que le
premier vétéran, le fondateur de la première
paroisse, l’avait dédiée à saint Michel. Et tout
le monde va en pèlerinage.
Ça veut dire que saint Michel doit nous
défendre dans le combat, dans les moments
difficiles. Donc, vous êtes le porte-flambeau
de cette foi. C’est sur l’arbre qui porte des
fruits que l’on jette des pierres. Donc, retenez ça. Merci pour l’invitation. Merci pour
l’accueil fraternel que nous avons reçu ici.
Je pense que c’est un peu à l’image de la
première communauté chrétienne. Continuez d’avancer au large, comme l’a dit le
pape Jean-Paul II.”
Mgr Anatole Milandou
Veuillez regarder sur le site de Vers Demain
www.versdemain.org la vidéo pour entendre
au complet les impressions des évêques sur
la semaine d’étude organisée par les Pèlerins
de saint Michel du 27 août au 3 septembre.
Vous serez ravis de les entendre. Dans le journal la place nous manque pour tout mettre.
Assemblées mensuelles
St-Georges de Beauce
Le 2e dimanche de chaque mois
14 novembre. 12 décembre. 9 janvier
Eglise Notre-Dame de l’Assomption
1.30 hre p.m.: heure d’adoration
2.30 hres: assemblée
Salle d’Accueil attenante à l’église
Tél.: 418 228-2867
Val d’Or
Le 2e dimanche de chaque mois
14 novembre. 12 décembre. 9 janvier
1.30 heure p.m., heure d’adoration
et assemblée chez Gérard Fugère
1059 5e Avenue. Tél.: 819 824-4870
Chicoutimi-Jonquière
Le 1er dimanche de chaque mois
7 novembre. 5 décembre.
1.30 hre p.m., pour l’endroit, téléphonez
chez M. Mme Léonard Murphy
Tél.: 418 698-7051. Tous invités
Sherbrooke
Le 3e dimanche de chaque mois
21 novembre. 19 décembre. 16 janvier
1.30 hre p.m., Cathédrale St-Michel
Salle Mgr Paul Larocque, 90 rue Ozias Leduc
Oct.-Nov.-Déc. 2010
par Mgr Fridolin AMBONGO
Mgr Fridolin AMBONGO, théologien, président de la Commission épiscopale Justice et
Paix de la République démocratique du Congo,
prêtre depuis 22 ans et évêque du diocèse de
Bolungu-Ikela depuis cinq ans. Voici un résumé
de son brillant discours:
“…Nous sommes venus, nous avons vu
et, comme certains évêques l’ont dit, nous
avons cru. Une découverte merveilleuse
autour de quatre petits points: d’abord les
contenus lumineux de la Doctrine Sociale
de l’Église appliqués au système financier
assassin actuel. Moi je connais un peu la
Doctrine Sociale de l’Église pour avoir été
professeur de l’enseignement social de
l’Église à l’Université catholique de Kinshasa
pendant neuf ans jusqu’à mon ordination
comme évêque.
Je connais un peu la Doctrine Sociale de
l’Église, mais cette façon d’appliquer cette
même Doctrine Sociale de l’Église à un problème concret, de façon organisée et présentée avec aisance comme le faisait notre brillant
professeur, Alain Pilote, il présente des choses
difficiles mais de façon simple et à tout moment il était toujours de bonne humeur.
Il y en a qui ont fait des lectures avant de venir ici, moi je n’avais pas d’informations sur le
Crédit Social. J’ai entendu parler de ça quand je
suis venu ici. Mais cette théorie développée en
dix leçons: voilà ! La chose était devenue tellement claire, et j’ai pu me retrouver là-dedans.
Troisième élément qui explique ma découverte
merveilleuse: c’est la rencontre avec les gens
venus d’horizons divers, mais particulièrement
pour moi ceux qui sont venus des États-Unis et
du Canada.
Le système qui nous avilit
Pour nous l’Amérique du Nord, c’est le
grand Satan comme disent les Iraniens, c’està-dire les malheurs qui nous arrivent, le système économico-financier qui nous avilit
aujourd’hui, nous pensons que tous les Américains sont derrière ce système, nous pensons
que c’est un système qui est partagé, qui est
porté, soutenu par tout le monde parce qu’il
profite à ce peuple-là.
Mais à voir des Américains, des Canadiens
qui prennent distance par rapport à ce système, qui font des analyses critiques mais cohérentes pour démonter point par point ce système assassin satanique, pour moi cela a été
une grande découverte. Tout cela pour nous
est une découverte au-delà de ce système qui
fonctionne, et de notre point de vue du Sud,
fonctionne dans l’intérêt du Nord, mais il y a
aussi des victimes de ce côté-là, donc c’est un
système qui fait des victimes sur tous les côtés,
mais évidemment le poids ressenti par le nord
et le sud, c’est différent, mais c’est la même
chose.
Enfin ce qui m’a surtout soulagé, consolé
pendant cette rencontre c’est la découverte
qu’une solution est possible au périlleux problème de l’endettement (des pays). Des fois on
a l’impression que tout est bloqué: On ne sait
rien faire, ils sont tout-puissants, qu’est-ce que
nous pouvons faire ? Mais cette session nous
a quand même ouvert les yeux en disant: Une
autre solution est possible et nous ne sommes
pas rentrés dans les détails techniques du système mais comme disait notre professeur: “Ça
Mgr Fridolin AMBONGO
existe.” Quand à l’applicabilité il n’appartient
pas à nous, nous sommes des évêques, un évêque n’est pas un spécialiste en finance internationale. Mais le principe en soi en tout cas
nous l’approuvons de toute notre force.
Commission Justice et Paix
Maintenant que nous nous sommes laissés enthousiasmer par cet enseignement et le
système du Crédit Social, nous rentrons cheznous. Qu’est-ce qu’il va advenir ? Moi je vois
des perspectives d’avenir plutôt en terme de
collaboration. Moi je le dis à double titre: comme évêque de diocèse je peux m’engager au
niveau de mon diocèse pour faire quelque chose, faire passer l’enseignement reçu ici, mais
surtout dans le cadre de la Commission Justice
et Paix. Je crois que le meilleur allié du Crédit
Social, de cet enseignement que nous avons
reçu ici, ce sont nos Commissions Justice et
Paix, parce que ça fait partie des thèmes qui
nous préoccupent au plus haut degré dans notre engagement. Il y a lieu au niveau de notre
Commission Justice et Paix du Congo de voir ce
qui a été fait et d’élaborer une stratégie d’action pour rendre populaire, pour vulgariser ce
système au niveau de notre peuple.”
Mgr Fridolin AMBONGO
Alain Pilote
Professeur de la semaine d’étude
Journal Vers Demain, 1101 rue Principale, Rougemont, QC, Canada — J0L 1M0
Tél.: Montréal (514) 856-5714; Rougemont: (450) 469-2209; Fax (450) 469-2601; www.versdemain.org
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Le Crédit Social est une grande lumière pour les prélats africains
Le Crédit Social nous unit
ceux qui d’abord sont engagés en permanence dans cette oeuvre, qui sont là
à temps plein.
Mgr Valentin MASENGO NKINDA,
évêque du diocèse de Kabinda, de la
province du Kasaï, République démocratique du Congo, au niveau de la
Conférence épiscopale du Congo, il est
président pour les affaires juridiques. Il
nous a dit:
“Une grande joie pour nous, lors de
la Conférence épiscopale du Congo, à
Kinshasa, il y avait un membre du groupe des Pèlerins de saint Michel, c’était
Marcel Lefebvre. L’arrivée ici et avec tout
ce que nous avons eu comme conférences, nous avons finalement compris de
quoi il s’agissait. Dans un pays de sousdéveloppement comme le nôtre le Crédit Social nous attire. On voudrait savoir
qu’est-ce qui se fait et comment cela
pourrait aider notre population. Pour
Mgr Valentin MASENGA et Mgr Gérard MULUMBA
moi, personnellement, j’ai compris le
Crédit Social en arrivant ici et avec les
explications qu’on nous a données, et
Dieu vient à notre secours
ce problème qui est réel de la dette insolvable
Mgr Gérard Mulumba Kalemba, évêque de
que nous connaissons tous comme Africains et
Mweka
en RDC. Voici un résumé de ce qu’il
que connaissent aussi les autres pays.
nous a dit:
Mais, dans notre pays, la dette pèse encore
“Depuis quelques années je recevais le jourplus à cause de la misère du peuple. Il y a quelnal
Vers Demain. Je voyais le côté religieux. Je
que chose de sérieux, ici. L’enseignement que
nous avons reçu ici nous a ouvert l’esprit. Avec n’avais jamais deviné l’autre aspect: le Crédit
le verbe de M. Alain Pilote nous avons réussi Social. … Et j’ai vu Mgr Bernard et je lui ai deà comprendre, à saisir. Moi, je pense que ce mandé le livre «Sous le Signe de l’Abondann’est pas un hasard que nous avons été invi- ce». J’ai commencé à le lire avant de quitter
tés ici, c’est la main de Dieu qui guide tout. le Congo et je l’ai lu le long du voyage. Donc,
Je demande aux membres des Pèlerins de j’avais lu tout le livre quand les enseignements
saint Michel de croire que si vous venez dans ont commencé ici, j’étais pratiquement informon diocèse, j’aurai les bras ouverts. Je suis mé de tout ce qu’on allait voir.
aujourd’hui plus que jamais convaincu qu’il
Quelque chose que je n’avais jamais vu,
s’agit d’un combat juste pour le peuple de Dieu imaginer: le problème de l’endettement de
spécialement pour nous, les rejetés de la terre.” nos pays qui nous asphyxie et qu’il y a une
Il y a quatre millions de Congolais qui sont explication à cet endettement. Incroyable !
morts dernièrement dans un conflit qui venait Même la pauvreté dans notre pays, dans nos
d’un peu partout, probablement à cause de pays peut s’expliquer d’une certaine manière.
la richesse de notre pays. Mais nous-mêmes Cela je l’ai compris à partir du système révélé
nous étions innocents dans tout cela… Nous par Clifford Douglas, par Louis Even. Et c’est
sommes tombés victimes parce qu’on avait une très grande joie qui m’habite depuis que
peut-être voulu s’aligner sur une idéologie j’ai commencé à lire le livre de Louis Even. Lors
qui, à mon avis, ne semble pas être ni congo- de mon voyage pour venir au Canada, je ne
laise, ni africaine. Et je peux en ce moment dire faisais que lire pour terminer la lecture du livre
avec Alain Paton: «Pleure oh ! mon pays bien- avant d’arriver.
aimé !»
L’affaire de l’endettement de mon pays, de
nos pays africains, fait aussi que les Africains,
nous nous rassemblons et nous nous ressemblons. Et s’il y a un combat qu’il faut livrer, je
crois que les Africains seront aussi prêts à engager ce combat pour le bien, le combat pour
le Crédit Social. En entendant mes frères africains, je crois que le Crédit Social nous unit et
nous engage de la même façon pour dire qu’il
y a un combat à engager et qu’il faut l’engager
le plus tôt possible… Nous souhaitons que le
Crédit Social puisse prendre de l’envol et que
quelque chose puisse bouger pour la gloire de
Dieu et le salut du monde.”
Mgr Valentin MASENGO NKINDA
“Je connais deux moyens
bien sûrs pour devenir pauvre:
c’est de travailler le dimanche
et de prendre le bien d’autrui”
(Curé d’Ars).
Page 14
Quand je suis arrivé, quand les enseignements ont commencé, je me retrouvais parce
que ce livre parle de tout ce que l’on a vu. Et j’ai
été étonné de la clarté par laquelle procédait
notre professeur, Alain Pilote. Tout devenait
clair et je devenais de plus en plus convaincu
que j’ai compris quelque chose, le Crédit Social.
Et ça, c’est une arme terrible… Elle va réussir
parce qu’elle ne vient pas des hommes mais
elle vient de Dieu. C’est certainement Dieu qui
a vu les misères de son peuple comme il avait
vu les misères et l‘esclavage de son peuple en
Égypte. Il a dit: «J’ai vu la misère de mon peuple, je viens à son secours.» Cela prendra le
temps qu’il faudra.”
Une atmosphère de fraternité
Mgr Gérard Mulumba Kalemba dit encore:
“Le temps que je viens de passer chez-vous
m’a déjà fait voir une atmosphère de fraternité, de solidarité, dont parle le Crédit Social,
qui devra régner et finira par régner partout
où cette expérience pourra se réaliser. Déjà
cela témoigne que ce sera possible et que ce le
sera certainement. Je ne peux qu’encourager
Je vous encourage beaucoup. Vous
avez fait certaines luttes toute votre vie
sans certainement voir le bout du tunnel. Mais le bout du tunnel est là, si on
ne le voit pas encore, nous le verrons. Il
faut que le feu prenne un peu partout
et que le monde entier soit pris dans ce
feu.
Tant qu’à nous, nous allons nous retrouver chez-nous. Nous allons essayer de
nous concerter pour voir de quelle manière nous pouvons démarrer, au niveau
local peut-être, au niveau provincial et au
niveau national. Nous allons certainement
voir comment nous pourrions insérer le
Crédit Social dans ce que nous aurons
à préparer pour présenter aux évêques
de notre pays. Nous pourrions envisager
l’éducation, la formation du peuple dans
le même sens. Nous verrons et nous comptons sur vos prières.”
Mgr Gérard Mulumba Kalemba
Mgr Thomas Kaboré
Une Église de fidèles militants
Mgr Thomas Kaboré, de Burkina Faso,
président de la Commission Justice et Paix:
“Je suis venu ici surtout à cause de Mgr Basile. Nous avons découvert ici une Église de fidèles militants pour l’avènement du Règne de
Dieu. Ce qui m’a frappé c’est le thème: «Du
pain pour tous et l’économie au service de
l’homme». Ce que j’ai découvert surtout: comment les banques volent aux États leur rôle de
fabriquer la monnaie. C’est donc une découverte pour moi.
La fonction régalienne du pays c’est de
faire sa monnaie pour les besoins du pays.
Et si on avait cette possibilité, cela changerait dans le pays. Là, le pays serait vraiment souverain et pourrait se développer.
Surtout quand on voit que l’argent se fabrique si simplement même par des écritures,
avec la confiance bien sûr dans ces échanges. C’est vraiment une perspective intéressante. Nous vivons dans une situation, une
fausseté.”
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Oct.-Nov.-Déc. 2010
Pauline Marois veut que sa politique de mort soit imposée à l’Afrique
Les Africaines ne veulent pas tuer leurs enfants par l’avortement
Mme Pauline Marois, du Parti québécois,
une laïciste notoire, travaille non seulement
à la destruction de la race canadienne par la
promotion de l’avortement et de l’euthanasie,
mais elle est remplie de zèle pour introduire
l’avortement en Afrique.
Le 2 juin 2010, Mme Hayat-Hassan-Ali, une
Africaine résidente de la ville de Québec, a
adressé la lettre suivante à Mme Pauline Marois
et elle l’a fait parvenir à différentes autorités
religieuses et civiles du Québec et du Canada.
Quand cette lettre a été rédigée par Mme
Hayat-Hassan-Ali, c’était dans la période où
le Cardinal Ouellet, qui était encore parmi
nous, avait soulevé une polémique sur la place
publique, parce qu’il avait démontré sa position
ferme contre l’avortement. Mme Hassan-Ali
prend la défense du Cardinal Ouellet et veut
réveiller les consciences des Canadiens français
qui ne savent pas reconnaître tout le bien que
l’Église leur a fait par le dévouement inlassable
des religieux et religieuses.
Un grand merci à Mme Hayat-Hassan-Ali
pour ses exhortations ! Jadis nous avons
envoyé des missionnaires canadiens en
Afrique. A présent, nous avons besoin des
Africains pour nous évangéliser. Revenons
à nos racines religieuses et militons pour la
vie avant qu’il ne soit trop tard.
Yvette Poirier
par Mme Hassan-Ali
Madame Marois,
L’Afrique est fière, elle est pour la vie. Si vous
partez une bataille pour l’avortement au nom de
la femme africaine, je ne suis pas d’accord.
Les femmes n’ont jamais demandé d’aide
pour se faire avorter parce que les enfants en
Afrique sont considérés comme une bénédiction
du ciel. Je suis la dix-huitième d’une famille, sans
compter mes cousins et mes cousines. J’ai toujours mangé mes trois repas par jour. Avec un
morceau de pain, on est capable de partager en
Afrique.
L’Afrique est capable de prendre son destin
en main. Les femmes africaines veulent décider elles-mêmes. La femme africaine est heureuse de donner la vie, de mettre des enfants
au monde. En Afrique, on n’avorte pas des
femmes violées. Ce sont les grands-parents,
les frères et les sœurs, les cousins et cousines
qui gardent les bébés.
Si vous aimez tant l’Afrique et les femmes africaines, ne mettez pas de pression sur nous. Nous
ne voulons pas tuer nos enfants. Nos enfants
sont notre richesse, la relève de notre continent.
L’impôt que je paye depuis plusieurs années, ce
n’est pas pour tuer, c’est pour protéger la vie.
Pourquoi cet argent ne viendrait-il pas pour soutenir la famille et l’éducation des enfants ?
Favorisez donc la famille
Moi, je suis inquiète pour mon pays d’accueil.
Comment un peuple peut-il se construire un pays
s’il tue ses propres enfants ? Un pays qui n’a pas
de relève finit par mourir. Favorisez donc la famille ! Pourquoi les lois sont-elles si compliquées
relativement aux services d’adoption ? Pourquoi
ne pas aider les filles à confier leurs enfants en
adoption ? Pourquoi ne pas donner l’argent aux
Oct.-Nov.-Déc. 2010
femmes afin qu’elles puissent garder leurs enfants au lieu de payer si cher pour les faire avorter ?
Comment allez-vous pouvoir donner la citoyenneté québécoise à des immigrants quand
votre peuple est en train de mourir ? Dans dix ou
quinze ans, on n’aura plus assez de monde pour
travailler. En favorisant l’avortement, le peuple
va disparaître. Avec qui allez-vous construire votre pays… avec qui ?
J’appuie monsieur Harper à 100%. Je suis
d’accord avec le Premier Ministre du Canada qui
aide les familles et non l’avortement. Il veut utiliser l’argent des citoyens pour préserver la vie et
les enfants à naître. C’est clair !
Respectez-nous ! Ne comptez pas sur les gens des communautés culturelles pour faire de la propagande pour
l’avortement et lutter contre le gouvernement
du Canada qui a refusé de donner l’argent pour
l’avortement. Ne faites pas de la politique sur
notre dos.
Quelle injustice ! Quelle insulte !
Pourquoi les pays colonialistes ne nous redonnent pas toutes les richesses qu’ils nous ont prises ? Nous sommes assez intelligents pour avoir
nos propres idées, nos propres valeurs culturelles et religieuses. Si l’Afrique est devenue pauvre c’est en raison de quoi ?… Les grands de ce
monde qui veulent décider pour l’Afrique. Quelle
injustice ! Quelle insulte !
En Afrique, ce sont les religieux et les religieuses qui nous ont le plus aidés à nous défendre
du colonialisme. Ces missionnaires venus d’ici
ont donné leur vie afin de nous tirer de nos misères, ce sont eux qui nous ont apporté le plus
à nous, les Africains. Ce sont les religieux et les
religieuses qui nous aidés le plus à nous relever
après avoir été dépouillés par nos colonisateurs
qui nous ont tout volé. Nous sommes très reconnaissants aux évêques qui ont été les gardiens
des valeurs naturelles, de la protection de la vie
et de la transmission familiale en Afrique.
Vous crachez sur l’Église
Qui a bâti vos écoles et vos hôpitaux
Ça me fait de la peine qu’un pays comme
le Québec crache au visage de ses bienfaiteurs.
Si vous parlez encore français, si vous avez des
écoles, des hôpitaux… n’est-ce pas en grande
partie grâce au dévouement des communautés
religieuses ?
Plusieurs immigrants sont scandalisés par votre façon de traiter vos ancêtres, vos éducateurs,
vos bienfaiteurs… Pas de respect pour vos racines, pas de respect pour votre héritage ancestral. Ça devrait être votre fierté ! Pas de respect,
pas de reconnaissance pour vos bienfaiteurs.
Vous insultez à tour de rôle le Cardinal Ouellet.
C’est comme si vous crachiez au visage de Monseigneur François de Montmorency Laval qui a
donné toute sa fortune pour bâtir une grande
partie de votre pays, vos écoles françaises, vos
hôpitaux, les services aux pauvres. Vous n’avez
aucun respect pour les autorités religieuses.
Je suis d’accord à 100% pour le cardinal Ouellet. Fidèle à sa conscience de pasteur, il dit non à
la mort. Il défend la vie et tente de lutter afin de
favoriser les mamans qui voudraient garder leur
bébé. Les pasteurs de son Église doivent parler
pour protéger les personnes et la vie. Le cardinal
ne veut pas faire plaisir aux gens en se disant
d’accord avec l’avortement, il est naturellement
pour la vie et il défend les personnes.
L’Afrique a préservé le sens du sacré et sa
croyance en Dieu. L’Afrique compte sur Dieu, sur
le Seigneur et non sur les être humains.
Mme Hayat-Hassan-Ali
L’avortement, une des pires expériences pour la femme
Déclaration des évêques du Québec, le 16 mars 1973
“Certains pensent, sur la foi des slogans à la mode, que la libération de la femme, sa promotion
personnelle, familiale et sociale, passe par la libération de l’avortement. Pourtant la preuve est faite
depuis longtemps que l’avortement, même légal, est une des pires expériences qui, croyante ou
non, la femme puisse vivre: une expérience qui, dans sa chair parfois, et très souvent dans son
âme, laisse des traces indélébiles.
Nous en appelons à toutes les mères, celles d’hier et celles de demain: la vraie liberté de la
femme vis-à-vis de la maternité réside-elle dans la possibilité d’avorter quasi à discrétion ? Ne réside-telle pas plutôt dans la possibilité qui lui serait offerte de mener chacune de ses grossesses
à terme, à l’abri des difficultés matérielles et morales qui pèsent parfois d’un poids si lourd sur sa
décision ?
Dans cette perspective, nous ne pouvons nous contenter de rappeler le caractère sacré de la
vie prénatale et le respect qui lui est dû, ni de réclamer pour l’enfant à naître la protection de la
loi. Nous nous associons à tous les chrétiens et à tous les hommes de bonne volonté qui luttent,
individuellement ou en groupes, pour rendre toujours plus juste, plus fraternelle, plus humaine,
la société dans laquelle la mère et l’enfant sont appelés à s’intégrer; qui travaillent à améliorer par
des mesures et des projets appropriés, le sort de la mère au travail ou au foyer, celui des familles
nombreuses ou particulièrement démunies, celui des enfants infirmes ou mentalement retardés.
La libéralisation de l’avortement serait de la part de la société une fausse solution à des problèmes humains, familiaux et sociaux bien réels, dont il importe avant tout d’identifier et de supprimer les causes. Il s’agit de fournir à la vie en germe des conditions d’accueil et d’épanouissement
telles que célibataire ou mariée, chaque mère en détresse, prise en charge par la communauté,
redevienne vraiment libre d’obéir à la loi de sa conscience et de son cœur.” — Les évêques
Si le peuple canadien-français a survécu c’est grâce à l’Église qui lui a enseigné les lois
saintes du mariage. Les familles nombreuses et unies par le lien indissoluble du mariage ont
peuplé la province de Québec et se sont étendues dans les autres provinces du Canada et dans
la Nouvelle-Angleterre, aux États-Unis. Elles fournissaient à l’Église de nombreuses vocations
sacerdotales et religieuses. La province de Québec était l’État au monde qui fournissait le
pourcentage le plus élevé de vocations sacerdotales et religieuses à l’étranger, dont l’Afrique a
été bénéficiaire. Revenons aux valeurs familiales basées sur le catholicisme.
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Le Conseil de l’Europe a reconnu le droit de l’objection de conscience
Concernant surtout l’euthanasie et l’avortement
Victoire de Notre-Dame du Rosaire
La député britannique Christine McCafferty
a présenté à l’Assemblée parlementaire du
Conseil de l’Europe, un Rapport qui demandait de limiter la pratique de l’objection de
conscience en Europe, surtout dans le domaine de l’avortement et de l’euthanasie.
Le 7 octobre 2010, le Conseil de l’Europe
devait exprimer par un vote sa décision.
Avec une loi semblable, les médecins, infirmiers et infirmières, tout le personnel attaché aux soins médicaux, ne pourraient plus
invoquer l’objection de conscience pour ne
pas participer directement ou indirectement à
l’euthanasie et à l’avortement.
L’évêque du diocèse de Toulon, en France, a
demandé à ses diocésains de réciter un chapelet ou bien de jeûner le jour du 7 octobre, fête
de Notre-Dame du Rosaire, pour que ce projet
de loi soit renversé. D’autres autorités religieuses ont commandé des prières. Beaucoup de
catholiques de l’Europe et du monde entier ont
prié et jeûné en cette fête solennelle. Au centre
de Vers Demain, à Rougemont, ce jour-là, nous
avons offert la récitation du Rosaire et notre
Messe quotidienne, à cette intention particulière.
Projet de loi rejeté
Grande victoire de Notre-Dame du Rosaire,
le 7 octobre 2010: le Conseil de l’Europe a reconnu le droit de l’objection de conscience et
rejeté le projet de loi de Mme McCafferty.
Voici des extraits de ce qui a été publié à
Rome par (ZENIT.org.), le 7 octobre 2010:
“Ce projet de résolution a été entièrement
remplacé par un nouveau texte qui affirme,
défend et promeut le droit du personnel médical à l’objection de conscience.
Dans une déclaration à ZENIT, Grégor Puppinck, directeur de l’ECLJ (European Centre
Lumineuses conférences
Sur les problèmes du monde actuel
Maison de l’Immaculée, Rougemont
Chaque mois, aux dates suivantes 24 octobre. 28 novembre. 26 décembre
10 heures a.m.: Ouverture. Chapelet
Rapports des apôtres revenant de mission
Midi: dîner dans le réfectoire de la Maison
de l’Immaculée, chacun apporte ses
provisions.
1.30 à 4.30 heures p.m. Conférences
3.30 hres p.m. Confessions
5.00 hres p.m. Sainte Messe à la chapelle
de la Maison de l’Immaculée.
6.15 hres p.m. souper avec ses provisions
Aux réunions de Vers Demain,
tous se présentent modestement
vêtus. Les dames en robe non décolletée (pas plus d’un pouce en
bas du cou) à manches dépassant le coude et à jupe couvrant
les genoux. Messieurs et dames
en shorts ne sont pas admis.
Page 16
for Law and Justice) se réjouit de ce renversement complet de perspective.
«Le Conseil de l’Europe réaffirme la valeur
fondamentale de la conscience humaine, et
de la liberté face aux tentatives d’instrumentalisation idéologique de la science et de la
médecine», affirme-t-il.
La résolution adoptée affirme que «nul hôpital, établissement ou personne ne peut faire
l’objet de pressions, être tenu responsable ou
subir des discriminations d’aucune sorte pour
son refus de réaliser, d’accueillir ou d’assister un
avortement (…)»
La nouvelle résolution «affirme, défend
et promeut le droit du personnel médical à
l’objection de conscience; elle s’applique non
seulement aux médecins, mais à tout le personnel médical engagé directement ou indirectement dans un acte de procédure d’avortement, d’euthanasie; elle s’applique non
seulement aux individus, mais aussi aux institutions, hôpitaux et cliniques, privées mais
aussi publiques; (Madame McCafferty voulait
obliger les hôpitaux catholiques et autres à
pratiquer l’avortement); et elle (cette nouvelle résolution) protège contre les discriminations et pressions exercées contre le personnel médical objecteur», a commenté Gregor
Puppinck.
«C’est une grande victoire de la culture
et de la justice», a conclu Gregor Puppinck.
— Jesús Colina
L’Ordre des Infirmières du Québec
Voici une autre nouvelle très encourageante: l’Ordre des infirmières du Québec s’oppose
à la légalisation de l’euthanasie.
Continuons de prier avec ferveur le Rosaire
pour obtenir l’abolition complète des lois sur
l’avortement et l’euthanasie et que l’euthanasie
ne soit jamais légalisée en Amérique et dans
le monde entier. Prions, jeûnons et sacrifionsnous pour obtenir des législations en conformité avec la loi de Dieu: «Tu ne tueras point».
Yvette Poirier
L’Afrique recherche une alternative
Pour mettre fin à la pauvreté de ses pays riches en ressources naturelles
Deux Archevêques et cinq Évêques sont
venus assister à notre semaine d’étude et à
notre congrès international 2010. Nous avons
suivi le sage conseil de Mgr Placide Mukendi,
de la République démocratique du Congo,
qui nous avait conseillé d’inviter les évêques
des pays d’Afrique, afin qu’ils puissent venir
se pénétrer de cette formule économique du
Crédit Social, qui permettrait de mettre fin au
scandale de la pauvreté dans le monde et qui
appliquerait la Doctrine Sociale de l’Église.
De nombreux laïcs et prêtres nous avaient
demandé une lettre d’invitation pour venir
participer à notre semaine d’étude, mais la
plupart d’entre eux ne pouvaient obtenir un
visa. Mgr Placide de nous dire: “Les évêques
vont obtenir facilement un visa. En venant
participer à la semaine d’étude et au congrès,
ils vont nécessairement comprendre cette solution qui mettrait fin à la pauvreté”. Cela s’est
bien réalisé.
Tous les évêques participants nous ont
fortement invités à nous rendre dans leur
diocèse afin de permettre la formation d’un
personnel pour répandre cette lumineuse solution du Crédit Social en Afrique. Prions le
maître de la moisson d’envoyer des ouvriers
à sa vigne, afin de nous permettre de répondre à toutes les invitations.
Nous remercions nos généreux bienfaiteurs qui nous ont permis de faire toutes ces
invitations et ont contribué à défrayer des déplacements.
pourvoyeur de l’Oeuvre des Pèlerins de saint
Michel, qui rendra sûrement possible le financement de ces grands projets d’expansion de
par le monde.
Il nous est difficile d’inviter un évêque sans
lui offrir un billet d’avion. Nous voudrions
aussi apporter une petite contribution à des
prêtres et des laïques qui désireraient bien
venir, mais sans aide extérieure, cela leur serait impossible.
Nous vous remercions d’avance pour votre grande générosité. Nous prions Dieu de
vous remettre au centuple toutes vos largesses. Tout pour la plus grande gloire de Dieu
et le salut des âmes.
Marcel Lefebvre
Invitation spéciale
Gens de Montréal et de Laval
Vous êtes invités à la réunion
Du 2e dimanche de chaque mois
14 novembre. 12 décembre. 9 janvier
1.30 hre p.m.: heure d’adoration
2.30 heures p.m.: Réunion
Eglise St-Bernardin
7979 8e Avenue, Ville Saint-Michel
Pour le mois de mars 2011, des évêques
qui sont venus nous proposent plusieurs
noms à inviter. Nous prions saint Joseph, le
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Pour informations:
tél. 514-856-5714
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Oct.-Nov.-Déc. 2010
Le Crédit Social est une mine de diamants
Résumé du discours de Maître Françoise A.
Kaudjhis-Offoumou, membre de la Commission Justice et Paix:
Me Françoise A. Kaudjhis-Offoumou
Chers congressistes, venus des quatre
coins du monde, je voudrais commencer par
vous féliciter, féliciter particulièrement les Pèlerins de saint Michel qui dans la simplicité, dans
l’humilité, le courage et la persévérance sont
aujourd’hui ce qu’ils sont, de famille en famille,
de génération en génération. En tout cas, félicitations à tous et toutes, pour votre constance,
pour votre détermination.
des sans-voix parce qu’il restaure la dignité humaine à l’homme. En disant dans mes impressions préliminaires que le Crédit Social est tout
un projet de société... J’adhère ici maintenant
au Crédit Social.
J’ai participé à la semaine d’étude des Pèlerins de saint Michel du 27 août au 3 septembre et je suis de plain-pied dans le congrès. Ce
congrès qui vous permet de vous arrêter pour
faire le point de vos activités, de votre acheminement et de dégager une nouvelle perspective.
Nous voulons vous dire merci de nous associer
pleinement. Je vous assure que c’est avec un
sentiment de joie, un sentiment de fierté.
Héritage gigantesque
Oui je dis bien: je suis fière des Pèlerins de
saint Michel à cause de leur humilité, à cause
de leur honnêteté, à cause de tout ce qu’ils
ont fait pour cette Œuvre, malgré ce lourd, ce
grand héritage que M. Louis Even et Mme Gilberte Côté-Mercier leur ont légué. L’héritage
est gigantesque. Et j’ai un sentiment de joie à
cause de la mine d’or, que dis-je, la mine de
diamants que représente le patrimoine dont
vous avez hérité et que vous voulez partager.
Ce patrimoine, ce trésor, j’allais dire cette mine
de diamants, c’est bien le Crédit Social.
Nul n’ignore ici que la pauvreté est la forme
la plus insidieuse, la plus nocive, la plus gravissime des violations des droits humains. Et
trouver le moyen de combattre le scandale de
la pauvreté, ce moyen-là est un trésor. C’est
pourquoi j’ai parlé de mine de diamants. Le
Crédit Social est donc un trésor. Il est la voix
Je me ferai fort d’être votre porte-parole
avec les Révérends Pères Richard et Martial
qui sont ici avec moi, qui sont membres de la
Commission Justice et Paix. Je me ferai fort
d’être votre porte-parole auprès de Son Excellence l’Archevêque Mgr Marie-Daniel Dadiet.
Mgr Dadiet est vice-président de la Conférence
épiscopale et Président de la Commission épiscopale Justice et Paix, et archevêque du Korhogo, et c’est lui qui nous a demandé de venir
ici. Je vous assure de toutes ses bénédictions.
Le Crédit Social, je poursuis, est une réalité,
mais il n’est pas encore connu face à tout le
bien qu’il peut procurer aux nations. Et c’est
pourquoi je voudrais très humblement et personnellement vous exhorter à diffuser à grande
échelle vos projets-pilotes, à travers l’Afrique
qu’on a qualifié de continent le plus pauvre et
en particulier, la Côte-d’Ivoire. Vous pouvez demander à des évêques d’accepter d’introduire
dans leur programme de séminaire l’enseignement sur le Crédit Social en lien avec l’enseignement de la Doctrine Sociale de l’Église.
Je voudrais demander ensuite d’utiliser si
vous avez au niveau du Canada ou ailleurs des
canaux, sinon vous avez des media, vous avez
des bulletins pour mener des campagnes de
sensibilisation, des campagnes d’information,
d’éducation et de communication pour faciliter, pour convaincre davantage le monde pour
le Crédit Social. Et enfin je voudrais vous demander également de forcer le partenariat avec
la Commission Justice et Paix de Côte d’Ivoire,
d’Afrique et d’ailleurs.
La diffusion de votre journal Vers Demain.
Vers Demain porte tout un titre évocateur,
Vers Demain, parce que vous avez l’avantage
de penser au futur. C’est une vision futuriste
et véritablement, je vous félicite pour le choix.
Avec Vers Demain vous pouvez convaincre les
générations futures.
La méditation du rosaire
J’ai constaté qu’il y a chaque jour, ici, la méditation du rosaire. Et je vous félicite également
pour cela. Je vous en félicite parce que je suis
personnellement officier de la Légion de Marie.
Et le Rosaire est la meilleure arme pour lutter
contre Satan. Satan lui-même reconnaît cela.
Satan fuit devant la récitation du chapelet, la
méditation du chapelet, simplement parce que
dans le chapelet on a l’impression de répéter,
de radoter mais ce n’est pas cela. À chaque station, vous avez une facette de la vie de Jésus à
méditer et Satan même l’a avoué. Ce n’est pas
le Pape Paul VI qui vous dira le contraire. Satan a même avoué que l’arme qui lui fait le plus
peur dans la religion catholique, c’est le rosaire
parce que ça le fait fuir.
Je poursuis en vous demandant très respectueusement de ne pas tenir compte des ‘on dit’,
des provocations. Pourquoi ? Parce que vous
devez savoir que sans orage, sans tempête, il
n’a point d’arc-en-ciel…
Je vais terminer en demandant à Jésus miséricordieux par l’intercession de l’Immaculée,
Mère de toutes grâces, saint Joseph et saint
Michel Archange d’accorder à toutes vos prières l’application du Crédit Social et toutes vos
prières pour les Pèlerins de saint Michel, leurs
familles et leurs amis, son divin amour, afin
que nous puissions l’aimer de tout cœur de parole et d’action et que jamais, jamais nous ne
cessions de le prier.
Me Françoise A. Kaudjhis-Offoumou
M. l’abbé Claude-Michel Goua, Me Françoise Kaudjhis-Offoumou, M. l’abbé Richard Kouamé, M. l’abbé Martial Boni
M. l’abbé Patrice Savadogo, Son Excellence Benjamin Kouamé Konan, Ambassadeur de Côte d’Ivoire près du Saint-Siège
Oct.-Nov.-Déc. 2010
Journal Vers Demain, 1101 rue Principale, Rougemont, QC, Canada — J0L 1M0
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Page 17
Contre les taxes, pour le dividende
Tous capitalistes, tous héritiers
Une économie généreuse comme l’économie spirituelle de l’Église
par Louis Even
——————————
—————
Vous avez peut-être vu dans votre région
des pancartes, avec l’inscription: Contre les
taxes, pour le dividende. Ce sont des pancartes créditistes; et je crois qu’elles expriment un
sentiment que tout le monde partage.
Les taxes, vous le savez trop bien, sont de
l’argent pris dans votre porte-monnaie par les
municipalités, par les commissions scolaires,
par le gouvernement provincial, par le gouvernement fédéral. Il y en a qui sont prises dans
l’enveloppe de paye du travailleur; d’autres,
comme les taxes de vente, sont ajoutées au
prix des choses que vous achetez; d’autres ont
pu être payées d’abord par le manufacturier
ou par les intermédiaires, et sont incluses dans
les prix de vente que tout le monde paie. Personne n’aime les taxes pour lui-même; elles
enlèvent du pouvoir d’achat, et le taxé ne peut
pas se procurer autant de produits que si la
taxe n’existait pas.
Et le dividende, lui ? C’est tout le contraire;
c’est de l’argent mis dans le porte-monnaie.
Argent pas attaché au travail de celui qui le reçoit, mais au capital qu’il a placé dans une entreprise. L’entreprise paie les ouvriers pour leur
travail, et cela s’appelle salaire. Mais elle paie
aussi le capitaliste qui a mis ses fonds dans
l’entreprise, même si ce capitaliste ne fait rien,
même s’il est à se promener aux Bermudes
pendant que les ouvriers font profiter ce capital par leur travail. La paie au capitaliste s’appelle dividende. S’il travaille en même temps
lui-même dans l’entreprise, il touche deux revenus: le salaire dû à son travail et le dividende
dû à son capital. Personne ne nie le droit du
capitaliste à un dividende proportionné à son
capital placé dans l’entreprise.
Tous capitalistes
Eh bien, le Crédit Social enseigne que nous
sommes tous des capitalistes, et que nous
avons donc tous droit à un dividende périodique, que nous soyons salariés ou que nous
soyons sans emploi.
Pour comprendre cela, il faut d’abord reconnaître d’autre capital que le seul capital-piastres. Si vous mettez à la disposition d’une manufacture une propriété qui vous appartient,
ou une invention de vous, ce n’est pas de l’argent, mais c’est quand même un capital réel,
qui permet à la manufacture de faire quelque
chose grâce à votre propriété ou à votre invention. Et vous avez certainement droit, n’est-ce
pas, d’en attendre une récompense, même si
vous n’y travaillez pas personnellement, même
si ce sont d’autres qui font votre propriété ou
votre invention produire des résultats.
Justement, le Crédit Social soutient, et personne ne peut nier, qu’il y a dans la produc-
Page 18
tion autre chose que des piastres et du travail d’ouvriers. Si la production moderne
fournit des choses plus vite et en plus grande
abondance qu’autrefois, ce n’est pas parce
que les ouvriers travaillent plus longtemps ou
plus dur. C’est le contraire qui est vrai. Leurs
semaines d’emploi sont plus courtes, leur travail moins pénible, surtout là où il y a des machines perfectionnées et des moteurs pour les
faire marcher.
Supprimez ces machines modernes, supprimez les procédés techniques modernes de
production, quand même l’ouvrier travaillerait
plus dur et plus longtemps, quand même le
bailleur de fonds y mettrait plus de piastres, le
rendement serait beaucoup plus lent et beaucoup plus petit.
Le gros de la production moderne est donc
dû au perfectionnement des moyens de production, aux machines de plus en plus efficaces, à l’énergie motrice de plus en plus abondante, à la science appliquée au progrès.
Et là nous y sommes. Qui est propriétaire
de ces perfectionnements accomplis d’une génération à l’autre ? Qui est propriétaire des inventions qui se sont succédé, l’une servant de
marche vers une autre plus parfaite ? Qui est
propriétaire de la science appliquée ? Qui est
propriétaire du progrès — le plus grand facteur de production, le principal capital réel de
la production moderne ?
Le Crédit Social répond: C’est tout le monde
de la génération actuelle qui est propriétaire
héritier de ce que nous ont légué les générations précédentes. C’est là un capital communautaire. Personne vivant aujourd’hui ne peut
dire: «C’est à moi, tout cela. C’est moi qui ai
inventé la roue, le levier. C’est moi qui ai inventé la machine à vapeur. C’est moi qui ai
trouvé le moyen de faire de l’électricité avec
des chutes d’eau». Pas plus qu’il ne peut dire:
«C’est moi qui alimente ces chutes d’eau en
évaporant l’eau des mers et des lacs et en la
condensant en pluie». Pas plus qu’il ne peut
dire: «Moi encore qui ai inventé les moteurs
à explosion qui permettent à des automobiles
de rouler sur toutes les routes et à des avions
de sillonner les cieux. Moi qui ai mis la chimie
au service de l’industrie». Non, non. Tout cela
est le fruit progressif des générations de chercheurs, d’inventeurs, d’ingénieurs, d’artisans,
et de l’existence de forces naturelles qui sont
un don de Dieu pour tous.
C’est là un immense héritage dont personne n’est le propriétaire exclusif, et dont tout le
monde est cohéritier. Donc, tout le monde doit
en tirer quelque chose. Tout le monde doit en
retirer un dividende, dans la mesure de plus
en plus grande où ce capital communautaire
devient productif.
Tout le monde ? — Mais oui, puisque c’est
un bien général, dont personne ne peut réclamer la propriété exclusive.
Louis Even
Mais ce serait de l’argent pas gagné ! Pas gagné, en effet, au même titre que le salaire accordé à l’ouvrier; mais dû quand même au même
titre que le dividende au capital-piastres.
Tous héritiers
J’ai écrit tout à l’heure les mots héritage,
héritiers. Vous savez tous ce qu’est un héritier.
Voici un père qui laisse à son fils, en héritage,
une propriété ou une somme d’argent. Le fils
n’a peut-être jamais travaillé sur la propriété
du père. Il n’a peut-être jamais gagné personnellement un sou de sa vie. Va-t-on pour cela
lui nier le droit à l’héritage de son père, sous
prétexte qu’il ne l’a pas gagné ? — Non, on
dira: Son père l’a gagné pour lui, il y a droit. Et
la loi protège son droit à cet héritage.
De même, le grand facteur de production
moderne, la science appliquée, le progrès, n’a
été gagné ni par vous ni par moi. Mais il a été
gagné pour vous comme pour moi, par les générations qui nous ont précédés et nous l’ont
transmis, tout comme notre génération le
transmettra, sans doute grossi encore, à celle
qui nous succédera. Pourquoi nous nier cet héritage, sous prétexte que nous ne l’avons pas
gagné personnellement ? Pourquoi les industriels, ou les embauchés, ou les capitalistes à
piastres profiteraient-ils seuls de cet héritage
commun ? Eux ont certainement droit à une
récompense pour ce qu’ils font actuellement;
mais le fruit résultant aujourd’hui des efforts
et des progrès des générations passées doit
apporter quelque chose à tout le monde. Le
fait qu’il y ait encore des complètement dépourvus aujourd’hui est une preuve qu’on refuse la part due à tous du revenu d’un capital
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(suite en page 19)
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Oct.-Nov.-Déc. 2010
Tous capitalistes, tous héritiers
(suite de la page 18)
qui appartient à tous. C’est une injustice.
Personne ne doit naître dépourvu dans un
monde enrichi par tant d’acquisitions accumulées qui ne sont le produit de personne vivant
aujourd’hui. C’est un héritage, dont nous sommes tous cohéritiers. C’est tellement vrai que,
malgré le système actuel qui nie cette splendide vérité, on appelle les pauvres des déshérités. Pour qu’ils soient des déshérités, il faut
qu’ils aient eu droit à un héritage et qu’on les
en ait privés.
Économie généreuse
On déplore qu’aujourd’hui la richesse se
concentre entre quelques mains. Pas surprenant quand on déshérite les membres de la
société et qu’on laisse les plus forts ou les plus
audacieux manger les faibles ou les moins violents.
Entrez dans une usine. Vous y voyez des
employés: reconnaissons le droit à leur salaire.
Vous voyez des machines, payées avec de l’argent des bailleurs de fonds; reconnaissons le
droit des capitalistes-piastres à un dividende
sur les profits. Mais dans ces machines, il y a
une invention, une patente, sans laquelle ce
ne serait que des pièces d’acier. Cette invention, qu’on peut appeler l’âme de la machine,
c’est là une acquisition transmise, qui n’aurait
jamais été ni faite ni transmise sans la vie en
société. C’est cela qui doit apporter un dividende à tous les membres de la société.
L’autre dividende, celui des hommes à piastres, est déterminé par la compagnie qui bénéficie de ces piastres. Le dividende à tous, que
propose le Crédit Social, doit être décidé par
la société elle-même, comme revenu d’un capital de la société investi dans tout le système
producteur.
Voilà bien une économie distributive autrement plus ensoleillée que celle qui cause tant de
soucis à tant de monde aujourd’hui. Une économie distributive généreuse comme l’abondante production moderne, et n’oubliant personne, assurant à chacun une part couvrant
au moins les premières nécessités de la vie et
croissant pour chacun à mesure du progrès
dans la production, tout en laissant en plus une
récompense adéquate à la production pour la
mise en oeuvre de ce capital commun.
Et ne trouvez-vous pas que cette économie
distributive, proposée par le Crédit Social, ressemble passablement à l’économie spirituelle
de l’Église ? Est-ce que tous les chrétiens ne
sont pas invités à puiser abondamment au tré-
sor spirituel de l’Eglise, bien plus qu’ils ne peuvent le mériter par leurs seules oeuvres personnelles ? Certes, chacun d’eux a encore le mérite
de ses propres bonnes oeuvres (tout comme
dans le Crédit Social on reconnaît encore le
droit de l’employé à un salaire). Mais outre
cela, tous les chrétiens peuvent bénéficier de
dons gratuits (grâce veut dire gratuité) gagnés
pour eux par Notre-Seigneur, la sainte Vierge
et les saints. Ne dit-on pas que nous sommes
héritiers, co-héritiers de Jésus-Christ ?
Pourquoi une économie temporelle calquée
sur ces principes de solidarité et de générosité,
n’est-elle pas acclamée avec empressement
par tous et réclamée avec instance ? Pourquoi ? Parce qu’elle est encore trop ignorée,
trop incomprise; et parce qu’on a longtemps
hypnotisé l’humanité avec une philosophie de
jansénisme économique, entretenue par les
puissances financières et par ceux qui tiennent
à mieux dominer les autres en les maintenant
aux confins de la privation, quand ce n’est pas
dans une extrême pauvreté.
M. et Mme Lucien Blais
Grands Pèlerins, de grands tenaces
Louis Even
Vers Demain Février 1968
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Où prendre l’argent ?
par Louis Even
——————————
—————
Toujours cette question-là
Quand vous demandez de doubler les allocations familiales, d’augmenter la pension
de vieillesse, d’étendre la portée d’application
de la pension aux invalides, on vous répond:
“On est tous pour ça. On ne demanderait pas
mieux. Mais où prendre l’argent ?”
Vous n’entendez jamais objecter: “Mais où
trouver les produits pour en permettre plus
aux enfants, aux vieillards, aux invalides ?”
C’est pourtant de produits que vivent les
enfants et leurs parents, les vieux, les infirmes. L’argent de l’allocation ou de pensions,
c’est seulement pour pouvoir obtenir des produits et des services.
*
*
*
Lorsque vous représentez à votre Conseil
municipal l’urgence d’un aqueduc, d’égouts,
de pavages, le Conseil vous fait répondre:
“Nous comprenons cette urgence. Nous
avons des plans tout prêts. Mais, où prendre
l’argent ?”
On ne vous fait pas dire: “C’est très bien;
mais où trouver des ingénieurs, des bras, des
matériaux ?”
C’est pourtant avec des matériaux, des
bras, des ingénieurs, qu’on réaliserait ces
projets. L’argent n’a pas d’autre but que de
permettre d’utiliser ces moyens, qui existent.
*
*
*
Si votre paroisse a besoin d’une église,
qu’attend-elle pour la construire, sinon l’argent ?
Matériaux, architectes, entrepreneurs, maçons et autres ouvriers spécialisés — tout ce
qu’il faut pour bâtir existe.
La preuve que toutes ces choses-là existent, c’est que, une fois hommes et matériaux
mis à l’ouvrage, l’église sera bâtie en un ou
deux ans; tandis que, la plupart du temps,
on prendra encore une vingtaine d’autres années, ou davantage, pour trouver l’argent qui
représente le montant de ces matériaux et de
tout ce travail.
C’est la même chose avec nos commissions scolaires.
*
*
*
Au fils de cultivateur qui est de trop sur la
terre paternelle exploitée par son frère plus
âgé, dites qu’il y a des terres neuves à ouvrir
sur son bon sol en Abitibi, où des terres abandonnées à mettre en rendement dans la paroisse voisine, il vous répondra: “J’aimerais
bien cela. Mais où prendre l’argent pour me
procurer un tracteur, de la machinerie agricole, des animaux, de la graine de semence,
pour faire revivre cette vieille terre près d’ici,
ou pour tailler une ferme neuve en forêt ?”
Le garçon ne vous répliquera jamais:
“C’est bien beau; mais où trouver un tracteur, des animaux, des semences ?” Il sait
parfaitement où trouver ces choses-là, les
vraies choses qu’il lui faudrait. Mais l’argent
Page 20
qu’il demande seulement pour se procurer
ces choses qui existent, où le prendre ?
blés quand tant de bras mendiaient de l’emploi ?
Là où il y en a
Les gens n’ayant plus d’argent, le gouvernement ne pouvait pas leur en prendre.
S’adresser aux réservoirs d’épargnes ? Réservoirs sonnant le creux quand des gens manquant d’argent ne sauraient épargner. Problème apparent sans issue.
Où prendre l’argent ?
Un voleur vous répondrait: “Il faut prendre
l’argent là où il y en a, à condition évidemment de réussir à le prendre”. Et l’art du voleur consiste à trouver les moyens de prendre
sans être pris lui-même, s’il tient à rester voleur et non pas à devenir prisonnier.
Votre Conseil municipal est un peu dans
le même cas. Il lui faut prendre l’argent là où
il y en a. Mais pour lui, l’opération porte un
autre nom: au lieu de s’appeler «voler», elle
s’appelle «taxer». Et l’art du taxateur consiste
à être capable d’en prendre le plus possible
sans gâter complètement la source, ou sans
outrer tellement les contribuables que ceux-ci
en mettent un autre à sa place à la première
occasion.
Les gouvernements supérieurs ne procèdent pas autrement. Celui de Québec aime à
répéter qu’il n’a pas d’autre argent que celui
qu’il peut tirer là où il y en a: du public par les
taxes, ou de manipulateurs d’argent par des
emprunts, avec promesse de taxes à venir
pour tout rapporter et un peu plus au manipulateur.
Le gouvernement fédéral, pourtant constitutionnellement souverain en matière d’argent, se comporte de la même manière. C’est
lui qui nous a si souvent répondu: “On voudrait bien hausser les allocations familiales,
mais nos finances ne le permettent pas. Où
prendrait-on l’argent ? Il faudrait taxer davantage et les contribuables se trouvent
déjà surtaxés.”
Là où il n’y en a pas
L’argent, c’est le droit d’utiliser ce qui est
utilisable. Pour le consommateur, c’est le droit
d’obtenir les produits qui sont devant lui et
le sollicitent. Pour des gouvernements, c’est
le droit d’utiliser des moyens de production
pour réaliser des projets publics.
Quand le public consommateur est insuffisamment muni de pouvoir d’achat, et quand
en même temps le gouvernement n’a pas
assez d’argent pour procéder à ses programmes, public et gouvernement se trouvent bêtement pris.
Et cela est arrivé. On a même vu le gouvernement souverain du Canada — et les gouvernements d’autres pays aussi, en même
temps — rester en face de ce vide pendant
toute une décade, la crise des années ‘30.
De toutes ces années-là, les orignaux, les
ours, les chevreuils, les siffleux, tous les animaux de nos bois, gros et petits, continuaient
à profiter de ce qu’ils trouvaient devant eux.
Pas de crise pour eux, quand la nourriture
abonde. Ce genre de crise — rester ventre
vide devant des greniers pleins — c’est, paraît-il, le privilège d’êtres doués de raison !!!
... Parce que: Où prendre l’argent ? Questions
que seuls se posaient des hommes civilisés.
Où prendre l’argent ? Où prendre le droit
de toucher aux produits qui s’entassaient au
lieu de s’écouler ? Où prendre le droit de produire davantage pour des besoins non com-
Et pourtant, on en est sorti un jour, et comme sous le coup d’une baguette magique.
Quand ? Le jour où la guerre mondiale No 2
vint donner une piqûre à des humains stupidement affamés devant l’abondance et momifiés devant des facilités de production sans
précédent.
Mais comment a-t-on pu sortir de là sans
argent ? — On en est sorti avec de l’argent.
Et comment a-t-on pu trouver de l’argent,
quand il n’y en avait plus nulle part ? — En allant en chercher là où il n’y en avait pas.
La veille de la déclaration de guerre, Mackenzie King disait ne pouvoir trouver cinq
sous pour les chômeurs. Le lendemain de la
déclaration de guerre, il trouvait tout l’argent
voulu pour changer les chômeurs en soldats
ou en producteurs de munitions de guerre.
Pas d’argent en août: sécheresse depuis
dix ans. Fontaine d’argent en septembre, et
tant qu’il en faudra pour six années de guerre.
Donc l’argent a surgi là où il n’y en avait
pas.
Voilà bien un soufflet retentissant donné à
tous les luminaires de l’économie orthodoxe,
qui avaient taxé de fous et de menteurs les
créditistes quand ils disaient:
“L’argent, ça se crée, ça se crée d’un trait
de plume, et il est criminel de laisser des êtres
humains dans les privations rien que par refus de ce trait de plume.”
De quoi aussi faire les chefs de gouvernements souverains d’alors baisser la tête de
(suite en page 21)
Superstition, injure contre Dieu
Le Nouvel Âge initie ses adeptes aux pratiques occultes: idolâtrie, superstition, sorcellerie,
magie noire… Toutes ces injures envers notre
Créateur sont des transgressions contre le premier commandement de Dieu.
Le premier commandement de Dieu que nous
avons appris par cœur: «Un seul Dieu tu adoreras et aimeras parfaitement» est exprimé ainsi
dans l’Exode 20,2): «Tu n’auras pas d’autres
Dieu devant moi.» Dans le Compendium du Catéchisme catholique au numéro 445, il est écrit
que dans ce premier commandement, «Dieu interdit la superstition, qui est une déviance au
culte dû au vrai Dieu et qui s’exprime encore
sous diverses formes de divinisation, de magie,
de sorcellerie et de spiritisme».
Voici d’autres informations tirées de divers
catéchismes: «La superstition est le péché de
ceux qui accordent à un être créé ce qui n’appartient qu’à Dieu seul. Attendre de certaines
choses, des effets qu’elles n’ont pas la vertu de
produire est de la superstition, parce que ces
effets n’étant pas produits naturellement, sont
l’œuvre du démon, il y a un pacte au moins tacite…»
Journal Vers Demain, 1101 rue Principale, Rougemont, QC, Canada — J0L 1M0
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Oct.-Nov.-Déc. 2010
Où prendre l’argent?
(suite de la page 20)
honte et battre leur coulpe: “Que nous avons
donc été bêtes de ne pas faire pour nos chômeurs, hier, ce que nous faisons pour ces
mêmes individus devenus employés de la
plus grande tuerie organisée de l’histoire.”
Le non-sens financier
Il n’y avait pourtant pas besoin d’une guerre pour s’apercevoir que le monde souffrait
d’une crise purement artificielle. Élu président
pour la première fois en 1932, Roosevelt trouvait la situation absurde. Il disait:
“Je n’admettrai jamais que dans ce pays,
15 millions d’hommes défilent sans travail et
meurent de faim devant des greniers remplis
de trois années de récoltes invendues.”
Et Roosevelt essaya d’y remédier par ses
plans à teinte socialiste, quand il aurait dû instituer le Crédit Social. Mais pour tout ce qui
concernait la finance, il s’en remettait à son
secrétaire du Trésor, Morgenthau. Un jour que
M. J. J. Harpell, de Garden City Press (SteAnne-de-Bellevue), accompagnant M. Damien Bouchard dans une visite à Washington,
voulut parler de monnaie et de crédit avec le
président Roosevelt, celui-ci demanda à M.
Harpell s’il comprenait quelque chose dans
cette affaire de crédit. M. Harpell répondant
qu’il croyait, en effet, en comprendre passablement, le président lui dit:
“Vous avez de la chance, et je vous engage à aller voir monsieur Morgenthau. Moi,
je n’y vois que du bleu et je m’en remets entièrement à mon secrétaire du Trésor, qui me
dit qu’il faut procéder prudemment en matière monétaire.”
table d’opération ou sous les dictats des
maîtres de la finance.
Il fallait faire la guerre: l’obstacle d’argent
disparaissait.
La question Où prendre l’argent n’a donc
plus de sens quand n’existe pas la question
de savoir Où trouver les produits.
Louis Even
Journal Vers Demain, 15 janvier 1957
Prions pour nos chers défunts
Madame Joseph Viens (Ghislaine Prud’homme)
a quitté cette terre, âgée de 84 ans, le 3 octobre,
dans le beau mois du Rosaire. Il n’y a pas de doute
que c’est Notre-Dame du Saint Rosaire qui est
venue la cueillir. Que de Rosaires, madame Viens
a récités dans sa vie avec son époux Joseph et
ses chers enfants. Elle était d’une distinction
et d’une délicatesse exquises, elle incarnait la
douceur, l’amabilité, la charité, et l’humilité.
Bien unie à son mari, elle hébergeait et recevait
à sa table les Pèlerins de passage à Ste-Angèle.
Toujours accrochée au bras de son époux, elle
assistait à toutes nos assemblées et nos congrès
à Rougemont et ailleurs. Bel exemple d’un couple
uni !
Les Viens ont été parmi nos familles les plus
dévouées pour l’Oeuvre de Vers Demain, par
l’apostolat, par la distribution des circulaires et par
de multiples autres services.
La guerre elle-même, d’ailleurs, était
l’aboutissement de conditions ayant leur origine dans le non-sens, financier. Un banquieréconomiste français, Alexandre St-Phalle, disait récemment (Jeune Patron, nov. 1956):
Nous nous souvenons de M. et Mme Edmond
Lampron. Soutenus par tous leurs enfants, ils ont
été les porte-flambeaux du journal Vers Demain
dans leur région et ils le sont encore dans le cimetière où le drapeau de Vers Demain flotte encore
sur leur tombe. Parce qu’ils étaient charitables et
parce qu’ils aimaient les pauvres, ils avaient bien
compris le Crédit Social et ils savaient que c’était
la vraie solution au problème de la pauvreté dans
le monde. Grâce à eux et à leur dévouement, Vers
Demain aujourd’hui, va porter l’espoir de la libération aux pauvres de tous les pays d’Afrique et
dans plusieurs pays pauvres du monde.
Oct.-Nov.-Déc. 2010
116 pages. Prix 5 $ 2 $ pour les frais postaux au
Canada, les autres pays 5 $.
Pèlerins de saint Michel
1101 Principale, Rougemont, QC, J0L 1M0
Canada Tél: 450 469 2209
- Fax: 450 469 2601
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“La monnaie, dit encore St-Phalle, doit
s’accorder à la production et aux marchandises en circulation.”
Dimanche le 24 octobre, à l’occasion de l’assemblée mensuelle des Pèlerins de saint Michel,
la sainte Messe a été célébrée pour le repos de
l’âme de madame Viens. On sut bien, pour la guerre, passer outre
au credo des orthodoxes. La guerre fut financée tout de suite, par de l’argent de chiffres,
portant le nom d’argent scriptural (argent
d’écriture), prenant naissance dans les livres
de banque, d’un trait de plume, sans attendre
une once de plus de métal jaune. On faisait fi
de l’articulation de la monnaie à l’or, et autres
balivernes vénérées, propres surtout à hypnotiser une humanité qu’on veut tenir sur la
Le livre le plus intéressant, le moins coûteux, et
le plus apprécié. Offrez-le à vos proches. Ils vous
seront reconnaissants de leur avoir fait connaître la
réponse à la crise économique actuelle.
Pourquoi ne sait-on plus où trouver de
l’argent lorsque, au lieu de financer une tuerie, il s’agit de permettre à des enfants, à des
familles, à des vieillards, d’être nourris, vêtus,
logés, soignés convenablement ?
Si «prudemment» que la grande république comptait encore 12 millions de chômeurs
aux États-Unis lorsque vint la guerre en 1939.
Sans entrer immédiatement dans le conflit,
les États-Unis bénéficièrent de la «piqûre» de
la guerre en devenant l’arsenal des Alliés. Et
après Pearl Harbor, avec son pays en pleine
guerre, Roosevelt dénonça de nouveau le
non-sens financier, déclarant qu’il ne permettrait pas au «financial nonsense» d’entraver
l’utilisation de tous les matériaux et de toute
la main-d’oeuvre disponibles pour la poursuite de la guerre.
“Le tragique entêtement des financiers
orthodoxes qui prétendent que la monnaie
est une marchandise, a été la cause principale de la crise 1929-1939. Crise grave, puisqu’elle a engendré directement la deuxième
guerre mondiale.”
Un livre qui émerveille tout le monde
Offrez-le à vos amis
Mme Pierrette Lampron-Lyonnais, de Ste-Séraphine d’Arthabaska, est décédée en octobre. Elle
nous a quittés jeune encore. Elle était si aimable,
si charitable, nous l’aimions beaucoup. Dieu aussi
aime les personnes aimables, il aimait sa Pierrette
encore plus que nous et il avait hâte de l’avoir en
sa compagnie et de la rendre heureuse près de
lui. C’est la joie de la grande rencontre définitive
et éternelle.
Pierrette avait hérité du coeur charitable de ses
parents, elle a soutenu et soigné sa chère maman
dans les moments difficiles de sa vieillesse. Elle
recevait toujours bien aimablement les Pèlerins
de saint Michel. Tous les membres de la famille
Lampron ont leur visage gravé dans l’oeuvre de
Vers Demain.
Nos sincères sympathies à la famille ! Que la
Vierge Marie reçoive Pierrette dans ses bras de
Mère.
Homme de Vérité, il a reconnu la Vérité
Léandre Carré décédé
Léandre Carré, est
décédé au Labrador,
le 24 juillet, à l’âge de
84 ans. Ses funérailles
et son inhumation ont
eu lieu au Labrador
même, là où feue son
épouse l’attendait. Avant de déménager à
cet endroit, ils demeuraient à St-Hyacinthe,
près de Rougemont.
Léandre Carré a connu
notre Mouvement en
1952. Il était chauffeur
d’autobus à St-Hyacinthe. En montant sur
son autobus, une dame lui a remis un exemplaire
du journal Vers Demain. A partir de ce moment,
il s’est mis à fréquenter les assemblées et à se
joindre toutes les fins de semaines aux équipes
de porte en porte pour recueillir de l’abonnement
au fameux journal Vers Demain qui l’avait conquis.
Son épouse l’appuyait. Ils étaient tous les deux de
grands apôtres de Vers Demain. Leurs garçons,
Robert et Vincent, ont sacrifié des années de leur
jeunesse à plein temps dans l’apostolat de Vers
Demain. Devenu veuf, M. Carré a partagé son
temps entre le Labrador chez son fils Vincent, à
Québec, chez sa fille, et surtout à Rougemont où il
passait de longs mois chaque année pour aider les
Plein-Temps. Homme adroit en tout, il fut d’un précieux secours dans tous les domaines à partir de
l’électricité, la mécanique, la menuiserie, jusqu’à
la cuisine et le ménage, il servait aussi de chauffeur, cela jusqu’au dernier mois avant sa mort.
Jamais il n’a été ébranlé dans ses convictions.
Il était un homme de vérité et il a reconnu la vérité
dans le Crédit Social après l’avoir étudié, il lui est
resté fidèle jusqu’à la fin. Ce sont avec des hommes et des femmes de cette trempe, que le Mouvement a été solidement bâti.
Que Dieu accorde à Léandre Carré, ce bon et
fidèle serviteur le centuple de ses charités, en l’accueillant près de lui dans son Royaume de vérité,
de charité et de lumière.
Madame Jean-Rock Potvin, (Noëlla Duchesne)
est décédée le 2 octobre 2010, à l’âge de 86 ans et
9 mois. Elle était la mère de Jude Potvin, Pèlerin
de saint Michel à plein temps. Mme Potvin demeurait à Québec, autrefois à Desbiens. Ses funérailles
ont eu lieu le 7 octobre 2010, en la fête du saint
Rosaire. Elle est décédée dans le beau mois du Rosaire, en la fête des saints Anges, le premier samedi
du mois. C’est notre grande espérance que, portée
par les saints Anges, elle ait été accueillie amoureusement dans les bras de notre Sainte Mère la
Vierge Marie, Reine du Rosaire, au Ciel, notre Patrie céleste où tout est lumière, vérité, joie et bonheur. Nos sincères sympathies à Jude et à tous les
membres des familles Potvin et Duchesne ! Nos
prières les accompagnent.
Thérèse Tardif
Journal Vers Demain, 1101 rue Principale, Rougemont, QC, Canada — J0L 1M0
Thérèse Tardif
Tél.: Montréal (514) 856-5714; Rougemont: (450) 469-2209; Fax (450) 469-2601; www.versdemain.org
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Expansion de la pauvreté et de la misère dans les pays africains
Homélie de Son Excellence Mgr François Lapierre
tières d’un diocèse ou d’un pays, cette unité, je dirais, qui est l’action même de Dieu.
Alors, cette Eucharistie que nous célébrons
ce matin nous rappelle que le Seigneur refait
constamment notre unité, notre unité intérieure mais aussi l’unité de l’Église, l’unité de
nos diocèses, l’unité de nos communautés
chrétiennes.
Nous publions l’homélie de Son Exc. Mgr
François Lapierre, notre évêque du diocèse de
Saint-Hyacinthe, lors d’une messe paroissiale
concélébrée à Marieville, le mercredi de la semaine d’étude, avec de M. l’abbé Gérald Ouellet, notre curé, des évêques et des prêtres en
visite à Rougemont.
Congressistes et paroissiens assistaient à
la Messe. Après avoir salué Nosseigneurs, les
évêques et les prêtres, ainsi que l’ambassadeur
de Côte d’ivoire, Mgr Lapierre prononça son
homélie:
... Je vous salue et je vous dis ma joie que
vous puissiez être là. Je sais bien que c’est dans
le contexte de votre rencontre que vous vivez à
Rougemont, que vous êtes ici. J’aimerais également remercier nos amis, les Pèlerins de saint
Michel qui rendent possible cette rencontre
qui nous permet d’être ensemble ce matin et
de célébrer cette Eucharistie qui nous rappelle
l’unité du Corps de l’Église.
Nous avons à l’évêché, ici, de Saint-Hyacinthe, deux prêtres africains qui vivent avec nous,
nous avons un Bénédictin qui est du Congo, qui
étudie actuellement à l’institut de technologie
agricole, à Saint-Hyacinthe, et nous avons également un prêtre du Bénin qui est en train de faire
un post-Doctorat sur l’enseignement social de
l’Église, sur ce problème si important de la dette
des pays africains et qui étudie à l’Université de
Sherbrooke.
Un fossé entre l’Occident
et les pays du tiers monde
Et ce prêtre m’a prêté dernièrement un livre
qui a pour titre «La Haine de l’Occident». C’est
un livre écrit par un Suisse bien connu, Jean Ziegler. Dans ce livre, Jean Ziegler montre qu’il y a
présentement dans le monde, nous le savons,
mais il le montre dans des évènements, il le montre dans des faits bien concrets, il montre que
nous vivons dans un monde qui est profondément divisé, dans un monde qui est profondément marqué par cette histoire, qui existe déjà
depuis plusieurs siècles et qui fait qu’il s’est créé
un fossé toujours plus grand entre l’Occident
et les pays en général qu’on dit du Sud, qu’on
appelait du tiers monde ou des pays qui vivent
aujourd’hui dans des situations économiques,
politiques difficiles. Il montre bien dans ce livre
que cette réalité est tout à fait dévastatrice pour
le monde dans lequel nous vivons.
Eh bien ! ce matin, je ne suis pas venu ici pour
vous instruire sur un problème que vous connaissez mieux que moi, qui est ce problème de cette
profonde division du monde dans lequel nous
vivons aujourd’hui où il y a, nous le savons, une
accumulation de la richesse d’un côté et où il y
a une expansion de la pauvreté et de la misère
dans beaucoup d’autres parties du monde. Tout
cela est bien contraire au grand projet du Seigneur, au grand projet de Dieu qu’est le royaume
des cieux.
Nous voyons ce matin comment Jésus prenait à peine le temps de dormir pour annoncer
le royaume des cieux. Il est dit: “Au coucher du
soleil, tous ceux qui avaient des infirmes atteints
de maladie, alors Jésus était là en train de les
guérir. Des esprits mauvais sortaient de beaucoup d’entre eux en criant: ‘Tu es le Fils de Dieu’.
On dit: ‘Quand il fit jour, il sortit et se retira dans
un endroit désert’. Nous voyons comment Jésus
prenait à peine le temps de dormir pour annoncer ce royaume des cieux qui est un royaume de
justice et de paix.
Nous voyons donc comment le Seigneur a
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Ce que Paul rappelait aux Corinthiens, il
nous le rappelle encore aujourd’hui à nous
qui vivons en ce début du vingt et unième
siècle et qui avons à faire face à des défis qui
sont énormes, mais des défis où nous ne marchons pas seuls, le Seigneur est avec nous.
C’est ce que nous rappelle cette Eucharistie
que nous allons célébrer ce matin, pour que
votre rencontre, pour que vos échanges de
ces jours puissent porter beaucoup de fruits
et aider à la paix et à la justice, au renouveau
du monde où nous vivons. Amen
vécu totalement donné à sa mission. Et dans
la première lecture de ce jour, nous voyons
comment l’apôtre Paul incite la communauté
de Corinthe qui était une petite communauté,
à ne pas se diviser. Il incite la communauté de
Corinthe à vivre dans l’unité.
Il rappelle que ce n’est pas Apollos ou Paul
qui sont importants, mais c’est la construction de la communauté, que l’édifice de Dieu,
c’est la communauté chrétienne. Cet édifice de
Dieu, il est le signe parmi les nations de la présence du Seigneur. Mais si ce signe est divisé,
alors on ne fait qu’imiter le monde dans lequel
nous vivons, qui est un monde divisé, d’où la
très grande importance de l’unité de la communauté chrétienne.
Il est bon qu’il existe des groupes, des mouvements, qu’il existe bien des réalités dans
l’Église, mais au-dessus de tout nous devons
chercher sans cesse l’unité entre nous, l’unité
aussi au-delà de nos frontières. Et cette célébration, ce matin, nous montre bien cette
communion qui existe bien au-delà des fron-
= Mgr François Lapierre, p.m.é.
Mgr Lapierre a été profondément impressionné par la rencontre de ces évêques africains venant de pays très pauvres. Il nous livre un émouvant message dans son bulletin diocésain, «L’Envoi», d’octobre 2010. Voici un petit extrait:
«Dernièrement, huit évêques africains du
Congo, du Congo-Brazzaville et du Burkina Faso
ont visité notre diocèse. J’ai pu converser avec
eux et entendre à travers eux le cri des pauvres de
leurs pays. Ces évêques sont venus ici parce qu’ils
sont à la recherche de voies alternatives pour le
développement de leurs peuples. Ils ont la claire
vision que l’organisation financière de notre planète ne fait qu’approfondir la pauvreté où vivent
de larges secteurs de leurs populations.
... Ces évêques africains qui nous ont visités,
vivaient peut-être à leur insu la nouvelle évangélisation. Ils venaient nous interpeller sur des
questions qui sont au cœur de l’évangile.»
= Mgr François Lapierre, p.m.é.
Siège de Jéricho 2011
7 jours et 6 nuits d’adoration
Devant le Saint Sacrement Exposé
du 20 au 26 mars
Dimanche, 27 mars, assemblée mensuelle
Semaine d’étude de la Doctrine Sociale
de l’Église et de son application
pour vaincre la crise et la pauvreté
du 28 mars au 6 avril
Maison de l’Immaculée, 1101 Principale, à Rougemont
450-469-2209 ou 514-856-5714 - www.versdemain.org
Nous vous attendons nombreux à cette semaine d’adoration, suivie de l’assemblée mensuelle et de la semaine d’étude. Nous avons beaucoup de grâces
à demander et nous devons approfondir notre vocation de patriotes catholiques pour hâter le triomphe du Christ-Roi sur les nations.
Journal Vers Demain, 1101 rue Principale, Rougemont, QC, Canada — J0L 1M0
Tél.: Montréal (514) 856-5714; Rougemont: (450) 469-2209; Fax (450) 469-2601; www.versdemain.org
Oct.-Nov.-Déc. 2010
Cette année, M. Marcel Lefebvre est allé
en Afrique porter le flambeau du Crédit Social
Mme Rosa-Marvin Munguia
557 abonnements
M. et Mme Carlos Reyes, de l’Équateur, 691 abonnements dans l’année
M. Reyes est le rédacteur du journal espagnol “San Miguel”
Mme M. Arroyo Gutiérrez
Propagandiste au Mexique
Gustavo Martinez, du Paraguay
Apôtre de la Croisade
René Drouin
534 abonnements
Nous avons félicité au congrès ces cinq jubilaires. De gauche à droite: M. Lambert Boucher, 5 ans, M. Melvin Sickler, 35 ans
Mlle Florentine Séguin, 55 ans, Mlle Diane Guillemette, 35 ans, et Mlle Hélène Lachance, 25 ans
Oct.-Nov.-Déc. 2010
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Le dimanche du congrès, procession du Saint Sacrement de
l’Église Saint Michel de Rougemont vers la chapelle de la
Maison de l’Immaculée
Arrivée du Saint Sacrement à la chapelle de la
Maison de l’Immaculée
À l’église de Marieville, le mercredi de notre semaine d’étude, en compagnie de S. Exc. Mgr François Lapierre,
notre évêque, de notre curé, M. l’abbé Gérald Ouellet, l’équipe des deux Archevêques, des cinq évêques
et des prêtres que nous avons eu l’honneur d’accueillir à notre semaine d’étude.
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Oct.-Nov.-Déc. 2010