Les emplois d`avenir peinent à séduire en Eure-et
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Les emplois d`avenir peinent à séduire en Eure-et
A la Une EURE-ET-LOIR > CHARTRES 12/06/13 - 06H06 Les emplois d’avenir peinent à séduire en Eureet-Loir Lu 259 fois contrat avenir - CAMPION Emmanuel Seulement 152 des 700 emplois d’avenir prévus d’ici la fin de l’année ont été signés en Eure-et-Loir, explique Didier Martin. Le préfet espère que la machine va s’accélérer. Le compte n’y est pas. Six mois après la mise en œuvre des emplois d’avenir, mesure phare du gouvernement contre le chômage, l’Eure-et-Loir a bien du mal à atteindre ses objectifs. Le 6 juin, seulement 152 contrats avaient été signés dans le département. On est très loin des 700 emplois d’avenir prévus d’ici la fin de l’année. « Compte tenu de la situation économique du département, je trouverais dommage de ne pas utiliser tous les emplois que nous sommes en mesure de créer. Les jeunes sont là, les fonds sont là, il faut maintenant trouver des employeurs », martèle Didier Martin, préfet d’Eure-et-Loir. Les associations ne jouent pas le jeu Sur le terrain, les missions locales de Chartres, Dreux, Nogent-le-Rotrou et Châteaudun sont en première ligne. Elles sont chargées de mettre en œuvre le dispositif, en partenariat avec Pôle emploi et Cap emploi. Mais le constat est là : la mayonnaise ne prend pas. « On est à 44 emplois d’avenir signés sur un objectif de 248 en 2013 sur l’arrondissement de Chartres. Comme toute nouvelle mesure, la mise en route est un peu délicate », reconnaît Brigitte Labelle, la directrice de la mission locale de Chartres. Elle regrette que les associations ne jouent pas le jeu. « On n’a signé que trois contrats dans milieu associatif. C’est un peu frustrant. Les responsables que l’on rencontre nous disent qu’ils ne peuvent pas embaucher à cause de problèmes d’encadrement. La loi prévoit que les jeunes doivent être formés et suivis par un tuteur. Beaucoup d’associations vivotent avec des bénévoles. Elles n’ont pas de moyens pour suivre les jeunes. » Pour atteindre l’objectif des 700 emplois, le département va devoir passer la vitesse supérieure. « Il faudra signer une centaine de contrats par mois, Aujourd’hui, nous en sommes à une moyenne de trente. Un emploi d’avenir, ça coûte 20.000 € à l’État. Cela fait 14 millions d’euros injectés dans l’économie du département si on atteint l’objectif à la fin de l’année ». Le préfet multiplie les initiatives pour faire accélérer les choses. Il a écrit à tous les maires du département et aux responsables d’EPCI (Établissement public de coopération intercommunale). Il vient de réunir des responsables associatifs. L’un de ses espoirs est que les assouplissements consentis par le gouvernement permettent de lever certains freins à l’embauche. Seul l’avenir nous le dira… Hélène Bonnet