les miserables - Compagnie Sans Père
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les miserables - Compagnie Sans Père
LES MISERABLES un spectacle de la compagnie sans père en partenariat avec le collège françois couperin DISTRIBUTION Jean Valjean : Matthieu Louis-Marie Javert : Matthias Laliberté Marius : Clothilde Bouan Fantine : Ludmilla Bouakkaz Cosette (grande) : Jeanne Pollacchi / Coline Traverson Eponine (grande) : Claire Choquet M. Thénardier : Eliott Appel / Yumi Sean Mme Thénardier : Jacqueline Williams / Emma Tillier Gavroche : Eugénie Jakubyszyn / Anna Gianforcaro Cosette (petite) : Solène Didi-Mangin / Filomène Roquefort Eponine (petite) : Garance Pak / Justine Chauzy Enjolras : Adrien Borras Les Lovely Ladies : Nina Carrance, Nicolas Potiquet, Léontine Maurel-Paurd, Justine Laporte, Margot Deshayes, Eugénie Paquereau, Clémentine Lefeuvre, Kate Gérard Le contre-maître / Le proxénète : Virgile Tonus Le client fortuné : Nina Carrance L’arracheur de dent : Arthur Roussel La vendeuse de cheveux : Kate Gérard Sœur supérieure : Manon Iside Sœur Baptistine : Kate Gérard Madame Magloire : Justine Laporte L’aubergiste : Clémentine Lefeuvre Les policiers : Salomé Descamps, Héloïse Pompidou L’habitant : Benjamin Cubizolles Le juge : Jules Mariot La grand-mère de Marius : Justine Laporte Le directeur du chantier : Arthur Roussel Fauchelevent : Manon Iside Les Montparnasses (amis des Thénardiers) : Solène Didi-Mangin, Juliette Cusey, Virgile Tonus, Camille Metzger, Lucie Biezanowski, Marie Sainjon Les clients de l’auberge : Arthur Roussel, Shaï Bokobza, Sybilla Chkroun, Violette Clapeyron, Juliette Cusey, Salomé Descamps, Margot Deshayes, Rosalie Duroux, Déborah Ewenczik, Inès Monjal, Virgile Tonus, Nina Carrance, Kate Gérard, Justine Laporte, Clémentine Lefeuvre, Elodie Lin Les révolutionnaires : Eugénie Paquereau, Virgile Tonus, Rosalie Duroux, Sophia-Louise Stratmann, Manon Iside, Nina Carrance Les filles de l’usine : Leyslie Laffont, Camille Metzger, Lucie Biezanowski, Juliette Cusey, Manon Iside, Nina Carrance, Léontine Maurel-Paurd, Violette Clapeyron, Margot Deshayes, Shaï Bokobza, Sybilla Chkroun, Marie Sainjon Les soldats de l’armée : Juliette Cusey, Arthur Roussel, Margot Deshayes, Déborah Ewenczik, Salomé Descamps, Héloïse Pompidou, Camille Turmel-Peltier, Benjamin Cubizolles, Sybilla Chkroun Les amis de Gavroche : Inès Monjal, Mateo VincentDenoble, Jules Mariot, Carel Diasonama, Celian Cusey, Romane Ollier, Paloma Monet, Elodie Lin, Laura Berezel, Chimène Llanos, Jeanne Poëncin-Burat, Mila Chansarel, Iola Fague, Arwen Maes Collège François Couperin 2 allée des Justes - 75004 Paris Les habitants des barricades : Nossane Coulibaly, Victor Boulnois, Adèle Petit, Chloé Yang, Andrea-Sarah Campos, Leyslie Laffont, Camille Metzger, Shaï Bokobza, Violette Clapeyron, Lucie Biezanowski « Il faut bien que la société regarde ces choses puisque c’est elle qui les fait. » Victor Hugo Piano : Nicolas Esperne Percussions : Jean-Lémon Koné Costumes : Lucie Guillemet assistée de Marie Buisson Décoratrice : Amélie Madeline & Pauline Ciocca, assistées de Matthieu Louis-Marie dans le cadre de son stage de 1ère année menuiserie-décoration Administratrice : Élise Arlot Chargée de communication et conception graphique : Juliette Aymé Etudes de rôles et aide à la scénographie : Paul Aymé Direction artistique : Sarah Koné Nous remercions chaleureusement l’équipe technique du théâtre Monfort, ainsi que les directeurs Stéphane Ricordel et Laurence Magalhaes pour leur fidélité. Nous remercions également Hannah Bellicha, Lacina Koné, Cloé Gouriou, Doriane Leleu, Marine Dachary, Jean-Guy Pagny et Mapi pour leur aide. © Photo: P.AYMÉ Mercredi 11 Jeudi 12 Juin 2014 20h00 7 5 015 pa r i s 10 6 r u e b r a n c i on t h É Â t r e M O N F O RT Les citations sont extraites des Misérables, de Victor Hugo. [ Quel chemin parcouru depuis la rentrée et de la qualité du travail de la troupe. François Couperin ! artistique 2009 où j’ai reçu la Direction du collège Sarah Koné animait alors un atelier chant sur le temps de midi et c’est « Starmania » qui fut présenté à la salle des Fêtes de la Mairie IV. Le projet artistique réunit le chant, le théâtre et la danse, à parts égales. Il prit de l’ampleur au sein du collège qui proposa un aménagement horaire permettant aux « Classes Chantantes » de faire épanouir la qualité de la formation. Chaque niveau de classe bénéficie de deux heures hebdomadaires de répétition en plus d’une heure de Tutti auxquelles s’ajoute un week- end par mois de regroupement des élèves. Les 40 élèves volontaires et quelques anciens lycéens de seconde montent West Side Story pendant l’année 2010-2011. La signature d’une convention en 2011 avec le Théâtre Monfort scelle le partenariat culturel et apporte un appui professionnel aux Classes Chantantes. Le théâtre, lieu magique pour les élèves où ils font la connaissance des Professionnels qui œuvrent à la réalisation d’un spectacle. Pour plusieurs élèves de Troisième, ce sera une opportunité de stage d’observation passionnant et de perspectives de formation. Puis vient « Oliver ! » en 2011La capture de Javert (Matthias Laliberté) par Marius (Clothilde Bouan) et les révolutionnaires 2012. L’année scolaire 2012-2013 signe la c’est la promotion du projet : Sarah Koné se constitue en association et naissance de la Compagnie sans Père en convention de partenariat avec le collège. Lors d’une grosse colère, comme souvent sont les colères à l’adolescence, un enfant me dit : « Moi, je veux qu’ils me respectent les autres, parce que pour moi, la troupe c’est ma famille et on fait pas n’importe quoi avec sa famille ». C’était il y a quelques mois. Depuis, la colère est passée. Les mots restent. Rencontrer la Grande Troupe, c’est se retrouver face à un monde extraordinaire et multipolaire. C’est découvrir près de soixante-dix individus aux personnalités et aux sensibilités différentes. Travailler avec cette Grande Troupe, c’est inventer chaque jour une manière de fonctionner ensemble, créer dans le travail un lien où naît la possibilité d’un dialogue entre toutes ces personnalités. C’est « faire famille ». Construire minutieusement une identité partagée. C’est bâtir un rêve collectif et se donner ensemble les moyens de le réaliser. Forger dans l’aujourd’hui un patrimoine d’expériences fondé sur des valeurs communes aux histoires de chacun. « Faire famille » c’est s’organiser, se structurer, écrire l’aujourd’hui autour d’une éthique que chacun reconnaît et accepte. Apprendre l’exigence. L’appliquer autant à son travail qu’à soi-même. « Faire famille » c’est aussi savoir reconnaître à chacun sa place, son rôle et son importance. On a dit que l’adolescence était un monde sans colonne vertébrale. « Faire famille, » pour nous, c’est au quotidien faire la preuve du contraire. Car les expériences, il faut les recommencer et les recommencer encore, les modeler, jouer avec cette matière en transformation permanente et par dessus tout, ne pas travailler avec l’émotion mais avec la raison. L’émotion il faut apprendre à la reconnaître. Il faut la canaliser, la dompter parfois. Une fois l’émotion circonscrite, commence l’expérience artistique. La rencontre avec l’art ne peut pas être collective. Elle est forcément intime. Et c’est dans cet équilibre entre l’intime et le collectif que naît notre travail. Sarah Koné La Compagnie s’installe en résidence à Couperin. Les Directeurs du Théâtre Monfort renouvellent leur confiance à la troupe et lui témoignent une ouverture qui confirme les orientations prises et ouvrent de nouvelles perspectives ; qu’ils en soient ici remerciés. La naissance de la Compagnie Sans Père va donner à notre innovation sa dimension hors les murs de Couperin, la reconnaissance de l’exceptionnalité et de l’excellence du projet est en marche ! Le collège Couperin s’agrandit sur les locaux de l’ancienne école maternelle Miron, le préau donne alors un lieu confortable au travail de la troupe. Les élèves gagnent en compétences, la troupe qui fédère aujourd’hui prêt de 70 élèves-comédiens- chanteurs-danseurs rayonne sur la vie du collège et apporte une dynamique supplémentaire à l’établissement. « Mary Poppins » est présentée au Monfort en juin 2013, son succès témoigne de l’évolution La réussite de cet ambitieux repose membres du de personnel, la et projet sur l’entente des personnes troupe, des des parents, qui les encadrent. Les valeurs de partage, d’entraide, la collaboration vers l’objectif commun sont au cœur du projet. Il faut voir la motivation des élèves des Classes Chantantes, leur investissement chaque année dans la réalisation collective qui les questionne sur les thèmes de l’adolescence et du Vivre Ensemble ! Le projet reçoit régulièrement le soutien du Rectorat de Paris. Je remercie Monsieur Xavier Chiron, l’Action Délégué Académique à Culturelle, Levy-Delpla, Madame Conseillère Laurence technique du Recteur en charge de la CARDIE, Cellule Académique pour la Recherche, l’Innovation et l’Expérimentation ainsi que Madame Françoise Gomez et Madame Pascale Hertu, Inspectrices Pédagogiques Régionales respectivement de Lettres et d’Education Musicale pour leur attention bienveillante aux Classes Chantantes. Le Département de Paris nous accompagne aussi, le soutien financier à notre projet d’action remercie culturelle Alexandra est précieux. Cordebard, Je Denis Peronnet, Cécile Guignard et les Personnels de la DASCO en charge de l’aide aux projets éducatifs et culturels pour leur appui sans faille. Christophe Girard, Maire du IV est un soutien sans faille au projet et à notre collège, qu’il en soit ici remercié ! Les élèves les plus anciens sont maintenant étudiants en première année d’université, certains envisagent de se professionnaliser. Une petite troupe pré-professionnelle est formée en septembre 2012. Sarah Koné et Paul Aymé leur proposent de créer un spectacle en parallèle et en plus du travail de la Compagnie. C’est la « Petite troupe » qui donne quatre représentations de « Complaintes » au théâtre de l’Essaïon en mai 2013 et vient de présenter « Un geste d’amour ». La Compagnie signe cette année deux nouvelles Esperne, collaborations. pianiste et Avec Lucie Nicolas Guillemet, costumière dont le travail riche et exigeant s’ajoute à la progression de la troupe. Cette année, la troupe présente son nouveau spectacle : « Les Misérables ». Dominique Gory Principale du Collège François Couperin ] Présenter Les Misérables, c’est montrer que ce qui anime les personnages de Victor Hugo relève de toutes les époques. Les rôles principaux des Misérables ont été distribués non pas selon leur correspondance physique avec les personnages d’Hugo, mais selon la manière dont il leur était possible de comprendre leur trajectoire tracée par ce qu’implique leur condition. Ainsi, Ludmilla Bouakkaz, qui joue Fantine, n’est pas blonde comme dans le livre ; mais des deux traits qui écartèlent Fantine, la honte et le courage, elle se sert du deuxième, qu’elle a en commun avec le personnage d’Hugo, pour dresser sur scène celle « qui ne craint plus rien ». On aurait pu s’attendre à voir Matthias Laliberté en Marius, mais il interprète Javert, parce qu’il « introduit la ligne droite dans ce qu’il y a de tortueux au monde ». Clothilde Bouan Matthieu Louis-Marie dans le rôle de Jean Valjean interprète un Marius souple, agile, « songeur même au moment de l’action » et dont la solidité est toujours mise en péril par ses incertitudes. Les rôles doublement distribués proposent à chaque fois deux directions possibles, mais si chacun propose sa lecture, une ligne de force sert de monde commun : Cosette est de celles qui peuvent se plonger dans le chagrin mais en sortir. Les Thénardiers, grossiers et absurdes de cruauté, sont « de ces natures doubles qui passent quelquefois au milieu de nous à notre insu ». Enfin, Matthieu LouisMarie, le Jean Valjean de cette pièce, est un jeune homme qui a puisé en lui le sens de la justice et la bonté nécessaires au monde d’aujourd’hui. Dans cette oeuvre où il est question des trajectoires tracées par la fatalité et de celles qu’on se réapproprie, Victor Hugo ne cesse de poser la question de ce qu’il y a dans l’âme de ses personnages. C’est en trouvant leurs réponses propres, autonomes, vivantes à cette question, et en le faisant avec une conscience aigüe et mature, que les membres de la Compagnie Sans Père proposent cette version des Misérables. Paul Aymé