Fiche 2. La Valeur ou valeur d`échange I. Définition de la valeur d
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Fiche 2. La Valeur ou valeur d`échange I. Définition de la valeur d
Fiche 2. La Valeur ou valeur d’échange I. Définition de la valeur d’échange 1. Valeur d’usage et valeur d’échange La valeur d’échange d’une marchandise : capacité à s’échanger contre une quantité donnée d’une autre marchandise. « Adam Smith a remarqué que le mot Valeur a deux significations différentes, et exprime, tantôt l'utilité d'un objet quelconque, tantôt la faculté que cet objet transmet à celui qui le possède, d'acheter d'autres marchandises. Dans un cas la valeur prend le nom de valeur en usage ou d'utilité : dans l'autre celui de valeur en échange » (Ricardo, Des Principes de l’économie politique et de l’impôt, 1817). « La marchandise est d'abord un objet extérieur, une chose qui par ses propriétés satisfait des besoins humains de n'importe quelle espèce. Que ces besoins aient pour origine l'estomac ou la fantaisie, leur nature ne change rien à l’affaire. Il ne s'agit pas non plus ici de savoir comment ces besoins sont satisfaits, soit immédiatement, si l'objet est un moyen de subsistance, soit par une voie détournée, si c'est un moyen de production » (Marx, Le Capital, Livre 1er, 1867). « Les choses sont utiles dès qu'elles peuvent servir à un usage quelconque, dès qu'elles répondent à un besoin quelconque et en permettent la satisfaction. Ainsi, il n'y a pas à s'occuper ici des nuances par lesquelles on classe, dans le langage de la conversation courante, l'utilité à côté de l'agréable entre le nécessaire et le superflu. Nécessaire, utile, agréable et superflu, tout cela, pour nous, est plus ou moins utile. Il n'y a pas davantage à tenir compte ici de la moralité ou de l'immoralité du besoin auquel répond la chose utile et qu'elle permet de satisfaire. Qu'une substance soit recherchée par un médecin pour guérir un malade ou pour un assassin pour empoisonner sa famille, c'est une question très importante à d'autres points de vue, mais tout à fait indifférente au nôtre. La substance est utile, pour nous, dans les deux cas, et peut l'être plus dans le second que dans le premier » (Walras, Eléments d’économie politique pure, 1874). 2. Caractéristique de la valeur d’échange - La VE est relative - La VE d’une marchandise s’exprime en un numéraire, en une unité de compte. Valeur monétaire / valeur réelle II. Détermination de la valeur d’échange 1. L’approche classique de la valeur travail - Valeur d’usage et valeur d’échange « "Les choses, dit encore Adam Smith, qui ont le plus de valeur d'utilité n'ont souvent que fort peu ou point de valeur échangeable ; tandis que celles qui ont le 1 plus de valeur échangeable ont fort peu ou point de valeur d'utilité." L'eau et l'air, dont l'utilité est si grande, et qui sont même indispensables à l'existence de l'homme, ne peuvent cependant, dans les cas ordinaires, être donnés en échange pour d'autres objets. L'or, au contraire, si peu utile en comparaison de l'air ou de l'eau, peut être échangé contre une grande quantité de marchandises. Ce n'est donc pas l'utilité qui est la mesure de la valeur échangeable, quoiqu'elle lui soit absolument essentielle. Si un objet n'était d'aucune utilité, ou, en d'autres termes, si nous ne pouvions le faire servir à nos jouissances, ou en tirer quelque avantage, il ne posséderait aucune valeur échangeable » (Ricardo, Principes de l’économie politique et de l’impôt, 1817). - Causes de la VE : rareté ou quantité de travail « Les choses, une fois qu'elles sont reconnues utiles par elles-mêmes, tirent leur valeur échangeable de deux sources, de leur rareté, et de la quantité de travail nécessaire pour les acquérir. Il y a des choses dont la valeur ne dépend que de leur rareté. (…) Tels sont les tableaux précieux, les statues, les livres et les médailles rares, les vins d'une qualité exquise (…) Le plus grand nombre des objets que l'on désire posséder étant le fruit de l'industrie, on peut les multiplier (…) toutes les fois qu'on voudra y consacrer l'industrie nécessaire pour les créer. Quand donc nous parlons des marchandises, de leur valeur échangeable, et des principes qui règlent leurs prix relatifs, nous n'avons en vue que celles de ces marchandises dont la quantité peut s'accroître par l'industrie de l'homme, dont la production est encouragée par la concurrence, et n'est contrariée par aucune entrave » (Ricardo, Principes…, 1817). - La valeur des marchandises reproductibles dépend de la quantité de travail nécessaire pour les produire. « Dans l'enfance des sociétés, la valeur échangeable des choses, ou la règle qui fixe la quantité que l'on doit donner d'un objet pour un autre, ne dépend que de la quantité comparative de travail qui a été employée à la production de chacun d'eux » (Ricardo, Principes de l’économie politique et de l’impôt, 1817). - Le capital est du travail indirectement incorporé dans les marchandises. Il transmet de la valeur mais n’en crée pas. La théorie de la valeur-travail est-elle compatible avec le profit ? - Remarque 1 : terre, travail, monnaie sont échangés sans être produits par l’industrie humaine. Leur prix ne peut être déterminé par la théorie de la valeurtravail. - Débat sur la légitimité du profit 2. La valeur utilité - La valeur d’échange dépend de la rareté = utilité + disponible en quantité limitée. 2 Détermination symétrique par l’offre et la demande et non par les seules conditions de l’offre. - III. La valeur du travail, de la terre et de la monnaie se détermine comme celle des autres biens. Le capital peut avoir un prix, le profit. Conclusion. Détermination des valeurs d’échange par la concurrence 3