Accédez à la synthèse INSEE Saint Etienne - Région Rhône

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Portrait de
Saint-Étienne Métropole
Décembre 2007
Saint-Étienne Métropole est une communauté d'agglomération de 43 communes constituée autour du pôle urbain
de Saint-Étienne, troisième agglomération de Rhône-Alpes,
et de l'aire urbaine de Saint-Chamond. Dans sa partie ouest,
le territoire est formé de l'essentiel de l'agglomération
stéphanoise, qui s'étend jusqu'à Firminy, et de quelques
communes en bord de Loire. À l'est, il englobe le Pays du
Gier, qui comprend un fond de vallée industriel, urbain, et
les petites communes qui le dominent, en coteaux, sur les
flancs des Monts du Lyonnais et du Massif du Pilat.
Une partie du territoire possède donc un relief marqué. La
vallée est pour sa part traversée par l'autoroute qui relie
Lyon à Clermont-Ferrand.
La population est concentrée à Saint-Étienne et SaintChamond, et dans les communes proches, notamment dans
les deux pôles secondaires que constituent Firminy et
Rive-de-Gier. Ces deux communes, situées aux deux
extrémités du territoire, ont, comme les villes centres, un
bon niveau d'équipement en termes de services intermédiaires et sont donc des pôles d'attraction pour les
communes plus petites des alentours.
Une perte de population qui semble se ralentir depuis 1999
La totalité des 384 000 habitants de Saint-Étienne Métropole
vit dans l'espace à dominante urbaine. 97 % vivent en
agglomération et le territoire est donc, globalement, très
densément peuplé : 674 habitants au km². C'est deux fois
plus que dans la zone de référence, composée des 11 plus
grandes aires urbaines de Rhône-Alpes, car une grande
partie de la couronne stéphanoise, périurbaine et donc
moins dense, n'est pas incluse dans le territoire.
Le reste de la population (3 %) réside dans des petites
communes hors agglomération, mais dont au moins 40 %
des actifs travaillent dans les aires urbaines de SaintÉtienne, de Saint-Chamond ou encore de Lyon, toute
proche.
Depuis le milieu des années 70, Saint-Étienne Métropole a
Carte d'identité du territoire
Population
Poids dans la région
Densité (hbts/km²)
Part de la population dans l'espace à dominante urbaine
Part des moins de 20 ans
Part des 60 ans et plus
Indice jeunesse (moins de 20 ans / 60 ans et plus)
Relief et voies de communication
vu sa population diminuer : elle a perdu 10 % de ses
habitants, soit 44 000 personnes, entre 1975 et 1999 et elle
a poursuivi son déclin depuis 1999, mais sur un rythme plus
lent. Son solde naturel a toujours été positif, mais, relativement peu important, il ne compense pas les importantes
pertes migratoires (82 000 personnes entre 1975 et 1999).
Depuis 1999, le déficit migratoire semble s'être réduit
quelque peu, tandis que le solde naturel s'accroît.
St Etienne Métropole
1990
1999
409 976
384 322
7,7%
6,8%
720
675
99,9%
100,0%
26,6%
24,0%
20,8%
23,2%
1,28
1,03
Référence
1990
1999
3 318 053 3 486 807
62,0%
61,8%
315
331
98,5%
100,0%
27,1%
25,3%
17,3%
18,8%
1,57
1,35
Région
1999
5 645 847
129
86,1%
25,3%
20,0%
1,26
Source : INSEE - Recensements de la population 1999 (exploitation principale) et 1990 (exploitation exhaustive)
Intercommunalité
Nombre de communes
Dont membres d'un EPCI à fiscalité propre (01/2007)
St Etienne Métropole
43
100,0%
Référence
854
93,2%
Région
2 879
89,5%
Source : Direction Générale des Collectivités Locales
Note : Pour chacune des synthèses, le territoire étudié est comparé à un territoire baptisé "référence".
Pour les territoires à dominante urbaine, cette référence est constituée des communes de la région appartenant à l'une des 11 aires urbaines suivantes : Lyon,
Grenoble, Saint-Étienne, Genève-Annemasse (partie en Rhône-Alpes), Annecy, Valence, Chambéry, Roanne, Bourg-en-Bresse, Mâcon (partie en RhôneAlpes) et Saint-Chamond.
Pour les territoires à dominante rurale, cette référence est constituée de l'ensemble de la région Rhône-Alpes privée des communes appartenant à l'une des
11 aires urbaines.
La zone de référence prise en compte pour ce territoire est celle des territoires à dominante urbaine.
Périmètre en date de février 2007
1
Saint-Étienne Métropole connaît un phénomène de desserrement urbain classique, avec un dépeuplement des pôles
urbains au profit de leur périphérie. Les communes les plus
peuplées ont ainsi perdu 18 % de leurs habitants entre 1975
et 1999. Dans le même temps, les petites communes
situées de part et d'autre de la vallée, ou le long de la Loire,
connaissaient un développement important de leur
population (+ 45 % entre 1975 et 1999). Les communes du
nord de Saint-Étienne, un peu plus importantes, progressaient également (+ 20 %).
Depuis 1999, la baisse de la population a continué à SaintChamond et à Saint-Étienne mais s'est ralentie dans
cette dernière. La périurbanisation semble également se
poursuivre vers les communes de l'est.
Le phénomène de périurbanisation explique également une
bonne part des pertes migratoires enregistrées par le territoire : entre 1990 et 1999, les personnes qui l'ont quitté ont
été presque deux fois plus nombreuses que celles qui sont
venues s'y installer, d'où un solde migratoire largement
déficitaire de 28 000 personnes.
Saint-Étienne Métropole a ainsi perdu 3 400 habitants au
profit de la couronne périurbaine stéphanoise, ainsi que
3 600 personnes vers l'aire urbaine voisine de Saint-JustSaint-Rambert. Des départs ont également lieu vers les
zones rurales, d'où des déficits migratoires importants avec
le reste du département et la Haute-Loire voisine.
Au-delà de ces mouvements relativement locaux, le
territoire perd également des habitants dans ses échanges
avec le reste de la France, notamment les grandes villes
(2 700 personnes vers Lyon, 1 900 vers Paris).
Ces différentes pertes migratoires concernent toutes les
tranches d'âges, à l'exception des jeunes de 18 à 23 ans.
Saint-Étienne est en effet un pôle universitaire et attire les
jeunes d'une partie du département et de Haute-Loire.
Le déficit migratoire est en revanche particulièrement
important pour les jeunes actifs, et par suite pour les jeunes
enfants. Il se traduit par la perte de 17 % de la population de
30-34 ans entre 1990 et 1999. Après 40 ans, le déficit se
réduit notablement.
Nombre d'habitants en 1999
et évolution de la population entre 1990 et 1999
Toutes les catégories socioprofessionnelles sont concernées, mais tout particulièrement les cadres et les
professions intermédiaires : parmi les moins de 40 ans,
Saint-Étienne Métropole a perdu 31 % de ses cadres par
migrations entre 1990 et 1999, et 16 % de ses professions
intermédiaires. Le déficit migratoire est bien moins important
chez les ouvriers.
Une population âgée et ouvrière
Conséquence de ces pertes migratoires, à des âges plutôt
jeunes, la population de Saint-Étienne Métropole est relativement âgée : 23 % des habitants ont au moins 60 ans,
Evolution de la population depuis 1962
Base 100 en 1962
150
St Etienne
Métropole
140
130
Référence
120
110
Région
100
90
80
1962
1968
1975
1982
1990
1999
Source : Insee, recensements de la population
Taux de variation annuel de la population
%
1
0,5
0
- 0,5
-1
-1,5
75- 82
82- 90
90- 99
St Etienne Métropole
Taux de variation annuel moyen
75- 82
82- 90
90- 99
Référence
Variation due au solde naturel
75- 82
82- 90
90- 99
Région
Variation due au solde migratoire
Source : Insee, recensements de la population (dénombrement)
2
Flux migratoires par âge et par catégorie socioprofessionnelle (CS) entre 1990 et 1999
Par âge
Ensemble
moins de 15 ans
15-29 ans
30-39 ans
40-59 ans
60 ans et plus
Arrivées
38 486
7 903
14 253
7 517
6 051
2 762
Départs
Solde en %
de la population*
Solde
66 783
15 767
17 776
15 763
11 160
6 317
- 28 297
- 7 864
- 3 523
- 8 246
- 5 109
- 3 555
- 6,9
- 10,7
- 4,1
- 14,0
- 5,0
- 3,8
Source : INSEE - Recensement de la population 1999 (exploitation principale)
* Il s'agit de la population "en l'absence de migrations" (cf. méthodologie)
Par CS (plus de 15 ans)
Agriculteurs exploitants
Artisans, commerçants et chefs d'entr.
Cadres et professions intel. sup.
Professions intermédiaires
Employés
Ouvriers
Retraités
Etudiants et élèves
Autres inactifs
Arrivées
29
986
3 355
5 599
5 011
3 775
2 337
6 348
2 639
Départs
Solde
105
2 071
6 459
10 267
8 734
6 324
5 742
6 025
5 211
- 76
- 1 085
- 3 104
- 4 668
- 3 723
- 2 549
- 3 405
+ 323
- 2 572
Solde en %
de la population*
- 6,9
- 9,8
- 17,2
- 11,4
- 7,1
- 4,8
- 4,3
+ 0,8
- 5,9
Source : INSEE - Recensement de la population 1999 (exploitation complémentaire)
* Il s'agit de la population "en l'absence de migrations" (cf. méthodologie)
Les caractéristiques des logements
en 1999
Ensemble des logements
Résidences principales
Résidences secondaires et logements
occasionnels
Dont logements occasionnels
Logements vacants
St Etienne Métropole
Part
Evol 90/99 Evol 82/90
Nombre
en %
en %
en %
182 406
100,0
+ 2,5
+ 2,7
161 367
88,5
+ 1,6
+ 3,5
4 605
1 846
16 434
2,5
1,0
9,0
- 15,8
- 41,5
+ 20,6
- 10,3
Propriétaires (résidences principales)
72 941
45,2
Le parc des résidences principales
Habitat individuel - propriétaire
Habitat individuel - locataire
Habitat collectif - propriétaire
Habitat collectif - locataire non HLM
Habitat collectif - locataire HLM
Autres cas
161 367
38 160
5 092
34 526
37 332
35 468
10 789
100,0
23,6
3,2
21,4
23,1
22,0
6,7
Référence
Part
Evol 90/99 Evol 82/90
en %
en %
en %
100,0
+ 12,1
+ 11,1
88,9
+ 12,7
+ 11,9
- 12,1
- 31,6
+ 22,9
+ 5,4
- 0,7
4,1
1,0
7,0
+ 8,6
+ 16,5
50,5
+ 15,6
+ 23,0
+ 1,6
+ 20,2
+ 28,5
- 1,7
- 12,8
+ 5,8
- 7,3
+ 3,5
+ 33,0
- 5,8
+ 6,1
- 11,1
+ 7,9
- 10,8
100,0
29,9
4,7
20,5
20,9
16,4
7,6
+ 12,7
+ 19,0
+ 19,8
+ 11,4
+ 1,4
+ 20,1
+ 8,8
+ 11,9
+ 33,1
+ 25,6
+ 13,8
- 3,3
+ 14,4
- 10,4
+ 4,5
Source : INSEE - Recensements de la population 1999 (exploitation principale), 1990 (exploitation exhaustive), 1982 (sondage au quart)
Revenus annuels moyens et composition du revenu
En euros de 2004
Revenu annuel moyen par foyer fiscal
Foyers fiscaux non imposés (en %)
Revenu annuel par foyer fiscal imposé
Part des pensions et retraites dans le
revenu fiscal (en %)
St Etienne Métropole
1994
2004
14 213
14 802
51,9
51,3
22 328
22 928
Référence
1994
2004
16 159
18 182
45,7
43,3
24 146
26 117
Région
1994
2004
15 339
17 314
48,5
45,3
23 516
25 284
28,4
21,4
22,0
Source : INSEE - DGI - Revenus des foyers fiscaux
3
Ménages selon la catégorie socioprofessionnelle de la personne de référence
En %
Agriculteurs exploitants
Artisans, commerçants et chefs d'entr.
Cadres, prof. intellect. sup.
Professions intermédiaires
Employés
Ouvriers
Retraités
Autres, sans activité prof.
Ensemble des ménages
St Etienne Métropole
1990
1999
0,5
0,4
5,1
4,5
7,0
6,7
12,3
13,0
9,3
10,8
23,7
20,7
33,4
33,3
8,7
10,6
100,0
100,0
Référence
1990
1999
0,9
0,6
6,2
5,3
11,4
11,6
16,0
16,5
10,5
11,5
21,6
18,1
26,4
26,9
7,0
9,5
100,0
100,0
Région
1990
2,0
6,8
9,3
14,6
9,5
23,3
28,2
6,3
100,0
1999
1,3
5,9
9,5
15,4
10,6
20,3
28,7
8,3
100,0
Source : INSEE - Recensements de la population 1999 (exploitation complémentaire) et 1990 (sondage au quart)
pour seulement 20 % en moyenne en Rhône-Alpes et 19 %
dans la zone de référence. Ceci étant, cet écart s'est réduit
entre 1990 et 1999, car le nombre de personnes âgées
progresse moins rapidement qu'ailleurs. Celles-ci sont
surtout concentrées dans les communes les plus urbaines,
et leur part est plus particulièrement élevée autour de
Firminy et de l'Etrat.
Les enfants sont sous-représentés à Saint-Étienne
Métropole mais on y rencontre en revanche plus de jeunes
de 18 à 26 ans, du fait de la communauté étudiante de
Saint-Étienne. À partir de 21 ans, les jeunes sont cependant
un peu moins nombreux que dans les autres grandes aires
urbaines de la région, car Saint-Étienne n'offre pas toutes
les filières d'études disponibles par exemple à Lyon ou
Grenoble, ce qui peut amener certains étudiants à quitter le
territoire.
Du fait d'une population relativement âgée, les retraités sont
nombreux à Saint-Étienne Métropole (un ménage sur trois).
Les ouvriers sont également très présents dans ce territoire
à la tradition industrielle marquée. Dans la vallée, entre
Saint-Chamond et Rive-de-Gier, et autour du ChambonFeugerolles, la personne de référence est ouvrière dans au
moins un ménage sur quatre. En lien avec cette forte
composante ouvrière, la population étrangère est également
plus importante. Il s'agit, dans près de 7 cas sur 10, de
personnes originaires de l'extérieur de l'Union Européenne,
ce qui constitue une proportion plus importante que dans le
reste de la région.
Moins nombreux qu'ils ne peuvent l'être ailleurs dans la
région, les cadres se concentrent, à l'inverse des ouvriers,
dans les communes situées au nord de Saint-Étienne et le
long de la Loire. À l'est, les coteaux de part et d'autre de la
vallée du Gier ont gardé un caractère relativement agricole
(9 % de ménage d'agriculteurs dans les communes
adossées aux Monts du Lyonnais).
L'habitat est essentiellement collectif et relativement
ancien
Malgré la diminution de la population, le parc de logements
de Saint-Étienne Métropole continue de progresser, sur un
rythme lent (+ 1,6 % entre 1990 et 1999). Cette hausse
s'explique en partie par une diminution de la taille moyenne
des ménages, mais également par une forte progression du
nombre de logements vacants. Le taux de vacance (9 % en
1999) reste donc largement supérieur à ce qu'il est en
Rhône-Alpes ou dans la zone de référence. C'est une
Marché du travail
Actifs ayant un emploi
Dont salariés
Dont non salariés
Chômeurs
% chômeurs dans la population active (*)
Espace urbain, espace rural et pôles de services
caractéristique urbaine, particulièrement marquée à SaintÉtienne Métropole.
La progression globale du nombre de logements de SaintÉtienne Métropole masque, périurbanisation oblige,
une régression de l'habitat collectif au profit des maisons
individuelles : la part du collectif s'est réduite face à un parc
individuel qui a progressé de 7 500 résidences principales
entre 1990 et 1999, de 15 000 depuis 1982.
Du fait du poids de l'agglomération stéphanoise dans
le territoire, l'habitat demeure cependant essentiellement
collectif (deux tiers des résidences principales). Le parc
HLM, notamment, est très présent, ce qui s'explique
St Etienne Métropole
Evol 90/99
Evol 82/90
1999
(%)
(%)
139 859
- 5,0
- 3,1
126 010
- 3,9
- 2,9
13 849
- 13,4
- 4,7
24 758
15,0%
+ 7,1
+ 1,5 point
+ 9,8
+ 1,4 point
Référence
Evol 90/99
Evol 82/90
(%)
(%)
+ 3,3
+ 6,9
+ 3,9
+ 7,8
- 1,8
- 0,1
+ 31,6
+ 2,3 points
+ 22,7
+ 1,1 point
Source : INSEE - Recensements de la population 1982, 1990 (exploitation exhaustive) et 1999 (exploitation principale)
(*) la population active est comprise hors militaires du contingent
4
St Etienne Métropole
Effectifs
Part en 1999 Part en 1990
en 1999
(%)
(%)
11 526
9,2
5,6
105 000
83,3
89,4
9 484
7,5
5,0
Conditions d'emploi des salariés
CDD
Emplois stables
Autres (stages, emplois aidés…)
Référence
Part en
Part en
1999 (%)
1990 (%)
8,6
5,6
85,5
89,9
5,9
4,5
Source : INSEE - Recensements de la population 1999 (exploitation principale) et 1990 (exploitation exhaustive)
par l'importance de la communauté ouvrière. Comme
dans la zone de référence, il a continué de progresser
(+ 1 900 logements entre 1990 et 1999), sans que cela
compense la forte diminution de l'habitat collectif privé. Le
parc de logements collectifs s'est donc globalement réduit,
et est à présent relativement ancien, avec seulement 10 %
de résidences principales achevées après 1980, pour 19 %
ailleurs en Rhône-Alpes.
Les caractéristiques des logements du territoire expliquent
en partie son produit de fiscalité locale relativement
peu élevé (900 euros par habitant en 2005 au lieu de
1 100 euros dans la référence). Les produits par habitant de
la taxe d'habitation et de la taxe sur le foncier bâti y sont
inférieurs de respectivement 8 % et 6 %, en raison de bases
d'impositions plus faibles et de l'importance de l'habitat
collectif. Par ailleurs, si la taxe professionnelle représente la
part la plus importante du produit de la fiscalité locale, son
poids n'est que de 42 % en 2005 à Saint-Étienne Métropole,
contre 49 % dans la zone de référence.
En raison du caractère très urbain de la zone, ses communes sont en moyenne mieux équipées en commerces et
services que l'ensemble des communes de la zone de
référence. Cependant, leur niveau d'équipement est
Déplacements domicile-travail
Actifs occupés :
Résidant et travaillant dans la même commune
Résidant et travaillant dans la zone
Travaillant en dehors de la zone
Emplois dans la zone
inférieur à celui auquel on pourrait s'attendre du fait de
leur taille.
Baisse de l'emploi et reconversion industrielle
La population active a diminué entre 1990 et 1999 (- 3 %),
mais moins que la population totale (- 6 %).
Cette baisse (5 700 personnes) a été plus forte que la
baisse du nombre d'emplois (- 4 600), mais cela n'a pas
empêché le nombre de chômeurs de progresser (+ 1 600).
En effet, le nombre de personnes venant travailler à SaintÉtienne Métropole a sensiblement augmenté (+ 7 500), plus
fortement que le nombre de résidants allant travailler à
l'extérieur (+ 4 800). C'est un phénomène en partie lié à la
périurbanisation, avec plus de personnes entrant chaque
jour sur le territoire pour y travailler. C'est peut-être aussi le
signe d'un problème d'adéquation entre l'emploi proposé et
la main d'œuvre locale.
La diminution de l'emploi local est une constante depuis les
années 70, dans un contexte régional de hausse. Cela peut
s'expliquer en partie par le caractère très urbain du territoire
et la tendance au desserrement de l'activité économique.
Le taux de transfert d'établissements de Saint-Étienne
Métropole est en effet supérieur à celui des 11 principales
1990
Nombre
147 164
83 926
132 295
14 869
%
100,0
57,0
89,9
10,1
%
100,0
48,9
86,0
14,0
Evol
90/99 (%)
- 5,0
- 18,5
- 9,1
+ 32,1
148 977
153 585
Actifs venant travailler dans la zone (*)
1999
Nombre
139 859
68 390
120 223
19 636
21 290
13,9
28 754
- 3,0
19,3
+ 35,1
Source : INSEE - Recensements de la population 1999 (exploitation principale) et 1990 (exploitation exhaustive)
(*) % calculé par rapport au total d'emplois de la zone
Spécificité du tissu productif de St Etienne Métropole par rapport à la zone de référence en 2004
Industrie textile
Métallurgie, transformation des métaux
Santé, action sociale
Industries agricoles et alimentaires
Industrie automobile
Activités immobilières
Administration publique
Industrie des équipements mécaniques
Activités financières
Education
Commerce et réparation automobile
Construction
Commerce de détail, réparations
Activités associatives et extra terri
Postes et télécommunications
Conseils et assistance
Transports
Services opérationnels
Commerce de gros, intermédiaires
Hôtels et restaurants
2221
7522
22224
3074
1801
3094
17435
5245
4573
11824
2919
7940
9454
Source : INSEE - CLAP, SAE 2004
1772
2604
8071
5539
4564
4683
2837
0
- Champ complet
1
2
3
Indice de spécificité
(rapport entre la part de l'emploi du secteur dans le territoire et la part dans la zone de référence)
Lecture : l'industrie textile présente une forte spécificité à St Etienne Métropole
(elle est 2,6 fois plus représentée que dans la zone de référence), pour un effectif total de 2 221 salariés
5
Créations d'établissements
En 2005
Flux annuel moyen 1993-1996
Flux annuel moyen 2002-2005
St Etienne Métropole
Evol 1993/
Part des créations
Ensemble
2005 (%)
pures (%)
2 174
+ 8,4
70,3
2 061
63,5
2 046
70,8
Référence
Evol 1993/
Part des créations
2005 (%)
pures (%)
+ 12,4
76,7
71,0
76,4
Source : INSEE - SIRENE - Champ ICS
aires urbaines de la région. Entre 1993-1996, ces transferts
se sont soldés par la perte de 141 établissements et, entre
2002 et 2005, de 211 établissements.
Mais la diminution de l'emploi est aussi fortement liée aux
caractéristiques de cet emploi, héritier du riche passé
industriel du territoire. Tirant profit de la force motrice de
l'eau et de la présence d'un important gisement de houille,
l'exploitation minière, la métallurgie, la fabrication d'armes et
le textile ont fait la richesse de la région, mais ont aussi
subi de grosses pertes d'emploi. Les fermetures ou restructurations d'entreprises emblématiques (Manufrance, GIAT)
ponctuant les dernières décennies, le nombre d'emplois
industriels a diminué environ de moitié entre 1975 et 1999,
soit deux fois plus qu'en Rhône-Alpes.
En 1999, le territoire compte 35 000 emplois industriels, ce
qui ne représente plus que 24 % de l'emploi total (45 % en
1975), soit à peine plus que dans la zone de référence.
L'emploi s'est partiellement reconverti vers le secteur
tertiaire pour lequel, depuis 1975, le nombre d'emplois est
en progression, bien que sur un rythme moindre que dans le
reste de la région.
Aujourd'hui, l'emploi de Saint-Étienne Métropole est dominé
par le secteur de la santé et de l'action sociale (22 200 salariés fin 2004, près de 16 % du total) et de l'administration
publique (17 400 salariés, 12 %). Cette dominante, particulièrement forte, s'explique par la présence à Saint-Étienne
d'un des 3 CHU de la région et d'une préfecture, et par le
caractère très urbain du territoire. Le siège social de Casino,
installé à Saint-Étienne, représente également un gros
contingent d'emplois dans le secteur de l'administration
d'entreprise.
Mais l'emploi reste très marqué par les industries traditionnelles du bassin stéphanois : l'industrie textile, rassemblant
2 200 salariés fin 2004, est 2,6 fois plus représentée à
Saint-Étienne Métropole que dans la référence, et la métallurgie (7 500 salariés) 2,3 fois plus. L'industrie agricole et
alimentaire, avec notamment de nombreuses chocolateries,
et la fabrication d'équipements automobiles sont également
des caractéristiques du territoire et représentent respectivement 3 100 et 1 800 salariés en 2004. Enfin, l'industrie des
équipements mécaniques est un gros pourvoyeur d'emplois
(5 200 en 2004).
Des revenus relativement faibles
Conséquence, entre autres, du profil très ouvrier du
territoire, le revenu imposable moyen des habitants
de Saint-Étienne Métropole est inférieur de 15 % au revenu
rhônalpin en 2004. Cet état de fait s'explique aussi
par l'importance du chômage (15 % de la population active
Fiscalité locale en 2005
Taxe d'habitation
Foncier bâti
Foncier non bâti
Taxe professionnelle
Total des 4 taxes
Les établissements de plus de 100 salariés
au 31 décembre 2004
en 1999 au sens du recensement, pour 11 % en RhôneAlpes et 12 % dans la zone de référence), et du chômage
de longue durée. Le travail à temps partiel et les emplois
précaires y sont également plus fréquents.
L'écart de revenus vis-à-vis de la région s'est creusé
puisqu'il n'était que de 7 % dix ans plus tôt. Le revenu
moyen a ainsi progressé quatre fois moins vite dans le
territoire qu'en Rhône-Alpes entre 1994 et 2004. Mais
certaines évolutions récentes ont été plus positives à SaintÉtienne Métropole que dans le reste de la région : entre
2002 et 2005, le nombre de demandeurs d'emploi y a diminué plus, et le chômage de longue durée a même décru, à
l'inverse du reste de la région ; la population vivant avec le
RMI y a progressé moins vite et la population à bas revenus
a stagné alors qu'elle continuait à progresser ailleurs.
St Etienne Métropole
Produit
Produit
€/hab
(%)
222
24,6
297
32,9
4
0,4
381
42,1
904
100,0
Référence
Produit
€/hab
Produit
(%)
240
315
7
536
1 098
21,9
28,7
0,6
48,8
100,0
Source : INSEE - DGI - Recensement des éléments d'imposition 2005
Indicateurs de fiscalité 2005
Richesse fiscale par habitant
Coefficient de mobilisation de la richesse fiscale
Degré d'intégration intercommunale
St Etienne Métropole
533
1,08
40,2%
Référence
707
1,03
44,8%
Région
717
0,97
38,2%
Source : INSEE - DGI - Recensement des éléments d'imposition 2005 (cf méthodologie)
6
Les spécificités du territoire
Saint-Étienne Métropole comparée aux 176 autres communautés d'agglomération et communautés urbaines
Saint-Étienne Métropole présente quelques caractéristiques
fortes : c'est une communauté d'agglomération de
384 000 habitants, dont la plupart vivent en pôle urbain ; elle
est en nette régression démographique depuis 1990, du fait
de ses importantes pertes migratoires (- 1 % de solde
migratoire annuel) ; enfin, elle est marquée par un emploi
très ouvrier et industriel, en régression également (- 3 %
entre 1990 et 1999).
Existe-t-il, parmi les 176 autres communautés d'agglomération et communautés urbaines de France, des
territoires comparables ? Pour répondre à cette question,
une première approche consiste à déterminer les
communautés d'agglomération (CA) ou communautés
urbaines (CU) relativement proches suivant une dizaine
d'indicateurs, comme la population, la densité, la part de la
population en pôle urbain, la variation de population, la
variation migratoire, la variation de l'emploi, la part de
l'emploi industriel et la part de l'emploi ouvrier.
Parmi les CA de taille similaire en population et très
urbaines, seule Rouen (405 000 habitants) a, comme
Saint-Étienne Métropole, enregistré des pertes migratoires
entre 1990 et 1999 (-0,4 % de solde migratoire annuel)
et perdu des emplois (-1,3 %). Mais elle présente aussi
quelques différences : sa population est en très légère
progression, du fait d'un solde naturel plus important, et ses
emplois sont sensiblement moins industriels.
Autre CA de bonne taille (308 000 habitants), Plaine
commune (autour de Saint-Denis - Aubervilliers La Courneuve) a perdu à la fois des habitants et des
emplois. Son taux de déficit migratoire est 1,5 fois plus
élevé que celui de Saint-Étienne Métropole, et le rythme
de ses pertes d'emplois deux fois plus élevé. Mais il
s'agit d'une communauté d'agglomération d'Île-de-France,
avec une densité très élevée (7 137 personnes au km²),
des emplois moins industriels et, sans doute, des
problématiques particulières du fait de sa proximité avec
Paris.
Communautés d'agglomération et communautés urbaines de 275 000 à 500 000 habitants
Population
1999
Part en
Densité
pôle
1999
urbain
(en %)
Emplois
Taux de variation annuel
moyen 1990-99 (en %)
due au solde
naturel
migratoire
au lieu
de travail
1999
Part en 1999
(en %)
de
l’emploi
industriel
de
l’emploi
ouvrier
Évolution
1990-99
(en %)
CA DE NICE - COTE
D'AZUR
494 446
1 496
98,3
0,24
-0,04
0,28
175 195
16,4
7,3
-4,0
CU DE
STRASBOURG
452 609
1 442
93,9
0,71
0,69
0,02
224 611
22,3
14,2
6,2
CA ROUENNAISE
404 668
1 045
94,9
0,17
0,58
-0,41
178 521
23,8
13,8
-1,3
CA TOULON
PROVENCE
MEDITERRANEE
392 336
1 194
100,0
0,27
0,15
0,12
141 526
17,4
9,1
4,4
CA GRENOBLE
389 560
ALPES METROPOLE
1 268
97,4
0,30
0,71
-0,41
187 827
18,7
18,9
2,3
CA DE SAINTETIENNE
METROPOLE
384 042
674
96,5 -0,72
0,29
-1,01
148 977
27,5
23,5
-3,0
CA MONTPELLIER
AGGLOMERATION
366 895
870
77,2
1,66
0,59
1,07
151 540
14,5
7,9
14,1
CA RENNES
METROPOLE
364 832
600
74,6
1,24
0,77
0,46
186 862
22,7
14,7
11,9
CA DU PAYS D'AIXEN-PROVENCE
332 653
256
80,4
1,07
0,46
0,61
132 162
19,3
12,2
14,9
CA PLAINE
COMMUNE
307 528
7 137
100,0 -0,36
1,22
-1,58
114 489
25,8
15,6
-6,3
CA CLERMONT
COMMUNAUTE
275 391
916
0,32
-0,1
139 174
24,4
20,7
1,9
93,9
0,22
Source : INSEE - Recensements de la population 1990 et 1999 (dénombrement, exploitations principale et complémentaire) - État civil
7
Saint-Étienne Métropole partage également certaines de
ses caractéristiques avec des territoires de plus petite taille.
Ainsi les CA de Maubeuge et de Montbéliard, qui comptent
respectivement 102 000 et 121 000 habitants, cumulent
elles aussi une régression démographique entre 1990
et 1999, du fait d'un déficit migratoire important, et des
pertes d'emploi. Toutes deux sont des agglomérations très
industrielles et très ouvrières, plus que ne l'est SaintÉtienne.
Il en va de même de la CU du Creusot - Montceaules-Mines, mais celle-ci est de taille encore inférieure
(92 000 habitants). Elle est le seul territoire à avoir perdu,
relativement, plus de population que Saint-Étienne
Métropole entre 1990 et 1999 (- 0,9 % par an).
De taille similaire à Maubeuge et Montbéliard, les CA de
Troyes, d'Angoulême et d'Argenteuil - Bezons présentent
elles aussi des soldes migratoires négatifs entre 1990 et
1999, mais ceux-ci étant compensés par leurs soldes
naturels, leurs populations ont globalement légèrement
progressé. Il s'agit d'agglomérations plutôt ouvrières et
industrielles, et le nombre d'emplois y est, comme à SaintÉtienne Métropole, en baisse entre 1990 et 1999.
Des communautés d'agglomération et communautés urbaines plus petites mais ressemblantes
Population
1999
Part en
pôle
Densité
urbain
1999
(en %)
Emplois
Taux de variation annuel
moyen 1990-99 (en %)
due au solde
naturel
migratoire
au lieu
de travail
1999
Part en 1999
(en %)
de
de
l’emploi l’emploi
industriel ouvrier
Évolution
1990-99
(en %)
CA DE SAINTETIENNE
METROPOLE
384 042
674
96,5
-0,72
0,29
-1,01
148 977
27,5
23,5
-3,0
CA TROYENNE CAT
121 578
1 548
100,0
0,22
0,48
-0,26
58 147
31,8
26,3
-5,2
CA DU PAYS DE
MONTBELIARD
121 101
676
93,4
-0,39
0,57
-0,96
61 613
43,3
47,1
-4,8
CA ARGENTEUIL BEZONS
120 224
5 623
100,0
0,13
0,96
-0,83
38 097
25,7
22,5
-11,8
CA MAUBEUGE
VAL DE LA SAMBRE
102 489
580
94,7
-0,34
0,58
-0,92
36 148
37,6
31,5
-1,2
CA DU GRAND
ANGOULEME
102 368
602
98,9
0,08
0,28
-0,20
51 737
26,8
22,7
-1,2
92 292
237
85,0
-0,93
-0,17
-0,76
33 446
35,1
33,4
-6,0
CU LE CREUSOT MONTCEAU-LESMINES
Source : INSEE - Recensements de la population 1990 et 1999 (dénombrement, exploitations principale et complémentaire) - État civil
Auteur de la synthèse : Mireille Domenge-Vigneron, Insee Rhône-Alpes
Coordination assurée par la direction des Politiques territoriales
de la Région Rhône-Alpes et Valérie Genay de l’Insee Rhône-Alpes
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