petit dejeuner sur les ventes aux encheres de vehicules d`occasion

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petit dejeuner sur les ventes aux encheres de vehicules d`occasion
PETIT DEJEUNER SUR LES VENTES AUX ENCHERES DE
VEHICULES D'OCCASION
Rencontre avec les professionnels des ventes aux enchères de
véhicules d'occasion le 26 février 2014 sur le thème : « Ventes aux
enchères de véhicules pour le compte des loueurs, constructeurs
et établissements financiers ».
Le Conseil des ventes poursuit en 2014 une série de petits déjeuners
thématiques.
Réunissant pour la première fois des représentants des principaux
opérateurs de ventes du secteur véhicules d'occasion et de matériel
industriel, des représentants des loueurs, des constructeurs et
établissements financiers[i], autour de Catherine CHADELAT,
présidente du CVV, ce petit déjeuner-rencontre a permis de faire un
point d'actualité sur l'économie générale de ce secteur d'activité des
ventes volontaires, d'écouter tant les « apporteurs d'affaires » (loueurs,
constructeurs, établissements financiers) concernant les ventes aux
enchères que les OVV, de recenser leurs attentes respectives et de
rappeler le cadre juridique dans lequel s'insèrent ces ventes aux
enchères.
Jean Claude ANAF, membre du CVV et ancien gérant d'OVV
spécialisé dans les ventes de véhicules d'occasion, a animé les débats
qui ont été riches et variés.
Les performances des opérateurs de ventes aux enchères de
véhicules d'occasion
Les ventes de véhicules d'occasion et de matériel industriel
représentaient en 2012,
1086 M€ soit 45 % du total des
adjudications tous secteurs confondus. C'est un secteur important, très
concentré (29 opérateurs spécialisés chacun d'assez grande taille (33
M€ d'adjudications par société) qui utilise déjà très largement internet
(325 M€ d'adjudications en ligne en 2012 pour 88 % sous forme de
ventes totalement dématérialisées diteonline). Si en 2012, la
progression soutenue de l'activité de ce secteur des ventes aux
enchères avait bouleversé le top 20 des OVV France - les 2
premières places étant à deux OVV du secteur (Guignard et associés ;
Alcopa), 12 des 20 premières OVV relevant de ce secteur – en 2013
cette dynamique est différente, les OVV du top 20 réalisant
globalement en cumul d'adjudications l'équivalent de 2012.
En analysant les performances sur 10 ans, la part des ventes aux
enchères de véhicules d'occasion et de matériel industriel dans le
total des adjudications a faiblement progressé et reste assez constante.
Exprimée en pourcentage du montant total adjugé tous secteurs
confondus, la part des ventes du secteur « véhicules d'occasion et
matériel industriel » est passée de 41 % en 2003 à 45 % en 2012.
La concentration du secteur se renforce
En 2012 les 3 premiers OVV ont fait plus de 500 M€ d'adjudications
soit 50 % du total des adjudications du secteur VO). Elle a plusieurs
intérêts pour les « apporteurs d'affaires » (amélioration des
performances, c'est-à-dire du taux de véhicules vendus ;
simplification logistique, via la livraison des véhicules à un même
OVV pour plusieurs salles de ventes ; optimisation de la diffusion qui
permet de toucher un public plus large ; spécialisation de l'OVV
source d'une meilleure valorisation des biens).
Le développement des ventes en ligne
Si les ventes en salles « physiques » conservent leur attrait, les ventes
online permettent de maîtriser les coûts et de toucher un public plus
large. Certains OVV n'utilisent que ce canal (tel Autorola), d'autres
constatent son développement croissant (ainsi, pour le premier OVV
de France de 2012 elles représenteraient 65 % de ses ventes en 2013).
Dans un contexte de compétition accrue, les OVV ont convergé
vers deux sources de préoccupation :
Améliorer leur stratégie d'approvisionnement pour conforter le
développement d'activité. Principalement concentré sur le flux venant
des loueurs et des constructeurs, lequel ne devrait pas
tendanciellement progresser dès lors que ces apporteurs d'affaires
utilisent aussi d'autres modes de ventes, les OVV se doivent de
rechercher d'autres sources d'approvisionnement, notamment celles
des ventes de particuliers, un marché qui est aujourd'hui capté par
d'autres acteurs présent sur internet et qui se développe
significativement.
Réussir l'ouverture sur le marché de l'Union européenne, qui semble
s'imposer comme le cadre de référence pour assurer la pérennité
d'activité. Les développements de 2 des 3 premiers OVV du secteur
en 2012, lesquels sont intégrés à des groupes européens, en sont une
illustration.
Reconnaissance par les « apporteurs d'affaires » de l'utilité et de la
plus-value apportée par les commissaires-priseurs
Elles reposent sur quatre points principaux : une spécialisation
effective de l'OVV qui garantit une bonne valorisation des biens, une
sécurité des transactions et des paiements, un juste prix incontestable
(qui résout d'éventuels litiges en cas de contentieux ou de
successions), des performances de vente qui permettent d'écouler de
manière fluide tout au long de l'année des volumes conséquents.
Néanmoins, la vente aux enchères reste pour eux un canal de vente
parmi d'autres.
Les points d'amélioration attendus par les professionnels
Obtention pour les OVV de l'habilitation au Système
d'Immatriculation des Véhicules (SIV) des préfectures qui leur
permettrait d'offrir aux vendeurs une prestation plus complète et
allégerait certains coûts de gestion administrative.
Formation des commissaires-priseurs : faciliter l'accès des
professionnels du secteur « Véhicules d'occasion » au métier de
commissaire-priseur.
Dans le cadre de l'observatoire des enchères du Conseil, mener une
analyse comparative du marché de la vente de véhicules d'occasion au
Royaume-Uni et en Allemagne et, notamment, de la place des ventes
aux enchères.
Toutes les parties s'accordent sur le fait que le cadre juridique actuel
des ventes aux enchères publiques permet le développement d'activité
des OVV, dont celui de la vente de véhicules proposés par de
particuliers, et que la bonne utilisation combinée de la garantie de
prix, du prix de réserve ainsi que de l'avance sur vente peut rendre
l'offre des OVV compétitive.
Beaucoup de sujets donc derrière ce thème des ventes de véhicules,
lequel devrait appeler d'autres échanges dans les mois à venir, sur la
base d'éléments que ne manqueront pas de faire remonter les maisons
de ventes au CVV.
Voir le diaporama
Rejoignez-nous au prochain petit-déjeuner du 9 avril 2014
Le sujet « Argos, Interpol … de nouveaux outils numériques à la
disposition des maisons de ventes ? » vous intéresse ? Le Conseil des
ventes serait heureux de vous compter parmi les participants du
prochain petit-déjeuner organisé le 9 avril 2014 de 8h30 à 10h30
(accueil-café dès 8h00)*
Lieu : Conseil des ventes – 19, avenue de l'Opéra 75001
Vous inscrire - ou par téléphone + 33 I 53 45 85 45
*Attention, le nombre de places est limité.
[i] Le petit déjeuner du 26 février a réuni 32 participants parmi
lesquels des représentants des principaux opérateurs de ventes (OVV)
du secteur véhicules d'occasion et matériel industriel, Laurent
Guignard (OVV Guignard), Jean-François Maréchal (OVV Alcopa
Auction), Paul Arnaune (OVV Toulouse Enchères Automobiles),
Dominique Soinne (OVV Mercier automobiles) Katai et Fabrizio
Fagiono (OVV Parc Enchères), Christophe Cheveu d'Or (Anaf Auto
auction), Jean-Emmanuel Beau (Autorola), David Dahirel et Arnaud
Seguinet (OVV Ritchie Bros), ainsi que des représentants des loueurs,
des constructeurs et établissements financiers dont Jean François
Capron (Société Générale), Stéphane Colasse (ALD Automotive),
Olivier Dufour (ARVAL-Bnpparibas), Patrick Grondin et Régis
Morisson (Véhiposte), Pierre Gusdorf (Crédit Agricole), Alain
Martinat (Renault), Valérie Meunier et Olivier Suhas (Lease Plan).